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 Sujet du message: Culte, légendes et présentation de la Déesse Moura
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 21:42 
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Culte, légendes et présentation de la Déesse Moura




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 Sujet du message: Re: Culte, légendes et présentation de la Déesse Moura
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 21:46 
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Religion de Moura (Mouraïsme)


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Introduction

Pour le commun des mortels, Moura se résume être la déesse des océans, des créatures qui y vivent et des marins qui y voguent. Mais n'importe quel prêtre ou érudit vous dira que la cantonner à ce rôle est aussi réducteur que stupide.

En effet, Moura joue un rôle bien plus grand et essentiel en tant que maîtresse de l'eau sous toutes ses formes ; de l'eau salé des abysses océaniques à celles des gouttes de pluie qui fertiliseront les champs en passant par celle du torrent des rivières sans oublier celle qui remplit votre gourde, suinte avec votre sueur et coule avec vos larmes.

Elle est donc ainsi tout aussi indispensable que Gaïa pour la vie ou que Yuimen pour les cultures. Certains Sindeldis n'hésitent pas à lui donner quelques liens avec la déesse de la lune Sithi, de part le lien prouvé entre les phases lunaires et les marées océaniques.

Par extension, la puissance indomptable des torrents et le tumulte des tempêtes se retrouvent dans son caractère et en font une déesse guerrière, impulsive, aux colères imprévisibles et dévastatrices. Ses jugements sont sans appel et ses rancunes tenaces.
Au cours de l'histoire ancienne de Yuimen, elle s'est distinguée par ses farouches combats l'opposant aux autres dieux, pour accroître son influence auprès des mortels. Car il ne faut pas oublier qu'elle est la déesse de la lutte pour la survie, la rage animale enfouie au fond de tous. À l’instar de l'océan, elle est la colère impulsive, privilégiant la violence pour résoudre les problèmes. Ceux qui la vénère adoptent souvent un comportement semblable, si bien que ceux qui font l'erreur de croire les prêtres de Moura comme aussi doux qu'une rivière ne le font jamais deux fois. Cela leur vaut souvent d'être taxé d’intolérance, car le simple fait d'entrer dans un temple en étant adepte d'un autre dieu peut-être puni d'une mort aussi brutale qu'expéditive, avant d'être jeté en offrande à la mer.
On parle même d'un prêtre Earion des temps anciens qui aurait eu un bassin de murènes qu'il ne nourrissait qu'avec les infidèles qu'il traquait dans toute la ville...
Ainsi est Moura : ses punitions sont exemplaires et ses fidèles ont le devoir de tout faire pour ne pas attirer les promptes ires de la déesse. Ils doivent se montrer régulièrement digne d'elle par la prière, les offrandes, mais aussi des joutes, amicales ou non.
Précisons tout de même que malgré certains débordements de ses prêtres, Moura est impulsive mais ni cruelle ni injuste et se montre particulièrement protectrice et bienveillante avec ceux qui le méritent.

Moura est très liée aux Earions, dont on la dit créatrice et protectrice au même titre que les autres créatures de la mer. Ceux-ci lui vouent un culte quasi-exclusif ; nombre d'entre eux de part l'histoire auront même osé traiter son culte comme le seul qui compte, allant même jusqu'à le considérer comme un monothéisme, s'attirant ainsi les foudres d'une majorité reconnaissant l'existence des autres dieux.

Du même égard, l'ethnie humaine des Sang pourpre vénère lui aussi presque exclusivement Moura. Leur vie se passant presque exclusivement en fait un terrain idéal. Formant une société exclusivement patriarcale, ils ne tolèrent aucune femme à bord, considérant que Moura est la seule vrai épouse dun marin. Ce sont d'ailleurs eux qui ont mis en place les rituels sacrificiels en rejetant aux eaux les filles naissant des femmes qu'ils ont enlevés... Par la suite, cette croyance s'est étendue à celle de la piraterie en général, Moura s'imposant naturellement chez ceux dont la vie est rythmée par les vagues et les combats.

Les pratiquants sont appelés Mouraïstes.

Autorités religieuses

La plupart des temples Mouraïques se trouvent logiquement le plus souvent dans les villes côtières ou auprès des côtes en général.
Plus on monte dans la hiérarchie, plus vous risquerez de tomber sur un Earion. Il y a en effet depuis sa création un favoritisme à peine caché tendant à garder cette situation telle quelle et aucun temple ne déroge à cette règle.

Au sein du temple, la hiérarchie est ainsi déterminée :

    - Fidèle : C'est un simple croyant de Moura. Rien ne l'empêche de croire en d'autres dieux, il n'a aucune contrainte vis-à-vis d'un temple. Il peut avoir assisté à quelques rituels tout comme n'avoir jamais mis un pied dans un temple, comme un marin priant pour que son voyage se déroule sans misère ou que la pêche soit bonne. Pour accéder aux ordres, les Fidèles les plus dévoués sont souvent repérés par des Prêtres qui les estiment dignes de leur clergé ; ils peuvent ainsi devenir des Liturges. Les caractéristiques requises sont alors force, jeunesse et affinité avec les fluides d'eau.

