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 Sujet du message: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 20:40 
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Les terres cultivées autour de Kendra Kâr


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Kendra Kâr est entourée de champs plus ou moins diversifiés. Ils s'étendent sur plusieurs kilomètres autour des remparts. Outre les traditionnelles cultures de maïs et de blé, vous trouverez aussi des champs d'orge, de houblon et autres céréales.

Certains champs sont aussi réservés aux cultures de légumineux: courges, carottes, betteraves, ou autres. Si vous avez faim, vous pourrez toujours essayer d'en voler durant la bonne saison, mais attention aux fermiers.

Qui dit cultures dit aussi fermes. Elles sont peu nombreuses et assez disséminées. Il y a bon nombre de petits chemins de terre, outre les routes principales.

Outre cela, vous trouverez aussi des bois, certes pas gigantesques (quelques hectares au maximum), mais relativement giboyeux.

Créatures du bestiaire que vous pouvez croiser ici :

Cette liste est là pour donner une idée de ce qui peut être croisé, mais bien sûr, libre à vous de l'exploiter ou non. Si vous avez des propositions à faire de créatures nouvelles, contactez les GMS, de même que si vous trouvez cette liste incomplète par rapport au bestiaire existant !

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 28 Nov 2008 21:29 
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La bête me fixe de ses yeux jaunes. Visiblement, elle ne s’attendait pas à se faire surprendre ainsi. Qu’importe, elle va tâter de ma lame.

Je me crispe sur ma garde, prends bien appui sur mes jambes pour préparer l’assaut et observe quelques instant l’ennemi pour mieux le jauger. Bien que n’atteignant que ma hanche, il doit bien faire une fois et demi mon poids tant il est massif. Son poil hirsute et court est dans un déplorable état, montrant les traces crasseuses d’une vie mouvementée entre ses poils gris-brun. Son groin puant laisse surgir deux grès aiguisés. C’est alors que ses petits yeux sournois se détournent de moi. Je dois me faire violence pour ne pas me jeter sauvagement sur lui pour lui faire comprendre qu’on ne me tourne pas le dos aussi tranquillement, et décide d’une autre stratégie.

Le sanglier s’éloigne déjà à petits pas, reniflant le sol l’air de rien. Je ramasse une pierre pour la lui lancer de toutes mes forces en lui hurlant dessus.

« Tu dois laver l’affront fait à mon intimité ! Viens te battre si t’es un… Un animal ! »

La pierre tombe non loin de lui et mes vociférations lui permettent de comprendre que ce n’est pas finit. Il se retourne pour voir la cause des troubles. Mais trop lentement.

Au pas de course, je charge sur lui, épée droite contre mon épaule et tenue à deux mains, les yeux exorbités et presque la bave au coin de la bouche. Dans un râle furieux, je stoppe à un pas de lui courbant les épaules sur le coté pour le faucher comme le ferait un bûcheron pour un tronc d’arbre. Mon arme de glace fait valoir son tranchant en débroussaillant le dos du sanglier, mais son cuir est bien épais et la trace de sang qui suit est trop légère pour que la blessure soit grave. Néanmoins, il grogne immédiatement, adoptant désormais une attitude plus agressive.

(Enfin… On va pouvoir vraiment se battre !)

Fulminant, la bête démarre au quart de tour et esquinte le sol dans une prise d’élan courte mais efficace. Nasillant comme s’il était en rut, il me fonce dessus, voulant faire valoir sa masse et sa tête dure. Préparé à cette éventualité, je fais un rapide pas de coté et tourne sur moi-même pour lui planter ma pique dans la cuisse à son passage. Mon coup touche, mais pas comme je l’avais espéré. La pointe s’enfonce à peine, très vite amortie par sa peau décidemment bien solide, pour se coincer dans l’interstice. Ma main bien agrippée sur l’arme ne la lâche pas, tant et si bien que je suis projeté à terre sous le choc. Bien qu’il ne m’ait tiré que sur quelques dizaines de centimètres, le passage de debout à gisant au sol est un peu douloureux. Ma lame se déloge rapidement, mais il a réussit à me mettre à terre, sans défense et sans moyen chance de le blesser sérieusement.

(Il est plus coriace que je ne le pensais… C’était peut-être une mauvaise idée.)

Je me relève hâtivement en le voyant faire demi-tour et démarre une seconde charge pour en finir avec l’importun qui le trouble dans sa ballade. Les dieux semblent contre moi, je suis bien plus lent que lui et ses défenses atteignent bientôt mes fesses pour une correction bien douloureuse. La situation empire, je dois trouver un moyen de me débarrasser de lui. Heureusement que je suis bien plus doué en magie qu’en combat. Je me redresse et reste à genoux plutôt que de perdre mon temps à me relever. Dans quelques instants, ce sera finit. Un pic de glace projeté à toute vitesse dans sa tête, son crâne transpercé, le gel se répandant dans les restes de son cerveau. Il n’aura même pas le temps de regretter son geste déplacé envers mon fondement.

