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 Sujet du message: Lac de Hynim
MessagePosté: Mer 29 Oct 2008 14:51 
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Lac de Hynim


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Situé au nord de Kendra-kâr et à la lisière de la grande forêt des duchés, là où poussent déjà beaucoup d'arbres et de grosse végétation, se trouve le lac de Hynim. C'est une vaste étendue d'eau de centaines et de centaines de mètres de diamètre. Nombreuses sont les habitations autour, des familles de bûcherons et de pêcheurs, vivant de poisson ou de gibier en fonction des saisons.

Malgré un calme apparent, de nombreuses légendes courent sur ce point d'eau. Les unes parlent d'apparition de Moura, d'autres de nymphes aquatiques attirant les navigateurs vers les profondeurs pour les dévorer ou les transformer en poissons, d'autres encore de monstres marins qui se réfugient sous les montagnes par un réseau de grotte pour y dormir. Nul ne sait finalement ce qui se cache réellement dans les profondeurs du lac de Hynim, à part une multitude de poissons qui font le bonheur des pêcheurs environnants.

Comptez une ou deux bonnes heures en bateau pour la traversée et quatre ou cinq heures en longeant à pied.

Créatures du bestiaire que vous pouvez croiser ici :


Cette liste est là pour donner une idée de ce qui peut être croisé, mais bien sûr, libre à vous de l'exploiter ou non. Si vous avez des propositions à faire de créatures nouvelles, contactez les GMS, de même que si vous trouvez cette liste incomplète par rapport au bestiaire existant !

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Ven 23 Oct 2009 20:14 
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« La solitude de Lockbaal »

(((<< Cachots de Kendrâ Kar)))

Mes pieds trempent dans l’eau glacée du Lac de Hynim. J’ai appris ce nom par un pêcheur du coin qui ni ne s’enfuit devant mon aspect de loup ni ne rigole devant ma taille et mon air piteux. Je profite de ce moment de solitude infinie pour réfléchir sur moi-même, mon sort, ce qui allait arriver et comment me sortir du pétrin. Certains diront que je suis fou de trainer encore là alors que j’ai tué deux chasseurs et cinq gardes, pourtant, personne ne se présente, personne n’arrive et personne ne me dérange à part deux petits poissons qui me mordillent les doigts de pieds.

(Comment je vais me sortir de cette situation, je suis seul, abandonné, j’ai tué des gens et je colore les eaux de ce magnifique lac en rouge à cause du sang qui s’écoule de mes plaies)

Je lèche une de mes plaies situé sur mon épaule droite avec ma langue. Le bruit du vent soufflant dans les arbres est le seul son qui perturbe le silence de ce lieu. Il n’y a pas âmes qui vivent au alentour, ce coin du lac ne regorgeant pas de poissons et étant coupé du reste du lac par un mur d’arbres, un mur qui ne gêne pas la vue mais qui gêne les mouvements. Je sens une petite tête qui pousse mon bras. C’est celle d’un de mes rats. Ils sont dix-huit en tout, dix-huit petit rats noirs mais pas sales. En effet ils sont tous en train de barboter dans les eaux du lac. Je ne me lasse pas de regarder le spectacle de leurs petites pattes remuant dans l’eau à une vitesse frénétique pour n’avancer que de quelque centimètre. Ce spectacle m’attendrissait. Ma main ne cessait de caresser Aanok, un des sept mâles, dont la patte le fait souffrir terriblement et qui donc ne peux pas nager. Même sur la distance d’ici au corps du garde, je l’ai transporté sur mon épaule. Les autres rats m’avaient dit qu’ils étaient un peu jaloux. Malgré tout, ils ne me l’ont pas trop reproché, comprenant la situation de leur camarade. Aanok me lèche une de mes blessures situé sur ma jambe. Ce lieu est paradisiaque. Je suis seul, en compagnie de mes rats et ne suis pas dérangé. Cela me permet de repenser un peu à la caverne où je vivais. Mais ce ne sont pas que des bons souvenirs. Je me souviens aussi de la forêt. J’avais la solitude la paix, la tranquillité. Je pense à la ville, les quolibets de ses habitants, la froid, la faim, la prison, que des mauvais souvenirs en fait. J’y repense bien et je me dis que ça aurai pu être pire. L’espèce de grosse bête grise dans la cage d’à côté n’avait même pas assez de place pour se mouvoir et on l’obligeait à se blesser en public en exécutant des cascades impossible. D’ailleurs, il est mort six mois après mon arrivé. Il avait une bonne conversation, même si je n’ai pas su l’apprécier de son vivant. Je suis bien ici, je n’ai pas envie de bouger, mais je saigne, j’ai besoin de bandage, et malheureusement les feuilles des arbres du coin ne sont pas conseillé pour faire des bandages, et en plus j’ai faim. Je me lève et me dirige vers la cabane de pêcheur la plus proche. Il se trouve par chance que c’est celle du vieux pécheur qui n’a pas eu peur de moi.

_ « Bonjour »
_ « Je sais pourquoi vous venez. Vous voulez savoir si je possède des bandages à vous mettre et vous avez faim. »
_ « Oui, Je … »
_ « Ne bougez pas je vais vous cherchez tout ça. »

Ce vieux pêcheur se penche au-dessus d’une malle et en sort des bandages ainsi qu’un jambon.

_ « Asseyez vous ici et tenez ceci »

Il me tend le jambon que je prends sans discuter. J’enlève mon manteau et m’assois sur la chaise. Il commence à enrouler les bandages autour de mes blessures. J’avale un grande bouché du jambon puis je pense à quelque chose.

_ « Combien je vous dois pour ça ? »

Je redoute déjà le prix, ma bourse était uniquement constitué des pièces que m’avais lancé les riches habitants de la cité en se moquant de moi.

_ « Nous verrons bien, mangez d’abord ! »

Je mange mon jambon, dubitatif, il n’a pas fixé de prix, mais j’ai appris par les passants que je voyais à travers les barreaux de ma cage que la viande est une chose hors de prix. Je me demande vraiment combien cela va-t-il me couter. Il se penche sur une malle en et relâche mes bandages, sans me les enlever.

_ « Que je suis bête, j’ai oublié de désinfecter. Cela risque de piquer un peu »

Il prend un petit pot. Ce petit pot renferme de gros cristaux de sel. Il en prend un petit peu et les applique sur mes blessures.

_ « ARRH »

La douleur me surprend et je laisse échapper un cri de douleur. Après, je tais cette douleur uniquement perceptible pars les mouvements de mes babines. Après un peu de temps, en fait une fois que le sel ne me brula plus, le vieillard serre mes bandages au maximum. Je suis en train de finir mon jambon quand un couinement se fait entendre.

_ « Ah, qu’est-ce que c’est que ces bestioles ?»
_ « Ce sont mes amis »
_ « Tu es ami avec ces … rats ? »

Le pêcheur baisse d’un coup dans mon estime.

_ « Ca te pose un problème particulier ? »
_ « A…ab… absolument pas »

Je sens à l’instant que le prix du jambon et des bandages vient d’augmenter. Il n’y a que dix-sept rats présent.

(Où est donc Aanok ?)

Comme en réponse à ma pensée, le rat sort de mon manteau. Ce coquin s’est caché dans la capuche. Je décide de lancer aux rats le jambon qu’il me reste. Ils mangent tout, par petites bouchées et très lentement ce qui est contraire à leurs habitude et qui contribue au malaise de notre hôte. Ce dernier qui n’aime visiblement pas les rats va vomir dans les latrines.

« Tout va bien ? »

Je prends un malin plaisir à asticoter mon hôte alors que celui-ci m’offre, enfin non, je vais sans doute devoir le payer, enfin, je suis chez lui tout de même.

