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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 14 Déc 2018 11:24 
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Le dragon daigna lui répondre. Sa voix forte, fit trembler l'air. l'humoran n'était rien pour lui, un simple grain de poussière qu'il ne prendrait même pas la peine de balayer. Mais il pouvait parcourir la lande, sans craindre son courroux, lui et les autres. Le Dragon d'or avait un nom imprononçable pour Sirat. Et il n'était pas le bienvenue.
Il connaissait Naral. Il le nomma celui qui pensait avoir une autorité sur son peuple. Le dragon noir ne partageait pas cette idée. Il affirma cependant qu'on pouvait le trouver sur ces terres désolées.
L'être qu'avait vu Sirat dans sa vision était l'unique. C'est le lien que fit le zélote avec la description du Dragon.

Un sensation le troubla, une chaleur étrange, il cherchait à rencontrer l'unique depuis son arrivé. Il était apparu a Xel, mais lui n'avait pas eut la même chance.

Merci, pour votre permission Seigneur de la lande. Naral a déjà trahi par le passé, les armées noires, il me semble qu'il cherche quelque chose afin d'en tirer profit pour lui même. Vous devez surement avoir une idée de ce qu'il manigance. serait-ce cet magie caché dans cette grotte?


Il prit un instant.

Cet être, je crois qu'on l'appelle l'unique, je l'ai déjà rencontré par le passé. Naral veut sa disparition, c'est aussi pour cela que le conseil envoie des émissaires sur vos terres en outrepassant ses droits. Je suppose que lui non plus, il n'y a pas d'endroit précis ou on peut le trouver.

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 14 Déc 2018 17:30 
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...

Elle avait bien fait de fermer les yeux.

Le choc fit trembler la terre et un fracas épouvantable s'abattit sur eux tandis que des éclats de roche volaient, transperçant l'air autour d'elle. Elle se blottissait contre son roc protecteur, essayant de s'agripper à des prises mouvantes sous ses doigts, poussant le sol de ses jambes pour rester adossée à sa cachette.

Mais aussi brutale la collision fût-elle, elle finit par s'arrêter. Le cœur de l'assassine battait et sa respiration s'était accélérée : mais là, un silence pesant venait de s'installer, et seul le souvenir du mugissement résonnait encore dans les airs et dans son ouïe légèrement saturée par l'intensité de l'explosion.

Elle se releva avec lenteur, lançant un regard vers le golem de lave. Il n'y avait plus qu'un cratère fumant, et les deux lames solidifiées du monstre, décomposé en une flaque de magma. Des crevasses s'étaient ouvertes dans le sol, bloquant la voie par endroits : elle parcourut le paysage, les sourcils froncés d'un air triste. Leur tente avait été à moitié balayée par le sacrifice d'Endar : elle tenait à peine debout, dangereusement penchée sur le côté. Elle crut l'elfe noir disparu, tandis que les autres aventuriers s'approchaient également, tout aussi hébétés qu'elle : elle aperçut alors une silhouette prostrée au sol, vers laquelle ils semblaient converger. Le Shaakt.

Elle s'avança d'un pas rapide, la mine visiblement inquiète. Mais plus elle s'approchait, plus ses sourcils se fronçaient : plus elle voyait qu'il remuait encore, juste un peu, moins elle avait envie de lui pardonner son acte de témérité absurde. Il avait usé de sa magie dans cette Lande et, si cela avait certes permis d'anéantir purement et simplement leur adversaire, il avait failli tous les tuer avec.

Il s'était recroquevillé, n'échappant à la mort que grâce à un bouclier qu'il tenait encore d'une main faible. Tout son corps semblait brisé, laminé : son visage était méconnaissable, ses membres tordus, sa silhouette qui se détachait dans la nuit, pathétique. Jorus les quitta précipitamment pour aller chercher quelque chose sous la tente : elle continua un moment de fixer l'Elfe avec un regard furieux, empli d'une rage qui n'osait s'exprimer directement contre le grand blessé. Celui-ci pouvait-il seulement encore parler ?

Jorus, revenant de la tente, déversa dans la gorge du Shaakt ce qui semblait être une potion de soin, essayant de s'adresser à lui pour flatter son orgueil d'une touche d'humour, sans parvenir toutefois à camoufler sa propre inquiétude. Yurlungur, la mine amère et constatant que tout le monde s'était plus ou moins rassemblé autour d'Endar, annonça :

« Surtout, plus de magie. »

Elle se tourna vers Kívan et le pointa d'un doigt accusateur. C'était un guérisseur, si elle avait bien compris : un qui croyait encore que sa magie pouvait “aider” et non détruire... Pas ici.

« Toi non plus. Tu as testé, maintenant, en t'enveloppant d'une chape d'ombre ? J'espère que ça te suffit. Si t'es guérisseur, tu t'occupes d'Endar, mais sans magie. »

Il y avait bien des rebouteux, des herboristes, des alchimistes qui parvenaient à guérir les plaies sans passer par les fluides. C'était plus long, mais infiniment plus sûr ici. Elle attendait un assentiment de la part du Semi-Elfe, mais il ne répondait pas, les bras croisés : ce fut Jorus qui s'interposa, l'air complètement aliéné par la situation, expliquant qu'il faudrait tout de même prendre le risque, sa potion n'étant clairement pas suffisante. Elle serra les dents, grinçant en silence. Il n'y avait selon lui rien à perdre puisqu'Endar était probablement condamné : rien, à part la survie du reste du groupe. N'avait-il pas compris que la magie était tout à fait hors de contrôle sur ces Landes, encore plus que sur le reste d'Aliaénon ?

Jorus, faisant fi de l'injonction de l'assassine, s'adressa directement à Kívan pour lui demander de soigner Endar comme il avait réussi à soigner Sibelle dans la grotte. Il présupposait qu'un contact physique direct empêcherait les fluides de passer par Aliaénon et créerait peu de turbulences dans la trame du réel. Elle écarquilla les yeux. Il n'était ni mage, lui avait dit qu'il se méfiait de ces choses-là, et pensait pouvoir expliquer les arcanes de ce monde.

« Vous êtes aussi fous les uns que les autres. »

Ils risquaient de créer une nouvelle catastrophe et d'aggraver la situation afin de soigner Endar, sans se rendre compte qu'il risquaient de tomber de Klakhyss en Oannès. Mais ils étaient trop sots pour apprendre de leurs erreurs et elle n'avait, de fait, rien d'autre à proposer si ce n'était de laisser Endar vivre avec les tares qu'il s'était lui-même infligées par son héroïsme insensé. Et puis, elle n'avait pas envie de se battre contre eux, même verbalement : elle haussa des épaules, visiblement contrariée, et rétorqua :

« Qu'Endar et Kívan fassent comme bon leur semble : mais si magie il y a, moi, je me barre et je vous laisse vous débrouiller avec les problèmes que vous aurez vous-mêmes créés. »

Jorus répondit qu'il en aurait fait de même pour elle, en évitant de croiser son regard. Elle faillit rétorquer qu'elle aurait refusé : mais d'un autre côté, elle avait simplement envie de croire qu'elle était juste suffisamment sensée pour éviter de se retrouver dans ce genre de situation. Elle tourna les talons, abandonnant le groupe. Elle prévoyait qu'ils utiliseraient la magie, et elle n'y voyait que des inconvénients : si ça ratait, ça leur apporterait encore plus de problèmes ; si ça réussissait, ça leur donnerait l'impression qu'ils arrivaient à la contrôler, mine de rien. Et aucune des deux options ne lui convenaient. L'idéal, pour l'heure, était de se tenir éloigné de toute nouvelle manifestation thaumaturgique.

Elle s'approcha des imposantes lames fichées dans le sol. Celles-ci avaient tout de même résisté à l'impact, et devaient être constituées d'une matière extrêmement solide : c'était suffisant pour que cela attire sa curiosité. Les lames faisaient un bon mètre de haut, aussi larges que Yurlungur et sans doute plus lourdes qu'elles. Mais elle ne présentaient aucune entaille, aucune ébréchure causée par le choc : elles étaient tout simplement intactes.

Elle approcha sa main de l'une d'elle, sans la toucher. La lame était encore incandescente : à seulement une dizaine de centimètres, Yurlungur sentait la chaleur se diffuser dans l'air ambiant autour.

« Mmmh... »

Elle retira sa main et resta quelques instants pensive. Les lames étaient trop grosse pour être récupérées telles quelles, mais leur solidité exceptionnelle charmait la jeune fille. Il faudrait attendre un moment qu'elles refroidissent, certes, mais... il y avait encore la moitié de la nuit à passer. D'ici là, la température des lames devraient avoir chuté : le temps qu'ils s'organisent avec Endar, elle pourrait essayer d'en récupérer un morceau.

Se détournant un moment des deux lames, elle observa de loin le manège qui se déroulait autour du blessé, cherchant à prévoir toute bévue magique et se carapater dès qu'elle en sentirait la nécessité.


(((1000 mots)))

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 14 Déc 2018 18:31 
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Le choc ne se fait pas attendre. Le dragon de magie s’abat sur le monstre de flammes et de roches de plein fouet, sans ralentir, emportant avec lui son noir cavalier. J’ai tout juste le temps de me jeter derrière un large rocher pour éviter l’onde de feu et de ténèbres qui envahit la zone de combat. Et même à l’abri derrière ma protection improvisée, je ressens sous mes pieds nus la terrible secousse qui fait trembler le sol autour de nous. Puis, c’est le calme et un silence de mort s’abat à son tour sur notre campement.

Je cligne des yeux plusieurs pour reprendre petit à petit mes esprits, comme si j’avais été absent pendant plusieurs minutes consécutives. Je me relève péniblement, tentant de relaxer l’ensemble de mes muscles encore tendus du fait de l’affrontement, faisant rouler mon dos, mes bras et ma nuque. Je crache au sol un peu de cendre que j’avais avalé par mégarde et essaie de nettoyer très rapidement la poussière étalée sur mon corps et mon visage pour tenter de paraître plus présentable auprès des autres. Je laisse cependant ma tunique dans ma sacoche, la chaleur environnante étant largement supportable et me sentant de nouveau moins entravé dans mes mouvements, comme lorsque j’arpentais les forêts de Bouhen et d’Ynorie. N’entendant pas de nouveau bruit suspect, je décide de sortir de derrière ma cachette pour découvrir le bilan de cette attaque aérienne.

Cette dernière a entièrement redessiné le campement et de nombreuses failles se sont dessinées dans le sol, libérant par leur ouverture une lueur orangée. Quelques pierres encore rougies par l’attaque sont encore présentes. Mais aucune trace du monstre ou du dragon. Ni même d’Endar. A-t-il été pulvérisé lui aussi lors de l’attaque ? Au loin, à l’endroit où notre adversaire se trouvait je peux apercevoir la petite silhouette de Yurlungur semblant regarder au sol, immobile et rapidement rejointe par Jorus. Je décide d’aller les rejoindre pour identifier ce qui a pu attirer leur attention. Je vois le jeune humain s’éloigner en direction de la tente, ou plutôt ce qu’il en reste, fouiller rapidement dans les décombres et revenir en courant vers Yurlungur ? Nous arrivons en même temps au niveau de la jeune fille et c’est là que je peux enfin constater ce qui semble les occuper en cet instant présent. Le shaakt, ou plutôt son corps brisé, git sur le sol, nous dévisageant de ses yeux vairons, silencieux pour le moment. Je croise les bras, analysant froidement la scène en retrait, évaluant les actions des deux humains. Si la jeune fille reste silencieuse, Jorus se fend d’un énième discours naïf destiné au shaakt, qui me fait lever les yeux au ciel. Il tend alors à ses lèvre une gourde, lui faisant boire un liquide que je déduis être un breuvage magique, sûrement destiné à améliorer l’état de santé du shaakt. Je souris intérieurement. Je doute que ce genre de magie soit suffisant réparer le corps cassé d’Endar, tout comme je doute pouvoir faire quoique ce soit de mon côté.

