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 Sujet du message: Le Souterrain (Lieu d'apprentissage de CC)
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 18:59 
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Le Souterrain


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L'entrée du souterrain


Le souterrain n’est pas un endroit facile d’accès, on y va en barque, à l’aide d’un guide hobbit, au visage balafré et à l’embonpoint inquiétant. Il vous conduit au fond jusqu’à une berge rocailleuse, de là vous pénétrez dans un couloir humide, froid et étroit jusqu’à une salle gigantesque illuminée de torches au mur.
Ici sont postés 3 Maîtres semblant immobiles, comme s'ils n'attendaient que ça, des gens à qui transmettre leur savoir. Votre présence les anime et ils vous fixent. Les voir ensemble vous glace d’effroi.
Contre une somme d'argent ces Maîtres vont vous apprendre ce que vous souhaitez. Reportez vous à la règle sur les Skills pour avoir des précisions sur les CC et leur apprentissage.

(Vous pouvez apprendre automatiquement les CC ici. Mais cela à un coût : 400 yus pour les CC classiques, 500 yus pour les CC de classes secondaires.)

Les maîtres :

Le premier maître est Maître Namina Oroshe qui vous apprendra les CC AA (Capacités de Combat Avec Armes), une femme à la peau noire, d’une rare beauté, bien proportionnée, elle a des yeux d’un vert intense, ses cheveux noirs sont ramassés en chignon sur sa tête, tenus par deux aiguilles. Elle semble n’avoir que 20 ans. Elle est habillée d’une armure de métal rouge lui arrivant jusqu’à mi-cuisse et dévoilant ses longues jambes fines nues. Elle vous montre le choix des armes, sa voix claire vous guide et vous explique les choses, calmement, vous êtes subjugué(e) . Elle se déplace telle une panthère et ses coups sont rapide et précis.


    CCAA disponibles:

    • Botte
    • Coup de fourreau
    • Estoc droit
    • Feinte,
    • Hypnose
    • Main du géant
    • Lien funeste
    • Surprise éclair
    • Vol d'armes

    CCAA de classe Maître d'armes:

    • Adresse de guerre
    • Danse des sabres
    • Double trancheur


Le second, Maître Kraios Nothotende Ireqna vous apprendra les CC SA(Capacités de Combat Sans Armes) , il est habillé de soie, mais il enlèvera le haut pour se battre. C’est un semi-elfe, de taille moyenne, vif et élancé, la peau blanche comme l’ivoire, les cheveux blancs et les yeux rouges : un albinos... Sa rapidité est impressionnante, mais il prendra le temps de bien vous montrer les Capacités que vous apprenez.


    CCSA disponibles:

    • Contre-attaque fatale
    • Coup de pied
    • Déluge
    • Dérober
    • Feinte
    • Kata du tigre
    • La différence d'un pas
    • Les cent lames
    • Morsure féroce
    • Poirier de Dantafass
    • Sacrifice



La troisième est Maître Safina Liey, qui vous apprendra les CC AJ(Capacités de Combat Armes de Jet) : c’est une douce femme blonde comme les blés, avec de longs cheveux d’or lisse et des yeux d’un bleu si pur. La peau légèrement diaphane. Elle est habillée d’un haut blanc décolleté et d’une longue jupe noire lisse lui couvrant les pieds. Elle vous apprendra avec calme et douceur s’il le faut.


    CCAJ disponibles:

    • Assommoir
    • Epinglé
    • Point faible
    • Tir instinctif
    • Tir multiple
    • Tir précis

    CCAJ de classe Vélite:

    • Attaque d'aile-argent
    • Déviation à distance
    • Improvisation déconcertante
    • Tir de diversion


Mais inexplicablement les trois Maîtres vous terrorisent malgré leur apparence engageante, et vous faites de votre mieux pour en finir au plus vite et gagner la surface. Qu’est ce qui explique donc une telle panique ?


(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GM UNE INTERVENTION GMIQUE ICI, POUR QU'ILS S'OCCUPENT DE VOS ACHATS/VENTES. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

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 Sujet du message: Re: Le Souterrain (Lieu d'apprentissage de CC)
MessagePosté: Mer 21 Juil 2010 18:18 
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Svalnir y était. Là où l’homme sans nom de Melwesun lui avait indiqué le souterrain. Il y avait effectivement une grotte en contrebas… Mais toute la zone était boisée sur des kilomètres, il avait beaucoup marché pour y arriver. Y-avait-il vraiment quelqu’un qui habitait là ?
Septique, le jeune archer contemplait t la grotte. Björn ne comprenait pas la raison de cette attente et descendit dans le souterrain, tout naturellement. Cette spontanéité encouragea Svalnir qui descendit à son tour.


-J’espère que tu ne t’as pas joué de moi, vieux fou.

