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 Sujet du message: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 20:42 
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Les grandes portes de la ville


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Les grandes portes de Kendra Kâr restent grandes ouvertes jusque tard dans la nuit, après quoi elles sont fermées et on ne laisse plus entrer personne sauf les attendus. La foule a tendance à s'amasser aux heures de pointe devant celles-ci.

Bien qu'un flux incessant de voyageurs, marchands et troupes de soldats les traversent à tout moment de la journée, le passage reste étroitement surveillé par une garde renforcée. Du haut de leurs murs, les archers ont l'œil sur toutes les allées et venues tandis qu'en bas, les soldats en armure fouillent minutieusement chaque convoi entrant ou sortant et interrogent les voyageurs sur leur venue dans la cité, sans oublier de les surveiller également à leur sortie.

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 24 Nov 2008 21:02 
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Localisation: Kendra Kâr
< Zone d'embarcation >

Quelques minutes à peine suffirent à quitter la plaine où atterrissaient et décollaient les vaisseaux sindels. De nombreux voyageurs autour de nous étaient arrivés ici par le même moyen de locomotion et quelques autres venaient des alentours, d'autres plaines, collines douces et champs. Devant moi, les murs de la cité de Kendra Kâr se dressaient, fournissant à priori une défense efficace à tous les Kendrans et plus particulièrement à leur Roi, Solennel IV. Sans mal, je distinguai la moitié haute des archers et autres arbalétriers en poste sur les remparts, attentifs, prêts à soutenir leurs camarades qui interrogeaient et fouillaient les arrivants.

Il nous fallut prendre notre mal en patience, tant il y avait de monde qui allait dans cette grande ville. Pourquoi venaient-ils, eux ? Le commerce ? Trouver un refuge ? S'enrichir ? Ou peut-être même la gloire ... Devant et derrière moi il y avait une population des plus cosmopolites et ma première constatation fut de remarquer qu'il n'y avait pas tant d'Elfes, de quelques origines qu'ils soient.

(Tant mieux ! Je n'ignore pas que les Sangs Purs n'aiment guère les Sangs Mêlés ...)

Après un temps indéfinissable, je savais juste que j'avais entendu à un moment une cloche sonner vaillamment depuis l'intérieur de la cité blanche, maman et moi parvenions enfin au niveau des gardes. Et malgré nos airs pacifiques, nous n'échappâmes pas à la règle : fouille et interrogatoire furent de mises !

"Je ne fais que conduire ma fille à bon port et repartirai ce soir ... répondit la Sindel au garde qui l'interrogeait.
- C'est-à-dire ?
- Au sein de la maison de Gaïa, pour y recevoir son enseignement.
- Aaah beh ce ne sera pas du luxe, hein ! On n'a jamais assez de prêtres ... N'empêche qu'on apprécierait bien que leurs fameux paladins viennent nous aider de temps à autres ! Bon, allez. Vous n'avez qu'à prendre la grand..
- Je connais les lieux, je vous remercie." l'interrompit la Sindel, déjà lasse d'entendre son bavardage.

Le garde fronça les sourcils, mécontent. Il devait sûrement prendre son rôle de guide très au sérieux et maman venait de lui couper la chique ! Plongées un instant dans l'ombre de l'architecture imposante des portes de la ville, nous ressortîmes de l'autre côté, aussitôt étouffées par les bruits urbains.


< Grande rue >

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Image Layn - Semi-Elfe - Guérisseuse de niveau 1 Image
L'image du personnage est issue d'une des oeuvres de Marek.
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Dernière édition par Layn le Dim 21 Déc 2008 14:04, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 10 Déc 2008 11:55 
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Zarkozkursk était enfin arrivé devant les portes de Kendra Kâr, après avoir parcouru une route qui semblait bifurquer sans arrêt pour se fixer en un virage vers le Sud-Ouest.

On faisait difficilement plus imposant. La lueur du crépuscule éclairait les immenses murailles grises qui dominaient l’Elfe de toute leur hauteur.

(Difficile de faire plus magnifique.)

L’Elfe-Qui-Se-Voulait-Noir était subjugué par la beauté du lieu. Tant de déploiement de puissance, et tant de richesses affichées n’étaient qu’admirables pour lui. Il sentait que cette ville devait recéler une foule de petits secrets, d’êtres divers et, surtout, d’occasions pour un jeune Sindel ambitieux. Il s’avança vers les portes, suivant la foule qui, en ces dernières heures du jour, semblait vouloir pénétrer dans la cité avant que la nuit ne tombe. Après quelques dizaines de minutes, qui furent pour Zarkozkursk riches en supputations au sujet de ce qui l’attendait à l’intérieur, un garde lui fit signe d’avancer.

« Pourquoi entrez-vous dans Kendra Kâr ? » Demanda-t-il avec un air neutre et une sobriété qui étonnèrent l’Elfe.
« Je souhaite entrer dans votre belle et grande cité pour poursuivre mon enseignement magique.
-Et de quelle magie s’agit-il ? »


Le soldat semblait s’être quelque peu relâché, sans pour autant perdre son sens apparemment aigu du professionnalisme, il avait compris qu’il n’y avait aucun danger en jetant rapidement un coup d’œil sur la lame émoussée qui pendait à sa ceinture. Il demanda tout de même ceci, par excès de zèle sans doute.

« Je compte poursuivre mon enseignement dans le domaine des ombres. Une relation de Bouhen m’a indiqué que votre ville était la mieux placée pour cet enseignement. Et en voyant la magnificence de votre architecture extérieure, je ne puis en douter. »

Le garde éclata de rire.

« Je pense qu’on t’a roulé, petit Elfe. Notre ville ne propose absolument aucun enseignement obscur. Chez nous, c’est plutôt l’air, ou la lumière. Celui qui t’a renseigné ne te veut pas que du bien, c’est clair. »

Zarkozkursk se sentit terriblement humilié. Il ne savait que penser : celui à qui il pensait pouvoir faire confiance l’avait délibérément trahi. Il n’aurait pas du se fier à un humain qu’il connaissait si peu.

« Pouvez-vous… Savez-vous où l’on enseigne la magie obscure ? »


Le garde semblait s’impatienter. Les derniers rayons du jour léchaient les murailles de Kendra Kâr, et il avait encore une vingtaine de personnes ou de groupes à faire entrer.

« Ecoutez, par ici, vous avez Bouhen, Caix Imoros, et Dahram si mes souvenirs sont exacts. Il y a aussi Omyre, mais je doute que vous souhaitiez vous y rendre. Maintenant, circulez s’il vous plait. Vous n’êtes pas seul, et vous ne voulez même pas entrer. »

L’Elfe-qui-se-voulait-Noir se sentit d’autant plus humilié qu’on l’avait fait quitter Bouhen alors qu’il aurait pu continuer son apprentissage là-bas.
Il se dégagea de la foule, et réfléchit un instant. Il brûlait d’envie de rejoindre Caix Imoros, pour enfin se retrouver avec ceux qu’il pensait être ses semblables, mais d’un autre côté, le voyage risquait d’être long et périlleux. La route vers Bouhen était assez bien gardée, il avait pu en faire l’expérience durant les quelques jours précédents. En même temps, il avait un compte à régler, et si par chance il croisait cet humain qui s’était moqué de lui, il pourrait lui faire ravaler son humour si particulier.
Il prit la décision de rentrer à Bouhen poursuivre son apprentissage, puis de se rendre à Caix Imoros, retrouver ses semblables Elfes Noirs.

Lorsque Zarkozkursk se mit en route vers Bouhen, la nuit avait déjà imposé son voile sombre à la grande Kendra Kâr. Jetant un dernier regard derrière lui, il ne la vit plus comme une belle cité, mais comme une ville moqueuse, qui s’était jouée de lui, et qui prenait même dans cette pénombre un air presque menaçant.

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Zarkozkursk / Elfe / Fanatique lvl2


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 1 Jan 2009 18:55 
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Une étrange silhouette avançait dans la nuit et s'arrêta à quelques mètres de la porte.
La tête sous la capuche se releva un peu et fixa un long instant les portes de Kendra Kâr qui se dressaient devant cette forme svelte qui semblait se balancer au grès des bourrasques de vent.
Le vent encercla cette créature de la nuit et fit glisser sa capuche sur ses épaules dévoilant un pâle visage innocent à la peau d'ivoire et aux cheveux ébènes.
Nathùlcien s'avança alors vers les gardes des portes et demanda de sa petite voix tendre:


"Pourriez-vous me laisser passer s'il vous plait?"
" Très bien."

Les gardes s'écartèrent et Nathùlcien passa les immenses portes d'un pas léger et enfantin.


