En quelques minutes à peine le silence se fait sur notre petit campement improvisé et le reste du groupe sombre dans un sommeil bien mérité. Même Al et moi restons très calmes pendant notre garde, plongés dans nos propres pensées, n’échangeant que de temps à autre pour nous tenir éveillés. Les lieux dans lesquels nous avons été jetés, malgré leur allure menaçante, semblent désertiques. Il nous est par contre impossible de nous repérer au ciel pour l’avancée du temps, heureusement que nos horloges internes fonctionnent, des années sur les routes et récemment des nuits de quart parmi les soldats de Stanrock nous ont habitués au tour de garde. Lorsque nous estimons tous les deux que bien deux bonnes heures se sont écoulées, nous descendons doucement du pic et je pose ma main sur l’épaule de Kívan qui médite juste en bas du rocher.
Lui ayant murmuré qu’il n’y avait rien à signaler, nous nous approchons de la tente pour sortir Endar de sa méditation et le regardons rejoindre le semi-elfe. Je suis trop fatiguée pour avoir d’autres pensées quant au Shaakt et après une brève hésitation à l’entrée de la tente, j’opte finalement pour étendre ma cape à l’extérieur, à même le sol et m’y allonge après avoir seulement retiré mon baudrier. Si le décor n’est pas radieux, il a au moins le mérite de prodiguer une agréable température. Al-Ayrad s’allonge près de ma tête et nous nous endormons sans demander notre reste.
J’ai l’impression d’avoir juste fermé les yeux lorsque les elfes nous réveillent brusquement, une menace plane sur notre campement. Frottant frénétiquement mon visage, je me lève alors en bouclant ma ceinture et jette ma cape sur mes épaules. Al-Ayrad est déjà sur ses quatre pattes, plus alerte que moi, la tête tournée vers… une chose que je ne peux au début décrire. C’est comme si l’un des rocs du triste paysage était soudain venu à la vie, prenant la forme d’un bovin au torse humanoïde, ses membres supérieurs étant aussi chaotique que le paysage au milieu duquel il est apparu. Si les lames qui prolongent ses bras sont impressionnantes c’est sur son visage que mon regard reste accroché. Sa bouche est un gouffre lumineux aux bords déchiquetés, grimaçant dans une expression qui me fait croire que je suis encore en train de dormir, cauchemardant après notre journée à travers la Lande Noire.
(Je crains hélas qu’il soit bien réel, en train de nous charger et…)Et comment se défendre contre cette masse mouvante semblable à une coulée de lave ? On ne se bat pas contre un volcan, on fuit loin. Mais la plus jeune d’entre nous ne semble pas être de cet avis et sous mon regard ahuri se jette tête baissée au devant de la monstrueuse créature. Hésitant un instant à sortir l’arc de Ralph de mon sac, je secoue la tête en me disant que les flèches ne feraient que s’enflammer au contact de l’enveloppe loin d’être charnelle de notre adversaire.
Les cris de Yurlungur se perdent sans vraiment prendre sens, la tente est le dernier de mes soucis et je ne vois pas où l’on pourrait se mettre à l’abri dans ce décor qui n’est que le reflet de notre antagoniste ; nous sommes les étrangers, les envahisseurs. Jetant mon baluchon derrière l’un des pics, je sors ma lame de son fourreau dans un réflexe classique de combat. Le familier bruit du fer contre le fer se fait entendre mais après la garde de l'arme rien n’est visible, la lame d’illusion qui en a toujours surpris plus d’un, est invisible. Depuis sept années que je la porte, j’ai appris à la manier et connais sa forme par cœur, elle a parfois été d'un avantage certain dans quelques combats. Mais sera-t-elle efficace contre ce nouveau danger ?
(Al, ne t’approche pas trop, je n’ai pas envie que tu sente le roussi ! A plusieurs nous pourrions peut-être l’agacer assez pour qu’il ne sache plus où donner de la tête ou se fatiguer pour rien...)Je n’aurais jamais chargé lame au clair ce colosse de lave comme est en train de le faire la jeune fille mais je ne peux la laisser se mettre seule en danger et m’élance sur ses pas. Nos armes semblent insignifiantes face à la taille et la composition du mastodonte. Mais le paysage nous offre peut-être de l’armement adéquat… Espérant que Yurlungur m’entendra, je lui crie.
"Yurlungur, les pics rocheux sont de possibles pals !"Ce lieu déchiré pourrait être transformé en atout, les pointes qui hérissent le sol et dont l’une m’a il y a peu servie de perchoir sont des lames à l’échelle de notre rival.
(Al, suis Yurlungur, garde l’attention de la créature, fais la avancer vers ce pic).Je désigne l’une des pointes dont la hauteur et l’inclinaison en font une parfaite lance hors mesure, qui se trouve à peu près au niveau où l’enfant va rencontrer la bête.
(Je contourne l’amas rocheux le plus discrètement possible et j’essaye de le blesser pour qu’il se retourne brusquement vers moi, il n’a pas l’air des plus lestes, nous avons une chance que le pic perce son flanc.)Al-Ayrad s’élance prestement derrière la jeune fille, restant hors de portée de la bête mais avec l’intention de faire son possible pour attirer son attention et l’amener près du pic désigné. Je le suis puis ralentis le pas pour tenter de me fondre dans le paysage, marchant silencieusement autour du même pic.
(Yuimen, rappelle à la terre cette création de Meno !)Une jambe fermement posée sur le sol pour me donner un bon appui, épée prête à frapper lorsque l'une des pattes arrières de la bête sera à porté, je me prépare à me lancer en avant avec toute la force dont je peux être capable pour porter mon coup, espérant que la puissance de ce dernier, s'il perce l'étrange peau du colosse, le surprendra assez pour que cela le fasse se retourner avec le bon angle et s’empaler sur le pic.
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- Si possible utilisation aptitude RP, quoi que pas sûre que ce soit utile avec le bruit que la bête doit faire à chaque pas
Marche silencieuse : permet de se déplacer en faisant le moins de bruits possibles, quelque soit le terrain. - Si possible également, tentative d'apprentissage d'une CC (le RP est peut-être trop court, à ce moment là je ferais plusieurs petits RP quand l'occasion se présente de pratiquer cette CC si c'est OK) :
Estoc droit : une jambe en retrait pour stabiliser votre appui, l’autre s’élance vivement en avant. Vous frappez alors avec énergie votre adversaire dans le but de le transpercer (For+2/lvl) - Si Al parvient à mener le colosse au bon endroit, Ariane attaque sur la patte arrière droite si la bête ne s’est pas retournée après l’attaque de Yurlungur, gauche si elle s’est retournée.
J'espère que ce que j'ai en tête est assez clairement expliqué dans le RP.
![:D [:Dforme:]](./images/smilies/Dforme.gif)
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