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 Sujet du message: Les baraquements militaires
MessagePosté: Ven 27 Aoû 2010 21:27 
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Les baraquements militaires


Cet ensemble de bâtiments et de terrains d'entraînements divers et variés abrite une partie de l'armée Kendrane. Les hommes et femmes en faisant partie logent et s'entraînent en ces lieux lorsqu'ils ne sont pas en campagne.

Ce campement-ci est le plus proche de la ville et celui qui peut accueillir le plus de personnes, soit trois compagnies complètes.

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
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 Sujet du message: Re: Les baraquements
MessagePosté: Lun 20 Sep 2010 21:41 
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Étrange endroit que cette forêt: tout d'abord elle était sombre, tellement que l'on croyait la nuit déjà arrivée bien que la pâle lumière du soleil filtrait quand même à travers les larges feuilles des arbres. Ensuite une brume épaisse occultait mon champ de vision si bien qu'il aurait été difficile de discerner un bouloum à plus de trente pieds. Enfin un tapis de feuilles mortes venant des chênes centenaires me surplombant étouffait les bruits de mes pas donnant une impression de silence complet. Cela rendait la forêt encore plus spéciale car je savais pertinemment que dans un bois normal l'absence de sons n'existait pas, un oiseau pouvait se mettre à chanter, les feuilles à bruisser mais ici rien. Il serait exact de déclarer que j'étais inquiète et aussi que j'avais peur: je ne m'étais jamais aventurée seule en forêt depuis ma naissance et à l'allure de cet endroit, il était sûr que même accompagnée je ne m'y serais jamais engagée.

Soudainement un fredonnement atteignit mes oreilles, elles étaient si habituées au silence que l'air chantonné me paraissait aussi clair que si on me la susurrait directement. Surprise par ce chant totalement déplacé et aussi curieuse de savoir d'où il venait je tentais tant bien que mal de me diriger vers la voix assurément féminine, sans un bruit car je craignais tout de même une mauvaise rencontre. C'est donc avec le cœur battant la chamade que j'avançais, lentement et jetant très souvent des coups d'œil un peu partout. En marchant je me souvins que l'air que j'entendais était une berceuse que mon père me chantait, souvent après un malheur quelconque pour me calmer ou avant de m'endormir. Aussitôt l'air reconnu je m'arrêtai trop surprise et totalement perdue, cela ne pouvait être une coïncidence car cette chanson était typique de mon village d'origine dans les Duchés.


"Au secours, des orques attaquent!"

La berceuse s'était arrêtée et le cri l'avait remplacée dans l'espace sonore, provoquant en moi l'envie d'aller aider cette femme qui étrangement avait un timbre assez similaire au mien. La haine de ces animaux bipèdes m'envahit aussi peu de temps après tel un poison se répandant dans chaque partie de mon cerveau, annihilant toute pensée cohérente. Mon arc rejoignit mes mains et une flèche fut encochée sans que je m'en rendis vraiment compte, mes jambes amorcèrent une course sans que je croie en avoir donné l'ordre. Totalement inconsciente du danger que représentait déjà un orque seul, je fonçais sur un groupe pour sauver une femme seule que je ne connaissais pas, non je courais pour tuer des orques ce qui n'étais pas la même chose. Cette haine qui m'ôtais tout jugement me faisait peur, me terrifiait même car elle arrivait à me mettre en danger de mort.

Courant toujours j'aperçus en premier la bête qui semblait être le chef: il était le plus grand du groupe, le plus large et portait une épée à deux mains qui ressemblait à quelque chose d'un peu plus humain que l'habituelle arme orque. Les six autres étaient tout de même très impressionnant et maniaient des armes hétéroclites allant de la hache à la masse en passant par la hallebarde, certes pas aussi belles d'apparence que celle de leur chef mais je les devinais efficaces. Enfin je m'attardais sur la femme que je venais sauver à la base mais que je savais être un prétexte pour combattre des orques même si maintenant je n'étais plus aussi sûre de le vouloir. La paysanne, ou du moins c'est ce que je pensais qu'elle était à la robe usée qu'elle portait, était de dos si bien que je ne discernais pas son visage.

La peur ayant complètement chassée ma haine, je m'arrêtai soudainement en glissant légèrement sur les feuilles et peu de temps après plusieurs actions se déroulèrent en très peu de temps. La femme se retourna découvrant enfin son visage, le chef de la meute orque leva son arme au dessus de lui dévoilant nettement son intention et un vieil homme barbu qui se révéla être le prêtre de Gaïa de la caserne surgit en courant vers les humanoïdes verts. Ses événements déclenchèrent en moi un torrent d'émotions allant de la surprise à l'incompréhension en passant par l'horreur. Tout cela était bien trop pour moi car la jeune paysanne semblait être ma parfaite jumelle en légèrement plus âgée et alors que la bête armée abattait son épée sur sa victime je me mis à crier.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!!!!

J'avais fermé me yeux en criant et quand je les ouvris à nouveau tout avait changé: plus de forêt, d'orques, de prêtre ni de femme à secourir mais seulement ma chambre. Mes yeux balayèrent la pièce afin de certifier que je n'étais pas embarquée dans un autre rêve même si cela était toujours possible si tout était en place je l'admettais volontiers mais ça me rassurerait et Gaïa savait que j'en avais besoin. Allongée dans mon lit trop étroit mon regard s'attarda sur chaque détail du seul lieu où je pouvais être seule, elle était elle aussi bien trop petite à mon goût et ne possédait qu'une seule petite lucarne ce qui n'était pas suffisant pour moi qui aimait le plein air. Le seul meuble existant autre que celui où je dormais était une grande armoire qui contenait toutes mes possessions: vêtements, armure, arc et quelques objets faisant office de souvenirs. M’autorisant un soupir de soulagement, je quittai mon lit et m’habilla au plus vite d'un pantalon vert feuille me permettant de amples mouvements avec un haut du même type et un léger plastron en cuir. Je m’arrêtai à peine devant le miroir pour me coiffer avant de sortir de ma chambre puis du bâtiment et faillis oublier mon arc et mon carquois tellement j’étais pressée de voir le prêtre de Gaïa. Le vieil homme était sage et saurait peut être m’expliquer sa présence dans mon rêve car j’étais habituée à ce songe où la femme me ressemblant représentait ma mère dans mon subconscient mais ce coup ci il y avait du changement et cela m’inquiétait.

Je me rappelai soudainement que le serviteur de la déesse blanche était parti dans son village natal des Duchés, je devais malheureusement attendre son retour prévu pour le jour même et donc enfouir mes inquiétudes le temps qu’il puisse arriver. Un gargouillement sortant de mon estomac me tira un léger sourire, j’avais apparemment d’autres chats à fouetter qu’un bête cauchemar comme aller manger. Connaissant comme ma poche le grand assemblement de bâtiments que composaient cet imposant campement permanent de la fier armée kendrane, je me dirigeais donc vers la cantine. Mon regard se promenait autour de moi plus que d'accoutumé car en ce moment plusieurs bâtiments étaient endommagés à cause d'une récente ainsi que puissante tempête. Je frissonnais à son souvenir et soupira aussi du manque de discernement du capitaine de l'escouade d'archer dont je faisais partie, du moins officieusement. Cet espèce d'olibrius avait décidé de continuer notre entrainement sur cible alors que la moitié d'entre elles étaient déjà couchées et que nos flèches partaient absolument n'importe où. La seule excuse que celui-ci avait trouvée pour mettre nos vie en danger était qu'un archer digne de ce nom devait atteindre sa cible quelles soient les conditions climatiques. Heureusement que le commandant était venu me chercher pour me mettre en sureté où nous serions surement tous mort écrasés par des chutes d'arbres ou même de toitures. Je saluais donc en chemin les soldats en charge des réparations et arrivai finalement à ma destination que mon estomac salua en émettant un bruit peu élégant.


C'est donc avec une immense satisfaction que j'entrais dans le bâtiment et me dirigeais aussitôt vers le soldat affecté à la distribution du petit-déjeuner. Mais avant que je puisse lui parler, une voix d'homme assurément moqueuse m'interrompit dans mon élan.

