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 Sujet du message: Le Nobelium (Guilde Equilibrium)
MessagePosté: Mar 4 Sep 2012 10:59 
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Le Nobelium


(Lieu de la Guilde Equilibrium)]


À l’extérieur de Kendra Kâr, près d’un lac, se dresse une haute et mystérieuse tour entourée d’une forteresse. Volontairement ou pas, cette place est légèrement en retrait par rapport à la vie du commun. Quel est donc ce lieu ? Pourquoi une telle tour se dresse-t-elle en cet endroit ? Que s’y cache-t-il ? Ceux qui le savent ne vous diront rien, ayant juré de garder le secret. Si votre intention est de le percer, méfiez-vous, ce pourrait bien être un voyage sans retour…

Au bas de la forteresse construite en pierre sombre, vous pourrez trouver un embarcadère qui vous permettra de vous aventurer sur les eaux tranquilles, ou non, du lac. Cependant vous trouverez deux gardes qui sont chargés de la sécurité. Munis de hallebardes, il faut montrer patte blanche si vous voulez passer sans problème. Après avoir parcouru un chemin quelque peu escarpé par endroit, vous arriverez à la forteresse qui se dresse, imprenable, devant vous. Encore une fois, vous retrouverez des gardes qui surveillent deux grandes grilles. Vous comprendrez facilement que l’on n'entre pas ici si facilement et même, une question s’imposera à vous : peut-on y rentrer simplement ?

À cette question, la réponse est bien sûr non. Ce bâtiment connu sous le nom du Nobelium est le lieu de rencontre des membres d’une organisation dont les étrangers ne savent que très peu de choses. Qui sont-ils ? Quel but poursuivent-ils ? Nul ne le sait, mais vous pouvez toujours tenter d’entrer dans ce groupe. Cette société sait très bien garder ses secrets. Il vous est impossible de savoir ce qu’il se trame à l’intérieur de ce lieu.

Le bâtiment se divise ainsi en trois parties distinctes : la forteresse arrondie, la cour intérieure et la tour en son centre.

La forteresse abrite les appartements des membres du groupe. Vous y trouverez des chambre toutes construites selon le même modèle : un lit, un nécessaire pour vous laver, une table avec de quoi écrire et une armoire pour y ranger vos effets personnels. Les chambres se succèdent ainsi les unes à la suite des autres. Dans cette forteresse, vous trouverez également une grande cuisine, une salle de travail, une bibliothèque avec les archives de la guilde ainsi qu'une écurie afin que les différentes montures des membres se reposent.

Une cour intérieure sépare la forteresse de la tour. Vous trouverez de nombreux arbres en tout genre dispensant de l'ombre, rafraîchissant ainsi l'atmosphère parfois lourde et humide des lieux. Il y a également des routes pavées permettant de se déplacer d'un point à un autre au sein du Nobelium.

La tour est un lieu sacré et réservé aux plus importants membres de cette société. Un long escalier vous mènera au pied de cette dernière, mais vous serez immédiatement arrêté par un garde qui vous demandera les raisons de votre venue. Au premier niveau de cette tour se trouve le quartier des professeurs. Vous pouvez bien sûr demander des conseils à ces derniers ainsi que des leçons. Ceci est d'ailleurs vivement encouragé mais pas obligatoire, le cas échéant, vous serez certainement amené à vous déplacer au sein de la ville.

En entrant dans la tour vous verrez deux escaliers, celui de gauche qui descend et celui de droite en colimaçon qui monte vers les étages supérieurs. Petit problème, que ce soit à droite ou à gauche, les deux sont gardés par deux colosses. Vous comprendrez vite qu’il s’agit des lieux les plus sécurisés de cet ensemble gigantesque. Seulement deux catégories de personnes ont le droit de gravir ces escaliers : les diplomates et les Sages.

Au second niveau se trouvent les diplomates que vous pourriez apercevoir, montant pour se rendre à une réunion. Plus rare sera pour vous de voir ceux qui trônent au sommet de cette tour, les Sages formant le plus haut conseil. Les trois membres les plus importants dont l’identité reste secrète. Prenez garde si vous tentez une intrusion…

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Mar 4 Sep 2012 13:12 
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Je suivis donc ce Nathanael qui semblait en savoir long sur moi, sur ma famille et plus exactement sur mon père. Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit ou nous allions, nous venions tout juste de dépasser les murs de la cité et nous étions maintenant en train d’arpenter un petit sentier. Mon guide était très silencieux, très mystérieux et surtout si nous devions en venir aux armes, il serait probablement plus puissant que moi, un mage d’eau c’était bien ma veine.

Sans m’en rendre compte, nos pas nous menèrent aux alentours d’un bâtiment circulaire avec une tour en son centre qui devait certainement être visible de loin. Je pris quelques secondes afin de graver cette image dans ma mémoire car quelque chose me disait que j’allais être amenée à y retourner régulièrement.

Nathanael s’arrêta remarquant que j’avais stoppé ma marche. Revenant à ma hauteur, il engloba le paysage de sa main libre.

- « Bienvenue au Nobelium Aenaria. »

- « Le Nobelium ? Qu’est-ce que c’est ? »

- « Encore une fois, tu ne poses pas la bonne question. Es-tu prête à en apprendre plus sur ton père et sur le pourquoi de sa mort ? »

- « Plus que jamais. »

- « Alors suis-moi. »

De nouveau, il ouvrit la marche et rapidement nous arrivâmes devant une grande porte de bois et de fer gardée par deux hommes équipés de hallebardes. Je vis Nathanael présenter sa main libre devant les dits gardes qui aussitôt firent une légère révérence ouvrirent la porte, nous laissant ainsi passer.

(Mais quel secret renferme ce lieu ?)
(Je ne sais pas, tu ferais bien de suivre ce Nathanael, il a l’air d’avoir le bras long…)
(…et d’en savoir plus qu’il ne le dit vraiment.)

Nous débouchâmes sur une vaste cour circulaire comme le bâtiment. J’étais sidérée par la beauté simpliste du lieu : de belles pierres de taille, des chemins pavés menant aux différentes pièces desservies par la cour et enfin au centre, une tour qui s’élevait vers le ciel et devant laquelle se trouvait deux épéistes en côte de mailles qui faisaient presque peur à voir.

- « Aenaria ! »

La voix de Nathanael venait de résonner dans ce lieu. Je le trouvai rapidement du regard sur ma droite, me faisant signe de la main de le rejoindre. Ne sachant trop à quoi m’attendre de sa part, je ralliai sa position au pas de course. Une fois à sa hauteur, il m’enjoignit de la tête à entrer dans la pièce que je reconnus sans peine comme étant une salle d’entraînement.

(Il veut me mettre à l’épreuve ?)
(Certainement, tu devrais être sur tes gardes, on ne sait jamais.)

Instinctivement, ma main droite se porta sur le pommeau de mon épée, prête à dégainer en cas de problème et de ma main gauche, je mobilisai mes fluides d’éclair. Je regardai attentivement autour de moi et trouvai tout ce dont un soldat avait besoin pour s’entraîner au combat. Toute cette histoire sentait mauvais, pourquoi avais-je accepté de venir ici ?!

Mon petit tour de la salle se termina par la porte d’entrée qui était maintenant fermée et devant laquelle se trouvait Nathanael ainsi qu’un orque extrêmement bien équipé qui faisait froid dans le dos et qui transpirait la force physique pure par tous les pores de sa peau. Ne sachant si c’était un ami ou non, je sortis ma lame de son fourreau prête à me battre.

- « Aenaria, tu ne crains rien ici. »

- « Je n’en suis pas si sure, la personne à tes côtés ne m’inspire pas confiance. »

- « Nathanael a raison Aenaria, je ne te veux aucun mal. »

Jamais encore un orque avait paru aussi calme et aussi posé dans ses propos, cette attitude était surprenante et quelque peu rassurante également. J’abaissai mon arme mais la gardai toutefois toujours en main.

- « J’aime ta prudence, tu dois être une excellente combattante. »

- « Je serais ravie de te montrer mes talents. »

- « Ton père n’a pas arrêté de vanter tes mérites au combat, voyons s’il avait raison. »

Les deux compères se regardèrent et d’un signe de tête m’attaquèrent à distance. L’orque me lança un couteau alors qu’un jet d’eau était propulsé dans ma direction. Les deux attaques allaient arriver sur moi en même temps, j’avais peu de temps pour réagir. De la main gauche, je dirigeai un éclair vers le jet d’eau et de la droite je me préparai à contrer le couteau. Je lançai mon éclair en premier contrant ainsi l’attaque de l’aquamancien et ensuite, je tapai dans le couteau de lancer afin de l’envoyer plus loin dans la salle.

- « Impressionnant. Tu as été capable de contrer deux petites attaques simultanées. »

- « Ton père ne tarissait pas d’éloges sur toi et je le comprends. »

- « Pourrait-on arrêter de tourner autour du pot s'il-vous-plaît, je commence à en avoir marre. Quelle est la raison de toute ceci ? Comment avez-vous connu mon père ? Quel était son rôle dans tout ceci ? Et pourquoi est-ce que vous pensez que mon père s’est fait assassiner ? »

- « Enfin tu poses les bonnes questions Aenaria. Nous allons tout t’expliquer, mais d’abord pourrais-tu ranger ton épée ? Tu ne crains rien avec nous. »

Je n’en étais pas si sure mais si je voulais en apprendre plus sur ma famille, je devais les écouter tous les deux. La décision m’appartiendra par la suite. Je rengainai donc mon épée, démobilisai mes fluides d’éclair et attendit les explications en croisant les bras sur mon torse. Nathanael et son ami avancèrent alors doucement vers moi pour discuter plus tranquillement.

- « Avant de commencer, tu pourrais te présenter peut être Kellan ? »

- « Comme vient de le dire Nathanael, je me nomme Kellan et je suis un soldat depuis maintenant près de 10 ans. »

- « Ravie de faire ta connaissance, maintenant que les présentations sont faites, j’exige de comprendre la raison de tout ce mystère. »

- « Commençons par le début, si tu veux. Nous nous trouvons ici au Nobelium, siège de la guilde Equilibrium. Nous prônons ici l’équilibre dans le monde, l’égalité entre les races et le développement de la puissance de chacun, qu’elle soit physique ou magique. »

- « Ton père nous a pour ainsi dire formé au sein de cette guilde. Il a été notre mentor à tous les deux dans le sens où c’est lui qui nous accueilli en ces lieux. Sache que c’était un elfe au cœur immense et à l’abnégation sans faille, il nous a sauvé la vie plus d’une fois à tous les deux. »

- « Nous sommes au sein de cette guilde, les deux personnages les plus importants, nous formons à nous deux le conseil des sages qui normalement comporte trois membres : une personne maniant exclusivement les fluides, une personne maniant exclusivement les armes et une troisième personne se trouvant au milieu, faisant la synthèse des deux en manipulant les fluides et les armes. »

- « Jusqu’à sa mort, ton père a occupé cette place de troisième membre. Il était exemplaire dans tout ce qu’il entreprenait même si la plupart du temps il était sur le Naora à s’occuper de ses affaires et de celles de la ville. Malgré son éloignement, il arrivait toujours à garder un contact direct avec nous. »

(Père avait une faera ?)
(Oui, et tes deux interlocuteurs en possèdent une également.)
(Comment tu sais pour mon père ?)
(Je t’expliquerais plus tard, écoute ce qu’ils ont à dire, c’est très intéressant.)