(Bon ce n’est pas tout, mais il faut que j’y aille !)

« Merci pour les bandages et le jambon, mais j’aimerais savoir combien je vous dois »
« Alors vous me devez … »

Le reste de sa phrase est inaudible à cause du tumulte produit dehors, je tourne la tête et …

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Dernière édition par Lockbaal le Sam 24 Oct 2009 16:24, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Sam 24 Oct 2009 15:30 
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Une troupe de cavalier approche, enfin d'après le nuage de poussière et les cris des pêcheurs, je me dis que cela doit être ça.

(Qu'est-ce que des cavaliers viendraient faire ici. Je sais, ils viennent sans doute pour moi)

« Les brigands, les brigands, ils reviennent ! »

(Des brigands, où ça des brigands ?)

C'est alors que les « cavaliers » deviennent visibles, en effet, ils ont tous l'air de brigands, et ils sont trois.

(Et moi qui pensais qu'une troupe de cavalier venait m'arrêter.)

_ « Donnez-nous tous votre or ou périssez »

(Et moi qui pensais avoir un peu de paix)

_ « Je vous en prie, aidez-nous, ils vont encore piller les maigres biens que nous possédons ».

Le vieillard a agrippé mon manteau alors que je le prenais. Il a un air suppliant et est à genoux devant moi. J'avais bien envie de l'aider, mais je suis blessé.

_ « Je suis désolé, mais il me faut prendre la fuite, vous devriez faire pareille ou leurs donner tous vos biens. Je suis blessé, tout ce que je récolterai à vouloir vous aidez serait une mort certaine »

_ « Si ce n’est que vos blessures »

Il sort un chapelet de sa malle, s’agenouille et prie. Un halo lumineux m’entoure, je sens mes blessures se refermer, elles ne se referment pas complètements mais c’est déjà ça. Ma fatigue disparait un peu.

_ « Je suis un ancien prêtre de Gaïa »

Je me sens des forces nouvelles. Je peux bien aider ce vieux prêtre, maintenant que j’en ai la possibilité, et peut-être ne me fera t-il pas payer le jambon et les bandages que je garde sur moi, mes blessures étant moins graves, mais toujours ouvertes. Le vieillard se tourne vers moi et me dit :

« Laisses-moi t’assister »

« Pour aller chasser du bandit, je suis d’accord »

Allié avec un prêtre, je compte aller occire Trois bandits.
Ces derniers sont en train d’incendier les maisons environnantes, les gens fuient en courant le plus vite possible en essayant de ne pas trébucher sur les cadavres de leurs homologues criblés de flèches. Au milieu de ce carnage, je sors de la maison du vieillard, dont les prières constantes n’ont d’autres buts que de m’attirer les faveurs de son dieu afin que je survive à la prochaine rencontre qui m’opposera aux brigands. Je sors de la maison, encapuchonné, toute griffe dehors et me préparant à leur mettre la raclée de leur vie. Je leur crie :

« Venez-vous battre »

Visiblement ils se moquent de moi.

« Ha haha, il veut se battre le moucheron, ça tombe bien cela fait un petit moment que je n’avais pas tué quelqu’un en combat singulier »

Ces paroles sont proférées par l’un d’entre eux, un obèse dont le cheval ne le portait qu’à grand peine. Les autres rangent leur arc. Le brigand obèse sort un fléau et lance son cheval au galop contre moi.

(Ta fougue et ton envie de tuer te perdra brigand)

Il s’élance, son cheval, une bête de somme, va du plus vite qu’il peut. Le temps semble ralentir, il n’existait plus pour moi, que trois choses au monde, moi justement, le bandit et la distance qui nous sépare. Et cette distance rétrécit petit à petit, elle ne va bientôt plus exister. Je saute, malheureusement trop tôt, il est surpris par mon saut, et ne peut pas me toucher avec son fléau, mais ayant sauté trop tôt, il est impossible pour moi de l’atteindre. Je touche le sol, accroupis, derrière son cheval qui continue sa course effréné jusqu’à ce que son maitre le freine puis l’arrête complètement. Il reprend alors sa course dans ma direction. Cette fois mon saut est produit trop tard, et le fléau disloque mon épaule. Les prières du vieillard réussissent à me la ramener, mais je pense qu’il ne faut pas trop abuser des bonnes volontés de Gaïa. Un des bandits remarque le vieillard et fonce, vers lui. Il bande son arc. Et se fait manger son cheval par des rats en furie. Il a beau tirer à bout portant sur les rats, jamais il n’en touche un, il ne fait qu’achever son cheval, déjà à moitié digéré. Je reporte mon attention sur mon combat un peu trop tard. J’ai le temps d’esquiver le fléau, mais une des pointes entaille mon bras droit. La douleur est puissante et fulgurante, la blessure est trop petite pour que le prêtre n’attire l’attention de Gaïa dessus. J’en ai assez de ce combat qui n’a que trop duré. De plus, le troisième brigand pourrait se rendre compte de la raison de son camarade à porter son cheval vers une modeste maison. Cette fois, au lieu de faire un saut pour sauter par-dessus son cheval, je décide de faire un saut de façon à pouvoir atteindre le flanc du cheval. Je le fais, enfonce mes griffes dans le flanc du cheval et saute sur son dos, derrière le brigand. Je me tiens facilement sur le cheval grâce aux griffes de mes pattes postérieures, mais le cheval, énervé par cette douleur se cabre et fonce à toute allure, ce qui met à mal son cavalier. Il doit porter toute son attention sur son équilibre. Il est donc facile pour moi de le faire chuter. Je saute du cheval, une fois le brigand à terre. Il n’a pas le temps de se relever que je suis déjà sur lui. Je plonge mes griffes dans son ventre, protégé uniquement par un vêtement en lin. La douleur assaille mon ennemi. Je décide de ne pas le faire souffrir plus longtemps, et d’un double coup de griffe bien placé, j’abrège ses souffrances. Le troisième bandit est toujours en train de regarder le deuxième bandit qui essaye par tous les moyens de piétiner les rats qui tourne autour de lui. Je prends mon arc dans mon dos, encoche une flèche qui part dans l’épaule du deuxième brigand. Il n’a pas le temps de se retourner qu’il en prend deux autres dans le ventre, tombe à terre et se fait engloutir par les rats. J’entends le sifflement de deux flèches. Je me retourne et reçoit deux flèches dans le ventre.

Le rire sadique du bandit se fait entendre à plusieurs kilomètres à la ronde. Le vieux prêtre accoure en ma direction. Le brigand le voit et tire. Le vieillard s’effondre devant mes yeux, trois flèches dans le corps. Les empennages lui sortent du dos, tandis que les pointes lui sortent du ventre. Dans un dernier souffle, le vieillard me dit :

« Mon destin était de mourir aujourd’hui, mais toi, tu ne vas pas mourir, je t’interdis de mourir ! »

Les yeux noirs du vieillard deviennent bleus. Il utilise ses dernières forces vitales pour diminuer la gravité des blessures infligé par les flèches. Une fois cela fait, le vieillard meure. De la haine mélangée à de la tristesse m’envahit.

« Je ne suis pas encore mort ! »

Mon cri résonne alors même que je me relève. J’arrache les flèches plantées dans le bas de mon ventre ainsi que celles plantées dans le corps du vieillard. Des larmes coulent de mes yeux. Je lance ces cinq flèches en direction du bandit. Son cheval se cabre et reçoit quatre des cinq flèches. La dernières se fiche dans l’épaule du bandit. Il tombe de son cheval. La main sur son épaule, il s’enfuit en direction de la ville.

