![Attention [:attention:]](./images/smilies/attention.gif)
Certaines scènes de ce RP peuvent choquer les plus jeunes.
En ouvrant les yeux, je vis que le soleil brillait déjà dans le ciel. Il devait être quoi 10h au vue de l’ombre des arbres à l’extérieur. J’avais encore deux heures devant moi pour me préparer et rejoindre le point de rendez-vous. Ce n’était pas mon style de faire la grasse matinée, mais j’avais envie de rester dans ce lit encore quelques minutes, de profiter des rayons chauds du soleil sur ma peau, de profiter de l’odeur d’Ehemdim dans les draps, d’oublier que nous allons certainement tous à la mort avec cette mission à Oranan, d’oublier ce que mon frère a fait à mes parents…
Ce fut le moment qu’Ehemdim choisit pour apparaître dans l’embrasure de la chambre avec un plateau. Il avança vers moi et déposa le plateau sur le lit. Dessus, il y avait des tranches de pain, une pomme, une assiette avec des œufs brouillés et des tranches de lards grillés, un festin de reine. Ehemdim déposa un tendre baiser sur ma joue puis sur mes lèvres, jamais je n’aurais cru avoir un réveil si doux avant de partir à l’aventure.
- « Bonjour rayon de soleil. »
- « Bonjour mon cœur. Que me vaut cet honneur ? »
- « Comment a été ta nuit ? »
- « Sommeil de plomb, pourquoi ? »
- « Tu as fait des cauchemars toute la nuit Naria ! »
- « Quoi ?! »
Comment était-ce possible ? J’avais l’impression d’avoir bien dormi durant des heures. Certes, avant d’être dans ce lit, j’avais rêvé de ma torture à Calànor suite à l’absorption de deux nouveaux fluides. Mais je ne me souvenais pas d’avoir fait de rêves bizarres ou du moins perturbants durant cette nuit. Je jetai un regard vers Ehemdim, ne comprenant pas du tout ce qui se passait. Il s’installa à côté de moi sur le lit et me toisa se posant également des questions. Il prit une fourchette piqua des œufs, du lard et leva la fourchette à la hauteur de ma bouche.
- « Arrête d’y penser et mange, tu as besoin de prendre des forces avant de partir au charbon. »
- « Depuis quand tu me donnes la becquet ? Je suis une grande fille, donne moi cette fourchette. »
Je lui volai la fourchette des mains et l’enfournai dans ma bouche goulument. Par Gaia, qu’est-ce que c’était bon ! Je piquai de nouveau dans l’assiette avec gourmandise. Ehemdim se leva et enleva sa chemise, miam ! Je le détaillai du regard tout en enfournant un gros morceau d’œuf brouillé.
- « Depuis quand tu ne m’as pas vu comme ça ? »
- « Je ne sais plus et c’est pour cela que j’en profite. »
- « Récupère et mange. Je vais me baigner. »
- « Parce qu’il y a une salle de bains ? »
- « Oui il y en a une et je vais en profiter. »
Il passa de l’autre côté du lit à travers l’embrasure d’une porte. Si ce n’était pas de la provocation, j’étais aveugle. Je me remis à picorer mon repas qui était succulent. Je vis alors son pantalon voler à travers la chambre. Encore de la provocation de sa part. Je tendis l’oreille et entendis le bruit significatif du clapotis de l’eau, il était entré dans la baignoire. Je pris une tranche de pain et l’avalai à toute vitesse tout en défaisant ma robe, ne gardant que mes sous-vêtements. Descendant du lit, j’en fis le tour, le plus silencieusement possible et arrivait devant la salle de bains. Je vis mon fiancé allongé dans la baignoire de tout son long les yeux fermés, presque endormi. Ma parole, cette baignoire était immense. J’enlevai ce qui me restait de vêtements et me glissait dans l’eau. Cela fit réagir immédiatement ma tendre moitié qui ouvrit les yeux et en me voyant nue se leva pour me prendre dans ses bras.
- « Ne t’avais-je pas dit de te reposer et de prendre des forces ? »
- « C’est toi ma force. »
Il fondit sur mes lèvres et m’embrassa passionnément. Nos langues se cherchaient mutuellement avec frénésie. Je m’accrochai à ses épaules comme s’il était ma bouée de sauvetage en plein milieu d’un raz de marée. Je fus submergée par des émotions qui m’avaient manqué durant mon expédition sur cette île volante. Ehemdim lâcha mes lèvres pour descendre le long de mon cou. Il déposa des baisers brûlants sur ma peau déjà brûlante de ce contact charnel et en voulant encore plus. Il perdit l’équilibre et m’entraîna dans sa chute. De l’eau se propagea sur le sol en débordant du baquet, peu importait.
J’étais à califourchon sur ses jambes, il me prit par la taille et me rapprocha de lui, cherchant de nouveau le contact de mes lèvres. Ses mains se baladèrent dans mon dos puis descendirent sur mes cuisses, effleurant la partie la plus intime de mon anatomie. Il continua ses caresses alors que je m’accrochai à son cou. Ses mains retournèrent vers mon entre-jambes et de ses doigts habiles il commença à me titiller. Ma réaction fut immédiate, je me détachai de ses lèvres, surprise, la bouche entrouverte. Je réagissais à ses caresses, il ne lui en fallut pas plus pour continuer et augmenter en intensité. Fondant sur ma bouche offerte, ses doigts vinrent pénétrer mon intimité, commençant des mouvements de va et viens. Le plaisir monta doucement en moi et je pouvais sentir que pour Ehemdim c’était pareil. Il accéléra ses mouvements de mains et je ne pus tenir plus longtemps, mon corps fut parcouru de tremblements. Je dus m’accrocher aux bords du baquet pour ne pas perdre pied. J’avais des papillons qui parcouraient mon bas-ventre et ils étaient de plus en plus nombreux.