Je ferme les yeux pour me concentrer et cherche à faire bouger mes fluides pour lancer mon sort mortel. Mais ça ne vient pas.

(Qu’est-ce qu’il se passe ?!)

Je réessaye, mais me trouve face à un mur. C’est comme si mes fluides ne sont plus pareil et que l’accès à leur source m’est interdit. Et pendant ce temps, le sanglier se lance dans un autre assaut. Il faut vite que je retrouver mes sorts ! J’en tente donc un autre, pour voir si des différences auront lieu. Vu l’urgence de la situation, le bouclier des mages pourrait me protéger de la fureur de la bête. Mais je sens toujours la barrière qui m’empêche de lancer mes sorts.

« C’est pas vrai ! »

Le sanglier fond sur moi, toujours en grognant furieusement. Je me penche sur le coté en me recroquevillant pour me protéger, mais ça ne me sauvera pas. Le choc avec son crâne d’acier provoque une explosion de douleur dans mon épaule. Emporté par sa vitesse, je roule au sol en geignant pour mon bras sacrifié. Loin de s’éloigner ou de se contenter de sa victoire, il s’acharne sur ma pauvre carcasse, me poussant de son groin et me piétinant de temps à autre avec une patte avant. Désespéré, je tente de rouler sur le coté, mais je n’arrive pas pour autant à le fuir. Je remarque alors que mon épée de glace repose pas très loin.

(Si j’arrive à l’atteindre, je pourrais contre-attaquer.)

Je fais encore quelques mouvements difficiles au sol, rampant et subissant toujours la grogne du sanglier. Je tends mon bras encore valide, serre le poing sur la garde et dans un regain d’énergie, je pousse un hurlement et abat mon arme en me retournant. Le pic de glace transperce sa joue gauche et vient se loger dans son palais. La bête accompagne alors mon cri, tout aussi furieux et douloureux.

Je lâche l’arme et m’écarte comme je peux, profitant de ce temps de répit pour prendre mes distances. Le sanglier semble vraiment accuser le coup et ses grands mouvements de mâchoires indiquent qu’il cherche à se débarrasser de l’arme. Ces dents massives ne tardent pas à faire crisser la glace et la lame va bientôt se casser. Je n’attends pas d’en savoir plus et je me relève pour fuir.

Clopinant, je fonce vers mes affaires pour y trouver une quelconque aide. Je dois aussi trouver pourquoi ma magie est ainsi bloquée. Je prends mon sac et enfile la bandoulière, d’une main seulement tant mon épaule gauche me fait mal. J’attrape ma chemise et me retourne pour voir si le sanglier me suit.

Et grand bien m’en a prit. Mon adversaire increvable est déjà là. Plus de trace de mon épée de glace, mais du sang coule abondamment de sa bouche et de sa joue. Il a l’air encore plus terrible comme ça. Une brute sanguinaire, aux grès acéré et aux yeux de démon ! Et il m’a vu… Il se relance vers moi chargeant pour me tuer.

Dans une nouvelle tentative de diversion, je lui jette ma chemise dessus et bondit sur le coté pour esquiver. La méthode est concluante et le sanglier s’empêtre dans mon vêtement. Je saisis ma chance et m’éloigne aussi vite que mes pas peuvent me porter. Après une quinzaine de mètres, je pense avoir semé le sanglier, ou du moins qu’il ait lâché sa vengeance, mais des pas lourds et rapides m’indiquent le contraire. L’animal passe dans les fourrés en fulminant, se rapprochant dangereusement. J’ai atteint la berge de la rivière et pénètre dans l’eau sans sourciller.

(Il ne pourra pas passer la rivière, je suis tranquille.)

L’eau n’est pas trop profonde à ce niveau et je peux la passer à pied, ce qui me soulage un peu car mon épaule n’aurait pas tenu la traversée à la nage J’en profite pour tenir de mon autre bras mon sac en l’air pour éviter d’abîmer mes parchemins avec l’eau. A mi-distance, je me retourne pour voir le sanglier rendre les armes, mais je constate que j’avais tort.

« Oh non ! Il fallait vraiment que tu saches nager Tête de lard ? »

Je ne m’appesantis pas sur mes vociférations car la course reprend. Je rejoins la rive au plus vite, sans trop savoir quoi faire après. Il me battra très vite à la course, il nage, et même assez bien, ma magie ne fonctionne pas. Il ne me reste plus que la hauteur ! Je scrute les environs pour trouver un arbre qui ferait un bon abri. J’en vois un assez proche qui ne sera pas trop dur escalader, mais mon bras gauche risque de bien me gêner. Quittant la rive où le sanglier posera bientôt ses sabots, je me dirige dégoulinant vers le pin salutaire, laissant derrière moi une belle traînée d’eau. Les débuts pour ma grimpette sont assez aisés grâce à une branche si basse qu’on dirait un banc –je n’ai pas choisit cet arbre là par hasard–, mais la suite se complique vite. J’ai du mal à atteindre des branchages assez solides pour me soutenir et le sanglier sort déjà de l’eau.