« Je te vengerai vieillard »

Je prends son corps dans mes bras et me dirige vers sa maison. J’installe son corps dans son lit, lui joint les mains et le drape de sa couverture. Je ne connais aucune prière, étant profondément athée. Je ne peux rien dire sur lui non plus, ne l’ayant rencontré qu’aujourd’hui. C’est sans un mot que je quitte sa maison et me dirige vers les rues de la ville, à la poursuite de son meurtrier.

(((>> le Temples des plaisirs)))

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Jeu 29 Oct 2009 01:52 
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(Que m’arrive-t-il ? Que s’est-il passé ? Où suis-je ?)

Tant de questions se bousculent dans ma tête, je suis complètement sonné par ce que je viens de vivre. Non, ce n’est pas possible, il doit s’agir d’un délire provoqué par l’alcool, je ne vois pas d’autre explication possible. Mais en même temps cela voudrait dire que je n’ai jamais arrêté de boire, que j’ai tué la petite. Ma pauvre tête me fait souffrir le martyr, j’ai l’impression d’être entré en collision avec un mur. Je suis allongé, je sens de l’eau sur ma peau, elle est vraiment fraîche et un petit mouvement de clapotis vient me caresser le milieu du dos. L’eau m’arrive jusqu’aux hanches, j’ai encore les yeux fermés mais je commence par m’étirer les muscles de mes bras et les étendant le plus loin devant moi. Cela me procure un bien fou puis je pose les mains sur le sol pour me relever. A cet instant, j’ouvre les yeux et là stupeur, mes mains sont recouvertes de poils oranges et noirs. Je n’ai donc pas rêvé, Sukmal, les ombres, les Worans, mon évasion, rien n’aurait été inventé. Tout est donc vérité, je m’assois dans la boue, mes pieds, du moins mes pattes sont encore dans l’eau.

(Tout ceci est invraisemblable, je n’arrive pas à y croire mais je suis bien obligé.)

Je suis obligé d’y croire car je peux voir sur mes bras, aux niveaux de mes poignets les bracelets qui m’empêchaient de me transformer et en passant mes mains au niveau du cou, je peux sentir le collier de « puissance » que l’on m’avait « gentiment » offert. Je regarde dans l’eau et vois mon nouveau visage, je passe les mains dessus comme pour vérifier qu’il s’agisse bien du mien. Des oreilles des félins, un nez plus allongé, des yeux en forme d’amandes, des moustaches ou plutôt des vibrisses, un pelage, toutes les caractéristiques de la tête d’un tigre. Le plus étrange c’est mes yeux, ils sont de deux couleurs, un émeraude et l’autre gris acier. Un vestige de mon ancienne forme, je ne sais même pas si je la retrouverais, je fais aller ma main devant moi, les griffes noirs onyx sont magnifiques, du matériel de précision. Puis je me lève et observe mon corps dans l’eau, je suis imposant, mes muscles sont développés, saillants même. Je représente une force de la nature, j’admire mon pelage, j’appartiens plus au tigre qu’à l’humain, je suis un Woran.

(Voudrais-je réellement récupérer ma forme humaine, celle-ci me semble bien pour le moment)

Je remarque que je n’ai plus que pour seul vêtement un lambeau de tissu qui cache mes parties génitales et mon postérieur. Je ramasse un lierre et le noue autour de ma taille en guise de ceinture. Je ressens une odeur suave et sucré arrive à mes narines, j’inspire plusieurs fois à plein poumons. L’odeur est reposante, je cherche partout du regard si j’aperçois la fleur dégageant un tel parfum et là je la vois. Elle se trouve à environ 100 pas de moi, une fleur jaune avec des stries rouges sur les pétales supérieurs, elle n’est pas bien grosse, aussi grande qu’une orchidée. C’est à cette instant que j’ai un déclic dans ma tête comment ai-je pu observer une plante se trouvant aussi loin et pire encore comme ai-je pu sentir son parfum ?

(Ce corps est vraiment intriguant mais très intéressant.)

J’entends un bruit derrière moi, il s’agit d’un grignotement, je cherche du regard ce qui peut faire un bruit identique pour finalement apercevoir un simple écureuil. Mes sens sont plus développé que quand j’étais humain, j’ai vraiment pris des avantages avec ce nouveau corps, j’ai gagné en tout. Je m’assois sur une souche proche de l’eau pour observer le paysage, il m’est totalement inconnu mais je peux dire qu’il n’en est pas moins magnifique. Le ciel d’un bleu pur, parsemé de nuages qui sont retenus par le sommet des montagnes avec leurs neiges éternelles qui a leurs pieds se trouvent une immense forêt de résineux qui elle entoure un lac avec une eau d’une pureté égalant le diamant. Je n’avais jamais vu de spectacle plus pur que celui-ci. Mais où se trouve ma prison, où sont les terres désolés de Manostrie ?

Le soleil arrive à son zénith et inonde les environs de lumière, je peux sentir sa chaleur sur ma peau ou plutôt mon pelage. Cette caresse tiède m’apaise, je ne me tracasse plus même s’il reste une question en suspend dans ma tête. Comment suis-je arrivé ici ? Je me rappelle avoir franchi la grille puis tomber dans l’eau ou plutôt dans quelque chose car une fois touché l’eau, j’ai perdu connaissance. En tout cas je m’estime heureux d’être loin de tout ceci, je ne sais pas encore si je suis en lieu sûr mais je peux me reposer quelques instants ici. De plus je ne comprends pas pourquoi je suis sous ma forme Woran ? Les chaînes de puissance sont devenues inefficace, l’eau peut être ou cette étrange sensation ou tout simplement ce lieu. Je ne suis de rien, je suis complètement perdu puis même après un peu de repos, il faudra bien que je pars, il faudra que je mange. Mais pour le moment, non je profite de ces instants de paix qui sont rare.

Je me lève et m’approche de là où je me suis réveillé dans l’espoir de trouver quelque chose qui pourrait m’indiquer ce qui m’est arrivé. Au cours de ma recherche, je fis par retrouver un morceau de barreau venant de ma prison.

(Comment suis-je arrivé ici ? Je ne vois qu’une explication mais elle me parait loufoque. Il s’agirait d’un vortex dans l’espace et le temps. J’aurais voyagé.)

Je prends le barreau avec moi, il pourra me servir d’arme dans le pire des cas. Je l’accroche comme je peux à ma ceinture de lierre. A la première ville que je trouve, il faudra que j’essai de récupérer des vêtements mais sans argent cela risque d’être difficile à moins que… Après une foule du morceau de tissus qui me sert de pagne, je réuni la somme de 50 pièces d’or, il ne reste plus qu’à espérer que les pièces sont monnaie courante ici sinon je ne suis vraiment pas bien. Je me promène tranquillement au bord du cours d’eau quand j’aperçois un chat allongé dans l’herbe. Il émet des miaulements de souffrance, il lui est arrivé quelque chose. Je m’approche de lui et veux machinalement poser mes mains sur lui pour le rassurer mais je ne peux pas, il me donne un coup de patte toutes griffes sorties. Je le regarde dans les yeux, les siens sont couleur de l’ambre, nous nous fixons pendant un instant, il y a comme une connexion qui s’établit entre nous. Je retente de poser mes mains sur lui, cette fois je peux sauf que je les retire surpris. Une sorte d’énergie blanche entourait mes mains quand j’ai voulu les poser et j’ai ressenti une chaleur agréable et bénéfique en moi.

Je décide de reposer les mains sur l’animal blessé. Mes mains sont à nouveau entourées d’une lueur blanche. Je sens en moi monter une chaleur douce et apaisante, elle me traverse les mains pour ensuite entourer le chat. Je reste quelques minutes ainsi puis la lueur disparu d’elle-même. Je regarde l’animal qui se lève et s’enfuit en courant comme si de rien n’était.

