L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: La mine oubliée
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 23:02 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
La mine oubliée


Image


Cachée en plein milieu des Montagnes Sèches, cette vieille mine était autrefois réputée pour son or. Mais le filon s'est épuisé et les hommes qui l'exploitaient sont partis il y a déjà deux siècles. Depuis, la mine est tombée dans l'oubli, mais des hordes de Gobelins en ont fait leur habitation.

L'entrée est difficile, vous descendez rapidement sur plusieurs centaines de mètres dans un couloir étroit de deux mètres de largeur, au maximum, sur autant en hauteur. De nombreux couloirs se ramifient à partir de ce couloir central. Ne vous perdez pas !

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Mine Oubliée
MessagePosté: Lun 16 Nov 2009 15:10 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Dim 18 Oct 2009 17:36
Messages: 7555
Localisation: Tulorim
>>> Une bière à la taverne

Au sortir de l'auberge, je passais promptement chercher mes quelques affaires à l'hôtel de L'Au delà avant de me diriger au Sud de la ville, en direction de mon terrain d'entraînement habituel.

L'entraînement.
Une bien piètre occupation en réalité, mais la seule – outre le combat – capable de me tirer quelques temps de mes sombres afflictions. Bien sur, il y a l'alcool. Car l'alcool est une belle panacée, certes, mais elle ne fortifie pas. Or seule la force est importante. Peu importe le reste. Uriel quant à lui ne manque pas d'exprimer son avis sur la question.

[Ç'plutôt étriqué comme façon d'penser tu trouves pas ?]
[Non. T'en as une meilleure à proposer je suppose ?]
[T'sais la force n'fait pas tout.]
[Ma force me permet de vivre comme je l'entends.]
[P'têtre bien, mais tu passe à côté de pleins d'trucs agréables.]
[Ha oui ? Et de quel genre ?]
[La vertu, l'amour … ç'genre de trucs.]
[Tu n'as pas l'air toi même bien convaincu mon pauvre !]
Devant l'indéniable vérité, l'esprit malin ne répond pas : il a trouvé plus rusé que lui. Sans doute jubilerais-je de lui avoir cloué le bec ce coup-ci, si le sujet n'avait pas déjà été maintes fois abordé - chaque fois en vain.
Ce genre litige m'indiffère totalement à présent tant j'y suis habitué, bien que ce ne fût pas toujours le cas auparavant.

Uriel pour sa part, semble de moins en moins enclin à la discussion et sans doute est-ce dû à nos altercations épisodiques. Certes je n'ai peut être pas un caractère facile, mais j'ai parfois peine à croire que cette peste ambulante ait été autrefois mon ami. Entre ses conseils inutiles et son humour acerbe, j'ai de plus en plus de mal à supporter sa compagnie. Et pourtant, je ne peux pas me débarrasser de lui car il est le seul qui me connaisse vraiment ...
Qui connaisse mon passé ...

Le trajet se poursuit donc dans le silence.
Le soleil est à présent haut dans le ciel est frappe durement le continent et ses habitants. Fort heureusement, je suis à couvert sous les arbres puisqu'en effet, je dois traverser la forêt pour atteindre le pied de la montagne. La route n'est pas très longue cependant, et après une bonne heure de marche rapide, j'arrive sans encombre - quoique déjà transpirant - dans la carrière à présent familière. Rien n'a changé depuis la semaine dernière, avant l'expédition. Il s'agit toujours de ce cirque de calcaire poussiéreux si apte à maculer mes vêtements humides de sueur.

Impatient de commencer, je dépose mon bagage contre un rocher, ôte ma cape de voyage, et me place au centre de l'arène.
(Bien, commençons ...)

Je ramasse alors un simple cailloux, un morceau de craie assez compact. Par expérience, je sais que les roches calcaires sont les plus faciles à manipuler, mais qu'elles sont surtout très friables, donc en définitives, peu propices à l'attaque. La première chose à faire est donc de renforcer la pierre. Tenant le bloc dans ma main droite, une simple pression suffit à la briser. Je ferme alors les yeux, serrant toujours les débris dans mon poing. Je me concentre. La magie afflue. Lorsque je la transmet dans la pierre, je parviens à en sentir la matière. Avec suffisamment de rigueur, il est aisé de modeler la terre selon son bon vouloir, et je réussi sans mal à reconstituer le bloc originel. Quoiqu'ayant chassé les porosités, le voilà maintenant plus petit, mais surtout bien plus solide.