Je m’empresse de grimper plus haut et me jette sur un appui plus protégé, mais plus instable. Pour tenir dessus, je dois me pendre en arrière à une autre branche, si bien que la position est précaire. Pendant ce temps, le sanglier m’a localisé et bat le sol de ses sabots pour me rejoindre et me déloger de l’arbre. Vu ma situation, le moindre choc me ferait tomber. J’essaye de bouger pour raffermir ma prise, mais mes mouvements mette à mal mon sac pendu de travers dans mon dos et la seconde fiole contenant un fluide glisse pour sortir de sa prison.

Je n’ai pas le temps de pousser un juron qu’elle touche déjà le sol, se brisant et gaspillant la précieuse énergie magique. A sa libération, le fluide réagit instantanément au point que j’ai du mal à suivre du regard son effet. De ce que je peux en voir, la magie glaciale se propage à toute vitesse dans le sol, givrant l’herbe, tuant les fleurs et perçant le sol de son froid implacable. Mais ce n’est pas tout : L’eau que j’ai déversé sur le sol pour mon passage se gèle immédiatement. La plaque gelée se propage comme de la poudre qui s’enflammerait, remontant ma piste jusqu’à la rivière.

Le sanglier se retrouve donc victime de cette glace invasive en plein milieu de sa course. Le sol sous ses pattes devient une vraie patinoire et sa vitesse le prend au piège du dérapage incontrôlable. Il part donc comme un boulet de canon droit devant lui, glissant, tombant et valdinguant. Je ne résiste pas à un sourire satisfait, même si la chance a beaucoup joué en ma faveur. La masse sur pattes finit sa course contre un autre arbre, faisant trembler celui-ci sous le choc. Je profite de ce répit pour continuer mon escalade. Terrorisé par l’idée de retomber au niveau du sanglier, j’oublie toute prudence et ma douleur à l’épaule pour grimper plus haut. Ca me fait un mal de chien, mais il faut bien ça pour me mettre à l’abri. J’atteins une branche assez épaisse à bien 3 mètres de haut et je m’y hisse pour m’asseoir à cheval dessus. Quelques instants plus tard, le sanglier se remet sur ses pieds et, même s’il est encore chancelant, commence à tourner autour de l’arbre, attendant que je redescende.

(Je suis coincé… Et ma magie qui ne fonctionne pas ! Et bientôt, mon sort colère du mage se dissipera. J’ai du épuiser les trois qua… Mais ! Si… Il faut que je vérifie !)

Toujours en équilibre sur ma branche, je ramène mon sac contre mon ventre et fouille à l’intérieur pour retrouver le parchemin du sort. J’étends le rouleau et parcourt rapidement les lignes déjà lues.

(Oui c’est ça, la magie est déformée pour le sort et entièrement utilisée pour améliorer la force et la robustesse du corps. Et là, ils précisent que le sort… Non mais vraiment ! Quelle idée d’écrire ça aussi petit, dans le coin du parchemin ! C’est plutôt important de savoir qu’on ne peut plus lancer de sort pendant que celui-ci fait effet !)

A mon grand damne, l’indication retranscrite discrètement avait échappé à ma vigilance la première fois, histoire de me mettre en danger plus qu’il n’en faut. Au moins je connais la cause de mon problème, mais ça ne l’arrange pas pour autant : je vais devoir attendre la fin du sort. Et j’ai beau être bien calé dans mon arbre, le sanglier n’a pas dit son dernier mot.

Impatient de me voir le rejoindre au sol, il se décide à donner quelques coups bien sentis dans le tronc. L’arbre étant un peu trop vieux et rongé par la vermine, chaque choc s’en suit de tremblements qui se répercutent jusqu’à ma planque. Me tenant fermement à la branche, je tente tant bien que mal de résister.

(Je ne tiendrais pas les quelques minutes de sorts à ce rythme ! Il ne me reste pas vraiment de choix... Si je ne peux pas utiliser ma magie, je vais utiliser celle des runes.)

Je profite d’une accalmie entre deux coups du sanglier pour aller chercher ma bourse dans mon sac. Dedans se trouve un pouvoir dont je viens seulement de me rappeler et qui pourrait me sauver la mise : ma rune. Je fouille précipitamment entre les pièces d’or et d’argent pour trouver le petit galet brun que m’avait identifié Moboutou comme étant un puissant artefact magique.

(Il avait dit quoi déjà ? Dai, ça veut dire arrêter. Ca peut ralentir le temps, voir arrêter quelque chose d’autre. Effet incontrôlable… il faut d’autres runes pour activer le pouvoir comme on l’entend… Ouais ben mon vieux, je me débrouillerais avec celle-là seulement, j’ai pas vraiment le choix. Avec un peu de chance, ça arrêtera mon blocage magique.)