- « J’imagine que tu viens de demander à ta faera si nos propos sur ton père étaient avérés ? A ta tête, je dirais que oui, et cette dernière à du te confirmer ce que nous venons de dire. C’est le meilleur moyen que nous ayons actuellement de pouvoir communiquer entre nous lorsque nous sommes en mission loin les uns des autres. Lorsque nous doutons, nous pouvons toujours compter sur les autres pour nous guider dans le droit chemin, avoir leurs avis. »

- « Donc pour en revenir à ton père, il faisait parti du conseil des sages d’Equilibrium. Il y a une chose importante que tu dois savoir au sujet de ce conseil : les places sont héréditaires mais doivent toujours garantir l’équilibre. Lorsque ton père est décédé, une place s’est trouvée vacante et donc nous avons cherché si dans sa descendance il y avait une personne capable de manier la magie et les armes, en l’occurrence, toi. »

- « Ton père a été tué par ton frère parce qu’il voulait prendre sa place au sein de ce conseil sauf qu’il ne savait pas qu’il devait manier des fluides en plus d’être une personne respectable. Son attirance pour toi était absolument infecte et totalement inconvenante. »

- « Vous saviez pour son comportement envers moi et vous n’avez rien fait ? »

- « Ton père a cru qu’il pourrait gérer la situation mais elle lui a échappé et a conduit à la mort de trois êtres qui t’étaient chers. Je suis désolé. »

- « Kellan a raison, reçoit toutes nos condoléances Aenaria pour ses tragiques pertes. »

- « Merci beaucoup, vous êtes des personnes riches de cœur. »

- « Tes propos nous honorent Aenaria, toi aussi tu es une personne au cœur pure. Voilà pourquoi nous aimerions que tu nous rejoignes et que tu sièges là où siégeait ton père et où a siégé son père avant lui. »

- « Nous disposons de nombreux alliés dans le monde et nous serons à même de t’aider à retrouver la trace de ton frère. »

(Que dois-je faire Crystallia ?)
(Que te dictes ton cœur ?)
(Que ces hommes sont peut être la pièce manquante dans le puzzle de ma chasse à l’homme. Néanmoins, je vais avoir de lourdes responsabilités.)
(A grand pouvoir, grande responsabilité.)
(Exactement, et cela m’effraie quelque peu.)
(Ne t’inquiète pas, je serais là derrière chacun de tes pas. Kellan et Nathanael t’ont également assuré leurs soutiens. De ce que leur faeras ont pu me dire, ce sont des personnes de confiance.)

- « Si je dis oui, j’imagine qu’il y a des conditions ? »

- « As-tu entendu parler de Brytha ? »

- « La déesse de la neutralité ? Oui, j’ai ressenti son arrivée sur Yuimen, pourquoi cette question ? »

- « Lorsque quelqu’un rentre au sein de notre guilde, il doit prendre connaissance de l’existence de cette déesse et choisir de l’honorer ou non. »

- « Pour ma part, je ne la vénérerais pas car je suis fidèle à ma déesse protectrice Sithi mais également à Gaïa. »

- « Bien, maintenant que ce petit problème de religion est réglé, nous allons passer à la suite. Si tu devais donner une couleur de cristal, tu donnerais laquelle ? »

- « Améthyste, mais pourquoi cette question ? »

- « Est-ce que tu as fait attention à mes mouvements lorsque nos sommes arrivés ici ? »

- « Si tu parles du moment où tu as montré ta main aux gardes à l’entrée du Nobelium, oui j’ai remarqué. »

Aussitôt Kellan et Nathanael levèrent leurs mains gauches vers moi. Je découvris à leur index une bague étrange sertie d’un fragment de cristal. C’était une sorte de serpent qui se mordait la queue et ses yeux étaient remplacés par des saphirs pour l’aquamancien et des émeraudes pour le soldat.

- « Voici l’Ouroboros, symbole de notre guilde. Le serpent qui se mord la queue, symbole d’équilibre et d’intégrité, de transformation et d’autosuffisance mais également d’intégration et d’équité. Chacun de nos membres est amené à porter une de ces bagues, c’est un signe qui permet de nous reconnaître lorsque nous sommes en mission pour la guilde. »

- « Nous allons t’en faire une avec le cristal que tu as demandé, elle est personnalisée pour tout le monde, tu ne verras jamais deux fois le même cristal sur une bague, c’est une manière de nous différencier. »

- « Merci mais j’imagine que tout cela à un prix, non ? »

- « Veux-tu faire parti de cette guilde ? Indépendamment du fait que nous détenons des informations pour t’aider à retrouver ton frère. »

Voici donc le choix qui s'offrait à moi, entrer dans cette guilde et prendre la continuité du travail de mon père ou renier cette tradition familiale et reprendre ma chasse à l'homme toute seule. Equilibrium semblait détenir des informations sur mon frère et avoir de grands moyens humain, mon choix était donc fait.

- « Mon père a servi parmi vous, tout comme mon grand-père, c’est une tradition familiale et je me dois de la respecter. Je serais donc plus que ravie de faire partie de vos rangs et de devenir un sage d’Equilibrium. »

Aussitôt Kellan avança vers moi, paume droite tendue vers moi pour une chaleureuse poignée de mains. Il posa ensuite sa main gauche sur mon épaule droite.

- « Bienvenue parmi nous Aenaria. »

- « Puisses-tu trouver la paix intérieure. »

- « Merci à tous les deux. »

Je lâchai la main de Kellan qui aussitôt reprit un air un peu plus sérieux.

- « Maintenant que tu es des nôtres, que dirais-tu d’accomplir pour nous ta première mission ? »

- « Tu veux déjà la mettre au travail, elle revient tout juste d’une périlleuse mission. »

- « Oh, les garçons, on se calme, je ne suis pas une faible femme, je peux lacer mes bottes toute seule. Donc quelle est la mission ? »

- « J’adore cette esprit ! »

- « Dans ce cas, voici ta première mission. As-tu déjà entendu parler de la faculté de Magie de Kendra Kâr ? »

- « Je ne savais même pas que les humains possédaient de telles structures d’enseignement. »

- « Il se trouve que la faculté de magie de la ville a été laissé à l’abandon pour une obscure raison. Je me suis déjà rendu sur place pour faire un état des lieux mais j’aimerais que tu ailles y faire un tour et que tu regardes avec ton œil de soldat et de magicienne, si le lieu pourrait présenter un quelconque intérêt pour notre guilde. »

- « Un quelconque intérêt ? Vous pensez à quoi en particulier ? En faire un lieu d’apprentissage pour Equilibrium ? »

- « C’est notre idée première effectivement. »

- « Si tel est le cas, l’équilibre n’est pas maintenu. Il faudra créer une académie pour que nos membres puissent s’entraîner au maniement des armes. »

- « Tu résonnes en véritable sage de l’équilibre. Effectivement, il est prévu de créer une académie mais peut être pas sur ce continent. Je pensais plutôt à Tulorim par exemple. Le Nosvéris est trop dangereux pour y envoyer des apprentis et le Naora est … »

- « …Le Naora est plutôt le jardin privé des elfes, je sais Kellan. Bon alors, je vais m’atteler à la tache immédiatement. »

- « Profites-en pour apprendre tes nouvelles acquisitions. »

- « Mais comment … ? »

- « Je t’ai suivi depuis ton retour à Kendra Kâr pour être sure de te rencontrer. »

- « Ne recommence plus jamais cela Nathanael, ou tu risques de tâter de mon épée. »

- « J’ai hâte de voir ça ! »

- « Kellan… »

Je levai les yeux au ciel de dépit en voyant l’orgueil masculin dans son plus simple appareil.

- « Si vous voulez bien m’excuser, pendant que vous vous chamaillez, il semblerait que j’ai une mission à accomplir mais j’aurais une dernière requête : Ehemdim. »

- « Nous sommes au courant de son état de santé, nous veillerons du mieux que nous pourrons sur lui lorsque tu ne seras pas en ville. »

- « Je peux envoyer un de nos serviteurs si tu le souhaites, histoire de te rassurer. »

- « J’accomplis ma mission à bien et j’irais le voir, merci de la proposition mais j’ai quelqu’un avec moi qui peut s’en charger à votre place. Ce serait gâcher les ressources de la guilde que d’envoyer un serviteur. »

- « Alors va Aenaria, bonne chance. »

- « Si elle est comme son père, elle n’en aura pas besoin. »

Je fis un signe de tête et pris finalement congé de mes hôtes et nouveaux collègues. J’étais maintenant un sage d’Equilibrium, cela faisait beaucoup en une journée mais je n’avais apparemment pas le temps de m’apitoyer sur mon sort car j’avais une première mission à accomplir afin de montrer mon allégeance.

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Dernière édition par Aenaria le Ven 28 Sep 2012 10:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Mer 5 Sep 2012 21:38 
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Comme me l’avait si bien dit Crystallia, le soleil était en train de terminer sa course laissant peu à peu la place à sa sœur la lune pour briller la nuit dans le ciel. Je hâtai mes pas afin d’arriver au plus vite au Nobelium mais je me souvins alors d’une chose importante, je ne pouvais pas entrer car je n’avais pas encore mon anneau. Je marchai bon train et j’étais déjà en vue du Nobelium.

(Crystallia, va prévenir la faera de Kellan ou de Nathanael que j’arrive bientôt.)
(C’est comme si c’était fait.)

Je sentis son esprit s’éloigner du mien tout en restant proche, après tout sa destination n’était pas très lointaine de ma position actuelle. Je ralentis donc le rythme de mes pas à l’approche du lieu central de la guilde. Je voyais avec plus en plus de détails l’armement des gardes à l’entrée, si j’approchais et que je n’avais pas le droit de passer la porte, je ne donnais pas cher de ma tête…

Je ralentis ma marche, m’arrêtant presque à quelques mètres de l’entrée attendant un signe que Crystallia avait bien transmis son message. Mais pourquoi avais-je peur ? Après tout, j’étais déjà entrée avec Nathanael, les gardes pourront surement me reconnaître et ils savaient peut être que j’étais un des membres du conseil des Sages.

(Un peu de courage Aenaria, ce ne sont pas deux hommes en armure qui vont te faire peur, tu as connu pire que cela.)

Je repris un rythme de marche normal et arrivai bientôt à hauteur des dits gardes. Ils se mirent aussitôt en travers de mon chemin, trop facile.

(Crystallia, où es-tu ?)
(Là, Nathanael arrive, pas besoin de paniquer.)

Je levai les yeux au ciel de soulagement et entendis presque immédiatement les portes s’ouvrirent pour laisser apparaître Nathanael.

- « Aenaria, j’ai eu ton message. Entre, je t’en prie. »

Je lançai un regard noir aux deux gardes en armures puis entrai dans la cours du Nobelium.

- « Ta faera m’a avertit de ton arrivée, je n’ai pas entendu la mienne parce que j’étais plongé dans la lecture d’un manuscrit sur l’aquamancie. »

- « Je comprends Nathanael mais j’aimerais que ce genre de chose n’arrive plus à l’avenir. »

- « Je pense que je peux accéder à ta requête. »

Je vis Nathanael ouvrir la paume de sa main, paume dans laquelle je découvris ma propre bague de l’ouroboros.
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J'attrapai la bague avec ma main et pris quelques secondes pour admirer la finesse du dessin. Je la mis ensuite à mon index gauche, là même ou Kellan et Nathanael portait la leur. Une étrange question vint alors à mon esprit.

- « De quelle couleur était le cristal de la bague de mon père ? »

- « Je me doutais bien qu’un jour tu poserais la question. Il avait choisi la couleur topaze mais maintenant elle est de nouveau vacante, si l’on peut dire. »

- « Je comprends. »

- « Tu aurais souhaité que cette couleur ne soit plus utilisée ? »

- « Ce serait égoïste de ma part d’interdire le port de cette couleur et pourtant, mon cœur le désire ardemment. »

Nathanael fit un pas vers moi et posa sa main droite sur mon épaule. De sa main gauche, il pointa mon cœur.