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 28 Jan 2009 04:59 
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Localisation: Quête 34
<==Les rues de Kendra Kâr

Et voilà, j’y suis! Devant moi se dressent les grandes portes de Kendra Kâr. Une fois celles-ci franchies, je commencerai ma nouvelle vie.

Depuis ce matin, j’arpente les rues tel un moine faisant son pèlerinage, comme si je voulais imprégner ma mémoire de tous ces lieux qui me sont si chers.

L’homme assommé, le chat débarrassé, j’ai d’abord traversé le marché avec fierté. Certains gens étaient affairés derrière leur étalage de légumes, d’autres occupés à marchander leurs poteries afin d’en tirer le meilleur prix, des enfants à la frimousse durcie tentaient de chaparder quelques fruits charnus. Cet endroit m’a toujours plu; l’ambiance est enivrante et beaucoup de gens le fréquentent.

J’ai ensuite contourné le château pour me rendre à la bise d’Ynorie. Sur un banc, je me suis assis un instant et j’ai laissé une dernière fois mes yeux s’abreuver de toute la beauté de ce jardin. Je ne possède hélas pas les mots pour vous décrire le magnifique mariage de couleurs de ce somptueux tableau. C’est avec un brin de nostalgie que j’ai quitté ce lieu luxuriant tellement relaxant.

Non loin de là, la bibliothèque m’attendait. Très respectueux, j’ai pénétré dans ce lieu silencieux. Le seul endroit dont je n’ai jamais osé perpétrer le moindre vol; trop grande était ma peur de m’y faire chasser. Sans bruit, j’ai marché le long des rayons, me rappelant avec délice les aventures que j’ai pu y lire. Kardan, le responsable de cet établissement, m’ayant aperçu, m’a salué par un signe de tête que je lui ai rendu.

J’ai finalement regagné les rues grises et sales pour me rendre ici, au pied des murailles de la ville d’où j’ai pu entendre une dernière fois la grande cloche blanche.

Je suis fin prêt. Je fais volteface, la tête haute, le torse bombé, les bras ouverts; je cris :

« Aurevoir Kendra Kâr! Je ne sais si je reviendrai, mais rassure-toi, moi, Mathis, je me souviendrai de toi!»

À cette heure, tout est relativement fébrile, les gens entrent et sortent de l’enceinte de la ville. L’un des gardes vérifie l’identité des gens louches, alors qu’un deuxième est occupé à discuter avec un laid individu souffrant d’embonpoint et à la mine mauvaise. Ce dernier, à bout de nerf et de souffle, s’exprime avec de grands gestes en pointant sa nuque.

(Mince! Je le reconnais. C’est l’homme que j’ai détroussé plus tôt dans la matinée!)

J’ai tellement flâné qu’il a eu grandement le temps de retrouver ses esprits et de se rendre ici. Je n’ai rien à craindre de lui; j’ai eu l’ingéniosité de le prendre par surprise. Je ne peux en dire autant de son complice qui a pu m'admirer à volonté.
Il n'y a plus de temps à perdre, avant qu’il ne s’amène ici lui aussi, je dois rapidement me trouver une compagne de voyage. Ce qui faciliterait ma sortie de la ville puisque c’est un homme solitaire qu’ils chercheront et non un couple.
Hum! Voici une petite blondinette bien coquette. Dommage que sa beauté se réduise à celle de ses habits. Je dois trouver mieux, personne ne croirait à un couple si dépareillé.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 28 Fév 2009 19:50 
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Pour la mini-quête de GM14 : Jour 1


Ils étaient là, au pied des remparts, au pied des grandes portes, regardant avec admiration ce grand édifice massif qui s’offrait à eux dans toute son immensité. Comme un seul homme, les deux comparses de fortunes avaient stoppé leur marche devant une petite fourmilière de gens en pleine effervescence qui devaient manifestement faire la queue pour sortir de la blanche cité. C’était plutôt bizarre d’ailleurs, mais maintenant qu’ils se trouvaient là, ils n’avaient plus vraiment le choix que d’attendre leur tour, comme de braves gens respectables. Quoi que…

« Mais c’est quand même ridicule de devoir attendre pour s’en aller ! Ils ont peur de quoi ? Qu’on emporte le roi dans nos poches ? »

Aussi vive d’esprit qu’elle l’était pour dire des choses rigolotes, la raison d’être de cette file dépassait de loin son entendement, et elle n’eut d’autre choix que de se reporter à l’avis de son compagnon qui ne sut pas lui apporter de réponse satisfaisante…

« Oh mais tu ne sers vraiment pas à grand-chose toi ! », lâcha-t-elle avec détachement sans même regarder la réaction de l’elfe. Lui, il se tenait là en tapant des pieds quelques fois de suite avant de réajuster une nouvelle fois son armure alors qu’il venait de le faire quelques petites secondes auparavant. À croire qu’il avait un tic, ou bien alors, des puces ? Manifestement, elle n'arrivait pas à se mettre dans la peau d'un Shaakt, sinon elle aurait forcement compris qu’il s’agissait là d’une réaction nerveuse face à ces gens qui lui faisaient peur, et surtout, due à cette peau sombre et semblable à la sienne se trouvant quelques trop courts mètres au devant.

« Hey, ça va ? Qu'est-ce qui t’arrive, y’a quelque chose qui te démange ? Tu as trop chaud ? Ça te gratte ? »

Evidemment, elle avait fini par soulever le problème. À force de le voir s’agiter de la sorte, ça avait forcement attiré son attention qui, jusqu’à présent, s’était surtout portée sur ces gens qui n’avançaient pas et qui chiffonnaient ses délicates petites oreilles d’Aniathy tant ils se montraient plus impatients les uns que les autres, certains de façon extrêmement théâtrale et bruyante.

À vue de nez, la poupée estimait qu’il y en avait encore pour cinq ou dix bonnes minutes avant que ce soit à leur tour de se présenter devant les gardes. Alors, elle avait songé qu'il était préférable de... tuer l’œuf dans la poule, ou la poule dans l’œuf, ou quelque chose du genre… Bref, comprendre bien sûr ce qui posait problème à cet hurluberlu qui se donnait des airs de danseur de Singui avant que la situation ne dégénère. Est-ce qu’il allait bien vouloir se répandre sur le sujet de ce qui l’embêtait ? Ça, c’était une toute autre affaire…


« Ça va… ça va... Mais quoi ? Arrête de me dévisager comme ça toi aussi ! »

On sentait l’angoisse monter et Keynthara prit soudain peur en le voyant se mettre dans un drôle d’état de similicolère. Elle ne savait vraiment rien de lui et le peu qu’elle voyait là était pour le moins inquiétant. Elle n’avait pourtant pas l’impression d’avoir fait quelques choses de mal, ni même de l’avoir regardé différemment de toutes les autres fois depuis leur récente rencontre. Non, il n’était vraiment pas dans son assiette et la Petite commençait à craindre le pire.

« Non c’est pas toi, je suis désolé, je… je… je suis confus, il y a trop de gens ici, trop de bruit, trop de…Et en plus, on va près de…Cuilnen ! Au ‘scour… »

La jeunette était suspendue à ses lèvres, essayant de lire entre les lignes des demi-mots qu’il avait prononcés mais qui ne semblaient pas être destinés à la compréhension. Ce Shaakt dont elle ignorait tout jusqu’au prénom, il était sensé la protéger, mais au lieu de ça, elle se retrouvait avec un poids sur le dos. Une mission de plus…oui, voilà, c’était ça. Elle devait s’occuper de ce drôle d’individu et prendre soin de lui, et comme ça, il serait content, et elle aussi.

« J'aime pas attendre non plus. C’est vraiment trop nul. Bon ne t’en fait pas, j’ai une idée… »

Elle n’était pas vraiment sûre d’elle-même, mais tout ce qu’elle savait, c’était qu’il fallait bouger. Aller ailleurs. Faire quelques choses. En bref : agir ! Keynthara était si petite qu’il lui était très facile de bousculer la masse autour d’elle, mais bien évidemment, ça ne pouvait pas être le cas de cette grande brêle costaude et en proie à une crise de panique ou d’on ne savait trop quoi.

Alors, mademoiselle la magouilleuse leva ses bras pour les suspendre au pan de l’armure du Shaakt, et de ce fait, le faire pencher vers l’avant afin que la prêtresse de la Rose puisse lui glisser quelques fourbes propos à l’oreille…


« C’est d’accord, on fait ça ? Reste calme tout ira bien, tout va bien, on est ensemble, d’accord ? Tu ne me perds pas du regard, concentre toi sur moi et respire un bon coup ! Oublie tout le reste !»