Je trouve la pierre, non sans perdre la moitié du contenu de ma bourse au sol, la cale entre mes doigts et caresse du pouce sa surface gravée. Un nouveau choc me force à m’agripper de nouveau sur la branche. Ca presse vraiment maintenant. Me rappelant de la méthode d’activation, je la sers dans ma paume et tend ma main vers le sanglier, au cas la rune puisse arrêté son cœur, sa colère ou je ne sais quoi. Mais à ce moment là, il provoque un nouveau soubresaut dans l’arbre. Un bras tendant la rune et l’autre blessé, je n’ai que mes jambes pour me tenir et c’est loin de suffire. Je bascule sur le coté et me retrouve tel un cochon pendu, jouissant d’un retournement de situation bien ironique –sans faire de mauvais jeux de mots–. Avant de lâcher, je me dépêche d’activer la rune en espérant un miracle.

« DAI ! »

Je sens comme une petite décharge électrique dans ma main, tandis que des rayons lumineux s’échappent entre mes doigts. Et en même temps, mes jambes fatiguent et la chute démarre. Mais j’ai l’impression de tomber au ralenti. Le sanglier à mes pieds recule à la vitesse d’un escargot et le sol ne s’approche de moi que trop progressivement. Visiblement, la rune a ralentit la chute, mais aussi mon adversaire. Même mes mouvements pour essayer de rattraper la branche sont extrêmement lents. C’est comme si mon cerveau tournait une centaine de fois plus vite, mais que le reste demeurait inchangé. A moins que ce soit tout ce qui m’entoure qui ralenti par rapport au monde et ma tête. J’essaye de comprendre ce qui se passe et me lance dans des réflexions philosophiques sur la relativité du phénomène. Après tout, j’ai le temps maintenant.

Le temps semble si ralentit que ma chute peut encore durer quelques heures. C’est vraiment un drôle d’effet et je peux porter mon attention sur une foule de détails qu’on ne remarque pas d’habitude : Mon sac qui se vide à moitié sous moi ; les yus qui couvrent déjà le sol et reflètent l’éclat du soleil ; le sobre bruit du vent glissant entre les branches ; les aiguilles de l’arbre qui pleuvent autour de moi ; un couple de merles qui observent silencieusement la scène ; le sang qui suinte sur le visage furibond du sanglier…

Il se passe un long moment avant que j’atteigne la moitié du trajet et que je commence à paniquer sur la suite des événements. Heureusement, le temps semble avoir beaucoup avancer contrairement à notre scène et je sens un calme et une lassitude soudains, comme si mes forces s’étaient évanouis. Et dans le même temps, c’est comme si un glacier avait fondu soudainement, libérant les flots de mes fluides jusque là figés dans la glace.

(Je suis de nouveau libre !)

Lâchant la pierre vidée de sa magie, je tends un index accusateur vers le sanglier et rassemble mes forces magiques pour l’abattre une fois pour toutes. La rune faisant encore effet, tous mes mouvements se font au ralenti, mais ma cible étant aussi lente que moi, ce n’est donc pas trop gênant.

Avant de toucher le sol, j’ai pu projeter un pic de glace, avec beaucoup plus de puissance et d’impact que lorsque que je le manipule en épée. Le porc, transpercé de part en part, exhale son dernier souffle avant que je ne mette pied à terre. Profitant de ma perception rapide des événements par rapport à la lenteur des actions, je comprends mieux ma chute et arrive à esquisser une position amortissant une partie de celle-ci.

Après une roulade au ralenti, je reste au sol, récupérant mon souffle et essayant de taire la douleur. Au bout d’un moment, la rune doit cesser de faire effet. Je ne m’en rends pas trop compte, comatant presque sur le lit d’aiguilles gelé auprès de la bête morte et maudissant ma stupidité.

(Le sort rend enragé… « Aucun problème, je peux gérer ça… » C’est pas comme si j’allais provoquer gratuitement un sanglier sur son territoire…)


(((Perte d'un fluide 1/16 et de la rune Dai)))

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 29 Jan 2009 00:19 
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Je sortis du sommeil comme si je me débattais dans du coton. Loin de me sentir reposé, j’avais l’impression d’avoir le corps entier engourdi. Quant à mon esprit, il me fallu de longues secondes pour revoir les derniers événements défiler dans ma mémoire qui demeura malgré tout défaillante : mes souvenirs s’arrêtaient à la chute de l’arbre. Un coup d’œil autour de moi me permit de me rendre compte que loin d’être sur le lit forestier d’aiguilles de pin, j’avais dormi sur une paillasse rembourrée, à l’intérieur d’un abri. Mon épaule droite était compressée par des bandages serrés.

Je repoussai la couverture qui couvrait ma poitrine et m’assis. Je retins une grimace alors que mon bras pendant tirait sur mon épaule visiblement encore sensible. Comme un éclopé, je gardai mon bras collé contre mon corps pour éviter un autre mouvement et entrepris de visiter les lieux pour comprendre vraiment où j’étais. La petite chambre où je me trouvais semblait communiquer avec le reste de la maison par une ouverture couverte par un rideau entrouvert. Prudemment, je jetai un coup d’œil pour voir la salle adjacente, d’où des voix jaillissaient.