- « Ton père sera toujours là Aenaria, tout comme ta mère et Gameleb. Tu vivras pour toujours avec cette peine dans ton cœur. Le poids des années te permettra d’oublier progressivement le chagrin mais le souvenir sera toujours là. »

Malgré moi, une larme descendit le long de ma joue, voilà que je montrais mes sentiments à une personne que je connaissais à peine. Me voilà bien faible. D’un revers de main, je séchai cette goutte d’eau iodée.

- « Désolée. »

- « Ne t’excuses pas, les sentiments font que nous sommes humains. Si tu n’avais plus de chagrin, je m’inquiéterais pour toi. »

L’aquamancien réussit à me tirer un sourire.

- « Merci Nathanael. »

- « Je préfère de loin te voir sourire plutôt qu’avec ce regard triste. Suis-moi, j’imagine que tu as des bonnes nouvelles à m’annoncer. »

- « Effectivement, tu lis dans mes pensées. »

Il lâcha mon épaule et m’indiqua la tour centrale.

- « J’espère que quelques marches ne t’effraient pas. Kellan et une invitée nous attendent au premier étage. »

- « Je te suis Nathanael. »

Nous montâmes la première volée de marches menant à l’entrée de la tour puis mon guide commença à grimper quatre à quatre les marches de l’escalier de droite qui montait vers l’étage supérieur. Je le suivis facilement et deux minutes plus tard nous arrivâmes dans un vaste espace circulaire sur lequel débouchait plusieurs portes. Nathanael, toujours en bon guide, me précéda sur la route à suivre. Je notai dans ma tête que l’escalier montait encore d’un étage menant très probablement à son sommet. Nous entrâmes donc dans la deuxième pièce en partant de la gauche.

Cette pièce ressemblait beaucoup à une salle de réunion car une table circulaire trônait en son centre. Autour on trouvait toute une série de chaises en bois, un immense chandelier au plafond, une cheminée dans le fond, une grande fenêtre laissant filtrer les premiers rayons de lune.

Dans cette salle, je reconnus Kellan qui fit à mon entrée un signe de tête et une femme que je ne connaissais pas pour le moment. Probablement, l’invitée dont avait parlé Nathanael plus tôt.

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- « Aenaria, je te présente Farah. Farah, voici la fille de Zotar. »

La dénommée Farah vint aussitôt vers moi en tendant sa paume droite. Nous nous serrâmes chaleureusement la main.

- « Enchantée de faire ta connaissance Aenaria. »

- « Moi de même Farah. »

- « Farah est une diplomate au sein de la guilde. »

Ainsi donc elle devait être importante pour assister à une réunion du conseil des sages. Je lâchai ensuite sa main, regardant les trois personnes d’un air interrogateur.

- « Nous sommes ici pour parler de ta petite escapade à la faculté de magie. »

- « Evidemment, quoi d’autre ! Pour faire simple, le lieu est viable. Il faut un bon coup de nettoyage pour effacer toutes les traces de départ précipité mais globalement, c’est un bâtiment dont la guilde pourrait se servir sans problème. »

- « As-tu appris pourquoi le lieu avait été abandonné et aussi quand cela est arrivé ? »

- « Je l’ai appris de l’ancienne directrice à vrai dire. »

- « L’ancienne directrice ? Je crois que tu viens de nous perdre Aenaria. »

- « Dans le bureau de la directrice, il y avait tout un tas de registres et parmi eux, un registre de gestion dans lequel l’ancienne directrice, Lucina Farelia, notait tout ce qu’il se passait dans l’école. J’ai ainsi appris que ce sont des dissensions internes à la guilde qui occupait les lieux qui ont fait imploser l’organisation. »

- « Imploser ? »

- « Disons pour faire simple qu’un de leur plus haut membre a disparu et qu’elle devait être le liant du groupe car au cours d’une réunion de l’ecclésia, leur assemblée, les discussions se sont envenimées et tout le monde est parti de son côté. »

- « Voilà une intéressante découverte. Tu penses donc que nous pouvons réinvestir les lieux ? »

- « Il n’y a plus âme qui vive là-bas, le lieu est désert. »

- « Farah, est-ce que devenir directrice de la faculté de magie ne te semble pas une charge trop lourde ? »

- « Cela fait 20 ans que je fais de la magie et 15 ans que je suis au service d’Equilibrium, vous m’en voyez honoré. »

- « Parfait, l’affaire est donc réglée sauf si tu as quelque chose à redire Aenaria. »

- « Je suis encore nouvelle dans cette fonction. Mon père vous faisait confiance et donc je fais confiance en votre jugement. Félicitations pour ta nomination Farah, tu vas avoir pas mal de travail sur place. »

- « C’est bien ce qui me fait peur, mais une bonne nuit de sommeil et tout devrait bien se passer demain. »

- « Bien, nous pouvons donc lever la séance. Nathanael, tu t’occupes de remplir le livre de l’équilibre. »

- « Le livre de l’équilibre ? »

- « Nous consignons dans ce livre tout ce qu’il se passe durant nos réunions que ce soit entre nous ou avec les diplomates. De cette manière, nous avons une trace écrite et tout le monde peut le consulter sur demande. »

- « Pourrais-je le lire plus tard ? »

- « Tu cherches à connaître un peu mieux ton père, je me trompe ? »

- « Tu as visé juste Kellan. »

- « Ton père était un homme bon qui a été tué trop vite. »

- « Merci Farah, c’est ce que tout le monde ici me dit, mais j’aimerais savoir pourquoi vous l’admiriez tant. »

- « J’ajoute les informations de la journée et tu pourras y avoir accès à loisir. »

- « Merci Nathanael. »

- « Bon laissons la littérature à Nathanael, je vais te montrer tes appartements, et donc les appartements de ton père. »

Les appartements de mon père, mes appartements, ça faisait beaucoup pour une journée tout ça. J’allais avoir besoin de faire le point une fois que je serais seule.

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Dernière édition par Aenaria le Lun 29 Oct 2012 23:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Jeu 6 Sep 2012 23:36 
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Kellan sortit de la salle de réunion et je le suivis en silence. Farah nous salua de la tête, elle restait à cet étage, alors que nous avancions vers l’escalier menant au deuxième étage. L’ascension fut un peu plus longue que pour atteindre le premier étage, il fallait mériter sa place au sommet de la guilde ma parole !

Comme pour l’étage des diplomates, notre étage était formé d’un espace en arrondi au centre duquel trônait sur une table une balance qui apparemment était à l’équilibre. Je me renseignerais sur son utilisation plus tard. Cette vaste salle circulaire desservait 4 portes, je dirais, sans trop me mouiller, que trois d’entre elles menaient aux appartements des sages du conseil. La quatrième restait encore un mystère, j’aurais bien le temps de le découvrir, je ne faisais partie de cette organisation que depuis quelques heures après tout.

Tout naturellement, Kellan se dirigea vers la première porte à droite et l’ouvrit doucement.

- « Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me le signaler. Mes appartements sont à côté. »

- « Merci Kellan. Bonne soirée. »

Il prit la direction de ses quartiers et entra jetant un dernier regard vers moi. Je respirai profondément en fermant les yeux puis expirai doucement.

(Courage Aenaria, tu peux le faire.)

J’entrai enfin dans ce qui avait été les appartements de mon père jusqu’à sa mort, il y avait bientôt deux mois. Je refermai la porte derrière afin que personne ne vienne me déranger durant ma visite des lieux. La première constatation que je fis concernait la lumière : tous les chandeliers étaient allumés.

(Je croyais que nous étions les seules personnes à avoir accès à cette zone.)
(Tu oublies les serviteurs Aenaria.)

Evidemment, les serviteurs. Je levai les yeux au ciel me tapant mentalement la tête. J’étais un peu chamboulée par toutes les découvertes de la journée, mon manque de lucidité était probablement à imputer là-dessus.

(Et aussi sur le fait que tu as fait sept apprentissages de sorts aujourd’hui.)

Je souris en repensant à celui que j’avais fait sur le pont supérieur du cynore me ramenant à Kendra Kâr. Ce n’était pas le moment d’y repenser. Je me concentrai de nouveau sur le moment présent et englobai toute la pièce du regard.

Elle était bien équipée et ressemblait beaucoup à ce que mon père avait fait dans le manoir de Faronia à Balsinh. Cette première pièce était composée d’un salon avec un canapé et un fauteuil assorti, une table basse, un bureau avec tout ce qu’il fallait pour entretenir une correspondance, un meuble qui servait de bibliothèque et un tableau sur le mur faisant face à la fenêtre.

Image


A la vue de cette peinture, je me figeai et les larmes me montèrent instantanément aux yeux. Cela faisait des années que je n’avais pas vu ce tableau, je me demandai ce qu’il était devenu et j’avais maintenant la réponse. Père m’avait dit, non, il nous avait dit qu’il avait été abîmé par un serviteur mais il avait menti de toute évidence. Cela voulait-il dire qu’à l’époque il faisait déjà parti d’Equilibrium ?

J’ouvris aussitôt de grands yeux de surprise car si mes calculs étaient bons, il faisait parti de cette organisation depuis 70 ans ! Le souffle vint à me manquer. Comment avait-il réussi à cacher le secret de l’existence de cette guilde pendant autant d’années ? Mon père était en réalité un menteur professionnel, mon frère un assassin et un pervers sexuel. Il n’y avait que ma mère dans cette histoire qui était restée vraie. Quant à moi, j’étais perdue.

Ce tableau que j’admirai toujours représentait mes parents enlacés devant la propriété de mes grands-parents paternels. Ce tableau était une œuvre de fiction qui avait été produite pour leur mariage. Je l’avais toujours adoré, je n’avais cessé de le dire à Mère lorsque nous n’étions que toutes les deux. J’avais dans cette pièce un bon moyen de me souvenir d’eux, d’oublier la dernière image que j’avais dans ma mémoire les concernant, celle de deux corps sans vie sur le sol du manoir.

Comment mon frère avait pu en arriver à une telle extrémité ? Comment avait-il pu vouloir usurper la place de mon père au sein d’Equilibrium ? Pour commettre un meurtre de sang froid, il voulait certainement utiliser les moyens de la guilde à des fins personnelles mais Nathanael et Kellan auraient été là pour lui remettre les idées en place. De toute façon cette possibilité n’était pas à envisager car mon frère n’était qu’un diplomate pour notre race, et non pas un soldat maniant les armes et la magie comme moi.

(Tu ne pouvais pas savoir Aenaria, arrête de te torturer.)
(Peut-être que si j’avais réagi plus vite au lieu de regarder faire, mes parents seraient encore en vie à l’heure qu’il est.)
(Personne ne peut le savoir, tu pourrais très bien être six pieds sous terre à la place de tes parents à l’heure qu’il est.)
(Tu ne le sais pas !)
(Personne ne le sait Aenaria. Tu as réussi à sauver ta vie afin de venger tes parents.)
(Et une fois que j’aurais trouvé et tué mon frère ? Qu’est-ce que je vais faire ?)
(Tu as un fiancé qui t’aimes, certes en ce moment il n’est pas au mieux de sa forme mais il tient à toi. Tu as Equilibrium, Kellan et Nathanael vont avoir besoin de toi. Tu as tous tes amis qui pourraient avoir besoin de toi.)

Crystallia avait raison, j’avais pleins de personnes qui comptaient sur moi. Une fois ma quête personnelle achevée, je pourrais les aider. J’avais donc un but à long terme en plus de gagner en puissance et de vaincre mon frère. Mes larmes avaient cessé de couler laissant la place à la fatigue. Je n’avais pas encore terminé la visite des appartements de mon père, Sithi seule savait les surprises que cela me réservait encore.

Au fond de la première pièce, je trouvais une porte en bois que je poussai pour découvrir une chambre à coucher. Elle était composée d’un grand lit à baldaquin, il ressemblait étrangement à celui que j’avais dans ma chambre à Balsinh. Il y avait ensuite une commode, une armoire et un miroir en pied. Une porte se trouvait au fond de la pièce menant probablement à la salle d’eau.