    - Liturge : Ce sont des Fidèles ayant eu les enseignements d'un Prêtre. Ils entretiennent le temple, s'occupent des Rituels de Bénédictions Mouraïques, peuvent aussi être affectés par leurs Prêtres à la Présence Mouraïque sur les navires et doivent satisfaire les Fidèles dans leurs recherches de la spiritualité de Moura. Ils peuvent même avoir des tâches plus modestes comme enseigner la natation, aider à tempérer les cinétoses et conseiller marins, pêcheurs et autres hommes de la mer dans leurs travaux. Leur nombre varie d'un temple à l'autre, l'intérêt étant qu'il y en ait toujours assez pour pouvoir satisfaire les demandes des fidèles.

    - Chevalier/Mages de la Lance de Corail : Le culte de Moura n'a pas d'armée au sens propre. Cependant, certains fidèles particulièrement doués pour les armes et la magie deviendront, selon leur spécialité, chevalier ou mage de la lance de corail. Ce nom fait référence à leur modèle, Eswann Sessra, une grande meneuse de guerre Earionne qui massacra les garzoks pour établir son peuple à Omyre, avant l'ère obscure et l'avènement d'Oaxaca (Elle maniait en réalité un trident, mais il reste peu de souvenir de cette époque, hormis chez les Earions). Les membres de la Lance de Corail n'ont pas de véritable hiérarchie entre eux. Ils sont sous les ordres directs des prêtres et peuvent être assignés à divers missions par le clergé. Pour la protection des Liturges par exemple. De part cette faible organisation, il n'existe par d'armée structuré de Moura. C'est volontaire, car cela ne cadrerait pas avec l'impulsivité de la déesse et serait la porte ouverte à des débordements de fanatiques zélés qui pourraient renverser les prêtres... En effet, les autorités religieuses du culte entretiennent une certaine méfiance vis à vis de leurs combattants, et ce malgré le fait que ceux-ci ne soient pas sélectionnés pour leur fanatisme mais uniquement sur leurs compétences. Ils seront rarement plus d'une dizaine dans un temple ordinaire, mais ils peuvent être plus nombreux, notamment chez les Earions, dont ils forment une part non négligeable de l'armée officielle.

    - Prêtre : Les Prêtres sont les formateurs et dirigeants des Liturges. Ils sont l'autorité de leur temple, s'occupent de l'administration, commandent aux lances de corail de leur temple et gèrent les grands évènements comme la Fête des Sirènes, la Célébration des Bons Hippocampes et la Remémoration des Abysses. Il n'y en a généralement qu'un par Temple, qui a la charge de choisir parmi les Liturges qui héritera de sa place s'il meurt ou est appelé à devenir Pontife.

    - Pontife : Les Pontifes sont au nombre d'un par continent et sont chargés de maintenir la cohésion du culte en son sein et de s'assurer de la bonne entente avec les autres clergés et les autorités gouvernementales. Nul ne peut aspirer au rôle de Pontife s'il n'a pas en lui une grande maîtrise des fluides d'eau, et certaines mauvaises langues vous diront même s'il n'est pas Earion. Le Pontife de Nirtim siège au Temple de Kendra Kâr, celui d'Imiftil au Temple de Tulorim, celui de Nosvéris à Lebher et celui de Naora à Xaoranh. Ils ont hélas une réputation contestable et il est souvent dit qu'ils passent plus de temps à s'entre-déchirer pour la place de Grand Pontife, se faire des coups bas et conspirer plutôt qu'à prier Moura.

    - Grand Pontife : Au sommet de la hiérarchie trône le Grand Pontife. Il est le maître incontesté du culte, a un droit total sur la modification ou la création de prières, de rituels et de textes sacrés ainsi qu'un droit de vie et de mort sur tout les membres de son clergé. Il siège traditionnellement au Temple de Dahràm, où il demeurait bien avant la transformation de la ville en fief de pirate et l'invasion des forces d'Oaxaca. Son culte est tolérée par la reine noire pour son caractère violent. Le Grand Pontife se doit d'être une personne remarquable et redoutable, ayant une grande aisance avec les sorts aquatiques les plus complexes. On dit que les nouveaux Grands Pontifes ont systématiquement l'honneur d'être invités à aller dialoguer avec Moura en personne sur Nyr'tel Ermansi, où celle-ci lui dicte la conduite à suivre quant à la gérance du culte. Bien que ce soit totalement invérifiable, cela fait de lui la personne la plus vénérable de l'Ordre, protégé et guidé par la déesse.

    Élection du Grand Pontife :

    L'élection du nouveau Grand Pontife, appelée "Jugement de Moura" a toujours été particulièrement brutale. En effet, à la mort de ce dernier, les Pontifes des quatre continents doivent se rejoindre à Dahràm et se faire enfermer dans une salle appelée sobrement "Salle du Jugement de Moura" pendant une journée entière pour décider lequel d'eux aura le poste. Tout ce qui se passe dans la pièce est officiellement sous le contrôle de la déesse. Si cela peut techniquement se passer dans l'exemplarité et la simple joute verbale, elle se finit le plus souvent en rixe ou en bain de sang, où celui qui gagne le poste n'est autre que celui qui aura soumis ou sacrifié purement et simplement les autres Pontifes au nom de la déesse.