Essayant de l’apaiser du mieux qu’elle le pouvait, la sauterelle vêtue de son énorme cape blanche fit volt face et commença à jouer des coudes, ne tardant pas à se faufiler entre les gens qui faisaient parfois semblant de ne pas la voir, et d’autres surtout qui ne remarquait même pas sa présence.

C’est alors que l’elfe noir entra timidement en scène, essayant de respecter au pied de la lettre la seule chose à laquelle il essayait de penser pour ne pas sombrer dans la folie en ce moment de grand trouble : la consigne de miss Keynthara. Il chassait la Shaakt de son esprit, il chassait Cuilnen, et surtout, il chassait tous ses horribles souvenirs qui essayaient de percer la muraille de son inconscient pour venir ressurgir au moment le moins opportun. Bredouillant sans aucune assurance dans sa voix, il s’essaya à un
« Keynth’, revient ici ! Force pas papa à venir te chercher, sinon ça sera par… la peau des fesses ? »

Maintenant que c’était fait, il se trouvait de la plus grande stupidité, encore que le plus bizarre était quand même cette histoire de filiation qui ne se voyait pas le moins du monde. Seulement, ça ne semblait pas perturber les gens, aussi étrange que cela pouvait paraître. Sans doute la masse était-elle idiote au point de se laisser dauber par un subterfuge des plus grotesques, parce que les gens se laissèrent bousculer et écarter du chemin sans plus de résistance que ça. Tous, sauf une personne, la femelle à la peau noire, celle qui avait tant perturbé l’elfe massif de par sa simple présence dans ces rangs.

Il avait eu le malheur de la croiser sur son chemin, le chemin choisi par l’Aniathy pour dépasser tout le monde, et le regard qu’ils échangèrent fit affluer aux yeux du Shaakt un brouillard de larmes et de terreur soudaine. Il était déjà trop tard pour faire marche arrière, et il allait devoir encaisser le choc.

« Quoi ? Une pourriture de mâle Shaakt ! Baisse les yeux, sale chien ! Vous avez vu, il ose me regarder et en plus il espérait passer devant moi ! C’est un défi ? Tu veux que je te rappelle que t’es qu’une grosse merde ? Attends quand on sera hors de ces murs… Attends ! »

Et elle lui cracha au pied à défaut de pouvoir lui cracher au visage à cause de la proximité des miliciens, et pour ne pas déclencher une émeute. Personne ne semblait pourtant enclin à réagir. La masse se désengageait une fois de plus de la situation qui était en passe de tourner au vinaigre, car il ne faisait aucun doute sur le fait que cette sombre personnalité forte se serait montrée extrêmement plus violente sans la présence des gardes et du bâton de l'imposant chevalier du chaos.

Elle était aussi grande que l’ami de Keynthara et beaucoup moins musclée, mais elle semblait largement le dominer maintenant qu’il était tout recroquevillé sur lui-même. Il murmurait
« non, non, non, pardon, non, non non… » sans interruption, et voulait retourner auprès de la petiote qui ne s’était pas arrêtée. Il se trouvait dans un autre univers, celui de la persécution, de la soumission et de la torture, essayant de fuir à la foi cette elfe noire et tout ce qu’elle représentait.

« Keynthara ! Attends-moi ! Aide-moi ! »

Le discours du Shaakt avait changé du tout au tout, et s’était maintenant mué en un cri de désespoir, tandis qu’il fonçait maintenant littéralement dans la foule grognante de ce remue-ménage. Mais il les ignorait tous, tous autant qu’ils étaient. Il devait distancer la source de son délire et retrouver celle qui saurait le calmer.

« Pourquoi t’es dans cet état ? Mais ! Mais ! »

Bouche bée, la Petite était elle aussi au bord de la panique, ne comprenant pas ce qui avait bien pu se passer avant de réaliser que ce qu’elle venait d’entendre juste avant avait été adressé à son cher protecteur à protéger. Alors, faisant fit des gens autour, elle sortit sa baguette et contourna son compère pour tomber nez à nez avec la grognasse qui allait devoir se calmer vite fait bien fait avant de se prendre une brûlure de lumière dans la figure.

« Foi d’Aniathy, on ne touche pas à mes amis alors laisse-le tranquille, laisse-le ! Va-t’en où j’hésite pas à te faire du mal aussi… »

C’était ce que l’on appelait communément ‘se fâcher tout rouge’, et après avoir joué le rôle de la vilaine gamine qui n’obéissait pas à son papa, elle se prenait maintenant pour sa libératrice. Cette situation était exaltante pour la Petite de par l’importance que le paranoïaque lui avait donnée, et grâce à son intervention des plus chevaleresques, elle avait réussi à désarçonner la garce noire qui reprenait déjà du poil de la bête. Mais fort heureusement, l’heure ne semblait plus être au règlement de compte…

« Au suivant ! »

C’était un des miliciens qui organisaient le passage des foules cherchant à entrer ou à sortir de la royale Kendra Kâr. Cet individu avait l’air plutôt impatient, et c’est d’une voix moins avenante qu’il se répéta, tapant lourdement sur les pavages à l’aide de sa lance pour attirer l’attention de ce groupe plein d’animosité.

« Au suivant j’ai dit ! Fillette, prière de baisser votre baguette, s’il vous plait. Nous vous rappelons qu’entre ces murs, et jusqu’à nouvel ordre vous y êtes encore, et bien l’utilisation d’arme est interdite, est-ce clair ? Maintenant, approchez… »

La petite crevette aux cheveux roses tira par la manche le Shaakt qui était encore tout tremblant, affichant un terrible rictus de terreur sur son visage, et s’empressa donc de ranger son bout de bois magique. De toute façon, au final, elle n’en avait pas besoin pour se montrer redoutable avec sa magie, mais ces miliciens n’en avaient probablement pas conscience…

« D’accord voilà c’est rangé, mais elle était méchante avec lui alors je voulais juste le protéger. Il lui a rien fait pourtant, alors moi je comprends pas. En plus ils sont de la même race, ils auraient dû être… copains ! Tant pis, en tous les cas, nous on veut partir vers Cuilnen, donc pas la peine de nous fouiller, on est des gens bien, c’est la recruteuse sous la tente du château qui me l’a dit et elle nous envoie là-bas pour chercher…chercher quoi déjà ? »

Elle tira trois fois sur le tissu de l’elfe noir auquel elle se cramponnait pour lui demander de répondre, et ainsi, par la même occasion, essayer de le faire retomber sur terre.

« L’arbre de la folie… »

Et ce fut tout. Keynthara devait déjà s’estimer heureuse de cette maigre réponse car elle lui avait coûté un effort considérable. Raide comme un piquet, le mâle s’interdisait de bouger sa tête de peur de voir apparaître dans un angle de son champ de vision la silhouette de cette terrible personne, et partant de là, de replonger dans la folie qui avait pris possession de son être quelques instants auparavant. Il ne voulait plus rester ici une seule seconde et la Petite se devait de faire vite…

« Vous pouvez nous dire par où qu’on doit aller pour nous mettre sur la bonne route ? »

Le milicien sourit à la gamine, très agréablement surpris de l’assurance dont elle faisait preuve face à un adulte qui représentait l’autorité pour tous. Il jeta un regard blasé et presque empli de pitié à l’attention de celle qui venait d’être dépeinte comme méchante, puis pointa du doigt une direction en ajoutant un « C’est par là…bonne quête ! » qui acheva le bref entretien. Il ne restait maintenant plus qu’à espérer qu’il allait retenir assez longtemps la Shaakt pour que les deux aventuriers prennent de l’avance et ne se trouvent plus jamais sur son chemin.