La performance est relativement sommaire et ne me prend pas plus de quelques minutes, mais le soleil à présent découvert de la frondaison arboricole me donnait de nouvelles suées. Qui plus est, la relative longueur de l'exercice ne permet pas une application concrète en combat, ce que je trouve particulièrement dommage.

Ainsi, je décide de passer à l'étape suivante.
M'aidant d'une incantation simple, je fais surgir quelques pylônes du sol dont la forme s'apparente vaguement à un humanoïde. Une demi-douzaine tout au plus, à peine de quoi pratiquer quelques passes avant d'entamer un déjeuner tardif. Sortant mon épée d'argent noir, je me positionne en garde, devant la première statue, jambes fléchies et bras pliés, les épaules de profil, la pointe de mon arme à hauteur du menton. Un rapide pas en avant, une taille puissante et la voilà décapité. La tête n'est pas encore tombée que je me place déjà derrière "mon adversaire" d'un pas chassé et enfonce la lame dans la pierre tendre de son dos. Poursuivant ma course, je fonce sur le second mannequin, prêt à lui enfoncer l'épée dans les excroissances grotesques qui lui servent de membres.
La fièvre du combat m'envahit complètement. Qu'importe qu'il s'agisse de pantins inanimés, je cours, je frappe et l'excitation me submerge. Seul manque le risque, et la mort.

Mais sur le moment je n'en ai que faire, je relâche cette tension, ce bouillonnement d'émotions contenues en moi et que je ne sais exprimer autrement. Le combat est ma raison de vivre et la seule ! La seule qui me fasse oublier, ou me souvenir ...

La seconde statue ne fit pas long feu. Quoique mal armé, l'assaut chargé fit exploser le buste plus qu'il ne le taillada, ne laissant debout que les jambes de l'adversaire immobile. Me dirigeant vers une troisième, j'optais pour un estoc feinté, alors qu'un quart de tour sur moi même me permis en réalité de lui couper un bras. J'en restais là et me dirigeais maintenant, sans précipitation, vers le quatrième, récitant une incantation presque muette sans le quitter des yeux. La terre se mit à trembler un bref instant avant qu'un large pic ne jaillisse du sol pour transpercer le buste de sa victime, brisant net ses attaches terrestres pour le suspendre à deux bon pieds du sol.
Satisfait, je me tournais à présent vers les deux dernières cibles. Toujours immobiles et n'opposant aucune résistances, elles attendaient tranquillement de retourner en poussière. Cette passivité fit monter en moi une colère irraisonnée, mais froide. Dégoûté, je me contentais de réciter une formule pour faire imploser les statues et les rendre à leur terre d'origine.
Une imprudence, car un éclat de pierre projetés par le sort m'entailla le torse.

(Hmpf … Au moins celle-ci se sera défendue.)

Essuyant négligemment le sang d'un revers de la main, j'allais m'asseoir sur la roche plate à côté de laquelle j'avais déposé mes affaires quelques instants plus tôt. J'essuie alors mon arme, la faisant de nouveau briller d'un éclat étrange dans le soleil. Un métal shaakt à la surface. Quelle ironie.
J'entrepris de surveiller un moment l'état de la lame. En effet, il est de notoriété publique que faire de l'escrime contre des rocher n'est pas la meilleure façon de prendre soin d'une arme. Je remarque quelques fêlures qu'un peu de magie et de concentration me permettent de réparer. J'en profitais même pour l'aiguiser. Ce n'était pas la première fois que j'entretenais mon épée de cette façon, mais manipuler de l'argent noir me fait toujours un drôle d'effet. Une réminiscence du temps passé à Gwadh sans doute …

Chassant de mes pensées ce souvenir pénible, je rengainais pour me concentrer plutôt sur mon repas de midi. Dans le sac, un quignon de pain sec à l'avoine et quelques fruits. Un repas frugal en somme. Mais la chaleur ambiante me donnait d'avantage soif qu'autre chose, aussi cherchais-je mon outre.


« Merde ! J'ai oublié l'eau ! »
Dépité, je lançai négligemment le sac dans la poussière. J'étais bon pour chercher une source, quoique ce ne devait pas être difficile au pied de ces montagnes. La fonte des neiges a toujours apporté une quantité d'eau potable non négligeable à Yarthiss par ailleurs. (Les Montagnes Sèches ? Pff, quelle ironie ...)