Mais voilà notre marmotte préférée! Tu sais que les soldats normaux se lèvent au lever du jour?

Je souris tandis qu'un rire rauque répond à la phrase de l'homme et que je regarde par une fenêtre que le soleil s'est sans doute levé depuis plus longtemps que je ne le croyais au premier abord. Connaissant parfaitement les deux voix pour les attendre tout les jours que Gaïa fait, je me dirigeais vers la table où les deux archers étaient assis. La seule phrase avait presque complétement effacé les souvenirs de mon cauchemars et j'en était plus qu'heureuse.

Tu devrais mangé un peu ma petite.

Les deux personnes étaient assises sur le même banc du côté opposé de là où je me trouvais me forçant donc à me placer en face d'eux car la salle était assez immense tout comme les tables et je n'avais surtout pas envie de faire le tour. L'heure tardive faisait que l'endroit était plutôt vide à part ceux s'occupant des repas qui se trouvaient derrière un long comptoir où on retirait son repas et où était préparée la nourriture dans plusieurs foyer. Une fois installée correctement, je pris un morceau de pain laissé à mon intention et le tartina d'un peu de confiture alors que je regardais mes deux seuls amis en ces lieux.

Celui que je connaissais depuis le plus longtemps était un homme grand et assez séduisant malgré un bandeau noir qu'il lui couvrait l'œil droit que je savais crevé. Cette grave blessure faite par l'épée d'un brigand était accompagnée d'une large cicatrice qui lui traversait une bonne partie du front, de la joue et bien sûr de l'œil. Sans cela il avait un visage assez enfantin du fait qu'il était plus jeune que moi mais il essayait de compenser cela avec un bouc et une moustache qui faisait plus ou moins leur office. Ses longs cheveux bruns bougeaient tandis qu'il secouait la tête en me regardant manger ce qui faisait rire mon deuxième compagnon.

Celui-ci était connu de moi même depuis peu et était un peu plus étrange en ces lieux: un humoran atteignant presque les six pieds de haut au pelage fauve légèrement tigré. Au grand dam de mon capitaine il s'était engagé dans l'armée dans le but de s'intégrer dans la société et de prouver que les humorans étaient loin d'être des monstres. Mon regard fixait le sien qui était rouge et qui m'intriguait autant qu'il me fascinait si bien que je ne remarquais pas l'homme qui toussotait derrière moi.


Excusez-moi mademoiselle?

Mes deux amis me tapotèrent en même temps le bras qu'ils pouvaient atteindre et furent pris ensuite d'un fou rire sous le regard réprobateur de rien d'autre que l'aide de camp du commandant de notre compagnie. Une fois que celui-ci fut sûr de mon attention et du calme de mes deux compères, il commença à parler.

Le commandant souhaiterait que vous vous rendiez en ville afin d'y chercher une lame qu'il a commandé à la forge d'Argaïe.

L'homme semblait si sérieux et strict que mes deux amis se mirent à rire tandis que les paroles de celui-ci m'ennuyaient. Quand l'humoran et son voisin de table virent mon expression contrarié, ils s'arrêtèrent aussitôt et me fixèrent comme si ils attendaient quelque chose et ça ne se fit pas attendre.

Ce n'est pas à vous de faire ce genre de travail non?

Mon ton n'avait rien de poli si bien que l'aide de camps se figea et semblait près à exploser de colère quand il me répondit d'une voix neutre.

Votre père insiste pour que vous y alliez car il n'a confiance qu'en vous et qu'il a dit aussi que cela vous ferez du bien de sortir du camp car ce n'est pas la place pour une jeune fille.

Étrange tentative pour me convaincre de partir que de souligner que j'étais une femme et que le commandant de ma compagnie était aussi mon père. Ces deux choses étaient la source de la plupart de mes problèmes et les évoquer me mettait généralement de mauvaise humeur. Seulement j'adorais mon père et je ne pouvais quasiment rien lui refuser, l'inverse étant tout aussi vrai je devais l'admettre. C'est donc avec un enthousiasme proche de celui d'un condamné mené à la potence que je répondis au trouble-fête qui interrompait mon déjeuner
.

Très bien! J'irais chercher cette foutue épée!

L'aide de camp s'en alla avec un sourire satisfait sur le visage qui n'arrangea pas mon humeur morose mais je finis cependant par retourner à ma tartine que je terminai rapidement sous le regard surpris des mes camarades. Je les connaissais suffisamment et eux savaient parfaitement comment je réagissais selon les situations si bien que mon petit doigt me disait qu'ils s'attendaient à une autre réaction. Je me levai subitement de mon banc avant de me diriger vers la porte menant à l'extérieur de la cantine toujours sous le regard inquisiteur de mes coreligionnaires. En franchissant la porte je leur lancèrent une boutade sur un ton sérieux.


Je ne serais pas long, à tout de suite les statues!

En refermant la porte j'entendis deux rires francs qui me déridèrent légèrement tandis que je me rendais vers le portail qui permettait de sortir du camp. Longeant différents terrains d'entrainement, je voyais des archers tirer sur différentes cibles, des piétons manœuvrant à la lance et même quelques cavaliers charger sur de dangereux mannequins tournant. Le soldat de garde à l'entrée plutôt imposant du campement me salua et me demanda mon identité ainsi que la raison de ma sortie. Bien que très démotivée par cette sortie matinale je lui répondis et il me dégagea le passage vers les champs de Kendra-Kâr.

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 Sujet du message: Re: Les baraquements
MessagePosté: Jeu 28 Avr 2011 09:39 
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L'amour de ma vie et moi avions profité de l'heure de pause pour se reposer dans la forêt. Nous nous étions allongés tranquillement dans l'herbe et ce fut une heure de pure tendresse, un vrai plaisir revitalisant avant d'attaquer mon apprentissage au près d'Yrahùm. Seulement il allait me falloir insister sur un point.

Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes aux baraquements. Le lieu était rempli d'officiers et en pénétrant dans ce lieu je me sentis immédiatement mal à l'aise. Pour une fois je pris Amhalak de court en lui faisant part de ma gêne.

"Je ne me sens pas du tout bien... Tu ne te sens pas épié ?

Si, complètement et moi je ne peux pas justifier de la présence d'un ami.

Je connais bien Yrahùm, depuis toujours, tout ce qu'il veut, c'est mon bonheur. Il te considère déjà comme un ami ne te fais pas de soucis."

Nous étions toujours en train de nous enfoncer dans ce milieu plutôt hostile lorsque l'un des soldat nous barra la route et nous parla d'une voix menaçante et puissante.

"Que faites-vous là ? Vous n'êtes pas autorisés à pénétrer dans les baraquements et je...

Calmez-vous chef ! Si vous me le permettez, je vais vous expliquer.

Très bien Yrahùm, je t'écoute.

Cette jeune est ma meilleure amie et elle a sollicité mon aide. C'est moi qui lui ai fixé rendez vous ici. Si il y a quelqu'un à punir, c'est moi.

Yrahùm... Pourquoi nous as-tu demandé de venir ici si cela devait t'attirer des ennuis ?

Parce que je voulais vraiment t'aider, j'ai vu dans ton regard que tu voulais vraiment mon aide et je devais absolument revenir ici alors..."

Le commandant d'Yrahùm avait assisté à l'échange sans dire un mot. Dans le monde des guerriers, la compassion n'était pas forcément leur fort.

"Je m'excuse Monsieur. Nous allons repartir. Au revoir.. 

Attendez !

Oui ?

Yrahùm est l'un de mes meilleurs soldats. Je peux bien lui accordez une faveur, me dit-il avant de se tourner ver Yrahùm. Tâches de trouver un endroit légèrement éloigné pour ne pas vous faire remarquer.

Je vous remercie chef !"

Sur ces paroles, nous suivirent mon meilleur ami qui affichait un large sourire. Je n'avais pas vraiment comprit ce qui s'était passé. Pendant un instant je nous avais vu chassé violemment des baraquements mais non. Comme nous avancions avec un guerrier, tous les regards suspects s'arrêtèrent.

"Tu as eu chaud Yrahùm ! Pourquoi as-tu fais ça idiot.

Je te l'ai déjà dit.