Regardant la pièce de tous les côtés, je ne vis rien qui pourrait faire rejaillir des souvenirs douloureux ou heureux. Il ne m’en fallait pas plus, la journée avait déjà été bien chargée depuis mon départ du palais de la roseraie. Je me défis de mon sac, de ma cape, de mes armes et pièces d’armures, de mes chaussures et m’affalai comme une masse sur le lit.

J’en oubliai presque que j’avais omis d’éteindre les chandeliers de la chambre. Je me retournai sur le dos et fermant les yeux je mobilisai mes fluides d’air pour créer une légère brise afin de souffler les bougies. Rapidement je sentis le vent caresser ma joue et j’ouvris les yeux pour constater qu’une à une, les bougies s’éteignaient me plongeant doucement dans le noir.

Avant que la dernière bougie ne soit éteinte, mon regard fut attiré par le motif sur le ciel de lit, le tatouage que j’avais dans le bas du dos, les armoiries de ma famille. C’était bien le même lit que j’avais à Balsinh, mon père devait tenir énormément à moi pour faire une copie conforme.

(Papa, tu me manques tellement.)

Je fermai les yeux et des larmes coulèrent de nouveau sur mon visage allant se perdre à la naissance de mes cheveux. Je reniflai et me mis sous les couvertures afin de dormir du sommeil du juste.

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Dernière édition par Aenaria le Lun 29 Oct 2012 23:29, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 10 Sep 2012 18:57 
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Je ne savais pas à quelle heure je m’étais couchée mais je pouvais dire que j’avais dormi plus que de raison. En ouvrant les yeux, je sentis de chauds rayons de soleil venir titiller mon visage. A la hauteur qu’il atteignait actuellement dans le ciel, il devait être au moins 11h. Je m’étirai dans mon lit, faisant craquer toutes les articulations de mon corps encore engourdi par le sommeil.

Je repoussai les couvertures au pied du matelas et regardai le ciel de lit, constatant qu'hier soir mes yeux ne m’avaient pas trompé. Les armoiries de ma famille, le tatouage que j’avais dans le bas du dos, un symbole tellement fort et puissant pour moi. Le voir me rappelait la mission que je m’étais fixée sur cette terre, retrouver et tuer mon frère pour ainsi venger le meurtre injuste et injustifié de mes parents et de Gameleb.

En cet instant je me fis la promesse de faire tout ce qui était en mon pouvoir afin d’arriver à ce but, me permettant de retrouver la paix intérieure et d’envisager un autre futur pour moi, un meilleur futur. Je me mis debout sur le lit et comme pour sceller cette promesse, je donnai un violent coup de poing dans le ciel de lit, faisant couler le sang. Je fis une légère grimace de douleur à l’impact mais cette dernière disparue rapidement en voyant la trace sur le bois.

Je finis par descendre du lit pour admirer la vue depuis ma fenêtre de chambre et quelle vue !

(Epoustouflant !)
(J’avoue que c’est magnifique.)
(On voit toute la ville de Kendra Kâr depuis cette tour et même les terres autour. Regarde vers l’ouest, on distingue la route menant à Bouhen.)
(C’est par là que tu es arrivée du Naora ?)
(Oui j’ai accosté à Bouhen et j’ai fait la route vers Kendra Kâr où j’ai retrouvé Ehemdim. La suite tu la connais.)
(Qu’est-ce que tu vas faire aujourd’hui ?)
(Je ne sais pas si Kellan et Nathanael ont déjà prévu quelque chose pour moi, sinon j’ai de la lecture qui m’attend.)
(Le grand livre de l’équilibre ?)
(Entre autre chose, oui.)

M’habituer à cette vue ne serait pas trop difficile. Je n’avais que trop dormi et encore beaucoup de chose à faire aujourd’hui, mieux valait me dépêcher. Je sortis de la chambre afin de me rendre dans la salle de bains pour me rafraîchir. N’ayant jamais vu cette pièce, je pris quelques secondes afin d’observer ce que j’avais autour de moi. Une baignoire en son centre, deux vasques surplombées par deux miroirs. Il y avait du linge propre sur le meuble ainsi que tout ce qu’il fallait pour se laver.

Je me rendis près d’une des vasques et fis couler de l’eau dedans, elle était fraîche, cela finirait de me réveiller. Je pris un peu d’eau dans mes mains et la lançait sur mon visage, la sensation que cela me procura me fit du bien. Ce fut le moment que choisit mon estomac pour se manifester.

(Tu n’as pas mangé depuis hier matin je te rappelle.)

J’attrapai une serviette et m’essuyai le visage. Mon reflet dans le miroir me fit presque peur, j’avais les traits tirés, la fatigue de ma dernière mission, du voyage de retour, de mes apprentissages et des révélations sur la vie de mon père, tout cela n’aidait pas. J’aurais encore besoin d’un peu de temps pour complètement récupérer.

Je sortis de la salle de bains et repassai dans la chambre. Je mis mes bottes, mes pièces d’armures et pris mon bouclier et mon épée sous le bras. Je laissai ma cape et mon sac dans la chambre de mon père, ou plutôt ma chambre maintenant. Je sortis afin de rejoindre le salon et je fus surprise de découvrir un plateau avec un petit-déjeuner m’attendant sur la table basse.

Je n’avais rien demandé en ce sens, Nathanael ou Kellan devait être à l’origine de cette touchante attention. Je mourrai de faim, cela tombait à point nommé. Je posai mon bouclier et mon épée sur le fauteuil et m’assis sur le canapé en face de ce plateau. Du pain, des fruits, du jus d’orange, tout ce que j’aimais pour le petit-déjeuner. Je ne mis pas longtemps à tout avaler.

Je me levai du canapé et mis mon bouclier et mon épée dans mon dos. Il était temps pour moi de sortir de cette tour et de voir si on avait besoin de moi ou bien si je pouvais me rendre chez Ehemdim pour voir de mes propres yeux comment il allait.

Je sortis de mes nouveaux appartements et pris directement la direction des escaliers, descendant jusqu’au rez-de-chaussée. Beaucoup de personnes firent une légère révérence à mon passage, je n’en méritai pas tant. Pour le moment, je n’étais qu’une recrue qui avait un laisser-passer en or. Je n’avais rien fait d’exceptionnel jusqu’à présent à part me rendre à la faculté de magie afin de la guilde l’investisse.

Je sortis de la tour et me retrouvai au soleil qui brillait déjà bien haut dans le ciel. J’entendis alors quelqu’un siffler ce qui attira mon attention. Je vis Kellan me faire signe de le rejoindre, il se trouvait tout près de la porte d’entrée. Je le rejoignis rapidement.

- « Bien dormi la marmotte ? »

- « Etrangement, oui. »

- « Bien, j’espère que tu as mangé. »

- « Oui mais pourquoi cette question ? »

- « Suis-moi, tu comprendras rapidement. »

Sans plus de cérémonie, les portes du Nobelium s’ouvrirent pour nous laisser passer. Je suivis le soldat qui me conduisit de l’autre côté de l’enceinte du centre névralgique d’Equilibrium. Ce que je découvris me fit doucement sourire, un terrain d’entraînement, au centre duquel se tenait Nathanael.

- « Bienvenue Aenaria à ton test d’aptitude. »

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Mar 11 Sep 2012 23:00 
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J’ouvris grand les yeux d’étonnement.

- « Mon test d’aptitude ? C’est une blague ? »

- « Absolument pas. Tu es nouvelle parmi nous et tu as une position très importante au sein d’Equilibrium. Il nous faut pour connaître ta valeur connaître tes talents. »

- « Vous m’avez déjà testé hier il me semble. »

- « C’est vrai mais ce n’était qu’une mise en bouche. »

Ainsi donc j’avais vu juste hier, ils allaient me tester pour connaître mes forces et mes faiblesses.

- « J’ai constaté que ta puissance magique était impressionnante, j’ai pu la sentir. Mais selon les propos de Kellan, tu te ramollis avec ton épée. »

- « Et pas qu’un peu ! Tu es plus intéressée dans l’apprentissage de sorts que de nouvelles techniques de combats et cela causera ta perte. »

(Ils n’ont pas tort tu sais.)
(Tu es censée être de mon côté, pas du leur Crystallia !)
(Je ne faisais que pointer du doigt un fait qui est juste. Tu dois avoir dans ton arsenal magique pas loin de 20 sorts alors que tu maîtrises 6 techniques !)
(Vu comme ça, effectivement, l’équilibre est loin d’être présent.)
(Non, tu crois ?!)

Je méditai quelques secondes sur les derniers propos de Kellan, je le trouvai bien prétentieux à ainsi sous-estimer ma capacité à manier une lame.

- « Kellan, si tu penses que je ne suis pas capable de te battre à l’épée, je te le démontre quand tu veux. »

Un petit peu d’arrogance ne faisait jamais de mal.

- « Non, pas tout de suite. Tu vas commencer par le test de Nathanael, ainsi tu auras déjà perdu une partie de ton énergie. Et là on verra si tu es capable de faire couler mon sang ne serait-ce que d’une seule goutte. »

Il me mettait au défi de réussir à le toucher ! Mais pour qui se prenait-il ? En cet instant, mon regard devait exprimer tout le ressentiment que j’avais à l’égard de l’orque. Me dire qu’il était d’une race qui n’était pas amie avec la mienne allait me motiver lorsque je tirerai l’épée avec lui.

- « Aenaria, calme-toi. Tu auras largement l’occasion de te venger sur lui d’ici quelques minutes. Pourrais-tu te défaire de ton bouclier et de ton épée ? Tu n’en auras pas besoin durant mon test. »

- « Bien. »

J’enlevai mon épée et passai la sangle de mon bouclier par-dessus ma tête. Je jetai le tout au pied de Kellan en signe de défi.

- « Regarde-moi bien, je ne vais même pas y laisser une goutte de sueur. »

Il me regarda avec cette petite lueur au fond des yeux, cette petite lueur de rage qui était si facile à décerner. Je m’éloignai de l’orque rejoignant doucement la position de Nathanael qui m’accueillit à bras ouvert.

- « Prête ? »

- « Plus que jamais. »

- « Kellan, active les cibles. »

Je tournai la tête dans sa direction et le vis activer un levier qui fit aussitôt apparaître des cibles tout autour de moi à des distances plus ou moins importantes. Je ne les avais pas vu lorsque je m’étais approchée de Nathanael, bien trop préoccupée par la rancœur que j’avais à l’égard de Kellan.

- « Bien. Aenaria, voici ton test : éliminer avec ta magie toutes les cibles de bois que tu vois autour de toi. »

- « Il y en a combien ? »

- « Trois cercles de huit cibles, ce qui fait … »

- « … vingt-quatre cibles. »

(Je n’y arriverai jamais.)
(Bien sur que si.)
(Et même si j’y arrive, je vais griller toutes mes cartouches.)
(N’est-ce pas le but du test ?)
(Je ne te parle pas de ma puissance magique mais de mon énergie ! Kellan avait raison, je ne pourrais pas le toucher.)
(Alors fais en sorte de laisser le moins de plumes possible et n’utilise que des sorts qui te permettent de toucher plusieurs cibles.)
(Dois-je te rappeler que je n’en ai pas tant que cela en stock ?)

J’avais besoin de réfléchir à une stratégie à adopter pour ne pas perdre trop d’énergie durant ce test et plus important, ne pas laisser une seule goutte de sueur dans cette affaire sinon Kellan allait bien rire.