Comme si elle avait lu dans mes pensées, Yurlungur tourne son regard accusateur vers moi et me désigne spécifiquement de son doigt inquisiteur, me demandant de cesser avec la magie. Elle fait notamment mention de mon échec en plein combat qui m’a valu de me retrouver isolé du combat pendant quelques instants. Elle termine son accusation, me demandant de soigner Endar sans utiliser la moindre magie. Je réprime un rire nerveux. A moins qu’elle ne croie aux miracles, je ne vois pas comment réparer un corps cassé sans une aide au minimum magique. De son côté, Jorus nous dévisage tous les deux avant de fixer un point invisible au loin pendant de longues secondes, dialoguant sûrement intérieurement avec lui-même. Une fois cet instant étrange passé, il regarde la jeune fille décrétant que seule magie aurait le pouvoir de soigner le shaakt. Son regard se tourne enfin vers moi, me demandant de mettre mes dons à contribution tout en me donnant des conseils que je trouve déplacés de sa part, lui-même s’étant décrit comme une personne n’appréciant pas la magie. Avant que j’ai le temps de répondre quoique ce soit, Yurlungur nous déclare tous les deux fous et menace de partir dans son coin si magie à nouveau il y a. Jorus soupire et affirme que même s’il est du même point de vue qu’elle, il n’hésiterait pas à employer ce genre de forces pour la sauver elle, me faisant à nouveau sortir de la conversation.

C’en est trop pour moi. Ce débat qui au départ m’indifférait me fait désormais bouillir de l’intérieur. Je constate que je ne suis à leurs yeux qu’un pantin sans libre arbitre, se devant de répondre présent quand il s’agit de soigner les autres mais sans avoir son mot à dire. Une vulgaire pièce de viande que ces deux charognards se disputent, chacun pensant prêcher la bonne parole, sa bonne parole, pour tenter de l’arracher à l’autre. Cette attitude typiquement humaine de penser pour les autres, « pour leur bien », me fait immédiatement penser à mon départ de la milice de Bouhen. Après avoir passé de très, trop, nombreuses années là-bas, dès qu’ils ont pu entrevoir l’occasion de se débarrasser de moi, le bâtard, ils s’en sont saisi immédiatement, ayant de me faire passer d’une prison à une autre, « pour mon bien », « pour faire profiter de mes talents au plus grand nombre ». Ceci me renvoie immédiatement l’image que les humains ont de moi : une abomination qui mérite à peine sa place sur ce monde.

Je secoue la tête et préfère m’éloigner le temps me calmer et de faire le point sur la situation. Je pourrais très bien laisser crever le shaakt. Ce serait si simple et de loin le plus facile. Cela me permettrait de nous débarrasser une fois pour toute de cet être à la parole mordante et aux noires affiliations. Cela me permettrait par la même occasion d’éviter de me mettre Yurlungur à dos, la jeune fille étant de loin la personne la plus menaçante dans notre groupe. Bien plus que Jorus en tout cas. Et cela permettrait d’aussi éviter de me brouiller avec Ariane qui ne semble pas plus apprécier que moi son affiliation à Thimoros et Oaxaca. Une solution si facile et si simple…

Mon regard se perd dans le vide, balayant lentement la lande jusqu’à tomber sur un objet désormais familier à mes yeux. Dans un subtil flash lumineux je vois se dessiner devant moi la souche de l’arbre mort et la dame des bois qui hantent mes rêves. Celle-ci me regarde droit dans les yeux, son regard dur et froid me transperçant tel une flèche et me rappelant par la même occasion la raison de ma venue sur Aliaénon. Mon but et simple : trouver la force mystérieuse décrite par la liseuse de rêve pour répondre aux interrogations de la dame des bois et revenir rapidement faire mon rapport sur Yuimen. Je n’ai que faire de ce Naral Shaam sauf s’il me conduit à ce Sans-Visage qui semble correspondre pour le moment aux attentes de cette femme inconnue. Et le seul dans ce groupe qui semble pouvoir m’y conduire rapidement est le shaakt. Les autres ont l’air tous aussi perdus que moi dans cette aventure qui nous dépasse tous et nous ne voyageons ensemble uniquement pour des questions de survie. Seule Ariane m’intrigue autant que son fauve finalement, et je pense qu’elle peut être ma seule véritable alliée ici bas. La fantomatique dame disparaît remplacée par le visage d’Ænarion s’imposant désormais à moi, me remémorant ses derniers mots avant que nous nous quittions « Porte sur le monde un regard sans a priori. Les apparences sont souvent trompeuses ». Je secoue la tête pour tenter de mettre de l’ordre dans mes idées.

« Oh et puis merde… »

Je fais volte face et me rapproche rapidement du corps cassé de l’elfe noir. Je m’agenouille à ses côtés. Il va falloir que je la joue subtilement si je veux pouvoir maitriser mes fluides dans ce monde pour le soigner le plus efficacement possible. Avant de me lancer, je me tourne vers Yurlungur essayant de lui décocher mon plus beau sourire forcé.

« Notre marché passé ensemble était de ne pas faire de vous la cible de ma magie. Il me semble que je respecte toujours ce marché si je ne fais que soigner Endar. »

Puis je me tourne vers Jorus, lui jetant cette fois un regard noir et déclarant froidement.

« Vous autres humains pensez que tout vous est dû… Je vous prierai de ne pas assumer quel doit être mon rôle désormais… Maintenant, je vais vous demander de vous taire, j’ai besoin de calme. »

Je me concentre à nouveau sur l’elfe noir. Je déclare plus bas, presque à moi-même.

« Je sens que je vais le regretter… »

Mon idée est simple : essayer d’utiliser le chaos magique ambiant et le retourner contre lui-même. Si je parviens à garder un certain contrôle sur mes fluides et à forcer la chance cela devrait pouvoir m’éviter de générer des effets non désirés. Je pense que mes deux derniers sorts se sont retournés contre moi car j’ai fait diffuser mes fluides dans l’air ambiant, les soumettant aux lois sauvages qui semblent régir la magie sur ces terres, amenuisant mon contrôle dessus jusqu’à les perdre définitivement, les libérant totalement du contrôle de ma volonté. Il faut donc cette fois que j’essaie au contraire de les garder au plus près de moi pour renforcer mon contrôle dessus. Je prend une profonde inspiration et commence à mobiliser mes ressources magiques, sentant danser au sein de moi les volutes opalescentes qui me réchauffent doucement de l’intérieur. Je ne peux m’empêcher de sourire. L’utilisation de la magie est toujours autant un plaisir pour moi et je ne peux comprendre ceux qui restent de marbre et se méfient de son usage. Je commence à tisser mentalement mes fluides, les faisant devenir des fils dorés par le biais de ma volonté, les assemblant les uns aux autres pour former une structure complexe et tressée sur laquelle je tente de garder un fort contrôle. Je fais bien attention à ce que mes fluides ne traversent pas mon épiderme pour venir se répandre dans la nature. Une fois ce travail fait, je concentre ma magie au niveau de mes paumes et vient les plaquer sur le front d’Endar, instillant doucement ce tissage fluidique dans son corps, pour aller réparer le plus tranquillement et lentement possible ses plaies et blessures. J’espère juste qu’Ariane comprendra mon geste…






(((1830 mots)))
(((> Combinaison des sorts Veine magique et Souffle de Gaïa.
> Du coup, tentative d’apprentissage du sort de moine Veine magique : Le moine réussit à attirer les faveurs du destin sur lui et ses alliés (total des cibles : [lvl du sort/3], arrondi au supérieur, lui compris), leur conférant une chance plus grande accompagnée d'un moral d'acier réjouissant toutes les cibles. Bonus de +[lvl du sort]/2 à tous les jets de dés qui devraient être tirés dans le combat. Marche aussi hors des combats, pour les autres actions.
> Et le Souffle de Gaïa que je connais déjà : Par leurs prières, les prêtres ont acquis un pouvoir divin, celui de redonner la vie. Ce sort permet à son utilisateur de redonner des PV soit à lui-même, soit à un allié. PV+2/lvl du sort de lvl 1 à 20 (Puis PV+3/lvl du sort de lvl 21 à 40, puis PV+4/lvl du sort à lvl 41+))))

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 14 Déc 2018 23:30 
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Il était un géant aux pieds d’argile. Voilà une phrase qui revenait sans cesse dans son esprit à l’instant présent. Tout s’était passé si vite, il n’était plus qu’une frêle brindille balayée par une terrible bourrasque faite de feu et de magie noire. Une telle magie était à la fois magnifique et terrifiante à ses yeux. Endar comprit trop tard que le dragon n’était que le projectile magique, il n’était guère une création pouvant durer dans le temps comme il l’avait estimé précédemment. La magie était traîtresse tout comme lui, elle était puissante et imprévisible tout comme l’elfe noir. Elle prenait et donnait très peu en échange. Des images floues du paysage défilèrent devant ses yeux, il hurla lors de l’impact contre l’un des pics d’obsidienne qui l’empêcha d’atterrir dans la lave et de finir liquéfier. Il sentit son corps se casser de l’intérieur et un moment il s’étonna du fait qu’il pouvait encore perdre quelques choses après sa vie passée à Khonfas traité comme un moins que rien, à peine mieux que l’esclave moyen. La souffrance c’était tout ce qui lui restait et même elle commençait à l’abandonner. Tout le monde finissait invariablement par l’abandonner. Les Dieux devaient rire de sa déchéance, lui qui avait cru un instant pouvoir les tutoyer, leur parler d’égal à égal.

Il était un géant aux pieds d’argile parce qu’il avait été aveuglé par sa propre puissance, par ses propres défauts et maintenant la vérité l’éclairait. Il n’était plus rien à présent même après avoir détruit l’équidé de roches et de lave qui les menaçait tous, même après avoir fait montre d’une puissance à en faire trembler la Lande Noire à défaut d’impacter l’éther. Son visage était crispé par la douleur sourde et lancinante provenant d’un corps devenu inutile, pesant. A cet instant, il comprenait et enviait les Illuminés de Nagorin et les Ouessiens en règle générale pour avoir accepté de ne plus être limité par leur propre enveloppe charnelle.

Il entendait de vagues paroles, plus des sons étouffés d’ailleurs que des mots compréhensibles. Sa vision se troubla et à la place de la roche noire de la Lande, il y vit les montagnes de Sansarth et l’épais manteau blanc qui les couvrait.

- Mielon, murmura-t-il en boucle.

La géante lui souriait, elle était belle et forte au milieu de toute cette neige. Toutefois l’image disparut bien vite, remplacée par les ténèbres de la Lande et la sensation d’un liquide apaisant coulant au fond de sa gorge. Il ne sut quel décor il préférait en cet instant : le paysage mort de la Lande Noire ou la cité de Colomir’Thù sous la neige. La deuxième troubla néanmoins son âme.