Ce n'est pas une réponse valable... Je refuse que tu prennes de tel risque uniquement parce que je suis ton amie."

Il se tourna vivement vers moi.

"Tu n'es pas une simple amie ! Tu es comme une sœur pour moi, je ne peux pas ignorer tes demandes d'aide.

Ça va calme toi, je... Je te remercie."

Il nous entraîna, comme demandé, dans un lieu calme et légèrement retiré des baraquements. Nous nous retrouvions donc que tous les trois. Je poussai un soupir de soulagement en allant m'écrouler sur l'herbe tendre. L'apprentissage de tout à l'heure m'avait vidé et ce n'était pas la petite heure de câlins avec mon amour qui m'avait rechargé.

"Que fais-tu fainéante ! Allez debout ! Tu veux apprendre oui ou non ?

Oui bien sûr, mais je suis à plat..."

Yrahùm me regardait de toute sa hauteur avec un regarde que je connaissais bien. Il cherchait à me dire qu'il savait que je n'étais pas assez forte psychologiquement pour supporter un apprentissage de combat. Je me levai et lui renvoyai ce regard.

"Très bien monsieur, je suis prête. Accorde moi juste une seconde."

J'allais vers Amhalak qui comprit que j'avais besoin de force et de son soutient. Il m'embrassa donc fougueusement avant de me murmurer.

"Tu vas réussir, comme pour le sort tu va t'en sortir, tu es forte ! Je t'aime."

Cette simple petite phrase regonfla à bloc ma motivation et je m'en retournai donc vers le celui qui allait m'apprendre à me battre. Ce petit idiot avait un sourire immense sur le visage et je sus ce qui le faisait rire. Depuis que l'on se connaissait, il m'avait toujours entendu dire que jamais je ne tomberais amoureuse et voilà le résultat aujourd'hui.

"Tu vas arrêté de rigoler comme un gamin !

Excuse moi, mais ça me fait tellement bizarre de te voir embrasser quelqu'un, dit-il avant d'exploser de rire. Un rire franc et sincère.

Oh ! Ça va, arrêtes de me charrier, tu es là pour m'apprendre une technique de combat, alors je t'écoute !"

Il reprit son sérieux et s'excusa pour cette perte de contrôle temporaire. Il avait décidé de m'enseigner ce qu'ils appelaient la charge armée. La technique consistait à ce lancer dans une course vers sa cible afin de l'empaler sur l'arme que l'on possédait.

"D'ailleurs, que possèdes-tu comme arme ? Enfin si tu en possèdes une.

J'en ai une, fraîchement acquise."

Je lui montrai la dague du "Dragon Céleste". Il s'extasia devant la beauté de l'arme et approuva mon choix.

"Tu as eu raison de choisir une dague. Tu n'as jamais manié les armes, il vaut mieux commencer avec une petite. Je te félicite du choix.

Merci. Alors, on s'y met ?

On y va. Tu vas commencer par me faire des tour de terrain. L'échauffement est très important, je ne veux pas qu'il t'arrives quoi que soit pendant l'apprentissage définitif.

D'accord."

Je commençai donc à dessiner de large cercles en courant. Malgré la douleur qui commençait à monter dans mes jambes, je me forçai à penser à tout ce que ces sacrifices allaient m'apporter. Je serais plus forte, plus utile pour les autres. J'eus une pensée furtive pour la peau blanche. Que penserait-elle de mon acharnement ? Sans doute que c'était une perte de temps... Je la chassais de mon esprit et continuai de courir. Cependant je dus rapidement m'arrêter car la tête me tournait. Les deux elfes qui étaient avec moi se précipitèrent à mes côtés.

"Saly, ça va ? Je suis désolé, je me suis mis à parler avec Amhalak et je n'ai pas vu le temps passé...

Ouh...ouh...ça va... Tu n'aurais pas de l'eau par hasard ?

Si, tiens, bois !"

Je m'emparai de la gourde qu'il me tendait et la vidai d'une traite. Par Gaïa que c'est bon de se désaltérer.

"Désolée mais je pense qu'elle est vide...

C'est pas grave, reprends ton souffle je vais allé la remplir. Je te conseillerais quand même de marcher pour ne pas refroidir tous tes muscles d'un coup. Amhalak reste près d'elle.

Oui oui ne t'en fais pas."

Je continuai à faire des tours au bras de mon homme cette fois et je m'arrêtai de temps en temps afin de m'étirer. Amhalak me présenta ses excuses une bonne centaine de fois. Je n'arrivais pas à le rassurer malgré mes répétitions de "ça va, je n'ai rien". Après un petit quart d'heure, Yrahùm était de retour et lui aussi se mit à me demander si tout allé bien.

"Bon ça suffit ! J'ai eu un vertige mais je ne suis pas en sucre d'accord ! Alors arrêtez de culpabiliser, toi, dis-je en désignant Amhalak, va t'assoir là bas je ne veux pas que tu sois blessé. Et toi, passons à la suite !"

Il sourirent face à ma détermination. Amhalak m'embrassa de nouveau et m'obéit en allant s'assoir un peu plus loin. Yrahùm plaça une cible à plusieurs mètres de moi et m'expliqua qu'il fallait que je m'élance afin de planter ma dague le plus au centre de la cible possible. Mon but n'étant pas à la taille humaine, il me précisa à peu près ce que représentait un ennemi. J'acquiescai et me lançai. Je courus à pleine vitesse et passai complètement à côté de la cible. Mais j'avais quand même voulut donner un coup et je m'était blessé. Une coupure sur mon bras car j'avais faillit laisser tomber mon arme.

"Ma première blessure de guerre." dis-je en passant devant mes compagnons sans leur prêter attention.

Je me replaçais et retentai encore et encore. Je n'abandonnerais pas tant que je n'aurais pas réussi. Pour me motiver j'essayais de remplacer la cible par une image de ma mère. Ma fureur vis à vis d'elle ne s'était pas effacée suite à mon premier apprentissage. Je m'élançai de nouveau et cette fois, ma dague se planta dans la cible mais si cela avait été un ennemi, je l'aurais raté. Énervée, je pris la gourde des mains d'Yrahùm et bus une grosse gorgée.

"Comment je m'en sors ?

Pas trop mal, tu y es presque et je t'avoue que je suis impressionné. Je ne te savais pas si battante, tu as changé.

Salymïa, tu es sûr que tu ne veux pas que je soigne ça ? Tu perds pas mal de sang, ce n'est pas une simple coupure...

Ne t'en fais pas mon chéri, tu ne seras pas toujours là. Bon assez parlé, je m'y remets !"

Je me replaçai et m'élançai de nouveau. Portée par la fureur et revigorée par l'eau que je venais de boire, je courrus le plus vite que je pus et cette fois j'enfonçais la dague jusqu'à la garde en plein dans le mile. Je me reculais pour voir, si ma mère s'était trouvée là, elle aurait eu une dague en plein milieu du ventre. Je sentis le sang couler de mon bras, je voulus retirer la dague mais à peine avais-je posé la main sur le manche que je m'évanouie.

J'entendais les voix mêlées d'Amhalak et d'Yrahùm. Je voulais leur répondre mais mes yeux refusèrent de s'ouvrir, ma bouche refusa d'articuler un mot.

"...qu'est ce que l'on va faire ?

Ne t'inquiète pas Yrahùm, je connais un endroit où l'on pourra l'aider. Je m'y rends directement. On se retrouve aux portes de la ville dans deux heures, je te donnerai des nouvelles.

Très bien, fais vite, elle est comme ma sœur je ne peux pas imaginer...

Je sais ne t'inquiètes pas. J'y vais."

Je sentis que l'on me soulevait et je perdis définitivement connaissance.


(((Apprentissage CCAA 'Charge Armée')))

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 Sujet du message: Re: Les baraquements militaires
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 22:57 
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Une fois les portes passées, Ehemdim m’indiqua un petit sentier par lequel nous atteignîmes la caserne. Il descendit alors souplement du dos de Célestion et me tendit la main pour que je puisse descendre à mon tour. Je l’acceptai avec plaisir et atterris souplement sur le sol. Prenant les rênes de Célestion, je suivis Ehemdim qui semblait bien connaître les lieux. Il se dirigea furtivement vers un haut gradé qui donnait des ordres à des recrues. Arrivé derrière lui, il lui sauta au cou comme s’il voulait l’attaquer ! Avait-il perdu l’esprit ?