Rituels, Cérémonies et Célébrations

Les principaux Rituels, Cérémonies et Célébrations du culte Mouraïque sont :

    - Les Rituels de Bénédictions Mouraïques :
    Les Rituels de Bénédictions Mouraïques englobent les rituels les plus communs demandés par les Fidèles, qui comprend les Baptêmes de Navires, les Unions Bleus, les Immersions Funèbres, le Premier Bain, l'Invocation Pluviale... Tous à respecter selon les dogmes, les textes sacrés et la hiérarchie, mais les Liturges ont l'occasion, s'ils le souhaitent, de broder et d'improviser autour, selon le contexte.

    - La Présence Mouraïque :
    Il s'agit d'un Liturge chargé d'accompagner un équipage sur son navire, pour son premier voyage, pour un périple particulièrement long ou risqué ou encore pour attirer une pêche profuse. Officiellement, la présence du Liturge à elle seule est censé rendre Moura clémente et généreuse, mais le Liturge est bien souvent amené à lire quelques psaumes et improviser de petits rituels et autres sacrifices pour le contentement des marins.

    - l’Émergence :
    Cette fête est la plus ancienne et les célébrations sont aujourd'hui surtout célébrées dans les temples. À une date choisie arbitrairement comme étant celle de l'incarnation de Moura, les fidèles de tout bord sont appelés à amener des offrandes qui seront offertes à la déesse. La célébration se termine par un combat rituel représentant Moura instaurant sa loi sur l'océan. Il s'agit d'un combat à mort contre un criminel condamné, ou pour les temples plus radicaux contre n'importe quel personne prise au hasard dans la rue. Même si le prisonnier est vainqueur, il sera tué par les mouraïstes et son sang versé en offrande dans la mer.

    - La Fête des Sirènes :
    Se déroulant un jour durant chaque été, la Fête des Sirènes est un grand évènement durant lequel hommes et femmes sont invités à se déguiser respectivement en tritons et sirènes pour se baigner en mer. Il s'agirait d'une déformation plus douce et conviviale de la fête du triomphe de la tempête. C'est avant tout un évènement pour les enfants, souvent l'occasion d'apprendre aux plus jeunes à nager et où peuvent naître certaines vocations. Les marins montrent les ficelles du métiers aux matelots en herbes, les hydromanciens organisent de petits spectacles et repèrent les jeunes en possession de fluides d'eau inexploités et les Liturges sont là pour apprendre les bases de la foi en Moura.

    - la Célébration des Bons Hippocampes :
    Se déroulant trois jours tout les printemps, la Célébration des Bons Hippocampes est une grande fête célébrant l'évènement mythique des écrits racontant comment la ville d'Eniod a été sauvée de la famine grâce à l'intervention d'hippocampes inspirés par Moura, ayant permis une pêche miraculeuse pendant trois jours de suite. Ces trois jours sont fêtés par un festin de poissons et autres fruits de mer accompagnés souvent de bonnes rasades de rhum et de liqueurs d'algues. Des concours de pêche, de grands spectacles aquatiques et des combats de rétiaires, plus symboliques à Kendra Kâr mais véritablement meurtriers à Darhàm, se déroulent tout au long des trois jours. Dans les temples, de grandes messes et d'importants sacrifices ont lieu pour remercier Moura de ces bienfaits et de permettre à cette célébration d'avoir lieu.

    - le Triomphe de la Tempête :
    Cette très vieille fête n'a vraiment cours que chez les Earions. Elle commémore le départ d'Antalyä, la cité sous-marine, et la prise d'Omyre par une Earionne nommé Eswann Sessra, considérée par beaucoup comme la réincarnation de Moura. Lors de cette commémoration guerrière, les adorateurs de Moura se rassemblent en une véritable armée, déguisés en monstres marins. Le grand pontife en personne vient pour tenir de rôle d'Eswann Sessra. Il s'ensuit un défilé militaire lors duquel les déguisements, souvent préparés pendant toute l'année, sont utilisés pour effrayer les passants, qui donnent des offrandes à Moura à ceux qu'ils considèrent les plus impressionnants. Puis, une véritable bataille est organisée. Malgré son caractère cérémoniel et hautement symbolique, et les armes volontairement peu dangereuses, les blessures y sont fréquentes tant les fidèles sont transportés et presque en transe au milieu des chants guerriers...

    - la Remémoration des Abysses :
    C'est un évènement triste se déroulant un jour tout les automnes permettant aux proches des personnes ayant reçu l'Immersion Funèbre, étant disparu en mer ou s'étant noyé de se remémorer leurs morts. Les Liturges, cachés sous des costumes amples et bleus foncés, portent tout autour de la ville un sarcophage semblable à celui utilisé pour les Immersions Funèbres, représentant symboliquement les morts dans le domaine de Moura. Ils sont suivis de musiciens chargés de reproduire les bruits marins.

Coutumes de prières

Les fidèles de Moura peuvent prier quant ils veulent et où ils veulent. Moura étant présente jusque dans leur corps, elle est censée entendre chacune de leurs prières. Après, libre à elle de les écouter ou pas... L'utilisation de petites idoles, de liquide ou de petits sacrifices d'animaux sont aussi courants.

Chez l'ethnie des Sang Pourpre, une grande importance est accordé aux sacrifices. Tous doivent, au moins une fois dans leur vie, avoir sacrifié un être humain ou un garzok.