Un vieil homme se trouvait devant un feu, touillant le contenu d’un chaudron. Il semblait parler seul, philosophant sur les jeunes paysans bien plus fainéants que ceux de sa génération. Avant que je puisse en découvrir plus, le rideau fut tiré d’un coup sec et je me trouvai nez à nez avec une femme tout juste sortie de l’enfance. Son visage rond respirait encore d’une candeur cachée sous un regard sec débordant d’un sérieux anormal pour son âge. Sa bouille innocente était durcit par quelques traits stricts, comme si elle avait du grandir trop vite. Ses cheveux d’un blond doré étaient négligemment entretenus, si bien que leur éclat était terni. Elle me fixait, ses yeux bleus figés sur mon visage, les lèvres pincées, comme si j’étais la désagréable visite d’un cousin escroc qu’elle désapprouvait.

La surprise m’extorqua un hoquet sonore qui ne manqua pas de prévenir le vieillard de ma présence. Il se retourna aussitôt, montrant un visage jovial et me parla comme si l’on était de vieux amis.

« Ah, le chasseur se réveille enfin ! Ca tombe bien, le souper est bientôt prêt. Vous partageriez bien notre repas pour ce soir ? »

La jeune fille ne semblait pas partager cette hospitalité généreuse et affichait un silence dur à retenir. J’étais un peu perdu et si étonné par cette invitation que j’accepte par un acquiescement muet sans même y réfléchir. A contrecoeur, la demoiselle me montra un banc et retourna vers le vieil homme pour l’aider avec la marmite. Je m’assis lentement, scrutant la salle principale de cette maison dont le caractère agricole transpire, tant dans les murs de chaux et le sol terreux que dans les outils entassés près de la porte. Un élément du décor attira ma curiosité par sa saugrenuité dans un tel lieu : une bibliothèque, dont les étagères soutenaient des douzaines de livres et grimoires, ainsi que plusieurs coffrets ouvragés. Je détournai le regard rapidement pour ne pas paraître trop indiscret. Le vieil homme, aux traits burinés par le travail au soleil me rejoignit à table et me tendit une main calleuse et ridée –mais néanmoins accueillante- tandis que la fille apporta la marmite fumante.

« Mon nom est Fortescue. Ma petite Milanne t’as surpris dans une mauvaise position avec ce sanglier et m’a appelé à la rescousse. Mais le temps que j’arrive fourche à la main, on vous a retrouvé tous les deux à terre. Quelle frayeur ! »

« Je m’appelle Lillith. Qu’est-c… Aouch ! »

Tendant le bras pour lui serrer la main, je sentis la douleur courir tout le long de mes muscles. Milanne émit un petit grognement en posant le plat sur la table.

« Il ne doit pas bouger son bras Papa. Si il est assez stupide pour affronter un sanglier, il ne pensera pas de lui-même à faire attention. »

Prenant en pleine face cette insulte, je fus un peu sonné, mais je pouvais difficilement répliquer, vu la position d’invité dans laquelle j’étais et la justesse de son raisonnement.

(J’enchaîne les âneries… Encore un peu et je pourrai porter concurrence à Filgaren.)

Un silence gênant s’installa quelques secondes pendant que Milanne servait un ragoût à l’odeur alléchante, mais Fortescue le chassa joyeusement.

« Comme tu as pu le comprendre, heureusement que ma fille a hérité des talents de médecin de sa mère. Tu avais un truc à l’épaule, euh… »

« Une luxation. Je suis même étonné que ton épaule ne soit pas en bouillie. Quelle idée t’est passée par la tête de te mettre à quatre pattes face à un monstre de 100 kg ! »

« Eh bien pour tout dire, j’avais pas vraiment la tête à la réflexion à ce moment là. »

Fortescue explosa de rire en entendant ma confession, mais sa fille pris un air plus renfrogné et posa sa gamelle un peu violemment sur la table. Le maître de maison passa les dix minutes suivantes à nous détailler sa recette du sanglier mijoté dans un bouillon de patates douces et de navets, ce qui calma un peu les tensions qui semblaient tournoyer dans l’air autour de Milanne. Elle devint plus joyeuse et prit par aux moqueries de son père à mon égard lorsque je dus manger de la main gauche.

La soirée fut charmante et je pus découvrir un peu plus mes hôtes. La mère de Milanne, une doctoresse réputée, les avait quitté il y a des années. Suite à sa mort, ils avaient quitté le village où elle officiait pour trouver un coin de campagne plus tranquille. Ils géraient depuis une fermette qui leur suffisait pour vivre. Je racontai en retour mes aventures, mais remarquai rapidement la moue désapprobatrice de Milanne. Je ne mis plus très longtemps à comprendre que la magie était la cause de sa mauvaise humeur, contrairement à son père qui semblait très friand des mystères et prouesses des arcanes. J’orientai donc mon récit sur les faits d’arme de certains, l’exploration d’une île bien singulière et les dragons régnant sur les lieux et le succès revint rapidement.

La nuit était tombée depuis longtemps lorsque nous décidâmes d’en finir là et de se coucher. Ma chambre était en réalité celle de Fortescue, mais celui-ci insista lourdement pour que j’y dorme et que je récupère.