Plus ils s’endossaient dans les cavités rocheuses, plus c’était sombre et humide. Tellement humide qu’ils s’arrêtèrent car une immense source d’eau leur bloquait le passage.
Svalnir contempla l’eau obscure et essaya de faire le point. Il ne voyait décidément rien, mais Björn lui y voyait, car comme tous les loups il était nyctalope. Il s’agenouilla près de lui, et essaya de voir à travers ses yeux. Leur lien n’était pas encore assez puissant pour réussir cela. Seuls les chasseurs plus aguerris de sa tribu y arrivait, mais au moins il aura essayé. Il se contenta de faire confiance au loup et le suivit dans l’obscurité, les yeux toujours clos.
Le loup se mit à aboyer et une petite voix aiguë le somma de se taire. Surpris, Svalnir ouvrit les yeux et se retrouva devant unelarge mais courte silhouette éclairée par une bougie. Un hobbit obèse le regardait d’un air désabusé, balancé de gauche à droite dans sa barque grinçante.


- Pas… de bruit. Dit-il.

- Excusez-moi, mon compagnon me signalait simplement votre présence.

- Vous êtes… prêt ? Le visage du hobbit restait stoïque quand il disait cela. C’était presque surnaturel. Comprenant que discuter ne servait à rien, Svalnir s’assit dans la barque, son loup à ses côtés.
Pendant tout le trajet le hobbit rondelet lançait de petits regards accusateurs au loup, qui lui observait l’eau, haletant. Il avait soif.

Quand ils mirent pied et patte à terre, le Hobbit repartit sans un mot. Les yeux de Svalnir commençaient à s’habituer à l’obscurité et il n’eu nul besoin de Björn pour comprendre que trois personnes se tenaient devant lui. Comme en réponse à cela la silhouette du milieu allumant une bougie, découvrant leurs trois visages.

Le contraste des couleurs était impressionnant.
La personne la plus à droite était une belle femme à la peau noire comme l’ébène, le nez aplatit et de beaux cheveux tressés. Ses yeux d’un vert puissant sublimait son visage, mais lui donnait un air sévère. A côté d’elle se tenait un homme plutôt grand, avec des oreilles légèrement pointues et surtout, il était albinos tout comme lui – mais il restait impassible devant leur ressemblance. La personne la plus à droite était une femme avec d’étonnant cheveux blonds, si longs qu’ils touchaient presque le sol. C’était la seule des trois qui semblait lui sourire, tout en semblant distante…

Ces trois personnes ne ressemblaient en aucun point aux habitants de Melwesun, ils venaient peut être de très loin ? Ils étaient physiquement si différents, et pourtant dans leurs regards et leurs postures, on pouvait voir qu’ils étaient tous trois forts sages.
Svalnir se sentait écrasé par la grande expérience qu’ils semblaient posséder, mais aussi par leur impassibilité. Tous le regardaient en silence, les bras croisés dans le dos.

La Phalange de Fenris fit un pas en avant, s’inclina légèrement et se présenta. Il annonça qu’il était archer et souhaitait s’entrainer, qu’il passerait ici le temps qu’il faudrait, du temps qu’il pouvait apprendre. La femme noire aux yeux verts et l’homme albinos aux oreilles pointues firent une petite révérence et se retirèrent. Ils disparurent dans l’obscurité et laissèrent Svalnir seul avec la femme à la chevelure d’or. Svalnir ne dit mot et attendit.


- Je me prénomme Safina Liey, jeune homme, et durant le temps que tu passeras ici je serais ton instructrice. Je sais nombre de choses sur le tir à l’arc, cet art qui t’as permis de survivre jusqu’ici, et de t’amener jusqu’à nous.
Sa voix était douce, mais stricte en même temps.
- Je passerais le temps qu’il faudra à t’enseigner ce que tu ignores encore de cette discipline, moyennant finance bien évidemment.

- C’est entendu. Mais dites-moi, maître, cet homme… Est-ce une Phalange de Fenris ? Sa peau…

- Cela n’a aucune importance. Es-tu venu pour t’entrainer, ou bien pour trouver les tiens ? Si tu as quitté ta tribu et que tu es descendu des montagnes, jeune archer, c’est bien parce que tu voulais voir et apprendre ce que les tiens ne pouvaient t’apporter ? Alors, il n’y a pas de raison que tu les cherches en ce lieu.
Cette lucidité, et surtout cette connaissance de l’histoire de Svalnir le terrorisa. Il n’osa demander comment elle savait cela. Elle ne lui en laissa pas le temps, de toute façon.

- Prépare ton arc et rapproche-toi donc.

Maître Liey lui montra comment mieux tenir son arc, et le félicita brièvement sur sa position de tir qui était relativement bonne. En revanche, elle trouvait qu’il ne consacrait pas suffisamment de temps à viser sa cible, avant de tirer.

- Je vois que tu as de bonnes aptitudes à tirer dans l’obscurité, alors que paradoxalement tu ne t’y repères que très maladroitement pour marcher. C’est bon signe pour un tireur à l’arc, jeune homme. Tu arrives à viser ta cible même si ta vision est réduite. Mais pas avec suffisamment de précision ! Tu es bien trop précipité ! Même si l’ennemi te charge, l’archer aguerri sait attendre le bon moment pour tirer. Ce n’est pas ton adversaire qui te dicte le bon moment pour tirer, mais ton corps, ton arc, tes flèches et ta volonté.
À ces mots, elle tapa la tête de Svalnir d’une tape qui se voulait amicale, mais qui raviva les douleurs musculaires que son corps avait encore à endurer de son combat contre le monstre. Il l’avait chargé, et Svalnir, paniqué, n’avait ni esquivé ni tiré c’est vrai… Maitre Liey avait vu juste.