Autres informations :

    - Prier un autre dieu est généralement autorisé aux simples fidèles, à condition que les enseignements des autres dieux adorés ne soient pas en contradiction avec les enseignements de Moura.
    - Il n'existe aucune contrainte quant au sexe ou au célibat pour les religieux du culte, mais se marier à quelqu'un de faible ou n'ayant jamais pris la mer est très mal vu.
    - La tenue officielle des Liturges est la toge bleu pâle. Les Prêtres portent quant à eux une toge et une Kalansowa d'un bleu éclatant. Les Pontifes se vêtissent d'une tunique et d'un Pan Zva noir. Pour finir, le Grand Pontife porte une tunique et une mitre bleu marine. Tous ont l'interdiction formelle de porter une quelconque pilosité faciale.
    - Le Grand Pontife se balade souvent avec un grand trident d'Ondyria. Il s'agirait d'un cadeau fait par Moura au premier des Grands Pontifes. Les rumeurs courant sur son pouvoir sont légions.
    - Le culte connait d'importantes variations selon les lieux. Si Moura est surtout vénérée pour son aspect bienveillant à Kendra Kâr et prend un aspect un peu bon enfant (La violence étant purement symbolique), il devient beaucoup plus violent, brutal et sanglant dans des villes comme Darhàm. Le sang est en effet souvent considéré comme un don de Moura que les infidèles doivent lui rendre.

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 Sujet du message: Re: Culte, légendes et présentation de la Déesse Moura
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 21:47 
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Légendes



La légende de Moura, déesse de la mer et de la force

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Les quelques bulles qui s’échappaient d’entre les lèvres du poisson turquoise aux rayures rosées flottaient dans l’eau profonde. Elles semblaient rire du chant produit par les plantes ravissantes. Le poisson, imperturbable, continuait à nager parmi les algues rouges, bleues, jaunes. Parmi les coraux aux reflets arc-en-ciel. Arc-en-ciel qu’aucune créature de la mer n’avait vu jusqu’alors. Femelle de naissance, le poisson alla pondre ses œufs qui un jour recevraient la semence qui leur permettrait de vivre, si les œufs ne se faisaient pas manger avant ce jour.

Quelque temps après, à l’éclosion des œufs, il n’en restait déjà que quatre. Trois femelles, un mâle. N’ayant pas à proprement parlé l’apparence de bébés poissons. Ils avaient plutôt un air d’humains en miniature. De la taille des têtards en fait, aux longues jambes et à la peau bleuté. Parfois, dans un rayon de soleil perçant discrètement l’eau, leurs yeux brillaient d’argent ou d’or et leurs cheveux paraissaient fins, et tellement rayonnants.

Plus tard, de ces enfants de poisson naîtraient les elfes maritimes, les elfes bleus. Puis un jour…

(Moura.)
(Ou suis-je ?)
(Moura, il est temps de t’éveiller.)
(Pourquoi ? Ou suis-je ? Que dois-je faire ?)
(Tuer, Défendre, Réduire…)
(Pourquoi ?)
(Moura. Tu dois…)


Les elfes bleus minuscules partirent à la recherche de celle dont ils entendaient la voix. C’était l’instinct qui les menaient, à présent qu’ils formaient une véritable colonie de minuscules elfes. Et bientôt, ils trouvèrent le poisson recherché. Tranquille, il avançait, formant ses bulles dans un calme presque comateux.

(Moura !)

Le poisson ne cilla pas. Ne se retourna pas. Mais les elfes maritimes s’approchèrent, l’entourèrent, firent résonner son nom à travers les parois de son esprit endormis.

(Moura ! Moura ! Moura !)
(Tuer, Défendre, Aider, Réduire…)


Ainsi furent les premières « paroles » conscientes de Moura. Ses yeux aux reflets argentés se portèrent sur les elfes maritimes. Ses enfants.

(Es-tu réveillée, Moura ?)
(Je suis réveillée.)
(Moura ! Moura ! Moura !)
(Alors, Vis, Et fais vivre, et défends, et tue…)
(MOURA !)


Et le cri dura, dura, dura peut-être une éternité dans le noir. Quand les yeux de Moura se rouvrirent, ses bras étaient écartés.

(Des bras ? !)

Couchés sur un corps mi-femme mi-poisson, des elfes maritimes de taille normale dormaient. Heureux.

(Des bras, un corps !)

Tout au long de son énumération, Moura avait plié un bras pour tâter son nouveau corps.

(Une... Berk !)

Retirant vivement sa main de sa poitrine, elle pencha la tête pour regarder ces sortes de grosses bulles collées à son corps. Sa bouche s’ouvrit ronde, comme lorsque sa forme était celle d’un poisson… Et elle reprit sa découverte.

(Un cou ! Un menton ? Une bouche, un nez, des yeux ?)

Plus loin, ce n’étaient pas des cheveux qui se tenaient sur sa tête. Au fond, ça l’arrangeait, car des poils grattants et venant cacher la vue. Ce n’était pas pratique.
Puis elle regarda ses enfants. Magnifiques, et si complets déjà avant qu’elle ne le soit.

(Mes enfants !)

Et elle les serra dans ses bras, comme une mère devait le faire.

(Moura !)
(Je suis dans la mer !)
(Moura, tu es éveillée.)
(Il est l’heure. Je suis dans la mer. Je dois tuer, défendre, aider, réduire.)
(Tuer, défendre, aider, réduire…)
(Il est l’heure !)
(Moura ! Tu dois…)
(Je dois !)