(Que m’arrive-t-il, je suis touché par la grâce des dieux pour avoir un don pareil. Je suis à l’opposé de ce que j’étais avant, je suis passé de guerrier à guérisseur, d’humain à Woran. Je pourrais peut être débuté une nouvelle vie. Mais je ne connais pas encore bien ce lieu, méfions nous.)

Je m’allonge sur le dos et observe le ciel pendant que le vent fait danser mes poils.

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Ven 18 Déc 2009 12:48 
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Où suis-je ?

Au Paradis ? En Enfer ?

Je sens l'eau remuer mes oreilles, une lueur apparait et se fait de plus en plus forte, elle me brûle les yeux. Je réalise soudain que j'ai les yeux fermés, je les ouvre.
Le soleil était la source de la lueur, je suis étendu de tout mon long, au milieu d'un lac inconnu, je flotte sur l'eau, le calme est apaisant. Mais cette paix est éphémère...
L'eau possédait une odeur particulière, une odeur que je reconnais peu à peu : celle du sang, mon sang.
Un ouragan défile dans ma tête, tout me revient, la mission à Exech, le massacre du clan et...

"Giranmak !"

Un tic d'agitation me parcourt le corps, mais une douleur intense me stoppe, mes plaies étaient encore béantes. Je me remet à la verticale et nage, non sans peine, jusqu'à la terre proche.
Arrivé sur la terre, je m'allonge, je n'en peux plus, je suis fatigué, épuisé. Le sang a arrêté de couler, mais la douleur est insupportable à chaque mouvement.
La question se repose :

"Où suis-je ?"

Chapitre 1 : Le miracle de Moura.


Mes yeux se réhabituent à la lumière, je vois ce qui m'entoure : les collines, les montagnes, les forêts... Je suis bien loin d'Exech.
Le lac en face de moi m'est totalement inconnu, un tel lac n'existe pas en Exech, ni en Imiftil d'ailleurs...
Le doute me prend de court : serai-je sur un autre continent ?
Une autre question me bouscule plus tard :

"Comment-suis-je arrivé là ?"

Le lac était calme et tranquille, le ciel bleu et l'herbe d'un vert vif et vigoureux. Il est clair que je suis arrivé bien loin.
Au loin, des cabanes de pêcheur. Aucun bruit à part celui du vent ne filtre.
Je me relève péniblement, devant moi se dressaient les modestes cabanes, et, à ma grande surprise, je sens une odeur familière, la mort. Cet endroit n'était pas épargné.
Des cadavres de chevaux et de cavaliers se laissaient entrevoir près d'une cabane isolée. Je m'avance en boitant, mettre un pied devant l'autre était devenu une épreuve pénible.
Je me rapproche, et me retrouve en face des cadavres : il y avait ici deux sinistres squelettes d'un blanc immaculé, l'un appartenait à un cheval, et l'autre à ce qui était sensé être un humain. Non loin d'ici, un autre cheval gisait sur le sol, criblé de flèches et près de lui, un homme massacré par des griffures qui, par leur profondeur, me parurent comme celles d'un Lykior.

Je sens derrière moi un faible vent chaud, surpris, je me retourne brusquement. Un cheval me regardait fixement, il avait des griffures saignantes sur son flanc, les mêmes. Mais qui a donc perpétué un tel massacre ? Ces questions sont sans réponses, je me rends compte que des traces de sang pointaient vers une bien modeste cabane de pêcheur.
Ma curiosité est des plus fortes, j'entre dans la cabane et je vois devant moi, un vieillard sur un lit de paille, mort.
C'est son sang qui coule jusqu'en dehors de la baraque. A côté de son lit, un petit pot contient les flèches qui ont été probablement la cause de sa mort. la scène en face de mes yeux est l'apogée des funérailles du vieillard, les bras en croix et les yeux fermés.
Cette vision me rappelle un souvenir douloureux, il est exactement dans la même position que Giranmak, mon ami woran, tué par un lâche.
Je sors du tombeau de bois le cœur lourd. Le massacre des hommes et des chevaux me fait face, des questions restaient cependant en suspens : Qui a fait ça ? Comment suis-je arrivé là ? Où suis-je ?

Le lac était alimenté par un fleuve tout aussi calme, je décide donc de suivre le fleuve, j'arriverai bien quelque part...
Le cheval me regardait toujours, ses plaies saignaient encore. Je reviens dans la cabane et, en fouillant un peu dans les sacs du vieil homme, je retrouve des bandages de très bonne qualité. Aussitôt, je me presse de recouvrir mes plaies. Après mes actions, le cheval me regarde encore plus fixement et je comprends ses idées, avec tout le mal d'un blessé, je le monte lentement, et nous partons tous deux pour suivre le cours d'eau, espérant arriver dans un endroit civilisé.

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Dernière édition par Jubaïr le Dim 16 Mai 2010 19:45, édité 7 fois.

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Dim 10 Jan 2010 12:57 
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Une Décision



Le Chemin Sous La Lune




Le crépuscule était déjà tombé depuis que les deux compagnons avaient quitté l'auberge, et il faisaient maintenant route de nuit. Cette nuit était nuit de pleine lune, et heureusement car s'il n'y avait pas eu la lumière lunaire, il ne fait nul doute que l'obscurité aurait été d'une telle noirceur que personne n'aurait pu voir à plus d'un mètre. Les étoiles, nombreuses dans le ciel, semblaient elles aussi comme vouloir rivaliser avec le soleil en brillant de milles feux. Elles ont encore beaucoup de progrès à faire.

Lorsqu'ils avaient enfin quitter la route principale, ils prirent un chemin plus petit et plus sombre qu'un panneau montrait être la direction du lac de Hynim. Ce chemin devait certainement avoir quelques charmes en pleine journée ; le sol pavé de pierres grises solides n'étaient pas glissant malgré l'humidité nocturne mais pouvait le laisser croire. Des arbres gigantesques sur les bords de la route finissaient de les plonger dans le noir.

Mercurio n'était pas vraiment à son aise, après tout une route comme celle-ci doit être le repère idéal de bandits de grands chemins et autres fripouilles. Mais un simple regard sur son impressionnant maître, qui lui faisait le chemin totalement décontracté suffit à le rassurer. Et puis, après tout, il était devenu un guerrier lui aussi ! S'il avait pu soumettre un garde kendrân bien entraîné, ce n'était pas quelques fripouilles des sous-bois qui allaient lui faire peur ! Se disant ceci, Mercurio prit soudain une posture plus noble, plus sûr de lui.

Le chemin continua ainsi au moins une bonne heure avant de voir la route déboucher sur une cinquantaine de baraques en bois aux volets fermés qui, si l'on en croyait les petites cabanes remplis d'attirail de pêche et de coupe du bois, devaient servir au logement de quelques pêcheurs et bûcherons endormis. C'était comme un petit village.

Et ce fameux petit village était sur la berge du lac, affichant quelques radeaux se laissant traîner au rythme de l'eau. Le décor au loin n'était pas très visible. On pouvait voir à l'horizon une masse montagneuse, mais rien de plus. Impossible de voir jusqu'où le lac s'étalait ni s'il y avait d'autres groupements de baraques à ses bords.

"Bien, nous y voilà. Je tombe de fatigue, où allons-nous dormir ici ?"