-… Je vais t’enseigner ce qu’est réellement un tir précis. Cela te sera aussi utile pour la chasse, que pour tes futurs combats… En revanche, tu ne pourras tirer ainsi qu’au prix d’un peu de patience. Ce sera dans ce cas précis autant un exercice de patience que de tir à l’arc. En position.

Elle lui apprit à pouvoir rester parfaitement immobile, à contrôler les moindres tremblements de ses muscles en retenant sa respiration, et pouvoir ainsi tirer de façon étonnamment précise. C’était épuisant. Il avait des fourmis dans les jambes à force de rester planté là.
Il se surprit à tirer le plus vite possible pour pouvoir se dégourdir un peu les jambes, mais son maître le réprimanda sévèrement, d’un coup sur la tête et d’un regard glacial. Il prit sur lui et se réprimanda en silence de son attitude ridicule. Il était venu de son plein gré non ? Alors à lui d’assurer cet engagement envers cette femme et surtout lui-même jusqu’au bout !
Il fini par comprendre l’intérêt de l’exercice, se concentrant pleinement sur la flèche, la sentant presque comme une extension de ses doigts… Il ne faisait que sentir la flèche, et voir la cible. Il en oubliait même qu’il était observé. Il transpirait beaucoup, malgré son immobilité et la fraîcheur de la caverne. C’était physiquement et mentalement très éprouvant pour lui.

Il s’améliorait de plus en plus, et il fini par réussir à décocher une flèche au centre de la cible d’entrainement. C’était encouragent ! Mais bien sur, sa technique était encore à perfectionner.


- Je t’en ai suffisamment dit. Maintenant à toi de t’entrainer en gardant ces leçons en tête. Tu sais comment rendre tes flèches encore plus mortelles, en leur consacrant un peu plus de ton temps. Et…
Elle marqua une pause et Svalnir se tourna vers elle.
…Et pour répondre à ta question… Oui, c’en est un. Pourtant, je suis meilleur archère que lui.

- C’est impossible, nous sommes les meilleurs archers, c’est bien connu ! dit Svalnir en plaisantant, essuyant de sa manche son front en sueur.

- Oh, pas pour le moment jeune homme. Il incombe à tes flèches de me le prouver, à l’avenir…

Svalnir retrouva le sourire qu’elle avait fait tantôt, à la fois doux et terrifiant. Il regrettait d’avoir essayer de faire de l’humour.
En fait, non… Cette pique lui avait donné envie de se surpasser. Svalnir donna son dû à son instructrice et s’inclina en silence en signe de sincère remerciement. D’un pas décidé il s’éloigna d’elle. Björn, qui était resté là tout ce temps à l’observer, le suivit. Ils montèrent dans la barque enfin revenue, et quittèrent le souterrain.

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Image Svalnir et son loup Björn, partis à la découverte du monde... Image


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 Sujet du message: Re: Le Souterrain (Lieu d'apprentissage de CC)
MessagePosté: Mer 20 Oct 2010 23:52 
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L'entrée était loin d'être évidente. Une petite fente dans le roc, une cavité sombre où il n'y avait aucune lumière mis à part deux torches à l'entrée. C'était d'ailleurs ce qui avait attiré l'attention de Silmeria.

Le sol était sableux, la roche luisait à cause de l'humidité et le reflet des torches était visible sur l'eau calme. La main sur la poitrine, la seconde sur l'épée la Sindel avançait avec grande prudence. Les lieux étaient étranges, à la lisière d'un petit val fleuri, la grotte était sinistre. Elle avançait dans le noir magnétique au son des gouttes d'eaux qui tombaient des stalactites.

Un coin présent sur la berge de la grotte était aménagé mais semblait à l'abandon. Une toile faisait office de tente soutenue à l'aide de quelques bouts de ficelles et de branches. Des pierres disposées en cercle retenaient un foyer éteint. Des carcasses, des os et des détritus divers jonchaient le sol à la faible lueur des torches.

" Sur l'eau... Quelqu'un arrive "
Hrist retint l'attention de la Douce. Une barque avançait au fil de l'eau. Un homme de petite taille, trop fin pour être un nain était caché sous une cape et faisait avancer son embarcation piteuse à l'aide d'une longue tige de bois.