« C’est la moindre des choses. Avec le sanglier que tu nous as ramené, on a de quoi manger pour une semaine. Ca devrait même avec du succès au prochain marché de Kendra-Kar. »

Mes protestations polies n’y firent rien et quelques minutes plus tard, je me retrouvai dans le lit, encore étonné de ma rencontre de la soirée. Avant que le sommeil ne me rattrape, je me jurai de trouver le lendemain matin un moyen de leur rendre la pareille.

> suite

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 15 Fév 2009 03:49 
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Je quittai donc messire Drokwin en sentant peser sur ma nuque le regard hostile de messire Neflin et de ses sbires. Lorsque je regagnai la rue, la course du soleil était déjà bien avancée et j’estimai ne pas pouvoir bénéficier de plus de cinq heures avant la tombée de la nuit. Je devais forcer l’allure si je voulais rentrer avant la fermeture des portes de la ville sinon ce serait la belle étoile. Si cette perspective ne me dérangeait pas dans mon ancien village, elle me gênait beaucoup plus ici, les rôdeurs et autres esprits mal intentionnés devaient être beaucoup plus nombreux dans la région.

Je remarquai à peine les habitants et marchands que je croisai tant j’étais occupé à réfléchir à la façon dont j’allais procéder pour chasser les bouloums. La traque de gibiers, bien que ne m’étant pas totalement étrangère, n’était pas mon activité favorite et je ne possédais aucun don particulier dans le pistage de bêtes. Enfin, je n’avais strictement aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler un bouloum. Le cours de mes réflexions fut interrompu lorsque j’arrivai en vue des portes principales qui gardaient la ville. Des gardes contrôlaient les entrées mais filtraient aussi les sorties. Parvenu devant eux, je précisai le but de mon excursion hors de la ville et leur présentais la marque que Drokwin m’avait dessiné sur le dos de la main. Ils la reconnurent mais contrairement à ce à quoi je m’attendais, ils n’en furent pas particulièrement impressionnés. A mes questions sur les lieux où je pouvais espérer trouver des bouloums, ils rirent ouvertement et me désignèrent les plaines qui s’ouvraient devant moi. Enfin ils me prodiguèrent un dernier conseil :

« Soyez rentré avant la tombée de la nuit car, sauf si vous avez un motif sérieux ou si vous êtes un noble haut placé, les portes resteront closes. Bonne chasse! »

Et ils se remirent à rire grassement en me laissant passer. J’avais devant moi un paysage magnifique. Une plaine couverte d’une herbe grasse, mais de hauteur tout à fait raisonnable, serpentait au travers de douces collines souvent surmontées de petits hameaux fermiers. On aurait dit que les hommes de la région avaient peur d’une inondation, ce qui pouvait avoir été les cas dans le passé. Des parcelles de terre bien délimitées ponctuaient le paysage à de nombreux endroits, taches jaunes ou beiges sur le fond vert, preuves de récoltes de céréales fructueuses. Les environs se prêtaient vraisemblablement très bien à la culture. La proximité de Kendra Kâr faisait prospérer ces petits villages et de nombreuses routes s’étendaient comme les fils d’une toile d’araignée ivre. Il faudrait certainement que je m’éloigne quelque peu de ces habitations, la présence de l’homme n’étant pas un gage de prospérité pour les animaux sauvages. Ce n’était pas pour arranger mes affaires, car cela signifiait que j’allais devoir marcher quelques temps avant de trouver un lieu plus calme où mes chances de croiser un bouloum seraient meilleures. Je notai une direction où les groupes de maisons semblaient moins denses et je me mis en marche.

La journée ensoleillée n’avait pas suffit à faire s'évaporer l’eau de l’orage et rapidement mes chausses furent trempées et désagréablement collantes. Je chassai cette gêne pour me concentrer sur le but de ma ballade, la chasse aux bouloums. Inutile d’y voir un côté épique, cet objectif était risible voire pathétique mais cela ne me contrariai pas, au contraire. Je n’avais pas l’étoffe des héros légendaires qui peuplaient les histoires que mon grand-père me contait au coin du feu, par les froides nuits d’hivers. Je n’avais ni leur courage, ni leur force et certainement pas leur envie.

Je distinguai bientôt un reflet bleu dans des herbes hautes légèrement sur ma gauche. Je m’en approchai le plus discrètement possible mais ne trouvai qu'une fleur étrange à la couleur bleue soutenue. Il me fut impossible de l’identifier, et je notai qu’il me faudrait me documenter un peu plus sur la flore de la région. En effet, je croisais cette fleur pour la première fois et bien que je ne fus pas un commerçant émérite, les gènes du peuple de Varrock avait inscrit en moi ce précepte simple : ce qui est rare est cher. Dans le doute, je la cueillis et la plaçai au fond de mon sac.

Je parcourus la campagne pendant une heure encore. La course du soleil s’incurvait maintenant très visiblement vers l’ouest et il devint évident qu’il me serait difficile de rentrer à Kendra Kâr avant la nuit. Je n’étais pas totalement isolé, un petit village trônait sur une colline quelque peu plus à l’est, et j’envisageai sérieusement d’aller demander, avant qu’il ne soit trop tard, à un villageois de m’autoriser à dormir dans son étable pour la nuit. Je n’avais distingué que quelques lapins et plusieurs oiseaux depuis mon départ mais aucune trace de ces bouloums.