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Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


Dernière édition par Keynthara le Jeu 23 Avr 2009 14:29, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 11 Avr 2009 00:15 
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ULU Z'HIN MAGLUST DAL QU'ELLAR LUETH VALSHARESS ZHAH ULU Z'HIN WUND LIL PHALAR
Marcher en dehors d’une maison et de la reine c'est marcher dans la tombe


Le pas se faisait lent, mais déterminé. La fatigue se laissait voir dans le moindre de ses gestes, mais elle n'avait pas le dernier mot. Vorar avait marché sans répit depuis plusieurs jours depuis qu'il savait que la grande Kendra Kâr n'était pas très loin de sa position. Heureusement qu'il avait rencontré ce vieil homme si aimable, qui n'avait pas prit compte de ses origines, et l'avait tout de même aider dans sa "quête", sans rien en retour. Beaucoup d'escrocs vendent leurs informations, qui sont bien souvent fausses. Le sage vieillard ne voulu rien en retour, il se contenta d'aider l'elfe noir. Il devait probablement avoir sentit que Vorar n'était pas comme les autres Drows, qu'il ne trouvait pas de satisfaction dans les actes fourbes comme le vol, ou même le meurtre. La mort ne devait être donnée que dans le seul cas ou elle menaçait la vie de Vorar.
Quoi qu'il en soit, l'elfe noir avait suivit la direction que l'homme lui avait indiqué, faisant preuve d'une confiance aveugle en ce qu'il avait dit, ce qui devait être l'une des premières étapes du détachement de son peuple. Les Drows ne font confiance en personne, pas plus aux Humains qu'aux autres Drows. Alors, croire un inconnu pouvait se présenter comme un risque, voir même, de la folie pour un représentant de cette race. D'un côté, Vorar n'avait rien à perdre, bien que différent des autres Shaakt, il gardait son instinct méfiant et s'interrogea quelques instants avant de bien vouloir croire les dires du vieil homme. De toute façon, le bilan était simple, soit il continuait de vagabonder dans la nature sans savoir où il allait, soit il suivait les indications qu'on lui avait donné, et partait pour Kendra Kâr.

Vorar était enveloppé sous sa cape, l'écharpe remontée jusqu'à son nez, pour se protéger du vent qui soufflait et aussi, pour se protéger des éventuels passants qu'il pourrait rencontrer sur les routes de campagnes menant jusqu'à la cité. Même si de nombreux Drows avaient réussi à s'intégrer à la société, il ne voulait pas que les gens prennent peur en voyant arriver un Drow inconnu de tous. Les gens ont beaucoup d'imagination, ils auraient très bien pût croire qu'il était un assassin, ou un fou dangereux. C'est après tout, le portrait classique de l'elfe noir que l'on croise d'habitude, sadique, assoiffé de sang, et sans scrupules, ce qui n'était pas le cas de Zeraval, loin de là. Mais cette simple couleur de peau, et cette chevelure blanche suffisaient à faire naître dans l'esprit du peuple, la peur. Même si Vorar était différent, il ne pouvait s'empêcher de penser que leurs peurs étaient fondées sur de vraies expériences. Il en voulait bien plus à ses ancêtres, pour leur comportement barbare, qu'aux gens détournant le regard en le voyant. Mais après tout, il se satisfaisait dans cette solitude. Il n'avait pas vraiment besoin de compassion, puisqu'il n'en avait jamais reçu.

Au loin, il apercevait déjà les remparts de Kendra Kâr. Il se rendit compte que le vieillard lui avait dit la vérité, et que la pensée unique des Drows n'était pas la meilleure solution qui puisse exister, au contraire : Si il continuait d'agir comme ses semblables le feraient, non seulement il ne pourrait pas s'intégrer au monde de la surface, mais en plus, il ne pourrait pas lui-même évoluer. Il finirait par s'enfermer dans un cocon de crainte et de haine d'autrui, et il ne s'était pas échappé des entrailles de la terre pour faire perdurer ce qu'on lui avait apprit en-dessous de cette dernière. Ses instincts de Drow étaient encore bien présents dans son esprit, et il devait apprendre à s'en débarrasser, ou du moins, à les contrôler.
Il arriva à l'entrée de la ville. Les portes étaient grandes ouvertes, et beaucoup de personnes circulaient. Il s'approcha des murs d'enceintes, et s'appuya contre l'un d'eux, soufflant comme jamais. Cet épuisement lui rappela que sa maladie était là, consumant son être peu à peu, et qu'elle n'avait pas de pitié pour lui. Il commençait véritablement à se demander si les Dieux vénérés par les Drows ne l'avaient pas maudit de sa trahison. Mais même si les Dieux s'acharnaient sur lui, Vorar n'allait pas se laisser faire bêtement. Il devait trouver un remède, même si il y laissait la vie. Et de toute façon, si il ne faisait pas quelque chose pour guérir, il serait au final, tué par cette mystérieuse maladie. Il réajusta sa cape et son écharpe, puis, pénétra dans Kendra Kâr, d'un pas lent, afin de trouver, dans un premier temps, un endroit pour reprendre des forces...

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 23 Avr 2009 20:59 
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Un rayon de lune effleure une silhouette par cette belle nuit, une brusque rafale de vent la fait frissonner, l'averse n'ayant pu la laver des traces de sa récente déconfiture sans la tremper jusqu'aux os. Sa chevelure blanche dégoutant qui s'efforce de cacher son visage dont les yeux d'émeraude fixent le chemin qui lui reste à parcourir et dont les traits semblent sculptés dans de l'ébène formant un masque d'une froide résolution. Les bras croisés et les muscles de son torse nu saillant sous les frissons d'un corps encore humide à la merci du froid nocturne, les jambes avançant lourdement l'une après l'autre dans une démarche raide où l'on sent à la fois l'indignation et l'accablement, Draast avance péniblement sur un chemin rendu boueux par l'averse et qui mène vers la fameuse ville de Kendra Kâr.
Il ne tarde d'ailleurs pas à s'approcher des immenses murailles protégeant celle-ci, comme attendu d'une si prestigieuse cité ses immenses portes sont fermées pour la nuit et apparemment des gardes veillent à ce que celles-ci le restent. Tiraillé entre la méfiance et l'accablement qui le tenaillent, l'hésitation se fait sentir : tenter d'entrer dans la cité malgré tout ou risquer une nuit dehors et risquer de tomber malade? Comme souvent la part humaine et elfique de son être se chicanent alors sur la justesse des deux maigres options qui s'offrent à lui.

(Ils n'ont pas l'air si inquiétant, ils protègent juste leur cité...)
(Ils ne méritent aucunement Ma confiance, ils ne sont pas comme nous.)
(Qui "nous"? Je suis le seul à être comme ça, si je mésestime ceux qui ne sont pas comme moi je me méfiera du monde entier.)
(Et alors?)
Marmonnant pour lui-même il continua d'hésiter entre se rapprocher et risquer de se faire prendre par une autre averse ou d'autres brigands.

"La seule différence entre les voleurs de ce matin et ces gardes c'est que je n'ai plus rien qui vaille le coup qu'on me dépouille..."

Ce qui le fit s'avancer et frapper trois puissant coup sur la porte afin d'annoncer sa présence reste un mystère, est-ce l'espoir d'un endroit où il pourrait se sécher qui l'emporta? Ou la noir résolution qu'il préférait en finir que de mourir souffreteux dans la nature? Ou faisait-il finalement suffisamment confiance à ces humains pour ne pas le tuer sans crier gare? Toujours est-il que les deux parties de lui-même semblait d'accord sur le fait qu'il ne faisait absolument pas ce qu'il aurait dût faire. Au bout de quelques minutes qui lui parurent une éternité il entendit quelqu'un le héler d'une voix forte depuis le haut des murailles.

"Ohla l'étranger! Les portes sont fermées pour la nuit, dégage de là ou on te tire comme un lapin"

(C'est malin, et maintenant je vais me laisser tirer dessus comme ça ou je compte être raisonnable pour une fois?)
(Rien ne dit que ce n'est pas de l'esbroufe, ils n'ont rien à craindre de moi derrière leurs murailles...)
Aussi recula-t-il suffisamment pour être "bien" vu et leva-t-il les mains de manière à paraitre le plus inoffensif possible et il répondit d'un voix légèrement grelotante mais qui porta jusqu'au dessus des murailles.

"Ohla Messires, je ne représente aucun dangers pour vous, cependant si vous m'ouvrez je suis prêt à vous céder toute ma fortune..."

(Inoffensif? Comme si j'avais l'air de pouvoir prendre un lapin au collet dans ton état...)
(Est-ce que je les penses assez bête pour croire que je suis un seigneur plutôt qu'un saigneur?)
La réponse ne se fit pas attendre cette fois-ci, un ricanement résonna et le même homme répondit avec dans la voix un scepticisme hargneux.

"Ça c'est sûr t'a l'air d'un riche marchand l'étranger et quelle merveille tu va nous sortir de ta besace imaginaire? T'a que la peau sur les os et gère plus pour t'protéger d'ma flèche alors ne tarde pas à..."

La voix s'interrompit soudainement et seuls des chuchotements furent audibles pour Draast. Il était dans une position assez inconfortable il devait bien se l'avouer, frissonnant aux portes d'une cité fermé pour la nuit, un homme le tenant dans sa ligne de mire voir plus d'un... Et son entêtement le poussant à essayer d'entrer malgré tout, il poussa un soupire en patientant, que pouvait faire-t-il d'autre?
Une autre voix que celle du premier garde s'éleva, enfin plutôt descendit, du haut des rempart.