La barque arriva sur le sable de roche. Le bois était abimé et piqué de vers mais semblait toujours flotter. Et quant bien même elle viendrait à couler, le niveau ici n'avait probablement rien d'effrayant. L'homme ricanait d'un son rauque. Il sautait de la gondole et s'enfonça de quelques centimètres dans le sable gris. Il retira sa capuche immédiatement et fit une révérence à la Sindel qui observait son curieux manège.
Elle n'avait jamais vu cette race auparavant, il ressemblait à un nain mais ... En différent. Un hobbit peut être ? Les semi hommes dont les humains parlaient parfois comme étant les nains de leur race. Sinistre plaisanterie. Il se présentait sans pour autant faire connaître son nom d'une voix grave, aussi dure que la pierre qui entourait les lieux.
La première impression qu'il donnait c'était qu'il était possible de vivre après s'être fait piétiner le visage par un contingent de troll. Il avait la partie du droite affreusement enfoncée dans le visage ainsi qu'une énorme cicatrice qui lui fendait la face. Encore un qui aurai tenté de piquer un godet de bière à un nain Bersekeur?

Silmeria quant à elle, retenait un sourire gêné et demandait si elle se trouvait bien dans la grottes des trois maîtres. La petite chose, ce morceau d'homme au crâne défoncé tournait rapidement autour de la jeune femme qui restait piquée sur le sable suivant ses déplacements du regard.

Il marmonnait des propos à la fois en langage humain et étranger. Elle n'avait quasiment rien compris si ce n'était qu'elle semblait être subtile et que les maîtres se feraient un plaisir de lui enseigner cet " art "

Il plantait alors la longue perche de bois dans le sable en provoquant un bruit mou. Baissa le visage en symbole d'invitation à embarquer et lui indiqua sa place située en queue de gondole, à l'arrière.
Le hobbit sautait dans la barque et la dégagea du sable à l'aide de la perche. Il poussait la laissant à la dérive quelque seconde le temps que la tête de proue soit bien dans l'angle où il souhaitait se diriger. De temps en temps il s'adressait à Silmeria mais cette dernière ne comprenant strictement rien à son baragouinage préférait ne pas répondre.

C'est à la suite d'un temps de silence que l'homme incompréhensible entama un chant fredonné entre deux quintes de toux. La première balade en gondole de Silmeria était exquise. Le voyage souterrain au fil de l'eau glacée à la lueur du néant se termina en face d'un petit portail noir qui donnait sur un long couloir. Le seul endroit éclairé de la place. Un long couloir de pierre lisse et moite aux grandes torches scellées dans de la fonde solidement accrochée au mur. Un endroit à l'épreuve du temps. Pierre et métal, l'ambiance était fraiche et Silmeria n'avait rien contre les endroits minéraux. Ça changeait de la ville pensa-t-elle en traversant le long corridor. Une porte de bois massif aussi piqué de vers que la barque fermait le passage. Aucun loquet, aucune serrure n'y était visible. En réalité il n'y avait qu'à pousser la porte pour trouver les trois maîtres.


" Je te laisse, fais de ton mieux et tout se passera bien. "

Hrist disparaissait subitement, laissant la jeune Sindel quasiment désemparée devant trois personnages à l'allure sinistre, tous baignés de pénombre. Elle se sentait seule et loin des conseils de Hrist qui venait de s'éteindre temporairement, Silmeria avait un doute quant à ses chances de succès.

Les trois ombres presque identiques fixaient la Sindel. La Douce prenait une inspiration et s'avança en face d'eux. Expliquant sa venue, présentant son désir d'apprendre quelque chose. De profiter de l'enseignement d'un maître. La contre-attaque était son défaut, souvent déséquilibrée ou trop lente, elle était désireuse d'apprendre une contre-attaque capable d'atteindre un organe ou simplement infliger des blessures... Le principe même de contre attaquer.

Elle ne cherchait pas ses mots, en réalité c'était son occupation sur tout le chemin. La tueuse potentielle qui cherchait l'art des assassins avait su appréhender ce qui allait se passer et avait dans sa tête un lot de phrases toutes faites.

Une fois ses désirs présentés, deux ombres se tournèrent et disparurent lentement. Restait un homme un peu plus grand que Silmeria. Habillé d'une tunique légère sous une cape opale. Il avait un aspect que Silmeria n'avait encore jamais vu. C'était la journée des découvertes. Un homme à la peau sans couleur, fade, aucune texture et ses yeux rouges ne lui donnaient pas un aspect très humain. Quel type d'homme pouvait-il être. Loin d'être un bavard prometteur il adressa un signe de la main à Silmeria en invitation à le suivre.

Elle fut conduite par ce personnage silencieux jusqu'à une grande pièce ronde. Sur le sol se trouvait des symboles circulaires, première chose qui attirait l'attention.

Un arsenal d'arme, des lustres, candélabres, bandages... La pièce était poussiéreuse, la poussière dérangeait déjà la femme alors même qu'elle venait d'y passer une poignée de secondes. L'homme se débarrassait de sa tunique, dévoilant un corps d'une pâleur étrange. Peut être le fait de vivre dans le noir... Il avait une certaine finesse mais était aussi sec qu'un bout de pain oublié sous une table de taverne. Il invita Silmeria à se mettre à l'aise. Elle n'avait pas l'intention de retirer autre chose que l'armure bustière et les poignets de cuir qui constituait la grande partie de sa protection. Elle se trouvait en robe blanche. Le tissus était déjà sale à cause de la terre et la poussière brune.