Résigné, je finis par me lever et partir en direction du sud-ouest, longeant la chaîne de montagne Imiftilienne. La promenade est tranquille, presque reposante, mais je n'ai absolument pas la tête au loisir. Ma gorge rendue râpeuse par la poussière de craie me lance, j'ai besoin de boire. Et de toute façon, cela ne change rien : j'ai soif !

Un bruit à ma gauche me tire soudain de mes ruminations. Doutant qu'il s'agisse d'un être humain dans ce coin esseulé, je n'y prend pas garde, supposant allègrement qu'il s'agisse d'un animal apeuré par mon approche.
Je maudit toutefois mon insouciance pour avoir laissé mon arme à la carrière, stupidité dont Uriel ne manque pas de se gausser ouvertement, allant jusqu'à apparaître sur mon épaule, ce qu'il n'avait plus fait depuis bien longtemps déjà lorsque je l'avais sèchement envoyé paître d'une claque trop rapide pour lui.

« Ha ! C'est balaud non ? »
L'ignorant ouvertement, je poursuis mon chemin. Mais le démon ne lâche pas l'affaire.
« 'faut croire que j'avais raison, ta force fait pas tout. J'dirait plutôt qu'elle t'siphonne le cerveau. »

Je n'ai pas le temps de rétorquer, car sur un flanc escarpé l'entrée noire d'une galerie souterraine se découpait très clairement sur la pierre blanchâtre. Or, curieux que je suis, je ne pus m'empêcher d'aller discrètement jeter un œil, prudemment car déjà bien moins certain quant à la nature de ma rencontre précédente. Nombres sont les créatures belliqueuses qui pourraient se terrer dans une caverne pareille.

En m'approchant, je discerne plus aisément des gravures et autres décorations sur le fronton, quoiqu'elles soient en partie cachées par le lierre et les racines. Au seuil même du tunnel l'ombre était impénétrable, les ténèbres presque palpables. Une odeur de poussière mêlée à celle de la vieille charogne me fit froncer le nez, mais l'opportunité d'explorer une galerie inconnue me ravissait au plus haut point. Nul doute que l'excitation et le combat seraient au rdv.
Toutefois dépourvu de torche, de rations et surtout d'arme, je ne me risquais pas à l'aventure tout de suite. Je songeais avant tout à Kesh qui m'aurait surement dégoté un client d'ici ce soir. Une fois de retour d'expédition, il sera toujours temps de me risquer dans ce tunnel.

Excité par ma découverte, je retournais promptement à la caverne, bien plus vite qu'à l'aller, tout en m'efforçant de repérer mentalement les lieux afin de retrouver l'endroit plus tard sans encombres. Récupérant mon épée, je m'empressais de trouver une source pour me désalterer et poursuivre mon entraînement, mais tandis que je m'escrimais, la pensée de ce tunnel m'obsédait et je ne parvint pas à le chasser de mes pensées. Ce manque de concentration gênait mes exercices, aussi préférais-je repartir pour la ville ...


(en cours de révision)

_________________
Image


Dernière édition par Sethis le Lun 23 Nov 2009 15:44, édité 10 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La Mine Oubliée
MessagePosté: Dim 17 Aoû 2014 13:17 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Mer 13 Aoû 2014 15:02
Messages: 16
Localisation: La Mine Oubliée
Realmas sortait de Yarthiss. Il scruta l'horizon. Il y avait de hautes montagnes, celles par lesquelles il était arrivé à la ville. Il décida donc de suivre le chemin qui menait par là-bas. Au final, cela lui faisait du bien de marcher ainsi. Plus il s'approchait, plus il avait l'impression de voir la densité de la verdure montagnarde accrure. Le thorkin se sentait bien, il ne se tracassait pas. Au loin, il aperçut comme une forme familière, mais il n'y fit pas attention.

(Que je me sens bien ! Je ne savais pas qu'une mission pouvait être aussi agréable.)


Il sifflotait, regardait les oiseaux passer... Jusqu'au moment où il se rendit compte qu'il était en fait sous l'effet de l'alcool dont il avait peut-être abusé à la taverne.

(Quel imbécile suis-je ! Si j'y allais dans cet état là, je n'aurai pas fait long feu ! Quel imbécile !), pensait-il en se frappant la tête.