Ses yeux se posèrent sur l’humain qui lui donnait à boire la potion et si au début son regard semblait perdre de son éclat, son regard devint acéré et ne lâcha pas Jorus. Une conversation endiablée prit ensuite cours entre les différents protagonistes, il était certain que tout le monde le préférait mort plutôt que vivant mais la plupart semblait d’accord pour le soigner. Il manqua de s’esclaffer à la remarque de Jorus si étrangère à l’instant présent avant de se retenir, tenaillé de nouveau par de vives douleurs. Yurlungur semblait la plus opposée à l’utilisation de la magie, dévoilant une peur irrationnelle et une nouvelle facette de sa personnalité. Etait-ce trop hypocrite de sa part de lui rétorquer qu’elle avait sur les mains le sang de plusieurs victimes poignardées dans le dos selon les dires de Xël ? Kievan semblait peu apprécié d’être le jouet des deux autres et s’approcha pour le soigner, posant ses mains sur son front. Dans son état, le shaakt ne pouvait pas faire grand-chose ni refuser l’aide apportée. Regardant le demi-elfe dans les yeux, il lui déclara d’un ton faible :

- Les chevaliers de la Tour d’Or ont raison, nous autres Sauveurs sommes devenus les reliques d’un temps ancien. Oaxaca... Ynoriens... Seul l’équilibre et la liberté importent.

(659 mots)

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Sam 15 Déc 2018 04:12 
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Ayant rengainé mon arme pendant ma course, je me jette derrière l’un des nombreux pics du paysage, m’y collant au plus près pour ne pas recevoir les projections que pourraient créer le monstre de lave si jamais la force du choc avec la bête ailée pouvait avoir le même effet que l’explosion du pal rocheux.
Al se trouvant de l’autre côté du colosse, il a du courir dans la direction opposée à la mienne et je n’ai pas le temps de l’interroger pour savoir s’il s’est également mis à l’abri que dans un réflexe mes mains agrippent le sol, que je sens bouger avec stupéfaction.
Le bruit de la collision des deux êtres est assourdissant, le choc est considérable, défigurant les terres alentours. Puis aussi intense que la rencontre ait été, le silence semble revenir trop rapidement, presque plus inquiétant.

Assise derrière le pic, le cœur battant, je me mets doucement à quatre pattes et passe la tête pour jeter un coup d’œil là où se trouvait l’être de lave et de roche. Plus aucune étrange créature n’est visible. Je me relève lentement, cherchant Al du regard et par la pensée. Je le vois de l’autre côté du lieu du combat, il semble sauf. Mes yeux reviennent alors vers l’endroit où j’étais quelques minutes ou secondes avant, marchant avec précaution vers ce qu’il semble rester des antagonistes.

Pas grand-chose, la bête a dû exploser comme elle l’a fait du pic sur lequel je l’ai jeté. Pulvérisée en multiples fragments de roche, ridiculement petits comparés à celle qui nous a fait face. Mais, témoins de ce que nous venons de vivre, deux grands arcs rougeoyants brillent encore sur le sol, encore habités d’une vie qui les quitte peu à peu. Je m’en approche, un instant fascinée par leur taille et le fait qu’une telle créature ait pu jamais exister.

(Ariane, le Shaakt...)

Al-Ayrad m’a rejoint et me tire de mon observation, me rappelant que nous faisons parti d’un groupe et que je ne sais rien de ce qu’il est advenu de mes compagnons de route. Relevant la tête, je perce aisément l’obscurité autour de moi, les restes ardents de la bête et les nouvelles crevasses de lave éclairant les alentours bien assez pour que je puisse voir le sieur Kayne s’activer autour de la tente avant de filer telle une flèche vers la forme d’un corps allongé près du lac de lave. A côté de lui, je reconnais les silhouettes de Kìvan et de Yurlungur. Ce serait donc Endar celui qui serait à l’origine de l’être qui est venu à bout de la bête en un instant explosif.

(Oui, mais il en paye le prix.)

Si Endar était lié à la créature ailée, il était au premier rang de la déflagration. Je rejoins le petit groupe tant bien que mal, évitant les fissures qui se sont ouvertes dans le sol. A la vue des dégâts sur le paysage, je m’inquiète de savoir dans quel état va être l’elfe noir.
Alors que nous ne sommes plus qu’à quelques mètres des autres aventuriers, je ne sais pas ce qui m’étonne d’abord le plus. Malgré le Shaakt visiblement gravement blessé sur le sol, je ne peux empêcher mon regard de parcourir le semi-elfe de la tête aux pieds… Si j’avais déjà deviné sa musculature au travers de l’étrange robe verte qu’il portait, je peux maintenant m’en assurer entièrement. S’il est couvert de cendre et porte une paire de brais, Kìvan est presque entièrement nu.

(Ariane ?)

(Hum, oui le Shaakt.)

Quoi que j’ai entendu sur Endar, comme ma l’a fait remarquer Al-Ayrad, ce dernier pour l’instant est resté pacifiste, s’est proposé comme guide et vient sûrement de nous sauver la vie, peut-être au prix de la sienne.
Autour de lui chacun va de son argument quant à la façon de le soigner, si cela est encore possible sans recours à la magie, visiblement plus que hasardeuse sur ce monde. L'enfant m’avait prévenu dès notre rencontre la veille et lorsque le jeune Jorus suggère qu’il faut tout de même tenter cette approche, elle s’éloigne, irritée sans doute par le fait que personne ne semble prendre en compte la dangerosité de toute action magique. Sans avoir prononcé un mot Kìvan s’écarte aussi, peut-être en train de peser le pour et le contre quant à la suite logique des actions à mener.

Secouant la tête, légèrement agacée par le fait de voir les valides discuter plutôt que d’agir, je m’accroupis près du Shaakt. Je n’ai pas prévu ce voyage, je n’ai rien sur moi qui puisse l’aider, si ce n’est les connaissances acquises pendant des années d’errance et de guerre. Le plus délicatement possible, je commence à sonder les parties visibles du corps de l’elfe noir, desserrant là où je le peux ses pièces d’armures, en prenant soin de vérifier que ces dernières ne permettent pas de maintenir l’un des ses membres blessés. Je reste attentive à ses réactions au cas où je lui ferais mal. Je cherche s’il existe des plaies ouvertes ou tout angle non naturel qui dénoterait les endroits où le squelette d’Endar s’est dangereusement brisé, mais aussi les traces de gonflements ou contusions où les blessures seraient moins graves mais tout aussi longues à guérir.
Tout à mon repérage des fractures du Shaakt si jamais nous devons nous en occuper à la main plutôt que grâce à la magie, je lance d’une voix assez haute pour que Yurlungur puisse m’entendre.

"Trouvez le sac d’Endar, il aura peut-être avec lui des onguents ou potions..."

Je ne suis pas à la moitié de mon inspection lorsque le semi-elfe revient sur ses pas et s’accroupit près d’Endar. Je ne fais guère attention à ce qu’il dit mais éloigne mes mains du corps de l’elfe noir pour laisser Kìvan opérer. Il a décidé d’utiliser sa magie et ma méconnaissance de ce domaine ne pourra en rien l’aider, je me relève alors en silence pour chercher par moi même la besace du Shaakt dans le paysage désolé. Si je n’ai pas pour habitude de fouiller dans les affaires des autres sans raison, dès que je mets la main dessus, je compte bien renverser son contenu en espérant que Endar aura été plus prévoyant que semble l’avoir été les autres, quant à des breuvage de soin ou tout autre forme de remèdes susceptibles de l’aider.


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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Sam 15 Déc 2018 12:56 
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Lande Noire – Vers la Tour d’Orsan – Lac de Lave.

    Tout le monde – à part Yurlungur qui ne faisait qu’observer de loin la scène – encadrait Endar agonisant. La potion que lui avait fait boire Jorus avait pu appaiser quelques douleurs les plus vives ressenties par l’elfe noir, mais n’avait pas amélioré son état général : il était toujours brisé, incapable de se mouvoir, les os en morceaux perçant sa chair de l’intérieur. Ariane put remarquer, en défaisant son armure, qu’il n’avait aucune fracture ouverte. Son corps semblait intact, de l’extérieur, même si ses membres prenaient des positions peu naturelles, tordus. Elle trouva, après son inspection du sac de l’elfe noir, ce qui ressemblait à une gourde magique, au quart remplie de potions dont elle ignorait la nature. À côté de cette gourde, de nombreuses fioles de fluides magiques de plusieurs éléments : ombre, feu, eau et terre, ainsi qu’une petite épée. Rien qui puisse le soigner, en gros, sauf s’il conservait dans sa gourde des potions curatives. Rien n’était moins sûr cependant. À elle de décider ce qu’elle ferait de cette information.

    Yurlungur, de son côté, comprit petit à petit que les lames ne refroidiraient pas. Elles étaient de nature incandescente, et non chauffées par la lave qui consumait le monstre. Des lames sans doute d’une puissance prodigieuse, mais certainement fort lourdes et dangereuses à transporter. Et puis… Il fallait pouvoir les saisir sans y laisser la main, surtout.

    C’est alors que Kivan, contre l’avis de certains, usa de sa magie pour tenter de soigner le shaakt. Il prit de nombreuses précautions pour ne pas flancher. Il concentra ses fluides, tenta de les appliquer… Une aura lumineuse encadra le shaakt et… et rien d’autre. L’aura était agréable, amoindrissait les douleurs du shaakt (sauf celles de ses yeux, qui étaient particulièrement sensibles à la lumière), mais sans le guérir davantage. Un coup dans l’eau. Son état était-il réellement réparable avec les moyens qu’ils avaient ? Ils devaient tous décider désormais comment ils passeraient le reste de la nuit ? Dormir dans leur campement, après l’avoir réparé ? Continuer de tenter de soigner Endar ? Le laisser là ? Le transporter jusqu’à la tente malgré tous les risques que ça supposait pour sa survie ? Remballer le tout et partir de suite vers Orsan, suivant l’unique voie tracée ? Avec ou sans Endar ? Toutes ces questions pouvaient se poser… mais il fallait agir, désormais.




Lande Noire – Grotte de Sombreroc et alentours.

    Sibelle et Xël décidèrent d’avancer vers la lumière. Le fait de n’avoir plus à contrôler la magie dans son bâton apaise un peu Xël, dont les migraines et tremblements disparaissent. Tout ce qu’il ressent, et c’est loin d’être agréable, c’est qu’en s’approchant de la sortie du tunnel, ses fluides bouillonnent de plus en plus dans ses veines, comme prêts à exploser, à décharger toute leur puissance. Puissance qu’il n’a jamais, en contrepartie, sentie si puissante. Comme si lui aussi était devenu lui-même un catalyseur de magie, tel l’autel ou son bâton.

    Et ils arrivent finalement dans… une salle ? Rien ne ressemble moins à une salle, et ils n’en croient sans doute pas leurs yeux. Le spectacle qui s’offre à eux est si… irréel et improbable, au cœur de la Lande Noire et si profondément enfoui sous terre qu’ils ont sans doute du mal à y croire.