- « Alors Eldandil, ravi de me voir ? »

- « Ehemdim, tu m’as fait peur ! »

Il lâcha alors cet ami des elfes comme il venait de l’appeler et lui fit une accolade très chaleureuse. Non, il n’était pas fou, c’était un ami de toute évidence. Ehemdim me fit signe d’approcher de la main, ce que je fis. Une fois à hauteur, il fit les présentations.

- « Maxème, je te présente Aenaria, ma fiancée. Aenaria, je te présente Maxème, capitaine de l’armée kendranne. »

- « Ravi d’enfin faire votre connaissance mademoiselle. Ehemdim m’a beaucoup parlé de vous, je comprends qu’il tienne autant à vous. Vous êtes magnifique et je suis votre serviteur. »

- « Ne faites pas tant de manière. Les amis d’Ehemdim sont mes amis. »

- « Ehemdim, garde-la le plus longtemps possible. »

- « Ne t’inquiète pas, c’est bien mon intention. Tu sembles occupé et je suis désolé de devoir te déranger, mais tu me dois un service, tu te souviens ? »

- « Oui je m’en souviens très bien, tu m’as sauvé la vie. Que puis-je faire pour toi ? »

- « Voilà, Aenaria ne peut pas dormir chez moi ce soir, elle a ses raisons que je n’ai pas à te donner mais est-ce qu’il serait possible de dormir ici ? »

- « Tu peux même avoir ma chambre si tu le souhaites. Nous partons en manœuvre d’ici une heure. Nous ne rentrerons que dans deux jours. »

- « Merci mon ami. »

- « Merci de nous offrir l’hospitalité. »

- « Pour Ehemdim, n’importe quoi. Je vous laisse, je dois finir de régler quelques détails. Tu connais la route de toute façon. Vous pouvez mettre votre cheval aux écuries, il sera bien traité là-bas. »

Il nous salua et partit rapidement vers un groupe d’hommes qui semblait prêt à partir. Ehemdim se posta à mes côtés et me conduisit vers les écuries ou un des soldats prit Célestion et lui donna une auge pleine de carottes ainsi qu’un sot d’eau. Je lui flattai l’encolure tout en sachant qu’il aurait de quoi manger jusqu’à demain. Me prenant par la main, Ehemdim me conduisit vers une petite maison qui se trouvait non loin de là et d’où, nous pouvions voir tous les baraquements. Il ouvrit la porte et me fit entrer dans cette petite maison dans laquelle il faisait bien sombre.

- « Rah, je ne vois rien ! »

- « Attends, cela peut s’arranger. »

D’un claquement de doigt, je fis apparaître une boule de lumière devant moi qui projeta ses rayons dans toute la pièce.

- « Évidemment, j’aurais du m’en douter… »

- « Serait-ce une pointe de jalousie que je viens de détecter dans ta voix ? »

- « C’est entièrement faux et dénué de fondement ! »

- « Ouais, ouais, que tu dis, mais tu n’en ressens pas moins ! »

- « Arrêtes un peu de m’asticoter ! Je vais allumer des bougies, on y verra mieux. »

Il se dirigea alors vers la table devant moi et prit de quoi allumer une première bougie. Il fit ensuite de même sur celle qui se trouvait dans la chambre sur la droite et dans la cuisine sur la gauche. Je coupai alors mon sort pour ne pas trop me fatiguer, après tout j’étais là pour me reposer. Je me dirigeai vers la cheminée et en profitai pour l’allumer avec le nécessaire qui se trouvait à côté. Une fois fait, je pus alors détailler un peu plus la pièce ou je me trouvais. Elle était assez spacieuse et contenait une grande table avec des plans dessus, un canapé et deux fauteuils ainsi qu’un coin cuisine ou je vis quelques victuailles posées sur le plan de travail. Je posai mon sac contre le canapé sur lequel je m’affalais. Ehemdim me rejoignit et me prit dans ses bras. Je me sentais bien avec lui, cette histoire de tromperie était maintenant derrière nous. Je regardais les flammes de la cheminée et me perdis dans cette contemplation lorsqu’Ehemdim brisa le silence qui s’était instauré depuis quelque minutes entre nous.

- « Tu pars en mission pour le Temple, c’est bien ça ? »

- « Oui. »

- « Est-ce que c’est dangereux ? »

- « Serais-tu inquiet pour moi ? »

- « Oui je le suis, donc pourrais-tu répondre à ma question ? »

- « Il risque d’y avoir de la casse effectivement. Pourquoi ? »

- « Parce que je pense qu’il est temps pour moi de faire quelque chose d’important. »

Il se leva doucement et alla vers son propre sac pour récupérer tous les objets qu’il avait acheté dans la soirée.

- « Tous ces objets sont pour toi. Je me suis dit que tu en aurais peut être besoin pour la suite, et apparemment, j’ai eu le nez creux. Mais le plus important de tout est ce qu’il y a dans cette boîte bleue. »

Il tenait justement la boite en question dans sa main. Il posa un genou à terre et ouvrit cet écrin de soie. Je pus voir une bague aux motifs elfique en argent, fine et élégante à la fois.

- « C’est devant toi, sans arme que je me présente ce soir. Je sais que cela est à des années lumières de nos coutumes ancestrales mais peu m’importe. Nous sommes loin de Balsinh, loin de mes parents, les tiens sont décédés, rien ne pourra m’arrêter dans ce geste. Je sais que tu m’as déjà donné une réponse mais je voudrais te l’entendre dire une nouvelle fois. Veux-tu m’épouser ? »

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 Sujet du message: Re: Les baraquements militaires
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 19:56 
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Je regardais Ehemdim avec un air de surprise évident dans les yeux. J’avais accepté sa demande alors que je m’enfuyais comme une voleuse de la chambre d’une auberge. Nous venions de passer la nuit à nous retrouver dans des étreintes charnelles et sur le moment, je ne pensais qu’à lui et à mon frère. Ce….aah, j’étais incapable de donner des mots pour qualifier sa félonie envers notre famille. Je revins alors au moment présent en regardant Ehemdim dans le vert de ses yeux. Que pouvais-je lui dire à part ce simple mot ?

- « Oui ! »

Il prit la bague dans l’écrin et me la passa à l’annulaire de la main gauche. Il se leva et se jeta sur mes lèvres pour un long, profond et langoureux baiser. Puis il s’éloigna de moi, à contrecoeur.

- « Je t’aime Naria, tu le sais. Cet anneau symbole mon amour éternelle ainsi que la promesse d’une vie ensemble lorsque toute cette histoire sera derrière nous. »

- « Tu avais déjà mon cœur et mon corps, tu avais besoin de plus ? »

- « De toi, je ne serais jamais rassasié. »

- « Quand t’es-tu improvisé poète ? »

- « Pour tout te dire, il y a de cela 2 minutes à peine. »

Il sourit tendrement à cette phrase tout en passant sa main sur mon visage. Comment pouvais-je décemment le repousser après toutes les épreuves que nous avions vécues ensemble. Il s’assit alors de nouveau à côté de moi et me reprit dans ses bras protecteurs et musclés. Je repensais alors au lieu ou nous nous trouvions actuellement.

- « Alors comme ça, tu as sauvé la vie de Maxème ? »

- « Oui, c’est vrai. Ca m’aura valu une belle cicatrice dans le dos. »

- « Qu’est-ce qui s’est passé ? »

- « C’était juste après notre retour de nos 5 ans de vadrouillage. Après avoir claqué la porte de la maison au nez de ma mère et à la barbe de mon père, j’ai pris un aynore et j’ai fait la route jusqu’à Kendra Kâr. En reprenant mon cheval, j’ai entendu des bruits bizarres venant de la forêt toute proche. En allant voir, je vis un groupe de sektegs qui s’était avancé jusqu’aux frontières de la ville. L’armée kendranne ainsi que la milice était en train de se battre contre ces vils envahisseurs. Tu connais mon habilité à manier une lame ? »

- « Comment pourrais-je l’oublier ! »

Oui, comment ? Avec la cicatrice que j’avais dans le dos, c’était impossible. Je sentis Ehemdim se crisper car il venait de se souvenir de cette histoire.