Et elle glissa, elle s’éleva, ayant pour but les terres, le ciel, le soleil. Une main tendue au-dessus d’elle, c’est ainsi qu’elle franchit la limite entre l’eau et le ciel.

(Mère Moura ! La mer souffre, ne pouvant repousser l’agression !)
(Je dois !)


Et elle glissa, elle s’éleva, ayant pour but de tuer, de défendre, d’aider, de réduire…
Le bateau qui avait glissé sur les flots sans son accord fut coupé en deux par la sauvagerie des flots qu’elle déchaîna. Et alors qu’elle regardait, assise sur une vague, ses enfants des eaux tuer les marins hurlant de peur près des côtes d’Imiftil… On la vit…

Pour la première fois, la déesse de la mer et de la force fut regardée en face et reconnue de tous. Inspirant autant la peur que l’admiration. Mais Moura au fil de son apprentissage, appris à ne pas tuer n’importe qui, n’importe comment. Lorsque les marins et les bateaux passèrent sans l’agresser ou agresser son monde aquatique, alors elle les regarde passer sans rien faire. Si un navire est là pour détruire son monde et tuer ses enfants alors elle devient la plus terrible tempête en mer, et là, rien ou presque rien ne restera de son agresseur. Elle défend aussi les marins dont elle reçoit sans cesse de ferventes prières et qui la respectent réellement, même décidé à les aider au besoin.
Mais seule reine des eaux, elle peux agir aussi bien sur les mers, qui les rivières, ruisseaux, ou lac…

Ne la mettez pas en colère ou la vie vous perdrez…



Avant le désert de l'Est...


Ceci est la version de la légende de la naissance du désert bleu tel que les sages de la famille Kel Attamara la raconte.
"Le Désert Bleu... Territoire ancestral de notre grande famille, les Kel Attamara... De biens sombres histoires se déroulèrent en ces terres, il y a de cela bien des siècles... La rumeur des ancêtres veut que ces lieux fussent autrefois une terre dont la beauté n'avait d'égale que sa fertilité... Vierge de toute trace de civilisation, véritable paradis terrestre où la faune et la flore étaient éclatantes en diversité et en abondance... Tout ceci n'aurait eu nul lieu à changer si les dieux, dont la cupidité n'eût d'égal que la bêtise, s'étaient abstenus de remettre en cause l'équilibre des éléments... On dit que ce fut Moura qui, ayant, contre tout les principes divins établis, amené une grande colonie de créature dont elle fut la génitrice : les elfes bleus. Elle intervint dans leur société comme jamais il ne le fût permis par le panthéon ; elle usa de ses pouvoirs divins pour leur donner myriades de privilèges... Faveurs des marais et des crus, gibier aquatique à profusion, fontaines d'eaux magiques aux milles vertus... Peu de temps fallut donc à ses êtres privilégiés pour créer une cité grandiose à l'architecture unique et où les eaux de Moura étaient omniprésentes... A l'embouchure du delta d'un antique fleuve maintenant tari, les rues étaient autant de canaux où elfes, hippocampes et poissons d'eaux douces vivaient en parfaite harmonie dans un milieu aussi bien terrestre qu’aquatique et dont les eaux étaient toujours magnifiquement pures et cristallines, les bateaux pouvaient circuler d'un côté à l'autre de la ville dans une parfaite aisance et surtout, il n'y avait en son sein nul citoyen qui ne jurait d'une loyauté et allégeance infinie à la grande déesse de l’hydros... Les temples de celle-ci abondaient, et le moindre mètre ne manquait d'afficher une statue ou une icône en son honneur... A un point tel que les autres dieux n'avaient, quant à eux, jamais eu la moindre emprise sur ce peuple nouveau en plein âge d'or... Yuimen El Etarni fut enragé de voir un tel peuple à la renommée et la puissance grandissante se proclamer n'appartenir qu'à Moura, allant même jusqu'à la considérer comme la seule déesse véritable... Il menaça la déesse de devoir céder sa cité aux autres croyances, mais celle-ci ne l'entendit pas de cette manière. Yuimen décida alors d'altérer les pouvoirs de la déesse en soumettant le royaume elfique à des chaleurs de plus en plus fortes. L'effet fut immédiat : les canaux se tarissaient, les créatures marines peinaient à vivre sous des eaux aux températures aussi élevés et les elfes bleus se retrouvaient à maudire la déesse. Mais El Etarni n'en avait pas fini : aussi il ligua les peuples humains vivant à proximité, eux aussi atteints par ce brusque changement de climat, à combattre l'engeance elfique fautive de cette action divine. Kel Attamara, général des légions humaines, commanda l'attaque de la ville de Moura. La bataille fut rude, mais les humains finirent triomphants, les rares elfes bleus survivants ayant fui par la mer vers des contrées lointaines. Sur cette victoire, Moura s'avoua vaincu et se soumis à Yuimen. Le dieu aurait très bien pu décider de faire retrouver à ses terres sa splendeur d'antan, mais il en fut autrement. Il décida, au nom de cette victoire et à titre de rappel aux éventuels autres dieux qui comme Moura auraient la vanité de vouloir détenir l'exclusivité des croyances, de teinter ses terres en bleu. Les peuples humains, dirigés par Kel Attamara, ayant subi de nombreux dommages et ne voyant jamais le climat reprendre sa douceur de jadis, durent ainsi apprendre à vivre en harmonie dans ce champ de bataille divin, à nos jours encore beaucoup hanté des restes de l'ancienne cité elfique et des traces magiques de Moura et de Yuimen en personne...", racontait un vieil homme du désert aux quelques jeunes adultes qui l'entouraient, assis en rond et mangeant de la viande séchée autour d'un feu de camp de fortune éclairant sans mal le crépuscule désertique...