La Chasse Nocturne

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Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Mer 13 Jan 2010 12:40 
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Neo avait décidé de faire le tour du lac pour se détendre et réfléchir.
Le colosse se demander comment faire pour enqueter et ou se trouver les elfes noirs.
Kendra-kar été la ville ou il est né, il fera tout pour la protégée.Et se venger des elfes noirs qui ont tué tout ce qu'il aimait.
Le bruit du lac l'apaisait un peu.
Le geant s'en voulait d'ètre aussi colérique, mais c'etais sa nature , depuis enfant , il détester qu'on l'insulte ou le déshonore.Il été fils de palladin après tout.
Et avoir un compagnon pour m'aider dans ma quète ne serait pas de refus. pensa t'il
Il s'assit en tailleur pour regarder le lac, calme et limpide.
Puis, ayant fini de méditer, il se leva et se dirigea vers le parc " la bise d'ynorie".


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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Dim 31 Jan 2010 22:53 
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Michiel regarde son apprenti puis lui dit en souriant :

« Oui nous allons dormir ici, tu ne trouves pas que ce paysage est magnifique reposant. Je te conseille de bien dormir car demain à l’aube, je t’apprendrais déjà à utiliser ton arme. Mais avant de t’apprendre ça, tu devrais nous trouver de quoi manger correctement. »

Michel regarde le jeune guerrier puis lui donne une couverture qu’il avait à sa ceinture. Son compagnon doit se reposer correctement car demain l’entrainement sera rude. Puis Michel s’assoit dos contre un arbre, il regarde autour de lui et il sait qu’il dormira à nouveau que d’un œil. Les endroits aussi reculé sont toujours des repaires à brigands.

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Sam 6 Fév 2010 21:49 
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La Chasse Nocturne




Michel regarda Mercurio avec un sourire satisfait. Le barbare était en admiration devant le décor plongé sous les ténèbres, ce qui donnait une impression particulièrement perturbante. Comme quoi, même les montagnes de muscles peuvent avoir un côté sensible et poète.

Il répondit à Mercurio que demain commencerait l'apprentissage de l'utilisation de sa toute nouvelle épée, le glorieux trophée symbole de sa victoire première mais qu'un repas de fortune s'imposait avant tout. Il s'agissait d'être en forme pour le lendemain.

Mercurio s'exécuta et chercha du gibier dans la forêt environnante. La nuit ne facilitait pas vraiment la tâche et donnait un côté terrifiant à la moindre branche se découpant dans la lumière, mais un étrange pelage bleu vif se découpait d'un petit trou dans un arbre. Mercurio s'approcha doucement, tâchant de ne pas faire de bruit.

Il reconnut alors un couple de bouloum endormis dans le tronc. Les pauvres bêtes ne comprirent pas leur sort alors que Mercurio leur trancha la gorge d'un simple coup de griffe. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de tuer aussi froidement une bête, mais la faim et la fatigue lui avait ôté ce genre de questionnement.

Il ramena alors victorieux à son maître alors assis sous un arbre les cadavres frais des deux animaux. Le bouloum a en plus une viande délicieuse, ce qui n'était pas du luxe après la trépidante journée qu'il avait passé.

Les bêtes furent vite dépecés alors qu'un feu de fortune fut établi.
Le repas fut bon et revigorant, mais il s'agissait maintenant de dormir.

Mercurio se cala comme il le pouvait sur l'herbe humide. Ce n'était pas une literie très confortable. Le sol était dur et mouillé, des petits cailloux insignifiants devenaient soudain très gênants et il avait l'impression que des insectes s'infiltrer dans son pelage gris.

Mais la fatigue prit rapidement le dessus, et c'est assez serein que Mercurio s'endormit.



Réveil Martial

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Ven 12 Fév 2010 19:47 
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La nuit se passe bien, il n’y a eu que quelques hurlements de loups mais vraiment lointain. Michel se réveille avec le soleil qui monte dans le ciel, il s’étire, on peut entendre chacune de ses articulations qui craquent. Il se lève et observe les reflets orangés du ciel dans le lac puis il se met à fredonner une petite chanson :

« Un rayon de soleil sur les plaines
Les plaines de la vie et des rêves
La chaleur existante en ce lieu
Fait briller les yeux des femmes

Il n’existe pas meilleur endroit
Pour pouvoir illuminer sa vie
Depuis que j’y suis allé
Je ne veux plus partir

Un rayon de soleil
Un rayon de lune
Il n’existe plus
Que l’amour

Le rayon de lune sur les rivières
Il éclaire les gens amoureux
Tout devient vraiment divin
Tout ceci n’est pas rien

Les baisers des jeunes enfants
Ils font rayonnés tous les anciens
Ils leurs rappellent leurs souvenirs
Les rêves amoureux de la vie passés

Un rayon de soleil
Un rayon de lune
Il n’existe plus
Que l’amour

Aube du jour tu colores le ciel
Tu apportes la joie et les rires
Tu réchauffes doucement les cœurs
Tu réveilles les gens avec douceur

Aurore du jour, tu réveilles l’envie
Les couples s’enlacent sans attendre
Les baisers s’intensifient avec passion
Puis pour finir enfin sous les draps

Un rayon de soleil
Un rayon de lune
Il n’existe plus
Que l’amour »

Puis il sort son arme et commence un échauffement avant même de prendre son petit déjeuner. Il fait tourner lentement la lame autour de lui, les bras se pliant et se dépliant, les veines des biceps deviennent saillantes. La lame accélère son rythme petit à petit jusqu’à ce que l’on puisse entendre la lame siffler en coupant l’air environnent. Puis il finit par un coup de puissance en coupant net un petit arbuste d’une largeur de main humaine.

Il ramasse l’arbuste et le jette dans le feu puis s’installe pour te dire :

« Echauffe toi avant de manger et après tu manges et on va s’amuser. »

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Dim 14 Fév 2010 18:00 
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Les nuits à la belle étoile sont rarement longue et reposante, et pour tout dire, Mercurio ne cessa pas de la nuit de sans cesse de faire des va-et-viens entre le monde réel et le monde onirique, ayant beaucoup de mal à se rendormir pour finalement chaque fois ce qui semblait être environ une ou deux heures, en essayant à chaque fois de prendre une posture moins douloureuse et en se réchauffant autant que possible. Dormir franchement par terre n'était clairement pas dans ses habitudes, et la nuit fut plutôt fraîche. Michel n'eût pas l'air de subir les mêmes gènes que son nouvel apprenti, dormir ainsi ne devait pas être exceptionnel pour lui.

Et lorsque celui-ci décida d'enfin se réveiller, Mercurio était en fait déjà à moitié-réveillé. La rosée matinale et le soleil levant dans ses yeux avaient fini de le désespérer de pouvoir bien dormir lorsque celui-ci entendit son maître se lever avant d'entonner un doux chant d'amour et de faire à à peine quelques pas de lui quelques bruyantes passe d'arme contre un tronc.

Mercurio, à peine éveillé, se décida finalement à se lever dans un grand bâillement, s'étirant de la queue jusqu'aux griffes dans un craquement qui témoignait de la qualité de son sommeil de la nuit lorsque Michel jeta sur le feu juste devant lui un arbuste puis, le voyant réveillé, lui dit :
"Échauffe-toi. Après tu mangeras et ensuite on va s’amuser."

Mercurio se demandait bien ce à quoi pouvait bien penser le barbare lorsqu'il parlait de s'amuser, mais n'était pas vraiment en l'état de se lancer ainsi dans une grande discussion en plein réveil et, en élève motivé, obéit à son maître.

Les passes d'armes d'échauffement lui était pour ainsi dire inconnues, et il ne lui vint même pas à l'esprit de prendre son épée pour s'échauffer. Il s'en tint donc à faire quelques étirements et une bonne série de pompes et d'abdos, rien de bien épuisant en somme, mais qui donnait à bien se réveiller.

Le soleil maintenant levé, le décor donnait tout de sa superbe. Le lac de Hynin était magnifique, le lac en cuvette était encerclé par les montagnes. Autour de lui, on pouvait apercevoir plusieurs villages de pêcheurs, chasseurs et bucherons qui se réveillait paisiblement.