L'homme lui tendit de la main droite un bâton. Pas d'armes tranchantes pour les apprentissages. Il posait la main aussi blanche que la robe sur son épaule et lui dit d'une voix d'outre tombe:
"C'est un cercle d'entrainement... Vous commencerez dans les cercles les plus éloignés. Et lorsque vous serez prête, je vous ferai travailler cette technique que vous convoitez."

Traduction selon la Sindel, les cercles de plus en plus petit au centre du grand à l'image d'une cible était les cercles où les choses prendraient un tournant décisif pour son travail. Les cercles plus larges allaient constituer pour le maître un premier point de vue sur ses capacités et pour elle un entraînement.
" Soit, commençons si vous le voulez bien. "

L'homme se trouvait à deux cercles d'écart de Silmeria. Il tenait son bâton verticalement au dessus de son visage et fléchissait les jambes. Cette position avait une allure presque artistique. A la fois défensive et offensive, Silmeria allait devoir envoyer le premier coup.
La Sindel fixait sa cible, la tige de bois solidement maintenue de ses doigts graciles. Elle avançait lentement, prédatrice face à une proie bien plus dangereuse qu'elle. Elle fit brusquement volte-face en tenant l'arme à son extrémité de façon à frapper le plus loin possible. Première faute. Le semi-Elfe prit une défense offensive qui consistait à frapper l'arme de son adversaire de façon à ce qu'il en perde l'équilibre. Le fait que Silmeria tenait l'arme d'une main à son extrémité, misant sur l'élan pour porter le coup augmentait l'effet de la défense. La tige de bois vibrait violemment et qui lui administrait une douleur au poignet. Elle secouait sa main pour chasser les picotements et observait le maître qui adoptait de nouveau la même position. Elle n'avait pas eut le temps de voir sa réaction. Il était assez rapide...

La Sindel changea de tactique. Hrist lui avait enseigné quelque chose à l'épée, rien à voir avec le bâton mais ça pouvait fonctionner. Le but était de lancer une attaque pour frapper le creux de la jambe, on baissait sa garde temporairement au corps à corps, une véritable mise en danger mais l'adversaire une fois le coup donné pouvait avoir le genoux brisé. Si tout se passait bien... Elle savait intérieurement que cette attaque allait mal finir mais elle voulait voir comment il réagissait. Elle semblait oublier qu'elle était là pour un apprentissage et non pour un duel à mort.
Le bâton fendit l'air relativement vite pour se diriger vers la jambe du maître alors qu'elle lançait son corps vers lui. Seconde erreur. Il avait avancé à sa grande surprise lui donnant à elle un coup de pied circulaire ce qui lui fit perdre l'équilibre et tomba lourdement sur le sol. La chute avait provoqué une montée de poussière et avant même qu'elle ne se relève il frappa le haut de son épaule avec le bâton. La poussière dans les yeux et la bouche l'empêchait de reprendre correctement son souffle par ailleurs coupé par le choc qu'elle reçut.

Elle se relevait le plus vite possible. L'épaule engourdie et la cuisse gauche aussi, elle ramassait l'arme qu'elle venait de faire tomber. L'homme cette fois ci tournait autour d'elle, c'était son tour d'attaquer. Elle fléchissait les genoux et suivait sa démarche du regard, presque cachée derrière son bâton. Elle était crispée. Le maître le voyait et savait qu'elle serait incapable de faire quoi que ce soit en étant trop nerveuse. Elle doutait franchement de sa capacité à pouvoir le toucher. Il était à la fois roc et vent. Difficile à toucher et fort. La sensation de chaleur là où elle avait reçut les coups se sentait en crescendo. Il lança une attaque, utilisant le bois comme une lance pour percer un canasson. Elle n'avait pas eut le temps d'esquiver correctement l'attaque et il toucha de nouveau l'épaule endolorie. L'attaque n'était par terminée, il passait brusquement derrière elle la fauchant comme les blés avant de lui donner un grand coup ascendant sous la poitrine avant qu'elle ne touche le sol.
La respiration avait été coupée net. Elle ramassait l'arme avec un spasme et tenta de faucher l'homme alors qu'elle était encore à terre. Celui-ci n'eut qu'à écraser le bâton de son pied pour terminer sa course. La tueuse lâcha prise. Essoufflée elle cherchait à récupérer sa respiration le plus vite possible. L'homme s'éloigna et lui jeta une serviette verte et humide. Le visage de la Sindel était couvert de terre et de sueur. La salle était chaude, la poussière omniprésente, l'air frais n'arrivait pas. Le maître quant à lui jouait avec ce qui lui servait d'arme mortelle alors que celle de Silmeria avait des allures de bâton de marche.