Prenant un peu plus le contrôle de la situation, Ehemdim me prit par les hanches et me poussa à l’autre bout du baquet, inversant les positions. De l’eau déborda une nouvelle fois de ce dernier se déversant sur le sol. Il me tint fermement contre les bords, continua à m’embrasser pour faire monter un peu plus la température entre nous. Il me pénétra doucement et commença les vas et viens tout en gardant ses lèvres collées aux miennes. Il accéléra le rythme petit à petit me procurant du plaisir au même niveau que lui en prenait. J’avais chaud et pas seulement à cause de l’eau, je transpirai et le corps d’Ehemdim était aussi humide que le mien. Il pressa le mouvement un peu plus encore lâchant mes lèvres, me permettant de respirer correctement. Les muscles de mon bas-ventre étaient tendus, le corps d’Ehemdim l’était en entier, il lâcha un cri de plaisir lorsqu’il atteignit le summum de l’extase à l’unisson avec moi. Il finit par s’écraser sur moi fatigué d’avoir fourni un tel effort physique. Il déposa un baiser sur mon épaule humide, glissa vers mon oreille.
- « Je t’aime. »
- « Je t’aime aussi Ehemdim. »
- « Reste avec moi, ne pars pas en mission. »
- « Je me suis engagée, je ne peux pas revenir sur la parole. »
- « Je voulais voir si tu allais me dire que tu resterais près de moi. »
La discussion s’arrêta là, Ehemdim était avachi sur moi alors que moi je regardai à travers la vitre de la pièce. Le soleil attendrait bientôt son zénith, j’allais être en retard si je ne me dépêchai pas. J’avais moyennement envie de faire mauvaise impression.
- « Ehemdim, je vais devoir me préparer à partir. »
- « Quoi, déjà ? »
Il regarda instinctivement le soleil pour considérer l’heure qu’il était. Il se retourna aussitôt vers moi. Sans que je m’y attende, il me prit dans ses bras et me sortit de l’eau.
- « Qu’est-ce que tu fais ? »
- « Tu devras t’y habituer, je compte bien te traiter de cette manière jusqu’à la fin de ma vie. »
- « Pose-moi par terre, je vais vraiment être en retard ! »
- « A vos ordres madame. »
Il sortit de la baignoire en faisant attention de ne pas glisser à cause de l’eau sur le sol. Il me posa sur mes pieds et me lança une serviette afin de m’essuyer alors que lui en ceignait une autour de sa taille. Il retourna dans la chambre récupérer mes vêtements.
- « Habilles-toi, je vais te préparer deux trois trucs pour manger sur la route. »
- « Merci beaucoup, pour tout. »
- « C’est un plaisir. »
Il fit une révérence devant moi et partit de nouveau de la pièce. Je m’essuyai en vitesse, mis mes vêtements et retournait dans la chambre pour récupérer le reste de mes affaires qui avaient disparu… Je passai alors dans la pièce principale où je trouvai Ehemdim en train de préparer mon sac. Mon épée et mon bouclier reluisaient, mon équipement était propre et mon sac était quasiment prêt. Je n’attendis pas une seconde pour tout remettre sur moi. Ehemdim emballa des pommes, des tranches de lards et du pain et mit le tout dans mon sac.
- « J’ai prévu de quoi manger pour au moins 4 jours de route. Ta gourde a de l’eau fraîche à l’intérieur. »
- « Merci d’avoir préparé toutes mes affaires. »
- « Vu comment tu étais hier, je me suis dit que c’était le minimum que je pouvais faire. »
- « Tu vas me manquer. Seuls les dieux savent combien de temps je serais absente alors je t’en supplie, ne fais rien de stupide. »
- « Et toi fais attention à tes fesses ! Tu as le don de mettre le nez dans des embrouilles. Au fait, ton cheval est juste dehors. »
- « C’est vrai ! Merci !!! »
- « Tu devrais partir avant que les au revoir ne soient trop douloureux pour toi comme pour moi. »
Je courus vers lui et l’embrassai avec fougue. Je récupérai mon sac, mon épée et mon bouclier et prit la poudre d’escampette. En sortant, je vis Célestion qui m’attendait en broutant de l’herbe. Je le sifflai et il réagit aussitôt en relevant la tête. Je m’approchai de lui et accrochai mon sac sur le côté droit de la selle, il y avait un petit sac de voyage sur la gauche. J’attachai mon épée sur la gauche au niveau de ma jambe alors que mon bouclier trouva sa place de l’autre côté. Je mis mon pied dans un étrier et me retrouvai sur la selle. Je pris les rennes et sans regarder derrière moi je commandai à Célestion de partir au galop. Ehemdim allait me manquer mais cette aventure valait le coup de la vivre.
Une fois hors des baraquements, j’enfilai la cape que Pulinn m’avait donné et rejoignis le point de rendez-vous.