Après quelques minutes de marche, il finit par discerner une espèce de caverne sauvage au loin. Il continua donc à marcher dans cette direction. Le voyage ne fut pas bien long et il arriva à l'entrée d'une mine, semblant être délaissée par ses occupants. Il y avait des lianes pendantes sur l'entrée, et il faisait sombre à l'intérieur. Un autre être que Realmas aurait trouvé cette mine ridiculeusement étroite, mais de par son mètre trente, cela ne le gênait pas.

Il fut soudain saisi d'une envie incontrôlable de rentrer explorer la grotte. Elle semblait si belle, si attirante... Il en avait oublié qu'elle était infestée de garzoks et le but de sa mission.

_________________
Image

Realmas, Thorkin, Guerrier


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Mine Oubliée
MessagePosté: Mar 19 Aoû 2014 14:08 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 19 Nov 2008 23:03
Messages: 4246
Alors que Realmas approche de la mine abandonnée, il peut entendre soudainement venir des entrailles de la terre un dialogue animé, dans un sabir incompréhensible pour lui ; des voix criardes, exprimant une forme de mécontentement. Peut-être une bagarre ?

_________________
Une question sur mes corrections ? Sur autre chose ? Un problème ? Une remarque ? N'hésitez pas à m'envoyer un MP.


Pour une demande de correction, c'est par ici.
Pour une intervention de GM dans vos RPs (validation d'achat ou autre), c'est par là.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à venir nous les poser.


Bon jeu à vous !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La mine oubliée
MessagePosté: Mar 22 Mai 2018 14:24 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 21 Mai 2018 14:47
Messages: 14
Localisation: Yarthiss
Nonna était partie de chez elle pour s'enfoncer dans les bois. Que va-t-elle trouver? Des animaux sauvages? Des fruits des bois? Elle n'en avait aucune idée. Tout avait commencé par une simple balade sur les pavés devant chez elle et la voilà à se perdre au beau milieu d'une forêt. Elle se trouvait ridicule, quelle idée d'entamer son voyage sans une carte ou quoi que ce soit pouvant l'aiguiller un minimum sur la destination de son voyage.

Ferai-je bien de rentrer... se dit-elle. Mais il était hors de question d'abandonner si facilement, que ferait-elle une fois rentrer? Pleurer de la perte de son mari chaque nuit jusqu'à ce que la mort vienne la délivrer? Non, c'était trop facile de choisir cette option, il fallait qu'elle continue et avance jusqu'à trouver un voyage plus loin, ou encore un endroit important qui lui rappellerait son passé.

Nonna s’engouffrait, elle ne voyait plus derrière elle la route menant à chez elle. Elle pouvait enfin le dire, elle était partie de chez elle. A quel prix? Elle ne sut l'évaluer car elle n'avait pris que peu de nourritures avec elle afin de soulager son dos du poids du sac. Elle était fière d'elle et totalement terrifié du danger qu'elle prenait, elle, une vieille femme sans défense.

Après une bonne heure de marche, celle-ci vit au loin une mine, elle était remplie de toiles d'araignées, quelle horreur. Cette mine semblait être cachée en plein milieu des Montagnes Sèches, avait-il une raison? L'entrée était difficile d'accès et les toiles d'araignées n'arrangeaient rien mais Nonna persista jusqu'à arriver de l'autre côté. C'était le jour et la nuit, l'endroit n'avait aucune toile d'araignée et tout semblait si différent vu de l'extérieur. Elle était ainsi plus rassurée. La bonne femme poussa un soupire de soulagement avant de continuer sa route dans la mine.

La route descendait rapidement sur plusieurs centaines de mètres dans un couloir étroit
mais elle resta confiante. L'endroit semblait sûr, les araignées avaient sûrement isolées l'endroit le rendant inaccessible. Cette mine ne lui rappelait rien mais sa soif de découverte prit le dessus. Elle voulait voir "le bout du tunnel" afin d'être sûre qu'il n'y a pas un coffre au trésor ou autre. Oui, Nonna était ce genre de femme à croire au coffre et autre légende farfelue poussa des voyageurs à risquer leur vie, elle y comprise.

Tout d'un coup, elle entendit un bruit. Ses poils s'hérissèrent, elle s'arma de sa poêle tant bien que de mal. Elle était prête à se battre même si sa position la rendait plus fragile qu'autre chose. De plus, elle ne s'était jamais entraînée à se battre avant son départ, elle était dans une situation nouvelle qu'elle devait maîtriser intérieurement sinon le stress s'emparerait d'elle et ce sera fini de sa misérable existence.