Bon première chose à noter sur ces cibles, elles étaient toutes en bois et non-mouvantes, ce qui allait me rendre la tâche plus facile. Deuxième chose, plus on allait loin du centre et plus les cibles étaient petites, une simulation parfaite de la vie réelle. Au combat, il est plus difficile d’atteindre une cible lointaine qu’une cible proche. Dans mon arsenal, le feu et l’air étaient en minorité, ces deux fluides étaient les plus difficiles à manier, ils me permettraient donc d’éliminer le premier rang de cible, le plus proche. Les deux autres me permettront d’entamer les cibles les plus lointaines.

J’avais à présent un schéma tactique en tête, je n’avais plus qu’à l’appliquer en espérant ne pas avoir de mauvaises surprises. Un bruit de mécanisme arriva alors jusqu’à mes oreilles, j’avais pensé trop vite encore une fois. En regardant autour de moi, je pus voir que Kellan venait d’activer un second levier et cela avait eu pour effet de faire se déplacer les cibles de bois. Une partie d’entre elles formèrent un groupe compact de 12 cibles alors que les autres étaient plus dispersées.

- « Ceci ressemble un peu plus à de véritables conditions de combat. »

- « Sans le savoir, tu viens de me simplifier la vie Nathanael. »

- « Comment cela ? »

- « Durant mon test, les cibles vont-elles bouger ? »

- « Non, pourquoi ? »

- « C’est à ton tour de ne pas poser les bonnes questions Nathanael ! »

Je le vis lever un sourcil pour sourire à pleines dents.

- « Tu apprends vite. »

- « J’ai eu un bon professeur. »

- « Pour plus de sécurité, je vais rejoindre Kellan. Bonne chance. »

(Bonne chance Naria.)

- « Merci. »

Je le vis s’éloigner tranquillement du centre du terrain d’entraînement pour rejoindre Kellan qui semblait attendre mon effondrement, ce qui n’arriverait pas. Je ne lui ferais pas ce plaisir. Avec un peu de chance, je n’aurais pas besoin d’utiliser mes fluides d’air qui étaient les plus durs à mobiliser. Cela me permettrait d’utiliser un de mes sorts afin de gagner en vitesse contre Kellan.

Il me fallait me concentrer pour ne pas perdre de vue mon objectif : gagner ce test, le gagner rapidement, et surtout ne pas y laisser trop d’énergie. Je fermai les yeux et tentai de vider mon esprit mais la tâche n’était pas aisée car j’avais bien trop de choses à penser en ce moment.

(Un peu d’aide ?)
(Volontiers.)

A peine avais-je pensé ce mot que je sentis une déferlante de calme m’envahir, balayant tous mes soucis, tous mes états d’âmes d’un revers de main. Je me sentais sereine, vidée de tout problème extérieur, je pouvais entendre le vent siffler dans les arbres autour du terrain d’entraînement. Cette sensation était grisante, je me surpris à sourire devant autant de calme intérieur.

(Merci Crysti.)
(Toujours.)

Bien et maintenant en avant. Je rouvris les yeux me focalisant sur le groupe de 12 cibles se trouvant à ma droite. Je me tournai vers ce dernier afin de lui faire face. J’allais devoir faire des dégâts massifs sur cette zone et le seul sort que j’avais en ma possession qui me permettrait de faire cela était la comète. La puissance du ciel allait bientôt s’abattre sur ce terrain.

Regardant vers le soleil, je mobilisai les fluides de feu que j’avais en moi et lorsque je sentis mon sang bouillonner, je sus que j’étais prête à agir. Levant les mains vers l’astre du jour, je créai une immense boule de feu au-dessus du groupe de 12 cibles et lorsqu’elle eut atteint la taille maximale que je pouvais lui donner, j’abaissai les bras d’un seul coup.

La comète qui était encore haut dans le ciel prit rapidement de la vitesse afin de venir s’écraser au milieu de ce groupe homogène, brisant en morceaux bon nombre des cibles, enflammant les autres. Pas une seule n’avait échappé à la furie destructrice du ciel, du moins, c’était ce que je pensais. Quand le nuage de poussière qu’avait soulevé la comète se dissipa, je constatai qu’un pic de bois avait survécu. Ayant toujours mes fluides de feu au bout des doigts, je fis apparaître une petite boule de l’élément dans ma main droite et la lançai dans la direction de la cible. Elle atteignit son but sans difficulté, faisant exploser cette dernière.

Douze cibles en moins, il m’en restait donc douze. Je me tournai maintenant vers les cibles éparpillées, la tâche s’annonçait plus ardue cette fois-ci. Je respirai profondément afin de garder cet état de calme intérieur, il était inutile que je panique, tout se passait bien pour le moment.

Je mobilisai mes fluides d’éclair, j’avais envie de tester un nouveau sort que j’avais appris hier et qui pouvait toucher plusieurs cibles en une fois. J’avais néanmoins peur que la puissance du sort ne me fasse faire un mouvement non-désiré. J’ancrai donc mes pieds au sol en position de fente, jambe droite devant, ma jambe d’appui, et fit monter mes fluides d’éclair dans mes mains.

Je pus sentir la force de l’électricité passer au bout de mes doigts, il était temps pour moi de voir la puissance de ce sort. J’alignai mes bras l’un sur l’autre, paumes fermées puis les ouvraient en forme de boule invisible, espace dans lequel un éclair commença à se former. J’écartai un peu plus mes mains et sans que je puisse faire quoi que ce soit, un petit éclair partit en direction de la cible en face de moi, la faisant exploser.

Je restai dans ma position, contenant la puissance de l’éclair entre mes mains, essayant de comprendre ce qu’il venait de se passer. Ce n’était pas le sort que je voulais lancer du tout, j’avais du rater quelque chose lorsque j’avais visualisé mon sort. Bon tant pis pour moi, je n’allais pas détruire quatre cibles mais trois d’un coup.

Cette fois-ci je me concentrai et visualisai avec précision le sort et surtout l’effet que je voulais obtenir, une réaction en chaîne, un arc électrique passant d’une cible à l’autre, les détruisant au passage. Je chargeai un peu plus la foudre contenue dans mes mains et d’un seul coup, contrôlant cette fois-ci parfaitement la situation, j’ouvris grands mes paumes vers la seconde cible. De nouveau l’éclair sortit de mes mains à la seule différence qu’il passa à la cible suivante puis à la troisième, perdant certes en puissance mais toujours aussi dévastateur.

Mon œuvre accomplit, je me remis droite et constatai non sans surprise que ce sort pouvait faire d’énormes dégâts sur un champ de bataille. Je gardai cette idée dans un coin de ma tête et comptais les cibles restantes, huit. Bien, un peu de lumière et le tour serait joué.

Je penchai ma tête à droite puis à gauche, faisant craquer les articulations du cou, détendant mes muscles. Maintenant, il était temps de faire sortir la puissance d’un paladin, et surtout la puissance de la lumière et de la justice que j’avais en moi. Je secouai mes mains quelque peu afin de faire disparaître les dernières traces d’éclair au bout des doigts.

Je fis remonter mes fluides de lumière à la surface et mes mains se mirent immédiatement à briller. J’avais besoin de charger mon sort si je voulais qu’il atteigne huit cibles à des distances différentes. Je relevai mes mains doucement de mon bassin à mon torse et lorsque je sus que j’avais emmagasiné suffisamment de puissance, je décalai mon pied droit derrière moi et levant mes bras à hauteur d’épaule, lâchai sur ces dernières cibles mon trait de lumière.

Le sort balaya ces bouts de bois à une vitesse impressionnante, faisant voler les débris haut dans le ciel, allant même jusqu’à l’endroit où se trouvait Kellan et Nathanael. Je regardai autour de moi et admirai mon œuvre de destruction massive, pas si mal pour une personne qui avait appris la magie sur le tard.

(Et pas une goutte de sueur pour couronner le tout.)
(Je suis prête à affronter Kellan, je me sens au sommet de ma forme pour tout te dire.)
(L’excitation du moment, ton corps a produit de l’adrénaline faisant que tu te sens bien. Cela retombera d’ici quelques minutes.)
(Alors je vais m’occuper de Kellan.)

Je sortis de ce cercle de débris de bois et rejoignis sereinement, non sans un sourire sur le visage, l’endroit où se tenait les deux autres sages. Nathanael leva les mains et applaudit à mon arrivée.

- « Tu apprends vite Aenaria, tu as su développer ta puissance magique à une vitesse impressionnante, ton père serait fière de toi. »

- « Merci Nathanael, tes propos me touchent. »

- « Il a raison, c’est très impressionnant… »

Il se baissa, attrapa mon bouclier et mon épée qui étaient à ses pieds et m’envoya le tout. J’attrapai mon équipement au vol.

- « … mais seras-tu capable d’en faire autant avec ton épée ? »

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Jeu 20 Sep 2012 19:30 
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Je m’équipai de mon épée, la ceignant au côté inverse à ma main principale, la droite, et attrapai mon bouclier dans la main gauche. Puis je fixai mon regard dans celui de l’orque, le défiant.

- « Je n’attends que cela Kellan. »

- « Nathanael, pourrais-tu ? »

- « Bien sur. »

Je ne compris pas ce qu’il se passait entre ces deux-là mais de toute évidence, je n’étais pas la première à connaître ce petit test de leur part. Nathanael leva son bâton et aussitôt un flot balaya le terrain d’entrainement, emmenant avec lui les débris de bois vers le lac bordant le Nobelium. Il fallut à peine 5 minutes pour voir la nature accomplir son œuvre, l’aquamancien venait de faire place nette pour ce combat.

- « Merci Nathanael. »

- « De rien. A ton tour. »

- « Aenaria, si tu veux bien me suivre. »

- « Bonne chance. »

Je ne pris pas la peine de remercier l’humain et suivis Kellan au centre du terrain d’entraînement. Une fois en place, je le vis dégainer un arc.

- « Je suis un excellent tireur que ce soit avec ceci ou avec cela. »

Il me montra d’abord son arc puis il me désigna sa ceinture abdominale qui comportait pour aujourd’hui des encoches afin d'y ranger des sortes d’étoiles de métal ainsi que quelques couteaux. Ca allait être ma fête ! Je gardais cette impression pour moi, inutile de lui montrer que j’avais légèrement peur face à lui.

- « Voici le deal : notre combat va se dérouler en deux parties. La première partie, tu vas commencer à l’autre bout du terrain, ton but étant d’arriver jusqu’à moi sans prendre trop cher de manière à ce que nous tirions l’épée ensemble. Tu as compris ? »

- « J’ai le droit à mon bouclier durant les deux parties ou seulement dans la deuxième partie du combat ? »

- « Laisse ton bouclier ici, tu devras le récupérer pour la deuxième partie. »

Il fit un sourire sadique, je ne voyais pas en quoi, éviter des projectiles étaient un exercice habituel chez les soldats de l’armée sindel.

(Quand as-tu fait cet exercice pour la dernière fois ?)
(Il y a un peu plus de cinq ans.)
(C’est bien ce que je pensais.)

Je n’avais aucune crainte à avoir pour le début de l’épreuve de Kellan.

- « Il y a néanmoins deux conditions. »

- « Lesquelles ? »

- « La première : tu n’as pas le droit d’utiliser la magie sur moi. Deuxième condition : si durant la première partie de cette épreuve ton sang coule, notre test s’arrête et tu auras lamentablement échoué. »

Oups, sans mon bouclier, cela allait être plus difficile d’éviter les différents projectiles et encore plus si je devais éviter de me faire planter par l’un d’entre eux.

- « Entendu. »

Je laissai donc mon bouclier à ses pieds une nouvelle fois et nous nous écartâmes l’un de l’autre. Lui recula seulement de quelques pas alors que pour ma part, je rejoignais l’extrémité du terrain, non loin des bords du lac.

- « Prête ? »

J’empoignais mon épée à deux mains et plantai mes pieds dans le sol.