- « Ne t’inquiète pas pour moi, continue. »

- « Bien. Prenant en compte mes années d’expérience au combat, je me suis jeté dans la bataille avec mon cheval. J’ai galopé en direction d’un sekteg qui allait trancher la tête d’un humain, Maxème en l’occurrence. J’ai bondi de la selle de mon cheval, qui continua sa route, et tranchai la tête de ce malotru. Je vis Maxème me fixer du regard, je ne savais pas quoi faire ou comment réagir alors je lui ai simplement tendu un bras pour qu’il puisse se relever. Il l’accepta et me remercia. Je me présentai rapidement et lui dit que je pouvais lui donner un coup de main car de nombreuses personnes dans son camp étaient décédées. Il fit rapidement le tour des troupes et constata que j’avais raison. Il me serra la main, signant ainsi une sorte de collaboration. Nous vîmes tout le monde se battre avec bravoure mais malheureusement à la fin il ne resta que nous. Maxème venait de perdre son bataillon et je venais de gagner un ami. Il me demanda ensuite d’enseigner quelques techniques de combat à ces nouvelles recrues. Voilà tu sais tout je pense. »

- « Voilà pourquoi tu l’appelles Eldandil, ami des elfes. »

- « Oui, tu as tout compris. »

Nous restâmes un moment sans parler puis ma curiosité fut piquée au vif lorsque mes yeux tombèrent sur tous les objets disposés sur la table basse. Fioles et parchemins si je ne me trompai pas. D’un signe de la main, je désignais ce qu’il y avait dessus.

- « Tout ceci est pour moi. »

- « Pour qui veux-tu que ce soit ? Je ne maîtrise pas la magie. »

Je me relevais d’un seul coup et me mis à examiner ce qu’il y avait sur cette table. Deux fluides de feu et deux fluides d’air ainsi que trois parchemins. Il m’avait gâté alors que ce n’était pas mon anniversaire, du moins pas encore. Il avait fait attention à mes propos lorsque j’avais exprimé mon désir de diversifier au maximum mes pouvoirs magiques. J’avais envie d’ingurgiter ces nouveaux fluides et d’apprendre ces parchemins dans la seconde. Je tendis alors une main vers la table lorsqu’Ehemdim me stoppa net.

- « Tu ne crois pas que tu devrais attendre avant d’avoir de nouveaux fluides ? »

- « Je suis plus forte que tu ne le crois, j’ai très bien supporté l’absorption de mes fluides d’éclair et de lumière. »

- « D’accord, mais sache que je suis inquiet. »

Il avait exprimé sa crainte à mon sujet mais j’étais sure de moi. Je pris la première fiole de feu dans laquelle des flammes dansaient. Je l’ouvris et bus son contenu. J’attendis que quelque chose se passe en moins mais rien, le vide. Je pus voir qu’Ehemdim aussi attendait quelque chose de ma part, mais quoi ? Je ne saurais le dire. Je pris alors la seconde fiole de feu et l’absorbait comme la première. Je passai alors à la première fiole de vent, dans laquelle une petite tornade tournoyait. Je débouchai le flacon et ingurgitai cet air. Comme pour le feu, j’attendis que quelque chose se passe et encore une fois, rien. Étais-je faite pour avoir de nombreux pouvoirs magiques ? Seul l’avenir me le dira. Je me penchai maintenant sur les parchemins. Le premier concernait la capacité à attirer des objets métalliques à soit, plutôt intéressant. Les mots se gravèrent en moi à la seconde ou je les lus. Le deuxième était un sort de feu qui permettait de lancer une boule sur son adversaire, pratique pour blesser à distance. Et enfin le dernier sort. Il permet de lancer une arme avec le vent comme si on était doué avec un arc. Très utile en fin de combat.

Une fois tous ces parchemins lus, je sentis une nouvelle force grandir en moi ainsi qu’une sensation étrange. Je ne saurais dire ce que c’était exactement, j’avais une boule au ventre qui ne cessait de grandir à mesure que les secondes s’écoulaient. Ma tête commença alors à bourdonner, j’avais déjà connu cette sensation auparavant, mais je ne me rappelai pas ou. J’eus alors une espèce de crampe à l’estomac et je ne pus lutter autrement qu’en me pliant en deux, mouvement qui fit aussitôt réagir Ehemdim. J’avais de plus en plus mal à la tête, je fermai les yeux en serrant très fort les paupières. J’entendis alors un cri, mon propre cri alors que je sombrais dans l’inconscience en gardant en seul mot en tête : Calànor.


(((HRP : Absorption des 4 fluides de mon sac - 2 fluides 1/8 air et 2 fluides 1/8 feu - et apprentissage des trois parchemins - sort RP attirance magnétique et sort évolutifs Boule de feu et Lancer du vent.)))

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 Sujet du message: Re: Les baraquements militaires
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 13:36 
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Après un long moment de dense brouillard, je réussis enfin à distinguer des formes, puis des couleurs et enfin des personnes. Comment cela avait-il pu se produire ? Me voilà de retour sur les plaines du Naora durant la bataille de Calànor. Calànor, un beau désastre que ce soit pour notre camp ou pour moi. Ce n’était pas mon premier grand combat, loin de là. Ehemdim et moi avions déjà écumé les batailles auparavant sauf que cette fois-là, il y a eu un défaut dans le plan. Nous l’avions appris plus tard, l’un d’entre nous nous avait sciemment trahi.

Bref, après nous être tous rendu sur le champ de bataille pour le combat, nous nous étions rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond car toutes nos manœuvres sans exceptions furent déjouées par le camp adversaire. Ehemdim et moi avions la charge d’une quinzaine de recrues qui remirent leurs vies entre nos mains comme nous l’avions fait avant eux. Ce jour-là nous avions du faire preuve d’inventivité pour surprendre nos adversaires. Ce fut en grande partie pour cela que nous avions battu en retraite très tôt pour récupérer nos montures et ainsi charger l’adversaire. Cette manœuvre désorganisa les légions en face de nous. Notre effet de surprise nous permit de percer quelques peu les lignes mais pas durant un laps de temps suffisant pour nous accorder la victoire.

A ce moment-là, nous avions redonné espoir à nos recrues jusqu’au moment ou un carreau atteignit le flan droit de la monture d’Ehemdim. Il avait été éjecté assez violemment de son cheval et s’était retrouvé au sol. Le choc l’avait sonné et personne dans nos troupes ne se trouvait à côté de lui. Il était en danger imminent au vu du nombre de drows qui l’entourait. J’eus alors la brillante mais suicidaire idée de charger vers lui en l’appelant avant pour le prévenir. Je tendis mon bras à sa hauteur pour le soulever de terre et le poser ainsi derrière moi sur mon cheval. Je lançai alors mon cheval au galop pour revenir dans notre camp car la situation devenait complètement instable. Une fois dans la tente qui servait d’infirmerie, Ehemdim me sourit.


- « Merci de m’avoir tiré de ce mauvais pas. Je te suis redevable. »

- « Je tacherais de m’en souvenir. Je vais devoir te laisser le devoir m’appelle. Pas d’objection, tu as apparemment deux côtes de cassés, alors repose-toi. »

Il bougonna et dit quelques mots qui restèrent perdus dans sa barbe. Je repris alors le chemin de la bataille qui, je le craignais fort alors vite tourner au cauchemar pour nous. Je vis des cavaliers ennemis arriver dans notre direction, ils avaient aussi des chevaux à leur disposition. Notre tactique n’avait pas marché bien longtemps. Accompagnée de mes recrues, je me lançai à leur suite afin de les tuer, ils étaient trop dangereux pour nos troupes à pied. Je n’avais pas prévu qu’ils nous emmèneraient directement dans un piège, leur campement. Une partie des personnes que j’avais sous ma responsabilité avaient flairé le mauvais coup et avait fait demi-tour pour chercher des renforts pendant qu’une poignée me suivait vers ce qui était un guet-apens.