Elle s'essuyait. Serrait les dents et se relevait, l'air misérable mais déterminée à connaître cette façon de se défendre. Il fallait qu'elle sache se défendre mieux que ça. Hrist n'était pas là pour lui susurrer des conseils. Elle était livrée à elle même et à la merci du semi-elfe qui relança l'attaque. Il frappa sur le pied de la Sindel trop occupée à esquiver le coup de coude de l'homme. elle avait effectivement su éviter l'attaque mais pas celle du bâton. De nouveau frappée, il cogna à l'aide de l'autre bout de son arme le haut du crâne de la femme avant se glisser au sol pour exercer de nouveau un balayage circulaire. Elle tomba encore une fois. Il agissait avec une vitesse effarante. Un serpent, un coup de vent, une flèche décochée... Un véritable concentré de force et de souplesse caché dans un corps. Il n'avait certainement pas usurpé son rang de maître.

"Impressionnant... "
Elle prononçait ça entre deux soupires, la bouches et les lèvres sèches et couvertes de poussière.
" Concentrez-vous ma jeune enfant, vous attaquez sans même me voir correctement parfois. Ce type de réaction est une bonne et une mauvaise chose pour ce que vous désirez apprendre."

Silmeria l'écoutait tout en se relevant avec peine de son précédent assaut.

" Oubliez ce que vous savez. Vous êtes née. Vous venez d'apprendre votre première leçon. Le reste n'est rien. Des réflexes à perdre. Si votre adversaire vous observe mal et qu'il lance une frappe, vous n'aurez aucun mal à la contrer et à répondre d'une frappe mortelle à la suite. Mais il se peut que cet adversaire, ce soit vous. Comme ce que vous venez de faire, vous aviez attaqué sans même avoir posé les yeux sur moi."

La jeune Sindel était droite, loin d'être aussi belle qu'à son arrivée, les cheveux en bataille, la robe salle et le visage couvert de poussière, encore un peu de terre dans les yeux, et ils seront presque aussi rouges que ceux du maître.

" Vous avez une vivacité, mais si vous n'en faite rien vous serez en situation de combat la femme la plus vive du cimetière. Ce n'est pas votre objectif je gage. Suivez moi."

L'homme se dirigeait au centre des cercles et montra de la main l'emplacement que Silmeria allait prendre pour la suite des hostilités.
Elle se trouvait au bout de ses peines. Les yeux larmoyants à force de subir la poussière, la chaleur suffocante et cet homme en face d'elle que la saleté et la fatigue ne semblait pas atteindre. Il fit une démonstration à vitesse très lente d'une attaque. Silmeria devait se défendre et attaquer par la suite. L'homme se laissa faire lorsqu'elle esquiva et porta un coup sous la gorge suite à un vote face.
Il ne déridait pas, aucun moyen de savoir sur son visage si ce qu'elle venait de faire était bien ou mal. Il n'y avait peut être aucune notion de bon ou de mauvais, tant que l'attaque portait ses fruits...

Au tour de Silmeria d'attaquer. Elle tomba. L'homme frappait de plus en plus fort et de plus en plus vite. Elle se demandait même où elle trouvait la force de se relever. Sa détermination subissait les assauts du bâton et son corps était lourd. La Sindel tremblait de fatigue et de spasmes douloureux et gênants. C'était le moment fatidique.

L'homme lui montrait comment faire, l'homme subissait ses tentatives d'assauts et ses erreurs, l'homme ... Il montrait une patiente effarante à moins qu'il ne s'agissait pour lui que d'un jeu. Il était maître après tout. Pour la voleuse se trouver en face d'un homme avec un tel pouvoir était une chose rare et surtout très utile. Ça n'avait rien d'un combat contre un garde empoté ou un homme des tavernes. Sa détermination était toujours là. Le semi-elfe lui pressait les choses. Silmeria passait plus de temps à terre que debout, mais elle avait le sentiment que chacun de ses assauts était plus précis et huilé malgré la fatigue.

Cette technique demandait à Silmeria de plus en plus de précision. Il fallait contrer, esquiver un assaut éclair de la part de l'homme blanc et avant qu'il ne puisse entamer une seconde attaque frapper sur un point sensible.
Aucune chance pensait-elle parfois. Elle était proche du but mais à la fois si loin. L'ambiance était infernale. Elle ne voyait parfois plus les coups venir et se contentait de les sentir.

Au bout de quelques minutes d'acharnement, elle parvenait à bloquer les assauts ... Parfois. L'homme suite à ça intensifiait la force de frappe. Le choc des armes se répercutait au travers des muscles de la jeune femme à bout de souffle. Chaque mouvement lui faisait mal et pour elle, le bâton était de plus en plus lourd et difficile à manier.
La Sindel ne savait que trop si l'homme était satisfait ou s'il s'ennuyait mais son expression avait changée. Il avait un côté différent, plus humain mais voir clair avec des kilos de saleté dans les yeux n'était pas donné à tout le monde, du moins pas à la voleuse qui mettait ça sur le compte de la fatigue. L'homme marqua une pause et lui dit qu'ils en auraient bientôt terminé. Ça signifiait à la fois une libération pour la jeune femme mais également un risque. Elle espérait ne pas avoir traversé ça pour rien. Ses genoux en tremblaient. Sa peau était perlée de sueur et brûlante. Ses cheveux avaient connu des jours meilleurs ainsi que sa volonté. Mais il fallait continuer. Elle était seule, ne pouvant échanger les rôles avec Hrist ni suivre ses conseils. C'était peut être pour ça que cette dernière avait disparue juste au moment ou Silmeria passait le pas de la porte.