- Qui est là? Lâcha-t-elle avec un ton désespéré.

Elle n'eut le temps de se retourner pour rebrousser chemin qu'elle fut assommée.

----------------------------------

A son réveil, Nonna avait une grosse bosse sur le sommet du crâne. Qu'avait-elle eut? Un malaise? Très vite, elle se rendit compte qu'elle était ligotée et entourée par des êtres qu'elle n'avait encore jamais vus. Ils étaient si laids, certains de leurs aspects lui faisait penser à des humanoïdes tel qu'elle avait déjà lu dans plusieurs versets sacrés.

- Qui êtes-vous? Des démons demeurant loin de toute civilisation?

Ceux-ci ne répondirent que par des cris et autres formes de communication que le commun des mortels ne pouvait comprendre. La vieille femme était pétrifiée. Dans cet instant, elle aurait aimé pratiquer de l'exorcisme sur ces bêtes afin de les délivrer de cette enveloppe inhumaine et disgracieuse. De plus, elle voulait juste une seule chose: partir de cette mine logeant des démons.

- Ce sont des gobelins, calme-toi. Ils vont sûrement voler tout ton argent ainsi que tes affaires mais ils ne tueront pas si tu ne leur fais aucun mal.

Nonna n'avait même pas remarqué qu'il avait un homme à côté d'elle, dans la même situation que cette dernière.

- Comment sais-tu tout cela?
- Il n'est pas rare d'en croiser d'où je suis. J'étais venu pour ramasser des toiles d'araignées afin d'utiliser celles-ci pour mon métier de tailleur. Que fais-tu ici par contre? Je ne t'ai jamais vu à Yarthiss.
- J'habite dans les environs pourtant... Il faut qu'on sorte d'ici sans que les gobelins volent mes affaires... Il a la bague de mon mari ainsi que la mienne dans mon sac...
- Votre mari défunt je présume?

Cette dernière acquiesça sans répondre, elle n'avait pas encore fait son deuil.

D'un bond, l'homme se transforma en torche humaine, il brûla les cordes l'immobilisant et fit peur aux gobelins et par la même occasion Nonna.

- Mais qui êtes-vous réellement? Vous êtes aussi un monstre!
- Non Madame, je suis un mage.
- Comme le raconte certains ouvrages sacrés?
- Je présume. Je suis venu ici pour mon métier comme je l'ai dis précédemment mais pour autre chose aussi.
- Quoi donc?
- L'argent. Ces gobelins volent et pillent depuis un siècle ou deux. Vous n'imaginez pas la richesse qu'ils ont pu amasser depuis... Mais au fait, vous ne m'avez toujours pas dis ce que veniez faire ici?

D'un sortilège de feu, Nonna fut libérée mais eut une brûlure à l'endroit où la corde serrait le plus, juste en-dessous de la poitrine. Celle-ci ne fut aucune remarque, sa joie de pouvoir sortir sans perdre son argent ni ses portes-bonheurs lui suffisait.

- Merci de m'avoir libérée. Je suis venu ici par hasard, je visitais les lieux simplement. Je ferais mieux de partir d'ici, ce n'est pas un endroit pour moi, c'est bien trop dangereux.

La vieille dame ramassa ses affaires ainsi que celles des gobelins ayant fuis.

- Tenez, voici le butin qu'ils ont laissé derrière eux.
- Je vous le donne! Ricana-t-il tout en lui disant. Je vais vous sortir d'ici et vous mettre en sécurité à Yarthiss. Je vous paie un verre pour votre courage. Je reviendrai plus tard ici pour continuer ma chasse aux trésors.

Les deux aventuriers repartirent dans le plus grand calme. Sur leur chemin, aucun ennemi à l'horizon, ceux-ci s'étaient réfugié dans les souterrains qui descendaient encore. Nonna était perplexe de cette journée, en moins de quelques heures, sa vie était en danger. Qu'allait-elle faire ou entreprendre pour la prochaine fois? Elle l'ignorait encore. Ce qui était sûr, c'est que cette nuit, elle la passera chez elle, n'ayant pas quitté réellement le domicile vu qu'elle habite dans cette ville.

- On m'appelle Nonna, et vous?
- Peu importe, appelez-moi le mage de flamme.

(1096 mots)

_________________


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016