Mercurio et Michel n'était pas loin de l'un d'eux, et un villageois, un kendrân, le voyant au loin, l'air sympathique et un filet de pêche à la main lui fit un petit signe de salut de la main. L'endroit semblait vraiment paisible, et les gens bienveillants. Cela faisait toujours plaisir de voir une personne amicale et n'ayant pas vraiment l'air étonné de voir un humoran après le mauvais passage que constituait Bouhen.

Mercurio rejoint enfin son maître, mangeant les restes de viandes de bouloum de la veille en guise de frugal déjeuner.

"Bien, alors qu'est-ce que vous avez prévu de spécial pour aujourd'hui ?"

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Mer 24 Fév 2010 23:26 
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"Bien, alors qu'est-ce que vous avez prévu de spécial pour aujourd'hui ?"

Mercurio semble impatient de commencer son entrainement de façon plus approfondit mais Michel sait pertinemment que l’âme du guerrier est encore endormi dans le trigrounet. Pour essayer de réveiller le soldat, il faut y aller doucement, il faut prendre les bases une à une. Michel dégaine son épée et la pose sur le sol entre lui et son compagnon.

« Je suis allé trop vite la dernière fois, nous devons reprendre la base des bases. Ton épée est une amie, la gardienne de ta vie mais aussi celle qui te nourrira ou te soignera. Que tu prennes n’importe quel lame, elles seront toujours les mêmes dans leurs fonctions, couper, trouer et parer. Comme tu vois sur mon épée, la lame est large et droite. Tu pourras trouver des lames incurvées, des cimeterres, mais tu pourras aussi voir des lames étroites, plus ou moins flexibles. Il existe une infinité de lames différentes que l’on nomme différemment épée, sabre, fleuret, katana, batârde,…
J’en passe car je n’aurais jamais fini. »

Michel regarde son apprenti voir s’il suit un peu et que cela l’intéresse.

« Bon maintenant passons à des connaissances plus techniques, il faut connaître différents points sur la lame. L’arme que tu possède pour le moment n’est pas adaptée pour toi car le premier point, il s’agit de la longueur. Elle dépend de ta taille, plus tu seras grand plus la lame le sera aussi car il faut que tu puisses toucher tes adversaires que tu sois à cheval ou pas, que tu puisses toucher les jambes dans le cas où ton ennemi possède un bouclier. Puis pour le côté pratique si tu l’as porte comme un de mes amis sur le côté.
Le deuxième point est le poids comme tu te doutes et que tu l’as remarqué je suppose. Que plus ton épée est légère plus elle sera maniable, mais elle fera moins puissante qu’une lourde. J’ai pour ma part opté pour une lame lourde, utilisant les deux mains du combattant. Si tu veux essai de la porter pour te rendre compte. Personnellement, je te conseillerais une lame plutôt légère, mon ami que j’ai cité, lui utilise des lames plutôt légère car il combat avec deux lames en même temps et à un style plutôt artistique si tu le regarde. Mais sur ce point, le choix t’appartient. Et vérifie quelle est correctement équilibré en ayant une lame pas trop lourde si tu la tiens à une main.
Le troisième point sera le tranchant, plus le tranchant est fin, plus ton coup sera dévastateur. Mais bien sûr ceci implique une part d’inconvénient plus grande, il faut l’aiguiser et le réparer bien plus souvent. Pour ce faire, tu utiliseras une pierre comme celle-ci. Je te montre rapidement comment faire, tout en continuant à te parler. Un autre conseil, essai toujours d’avoir ta lame la plus propre possible, une lame souillée de sang ou d’autres choses, coupe moins bien. Je ressuis toujours mon arme sur les vêtements de mes adversaires.
Le quatrième point est la flexibilité, plus ton arme sera rigide plus aura de chance de se briser de bonne heure. Car elle a besoin d’un minimum de déformation pour pouvoir amortir le choc d’un coup.

Ensuite, je pourrais te parler de la garde mais je n’y vois pas de réelle utilité. Je vais te proposer de te lever et de faire un petit combat te montrant les différentes techniques que tu peux utiliser comme un coup d’estoc, un coup oblique dévastateur,… »

La montagne de muscle se relève et prend un bâton pour combattre, ainsi Mercurio ne prendra aucun risque.

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 Sujet du message: Furie nocturne
MessagePosté: Sam 27 Nov 2010 01:13 
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Un étrange animal, la bête courrait au grès des souches et des troncs d'arbres avec tant de facilité qu'elle paraissait même glisser sur un courant d'air. Hrist courrait à sa poursuite manquant de chuter à plusieurs reprises sur des racines cachées sous les feuilles mortes. Elle n'avait pour point de repère, que la lueur de son casque dans la nuit, qui défilait à une vitesse folle. Le vent se levait, fidèle au climat de la région et la pluie ne tardait pas à tomber des épais nuages noirs.

Dans sa course effrénée, elle se prit la jambe dans une grosse racine noueuse ce qui provoqua sa chute, le terrain était en pente, battue par la pluie, Hrist roulait et rebondissait sur les feuilles mortes avant de percuter violemment le tronc noir d'un arbre. Le souffle coupé, elle resta sur le dos quelques secondes le temps de reprendre ses esprits et de constater qu'elle ne trouvait plus la Scélérate. Un sentiment de lassitude extrême lui perçait l'esprit, une créature étrange lui filait au nez avec son casque, et sans sa course elle en perdait son arme de prédilection. Elle se relevait avec peine, encore endolorie au niveau du ventre, elle sentit un petit objet de métal glisser le long de sa robe avant de retomber d'un bruit clinquant. D'un soupire mêlé de satisfaction et d'empressement, elle ramassait la Scélérate qu'elle croyait avoir égarée bien plus loin. Enfin un peu de chance.

La pluie redoublait de force et au loin, derrière le lac de Hynim, elle vit un petit faisceau de lumière en traverser la surface pour atteindre l'autre rive, créant une petite lumière qui se confondait avec les roches de la cime. Son visage s'éclairait. Elle dévalait la pente avec une expression de rage tout en rangeant la lame vrillée dans son fourreau d'origine. Trempée, elle courrait, glissait dans les parures d'arbres morts et dans des flaques de boue. Un mince filet de sang perlait sur son front avec autant d'insistance que la pluie mettait à l'effacer. Ce fut le désespoir d'un poisson laissé à l'air libre, qu'elle se ruait vers la petite plate forme de bois grinçant sous les assauts des vagues déchaînées. Elle constatait que la lumière ne bougeait plus, que la bestiole étrange l'attendait peut être ou se croyait hors de portée de la Frémissante. Ivre de haine, Hrist sauta dans une petite barque toute ballotée par les flots gourmands.

Le lac de Hynim était un démon fou furieux, Hrist ramait contre les vagues, son énervement grandissant. Presque aussi acharnée que les saumons qui remontaient les fleuves, sans expérience ni méthode, tout en fixant la petite lueur brouillée au loin dans la cime, qui perfidement, semblait s'éloigner tant les flots avaient une danse infernale. Les yeux noyés de sang et de pluie, elle était tant fixée sur sa cible qu'elle ne s'aperçut même pas que l'eau gagnait ses chevilles et que la barque risquait de sombrer. La lueur étrangement, n'avait plus l'air si loin. La petite embarcation avançait dans ces eaux noires qui auraient horrifié les plus anciens loups de mer. La barque volait maintenant de vague en vague, malmenée par les éléments, cette misérable coque de noix était confrontée à de véritables murs d'eau. Y plongeant la proue, se dégageait, replongeait, émergeait et s'enfonçait par la poupe avant de reprendre un dernier vol. Une vague la déportait trop à droite, elle s'éleva, vira de bord et chavira! Une langue d'eau noire l'enroba ainsi que Hrist et le lac n'en fit qu'une bouchée. La Violette avait été projetée bien en avant. Toujours en face de sa rose des vents, son Nord, cette étrange lueur qui n'était pas encore noyée de cette pluie battante.