Nous fûmes très vite encerclés et en sous-nombre. Je n’eus d’autres choix que de leur obéir en mettant pied à terre et en rendant les armes au sens littéral du terme. J’avais agi bêtement, j’étais responsable de mes actes mais également de ce qui allait arriver par la suite. Si mon père était là, j’aurais le droit à un de ses sermons maison sur ma manière de voir les choses militaires. Mais il n’était pas là à ce moment précis ou j’aurais tellement eu besoin de ces conseils. J’avais fait une bourde monumentale, j’allais en payer le prix fort maintenant. J’avais peur pour ma vie mais pas seulement, j’avais surtout peur pour la vie de mes recrues, je les avais conduits à la mort.

Les drows prirent tous nos équipements et nous attachèrent les mains comme de vulgaire prisonniers, ce que nous étions en réalité. Ils me conduisirent dans une tente séparée alors que les autres restèrent ensemble. Ils avaient certainement vu que j’étais la plus âgée et donc la plus expérimentée. Ils m’attachèrent à une chaise et mon bourreau entra. Il était grand pour un drow, avait des cheveux blancs et des yeux violets avec un regard mauvais. Il se présenta à moi comme s’appelant Emarùm mais mon attention fut bien vite détournée lorsque je vis les ombres de mes recrues se déplacer devant ma tente. J’entendis alors le bruit d’épées que l’on dégaine, mes mains s’agrippèrent fermement aux bras de la chaise ou je me trouvais. Je fus parcourus d’un frisson lorsque je vis des corps tomber au sol l’un après l’autre. J’avais autant envie de pleurer que de tous les tuer mais j’étais totalement impuissante actuellement.

Ce fut la mâchoire contractée et le regard haineux que mes yeux se posèrent sur cet Emarùm de malheur. Il n’apprécia pas du tout le regard que je lui avais lancé et la sanction fut immédiate : il m’asséna un magnifique coup de poing qui provoqua un craquement au niveau du menton. Je vis 36 chandelles et m’évanouit dans la seconde. Je fus réveillé en sursaut par une douche froide. Ouvrant les yeux à toute vitesse et relevant la tête, je constatai que la nuit était déjà bien avancée. Combien de temps étais-je restée dans la tente inconsciente ? J’étais incapable de le dire. La seule chose qui n’avait pas changé dans le décor : Emarùm. Il s’approcha de moi et posa sa main sur mon épaule droite et me posa une simple question.


- « Ton nom ? »

- « Va en enfer ! »

J’avais répondu cela du tac-o-tac sans penser aux possibles conséquences de mes paroles. La punition ne mit pas longtemps à venir car je sentis des éclairs me parcourir le corps. Ma parole, il était en train de m’électrocuter ! Je courbais le dos sur ma chaise, puis rabaissai les épaules et enfin un cri sortit de ma bouche. La torture, j’avais déjà connu, on nous l’avait fait subir à l’école mais pas aussi intensivement. J’avais mal à la tête, mon corps était parcouru de petits soubresauts dus à la décharge que j’avais reçue. J’avais l’impression d’avoir un marteau qui tapait mon menton et ma tête, les idées complètement embrouillées, il me posa de nouveau la question sur mon nom. Cette fois-ci je ne répondis pas, le mutisme était la meilleure défense. Voyant que je disais rien, il me balança une nouvelle décharge plus forte encore. J’avais l’impression d’avoir une crise d’épilepsie tellement je tremblais dans ma chaise. Les entraves à mes poignets me faisaient souffrir, le sang commençait à y couler. Je sentis que j’allais de nouveau perdre connaissance mais mon bourreau m’en empêchant en m’administrant une gifle monumentale qui eut le don de me remettre les idées en place. Au passage, je sentis mes vertèbres cervicales craquer dans un bruit inquiétant. Il réitéra une nouvelle fois sa question. Encore une fois, aucune réponse de ma part et ce fut le coup de grâce. Cette dernière décharge me coupa le sifflet tellement elle était intense. Je ne sentais plus mes extrémités, j’avais le cerveau complètement embrumé, j’étais totalement hébétée, au bord de l’inconscience. Je priais intérieurement les dieux pour qu’Erarùm me laisse récupérer ou pire me laisse mourir en paix. Il sortit de la tente, me laissant seule avec ma douleur, ma tristesse et ma peur de mourir si jeune et dans de pareilles conditions. Il glissa un mot au garde à l’entrée de la tente afin qu’il garde un œil sur moi. Je m’endormis aussitôt après qu’Erarùm ait disparu de mon champ de vision.

Un sceau d’eau froide me réveilla une nouvelle fois, il faisait encore nuit. Combien de temps s’était-il passée depuis que j’avais subi cette séance de torture ? Aucune idée. Une journée, deux ou simplement quelques heures… Je commençais à ressentir la faim mais je ne devais pas le montrer. Erarùm me détacha de cette chaise et me conduisit à l’arrière de la tente où se trouvait un baquet d’eau gelée. Il m’attacha les mains dans le dos et sans prendre de gant il me balança la tête dans l’eau. Cela me réveilla et me fit mal en même temps. Heureusement que durant notre formation nous avions fait un peu de natation au cas où. L’apnée n’était pas ma discipline favorite mais je me débrouillais pas trop mal dans ce domaine. Cette première immersion n’étant pas prévu je perdis rapidement le peu d’air que j’avais dans les poumons, l’eau le remplaçant. Il me releva brutalement la tête en tirant sur mes cheveux.


- « Ton nom ! »

Je lui crachai au visage les quelques gouttes d’eau qu’il me restait dans la bouche.

- « Jamais je ne trahirais mon peuple. »

- « Alors tu vas mourir. »

J’étais finie… Personne ne viendrait s’aventurer aussi loin dans les lignes adverses. Je n’avais plus qu’à me montrer digne de ma famille et de mon commandant en ne révélant rien sur nos positions. Erarùm me rabaissa la tête dans l’eau et m’y laissa plus longtemps cette fois-ci. Je ne saurais dire combien de temps mais au moins deux minutes car c’était le maximum que je pouvais tenir sans respirer sous l’eau. S’il me maintenait la tête plus longtemps sous l’eau, j’allais définitivement mourir. Me relevant la tête, je pris une profonde inspiration en attendant la prochaine immersion qui ne venait pas. Cette fois-ci il me poussa violemment dans le bac pour me détremper intégralement, qu’avait-il en tête ? L’eau était très froide et tous mes muscles s’atrophièrent, se crispèrent dans un mouvement unanime. Je vis alors mon bourreau poser sa main sur le baquet. Je m’attendais à ce qu’il me mette la tête sous l’eau ou quelque chose du genre mais non. Au contraire, je le vis se concentrer en posant sa deuxième main sur le bord du baquet. Je vis alors de la magie affluer de ses mains et se diriger vers l’eau… Ma parole, il voulait me faire griller. Il déchaîna alors sa puissance électrique dans l’intention de me tuer.

- « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!! »

Mon cri aurait pu réveiller tous les morts du champ de bataille voisin. Cette sensation était affreuse et bien plus douloureuse que celle que j’avais pu ressentir la première fois. Il voulait me tuer tout simplement et il allait arriver à ses fins. Fermant les yeux, je me laissai aller à cet inconnu qu’était la mort.

(Père, j’ai échoué…)

Je sentais la vie partir lentement de mon corps, un voile sombre glissait doucement devant mes yeux. J’avais l’impression de plonger dans un sommeil profond lorsque mon corps fut soulevé de ce baquet, j’ouvris les yeux et …

Je me retrouvais à nouveau dans la maison de Maxème. Ehemdim me jeta un regard d’étonnement et de surprise en me voyant revenir à la réalité.