- « Montre-moi ce que tu as dans le ventre ! »

Aussitôt il banda son arc d’une flèche et l’envoya à toute vitesse dans ma direction. Je la contrai rapidement d’un coup d’épée bien synchronisé. Une autre flèche arriva alors sur moi avant même que j’ai eu le temps de me replacer, je n’eus d’autre choix que de me jeter au sol, évitant de justesse ce nouveau carreau.

Je me retrouvai face contre terre, une terre boueuse à cause de l’intervention de Nathanael quelques minutes plus tôt.

- « Trop facile ! »

Kellan avait du rire dans la voix, j’étais une proie facile, à sa merci sur le sol du terrain d’entraînement du Nobelium. Je le vis armer son tir suivant, il avait prit deux flèches qu’il décocha immédiatement.

(Aenaria, bouge !!!)

Je ne me fis pas prier et effectuai une roulade sur la droite, entendant siffler une flèche à mes oreilles. Elle m’avait raté de peu alors que sa jumelle avait échoué deux mètres derrière moi, à l’endroit même où je me trouvais quelques secondes auparavant.

(Dois-je te rappeler que tu dois atteindre ton bouclier pour mettre un terme à cette partie de l’épreuve ?)
(J’y travaille figure-toi !)
(Alors travaille plus vite ou tu risques d’y laisser ta peau et ton humilité.)

Je me relevai et me mis face à mon adversaire alors que de la boue parsemait mon corps. Je le vis armer deux nouvelles flèches, heureusement pour moi son carquois était vide par la suite. Il allait donc lancer des couteux et des étoiles de métal. Je ne savais pas si c’était préférable, mieux valait me dépêcher à rejoindre mon bouclier. J’attendis donc qu’il lance ses derniers carreaux sur moi, m’assurant ainsi le temps de réagir et de les esquiver en faisant simplement une course en diagonale.

Augmentant le rythme de mes pas, je vis Kellan attraper ses étoiles, trois par mains et me les lancer dessus. La première salve, je l’évitai en me baissant rapidement, la deuxième salve je dus sauter car l’orque avait anticipé mon mouvement défensif. Je ne me trouvai plus qu’à cinq mètres de mon bouclier, le graal et la fin de cet exercice stupide. Kellan prit de nouveau des étoiles de métal pour me les lancer au visage à la seule différence que cette fois-ci, il me lança les six d’un coup.

Je n’eus d’autre choix que de faire face afin d’en bloquer une, me permettant de me frayer un chemin jusqu’à mon moyen de protection. Je me mis face à Kellan et attendit que le projectile n’arrive sur moi, la coordination était essentielle. Je vis deux étoiles venir sur moi, j’allais avoir un gros problème.

(Bloques-en une et esquive l’autre.)
(Je me ferais forcément blesser et je n’ai pas le droit de me faire toucher !)
(Et bien fais en sorte que !)
(Tu n’as pas été la faera de combattants, ça se voit !)
(Je préfère les pacifistes c’est vrai.)
(Tu m’expliqueras ça plus tard, si tu veux bien m’excuser…)

J’eus tout juste le temps de lever mon épée au niveau de mes yeux pour bloquer la première étoile alors que la deuxième venait se planter dans mes protections de poignets. Planter, c’était un bien grand mot pour dire que l’étoile avait juste buté dessus, retombant mollement sur le sol. J’avais oublié que du métal constituait mes brassards, je n’étais donc pas si démuni face aux projectiles de Kellan.

Je souris devant cette vérité et me remis en route à toute vitesse car l’orque venait d’attraper ses couteaux. Sa précision serait soit moindre soit meilleur, je préférai parier sur moindre car il terminait par ces armes-là. Je me mis à courir en zigzag pour que sa tâche soit plus difficile mais il ne lançat qu’un seul couteau qui passa bien loin de moi. Arrivant à hauteur de mon bouclier, je fis une roulade et attrapai cette salvatrice protection que je fixai immédiatement à mon bras gauche.

Aussitôt je vis Kellan lancer deux couteaux, je n’eus aucun mal à esquiver le premier, seul problème le deuxième arriva sur mon bras droit qui était découvert et entailla légèrement cette zone.

(NON !)
(Soigne-toi, ce n’est qu’une petite entaille de trois fois rien.)
(Tu veux que je triche ?)
(Non, je veux te voir botter ses fesses, alors hop hop hop.)
(Oui maman.)
(Tu ne crois pas si bien dire.)
(Pardon ?)
(Je t’expliquerais plus tard, soigne ton bras.)

Je fermai les yeux et me concentrai sur mes fluides de lumière et lançai immédiatement un sort de soin afin de fermer cette légère plaie en deux secondes. Kellan était trop loin pour voir que j’avais subi un petit bobo de ses couteaux. La première phase était terminée, Kellan allait croiser le fer avec moi. Il prit une épée bien épaisse qu’il empoigna avec ses deux mains et me fit signe de venir vers lui, je ne me fis pas prier.

J’étais suffisamment loin, après ce qu’il venait de me faire subir, j’avais bien envie de le charger de toutes mes forces, du moins de mes forces restantes. Le petit exercice précédent m’avait fait courir, m’avait fait faire des roulades, tout un tas d’esquive, je ne me sentais pas particulièrement fraîche pour tirer l’épée alors la solution d’empaler mon ennemi me semblait plus que cohérente.

Je me mis à courir, de nouveau, arme pointée vers Kellan, il avait néanmoins vu venir mon attaque et d’un simple coup de son épée, m’écarta de ma course. Le terrain étant toujours boueux, je glissai afin d’arrêter ma course et me retournai sans tarder, craignant que l’orque ne m’attaque par derrière.

Nous étions maintenant face à face, à nous jauger, Kellan était presque en train de sourire. Comme j’avais envie de le lui faire ravaler dans la seconde mais il me fallait un plan d’attaque car pour le moment je n’avais aucune idée de ses capacités à se mouvoir et à manipuler cette épée. Un ou deux assauts de bases me permettrait de le jauger.

Bouclier au niveau du torse, j’avançais vers Kellan qui aussitôt se mit en garde prêt à contrer ma lame. Je fis d’abord une attaque simple à droite puis à gauche, il n’eut aucun mal à dévier mon arme, le poids de la sienne n’était en aucun cas un problème pour lui. Bon, voilà qui était mauvais pour moi, je n’avais pas le choix, il fallait maintenant que je le laisse m’attaquer pour en apprendre plus sur son attaque.

A peine avais-je pensé cette idée que l’orque leva son épée et entama une danse pour m’attaquer de toute part. A gauche, à droite, en haut, en bas, seuls les dieux pourront vous dire comment j’ai survécu à toutes ces attaques. Après quatre coups bien enchaînés, il leva son épée au dessus de sa tête pour lui donner de la force et l’abattit sur moi, j’esquivai le coup d’un pas sur la droite. Posant mon pied sur le bout de sa lame, je lui assénai un violent coup de bouclier dans la tête, espérant ainsi mettre un terme à ce combat.

Il avait de toute évidence la tête dure car il n’eut même pas une égratignure à la suite de ce coup. Je n’en revenais pas, j’avais même peur d’avoir cassé mon bouclier tellement il avait le crâne solide. Même si mon attaque n’avait pas laissé de marque apparente, il semblait légèrement étourdi, j’en profitai donc pour lever ma lame et lui asséner un coup sur le bras, dans le but de faire couler le sang et non l’entailler complètement.

C’était sans compter sur ses incroyables réflexes. Alors que mon épée allait atteindre la peau de son bras, il se dégagea en faisant un mouvement de pivot sur le pied droit, ne tenant plus son arme qu’à une main. Mon attaque échoua et mon adversaire venait de se libérer et en prime j’eus même le droit à une petite surprise de sa part.

Son épée que je trouvais bien épaisse et bien lourde était en réalité composée deux lames qui se dédoublèrent entraînant un double de problème pour moi. Ce n’était pas un combattant avec une épée mais un combattant avec deux épées que j’avais maintenant en face de moi et à voir le sourire qu’il affichait, j’allais souffrir.

Aussitôt il se jeta de nouveau dans le combat en faisant un mouvement en croix vers ma gorge voulant me couper la tête. J’esquivai juste à temps ce tranché en courbant le dos en arrière. Je pus presque sentir le métal froid sur ma peau chaude et transpirante, car oui je transpirais à grosse goutte depuis quelques secondes maintenant. La panique était presque en train de s’emparer de moi depuis que Kellan portait deux lames au tranchant impressionnant.

Je me remis droite alors que l’orque utilisait ses deux armes comme bouclier. Nous nous toisâmes du regard et ce que je vis dans le sien me glaça le sang, s’il était possible de le refroidir malgré la moiteur de mon corps. Il était largement temps d’en finir, ce combat n’avait que trop duré.

Resserrant la prise sur le pommeau de mon épée, je la brandis en l’air en feintant un coup sur la gauche. Mon adversaire réagit immédiatement ouvrant les bras, le gauche venant à la rencontre de mon arme et le droit ouvert en grand prêt à contre-attaquer. D’un mouvement ample et rapide, je rabattis mon épée vers moi et assénai un coup sous l’épaule de Kellan, le propulsant d’à peine deux mètres en hauteur.

Je m'étais fait atrocement mal sur le coup, il était d’une lourdeur impressionnante. Il retomba au sol mais atterrit néanmoins sur ses pieds dans un bruit fracassant. Je levai ma lame au niveau de mon visage et vit un filet rouge strier mon épée. Je ne pus qu’afficher un sourire de satisfaction car j’avais été la première à faire couler le sang, enfin durant ce duel.

- « Impossible ! »

- « Et pourtant j’ai fait couler ton sang avant le mien. »

(Tricheuse !)
(Dois-je te rappeler que tu m’as encouragé ?)
(Scrumblll…)
(Je ne comprends pas un traitre mot de ce que tu viens de dire.)
(Oh et puis zut !)

- « Je pensais que tu serais plus fatigué que cela après ta démonstration de force pour Nathanael. »

- « Tu as mal jugé de mes capacités. »

- « Tu mérites vraiment ta place dans notre conseil. »

Il scinda ses épées pour n’en former qu’une seule et la rengaîna dans son fourreau avant de me tendre la main et de me faire un immense sourire chaleureux qui contrastait énormément avec le regard machiavélique d’il y a quelques secondes. A mon tour, je glissai mon épée dans son fourreau et mon bouclier dans mon dos avant de lui tendre ma main. Il l’attrapa pour m’attirer à lui pour me faire un câlin ! Il desserra presque aussitôt son étreinte et me regarda dans les yeux.

- « Du repos bien mérité semble nécessaire. »

- « Oui, ainsi qu’un bon bain ! »

J’entendis alors des applaudissements. En tournant la tête je vis Nathanael qui était toujours au bord du terrain et qui avait tout observé. Farah était également à ses côtés et applaudissait. Je ne l’avais pas vu arriver ni même entendu, mes sens étant mobilisés par le combat. L’orque et moi approchâmes des deux mages.

- « Bravo Aenaria, tu as été audacieuse pour rapidement mater Kellan. »

- « Je dois avouer que je commençais à fatiguer. Tous ces sorts m’avaient bien entamé physiquement. »

- « Tu as tenu, c’est le principal. Félicitations Aenaria. »

- « Merci Farah. Mais que fais-tu ici ? Tu ne devais pas aller à la faculté de magie. »

- « Kellan et Nathanael ont soumis l’idée que tu pourrais m’accompagner sur place. »

- « Avec plaisir, mais pourrais-je prendre deux petites heures histoire de récupérer, de me laver et de manger un morceau ? »

- « Bien sur, un bain chaud t’atteint dans ta chambre. »

- « Merci beaucoup. A tout à l’heure Farah. »

Je pris la direction du Nobelium au pas de course n’ayant qu’une envie, détendre mes muscles douloureux dans de l’eau chaude.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Jeu 20 Sep 2012 20:36 
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Je courrai, que disais-je, j’avalai littéralement les marches quatre à quatre, passant comme un souffle devant les membres d’Equilibrium. J’en avais enfin fini avec ce maudit test d’aptitude, moi qui pensais déjà avoir fait mes preuves hier soir, j’avais bien tort. J’arrivai rapidement devant la porte de ma chambre, que j’ouvris en grand et refermai aussitôt avant de m’écrouler contre cette dernière.