Après une bonne heure supplémentaire de marche, je m'orientai finalement vers le village. Je rentrerai vraisemblablement bredouille, mais si je souhaitais dormir dans une étable chez un des habitants, il serait convenable de ne pas arriver les mains vides et je décidai donc de ramener au moins un lapin comme monnaie d’échange. C’est alors que j’entendis très distinctement un cri fort étrange : Louuuuuuuuuuuuuuuum, et d’autres cris de la même espèce répondirent en concert. Cela semblait provenir de l’intérieur d’un petit morceau d’arbre creux couché, situé à quelques pas, qui devait jouer le rôle de caisse de résonance. Vraisemblablement, ces fameux bouloums avaient élu domicile en son sein.

Je réfléchis à la meilleure tactique à employer pour les attraper. Si je me présentais d’un côté du tronc ils s’enfuiraient de l’autre et, lent ou pas, j’aurai beaucoup de mal à les piéger. Il me vint alors une idée. Je me déplaçai le plus silencieusement possible face au vent afin que mon odeur n’alerte pas les bouloums. Je vidai précautionneusement le contenu de mon sac à même le sol, m’assurant qu’il me serait possible de le récupérer aisément par la suite. En vérifiant la taille de l’ouverture de mon sac, je fus satisfait de constater qu’elle était largement supérieure au diamètre du tronc couché. Le sac à la main je me rapprochai de l’arbre mort. Un autre cri étrange retentit à nouveau me rassurant sur l’emplacement de ces bestioles et surtout sur le fait que ma présence n’avait pas été détectée.

Alors brusquement je franchis les trois mètres qui me séparaient du tronc et le levai immédiatement à la verticale, une extrémité contre le sol et l’autre béante vers le ciel. Tout aussi rapidement je plaçai mon sac sur l’extrémité haute du tronc. Je distinguai très nettement les mouvements affolés des bêtes emprisonnées en priant qu’elles ne sachent pas creuser. Mais les grattements frénétiques que je perçus à travers le tronc me confirmèrent qu’elles tentaient vraisemblablement de s’échapper en grimpant vers mon sac.
Je me trouvai donc ainsi, au milieu de la plaine, un tronc entre les mains, surmonté d’un sac. Et maintenant ? Je jetai un rapide coup d’œil en déplaçant légèrement le sac et je vis très nettement quatre gros écureuils d’un bleu très étrange s’agiter à l’intérieur du tronc. Je remis rapidement le sac en place, satisfait. Cela ne pouvait pas être autre chose que des bouloums.

Il s’agissait maintenant de les récupérer. Lentement, en faisant attention à ne pas faire basculer le tronc, je serrai les cordons de mon sac autour de son extrémité. Puis, je me baissai, très proche des grattements et laissai le tronc basculer en poussant un terrible rugissement à travers l’ouverture qui se faisait jour. Comme je l’avais escompté les bouloums, affolés par mon cri, tentèrent de s’échapper par l’autre sortie, celle où mon sac était fixé. Instantanément je mis le tronc à la vertical mais cette fois dans l’autre sens et je secouai. Je vis nettement mon sac enfler brusquement et se déformer sous les coups de pattes vigoureux des bouloums piégés. Tout aussi rapidement, je détachai le sac du tronc et en fermai aussitôt les cordons. Je ne fus cependant pas assez rapide, car une des bêtes parvint à s’échapper en protestant bruyamment de son cri si étrange. Les autres couinaient lamentablement.

Ce n’était pas mon moment préféré mais rapidement je plongeai la main dans le sac, ignorai les quelques griffures superficielles que je reçus et sortis le premier des trois bouloums capturés. Sans état d'âme, je lui pris la tête et la fis pivoter jusqu’à entendre un craquement sonore. Les mouvements de protestations cessèrent aussitôt et je fis de même pour le second. Quand je sortis le troisième je m’aperçus qu’il s’agissait d’un jeune et, déjà mortifié par ce que je venais d’accomplir, je décidai de le remettre en liberté. Après tout je n’en avais pas besoin et je participais ainsi au renouvellement du cheptel. Il s’en fut rapidement en poussant des « looooooooum » indignés.
Tel un combattant après un dur combat, je contemplai mes victoires en prenant conscience qu’il ne s’agissait que de vulgaire gibier. Mais j’étais relativement satisfait de la façon dont je m'y étais pris.

Je ramassai mes affaires et les remis dans le sac mais je me maudis de ne pas avoir pensé à prendre un linge pour emporter mes deux cadavres. Ils allaient rapidement empuantir si je les laissais trop longtemps à l'intérieur. L’effort m’avait donné soif et je vidai la moitié de ma gourde pour me rafraîchir. Le ciel commençait subtilement à prendre des teintes roses et les corps des deux bouloums virèrent imperceptiblement vers le violet. Je distinguai toujours le petit village que j’avais remarqué plutôt et après avoir rangé mon matériel et les deux bêtes mortes, je me dirigeai vers ces huttes en priant Zewen que l’on m’y accueillit sereinement.