"Attends voir mon gars, on va t'ouvrir, l'aut' bavard là y fait qu'racconter des menteries!"

Si la deuxième voix se voulait plus accueillante et chaleureuse que la première dans le but de rassurer leur interlocuteur, c'était loupé. Ce revirement d'attitude sentait le piège à plein nez. Aussi lorsque la porte s'ouvrit bel et bien c'est avec étonnement qu'il vit sortir un garde, petit, râblé, le front haut, avec un embonpoint certain il aurait semblé plus à sa place dans une taverne sans sa livrée de service. Ses yeux chassieux plissés pour mieux voir et sa torche brandie en avant pour éclairer l'étranger qui les dérangeait à une heure aussi indue.
Étranger qui d'ailleurs se tenait sur ses gardes tel un animal aux abois, une main en visière comme pour se protéger de la vive lueur de la flamme. Comme ni l'un ni l'autre ne semblait bouger, s'étudiant avec méfiance on entendit de nouveau la voix du second garde.


"Magnez-vous l'train tudieu! C'te porte ouverte fait un sapré courant d'air, allez Ekk' le r'garde pas comme si c'était un Liykor Noir qui va t'bouffer la main et laisse le passer c'qu'un honnête gars qu'est pas au bon endroit au bon moment..."

L'autre ne sembla réagir à l'interpellation que lorsqu'il entendit parler de Liykor Noir, se signant et s'écartant précipitamment du chemin laissant à Draast la place pour pénétrer par l'ouverture de la porte mais sans se départir de son attitude méfiante, sans cesser de brandir sa torche dans sa direction mais surtout sans dérocher un mot.
(Si il me regarde encore comme ça une fois passé la porte je risque de faire un meurtre à main nue, un minable humain me toiser comme une Shaakt, on aura tout vu!)
Obéissant avec peu d'empressement à la demande du garde demeuré invisible Draast s'approcha avec précaution et pénétra entre les lourdes portes, toute la vigilance du monde ne l'empêcha pas de sentir un rude coup au niveau de la nuque et de ne plus voir qu'un voile noir.
(Au moins m'ont-t-ils tué d'un coup net...)
Furent les dernières pensées qui lui traversèrent l'esprit avant de tomber dans l'inconscience, un bon coup de gourdin pour l'assommer, rien qui puisse attenter à sa vie mais de quoi le maintenir dans cet état un bon moment.


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"Il est mort!"
A ce cri désespéré je ne pus que répondre avec simplicité, de ma voix dont la neutralité tranchais de manière criante avec l'affolement de la jeune femme.
"La Mort c'est la vie..."



Dernière édition par Abeausir le Jeu 30 Avr 2009 23:34, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 26 Avr 2009 19:49 
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Ce matin là, la cité était plus grise que blanche. L’air était lourd et les nuages noirs qui surplombaient la ville menaçaient à tout instant de cracher des filaments de lumières meurtrier. Pourtant Rosie ne daigna même pas jeter un œil vers le ciel menaçant. Qu’il pleuve ou pas, ça lui était égal. Elle avait le sourire aux lèvres. Pour la première fois depuis longtemps elle se sentait bien, elle se sentait changée. Elle avait enfin pu comprendre qui était cet elfe aux cheveux sombres auquel elle rêvait si souvent. Ce même elfe qu’elle avait cru apercevoir dans la taverne des sept sabres, là où elle avait passé la plupart de son temps avec l’absurde espoir de le voir de nouveau, ce même avant qu’elle ne rencontre Vrank. Les pièces du casse-tête semblaient prendre place une à une. Finalement le temps était-il le seul remède? L’adolescente n’en savait rien, elle ignorait encore tellement de choses de son passé.

Tout en réfléchissant, la jeune fille marchait sans réellement regarder où elle allait, zigzagant dans les rues bondées malgré le temps abominable, insouciante. Soudainement, dans un claquement assourdissant, un éclair déchira le ciel faisant sursauter l’adolescente, ce qui la tira assez rapidement de sa rêverie. Là haut, les nuages s’échangeaient constamment des éclairs illuminant le ciel maussade. La semi-elfe continua à marcher d’un pas un peu plus hésitant tout en jetant à l’occasion quelques coups d’œil vers le ciel en colère.

Inconsciemment, ses pas la dirigèrent vers les grandes portes de cité. Elle se retrouva de nouveau confrontée à la majestueuse entrée de la ville qui accueillait chaque jour paysans, marchands et simples visiteurs. Rosie s’arrêta net surprise de se retrouver là.

(Pourquoi je suis ici?)

Encore une fois, elle faisait face à un dilemme. Désirait-elle partir après tout? Au fond c’est réellement ce qu’elle voulait. Combien cela faisait-il de temps qu’elle traînait dans les labyrinthes de Kendra Kâr repoussant à chaque fois le moment où elle devrait quitter la ville? L’adolescente avait tellement peur de ce qu’elle pourrait trouver en dehors de la grande cité. Autant pouvait-elle parfois haïr son enceinte étouffante que par d’autre moment elle y trouvait le réconfort qu’apporte la familiarité d’un lieu. Mais elle ne pouvait rester là éternellement, elle en était consciente.

(Peut-être est-il temps que je parte après tout?)

Elle leva les yeux vers le ciel. Ce n’était pas le temps approprié pour quitter la ville. La pluie ne tarderait pas à tomber.

Un éclair fendit de nouveau le ciel suivit de près par le tonnerre rugissant. Rosie fronça les sourcils. Pourquoi était-elle toujours comme ça? Si peu sûre d’elle et tellement craintive. Elle était forte pourtant. Plus qu’elle ne le croyait. C’est grâce à Larc qu’elle s’en était rendue compte en voulant justement lui prouver qu’elle n’était pas si chétive après tout.

«Comme si un orage peut m’arrêter.»
(Je m’en vais.)

Elle contempla une dernière fois la rue noire de gens ainsi que tous les bâtiments qui s’étendaient à perte de vue. Elle eut une pensée pour tous les gens qu’elle avait rencontrés et qui l’avaient amplement aidée dans la dernière semaine.

Elle allait partir lorsque son regard fut attiré par une tache sombre qui évoluait rapidement sur les toits. Il s’agissait d’un chat noir. Rosie plissa les yeux. Ce félin au poil lustré lui semblait fort familier de plus qu’il paraissait se diriger vers elle, le regard plongé dans celui de l’adolescente.

(Des yeux violets…)

L’animal ralentit son allure, sauta avec agilité au sol et, après avoir trottiné joyeusement, il s’assit gracieusement au pied de la semi-elfe, un sac solidement attaché dans son dos. La bête laissa tomber un miaulement et essaya de se débarrasser de ce qui l’encombrait se débattant avec vivacité. Rosie l’aida. Elle connaissait ce chat. C’était celui de la vieille sorcière rose, ce même félin qui l’avait conduit à elle, dans une maison reculée et sordide. Elle prit le sac entre ses mains et à peine l’eut-elle examinée que déjà le chat aux yeux violet avait disparu dans la foule. La jeune fille le chercha des yeux mais ne le vit pas. Elle reporta donc son attention sur le présent qu’elle venait de recevoir et l’ouvrit délicatement. Elle y découvrit une paire de gants marron avec de petits éclairs soigneusement brodés sur le dessus. La demi-elfe les contempla, curieuse. Un bout de papier avait été inséré à l’intérieur et dépassa légèrement. De plus en plus intriguée, elle le sortit avec délicatesse.

Pour t’aider dans ta quête. Attention ces gants sont… électrifiant.
Retrouve le livre ou apporte-moi compensation monétaire et tu récupèreras tes souvenirs.
Mais rappelle-toi : Tu m’as toi-même demandé de perdre la mémoire. Alors peut être devrais-tu ne jamais la récupérer?

Le message n’était pas signé mais Rosie savait très bien de qui il provenait. Elle le rangea avec les autres bouts de papier qui reposaient patiemment dans son sac tout en laissant tomber un pénible soupir.

(Retrouver la mémoire… ou pas.)

Elle mit les gants.

(Électrifiant. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là.)

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Dernière édition par Rosie le Dim 3 Mai 2009 11:58, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 26 Avr 2009 19:51 
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Voilà déjà quelques minutes que je cherche près des portes une compagne de voyage digne de moi. Elles s’avèrent soit trop grandes, trop courtes, trop minces, trop grosses, trop laides ou pire encore, insignifiantes. N’y a-t-il pas ici une seule femme pouvant m’accompagner dignement?