Oaxaca elle même savait comment Hrist pu atteindre la rive. Elle nageait comme un animal, sans aucune référence à une nage connue d'une race ou d'une autre. Elle avançait en formant d'étranges paraboles, aussi basses que vertigineuses. Une nageuse expérimentée serait morte, et pour cause : la méthode et les techniques sont faites pour maîtriser la nature. Mais quand cette dernière devient folle et renie ses droits, il n'y avait plus que l'instinct pur pour s'y opposer. Hrist était plus noyée par la haine qu'elle contenait que par l'eau qui l'enrobait. Si Silmeria avait repris le contrôle, elles se seraient probablement noyées toutes deux. La nage était longue, difficile à cause de son armure, bien que légère et son équipement. Totalement inconsciente de vivre une véritable épopée, Hrist rampait sur la rive, râpant ses bras encore rouges des attaques de Yorel sur les rochers frappés d'écume douce. La mousse gorgée de pluie était difficile à saisir, mais son acharnement avait raison de la nature. Les yeux brouillés étaient toujours fixés sur cette mystérieuse lumière qui l'emplissait d'un sentiment de haine à mesure qu'elle s'en approchait. Le petit chemin de terre boueuse qui y conduisait était entouré de pins, l'odeur résineuse se mêlait aux parfums âcres de la boue et des feuilles mortes. La Frémissante avait les jambes molles, elle sentait son énergie la quitter mais son énervement devenu quasi-légendaire pour les Tuloriens, lui, allait en grandissant. Mis à part la lumière de la lune qui, parfois quittait son épaisse couverture sombre et nuageuse pour éclairer son chemin, elle ne pouvait se fier qu'à sa vue Elfique qui lui permettait de distinguer relativement bien les formes nocturnes. Et la lumière était enfin devant Hrist.

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Dim 23 Jan 2011 23:37 
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« Un guerrier en armure de plate ? Bwarf ! J’en ai croisé deux ou trois… Ah, qui a la furieuse manie de chantonner ? Aaah oui là ça m’a marqué en effet, il a été abordé par l’apothicaire du coin… Une question d’affaire je crois. De rien m’amz’elle. »

« Oh ouiii ! L’homme qui portait très bien son armure ! Une endurance impressionnante c’est sur. Voyez vous j’ai perdu une amulette très précieuse qui m’inspire lors de la réalisation de mes potions. J’ai donc alors demandé à ce fier guerrier de me rendre un service, je le récompenserai certainement… Où ? Près du lac oui. »


Pressée, il fallait vite avancer. Son esprit affolait son imagination d’un rythme insupportable. Un protecteur en danger, des regards tournés vers elle, un avenir incertain. Une seule bougie attirait alors son attention. Son bouclier qui était parti pour une quête absurde. Rosa marchait d’un pas déterminé bien que sa destination soit brumeuse. Encore cette idée d’argent ? Une volonté d’occuper la matinée ? Qu’est ce que cet humain avait bien dans le crâne ? Au moins cela évitait l’explosion pour celui de la magicienne puisqu’elle gagnait un magnifique prétexte de sortir hors des remparts, de cette ville méprisée. Les gardes l’observèrent un temps, peut être une curiosité pour le divertissement ? Ils retombèrent vite dans l’ennui laissant l’elfe sombre courir vers son désir. Plusieurs heures de marche s’annonçaient, elle dut ralentir. Son souffle n’en pouvait plus à une telle cadence. Le vent l’entoura, surement intéressé par une telle passante. Murmures et sifflements, le souffle voulait peut être inquiéter d’avantage la Shaakt. Mauvais souvenir, vous alliez ressurgir sans qu’elle s’y attende.

Une rue lugubre qui hurlait l’annonce d’une future tempête. Une femme marchait, s’appuya contre le mur et pencha sa tête. Fin du voyage, fin de son temps, fin de la bête. Désir d’indépendance, dépendance et besoins. Rien de concret juste une femme sombre au loin.

Non. Thalo était fort, il avait fait serment malgré le contrat d’esclavage. Rosa l’avait dit caduc. Elle ne l’avait pourtant pas déchiré. Il se trouvait dans une petite capsule en fer qui pendouillait en haut de son bâton. La Shaakt avait oublié son bâton. Posé contre la chambre, si on lui volait ? La jeune idiote s’arrêta nette. Elle maudit son esprit trop préoccupé, trop contrarié ou trop accablé. Pas question de retourner en arrière, Rosa reprit de plus belle.
Arrivée au Lac, immense, ses yeux se stoppèrent pour l’admirer. Un si beau miroir naturel, une impression d’apaisement, L’elfe noire souffla. L’autre côté se noyait dans la farouche forêt du Nord. Au delà se dressaient une terrifiante colonne vertébrale de pierre. Des montagnes gigantesques qui firent reculer d’un pas Rosa. Que la nature pouvait vous torturer ! Elle baissa le regard, Thalo était là. Juste au bord de l’eau à se pencher dangereusement. La mage soupira entre soulagement et rancœur, entamant en sa poitrine une amère langueur. Comment pouvait-elle être soulagée de voir pareil imbécile ? Croyait-il chercher une sainte relique ? Son enthousiasme à chercher une babiole sans valeur lui donnait généreusement envie de vomir.


« Qu’est ce qu’un idiot va pêcher en armure ? »

« Ah ! Vous êtes là ! Vous tombez bien ! Je cherche quelque chose… Et… Je crois l’avoir trouvé ! Ça brille dans le fond mais avec mon équipement je n’ose pas plonger… Enfin vous comprenez ! Tiens… De petites bulles …»


Une main agrippa le guerrier qui n’eut le temps que d’écarquiller les yeux. Il fut tiré vers l’eau et plongea. Rosa étouffa un cri et se précipita vers la rive. Il y eu un bruit innommable, Thalo refit surface :


« Saleté ! Saleté ! Oh la saleté !»


L’homme tenta de se hisser avant que son armure se fasse trop lourde. La mage l’assista tant bien que mal avec le peu de force qu’on lui avait accordé. Dans une plainte rauque et très sonore, le protecteur en péril parvint à remonter. Il respirait fortement, épuisé par l’action éprouvante puis dégaina son épée et rampa un peu plus loin de la berge .

« Je sais pas … ce que c’est mais il ne s’attendait pas à une proie aussi lourde ! »

« Il n’y a pourtant que les guerriers naïfs qui tombent dans les pièges qui brillent. »


La créature refit surface, horreur repoussante, ce traqueur n’avait nullement l’attention d’abandonner sa proie après une telle attente. Sifflante et menaçante, elle avançait lentement. La fatigue devait avoir raison de son premier repas, le deuxième quant à lui semblait inoffensif. Le monstre de Vallel grogna contournant l’armure pour se rapprocher de la femme. De la chair d’elfe, cela faisait longtemps. Elle serait surement plus délicieuse que ce gros tas de métal qui lui prendrait des heures à trier. La jeune proie bougeait les lèvres… Oh ? Elle faisait une petite prière ? Parfait, le fatalisme facilitait les choses. Il bondit mais réalisa trop tard qu’une boule de feu se dirigeait vers son visage. Projetait en arrière, le monstre hurla. Douleur ! Souffrance de la peau qui brûle ! Des yeux qui fondent ! Aveugle ! la traqueur gesticulait désespérément comme pour regagner le lac. Rien n’y faisait et un pied le bloqua net. Cette matière… Etait ce l’homme en métal ? Une douleur intense au torse puis… Plus rien.