- « Naria, tu m’as fait une peur bleue ! »

- « Que s’est-il passé ? »

- « Tu as convulsé, tu as été prise de tremblements et tu t’es mise à hurler à la mort plusieurs fois. Tu avais aussi des moments de calme. Que t’est-il arrivé ? Tu as trop forcé sur les pouvoirs magiques ? »

- « Sans doute, pour me retrouver à la bataille de Calànor… »

- « Pourquoi tu me parles de ce désastre ? »

- « Lorsque j’étais inconsciente, j’ai revécu dans ma tête les évènements de Calànor, tu dois bien te douter de pourquoi je convulser ou crier à m’égosiller. »

Je n’eus pas besoin d’en dire plus. Les bras protecteurs d’Ehemdim se serrèrent un peu plus autour de moi. Il m’emmena jusqu’à la chambre alors que je somnolais à moitié contre son torse dont le rythme régulier des battements de son cœur m’endormaient. Il me déposa délicatement sur le lit, m’enleva mes jambières et toutes mes pièces d’armure. Il savait que cette épreuve avait été terrible pour moi, j’avais mis énormément de temps à m’en remettre. Ehemdim continua en posant une couverture sur moi pour me tenir chaud car j’avais des frissons. Il se débarrassa de son armure et de ses armes et me rejoignis dans le lit me prenant dans ses bras, étau protecteur et chaud. Il déposa un baiser dans mon cou.

- « La nuit est déjà bien avancée, tu ferais bien de dormir pour récupérer si tu dois être fraîche et dispo pour ton voyage de demain. Ne pense à rien, je suis là pour te protéger et au cas où, nous sommes dans une caserne, tu ne crains rien, aucune torture pour toi cette nuit. »

Je n’eus pas besoin d’en entendre plus pour sombrer dans un sommeil profond que j’espérais salvateur et réparateur surtout.

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 Sujet du message: Re: Les baraquements militaires
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2011 15:07 
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[:attention:] Certaines scènes de ce RP peuvent choquer les plus jeunes.

En ouvrant les yeux, je vis que le soleil brillait déjà dans le ciel. Il devait être quoi 10h au vue de l’ombre des arbres à l’extérieur. J’avais encore deux heures devant moi pour me préparer et rejoindre le point de rendez-vous. Ce n’était pas mon style de faire la grasse matinée, mais j’avais envie de rester dans ce lit encore quelques minutes, de profiter des rayons chauds du soleil sur ma peau, de profiter de l’odeur d’Ehemdim dans les draps, d’oublier que nous allons certainement tous à la mort avec cette mission à Oranan, d’oublier ce que mon frère a fait à mes parents…

Ce fut le moment qu’Ehemdim choisit pour apparaître dans l’embrasure de la chambre avec un plateau. Il avança vers moi et déposa le plateau sur le lit. Dessus, il y avait des tranches de pain, une pomme, une assiette avec des œufs brouillés et des tranches de lards grillés, un festin de reine. Ehemdim déposa un tendre baiser sur ma joue puis sur mes lèvres, jamais je n’aurais cru avoir un réveil si doux avant de partir à l’aventure.

- « Bonjour rayon de soleil. »

- « Bonjour mon cœur. Que me vaut cet honneur ? »

- « Comment a été ta nuit ? »

- « Sommeil de plomb, pourquoi ? »

- « Tu as fait des cauchemars toute la nuit Naria ! »

- « Quoi ?! »

Comment était-ce possible ? J’avais l’impression d’avoir bien dormi durant des heures. Certes, avant d’être dans ce lit, j’avais rêvé de ma torture à Calànor suite à l’absorption de deux nouveaux fluides. Mais je ne me souvenais pas d’avoir fait de rêves bizarres ou du moins perturbants durant cette nuit. Je jetai un regard vers Ehemdim, ne comprenant pas du tout ce qui se passait. Il s’installa à côté de moi sur le lit et me toisa se posant également des questions. Il prit une fourchette piqua des œufs, du lard et leva la fourchette à la hauteur de ma bouche.

- « Arrête d’y penser et mange, tu as besoin de prendre des forces avant de partir au charbon. »

- « Depuis quand tu me donnes la becquet ? Je suis une grande fille, donne moi cette fourchette. »

Je lui volai la fourchette des mains et l’enfournai dans ma bouche goulument. Par Gaia, qu’est-ce que c’était bon ! Je piquai de nouveau dans l’assiette avec gourmandise. Ehemdim se leva et enleva sa chemise, miam ! Je le détaillai du regard tout en enfournant un gros morceau d’œuf brouillé.

- « Depuis quand tu ne m’as pas vu comme ça ? »

- « Je ne sais plus et c’est pour cela que j’en profite. »

- « Récupère et mange. Je vais me baigner. »

- « Parce qu’il y a une salle de bains ? »

- « Oui il y en a une et je vais en profiter. »

Il passa de l’autre côté du lit à travers l’embrasure d’une porte. Si ce n’était pas de la provocation, j’étais aveugle. Je me remis à picorer mon repas qui était succulent. Je vis alors son pantalon voler à travers la chambre. Encore de la provocation de sa part. Je tendis l’oreille et entendis le bruit significatif du clapotis de l’eau, il était entré dans la baignoire. Je pris une tranche de pain et l’avalai à toute vitesse tout en défaisant ma robe, ne gardant que mes sous-vêtements. Descendant du lit, j’en fis le tour, le plus silencieusement possible et arrivait devant la salle de bains. Je vis mon fiancé allongé dans la baignoire de tout son long les yeux fermés, presque endormi. Ma parole, cette baignoire était immense. J’enlevai ce qui me restait de vêtements et me glissait dans l’eau. Cela fit réagir immédiatement ma tendre moitié qui ouvrit les yeux et en me voyant nue se leva pour me prendre dans ses bras.

- « Ne t’avais-je pas dit de te reposer et de prendre des forces ? »

- « C’est toi ma force. »

Il fondit sur mes lèvres et m’embrassa passionnément. Nos langues se cherchaient mutuellement avec frénésie. Je m’accrochai à ses épaules comme s’il était ma bouée de sauvetage en plein milieu d’un raz de marée. Je fus submergée par des émotions qui m’avaient manqué durant mon expédition sur cette île volante. Ehemdim lâcha mes lèvres pour descendre le long de mon cou. Il déposa des baisers brûlants sur ma peau déjà brûlante de ce contact charnel et en voulant encore plus. Il perdit l’équilibre et m’entraîna dans sa chute. De l’eau se propagea sur le sol en débordant du baquet, peu importait.

J’étais à califourchon sur ses jambes, il me prit par la taille et me rapprocha de lui, cherchant de nouveau le contact de mes lèvres. Ses mains se baladèrent dans mon dos puis descendirent sur mes cuisses, effleurant la partie la plus intime de mon anatomie. Il continua ses caresses alors que je m’accrochai à son cou. Ses mains retournèrent vers mon entre-jambes et de ses doigts habiles il commença à me titiller. Ma réaction fut immédiate, je me détachai de ses lèvres, surprise, la bouche entrouverte. Je réagissais à ses caresses, il ne lui en fallut pas plus pour continuer et augmenter en intensité. Fondant sur ma bouche offerte, ses doigts vinrent pénétrer mon intimité, commençant des mouvements de va et viens. Le plaisir monta doucement en moi et je pouvais sentir que pour Ehemdim c’était pareil. Il accéléra ses mouvements de mains et je ne pus tenir plus longtemps, mon corps fut parcouru de tremblements. Je dus m’accrocher aux bords du baquet pour ne pas perdre pied. J’avais des papillons qui parcouraient mon bas-ventre et ils étaient de plus en plus nombreux.

Prenant un peu plus le contrôle de la situation, Ehemdim me prit par les hanches et me poussa à l’autre bout du baquet, inversant les positions. De l’eau déborda une nouvelle fois de ce dernier se déversant sur le sol. Il me tint fermement contre les bords, continua à m’embrasser pour faire monter un peu plus la température entre nous. Il me pénétra doucement et commença les vas et viens tout en gardant ses lèvres collées aux miennes. Il accéléra le rythme petit à petit me procurant du plaisir au même niveau que lui en prenait. J’avais chaud et pas seulement à cause de l’eau, je transpirai et le corps d’Ehemdim était aussi humide que le mien. Il pressa le mouvement un peu plus encore lâchant mes lèvres, me permettant de respirer correctement. Les muscles de mon bas-ventre étaient tendus, le corps d’Ehemdim l’était en entier, il lâcha un cri de plaisir lorsqu’il atteignit le summum de l’extase à l’unisson avec moi. Il finit par s’écraser sur moi fatigué d’avoir fourni un tel effort physique. Il déposa un baiser sur mon épaule humide, glissa vers mon oreille.