    Image


    Sous leurs yeux, un paysage à nul autre pareil. Sous un ciel d’un bleu limpide, parcouru de blancs nuages épars et mouvant, un océan à perte de vue, aux nombreuses vagues. Mais si ces vagues se comportent bien comme l’eau le ferait, elles ne semblent pas être faites d’eau. Elles sont comme composées de glace, ou de cristal, se mouvant comme un liquide cependant. Elles sont parcourues de veines rouge vif, aussi surprenantes qu’inattendues.

    Au loin, ou tout proche d’eux, sans qu’ils puissent réellement le savoir tant les distances semblent défier toute loi physique en cet endroit, irrémédiablement à portée de vue en tout cas, se trouve un orbe géant. Une boule de 5m de diamètre tournant sur elle-même avec lenteur, immobile de sa position. Une boule bleue cernée de crêtes rougeâtres. Et Xël sent que toute la puissance de l’endroit vient de cet unique artéfact. Et lui autant que Sibelle ressentent, au plus profond d’eux-mêmes, comme un besoin, une nécessité absolue de protéger l’objet, quel qu’il soit.

    Dehors, bien au-dessus de tout ça, Sirat avait répondu au Dragon Noir de la Lande. Et le saurien répondait à son tour.

    « J’ignore les plans de ce manipulateur, et je ne connais rien de lui à part qu’il n’est qu’à moitié un dragon… Ce qui est déjà bien plus que vous n’êtes, viles créatures sans intérêt. J’ignore ce qui se cache dans cette grotte, mais sens que ce doit être important, majeur, au vu de l’intérêt des puissances qui s’en approchent. Ce qui est certain, c’est que votre Naral Shaam ne s’y trouve pas. Quant à votre soi-disant Unique, ici c’est le Marcheur de Mort qu’on l’appelle. Celui dont je vous parlais, si vous n’êtes pas trop lent à la compréhension. Un être qui n’est nulle part, et partout à la fois. Impossible pour moi de le localiser. Mon domaine est les airs de ces Landes, comme le sien est sa surface et ses profondeurs. Nous nous tolérons, jusqu’ici… Mais je n’aurais rien contre régner totalement sur cette région. »

    Et il attendit, encore, museau pointé, menaçant, vers Sirat. Jouait-il avec sa nourriture en satisfaisant ses questions, ou répondait-il sincèrement à l’humoran ?


[Sibelle : 0,5 (introspection) + 0,5 (aparté) + 0,5 (avancée vers la pièce) + 1 (bonus longueur)
Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (aparté) + 0,5 (avancée vers la lumière) + 0,5 (bonus longueur).
Jorus Kayne : 0,5 (introspection) + 0,5 (discours) + 0,5 (don de potion) + 1 (bonus longueur).
Sirat : 0,5 (questions)
Yurlungur : 0,5 (introspection) + 0,5 (analyse des lames en fusion) + 1 (bonus longueur).
Kivan : 0,5 (introspection) + 0,5 (sort) + 1 (bonus longueur). Apprentissage non validé : trop court et pas suffisamment précis.
Endar : 1 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Ariane :
Post 1 : 0,5 (introspection) + 0,5 (fuite)
Post 2 : 0,5 (introspection) + 0,5 (aide à Endar) + 0,5 (fouille du sac d’Endar) + 1 (bonus longueur).]

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 21 Déc 2018 04:42 
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((( RP édité, avec l'accord de GM9, suite à la pause de fin d'année ! )))

Lorsque je trouve la besace du Shaakt traînant sur le sol, peut-être éjectée lors de sa chute, sa fouille ne m’apporte d’abord rien de visiblement utile. Ayant tout vidé, je replace la courte épée à l’intérieur ainsi que la majorité des petites fioles puis reviens vers Endar, auprès duquel Kìvan semble extrêmement concentré. Mais après un temps le semi-elfe secoue la tête, sa magie n’a pas l’air d’avoir pu faire grand chose pour le blessé, à moins que ce ne soit la Lande Noire qui l’empêche d’en faire tout bonnement usage. Au moins il ne s’est rien passé de dangereux mais il nous faut agir autrement. M’approchant du visage de l’elfe noir, je lui montre la gourde et l’une des fioles, car je ne connais pas leur contenu.

"Sieur Endar, je me suis permise d’inventorier vos possessions. Est-ce qu’il y a là quelque chose qui puisse améliorer votre état ?"

Le Shaakt me répond par la négative et je replace sans un mot les contenants dans sa besace que je referme soigneusement avant de la déposer près de lui.

Lors des batailles de Stanrock, j’ai pu voir toutes sortes de blessures, de la simple contusion au membre arraché, celles invisibles et incompréhensibles qui enlèvent un soldat qui pourtant semblait au mieux de sa forme, des os brisés aussi, mais jamais autant que sur le corps d’Endar. Je n’ose le bouger, de peur que le squelette fracturé fasse encore plus de dégât. Regardant toujours l’elfe noir mais m’adressant à tous, je continue d’observer le corps disloqué du Shaakt.

"Si la magie ne fonctionne pas, il faut que l’on empêche au moins vos membres de bouger..."

Je redresse la tête et observe les alentours, le peu que j’ai vu d’Aliaénon ne promet pas de verdoyants paysages et je ne crois pas avoir vu un seul arbre qui pourrait nous fournir de quoi faire des attelles.

(Al, peux-tu voir si tu trouves quelque chose, n’importe quoi d’assez rigide pour maintenir les membres d’Endar ?)

(Peut-être des bouts de roche ayant la bonne forme mais cela me paraît improbable...)

"Il nous faut quelque chose qui puisse vous tenir immobile mais je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir trouver du bois alentour."

Mon visage s’éclaire soudainement, une idée vient de trouver le chemin de ma conscience.

(Les flèches ! Al, ma besace, derrière le pic près de la tente s’il te plaît.)

Alors que le lion va et vient sur le sol désertique, à mon appel il s’élance vers le campement et ramène dans sa gueule le sac dont je me suis débarrassé au début du combat en le jetant derrière l’un des pieux de roche. J’en sors le carquois que m’a offert Ralf et vide les flèches sur le sol. Ce n’est pas parfait mais en assemblant au moins deux de chaque côté, cela devrait faire l’affaire et me permettre de construire des attelles de fortune pour maintenir au mieux Endar dans la position où il se trouve, quitte à briser les flèches pour suivre certains angles bizarres que forment ses membres. Sortant également ma tunique de rechange et mon nécessaire de couture, je commence à découper des lanières qui me permettront de faire tenir les flèches autour des membres du Shaakt.

Sans un mot, Kìvan, comprenant ce que je souhaite faire, m’aide à délicatement immobiliser toutes les parties que nous pouvons sur Endar. Ce sont les seuls premiers soins auxquels je peux penser mais si cela pourra peut-être éviter d’aggraver la situation de l’elfe noir, ça ne suffira pas à le soigner. Un guérisseur confirmé doit le remettre en place, si cela est même possible, un magicien capable d’éviter les risques de la Lande Noire serait sûrement encore plus nécessaire. Pendant que nous continuons de nous activer, je décide de m’adresser de nouveau à tous.

"Si Endar doit vivre, il lui faut des soins rapidement. Je serais d’avis de rebrousser chemin, Elscar’Olth n’est qu’à un jour de marche. Je ne connais pas la distance jusqu’à Orsan, ni l’accueil que l’on aura."

J’ai beau tourner notre situation dans tous les sens, je ne vois pas d’autre solution possible, il nous faut ramener Endar aux hommes d’Elurien, l’accueil pourrait y être froid mais sûrement plus ouvert qu’un ancien fief d’Oaxaca. Les hommes encapuchonnés qui écrivaient dans les airs doivent être capables de magie, si ce n’est Elurien lui-même.
Une fois que nous nous serons assurés que les membres blessés du Shaakt ne peuvent plus bouger, il nous faudra de quoi le transporter à plat.

(Il devrait y avoir de quoi faire avec la grande tente qu’il possède.)

J'opine brièvement du chef à l’idée d’Al-Ayrad et relève la tête pour porter mon regard sur Kìvan puis Jorus.

"Peut-être que nous pouvons fabriquer une litière avec la tente pour le transporter ?"

J’observe le semi-elfe qui prend quelque chose dans sa besace pour le mâcher avant de le donner à Endar. Je ne dis rien mais constate que Kìvan est guérisseur au-delà de sa magie. Le jeune Jorus partage alors ses idées sur la confection de la litière, du moins est-ce ce que je comprends.

"L’armature sera plus utile pour fabriquer de solides brancards."

Je lève légèrement un sourcil interrogateur lorsqu’il me demande si Al-Ayrad peut explorer les alentours. Cherche-t-il quelque chose ou souhaite-t-il que Al veille à ce que nous ne soyons pas surpris par une autre créature ?

"Que souhaitez-vous que Al-Ayrad explore ?"

Avec l’aide de Kìvan, nous avons terminé de poser les attelles, lorsqu’il se lève, je lui glisse mon nécessaire de couture.

"Il y a de quoi découper la tente ou le sac de couchage et coudre autour des brancards. N’en faites qu’un seul, il sera plus facile de passer juste le tissu sous le corps d’Endar, nous mettrons en place le deuxième bois après. Une fois sur la litière, j’ai une corde pour l’immobiliser au mieux."

Alors que les deux hommes s’activent pour essayer de fabriquer une litière de fortune, je revérifie chaque attelle et le confort, quoi que tout relatif, d’Endar. Yurlungur s’est enfin décidée à revenir vers nous et alors qu’elle a jusqu’à présent écouté notre conversation silencieusement, elle fait enfin part de ses pensées, souhaitant poursuivre vers Orsan. J’écoute le dialogue entre elle et Jorus, me disant que leur mission m’importe peu et que j’aurais peut-être du prendre directement la direction de la tour d’Or. Mais les paroles du maître d’Elscar’Olth résonnent encore, m’attirant vers l’autre tour.
Je n’ai pas réfléchi plus loin depuis que le combat s’est terminé, malgré le fait qu’Endar soit probablement un sbire d’Oaxaca, il n’est pour l’instant qu’un soldat tombé au combat. Un combat qu’il a mené à mes côtés, des années dans l’armée de Mertar ont ancrés en moi un devoir d’entraide à mes frères d’armes.

"Il faut être au moins deux pour porter la litière sans trop de secousses, j’aurais même dit trois pour pouvoir se relayer."

Je tourne la tête vers la jeune et frêle Yurlungur, je ne suis pas sûre qu’elle ait les capacités physiques pour porter Endar sur une journée de marche et de toute façon elle semble vouloir poursuivre sa route. Dans une ébauche de sourire amical, je m’adresse à elle.

"Je ne doute pas de vos ressources Yurlungur mais je ne vous demanderai pas de porter Endar. De plus vous et le sieur Kayne semblez être les plus au courant de votre mission."

Je me souviens que Kìvan n’avait pas l’air d’avoir beaucoup de connaissances d’Aliaénon et puis il est le seul guérisseur parmi nous.

"Kìvan, si vous êtes d’accord, je pense que votre qualité de guérisseur pourrait être utile auprès d’Endar."

Je me tourne vers le jeune Jorus, réfléchissant. Les deux hommes seront les mieux à même de porter la litière, mais ils n’auront alors personne pour les escorter.

"Si vous tenez à accompagner Endar, soit. Sinon j’irais, nous serons des cibles faciles en portant la litière, mais Al-Ayrad pourra servir d’éclaireur."