L'histoire en elle-même est légèrement différente. Yuimen brisa bien la cité des elfes de Moura, et déchaîna une guerre contre elle, et elle seule. Les elfes bleus, prudents devant la fureur de Yuimen avait fuit vers Nirtim et les fonds sous-marins. Ce fût Zewen qui obligea la trêve entre les deux Dieux, car cette guerre s'étendait bien au-delà du désert de l'Est de l'Imiftil.
Le désert quant à lui est devenu désert parce que la Déesse de l'eau refusa de l'hydrater, prouvant par là même que Yuimen avait tort et qu'il ne pouvait sans elle, faire une belle forêt à cet endroit-là.
Cependant, elle laissa de nombreuses caches d'eau pour que tout ceux qui vivraient dans ce désert puissent se souvenir qu'elle est force, mais aussi miséricorde...

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 Sujet du message: Re: Culte, légendes et présentation de la Déesse Moura
MessagePosté: Mer 26 Juil 2017 01:09 
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La légende de l’Aspidochélon


L’histoire ne s’arrête pas là. Yuimen était et est encore le dieu de la vie. Il la chérissait plus que tout. Voir ce grand désert bleu que lui-même avait créé lui brisait le cœur. Il se rappelait avec mélancolie la beauté d’antan de l’endroit qui était maintenant une terre stérile. La richesse de la vie qu’il habitait jadis était pour lui comme un joyau qui avait été détruit. Cependant il ne pouvait pas revenir sur sa décision. Il était persuadé d’avoir fait le bon choix et il voulait à tout prix éviter de devoir le refaire. Il fut cependant tellement tourmenté qu’il abandonna ses devoirs devins pendant un temps. Je vous laisse imaginer les conséquences que cela put avoir sur un monde encore balbutiant. Les autres dieux, voyant la vie quitter peu à peu leur univers, prirent peur et cherchèrent une solution pour le ramener à la raison.

Ici il existe plusieurs versions : certains disent qu’ils allèrent tous voir Moura pour qu’elle agisse, après tout c’était elle la première responsable de ce désastre, d’autres racontent que c’est la déesse de la mer qui prit la décision d’elle-même, Yuimen l’avait vaincue et elle respectait sa force. Toujours est-il qu’un jour elle alla voir Yuimen pour lui demander de la suivre. Nul à part Zewen, qui les surveillait de crainte de voir un nouveau conflit éclater, ne sut ce qu’elle lui dit ce jour-là. Quoique ce fût, le dieu de la vie accepta. Moura lui donna accès aux entrailles de l’océan, l’endroit le plus profond de son domaine, là où la lumière du soleil ne parvient jamais. Ils partirent ensemble dans les abysses sans donner aucune explication aux autres dieux. Yuimen revint à la fin de la première journée, il était visiblement très enthousiaste. Il ignora toutes les questions que lui furent posées et alla directement voir sa sœur, Gaïa. Personne ne sut ce qu’il lui dit mais à l’aube, après une longue discussion, elle lui confia un des ses trésors les plus précieux : un éclat de la lumière originelle. Yuimen en avait besoin pour s’éclairer dans les abysses. Il repartit ensuite comme il était venu, sans un mot aux autres dieux, et il ne revint plus.

Les choses avaient cependant changé, la vie ne proliférait toujours pas comme avant mais elle avait arrêté de fuir le monde. En dehors de Zewen et Gaïa aucun des dieux ne comprenait ce qui était en train de se passer. Ils ne pouvaient pas aller voir d’eux-mêmes. Les abysses étaient le territoire de Moura et nul ne pouvait y accéder sans son autorisation. Zewen aurait pu intervenir mais il restait impassible. Les autres dieux avaient beau le presser de questions, il gardait le silence, affichait un sourire énigmatique et leur intimait de garder patience. Gaïa copia l’attitude de son père et les autres dieux n’eurent d’autres choix que d’attendre. A l’aube du trois-cent soixante cinquième jour d’absence, Moura et Yuimen émergèrent finalement des profondeurs. Ils n’étaient pas seuls. Nul ne sait ce qui se passa exactement durant cette année mais, quand ils revinrent à la surface, l’Aspidochélon était né.

Imaginez-vous une créature de la taille d’une île et au corps aussi sombre que les abysses dont elle provient. Cette bête colossale ressemblait aux baleines géantes qui parcouraient alors les océans. Pour qu’il n’y ait pas de méprise : cette comparaison reflète aussi peu la vérité que d’utiliser un chaton pour parler d’un tigre. Cette créature était si colossale et si puissante qu’un simple mouvement de nageoire soulevait des vagues capables de détruire des cités entières. Heureusement pour les habitants du continent, la bête était extrêmement pacifique. Le retour de Yuimen fut accompagné par la prolifération de la vie. Les plantes et les bêtes purent de nouveau se multiplier. Pourtant le dieu ne reprit pas tout de suite pleinement ses devoirs. Son projet avec Moura n’était pas encore terminé. Ils continuèrent leur travail à la surface. Cette fois tous pouvaient les observer. Les spectateurs remarquèrent vite que quelque chose avait changé. Alors qu’ils œuvraient ensemble personne ne pouvait se tromper sur les nouveaux sentiments qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Les deux dieux étaient tombés amoureux.