J’en avais plein le dos et c’était peu dire. Un peu de tranquillité, de solitude et de repos me ferait le plus grand bien. Je me relevai difficilement et rejoignis la chambre en prenant soin de déposer mes pièces d’armes et d’armures sur la table basse afin qu’elles ne salissent pas le canapé ou le fauteuil. Je passai par la chambre afin de récupérer une robe propre mais ne la trouvait pas. J’avançai jusqu’à la salle de bains et découvris un bain fumant sentant bon la rose et ma robe propre ainsi que mes sous-vêtements sur le bord du meuble. Parfait.

J’enlevai mes vêtements sales et les déposai à l’autre bout du meuble. Je grimaçai de douleur par moment, certaines de mes blessures reçues au palais de la roseraie n’avaient pas encore complètement guéri, particulièrement celle que j’avais à la jambe. Les chairs s’étaient refermées mais le muscle ne s’était pas encore recollé. En faisant dos au miroir, je constatai qu’un sillon rouge très clair parcourait toujours mon dos, souvenir de mon combat contre Ehemdim. Ehemdim ! J’irais le voir après avoir accompagné Farah à la faculté de magie, ce n’était pas très loin après tout.

Ce fut sur cette pensée que je plongeai dans l’eau chaude et une fois complètement immergée à part la tête je poussai un profond soupir de soulagement. Je fermai les yeux et inspirant profondément, me laissai lentement glisser vers le fond de la baignoire. J’étais ailleurs, dans ma bulle, aucun son ne parvenait jusqu’à moi. Je pus donc laisser libre cours à mes souvenirs et en particulier ceux concernant mon test d’aptitude.

Crystallia m’avait aidé tout le long de ces épreuves, je n’imaginais plus ma vie sans elle. Mais surtout comment aurais-je fait si elle n'avait pas été présente ? Depuis sa rencontre ou plutôt sa prise de contact avec moi dans ce tunnel, je n’étais plus seule avec mes pensées. C’était bien d’avoir quelqu’un en permanence avec qui partager ses doutes, ses peurs, ses moindres pensées mais parfois cela pouvait être étouffant. Du moins c’était ce que je pensais car je n’avais pas encore ressenti le besoin d’être complètement seule, ma faera savait quand il fallait ne rien dire.

Néanmoins, elle était un véritableme moulin à parole par moment, dispensant son immense savoir sur notre monde et sur la magie, domaine où je n’étais plus une novice maintenant. Elle diluait toujours des infos dans ses propos, il fallait juste savoir faire le tri... J’ouvris les yeux de surprise sous l’eau et en sortis rapidement.

- « Crystallia. »

- « Oui. »

Je la vis apparaître devant moi sous sa forme de fée. Elle se posa sur le bord opposé de la baignoire, me faisant ainsi face.

- « Tu peux me parler autrement que télépathiquement ? »

- « Oui bien sur. »

- « Pourquoi ne l’as-tu pas fait plus tôt ? »

- « Te voir parler dans le vide ? Les gens t’auraient pris pour une démente. »

- « Tu marques encore un point. »

- « Je sais. Qu’est-ce que tu voulais ? »

- « Qui étaient tes anciens maîtres ? »

- « Tu veux en apprendre plus sur ma dernière maîtresse ou sur mes maîtres en général ? »

- « Donc tu avais une maîtresse avant moi, intéressant. Que lui est-il arrivé ? »

- « Elle est morte tragiquement chez elle il y a peu de temps... »

Je vis une larme apparaître au creux d’un de ses magnifiques yeux bleus.

- « Je suis désolée Crystallia, je ne savais pas. Je ne voulais pas te faire de la peine. »

- « J’ai vécu pratiquement 500 ans avec elle, sa mort a été dure pour moi. »

- « Nous avons toutes les deux la même histoire, la perte tragique d’un être cher, dans mon cas plusieurs. »

- « Oui exactement. »

- « Crystallia, tu m’as dit que tu ne connaissais rien au combat, tu n’as eu que des maîtres pacifistes, cela ne veut pas dire que tu n’as pas assisté à des combats ? »

- « Oui j’ai assisté à des combats épiques, mais mes maîtres étaient rarement impliqués. J’ai suivi beaucoup de prêtres, de guérisseurs et autres théurgistes. Tu es la première personne avec qui je m’attache qui sache se battre aussi brillamment. »

- « Merci du compliment mais je n’en mérite pas tant. »

- « Non tu le mérites vraiment. Tu as été d’une bravoure exemplaire au palais de la roseraie. Et ne dis pas le contraire ! »

- « C’est gentil de ta part. »

- « Je t’ai vu grimacer tout à l’heure. Est-ce que tout va bien ? »

- « Ma blessure à la cuisse droite me fait encore mal par moment, celle du dos me lance de temps en temps. »

- « Tu devrais peut être montrer tout ça à un guérisseur, non ? »

- « Inutile, la cicatrisation superficielle est terminée, le muscle, c’est le plus long. Ca reviendra avec le temps. Ne t’inquiète pas pour moi, je suis encore en un seul morceau, pour le moment. »

- « Tu ne devrais peut être pas trop tarder quand même, Farah doit t’attendre. »

- « Je l’avais presque oublié, notre discussion m’a fait oublié le reste. »

Je vis ma faera sourire alors que j’attrapai le savon pour me laver. Je me savonnai et me rinçai rapidement. Je sortis de la baignoire en faisant attention à ne pas glisser sur le sol et attrapai la serviette qui se trouvait à côté de la vasque. Je m’enroulai dedans et me regardai dans le miroir de nouveau. J’avais meilleure mine maintenant que j’avais pris un bon bain. Je pris la brosse qui se trouvait sur le meuble et démêlai doucement mes cheveux avant de les secouer énergiquement pour enlever le trop plein d’eau. Ils sécheront en marchant. Je pris mes vêtements et m’habillai rapidement puis une fois prête, je laissai la serviette sur le bord de la baignoire en prenant soin de la plier.

Je repassai dans la chambre, regardant nostalgiquement le dessin des armoiries de ma famille sur le ciel de lit et passai dans la pièce principale. Une odeur de viande titilla mes narines, en m’avançant je découvris un ragout de bouloum accompagné de carottes et de pommes de terre. Ma parole s’il continuait de me nourrir ainsi j’allais bientôt exploser.

- « Après l’effort, le réconfort, c’est pourtant bien connu, non ? »

- « Oui mais là, je vais prendre 5 kilos à manger autant ! »

- « Mange, tu ne sais pas de quoi l’avenir est fait. »

Crystallia avait raison, je m’assis devant ce plat qui sentait divinement bon et qui attisa immédiatement mon appétit. Attrapant la fourchette, je me mis à manger à toute vitesse, réalisant qu’en fait je mourrais de faim. L’exercice ça creusait ! En moins de dix minutes, j’avais fini mon plat. Il était d’ailleurs accompagné de mixture gloamique qui sentait bon la pomme et l’orange. Je bus mon verre d’une traite et m’affalai sur le dos du canapé.

- « Ca va mieux ? »

- « Oui, beaucoup mieux. »

- « Alors tu ferais mieux de te dépêcher maintenant. »

- « Je croyais que tu n’avais jamais côtoyé de combattant. »

- « C’est bien ce que je t’ai dit. Pourquoi ? »

- « Tu maîtrises parfaitement l’art de donner des ordres ma chère ! »

- « Mes prêtres pouvaient très bien être haut dans la hiérarchie ecclésiastique ma chère ! »

- « Oh, si c’est ça, je ferais mieux de marcher au pas, sinon je vais bientôt entendre le fouet claquer. »

- « Comme au palais de la roseraie ? »

Je partis aussitôt dans un grand rire en me souvenant de cet épisode mémorable ou j’avais reproduit le bruit d’un fouet qui claque pour effrayer un serviteur de Grantier. Je me levai du canapé et allai récupérer toutes mes affaires. J’enfilai mon armure complète, mes armes et prenais également mon sac, j’avais dans l’idée d’aller voir Ehemdim après avoir déposé Farah à la faculté de magie, mieux valait y aller avec mes potions de soins.

Je sortis de ma chambre non sans jeter un dernier regard en arrière afin de vérifier que je n’avais rien oublié et pris la direction des escaliers.

(Pourrais-tu prévenir Nathanael que j’arrive ? Farah doit être avec lui je pense.)
(J’y vais de ce pas, enfin tu m’as comprise.)

Je souris en voyant ma petite fée bleue disparaître de mon champ de vision. Je pris mon temps pour descendre les marches, constatant que chacun des mouvements me tirait presque une grimace de douleur. J’avais forcé plus que je ne l’aurais cru en me battant contre Kellan. Je pris donc mon temps pour descendre les deux escaliers et rejoindre Nathanael et Farah qui m’attendaient en bas de la tour.

- « Prête ? »

- « Oui. »

- « Farah tu es entre de bonnes mains. Aenaria, je sais que tu as des problèmes personnels à régler donc je ne peux que te dire à la prochaine fois. En espérant que tu trouves les réponses à tes questions. »

- « Merci Nathanael, pour tout. Tu remercieras Kellan pour moi aussi. »

- « Ce sera fait. »

- « Parfait. Farah, si tu veux bien me suivre, je serais ravie de t’emmener dans ton nouveau lieu de villégiature. »

- « Alors en route. »

Nous passâmes la porte d’enceinte et prîmes la route pour rentrer à Kendra Kâr.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Dim 16 Déc 2012 23:29 
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Je suis mon elfe comme son ombre. Pas à un seul instant je ne doute de lui. Je ne penses pas qu’il va m’entraîner dans un piège, ni me tuer dans un endroit secret pour récupérer mon épée. Nous continuons à nous éloigner un peu plus de la Cité Blanche et à nous enfoncer de plus en plus dans les pleines kendranne. Soudain je trouve le paysage moins ensoleillé et plus hostile.

Puis la stupeur s’empare de moi lorsqu’au bord d’un immense lac se dresse, sur l’autre rive, une forteresse avec en son centre une tour immense. Je stoppe net. Où a-t-il donc l’intention de m’emmener ? Quel est cet endroit bizarre ? Une forteresse circulaire avec une tour qui semble toucher les cieux. Je ne peux nier la beauté du bâtiment, mais une tour pareille devrait se voir depuis Kendra Kâr ? Tout cela me fait frissonner. Mon amour me sens et me regarde.


"Tu as confiance en moi ?

Toujours, mais là je dois avouer que je me pose beaucoup de questions…

Il y a en ce lieu des personnes qui sauront mieux que moi t’expliquer le pourquoi du comment. Tu viens ?"

Il me tend la main pour me faire monter dans une petite barque. Il y descend le premier et me saisit par la taille afin de s’assurer que je ne cours aucun danger. Puis nous avançons sur ce lac qui semble paisible et dans lequel on pourrait se baigner. Mais les apparences sont souvent trompeuses, la vie me l’a apprit. Qui sait ce qui sommeille en ces eaux tranquilles ? En tout cas ne comptez pas sur moi pour aller le découvrir.

Après être descendu, nous abordons maintenant un sentier qui mène tout droit à la forteresse. Mon coeur palpite dans ma poitrine. Bordel, où est-ce que j’ai mis les pieds… À la fin du chemin une immense porte encore gardée nous attend. Je commence à me sentir de plus en plus mal à l’aise ce pourquoi Éroma saisit tendrement ma main. Comme précédemment il montre sa main et s’exprime d’une voix claire, posée en posant la main sur son cœur.