Est-ce la vraie raison, est-ce que je souhaite réellement faire en sorte de voir moi-même le Shaakt ramené en lieu sûr ou n’ai-je pas envie d’être séparée du semi-elfe ? A moins que je ne procrastine l’arrivée à la tour d’Orsan et ce qu’elle peut révéler. Je regarde mon ami à quatre pattes mais il reste silencieux, ce qui généralement veut dire qu'il est d'accord avec mes décisions. Il se garde par contre de me donner son avis sur mes interrogations internes, je pourrais presque l'entendre sourire.

Je fronce les sourcils lorsque Yurlungur envisage de poursuivre seule, ce n’est pas ce que j’ai en tête, si l’on doit faire deux groupes ces derniers doivent être équilibrés. Mais Jorus se décide à aller avec elle, ayant réalisé la déraison de sa première idée de ramener Endar seul. Je ne réponds pas à sa suggestion de trouver un village alentour, je ne vois vraiment pas comment nous pourrions trouver quelque chose sur cette terre désertique et ne laisserais de toute façon pas Al-Ayrad s'éloigner seul trop loin de moi.

Les deux hommes ont réussis à concevoir une litière et avec leur aide, nous glissons peu à peu le tissu sous le corps souffrant de l’elfe noir. Une fois en place, je place le second brancard et le couds au tissu de la tente comme a fait Kìvan avec le premier. Je demande à Jorus et Kìvan de soulever doucement l’ensemble pour vérifier que tout tient bien et satisfaite de notre travail, je sors la corde de mon sac pour l’enrouler plusieurs fois autour du Shaakt afin de minimiser ses mouvements sur son lit de malade, puis il est reposé sur le sol.

C’est alors que Endar décide de donner son avis quant aux décisions qui viennent d’être prises dans les dernières minutes. Je l’écoute parler de vider d’autres personnes de leur énergie ou de posséder des corps, serrant mes mâchoires à ces sinistres propos. Lorsqu’il propose de contacter un nom que je n’ai encore jamais entendu, je me demande bien comment il compte se rendre à la Tour d’Or qui d’après Yurlungur est encore bien plus loin que les deux autres tours. Sans être sûre de comprendre ces dires sur Aliaénon, sa dernière phrase couronne mon agacement. Mais lorsque je reprends la parole, ma voix est toujours aussi monotone, quoi que peut-être un peu sèche.

"Sieur Endar, votre action en combat nous a sûrement sauvé la vie et pour cela je vous remercie et ferai mon possible pour que vous receviez des soins. Mais vous n’êtes guère en position de poser des ultimatums. A moins que l’un d’entre vous puisse m’assurer que Orsan est à la même distance que Elscar’Olth, nous rebroussons chemin."

Je reporte mon attention sur le semi-elfe qui a pu se reposer pendant le premier quart. Je n’ai dormi qu’une heure mais ai eu probablement tout mon saoul de repos la nuit d’avant si ce n’est les nuits, évanouie que j’étais. Je serais sûrement épuisée par une nouvelle marche mais nous pourrons faire quelques pauses en court de route, je ne me vois pas terminer la nuit ici avec Endar dans un état si critique.

"Kìvan, si vous prenez le devant de la litière, vous pourrez être mes yeux dans cette obscurité et nous pouvons partir sans tarder. Je crains que chaque minute perdue ne soit un risque mortel." dis-je en replongeant mon regard dans celui du Shaakt. Puis me préparant au départ, j’ajoute. "Si quelqu’un possède d’autres plantes ou potions pour calmer les douleurs d’Endar pendant le trajet et souhaite nous les confier, c’est maintenant."

Je ramasse les flèches non utilisées pour les remettre à leur place dans le carquois que je glisse à ma ceinture. Récupérant l’arc de Ralf je le passe en bandoulière et rassemble mon petit nécessaire à couture pour le glisser dans mon sac. J’en profite pour grignoter quelques provisions prises à Elscar’Olth et jette un morceau de viande à Al-Ayrad, arrosant l'ensemble de quelques gorgées d’eau, je range le tout et installe ma besace sur mon épaule libre.
Contournant la litière, je me place près de la tête de l’elfe noir, Al-Ayrad vient s’installer à mes côtés, lui aussi pourra être mes yeux. Si mes deux compagnons surveillent les alentours et me préviennent des éventuels obstacles sur la route, tel que caillou ou crevasse, je ne devrais pas avoir de difficulté à marcher dans l’obscurité.


(((2051)))

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Dernière édition par Ariane le Ven 4 Jan 2019 13:04, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 21 Déc 2018 05:17 
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Ils poursuivirent donc leur avancée vers la lumière et discrètement Sibelle surveillait son compagnon du coin de l’œil, bien décidée à le faire rebrousser chemin au premier signe de défaillance. Mais au lieu de s’accentuer, les tremblements de Xël s’atténuèrent graduellement jusqu’à disparaître. Elle put donc poursuivre sa marche sans plus s’inquiéter pour son compagnon.

Au bout de quelques minutes, ils débouchèrent dans un nouvel endroit qui n’avait plus rien à voir avec l’endroit d’où ils venaient. Bien qu’elle se savait à l’intérieur même des landes noires, à une profondeur considérable sous le sol, elle avait l’impression d’être à l’extérieur puisque face à elle se trouvait un ciel bleu azur parsemé de quelques nuages d’un blanc pur.

Aucune pierre noire, tant sur les bords que sur le sol ou au plafond. De plafond, en fait, elle n’en voyait guère. Et en ce qui concernait le sol, il ressemblait davantage à un océan où les vagues bleutées irradiées de vaisseaux rouges ondulaient à la surface. Sibelle et Xël se retrouvaient devant une mer de fluides, puisque ce n’était pas de l’eau qui formait les vagues, mais une énergie magique semblable à celle de l’autel, mais o combien plus puissante.

À la surface de ces mystérieuses vagues flottait un immense orbe arborant les mêmes couleurs que les vagues dont elle semblait issue. Sibelle demeura silencieuse un moment ne pouvant détacher ses yeux de cette énorme boule qui tournait lentement sur elle-même. Obnubilé par celle-ci, Sibelle était soudainement et subitement investie de besoin intense de la protéger.

Aussitôt, elle mit sa main sur l’épaule de Xël dans le but de le retenir, de l’empêcher d’aller plus loin.

« Il ne faut pas aller plus loin, il ne faut pas abimer cet orbe, on doit le protéger. »

Sibelle ne perçut désormais plus aucune douleur sur le visage de Xël, elle y voyait plutôt une intense concentration.

Sans quitter l’orbe des yeux Sibelle, il lui répondit qu’il n’avait pas comme objectif d’aller plus loin. Il ajouta qu’il comprenait pourquoi Simaya était là. Par contre, il ne pouvait expliquer contre qui ou quoi elle le défendait. Il suggéra ensuite de rebrousser chemin et retrouver Sirat afin de voir si il avait avancé de son côté.

Sibelle obtempéra et lâcha le bras du mage. Puis tout en regardant l'orbe, elle répondit :

« Je ne crois pas qu'elle défendait l'orbe contre quelqu'un ou quelque chose en particulier. Elle a dû s'approcher plus que nous et le sentiment de protection qu'il l'a investie devait être beaucoup plus fort que le nôtre. »

Puis, tournant les talons pour faire dos à l’orbe géant tout en se redirigeant vers les couloirs sombres, elle demanda :

« Mais j'y pense tu peux rallumer ton bâton ? »

Xël ne semblait pas convaincu par les arguments de Sibelle, car ils n’expliquaient pas la présence de cadavres partout dans la caverne. Il prévoyait rallumer son bâton une fois qu’ils se seraient éloignés suffisamment. Il craignait des conséquences désastreuses s’il tentait le coup à l’endroit où ils étaient.

Tout en marchant sur le chemin du retour, Sibelle, qui avait réfléchi à la question, dévoila le fond de sa pensée à son compagnon :

« Elle a dû trop s'approcher de l'orbe et a été un peu comme ensorcelé par cette dernière et elle attaquait tout ce qui était dans la caverne... ce qui expliquerait les cadavres. »

Xël poussa un soupir. Il espérait en apprendre plus lorsque Simaya se réveillerait.
Sibelle ouvrit la bouche pour ajouter : SI elle se réveille, ce qui n’est pas certain. Mais elle n'en fit rien. Elle avait deviné l'attachement que Xel manifestait pour Silmeria et elle ne voulait pas détruire ses espoirs.

Elle dit plutôt:

« Nous avons trouvé la source de la magie des landes noires, mais nous n'avons pas avancé dans notre enquête... espérons que Sirat aura réussi à attirer le dragon. »

Sans vraiment répondre à l’affirmation de la belle, Xël proposa d’explorer l’autre passage.
Sibelle surprise se tourna vers Xel:

« L'autre passage ? »

Apparemment, contrairement à Sibelle, Xël avait repéré un passage derrière l’autel.
Bien que Sibelle ne se souvenait pas d'un tel passage, elle crut le mage et poursuivit sa marche en silence. Puis Xël lui demanda si elle préférait d’attendre le lendemain pour sortir.

Ce à quoi la maître d’armes répondit sans hésiter :

« Non, rendons-nous à l'autel. Et une fois là, on décidera si on attend ou non pour explorer ce nouveau couloir. »

Xël hocha la tête tout en poursuivant sa marche aux côtés de Sibelle.

Près d’une heure après, dans un silence complet, ils sortirent du tunnel sombre, enjambèrent les cadavres se trouvant à l’entrée et se dirigèrent vers l’autel.

Une fois à la hauteur de ce dernier, Sibelle chercha et vit le passage dont parlait le mage.
Elle se tourna vers lui avant de s’aventurer dans ce nouveau passage;

« On y va ? »

((( 816 mots, Sibelle tente, en compagnie de Xël, d’emprunter le passage se situant derrière l’autel )))

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Sibelle, Maître d'armes


Dernière édition par Sibelle le Jeu 17 Jan 2019 02:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 28 Déc 2018 19:41 
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Ma migraine disparaît dès le moment où je coupe mon lien magique avec le bâton. Cela me fait un poids en moins à supporter pour avancer. En revanche la sensation que mes fluides sont entrain de bouillir est toujours là et de moins en moins supportable. Je me sens plus puissant que jamais et le désir d’essayer est dur à contenir. Nous arrivons finalement au bout du tunnel dans un endroit plus qu’étonnant. Nous sommes à l’extérieur, face à un océan déchaîné parcourus de veines rouges vifs. La couleur me fait penser aux runes sur ma robe mais celle-ci ne réagit pas. Au-dessus de l’eau, ou plutôt de l’étrange liquide qui semble être fait de cristal ou de glace, flotte un orbe. Une sphère immense. Je ressens que toute la magie accumulée ici en provient. Voilà sûrement ce qui est catalysé par l’autel. J’ai envie de m’en approcher mais cette étrange matière qui se comporte comme un océan me fait hésiter. Je ressens également le besoin de protéger l’orbe magique. Besoin que partage aussi Sibelle car elle ne tarde pas à m’empêcher d’aller plus loin en affirmant qu’il faut protéger l’orbe. Je fixe l’artefact, concentré, avant de répondre.