En y pensant bien, il y aurait peut-être cette jeune demoiselle habillée en rouge qui depuis un moment piétine sur place et semble hésiter à franchir les murailles de la cité. Trop jeune pour qu’elle puisse simuler mon épouse, je pourrais feindre d’aller rejoindre ma sœur cadette. Cette jeune femme possède une démarche gracieuse et légère, et malgré sa cape ample, on peut deviner une silhouette proportionnée. À l’œil, je dirais que le dessus de son capuchon m’arrive au menton, et bien que cette coiffe camoufle une partie de son visage, je peux distinguer des traits fins, une peau claire et d’adorables cheveux bruns légèrement ondulés. Il semble bien que sous ces habits, d’une belle couleur certes, mais abîmés et défraîchis, se cache un joli rubis!

Je dois sans plus tarder l’aborder. Le gros ventru que j’ai pris un certain plaisir à assommer et détrousser un peu plus tôt, discute depuis un bon moment avec un des officiers. Je dois me dépêcher avant que son complice arrive et puisse m’identifier. Sans plus attendre, je me dirige vers la belle inconnue d’un pas alerte qui se veut en fait un peu trop précipité, puisque le garde vient de m’interpeller.

« Eh! Où tu t’en vas comme ça? T’es drôlement empressé! »

Tout en parlant, il s’avance vers moi, suivi de près par le chauve bedonnant. Le garde me scrute attentivement et par l’expression de son visage, je devine que ce n’est pas une bonne impression que je dégage. Il n’apprécie peut-être pas ma soyeuse chemise blanche, ou peut-être est-ce mon foulard rouge que je porte au cou? Ou encore, comme certains de ces hommes rustres qui n’osent souligner leur beauté, c’est le trait noir sous mes yeux qui le fait tiquer. Je lui réponds avec un petit air hautain :

« Je m’en vais rejoindre cette jeune adolescente là-bas! »

Se disant, je pointe du doigt ma future compagne de voyage.

« Je ne suis point pressé, mais mère ne tolérait que je laisse ainsi ma frangine seule à la merci d’hommes sans scrupules tel le gros porc à côté de vous qui nous écoute sans vergogne. »

L’expression du garde alors placide change rapidement, les sourcils froncés, il me répond sur un ton acerbe.

« C’gros porc, comme tu l’dis si bien, c’est mon cousin. »

Il m’empoigne alors par la chemise de ses grosses balluches sales, me soulève de terre, approche son gros visage hideux du mien (tiens, c’est vrai qu’ils ont un air de famille!)
et me parle, ou plutôt me projette ses postillons, à quelques pouces de mon nez délicat.

« Et j’n’aime pas qu’on l’insulte »

Et voilà, c’est raté! Je croyais le faire rire en insultant l’homme à ses côtés. J’étais loin de me douter un quelconque lien de parenté. J’aurais dû me taire au lieu d’injurier à tort et à travers.
Je n’ai aucune chance contre cette sentinelle. Je me défends bien à l’épée, mais au combat à poings nus une fillette de dix ans aurait le dessus. Je déteste la lutte et le corps à corps; sentir l’odeur répugnante de brutes crasseuses me dégoûte. Et puis, ce n’est pas un homme, c’est un géant ce garde! Je vais tenter de faire amende honorable, je n’ai d’autres choix, si je veux éviter de me faire amocher.

« Et si en gentilhomme, je vous demande pardon d’avoir malencontreusement offensé votre cousin, nous pourrions devenir ami? »

Je tente comme dernière arme mon irrésistible clin d’œil. Quand je l’adresse à une femme elle me saute souvent dans les bras, par contre, s’il est dédié à un homme, il me lâche aussitôt de peur que je lui fasse des avances. Le clignement a eu un effet, mais pas celui que je voulais; le gardien me regarde perplexe puis répond :

« Oh! Tu veux m’faire des câlins, j’vais t’ caresser le visage avec mon poing, moi !»

(Hum… Ça ne peut pas marcher à tous les coups!)

Le cousin aux allures de porcin prend un petit air doucereux et s’adresse à l’officier.

« Ce gentilhomme s’est excusé. Et puis, tu es un garde, tu es censé protéger les citoyens, tu n’peux pas le frapper….. »

Il s’interrompt quelques instants, se gratte le crâne, esquisse un sourire mauvais et poursuit :

« À moins que…….. »

Je ne fais pas confiance à cet homme et je n’aime pas la tournure des évènements. En fait, je crains le pire pour ma jolie figure, mais je n’ose plus prononcer un traître mot. Tout ce que j’ai dit jusqu’à présent n’a fait qu’aggraver la situation. Je pince mes lèvres et j’essaie d’inspirer le moins possible par le nez, évitant ainsi d’inhaler l’air fétide qui sort de ce trou puant à moitié dégarni de dents qui sert de bouche à ce garde corrompu.

« À moins que l’on prétende que ce freluquet s’en est pris à moi et que tu ne fais que l’arrêter. »

Je suis stupéfait, c’est l’ironie du sort. Sans s’en douter, il a visé juste. Il pense châtier injustement un innocent, alors qu’au contraire, il a le véritable coupable entre les mains.

Le garde apparemment satisfait de la proposition poursuit à son tour :

« Et puisqu’il résiste à son arrestation, je n’ai d’autres choix que de le tabasser! »

Joignant le geste à la parole, presqu’euphorique, comme un petit garçon à qui on a donné la permission de sauter à pieds joints dans la boue, il me dépose rudement par terre sans me lâcher. Je ne fais rien, je ne peux rien faire, je sais que c’est inutile, je ne suis pas de taille. M’empoignant toujours, mais de sa main droite seulement, il recule son bras gauche, s’enligne puis frappe :

« SPLAF ! »

Un premier coup porté dans le ventre me plie en deux. Je laisse sortir un râle, j’ai mal. Il me déplie et sans me faire attendre :

« TCHAC »

Il me balance un second coup. Aucun son ne sort cette fois-ci, j’ai le souffle coupé et je ressens une douleur atroce. Ma maigre consolation est que mon visage est épargné. Il me relâche enfin. Je me relève la tête pour voir arriver à une vitesse fulgurance son énorme poing.

« POIING! »

« CRACK! »

Le troisième coup, c’est mon nez qui l’a encaissé. J’ai d’abord entendu craquer mon os, puis maintenant je sens un liquide chaud qui, lentement, s’écoule sur ma lèvre supérieure. Involontairement, ou plutôt par réflexe, de la langue j’essuie ce fluide visqueux. Je déteste le sang, en fait je ne peux le supporter; mes jambes sont molles, je me sens faiblir, je laisse mon corps s’écrouler par terre.


Le deuxième garde, témoin de toute la scène, se décide enfin à intervenir.

« C’est bon, il a eu son compte maintenant, tu peux l’laisser tranquille…..pis r’garde le bien, y’a tout pour plaire aux femmes, mais rien pour se battre contre un homme.»

Il termine cette phrase avec une moue de dédain puis se retournant vers le chauve, il reprend :

« Y’a pas la carrure pour assommer personne. C’est sûrement pas lui qui t’a frappé Justin!»

Le garde trapu, déçu comme le même petit garçon à qui on vient d’annoncer que la rigolade est terminée, se détourne de moi après m’avoir donné un bon coup de pied dans les côtes.
J’étouffe un gémissement.

Son collègue se penche au dessus de moi et fait un examen visuel sommaire de mon état. Semblant croire que je ne suis pas trop mal en point, il se relève, se retourne vers les portes et crie :

« Eh toi là-bas, la petite en rouge! Ramasse ton frère et tous les deux déguerpissez d’ici! »

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Dernière édition par Mathis le Sam 2 Mai 2009 03:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 26 Avr 2009 22:02 
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« SPLAF ! »

Rosie écarquilla les yeux et se retourna vivement vers la source de ce bruit ô combien déplaisant à entendre. Non loin de là, un garde venait d’envoyer son poing dans le ventre d’un homme blond qui plia sous la force du gaillard. Lorsqu’elle vit qu’il allait renouveler son acte de violence, la jeune fille posa sa main devant sa bouche.

« TCHAC »

(Qu’est ce que cet homme a bien pu faire pour se mériter un tel traitement.)

La jeune fille posa les yeux sur le bonhomme ventru qui se tenait à leur côté semblant fort heureux du sort de l’homme à la chevelure d’or qui n’avait aucune chance contre son adversaire colossal. Rosie avait presque pitié de la victime mais l’homme qui s’attaquait à lui était une autorité et sûrement ne le frappait-il pas pour un rien. La seule chose qui agaçait l’adolescente c’est que le gaillard paraissait éprouver un réel plaisir à le martyriser d’autant plus que sa proie ne daignait même pas se défendre.