" Êtes-vous prête mon enfant ? Ce qui va suivre sera déterminant pour votre leçon. Ce qui marquera ou non la réussite de celle-ci. Trois chances s'offrent à vous. Touchez moi par n'importe quel moyen. "

Ça sonnait comme un défi aux oreilles de l'Elfe. Quoiqu'il en était, il fallait de toute évidence se placer dans le cercle le plus petit. En combat confiné avec un maître...
Trois chances, trois assauts, et moins de trois secondes pour toucher un courant d'air. Le genre de défi dont on se passerait bien lorsqu'on est dans un état pitoyable.

Il frappait, elle contra mais ne su le toucher la première fois. Elle regardait le sol, lasse et presque désespérée.
" Encore deux... "
" Portez votre attention sur ce que vous faites mon enfant, le bâton ne doit pas être une entrave, je vais attaquer encore, vous vous défendez et frappez en retour. "

Le fendit l'air verticalement à l'aide de son arme, elle para sans trop de peine cette attaque qui avait demandé un élan considérable, après avoir su anticiper la frappe, c'était à son tour. Silmeria fit de nouveau un tour sur elle même pour donner de l'élan à sa frappe qui passa à quelques centimètres de la gorge du maître qui avait lui aussi anticiper la réaction.
Du mieux, mais c'était loin d'être fatal.
Le maître frappa de bas en haut avant de lancer un coup de pied en direction de la femme. L'adrénaline était telle que la situation semblait se décomposer lentement. La première attaque du bâton passa à proximité de ses reins, l'attaque du pied en revanche était arrêtée à l'aide du bâton. Sur le moment elle n'avait pas saisi qu'elle venait de remplir l'objectif demandé par le maître et continua l'action en tentant de contre attaquer. Un coup plongeant vers la poitrine du demi-elfe qui attrapa l'arme de Silmeria de la main gauche en stoppant sa course. Il tirait suffisamment fort pour qu'elle lâche prise et s'en alla armé des deux branches. Silmeria, la jeune voleuse en passe de devenir tueuse venait de subir un entrainement incroyable. Bien plus qu'une leçon, elle avait su puiser dans ses réserves de quoi subir des coups qu'elle aurait été incapable d'encaisser quelques temps plus tôt. Elle avait une violente douleur à la poitrine et au bas du dos, mais elle ne s'en sentait pas moins légère. Vidée de son énergie physique, elle se sentait vivante, affaiblie mais probablement forte et riche d'une leçon de maître.

Restait à savoir si elle avait su assimiler les rouages de cette techniques. Elle avait le niveau amateur, il fallait perfectionner ce qu'elle savait, oublier le reste.

Le demi-Elfe endossait de nouveau sa tunique. Il attendit la femme sur le pas de la porte, ne disant mot. C'est à la hâte oubliant la douleur qui tirait à présent chacun de ses muscles que Silmeria ramassait ses affaires et serrait les sangles de son armure qui lui aurait été très utile dans les événements passés. Ses jambes étaient sales, couvertes d'une couche de poussière mais assurément rouge à cause des coups reçus. Les rougeurs se voyaient sur la peau pâle... Qui serait là pour se moquer d'elle après tout. Morte de fatigue, elle passait la porte rapidement pour se retrouver dans la même salle où elle avait trouvé les trois maîtres. Le semi-Elfe ne lui avait même pas donné son nom... Il lui accordait un dernier regard avant de lui indiquer, toujours en silence, la sortie. Elle allait devoir emprunter le même chemin qu'à son arrivée. Le même long couloir... Tout était pareil mis à part elle, qui se sentait sensiblement différente. La fatigue qui montait au cerveau probablement. La barque l'attendait ainsi que le hobbit qui accoudé sur une barrique où se trouvait un morceau de fromage et un couteau lui dit :
"Eh bwe la bwelle ? S'chfatiguant c'tes péripéties n'ah ? "
La Douce n'avait franchement qu'une envie et ce n'était certainement pas celle d'entretenir la conversation avec un ... Morceau d'homme déformé.
Elle humectait ses lèvres avec sa langue et dit en articulant le plus possible afin d'être comprise :
" Je vous dois combien pour la leçon ? "

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Le Souterrain (Lieu d'apprentissage de CC)
MessagePosté: Dim 28 Nov 2010 20:08 
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Le cheval arriva enfin à quelques mètres de l'entrée des souterrains, dont émanait la fraîcheur habituelle des cavernes et autres grottes du genre, faisant, comme toujours, frémir Pygmalion, pas très rassuré et encore moins envieux de s'entraîner dans des conditions aussi rudes.