"Je ne comptais pas m'avancer plus. J'ai compris pourquoi Simaya était ici. Mais je ne comprends pas contre quoi elle défendait cet orbe. Nous devrions retourner sur nos pas et voir où en est Sirat."

Elle me lâche le bras avant de répondre que la sorcière ne devait pas protéger l’orbe contre quelque chose en particulier mais a dû ressentir le même sentiment de protection. Elle acquiesce ensuite à mon idée de revenir en arrière.

"Et les cadavres un peu partout ? "

Peut-être que quelqu’un cherche à s’emparer de cette source immense de magie. La sphère possède peut être une volonté propre qui lui a permis d’appeler Simaya à l’aide et force tous ceux qui s’approchent à la protéger. Perplexe, je me redirige avec Sibelle vers le couloir obscur alors qu’elle me demande si je peux à nouveau produire de la lumière.
"J'essaierais de rallumer mon bâton un peu plus loin. Si je fais ça ici ça va mal tourner."
On peut voir assez clair pour avancer avant d’être à nouveau dans les ténèbres et je peux me préserver d’une méchante migraine. Tout en marchant, Sibelle poursuit. Elle pense que Simaya s’est faite ensorcelée et qu’elle s’en est prise à tout ce qui était dans la caverne ce qui explique la présence des cadavres. Je soupire, je n’en suis pas convaincu mais nous ne pouvons pas en apprendre plus pour l’instant.

"On en apprendra plus quand elle sera réveillée."

Un court silence se fait avant que la guerrière reprenne la parole. Elle fait remarquer que nous n’avons pas avancé dans notre enquête et espère que Sirat aura appris quelque chose. C’est vrai que malgré notre découverte nous n’avons rien appris de spécial.

"On peut toujours explorer l'autre passage."

Surprise, elle demande de quoi je parle.

"Celui qui se trouvait derrière l'autel"

Et que l’autel protégeait. Je la pensais assez curieuse pour vouloir explorer une autre partie de la grotte mais face à sa surprise je rajoute.

"Sauf si tu préfères attendre demain pour ressortir ?"

Elle rétorque cette fois sans hésiter de se rendre à l’autel et décider de la suite à ce moment-là. J’hoche la tête et continue d’avancer en silence. Une fois assez loin de l’orbe, je me concentre pour essayer de capter la magie environnante et la concentrer vers mon bâton pour l’allumer à nouveau. J’ignore si ça va fonctionner.
Quand nous nous retrouvons à nouveau face à l’autel Sibelle se tourne vers moi et me demande si je suis prêt à explorer l’autre passage. Je lui adresse un sourire et hoche la tête.

" Toujours prêt. "

(600 mots))

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 28 Déc 2018 23:30 
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S’il sentait une légère amélioration du fait de la potion, le sort de Kieran ne sembla pas fonctionner comme il se devait. Au lieu de cela, il l’éblouit de sa lumière, lui tirant une grimace de douleur, ses yeux se fermant immédiatement, appréciant peu que la lumière de Gaïa investisse les pores de sa peau. La lumière et les elfes noirs ce n’était pas une histoire d’amour, plutôt une haine réciproque. Endar entendit le guérisseur parlementer avec les autres membres du groupe après lui avoir mis dans la bouche une substance des plus écœurantes, certains désirant plus que tout se rendre à la Tour d’Orsan comme Yurlungur et Jorus, d’autres voulaient le ramener à Elscar’Olth, ce lieu où habitaient des mages incapables et définitivement soumis à leur nouveau chef peu charismatique. Endar détestait les entendre piailler, cela commençait à lui donner des migraines et il haïssait encore plus le fait d’être totalement inutile au groupe. Son corps était brisé mais son esprit lui demeurait toujours aussi tranchant et vindicatif que jamais. Il était un shaakt et la mort était une bien douce punition par rapport aux tortures que lui réserverait Thimoros s’il venait à le décevoir. Un instant, retors comme il était, il songea à utiliser ses dernières forces pour s’escrimer à utiliser un nouveau sort en espérant que celui fonctionne mieux que le dernier lancé sur l’équidé de roche et de lave. Un tel sort lui aurait permis de siphonner l’essence vitale d’un des membres du groupe, au risque de se faire tuer par les autres s’ils comprenaient ce qui se passait. Prisonnier de son corps, son esprit appelait au combat, au meurtre, à la souffrance. Il était après tout un digne serviteur de Thimoros, même après toutes ces années à avoir essayé d’échapper à son emprise. Si Thimoros lui permettait de le remettre en état et de réaliser sa divine vengeance envers Zewen, Gaïa et leurs fidèles, le servir pour l’éternité n’était alors qu’un minuscule sacrifice.

Ariane le sortit de ses pensées en s’approchant avec les nombreuses fioles qu’il possédait. Il les reconnut aisément et se demanda d’ailleurs si elle ne cherchait pas à le voler. Après lui avoir dévoilé l’état pathétique de son corps, chose dont il n’avait pas désiré voir mais dont il n’avait pu s’empêcher d’y jeter en œil quand Ariane lui avait retiré une partie de son armure, elle s’efforçait de demander si l’une de ses fioles pouvait le guérir.

Endar lui répondit d’une voix un peu moins faible qu'auparavant mais toujours fatiguée :

« Il n'y a rien qui puisse m'aider, j'ai déjà échappé à la mort une fois avec mes potions. »

En les voyant s’activer pour construire une litière, il s’énerva presque, sa pugnacité reprenant le dessus sur son état déplorable :

« Je continuerai avec vous, la Tour d'Orsan permet d'expérimenter sur les prisonniers de guerre, qu'importe qui la dirige cette personne pourra peut-être me remettre sur pied. Qu'importe les souffrances et la perte d'intégrité, je refuse d'attendre ma mort à Elscar'Olth. Si personne ne me vient en aide à Orsan alors je viderai les tortionnaires de leur énergie vitale ou mourrait et posséderait un corps. "

Après une quinte de toux, il leur proposa une solution alternative : « Vous pouvez sinon toujours contacter Thensoor, peut-être pourrons-ils soigner l'intégralité de mon corps à la Tour d'Or comme ils l'ont fait auparavant pour nous autres Sauveurs il y a cinq ans… »

Les regardant, bien décidé à visiter la Tour d’Orsan: « Je ne suis pas naïf au point de me convaincre que vous agissez dans l'intérêt d'Aliaénon, un monde que vous connaissez à peine, qu'importe vos objectifs personnels, je vous aiderai à les atteindre une fois de nouveau en état de guerroyer. C'est une offre à prendre ou à laisser. »


(674 mots)

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 4 Jan 2019 12:22 
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...

Les grandes lames de lave semblaient néanmoins palpiter d'une énergie étrange, comme si rien, pas même une très longue attente, ne suffirait à les refroidir. C'était à la fois extrêmement intéressant et d'une nature qui ne pouvait qu'exaspérer la jeune assassine. Car, si l'usage de telles lames pourrait se révéler infiniment profitable, il fallait encore réussir à les transporter, les utiliser, les forger en une forme plus adaptée... si tant est qu'il était possible de forger cette sorte de roche, si tant est qu'il était possible de faire fondre les lames malgré leur excessive chaleur.

Elle lança un coup d'œil vers Endar. Au moins n'avait-il pas de plaie ouverte, autrement elle aurait pu tester une nouvelle façon de cautériser celles-ci... Elle observa de loin, sur ses gardes, Kívan tenter son nouveau sort, espérant secrètement que celui soit un échec critique pour le semi-elfe, pour lui apprendre. Malheureusement, si une aura de lumière entoura le groupe, il ne sembla rien se passer d'exceptionnel et Yurlungur, après un léger soupir, se rapprocha du groupe rassemblé.

Ariane, qui avait fouillé dans le campement et en avait rapporté les affaires d'Endar, demanda s'il y aurait là quelque chose qui puisse le sauver, à quoi il répondit faiblement par la négative. Ariane, prenant les devants, commença à préparer des attelles pour les membres de l'elfe avec ses flèches, proposant en même temps, sous le regard indifférent de l'assassine qui assistait à ces maigres premiers secours sans y participer, ne sachant pas réellement comment s'y prendre et toujours un peu aigrie par l'attitude inconséquente du Shaakt, de retourner au plus tôt à Elscar'Olth. Yurlungur haussa un sourcil dubitatif. Si les raisons étaient justes – se risquer aux alentours d'Orsan accompagnés d'un infirme serait le meilleur moyen de n'être ni discret, ni capable d'une retraite efficace si besoin -, cela retarderait encore davantage leur arrivée à cette fameuse Tour. Et la jeune fille n'avait aucune envie de retourner à la cité de l'Archisorcier où vivaient tous ces mages.

Tous occupés avec la tente pour confectionner des attelles de fortune, ils se rangèrent à l'avis de la femme du désert : Yurlungur seule eut une moue de rejet.

« Retourner à Elscar'Olth ? Et perdre encore plus de temps... »

Elle secoua la tête sans préciser la seconde raison, plus personnelle, pour ne pas retourner là-bas.

« Ce n'est pas nécessaire que tous retournent là-bas. Séparons le groupe en deux : ceux qui ramèneront Endar, ceux qui continueront et prépareront le terrain à Orsan. »

Inutile de préciser qu'elle souhaitait mener la seconde troupe – par ailleurs, prendre soin d'un infirme était bien moins dans ses compétences qu'infiltrer l'ex-repaire d'un lieutenant d'Oaxaca. Ces paroles parurent décider Jorus, qui l'appuya d'une considération sur la priorité de leur mission vis-à-vis de Naral Shaam. Yurlungur n'y avait même pas pensé, mais qu'importe. Mais il était durement affecté par l'état du Shaakt, et suggéra de retourner seul à Elscar'Olth. Nouveau haussement de sourcil incrédule.

« Et tu arriveras à transporter Endar seul ? »

La question était purement rhétorique – par ailleurs, aux yeux de l'adolescente, s'il y en avait bien un qui devrait faire ce voyage, ce serait plutôt Kívan. Ne s'était-il pas présenté comme un guérisseur ? Il avait désormais du pain sur la planche et on venait de lui trouver l'occupation parfaite pour l'écarter temporairement de l'expédition vers Orsan, et ne se retrouver qu'en compagnie de personnages n'ayant, a priori, aucune affinité avec la magie. C'était parfait...

Ariane, cessant momentanément la fabrication d'un brancard, renchérit en affirmant qu'il faudrait être au moins deux pour porter l'elfe, voire plus pour pouvoir se relayer, avant d'écarter elle-même Yurlungur de la troupe chargée de retourner sur leurs pas, considérant qu'elle aurait bien du mal à porter l'elfe. La jeune fille constata avec une légère surprise une sorte de sourire peu habituel sur les lèvres de la femme du désert, comme si celle-ci se moquait un peu d'elle, ou cherchait à la soutenir ? La jeune Ombre pencha légèrement la tête sur le côté, même si l'information de la coureuse des plaines selon laquelle elle et Jorus auraient le plus d'informations sur leur mission originelle était presque erronnée... quoique. Après tout, Ariane comme Kívan avaient plus ou moins été projetés dans ce monde sans trop savoir pourquoi, et Yurlungur avait déjà vu Naral, ce qui était tout de même un atout certain.