"Serait-il possible de s’entretenir avec l’un des Sages s’il vous plaît ?"

Il attend patiemment la réponse des gardes contrairement à moi qui commence à la perdre. Ces gardes me regardent avec minutie comme si j'allais commettre un acte de démence. Il se méfie de moi. Mais je ne dis rien et reste plus ou moins cachée derrière mon amour, le cœur battant la chamade. Quel est ce sage qu’il souhaite rencontrer ?

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Dernière édition par Elylia le Ven 8 Fév 2013 13:59, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 17 Déc 2012 00:33 
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Les gardes saluèrent Eroma d'un signe de tête et te regardèrent étrangement avant de reporter leurs yeux sur l'elfe de glace. Celui-ci fit un mouvement de la tête qu'ils comprirent immédiatement et aussitôt ils ouvrirent la grande porte. Eroma entra et tu pourras le suivre sans de difficulté.

En passant ces portes, tu verras un magnifique jardin desservant différentes portes à travers un chemin de pierre. Face à toi, la tour, lumineuse malgré la lumière déclinante et des escaliers, tu verras s'avancer un homme tout en armure portant un bâton de magie. Il s'approcha d'Eroma et lui serra la main chaleureusement.

- "Eroma, quel plaisir de te revoir ici. J'ai cru comprendre que tu voulais parler à un sage alors me voilà. Que nous vaut l'honneur de ta présence en ces terres ? Tu veux repartir en mission ?"

Puis son regard se tourna vers toi, il te regarda de la tête au pied et nota que tu portais une épée magique à ton côté. Il reporta son regard vers Eroma.

- "Eroma, dois-je comprendre que tu m'as amené l'elfe que tu aimes ?"

Tu verras ce grand gaillard s'approcher de toi et te tendre la main.

- "Enchanté de faire ta connaissance Elylia. J'ai beaucoup entendu parler de toi, Eroma ne tari pas d'éloge sur toi et ton maniement de l'épée. Mais ou ai-je la tête ? J'en ai oublié les bonnes manières. Je me nomme Nathanael, Sage d'Equilibrium."

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 17 Déc 2012 11:32 
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Pour mon plus grand étonnement, les gardes saluent mon elfe comme s’ils étaient de vieux copains. Non, mais il faut que l’on m’explique là ! Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Je suis larguée dans grande largeur et personne ne vient me secourir, vraiment sympa ! Ils n’ont cependant pas la même attitude avec moi, bien au contraire. Ils regardent avec suspicion, mais faisant confiance au sindel de ma vie, ils nous laissent entrer et ne bronchent pas lorsque, sans lâcher ma main, Èroma m’entraîne à l’intérieur de l’édifice.

Je suis soudainement ébahit face à la beauté du lieu. L’austérité apparente laisse place à une cour pavée, avec des arbres et un léger vent frais et agréable qui vient me balayer le visage. C’est absolument divin. Différentes portes menant à des lieux mystérieux sont desservis par des chemins de pierre. Au milieu se trouve un homme qui s’avance vers nous d’un pas décidé. Je crains d’avoir à nouveau à me battre, mais dès qu’il est à ma hauteur, je sais ou plutôt je sens que je n’ai rien à craindre de lui.

Il s’adresse tout d’abord à Éroma en lui demandant s’il veut repartir en mission. Il confirme rapidement de ce que je pense en précisant qu’il est un sage. Il est vêtu d’une armure rouge et possède un bâton de magie tout comme mon sindel. Ce n’est que quelques secondes après qu’il remarque ma présence mais, surtout, ma nouvelle arme acquise dans la souffrance. Ma main n’a pas quitté celle d’Éroma et le Sage comprend très vite ce qui nous unit. Visiblement mon elfe gris lui a très souvent parlé de moi et de mes talents de guerrière. Je rougis face à cette remarque.

Puis vient le moment des présentations. Je suis déjà extrêmement surprise qu’il connaisse mon nom, mais si Èroma a vanté mes mérites, cela n’est guère étonnant. Il se présente sous le nom de Nathanael, Sage d’Equilibrium. Sage de quoi ? Qu’est-ce que c’est que ce truc encore ? Il me tend une main amicale que je saisis et dès cet instant je sens que je peux faire confiance à cet inconnu. Je regarde tour à tour Èroma et Nathanael qui me fixent. Je me sens mal à l’aise comme si j’étais nue devant eux. Quelle sensation désagréable ! Je n’ose piper mot et Èroma vient à mon secours en prenant la parole.


"Nathanael, Elylia souhaite suivre mes pas et je te l’ai amené dans l’espoir que tu fasses d’elle un membre de la guilde, tout comme moi. Elle est loyale et vient de récupérer l’épée de Sigur, que tu peux voir, au péril de sa vie tout en protégeant la mienne. Toi qui es aquamancien, cela ne peut que t’intéresser, de plus je pense qu’elle sera un parfait atout pour le but que nous poursuivons. Pose-lui toutes les questions que tu voudras, j’ai une foi inébranlable en elle, elle te répondra et avec honnêteté."

Quoi ? Attendez, ça va beaucoup trop vite là ! Je viens à peine de sortir d’une quête éprouvante que déjà on me remet dans le bain. Ne puis-je pas profiter de mon amour pendant au moins une journée ? Cependant, je dois avouer que lorsqu’il vante mes qualités, des petits papillons agitent mon bas ventre et un sourire timide apparaît sur mon visage. Je replace ma main dans la sienne et regarde Nathanael avec détermination.

"Èroma vous dit vrai, je suis prête à tout pour ne plus jamais être forcée de le quitter. Cependant, beaucoup de questions se bousculent dans ma tête. Quel est au juste cet endroit et qu’est-ce que cette guilde, Equilibrium ? Quel est votre but ?"

Patiemment j’attends une réponse du Sage qui m’inspire de plus en plus confiance à mesure que sa présence s’impose à moi.

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Dernière édition par Elylia le Ven 8 Fév 2013 14:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 17 Déc 2012 12:00 
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Nathanael te regarde avec un sourire sur les lèvres, toutes ces questions étaient légitimes, il n'en attendait pas moins de toi à vrai dire.

- "Tout d'abord je voudrais te féliciter pour l'acquisition de l'épée de Sigur. Je suis capable de sentir la présence de fluide d'eau en toi et je peux également dire que tu es nouvelle à cela, je me trompe ?"

Il te fait un petit clin d'oeil pour appuyer ses propos.

- "Les fluides d'eau s'attirent, étant aquamancien, je peux les sentir chez quelqu'un d'autre."

Il tendit ensuite légèrement sa main vers ta nouvelle épée sentant presque le pouvoir qu'elle renfermait. Il respira profondément digérant cette information.

- "Protèges cette épée avec ta vie car beaucoup de gens la convoite dans ce monde pour ses pouvoirs."

Il fit glisser son regard vers Eroma et put y lire ce dont il avait besoin avant de se recentrer sur toi.

- "Ma chère Elylia, tu te trouves ici au Nobelium, lieu principal de la guilde Equilibrium. Comme son nom l'indique, notre guilde prône l'équilibre dans toutes les choses du monde. Entre les races, les capacités présentes en chaque personne, dans les conflits sur cette magnifique planète, entre les sexes également."

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 17 Déc 2012 15:50 
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Pendant mon petit laïus, le Sage de la guilde ne cesse de me regarder avec un sourire grandissant. Mieux vaut ça qu’une attaque ! Il me présente ses félicitations pour l’acquisition de ma nouvelle arme et me prévient gentiment qu’il va me falloir la protéger, elle ainsi que ma vie, car beaucoup de personnes la convoitent.

J’apprends aussi qu’il est aquamancien. Comme moi il manie les fluides d’eau, mais pas les armes. Je me trouve, comme on dit, le cul entre deux chaises ! Mais je sais qu’au niveau de la magie je pourrai compter sur Nathanael et sur mon elfe de glace, celui que je veux à mes côtés tout au long de ma vie.

Il regarda furtivement Èroma avant de revenir sur mon cas. Pendant cette demi-seconde, je fais le point dans mon cerveau. Je suis sur le point d’entrer dans une guilde. Qu’est-ce qu’une guilde ? Une union secrète entre plusieurs personnes. Mais je n’ai toujours pas les réponses à mes questions. Nathanael doit le sentir, car il répond à mes interrogations séance tenante !

Je me trouve au Nobelium, centre principal de la guilde d’Equilibrium. Il m’explique que le but de cette guilde est de prôner l’équilibre de toutes choses sur le monde de Yuimen. Mais comment y parviennent-ils ? Si je tue pour protéger l’amour de ma vie, c’est un acte néfaste, comment équilibrer les choses ? Je ne comprends pas encore tout, mais ce que je sais c’est que je veux leur être utile !


"Ne vous inquiétez pas, après tout ce que j’ai traversé pour l’avoir je ne compte pas laisser cette épée au premier venu ! Je désire au plus haut point vous aidez dans vos objectifs… Seulement, j’ai peur de ne pas tout à fait comprendre. Vous savez que j’aime Èroma plus que ma propre vie et que je serais prête à tuer pour lui. En quoi cet acte est-il au service d’un certain équilibre ? Si vous avez le temps, dites m’en plus, dites-moi tout !"

Je suis déterminée ! Je veux aider ces gens et pas parce que cela me permettra de rester auprès d’Èroma, ça c’est le bonus. Mais je sens que j’ai une mission à accomplir en ce monde et mon cœur me dit que je vais les trouver ici, en ce lieu, face à cet homme.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 17 Déc 2012 16:02 
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Nathanael ne retint pas son rire face à ton envie d'en apprendre plus sur sa guilde.

- "Pour faire simple, dans le monde il y a toujours une notion d'équilibre. Si tu tues quelqu'un pour protéger Eroma, il y a forcément quelqu'un dans le monde qui aidera son prochain. Le tout est de trouver l'équilibre. Tu peux même chercher toi-même cet équilibre : tu tues quelqu'un mais deux heures plus tard tu sauves la vie d'un enfant d'une maison en flammes."

Nathanael repassa ses propos dans sa tête essayant de voir s'il n'avait rien oublié.

- "Ta détermination fait plaisir à voir en tout cas. Peu de nouvelles recrues ont ton enthousiasme et ton envie de faire leur preuve. Aurais-tu d'autres questions au sujet de cette notion d'équilibre ou bien j'ai été suffisamment clair ?"

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 17 Déc 2012 16:24 
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J’apprécie la façon dont Nathanael m’expose les principes de la guilde. Même s’il me les explique en gros, tout me semble clair et je comprends pourquoi Èroma a rejoint ce groupe. Tout lui correspond : l’intégrité, la loyauté, l’amour… À cette idée, je rougis de plus belle et il resserre son emprise sur ma main. Ce que je comprends c’est que lorsqu’un acte malfaisant est commis en ce bas monde, un acte bénéfique est réalisé. C’est le principe de l’équilibre.

Dans la bouche de Nathanael, tout semble logique. Je suis maintenant sûre que si mon amour ne m’avait pas amené ici, je ne comprendrais rien du tout… Le Sage me dit que ma volonté est rare chez les nouveaux puis il me demande si j’ai d’autres questions. Ça c’est évident ! Je décide donc de lui montrer ma motivation à son plus haut niveau.


"Je suis prête comme je vous l’ai dit ! Faites-moi passer tous les tests que vous voulez, mais je vous rejoindrai un jour où l’autre ! Que dois-je prouver pour me faire intégrer ?"

Mon seul désir est de rester près de mon amour. Mais au-delà de ça je sens que ces gens ont besoin de mes talents et je veux, plus que tout, les mettre à leur disposition !

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