Aidé de Qassim pour descendre de sa monture, le nomade l'attacha auprès du premier arbre qu'il trouva, vérifiant qu'ils n'avaient pas été suivis et ne risquaient donc rien. De retour à l'entrée, il détailla un moment le hobbit, petit, gras, ramant et mangeant entre temps, un peu étonné que de tels spécimens aient pu se faire une place dans la chaîne alimentaire sans problèmes.

Son compagnon le tira néanmoins de ses pensées en le poussant dans la barque grinçante et étroite menant à...à quoi, d'ailleurs ? Le voleur des dunes ne savait même pas où on l'embarquer, n'était même pas sûr qu'il ne risquait aucune embuscade et restait donc figé dans l'embarcation qui naviguait lentement...

Au bout du voyage qui lui parût interminable, le semi-homme lui intima d'une voix aiguë dans un jargon étrange de descendre, ce que fit Pygmalion, se retrouvant maintenant face aux 3 personnes dont Qassim lui avait parlé tout au long du voyage, et ont il se mit à chercher l'homme vêtu de soie.


Maître Kraios Nothotende Ireqna ?

En personne. Tu es en quête de connaissance, nomade ?

(Non, je viens dire bonjour...) Oui, maître, j'aimerai que vous m'appreniez à me battre, je veux tout savoir sur l'art de la lutte !

Montre moi déjà ce que tu sais faire, nomade, et je verrai ce que je peux t'apprendre...

Au grand amusement de Pygmalion, le maître enleva sa tunique, dévoilant librement tout son torse, à la merci de ses coups.
Se délectant de cette victoire trop facile, le nomade fit un bond, se retrouvant tout juste face à son adversaire, lui envoya un direct dans l'estomac qui fut rattrapé en quelques dixièmes de secondes par Kraios qui, profitant de son initiative, fit pression de manière à faire pencher le voleur du désert avant de le frapper à la poitrine à l'aide de la paume de sa main, le faisant chuter un mètre et demi plus loin.

Le nomade resta un moment à contempler le plafond du souterrain, sous le regard amusé de son professeur qui, déjà, lui tendait la main pour l'aider à se relever :


Tu cherches trop le contact. Plutôt que de t'attaquer ainsi à moi, pense donc à un chevalier en armure rutilante face à toi, armé seulement de tes poings. Tu dois penser à mettre ton adversaire dans la situation la plus gênante possible, tout comme je l'ai fait en te penchant, tu étais à ma merci.

Pygmalion, désireux de se venger de ces paroles ô combien moqueuses se jeta alors vers le lutteur, enchaînant une série de coups, tous parés, déviés puis renvoyés dans sa trogne, avant qu'un coup de pied dans le plexus ne l'envoie de nouveau au tapis, lui coupant le souffle au passage.

Ce...ce coup ! A...Apprenez le moi ! Je veux...le maîtriser !

Avant qu'il ne puisse continuer dans les formules de politesse, le maître l'empoigna et le projeta en avant pour le remettre sur ses pattes avant qu'il n'ai pu reprendre complètement son souffle, lui infligeant une série de coups de poings que le pugiliste ne put parer qu'à de rares moments, et, malgré ses protections, ne pouvait réellement bien encaisser, tenant à peine debout sous la puissance des impacts, les bras maintenant croisés devant lui dans un dernier geste de désespoir pour diminuer les chances de voir sa figure bleuie par les hématomes.

Soudain, alors que les poings pleuvaient, il crut apercevoir une faille énorme, bien visible, dans la méthode de frappe de son professeur, tellement visible qu'il comprenait les intentions du maître.
Se pliant sur sa jambe douloureuse pour éviter d'avoir un coup d'ampleur trop faible, Pygmalion envoya son pied en pleine poitrine de Maître Kraios, le faisant reculer de quelques pas, laissant le temps au voleur de reprendre une posture défensive à peu près convenable, avant que l'enseignant ne redouble d'efforts pour le frapper, faisant de nouveau flancher le nomade sous une avalanche de phalanges, malgré tout encore menacée par cette faille au torse, que l'homme du désert exploita encore en frappant un peu plus près de la gorge, presque au plexus, faisant ce coup-ci chuter son maître, qui eut recours à un mouvement de déséquilibre pour se remettre debout.

Plusieurs assauts se succédèrent, suivants la plupart du temps d'une chute du maître qui, malgré la faiblesse de son apprenti, semblait tout de même satisfait, son élève n'abandonnant que de nombreuses heures plus tard, ne tenant plus debout, essoufflé et épuisé, inspirant de grandes goulées d'air pour tenter vainement de bouger ses membres endoloris, meurtris, abîmés par un entraînement aussi intensif.

Enfin, un bruit d'eau remuée vint troubler le son de sa respiration bruyante, tandis que Qassim, se jetant de la barque que le hobbit avait achevé de faire accoster, le redressa légèrement, soulevant son buste comme il le put.
Le nomade, bien que fatigué, tandis sa bourse à Maître Kraios, lui soufflant entre deux inspirations :


J'ai bien travaillé, non ? Je...je vous dois combien pour m'avoir appris cette...cette bousculade ?

_________________
Image

Pygmalion, Voleur des Dunes, niveau 3, Quelque part dans le désert...


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