(C’est bon maintenant. Il a eu son compte, lâche le.)

« POIING! »

Le coup de grâce fut donné, le jeune homme s’écroula après l'avoir reçu en plein dans la figure. Rosie se surprit à éprouver de la colère. Elle trouvait que ce garde en faisait trop. Peu importe ce que sa victime avait fait, elle ne méritait certainement pas ce genre de traitement surtout qu’avec son attirail il avait l’air de tout sauf d’un malfrat.

C’est alors qu’un deuxième garde arriva, un peu las de tout ça. La jeune fille se tourna dos à la scène, de peur qu’on la surprenne à les observer. Pourtant, elle ne put continuer sa route, se contentant de tendre l’oreille intriguée par la suite des évènements. Elle était curieuse de savoir ce qui allait advenir de ce pauvre homme. Lorsque ce deuxième colosse pria à l’autre de le laisser tranquille, la semi-elfe laissa tomber un soupir de soulagement.

« Y’a pas la carrure pour assommer personne. C’est sûrement pas lui qui t’a frappé Justin! »

« Quoi? »

Rosie plaqua sa main contre sa bouche et ouvrit grand les yeux. Elle jeta un coup d’œil rapide vers les quatre individus avec la crainte qu’on la surprenne en train de les épier. Heureusement ce ne fut pas le cas. Elle reprit lentement sa marche heureuse que le pauvre homme aux cheveux blonds s’en soit sorti. Amoché certes, mais vivant et libre.

(Un garde qui est censé protéger le peuple s’attaque à un innocent. C’est horrible. )

« Eh toi là-bas, la petite en rouge!...»

Rosie se raidit et s’arrêta. Elle se retourna et un frisson lui traversa la nuque quand elle réalisa que le garde regardait dans sa direction.

«… Ramasse ton frère et tous les deux déguerpissez d’ici! »

L’adolescente détourna le regard. Ce n’était pas son frère ça elle en était sûre. C’est un humain. Même amnésique elle pouvait au moins en avoir la certitude. On s’adressait à quelqu’un d’autre c’était évident. Elle allait faire un pas lorsque la voix retentie de nouveau.

« Eh! C’est à toi que je parle.»

Rosie cru bien que son cœur allait lâcher. Pour la énième fois elle regarda derrière elle et se crispa lorsqu’elle vit avec horreur que le second garde s’approcha d’elle d’un bon pas.
Cependant, il perçu bien son effroi et ses traits s’adoucir légèrement mais son ton resta autoritaire.

« N’aie pas peur je ne te ferai rien. Ramasse ton frère c’est tout.»

Comment cet homme pouvait déduire que l’individu à terre était son frère alors que ce n’était même pas le cas. La jeune fille jeta un œil intrigué en direction du personnage élégamment vêtu. Elle fut tétanisée par le regard profond et insistant qu’il lui envoya. Serait-ce lui qui aurait inventé ça ? Apparemment oui car ses yeux semblaient la supplier de l’aider.

« Oui… »

Sans même demander son reste, elle baissa la tête et se précipita vers l’inconnu qui peinait à se relever tout en empêchant péniblement son nez de saigner de sa main droite. Elle lui prit le bras et lança un regard rempli de reproche vers l’homme ventru et le garde agresseur alors que le blondinet se redressait. La jeune fille l’attira avec elle dans les ruelles de la cité d’un pas précipité, pressé de quitter le champ de vision de ces gaillards armés.

( Je ne partirai pas maintenant on dirait. )

Ils s’arrêtèrent assez rapidement dans une rue déserte et Rosie s’assura qu’aucun d’eux ne les ai suivis. L’homme se laissa glisser dos au mur et poussa un long soupir tout en pinçant son nez qui refusait de s’arrêter de saigner, tachant sa magnifique chemise d’un blanc qui était jusque là immaculé. L’adolescente le regarda un instant. Elle se dit que maintenant, elle pourrait le laisser là. Mais à le voir se contorsionner dans tous les sens pour ne pas se tacher, il lui fit soudainement pitié. Il ne savait que faire pour maîtriser le flot de sang qui s’échappait de ses orifices nasals.

« Laissez-moi vous aidez. »

Rosie s’approcha de lui et s’agenouilla à ses cotés. Elle le regarda directement de près pour la première fois et plongea ses yeux dans les siens tellement bleus et profonds qu’on pourrait s’y noyer. Elle resta figée là un dixième de seconde. Il était drôlement séduisant cet humain malgré le rouge qui peignait de façon disgracieuse ses lèvres et son menton. Elle ne s’attendait pas à cela. Malgré tout, elle reprit rapidement ses esprits et avisa le somptueux foulard écarlate qu’il arborait. Ne disposant de rien d’autre elle n’avait pas vraiment le choix. Elle pointa la splendide pièce de tissu rouge de son index.

« Vous permettez ? »

Il secoua la tête et retira d’une main experte son foulard. L’adolescente le prit avec délicatesse et s’en voulu de devoir gâcher cette magnifique pièce de tissu qui dégageait une odeur si agréable.

(Vaut mieux salir un foulard que toute une chemise. )

Elle plia le tissu et le posa sous le nez de l’homme.

« Maintenant, tenez le et baissez la tête. »

Il obéit.

« Les gens pensent toujours qu’il faut regarder vers le haut lorsque l’on saigne du nez mais tout ce qu’ils font c’est d’avaler le sang. C’est mieux de fixer le sol. »

Elle le contempla un instant puis devint soudainement sérieuse. Il y avait des choses qu’elle devait savoir.

« Dites? Pourriez-vous me dire pourquoi cet homme vous frappait et pourquoi avoir dit que j’étais votre sœur ? »

Elle se trouvait ridicule de le presser ainsi mais elle voulait comprendre avant tout et enfin quitter cette ville qui commençait sérieusement à l’agacer.

-->Les rues de Kendra Kâr

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 30 Avr 2009 16:50 
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Apparemment, l'heure n'était pas très propice à l'entrée dans Kendra Kâr, il y avait bien trop de monde agglutiné devant les portes de la ville. Celles-ci étaient hautes, renforcées par des plaques de métal pour empêcher un quelconque siège et des gardes en alerte étaient postés dans des petites tourelles. Je n'avais jamais vu ça auparavant ! Une sensation de sécurité m'envahit par rapport à mon horrible voyage dans les chemins campagnards. Au moins, les mercenaires qui nous avaient attaqués ne viendraient pas m'assassiner dans cette cité protégée ! Un grand bonheur s'éprit de moi, m'enlaçant dans ses bras doux et sensuels, l'aventure se rapprochait à grands pas de mon âme si démunie.
«Tiens-toi tranquille Santias ! Il y a des soldats pas très loin de nous...»

L'attente fut interminable, je crus tout d'abord que je ne rentrerai jamais dans l'enceinte de la cité, mais peu à peu, la longue queue rétrécit, me rapprochant inexorablement des gardes. J'espérais que ces hommes ne seraient pas trop choqués de me voir en possession d'un sécateur, ils auraient très bien pu s'imaginer que j'étais un fou dangereux capable de meurtre. Même s'il était vrai que j'avais dû me battre contre un des mercenaires, je n'avais pas l'âme d'un guerrier et préférais rester à l'écart des combats quand je le pouvais... Ah enfin ! C'était à moi de passer à travers les mailles du filet !
«D'où viens-tu comme ça elfe ?»

La voix de l'homme en armure était sourde et sans émotion ; il devait voir des centaines de personnes entrer dans Kendra Kâr chaque jour, c'est pourquoi son timbre n'était pas des plus purs et semblait être éraillé par moment. Quoi de plus facile pour un musicien que de reconnaître ce genre de petits défauts désagréables !
«Je viens de Lúinwë messire et j'aimerais pouvoir entrer dans cette noble cité pour changer complètement de vie.
- Bien ! Nous devons te fouiller avant toute chose, c'est la procédure.
- Faites donc, je comprends tout à fait.»

Le garde en armure passa ses mains dans mes poches ce qui me chatouilla quelque peu lorsqu'il se mit à bouger les doigts à l'intérieur. Quel coquin ! Le vice était donc ancré dans le coeur de chaque personne, même dans celui des chats ! Comment éradiquer la menace de ce monde de dépravés ? Il n'y avait peut-être aucune solution... Sans me demander mon avis, le soldat se mit à fouiller dans mon sac, ne se souciant pas de mon sécateur...
«C'est bon tout est en règle... Mais tu devrais t'acheter une épée pour te défendre au cas où, elfe. Les rues de la ville peuvent être dangereuses.
- C'est noté. Savez-vous où je pourrais trouver une auberge digne de ce nom ?
- Bien entendu ! L'auberge de la tortue guerrière est la plus sympathique de la ville.»