- « Je t’aime. »

- « Je t’aime aussi Ehemdim. »

- « Reste avec moi, ne pars pas en mission. »

- « Je me suis engagée, je ne peux pas revenir sur la parole. »

- « Je voulais voir si tu allais me dire que tu resterais près de moi. »

La discussion s’arrêta là, Ehemdim était avachi sur moi alors que moi je regardai à travers la vitre de la pièce. Le soleil attendrait bientôt son zénith, j’allais être en retard si je ne me dépêchai pas. J’avais moyennement envie de faire mauvaise impression.

- « Ehemdim, je vais devoir me préparer à partir. »

- « Quoi, déjà ? »

Il regarda instinctivement le soleil pour considérer l’heure qu’il était. Il se retourna aussitôt vers moi. Sans que je m’y attende, il me prit dans ses bras et me sortit de l’eau.

- « Qu’est-ce que tu fais ? »

- « Tu devras t’y habituer, je compte bien te traiter de cette manière jusqu’à la fin de ma vie. »

- « Pose-moi par terre, je vais vraiment être en retard ! »

- « A vos ordres madame. »

Il sortit de la baignoire en faisant attention de ne pas glisser à cause de l’eau sur le sol. Il me posa sur mes pieds et me lança une serviette afin de m’essuyer alors que lui en ceignait une autour de sa taille. Il retourna dans la chambre récupérer mes vêtements.

- « Habilles-toi, je vais te préparer deux trois trucs pour manger sur la route. »

- « Merci beaucoup, pour tout. »

- « C’est un plaisir. »

Il fit une révérence devant moi et partit de nouveau de la pièce. Je m’essuyai en vitesse, mis mes vêtements et retournait dans la chambre pour récupérer le reste de mes affaires qui avaient disparu… Je passai alors dans la pièce principale où je trouvai Ehemdim en train de préparer mon sac. Mon épée et mon bouclier reluisaient, mon équipement était propre et mon sac était quasiment prêt. Je n’attendis pas une seconde pour tout remettre sur moi. Ehemdim emballa des pommes, des tranches de lards et du pain et mit le tout dans mon sac.

- « J’ai prévu de quoi manger pour au moins 4 jours de route. Ta gourde a de l’eau fraîche à l’intérieur. »

- « Merci d’avoir préparé toutes mes affaires. »

- « Vu comment tu étais hier, je me suis dit que c’était le minimum que je pouvais faire. »

- « Tu vas me manquer. Seuls les dieux savent combien de temps je serais absente alors je t’en supplie, ne fais rien de stupide. »

- « Et toi fais attention à tes fesses ! Tu as le don de mettre le nez dans des embrouilles. Au fait, ton cheval est juste dehors. »

- « C’est vrai ! Merci !!! »

- « Tu devrais partir avant que les au revoir ne soient trop douloureux pour toi comme pour moi. »

Je courus vers lui et l’embrassai avec fougue. Je récupérai mon sac, mon épée et mon bouclier et prit la poudre d’escampette. En sortant, je vis Célestion qui m’attendait en broutant de l’herbe. Je le sifflai et il réagit aussitôt en relevant la tête. Je m’approchai de lui et accrochai mon sac sur le côté droit de la selle, il y avait un petit sac de voyage sur la gauche. J’attachai mon épée sur la gauche au niveau de ma jambe alors que mon bouclier trouva sa place de l’autre côté. Je mis mon pied dans un étrier et me retrouvai sur la selle. Je pris les rennes et sans regarder derrière moi je commandai à Célestion de partir au galop. Ehemdim allait me manquer mais cette aventure valait le coup de la vivre.

Une fois hors des baraquements, j’enfilai la cape que Pulinn m’avait donné et rejoignis le point de rendez-vous.

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 Sujet du message: Re: Les baraquements militaires
MessagePosté: Ven 16 Déc 2011 19:35 
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Localisation: Tulorim
J’arrive aux baraquements, excitée à l’idée de trouver enfin un indice qui me conduirait à l’homme que je cherche. Cependant, la surprise s’empare de moi lorsque je ne trouve personne lorsque je fais mon arrivée. Pas âme qui vive. Non, mais ils sont sérieux là ? N’importe qui peut aller et venir à sa guise ? Je m’enfonce dans les baraquements sans rencontrer le moindre obstacle. Lorsque je passe près d’un cabanon, j’entends des bruits bizarres qui en proviennent.

Je dégaine mon épée et m’avance doucement, sans faire de bruit. Et là j’entends une femme pousser un cri. Ni une ni deux, j’ouvre la porte, qui n’est pas fermée à clé, à la volée prête à en découdre avec la vermine qui ose s’en prendre lâchement à une femme et du surcroit dans un lieu pareil. Le spectacle qui s’offre à moi est pire que ce que j’aurais pu imaginer. La femme se trouve sur un bureau, jambes écartées et l’homme chargé de la surveillance des allées et venues n’a même plus de vêtements. J’affronte l’homme du regard. Un regard plein de mépris et de dégoût.


"Ah bah c’est du joli ! Au lieu surveiller les baraquements vous vous envoyez en l’air… Pathétique ! Dites-moi où puis-je trouver votre supérieur, croyez-moi il va entendre parler de tout ça."

L’homme s’habille en hâte pendant mon petit laïus moralisateur. Quant à la femme, elle s’en va sans demander son reste. Sage décision. Qu’est-ce que certaines personnes peuvent être primitives, se laisser aller à ses pulsions en plein service, je n’ai jamais vu ça. La décadence à Kendra Kâr est bien pire que je ne le pensais… Cela va être fâcheux, très fâcheux… Une fois qu’il s’est vêtu l’homme s’adresse à moi avec une voix paniquée.

"Je vous en prie, ne dites rien à mon supérieur ou il me fera faire le parcours infernal pour me punir… !

Ah ! Et en quoi consiste ce « parcours » ?

C’est une course et une nuit de survie dans la forêt kendranne.

Au moins, cela vous remettra les idées en place et vous empêchera de batifoler à droite à gauche pendant votre service ! Maintenant où puis-je le trouver ?

Je ne vais pas vous le dire puisque vous comptez me dénoncer !

Mais vous ne méritez que ça ! Cela ne fait rien je vais le trouver moi-même !"

Sans plus de considération je m’en vais, laissant l’homme dans une inquiétude grandissante. Je me délecte de savoir qu’il va baliser jusqu’à ce que son chef vienne le trouver pour lui annoncer la nouvelle. J’entends des bruits de combats, typiques d’un entraînement. Je me dirige vers la source et tout un groupe d’hommes est là en train de perfectionner l’art du combat au corps à corps. L’un d’eux, ne combat pas et se contente d’observer. J’en déduis qu’il est le responsable. Avec une froide assurance je m’avance vers lui et il se retourne avant même que j’ai parlé.

"Que puis-je pour vous ?

Je suis Elylia, guerrière envoyée par le chef de la milice. Il est passé ici récemment.

En effet. Que se passe-t-il ?

Quand est-ce que son porte-document est parti d’ici ?

Il est parti avant que je ne commence l’entraînement, hmmm… Trois heures environ. Demandez-donc à mon homme qui garde l’entrée, il sera plus à même de vous renseigner.

Ça je ne crois pas, vous avez un gros problème de sécurité et je crains qu’il ne soit de taille capitaine."

Je lui raconte alors tout ce que j’ai vu et sa tête ne laisse aucune place quant à la décision qu’il va prendre. Alors que nous sommes en pleine discussion le fauteur de trouble en question arrive la queue entre les jambes et ce dans tous les sens du terme. Je rigole intérieurement.

(C’est méchant Elylia.)
(Mais tellement drôle.)

"Capitaine… Je…

Taisez-vous ! Avez-vous aperçu le porte-document du chef de la milice partir des baraquements ?

Oui, il y a environ deux heures. Il se dirigeait vers la cité.

Rompez ! Ah et préparez-vous pour le parcours de santé !"

Le jeune guerrier le regarde dépité en s’en retourne à son poste. Je prends congé auprès du capitaine et repars en direction de la cité blanche.

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Un grand merci à Dame Itsvara pour la signature




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