« Oui... je doute pouvoir soutenir son poids très longtemps, fût-il un elfe. »

Ariane et Jorus semblaient toutefois souhaiter tous deux accompagner l'elfe, tandis que Kívan avait été désigné d'office, sans même que Yurlungur ait eu un mot à dire à ce propos. Afin de les décider, Yurlungur continua :

« Jorus et moi pouvons continuer jusqu'à Orsan. Vous n'êtes qu'à un jour d'Esclar'Olth : vous devriez pouvoir traverser cette Lande sans encombres sur un trajet aussi court. Aussi, lorsque vous y serez, vous pourrez reprendre des provisions pour l'ensemble du groupe. »

Ce dernier point était également d'une importance capitale : il fallait reconnaître que les Conjuribeurres, malgré leur nom, avaient été un brin avares en nourriture proposée. Néanmoins, consciente de l'hésitation du jeune homme, elle lui glissa :

« Je comprendrais que tu décides de les accompagner, auquel cas je vous attendrai à Orsan. Ne t'inquiète pas pour moi : j'ai déjà traversé une partie de ces terres seule... Mais ton choix doit être fait rapidement. »

Au fond, il faisait bien ce qu'il voudrait. La solitude n'était pas une si grande peine pour l'adolescente, quoiqu'elle espérât que Jorus la suivît quand même, ne serait-ce que pour profiter d'une agréable compagnie et dormir un peu plus sûrement la nuit.

Jorus tomba d'accord pour continuer vers Orsan : les deux groupes étaient donc formés, et il fallut qu'Endar se réveillât à se moment pour proposer de l'amener à Orsan, parlant comme s'il avait le pouvoir de décider ce qu'il ferait. Yurlungur fronça aussitôt les sourcils. Se rendait-il seulement compte de son état ? Il prétextait qu'à la Tour – où il ne s'était par ailleurs jamais rendu – on saurait lui procurer un corps en état de marche, qu'il ait à le voler à une autre créature ou subir les expérimentations d'un lieutenant d'Oaxaca... Étrangement, laisser un être aussi dangereux que l'elfe accéder à un tel lieu, et surtout supposer que les sbires de la Reine noire acceptent sans contrepartie de le soigner, si l'on pouvait appeler ce qu'ils lui feraient un “soin”, ne tentait pas plus que ça la jeune fille. Il évoqua également Thensoor, qui avait réussi cinq ans auparavant à soigner tous les Sauveurs : proposition ridicule compte tenu du fait que Simaya Sombreroc elle-même n'avait pas eu droit à un tel traitement la veille seulement.

Pour conclure, l'elfe essaya de les appâter en leur promettant son aide, une aide inconditionnée, s'ils l'aidaient... Était-ce de l'ironie ? C'était absurde : Yurlungur n'était pas plus naïve que lui au point de croire qu'il ne suivrait pas ses propres intérêts en premier lieu une fois rétabli... Ariane y répondit froidement, explicitant un remerciement pour les avoir “sauvés” de la créature de lave – (un coup de chance qui aurait pu nous coûter cher, m'enfin...) - avant de proposer de partir immédiatement, sans écouter davantage les propositions du Shaakt. Yurlungur opina du chef en approbation des paroles de la coureuse des plaines avant de se rapprocher d'Endar, qui n'avait visiblement pas bien compris à quelle point son usage de la magie était problématique : mais la jeune fille, heureusement pour lui, savait se montrer à la fois très pédagogue et très convaincante.

« Tout semble indiquer que la Tour d'Orsan est encore habitée par des sbires d'Oaxaca. Et vous voudriez qu'un infirme nous accompagne dans ces conditions ? Endar, vous vous êtes fourré dans cette situation vous-même. Tant pis pour vous. »

Elle se pencha un peu plus vers lui, l'expression plus grave. Il était au sol, incapable du moindre mouvement : dans cette situation, Yurlungur le dominait de toute sa stature et ne semblait guère propice à se montrer bien indulgente.

« Vous ne pouvez plus vous battre qu'avec votre magie, à présent... Mais vous avez vu ce que ça a donné la dernière fois, n'est-ce pas ? »

Elle laissa planer un temps de pause, avant de lui adresser un sourire aussi gentil que son regard était tranchant.

« Si vous tentez à nouveau de l'employer... Sans le moindre doute, je vous tue. »

Elle se redressa et recula d'un pas en continuant à fixer le Shaakt du même regard menaçant. Une fois quelques instants écoulés et le message passé, du moins l'espérait-elle, elle se rapprocha de Jorus. D'ici quelques minutes, Ariane et son groupe seraient prêts à partir pour Elscar'Olth, et, malgré la nuit écourtée de la jeune femme, ils semblaient vouloir rejoindre la cité des mages le plus tôt possible. De ce qu'elle avait compris, Jorus ne voyait pas dans le noir aussi bien qu'elle – et ses propres yeux y étaient seulement accoutumés, et non naturellement à l'aise.

« Je propose que nous partions également dès à présent. Dans l'état actuel de notre groupe, nous ferions mieux de progresser de nuit, bien que plus lentement et plus précautionneusement : je guiderai la marche. Nous dormirons le jour en alternant, afin de repérer plus facilement de potentielles attaques comme celle-ci. D'accord ? »

Dans tous les cas, elle ne se sentait pas tout à fait en état de dormir juste maintenant : la proximité du lac de lave, le récent combat, l'explosion fluidique, tout cela l'empêcherait de trouver un repos tranquille en ces lieux, et ils feraient mieux de marcher un peu, quitte à ajuster plus tard cette façon de voyager.


(((1500 mots
En marche vers Orsan avec Jorus !)))

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Dernière édition par Yurlungur le Ven 18 Jan 2019 18:45, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 4 Jan 2019 18:14 
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Hormis Yurlungur nous entourons tous le Shaakt. Je suis à son chevet pour lui administrer une de mes potions, mais sa maigre efficacité ne permet que de soulager que les douleurs superflues qu’il a reçues. Il semble brisé en de multiples endroits, bien que lorsqu’Ariane lui hôte son armure, son corps ne donne pas d’indice sur le choc qu’il a subi, hormis bien entendu les positions et angles originaux de ses membres. La femme fouille d’ailleurs les effets personnels d’Endar dans l’espoir de trouver de quoi le soigner.

Tandis que la plus jeune d’entre nous s’intéresse aux lames de la créature, Kivan tente d’user de sa magie curative pour soigner l’elfe noir. D’ordinaire je serais contre toute tentative de la magie, particulièrement sur cet endroit où elle est décrite comme particulièrement instable, mais là il s’agit d’un cas d’urgence, alors tous les moyens sont bons. Au moins essayons. Un halo de lumière entoure le corps de l’elfe noir et si le sort n’engendre pas une catastrophe magique, elle ne permet pas non plus de le soigner comme attendu. Est-elle seulement assez puissante pour le guérir, tout comme mes potions ? C’est en tout cas l’avis du guérisseur.

Ariane revient avec les quelques fioles et gourde de l’elfe noir et lui demande directement s’il possède dans ces flasques de quoi le guérir un minimum, mais la réponse négative du Shaakt nous force à trouver d’autres solutions. Loin de se laisser abattre, la jeune femme trouve même des idées intéressantes. Cherchant à garder Endar aussi immobile que possible, elle observe les alentours. Un silence survient, comme lorsque je parle à ma faéra et le lion s’en va parcourir le sol à la recherche d’on ne sait quoi. Finalement le lion revient avec les effets personnels de son humaine qui en extrait des flèches de son carquois ainsi qu’une tunique. L’idée semble de faire une attelle pour maintenir les membres brisés. Plutôt malin ! Durant son œuvre, elle nous fait part de ses inquiétudes vis-à-vis d’Endar. Selon elle, il a besoin de soins urgemment, ce qui semble évident. Ce qui l’est moins c’est où nous pourrions trouver quelqu’un pour le soigner efficacement et, comme elle le fait remarquer, Elscar'Olth n’est qu’à une journée de marche tandis qu’à Orsan nous ignorons totalement ce qui nous y attend. D’un signe de la tête elle nous désigne à moi et Kivan la tente et propose d’en faire un nouvel usage permettant de transporter le Shaakt.

Kivan semble être du même avis. Avant de se rendre jusqu’à la tente il mâchonne quelque chose et le colle dans la bouche de l’elfe noir en prétextant que cela calmera les douleurs. Je le suis pour lui porter assistance dans la confection, mais peut-être pourrions-nous faire autrement.

"Nous devrions utiliser l'armature de la tente, plus solide que des flèches. Mon sac de couchage possède une forme plus propice pour le transporter et tant pis s'il est foutu. Une fois terminée nous l'installerons dessus. Je ne puis qu'être d'accord avec vous, à moins de trouver un lieu où nous pourrions le soigner il nous faut le ramener à Elscar’Olth. Sans quoi il ne survivra pas. Ariane, votre compagnon peut-il explorer les alentours proches le temps que nous terminons ?"

Ariane nous arrête en me demandant ce que je souhaite plus précisément ce que son compagnon félin doit explorer et tend un nécessaire de couture et nous indique une marche à suivre. Yulungur nous rejoint finalement à l’écoute de notre désir de retourner à la ville que nous avons quittée la veille et son refus est catégorique. Le mieux reste encore de nous séparer en deux groupes, l’un qui se rendra à Elscar’Olth en compagnie d’Endar et l’autre qui continuera le chemin jusqu’à Orsan.

"Elle a raison. Retrouver Naral Shaam reste une priorité. Je vais retourner à Esclar'Olth. Peut-être puis-je le faire seul si je ne fais pas de nouvelles rencontres fortuites comme celle de cette nuit."

Je dis ça, mais je ne suis guère confiant dans mon intention. Si l’idée peut sembler courageuse, elle est aussi stupide et la jeune fille ne me manque pas de me le faire savoir en demandant simplement si je serais capable de le porter seul toute une journée. Bien qu’il s’avère relever plus de l’affirmation que d’une quête de réponse.

(Tu m’étonnes ! Tu t’imaginais vraiment traverser la Lande Noir en tirant le Shaakt sur un brancard et espérant n’attirer l’attention d’aucune créature avec le boucan de tous les diables que tu risques de créer ?)

(Ca va merci j’avais déjà compris la première fois ! C’est juste que…non rien.)


(Pas besoin de le dire. C’est plus fort que toi de vouloir sauver tout le monde et de montrer de quoi tu es capable à ceux et surtout à celles qui sont déjà venus fouler ces terres. Rappel toi de l’avertissement de Xël : tu ne pourras jamais sauver tout le monde !)

Ariane semble d’accord avec l’idée, cependant elle espère que Yurlungur ne se porte pas volontaire pour porter l’elfe du fait de sa petite corpulence. Deux voir trois personnes dans le meilleur des cas seront nécessaires pour transporter l’elfe. Si elle pense à tort que la jeune fille a été mandatée directement par le conseil pour trouver Naral, c’est effectivement le cas pour moi. Nous serions donc les mieux placés pour nous prendre la route d’Orsan, tandis que Kivan pourra tenter de prodiguer des soins sur le chemin et qu’Al-Ayrad sera un atout en guettant le danger.

Avec une attitude que je qualifie d’enfantine, Yulungur confirme ne pas être capable d’un tel effort et semble contente de la proposition. Ils auront même l’opportunité de refaire le plein de provisions dit-elle. Elle se tourne finalement vers moi pour me demander mon avis. Accompagner Endar et les autres ou me rendre à la tour en sa compagnie, même si elle a déjà traversé les Landes seule, et je dois me décider rapidement.