Le garde m'expliqua clairement le chemin que je devais emprunter pour rejoindre cette auberge qui me paraissait tout à fait charmante. La route n'était pas très compliquée, il me fallait traverser presque toute la ville pour m'y rendre, mais ce n'était pas très important !

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 1 Mai 2009 19:17 
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Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:23
Messages: 238
Localisation: Quête 19
Je contemplais les hautes murailles de cette ville tandis que les fanatiques menaient les chevaux à travers une foule dense. Je n’avais jamais vu autant de monde se presser aux grandes portes, que pouvait-il bien se passer ? Tandis que mes compagnons de route forçaient le chemin en affichant avec ostentation leur appartenance à la prêtrise vouée à Meno, je tendais l’oreille pour capter des bribes de conversations se déroulant avec animation dans un groupe de gamins alors que leurs parents veillaient à ne pas perdre leur place.
« Oh oui ! J’ai vraiment hâte d’y être !… »
« J’espère qu’ils vont pas nous laisser passer trop tard… »
« Si si, je te jure ! D’immenses bateaux… »
« Il faut vraiment être fou pour partir comme ça… »
« Pourquoi ? C’est vraiment super ! T’imagine, un TRESOR !… »

Ainsi, il se passait quelque chose d’exceptionnel au port, beaucoup plus que ce que j’avais espéré en leur donnant la direction de la capitale de Nirtim. Tant bien que mal, nous parvînmes à grignoter des places dans l’immense file d’attente menant aux officiers et aux miliciens kendrans qui représentaient mon premier petit espoir pour m’en sortir sans problème de toute cette histoire. Mais tout partit en fumée, ils étaient tellement submergés par la somme de travail que représentait tant de monde à interroger qu’ils ne regardèrent pas même une seule seconde vers moi, croyant sur paroles le prêtre quant à ma soi-disant fugue et devant être jugée par le grand prêtre du temple kendran dédié au Dieu du feu. Comme si un prêtre, quel qu’il fût, ne pouvait mentir. Je serrai les dents pour ne pas hurler à leur face qu’ils n’étaient que des bons à rien, tout ça ne ferait qu’envenimer la situation et je me retrouverais certainement libérée de mes ravisseurs pour être enfermée directement dans les geôles de la milice. Leur pseudo-contrôle effectué, les gardes nous laissèrent passer et nous nous retrouvâmes happés par le mouvement de foule allant comme un seul homme vers les docks, vers l’évènement du jour.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 2 Mai 2009 17:03 
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Inscription: Jeu 30 Avr 2009 23:38
Messages: 14
A la tombée de la nuit, la jeune elfe arriva enfin à Kendra Kâr. Fatiguée de son voyage et des multiples détours qu'elle avait dû emprunter afin de retrouver son chemin chaque fois qu'elle s'était égarée. Malgré son mal aux jambes et la faim qui la tiraillaient, Tallia prit le temps d'observer la ville, le souffle coupé devant ces immenses murailles qui semblaient tout dominer. La lumière du soleil qui déclinait peu à peu magnifiait les tours de la ville et leur donnait un air légèrement menaçant; ce qui fascina l'elfe.

(C'est superbe … Si seulement je ne m'étais pas perdue encore une fois … !)

Voyant les portes de la ville qui commençaient à se fermer lentement, elle sortit de sa rêverie et accéléra le pas si bien qu'elle se trouva assez rapidement devant l'entrée. Quelques voyageurs ou commerçants entraient encore dans la cité. Soulagée de ne pas être arrivée trop tard, Tallia se tourna vers un Garde qui déjà la scrutait avec méfiance – expression simplement devinée car son visage était presque entièrement caché par son casque. Ce dernier lui parla d'une voix lente et monotone:

« Que venez vous faire à Kendra Kâr étranger ? »

L'elfe gris prit son mal en patience et répondit calmement malgré son impatience et sa fatigue qui la rendaient particulièrement irritable.

« Je viens retrouver un ami, noble Garde, ami qui m'offre son hospitalité pour quelques temps. »

Tallia, malgré sa légère inquiétude, tenta un petit sourire. Le Garde, visiblement fatigué et lassé d'interroger chaque visiteur de la cité, coupa court à la conversation et la laissa passer. L'elfe le remercia d'un signe de tête et se hâta d'entrer avant que le Garde ne change d'avis et ne lui demande plus de précision.

(Commencer mon voyage par un mensonge, ce n'était peut être pas des plus intelligent...)

La jeune elfe contourna la troupe de badauds qui cherchaient leur chemin, peu désireuse de se mêler à des inconnus. Méfiante, elle prit le parti de longer les murs afin d'éviter le plus gros de la foule. Sa vision devient tout à coup assez trouble, des gens elle ne put saisir qu'une silhouette informe, les sons devinrent de plus en plus confus. La fatigue l'envahit et ses jambes ne voulurent plus faire un pas de plus ni même la soutenir. Tallia rassembla le peu de forces qui lui restait et se faufila difficilement dans une intersection de ruelles sombres où peu de monde semblait passer. La jeune elfe n'eu le temps que de s'assoir et de poser sa tête contre le mur. Tout devint noir.


Les rues de Kendra Kâr

_________________
Tallia - Elfe Gris - Rôdeur lvl 1

Image

Là tout n'est qu'ombre et déjà nos visages s'effacent.
L'aurais-tu oublié ? Et de son existence, ne laissant aucune trace...


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 21 Juin 2009 21:14 
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Inscription: Jeu 18 Juin 2009 21:45
Messages: 41
Localisation: Quelque part où le néant et l'horizon se rejoignent...
" Je pensais qu'il m'en restait une... "

....

" Par les Dieux, il m'en restait une... "

....

" Ah, la voilà... "

L'étranger qui soliloquait depuis quelques instants, avait enfin mis la main sur l'objet de ses invectives,

(Mon dernier trésor... ) Pensa-t-il avec amertume.

Il porta l'objet en question- une cigarette- à sa bouche, et l'alluma grâce à son briquet d'amadou. Il en tira une longue bouffée et recracha la fumée avec délectation.

" Un vrai poison... " ajouta-t-il,

Il était bien placé pour le savoir vu qu'il se fabriquait lui-même ses clopes, il n'aurait laissé à personne d'autre une telle tâche, il voulait quelque chose de violent. Il voulait bien mourir à petit feu, mais il souhaitait que ce soit pour une bonne raison au moins.

Tout en dégustant sa dernière sèche, il observa d'un oeil distrait les murailles prétentieuses de Kendra Kar, on la disait peuplé d'un ramassis d'individus aussi égoïstes que respectueux des lois, bref tout ce qu'il abhorrait, mais on disait aussi la cité riche et en ces temps difficile il n'allait pas faire la fine bouche.

Depuis la dissolution de la Compagnie Noire, il n'avait pas trouvé d'engagements, son pécule n'avait cessé de fondre et il allait bientôt se trouver à court de numéraire. Il répugnait de devoir se trouver un autre patron, mais il n'avait pas le choix, il n'avait le goût ni pour le métier du champ ni pour le commerce. Il ne connaissait qu'une façon digne de gagner son pain, celle de combattre, même si cela impliquait parfois de servir des patrons infâmes.

Autrefois c'était son feu mentor qui s'occupait de tout ça, mais désormais il ne pouvait que compter que sur lui- même pour survivre dans le vaste monde.

Il était un sabre et il devait trouver de quoi faire vivre celui-ci... Tout le reste importait.

Écrasant le mégot qui finissait de consumer sur son gant droit, il décida de se mettre en route. Rajustant son chapeau à large bord afin de couvrir son visage, il avança en direction des portes de la cité. Juste avant, il venait de s'assurer de la présence de sa serviette dans sa sacoche, il estimait donc qu'il était désormais prêt à faire son entrée en ville.

L'entrée de celle-ci était encombrée par un fatras de chariots, de voyageurs de toutes sortes et de toutes les espèces, une telle cohue avait l'avantage de le dissimuler auprès des gardes. Il n'avait rien à se reprocher, du moins dans cette contrée il n'avait rien à se reprocher, mais il souhaitait éviter le plus possible tout contact avec les autorités. Dans sa branche d'activité, la discrétion était une règle d'or. On appréciait ni les balances ni ceux qui étaient à la colle avec les autorités, cela évitait les mauvaises surprises.

Quelques instants plus tard, il s'engouffra dans les rues populeuses de Kendra Kar, voyageur parmi tant d'autres...

_________________
Artegar Cenis, Humain (Phalange de Ferris), Guerrier


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