Mais si l’Aspidochélon était déjà créé, que faisaient-ils?

Ils créaient la vie. Ils passaient des journées, des semaines et des mois à reconstruire ce qu’ils avaient jadis détruit dans leur bêtise. L’Aspidochélon était en fait le cœur d’un projet bien plus grand. Sur cette créature venue des profondeurs ils bâtirent un terrain propice à la vie. Son dos, dépassant toujours hors de l’eau, fut rendu fertile. Moura y créa une source d’eau pure intarissable et Yuimen y plaça une terre riche. Des plantes de toutes sortes s’y développèrent alors. Après la végétation ce fut au tour des animaux terrestres de conquérir cette nouvelle terre. Des espèces qui avaient disparu lors de l’ancienne guerre retrouvèrent un nouveau foyer et d’autres firent leur apparition. L’œuvre du couple ne s’arrêta pas là. La vie foisonna bientôt aussi dans l’eau, sous la bête. D’abord des algues et des coraux puis des poissons et enfin de grandes créatures marines. L’Aspidochélon était un foyer pour tous. Moura et Yuimen avaient eu à cœur de faire de cette créature le symbole de leur entente. Elle était le point de liaison entre la terre et la mer tout étant à la fois un symbole de force et de vie. Il leur avait fallu une guerre pour qu’ils comprennent finalement leur complémentarité…"

*****


Pour la suite de cette légende je dois maintenant faire une ellipse temporelle. On aurait pu penser que le conflit entre Moura et Yuimen aurait servi d’exemple aux autres dieux mais, hélas, ce ne fut pas le cas. Les batailles se multiplièrent jusqu’au jour où une grande guerre éclata à laquelle presque tous les dieux participèrent. Seuls Zewen et Rana ne prirent pas part au conflit, le premier était le père de tous et ne pouvait pas prendre parti, la seconde ne s’incarna pas parmi ses frères et sœurs, préférant rester en dehors de toutes ces querelles. C’est seulement après une semaine de combats que Zewen déclara que tout ceci n’avait que trop duré. Il descendit parmi ses enfants pour lui-même mettre un terme au conflit. Les combats cessèrent immédiatement mais le dieu du temps en avait eu assez de voir ses enfants saccager sa création. Il ordonna que tous quittent le monde avec lui pour le préserver.

Tous les dieux le supplièrent de revenir sur sa décision mais rien n’y fit. Ils parvinrent toutefois à obtenir un ultime banquet avant le grand départ. C’est le banquet des adieux, celui qui marqua la transition entre l’ère des dieux et l’ère de la magie. Ce fut une grande célébration qui continua sans interruption pendant tout un cycle lunaire, la dernière occasion qu’eurent les dieux d’intervenir directement sur ce monde. Chacun en profita à sa façon et les légendes sur cette immense fête abondent. L’une d’entre elles parle de l’Aspidochélon. Moura et Yuimen savaient que la créature ne pourrait pas les suivre dans le royaume des dieux. Sa place était sur terre. Avant de quitter pour toujours leur enfant, ils avaient à cœur de lui offrir un ultime présent: une fleur. Une fleur comme jamais le monde n’en avait vu. Ensemble ils créèrent une graine unique dans toute la création, un concentré de vitalité comme nulle part ailleurs. Imaginez-vous la richesse et la diversité de vie qu’ils avaient réussi à créer sur l’Aspidochélon. Tout cela ils le refirent et cette fois le confinèrent dans une coque pas plus grosse qu’une noisette. Ils la plantèrent dans la plus fertile des terres et l’abreuvèrent de la plus pure des eaux. Les deux dieux prirent le meilleur de leurs royaumes pour cette création. Cependant il manquait encore un élément pour que le germe pousse parfaitement: la lumière.


L’éclat de lumière originelle...

Exactement. Yuimen avait encore le cadeau de sœur. La lumière qui avait vu naître la vie fut l’élément final pour l’œuvre des deux dieux. Yuimen bâtit une montagne sur le dos de l’Aspidochélon. Ce fut en son cœur qu’ils plantèrent la graine, préservée du monde extérieur. L’endroit ne fut éclairé que par la lumière originelle. Dans ces conditions la plus magnifique des fleures put s’épanouir. Elle rayonnait d’une telle vie que l’Aspidochélon et tous les êtres vivants des alentours en furent affectés. La simple présence de la plante altéra totalement la longévité de tous, la prolongeant considérablement. Le phénomène s’étendit à la source intarissable qu’avait placée Moura. On raconte qu’aujourd’hui encore, l’eau en provenant peut rallonger considérablement la vie, guérir la plupart des maladies et est un antidote naturel à tous les poisons.