« D’habitude je n’achève jamais un adversaire mais là… » avoua Thalo alors qu’il essuyait sa lame rouge vive.

« Tu allais mourir. Il t’aurait laissé frapper dans le vent jusqu’à ce que tu t’épuises. »

« Oui… Mais heureusement vous êtes venue me sauver héroïquement ! Ahah ! »

« Ça ne se reproduira plus si tu te conduis comme un imbécile. La prochaine fois, tu me préviendras. Sache que je ne suis point f… »


Rosa se tut, elle avait entendu un plongeon. La mage regarda vers Thalo, que des pièces d’armure posée à terre et bien entendu, l’idiot semblait avoir gardé son casque. Le naïf ne tarda pas à remonter :


« Le sale rusé ! Quand je pense que cette amulette lui servait de piège ! Enfin ! Ça fera un peu d’or ! »

Elle voulait l’étrangler. Un soupir lui permit d’exiler cette envie meurtrière. Il fallait s’y faire. Les deux aventuriers regagnèrent Kendar Kâr.

~Retour à l'auberge~

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 Sujet du message: Re: Lac de Hynim
MessagePosté: Sam 12 Fév 2011 18:53 
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(<- Les Habitations)

Tristan fit découvrir à Delaynna une bonne partie de la citée de Kendra Kâr. La jeune femme se sentait bien en la présence de Tristan.

Tristan était un jeune homme issu du peuple des dunes. Son père était un commerçant. Et il désirait tant que son fils aîné suive les traces de son père. Mais sa mère n'était pas du tout du même avis... Elle désirait que son fils aille à l'institut de la Faculté magique. Déçu, son père accepta et l'envoya à l'institut.

Delaynna l'écouta avec attention, ayant plus confiance envers Tristan. Mais soudain, ils se dirigèrent vers la sortie de la citée. Elle n'était pas si sur de vouloir le suivre.

-Faite-moi confiance, vous verrez.

Elle se résigna et le suivit. Ils passèrent les grandes portes de la citée et ils se dirigèrent vers une immense surface bleuté. La jeune femme trouva cet endroit magnifique.

Tristan s'approcha du lac et retira ces bottes et y trempa ces pieds. Il s'assit, avec un soupir de bien être. Delaynna était incertaine.

-Ne vous en faites pas, personne ne vient ici! Nous ne sommes pas en danger.

Suite à ses paroles, l'elfe alla s'installer sur un rocher.

-Alors, dîtes-moi Delaynna, comment vous vous êtes retrouvé à la Faculté ?

Delaynna se sentit embarrassé... Un silence tomba sur les deux individus.

-Je... À mon arrivé à Kendra Kâr, un individu m'a dit qu'il connaissait une bonne auberge ou j'aurais bien pu résidé... Mais je suis tombé dans une impasse... Ce n'était qu'un voleur... Il m'a conduit à sa bande et ils ont tentés de me tuer pour une simple question d'argent. Mes oreilles selon eux, valait beaucoup. Mais on m'a sauvé la vie et on m'a conduit vers un mage, Woltar. Il a demandé à son serviteur de me conduire à la Faculté Magique...


Tristan se sentie mal à l'aise face à cette histoire.

-Oh... je...

Delaynna se contenta de lui faire un sourire en coin. Un autre silence posa sur les deux individus.
-Savez-vous vous défendre ?

L'elfe fut surprise par cette question.

-Mais qu'est-ce que... Bien sur que je sais me défendre!

Tristan se leva et s'éloigna sur la rive. Il croisa ces bras contre sa poitrine, en attendant que l'elfe approche.

Del sauta par terre et s'approcha de lui. Mais à peine quelque mètre de lui, il lui lança un projectile magique. Surprise par cette attaque, la jeune femme leva son bras devant elle, et forma un bouclier magnétique autour d'elle. Le projectile tomba au loin.

-Mais pourquoi est-ce que ... ?! commença-t-elle.

-Pas mal, maintenant sais-tu des sorts d'attaque?

Del fit mine de réfléchir. Tristan était sans voix...

-Ne me dis pas que...

-Je ne connais que des sorts de guérison et de défense!

Tristan soupira de découragement. Il s'approcha d'elle et prit son bras qui devint à l'instant tendu.

-Vise un point fixe.

La jeune femme le regarda du coin de l'œil. Elle trouva une cible. Tien un caillou fera l'affaire!

-Très bien ensuite ?

-Concentre-toi, ta main va réagir.

Del prit une bonne respiration. Ces muscles se détendirent calmement. Au bout de quelque minute, elle sentie une chaleur envahir sa paume. La chaleur devint intense. Si forte qu'elle brûla sa main. La jeune femme cria et courut jusqu'à l'eau pour tremper sa main endoloris.

Delaynna eut une grimace de douleur. Tristan était immobile et observa la scène, avec une envie folle de rire.

La jeune femme retira sa main et observa Tristan avec un regard mécontent.
L'entraînement dura très longtemps. Les résultats s'amélioraient de mieux en mieux. Mais la paume de Del lui avait terriblement mal. Tristan était très sévère. Même pire que Woltar parfois!

La nuit s'apprêta à tomber. La jeune femme était épuisé par ces efforts. Tristan avait gardé les bras croisé pendant tout se temps.

-Allez, vous méritez une pause.

Del gromela. En l'entendant, Tristan éclata de rire. La jeune femme ne le regarda pas. Mais son rire fut vite étouffé. L'elfe se retourna et vit que Tristan avait quelque chose autour du cou. Un serpent s'en était pris à lui!

-Del... s'étrangla-t-il.

L'elfe ignorait que faire! C'était le moment d'essayer! Mais elle risquait de frapper Tristan... Elle se devait de le secourir!

Elle leva son bras devant elle. Une chaleur envahit sa paume endoloris. Une lumière blanche s'illumina, formant une sphère. Elle l'a rejetta la sphère fonça sur le serpent qui lâcha prise et tomba par terre. Tristan recula de quelque pas, pour s'éloigné du serpent.

Il leva son bras devant lui et projeta un projectile magique sur le serpent. Il saisit un couteau qui était caché sous sa ceinture et coupa la queue du serpent immobilisé.

Il se resta qu'un cadavre de serpent. Tristan se retourna vers Del.

-Vous disiez qu'il n'y avait aucun danger!

-D'habitude, mais nous étions sans doute sur son territoire. Allons partons, nous reviendrons demain.

La jeune femme examina Tristan si il avait été blessé. Mais aucune blessure.

Quelque temps plus tard.

La jeune femme avait fait de progrès remarquable en quelque jours seulement. Tristan s'était complètement remis de tout ces blessures. Aucun serpent n'avait osé s'aventuré ici depuis la dernière attaque.

Il apprit quelque sortilèges d'attaque à Del et aussi, le combat à l'épée. Il fut surpris par la rapidité de l'elfe.

Ils étaient en train en plein combat. Delaynna venait de bloqué un coup, qui lui aurait causé beaucoup de problème au niveau de sa cuisse.

Elle releva sa main droite verticalement et un jet d'eau le frappa en plein fouet sur le torse.

Tristan tomba par terre. Del pointa la lame contre son torse,triomphante.

-Je suis surpris par les progrès que tu as fais.

-L'élève dépasse le maître.

L'elfe l'aida à se relevé. La nuit arrivait bientôt, alors ils se dirigèrent vers la Faculté Magie.

_________________
Delaynna

Le temps mûrit toutes choses ; par le temps toutes choses viennent en évidence ; le temps est père de la vérité.


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