Je regarde tour à tour Yurlungur et Ariane, résigné.

"Oui vous avez sûrement raison. Seul je vais mettre plus de temps pour atteindre la cité si je parviens à ne pas attirer l'attention des bêtes du coin. J'espérais que Al-Ayrad explore les alentours en quête je ne sais pas, un village perdu ou un vieux shaman paumé dans les Landes qui aurait pu soigner l'elfe. Dans la mesure où nous continuons le chemin jusqu'à Orsan autant garder le sac de couchage aussi intact que possible."

Soudainement la voix de l’elfe noir se fait entendre et paraît peu amène à l’idée de s’éloigner de son objectif principale. Des expérimentations s’y font sur des prisonniers et il estime que la personne qui la dirige sera capable de la remettre d’aplomb. Le cas échéant il videra la force vitale des tortionnaires.

(Entre le courage et l’inconscience il n’y a qu’un pas !)

Il se met à tousser avant de reprendre avec une autre proposition, celle de contacter Thensoor afin qu’il puisse être soigné à la Tour d’Or comme cinq ans auparavant. Puis il nous fixe tous prétextant être certain que nous n’agissons pas dans l’intérêt d’Aliaénon. Un monde dont nous ignorons tout. Peu importe le but que nous recherchons, il est prêt à nous prêter main forte si nous nous résignons finalement à l’emmener à Orsan.

(Il est prêt à tout pour se rendre à la tour. Mais que peut-il bien s’y trouver pour qu’il soit prêt à risquer sa vie ?)

La première à répondre est Ariane de sa voix monotone. Elle admet que son intervention a permis de terrasser la créature et qu’elle fera tout ce qui lui est possible pour le soigner, cependant il n’est en aucun cas disposé à lancer des ultimatums de la sorte. Elle se désintéresse du Shaakt et propose à Kivan d’être les yeux qui les guideront dans la pénombre et de partir dans l’instant. Une dernière proposition de potion ou de plante pour l’elfe noir et elle se prépare à partir.

Yurlungur enchaîne à la remarque d’Ariane et pique dans le vif. Il est fort probable qu’Orsan soit occupé par les sbires d’Oaxaca et il souhaite tout de même être présent, aussi infirme qu’il l’est ? C’est lui-même qui s’est infligé les maux dont il souffre et alors qu’elle se penche vers lui, elle fait mention de son inutilité sans magie, sachant ce qu’il est advenu de sa dernière manipulation.

"Si vous tentez à nouveau de l'employer... Sans le moindre doute, je vous tue." Menace-t-elle justement à ce sujet à l’encontre du Shaakt.

Alors que Kivan et Ariane terminent de se préparer à partir, la jeune fille vient à moi et propose également de partir dans la foulée. Durant la pénombre elle sera mon guide et nous nous reposerons le jour en alternant les gardes afin de repérer plus facilement les agressions comme celle de cette nuit.

"Tu connais mieux cette terre que moi alors je me fie à ton jugement." Dis-je en guise d’approbation. "Avec toute cette agitation, je doute être capable de trouver le sommeil jusqu’au lever de soleil. Autant commencer à partir donc."

Je rassemble mes affaires et en fais un bref inventaire. Mieux vaut ne rien laisser ici, même ma corde et mon grappin ont trouvé une rapide utilité face aux dangers de ce monde.

Citation:
1540 mots.
Range ses affaires et suis Yurlungur sur le chemin menant à la tour.

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Ven 4 Jan 2019 20:54 
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Mes fluides, du mieux que j’ai pu les dompter du fait de l’influence étrange de ce monde, commencent à se répandre doucement dans le corps du shaakt… jusqu’à échapper à mon contrôle mental, enveloppant le corps d’Endar d’une forte aura lumineuse. Aura certes très utile pour éclairer notre environnement, mais complètement inefficace concernant le but premier du sort, à savoir soigner autant que faire se peut l’état de l’elfe noir. Constatant mon échec, je secoue la tête et retire mes mains du front d’Endar pour ne pas gaspiller l’ensemble de mes réserves fluidiques dans un sort inutile. Cela commence à faire la troisième fois que mes fluides me lâchent à un moment relativement crucial depuis mon arrivée sur ce monde et cela n’a pas l’air de s’améliorer au fur et à mesure du temps passé ici. D’autant plus qu’au vu de mes maigres compétences militaires, je risque d’être un véritable poids pour le reste du groupe si je suis tout aussi incapable de me battre et de me défendre correctement que de lancer le moindre de sort. Sans oublier ma véritable mission sur ce monde qui risque d’être rapidement écourtée… Je préviens les autres de mon inefficacité.

« Je pense que c’est au delà de mes capacités… »

Sans perdre de temps, Ariane a vidé le sac de l’elfe et lui montre son contenu à la recherche du moindre objet pouvant le soigner. En vain. Suite à mon échec, elle se propose d’immobiliser le corps du shaakt à l’aide d’attelles pour le transporter avec plus de facilité. Son fauve part à la recherche du carquois laissé dans le camp de fortune. La voyant commencer à œuvrer auprès du corps brisé d’Endar, je m’approche d’elle pour commencer à l’aider. Cela me rappelle les moments passés à l’infirmerie de la milice, l’époque où la magie ne faisait pas encore partie de ma vie. La voyant sortir une tunique de son sac pour former des lanières qu’elle attache à l’aide d’un fil et d’une aiguille, je l’imite, sortant mon vêtement ynorien de mon sac qui pourra au moins servir à cela. A deux, le travail est relativement rapide malgré les angles étonnants que peuvent prendre les membres du shaakt. Ariane nous fait alors part de son envie de rebrousser chemin vers Elscar’Olth, qui est située à une journée de marche et où Endar pourra recevoir des soins rapides. Cette idée me plait, d’autant que ce pourrait être l’occasion pour moi d’échanger avec les mages de la ville concernant leur maitrise de la magie en ces lieux.

Une fois les attelles installées, il nous faut trouver un moyen de transporter le corps brisé de l’elfe. L’humaine aux yeux verts nous propose à moi et à Jorus d’utiliser la tente pour en faire une civière. Le jeune humain propose une autre idée à Ariane et les deux discutent de la meilleure façon de transporter Endar, pendant que je continue de ruminer silencieusement mes différents échecs récents. Un éclair lumineux me traverse alors l’esprit et je me rend compte que je n’ai pas encore fouillé dans mes effets personnels alors qu’ils contiennent quelque chose qui permettra d’améliorer l’état du shaakt, ou en tout cas d’atténuer la douleur ressentie. Je sors la besace contenant les plans de Nays séchés offerts par Ænarion et en extirpe un. Ne me souvenant plus qui des tiges ou des racines est supposé être le plus efficace pour traiter la douleur, j’enfourne l’ensemble du plant dans la bouche d’Endar après l’avoir prémâché quelques secondes auparavant pour lui faciliter l’ingestion.

« Mâchez et avalez ça, cela permettra au moins de calmer les douleurs. »

Cela devrait au moins pouvoir faire effet quelques temps en attendant de trouver une solution plus durable. De leur côté, Ariane et Jorus s’étant finalement mis d’accord, elle me tend son nécessaire de couture pour que nous puissions former une civière avec la toile de la tente et ses armatures. Pendant que nous nous attelons à la confection du moyen de transport de fortune avec Jorus, Yurlungur se rapproche finalement du groupe indiquant son envie de continuer sur Orsan malgré l’état dans lequel se trouve Endar. Jorus acquiesce rapidement, jugeant que la mission de retrouver Naral Shaam doit rester la priorité du groupe d’aventurier. Je les écoute distraitement, préférant me concentrer sur ce que je suis en train de réaliser. Je n’ai que faire de retrouver ce Naral Shaam et l’idée d’aller me jeter dans un fief d’Oaxaca alors que notre groupe s’est retrouvé amputé d’un de ses membres ne me réjouit pas. Nous pensions être prêts pour notre voyage mais la Lande nous a rapidement montré que nous nous étions trompés. L’idée commence alors à émerger sur le fait de former deux groupes : un qui prendra la direction d’Orsan pendant que l’autre retournera en direction d’Elscar’Olth. Le jeune humain se propose de partir seul avec le corps d’Endar, proposition qui ne manque pas de m’arracher un haussement de sourcils. Qu’espère-t-il donc prouver par ce geste suicidaire ? Ariane le raisonne rapidement et les trois humains parviennent à s’entendre sur la composition des deux groupes : Yurlungur et Jorus partiront en direction d’Orsan où ils nous attendrons pendant que j’accompagnerai Ariane et Al-Ayrad vers Elscar’Olth. Cette décision me plait, me sentant bien plus en confiance avec l’humaine du peuple des dunes et de son félin qu’avec les deux autres humains.

La litière étant terminée, nous commençons à déplacer le plus délicatement le corps du shaakt dessus pour pouvoir le transporter. C’est à ce moment-là qu’Endar décide de se fendre d’une longue déclaration, ce qui me fait me demander où il trouve la force et la salive pour déclarer autant de choses. Il indique donc qu’il souhaite continuer vers Orsan, peu importe son état. Je mets cela sur le coup de la fièvre mais quand il déclare vouloir tuer ses tortionnaires (nous ?) cette déclaration me fait froid dans le dos et soulève à nouveau la question de si j’ai fait le bon choix en tentant de soigner le shaakt… Il propose enfin de nous aider à accomplir nos objectifs personnels sur ce monde. Si cette dernière réflexion me fait lever un sourcil interrogateur, je décide de ne pas en tenir compte, étant quasiment persuadé qu’une fois remis sur pied, l’elfe noir n’aura que pour seul objectif de servir son intérêt personnel. Ariane rembarre alors Endar, lui faisant remarquer qu’au vu de sa position, il n’est pas en état de négocier. Il faudra peut-être penser à le bâillonner sur le chemin du retour s’il devient trop pénible…

L’elfe installé nous pouvons enfin reprendre la route. Je me place à l’avant, Ariane comptant sur ma vision de nuit pour nous permettre de nous déplacer plus facilement pendant ce voyage. Juste avant d’attraper le brancard, je me tourne vers ma partenaire :

« J’ai suffisamment dormi cette nuit pour tenir une nouvelle journée de marche. N’hésitez pas à signaler la moindre fatigue, nous prendrons alors le temps de nous reposer un instant et cela me permettra de surveiller l’état d’Endar. »

J’attrape les deux poignées du brancard et je prends la direction de la ville que nous venons tout juste de quitter.






(((1191 mots)))
(((> Utilisation d’un plant de Nays séché sur Endar pour tenter de calmer la douleur liée aux fractures.))))

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Dernière édition par Kívan le Jeu 17 Jan 2019 23:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Episode 2 : Du Mauve et du Noir
MessagePosté: Lun 7 Jan 2019 11:41 
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Déménagement du forum !



Il n'y aura désormais plus de mise à jour sur ce forum-ci. Dès à présent, rendez-vous sur le nouveau forum, dans la partie réservée à la quête 35, pour poursuivre.

Les XP seront validés sur les fiches qui auront déjà été transférées. A première vue, il manque celles de Kivan et de Sirat. Sirat a annoncé qu'il quittait la quête pour cause de manque de temps IRL.

Bref, rendez-vous là-bas sans plus tarder ! :pouceup:

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