Yuimen et Moura se doutaient cependant qu’un tel don attirerait bien des convoitises c’est pourquoi le dieu de la terre plaça de grands élémentaires endormis sur toute l’île. Ces géants de pierres ne devaient se réveiller que si une créature pénétrait sur l’île et tentait de voler la fleur. Tant que le visiteur ne cherchait pas à corrompre l’équilibre qui régnait ici, les gardiens resteraient endormis. Toutefois la faune de l’endroit avait été rendue considérablement plus dangereuse par la puissance intrinsèque à ce lieu. Si finalement les créatures ayant survécu dans ce havre de vie ont presque toutes des homologues sur les continents, elles sont bien plus dangereuses que ces derniers. L’explorateur qui trouverait l’Aspidochélon, même muni des meilleures intentions, devrait faire preuve de la plus grande des prudences.


Comment peut-on trouver une telle créature? Même si elle est immense, l’Aeronland est bien trop vaste pour pouvoir trouver au hasard un point mouvant.

C’est vrai. Il arriva à plusieurs reprises que des marins se vantent d'avoir croisé par hasard cette créature légendaire, mais le fait resta extrêmement rare et ce n'était jamais que des récits de marins. Yuimen et Moura en avaient conscience et, comme ils ne voulaient pas que la créature tombe dans l’oubli aussi ils trouvèrent une solution. A la fin du Banquet des adieux ils allèrent voir Meno et lui demandèrent de forger douze artefacts magiques. Ces objets furent enchantés pour permettre à qui les trouverait de découvrir l’Aspidochélon et furent ensuite remis aux fidèles de Moura et Yuimen. Aujourd’hui ces reliques ont été perdues, les fidèles de Moura et Yuimen seraient parvenus à garder la trace de quelques-unes d’entre elles mais ces connaissances sont jalousement gardées… Du moins, c’est ce que la légende raconte.

Note GM: Il est pour l'heure interdit de rp la découverte de cette créature, merci de votre compréhension!


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 Sujet du message: Re: Culte, légendes et présentation de la Déesse Moura
MessagePosté: Dim 3 Juin 2018 11:34 
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Les lieutenants de Moura


On raconte qu'autrefois, au temps où les dieux marchaient encore sur le monde, Moura régnait sur les océans accompagnée de quatre lieutenants à la stature semi-divine. Chacun représentait l'un des aspects de la force et s'était illustré par des exploits qui avaient touché la déesse de la force.

L'hippocampe était la force du courage. Parcourant vivement les flots, il combattait les pires ennemis, même ceux qui semblaient le dépasser en taille et en puissance, et sa fougue était telle que toutes les créatures marines admiraient et redoutaient son aura.

Le drakarn magnifiait la force brute de la violence. Féroce, impitoyable, il se plaisait à faire régner la terreur. On raconte même qu'il se fit un palais avec les ossements des innombrables baleines qu'il dévora. Alors que ses ennemis tombaient toujours plus nombreux sous ses coups, son palais grandit tant qu'il recouvrit toute l'île rocheuse sur laquelle il avait été construit, jusqu'à ce qu'elle finisse par être nommée l'île des ossements, et personne n'osait s'en approcher, car la voir était signe de mort.

Le serpent représentait la force de la ruse. Sournois, conseiller avisé mais parfois perfide, il rôdait partout où se tramaient les plans les plus noirs. Malicieux et fuyant, il se révélait incroyablement féroce au combat, n'hésitant pas à s'attaquer à des créatures à la force physique largement supérieure.

Le requin, enfin, incarnait la force de la sagesse. Calme et silencieux, il parcourait les océans et résolvait les problèmes par la parole et l'intelligence quand c'était possible. Mais il avait aussi l'intelligence de savoir quand frapper et plus d'un ennemi fut happé d'un coup de mâchoire aussi inattendu que décisif.

Moura maintenait l'harmonie entre eux, jusqu'au jour où Zewen somma les dieux de se retirer de Yuimen. La déesse obéit, et ne restèrent que ses lieutenants pour régner sur l'océan. Avec le temps, leurs querelles s'attisèrent. L'hippocampe finit par défier l'interdit de l'île des ossements et entra dans ce lieu redouté. Le drakarn lui déclara la guerre et la lutte qu'ils se livrèrent fut terrible, secouant les flots pendant treize jours et treize nuits. Puis, finalement, le drakarn parvint à triompher de l'hippocampe et le détruisit totalement. Mais lui-même était durement blessé, et alors qu'il se repliait chez lui, le serpent l'attaque sournoisement et le tua.

Devant le chaos, le requin comprit que l'ère des lieutenant avait fini avec celle des dieux et qu'il était temps de se retirer, car leurs affrontements ne faisaient que semer la mort et la ruine. Il disparut au fond des eaux et plus personne n'entendit parler de lui. Alors, pendant un temps, le serpent régna en maître, jusqu'à ce que Moura intervienne et ne guide un courageux capitaine jusqu'à l'île du Serpent. Celui-ci parvint à le vaincre et à l'enfermer dans une caverne de l'île, et ainsi, les océans furent livrés à eux-même, et s'ouvrirent les ères des earions, puis des sang-pourpres. Mais toujours, les enfants des quatre lieutenants sont vénérés. Les hippocampes, drakarns, serpents de Moura et requins flèches sont adorés dans les temples comme les descendants de la grande déesse et les premiers émissaires de son pouvoir.

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