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 21 Fév 2009 23:43 
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Quand je parvins aux abords du village, le ciel finissait de s’embraser et je distinguai les premières étoiles poindrent à l’est. Derrière le rideaux sombres tendus aux fenêtres des habitations, je devinais le tremblotement d’une flamme de bougie éclairant la fin d’une journée de labeur. De temps en temps, un meuglement s’élevait d’une grange en très mauvais état située plus haut sur ma droite. Le toit était défoncé par endroit et les charpentes semblaient vieilles et vermoulues, sur le point de s’écrouler. La ferme attenante n’était pas beaucoup mieux entretenue, même si le chaume grisâtre semblait être en un seul morceau. Je décidai d’aller tenter l’hospitalité de ces fermiers en échange du peu de nourriture que je transportais.

Je pénétrai la cour dont le sol était recouvert d’une boue épaisse et collante qui aspirait mes chausses avec des bruits répugnants. Un chien, que je n’avais pas vu, accroché à une chaîne fixée au bas de la porte se mit à aboyer férocement manquant de me faire tomber à la renverse tant il m’avait surpris. Aussitôt, la tenture qui isolait la porte s’ouvrit et un homme, une bougie à la main, se tint dans l’encadrement et demanda :

« Qui est là ? Ne bougez pas ! Sinon je lâche le chien »

« N’en faites rien, messire. Je ne vous veux aucun mal. Je suis un voyageur de passage et je ne demande que le gîte pour cette nuit »

L’homme qui me dévisageait n’était plus tout jeune mais il avait une carrure respectable et on devinait sous ses habits miteux des muscles solides, de ceux qui apparaissent lors de la pratique d’une activité physique soutenue journalière. Derrière lui je devinai les mouvements de deux enfants qui tentaient de voir ce qu’il se passait et une voix féminine les refoula à l’intérieur, en sécurité.

« Comment puis-je vous faire confiance ? »

J’avançai un peu afin que mon visage entre dans le faible cercle de lumière que produisait la bougie car l’obscurité était maintenant tombée et j’esquissai un sourire qui se voulait le plus franc possible.

« Vous ne le pouvez pas mais regardez vous-même, je n’ai pas la carrure d’un brigand. De plus je ne viens pas les mains vides, j’ai dans mon sac deux bouloums qui, si vous me laissez la peau et les poils, vous offriront un parfait dîner bien qu’un peu maigre j’en ai peur »

L’homme réfléchit un moment puis sembla avoir pris une décision. Il sourit et me fit signe d’avancer en me désignant l’entrée de sa maison :

« Bienvenue chez moi voyageur, ma famille vous accueille pour cette nuit et partagera ce repas avec plaisir, vous nous divertirez en nous parlant du monde. Pour le gîte par contre je ne puis que vous proposer l’étable mais les bottes de foin seront plus confortables que l’éteule d’un champ moissonné ! »

Avec reconnaissance, j’entrai donc dans la ferme où j’eus brusquement l’impression d’être un insecte bizarre sous les yeux de savants curieux. Mais bien vite, l’effet de surprise passé, les habitudes de la maisonnée reprirent leur cour. Je donnais les deux louboums à la maîtresse de maison, une femme maigre mais à l’œil pétillant, en lui précisant de me réserver la peau et en lui recommandant d’essayer de ne pas tacher les poils. Les enfants parurent ravis à l’idée d’en manger ce qui m’étonna car, il ne semblait pas que cette bête soit particulièrement rare dans la région. Asphed, le fermier m’expliqua qu’il n’avait guère le temps de chasser avec toutes les corvées qui ponctuaient une vie à la ferme et leur revenu ne leur permettait pas d’en acheter quand l’occasion se présentait.
Ainsi donc, contre toute attente, cette maigre chasse se terminait en soirée festive et j’en fus ravi. On ne se coucha pas trop tard, le travail du lendemain ne le permettait pas et il fallait penser à économiser les bougies, mais suffisamment pour que je leur parle de ma région d’origine, de mes objectifs qui m’avaient fait me rendre à Kendra Kâr et de ma passion pour la peinture. Les enfants voulurent que je dessine pour eux mais je n’avais pas mon matériel mais ils insistèrent tant qu’à la fin je pris une brindille de bois et esquissais un portrait approximatif du plus jeune à même le sol. J’eus plaisir à voir leurs yeux ébahis, mais le sommeil vint à bout de leur curiosité et petit à petit tout le monde alla se coucher. Asphed, me donna un quart de bougie et me désigna la porte de l’étable et me recommandant fermement de faire attention à ne pas enflammer les foin fraîchement coupé.

Je le saluai finalement et ressortis vers l’étable. Il faisait un peu froid, mais le ciel était magnifique, piqueté d’étoiles plus brillantes les unes que les autres. Je n’avais pas à craindre d’orage cette nuit et malgré les trous de la toiture, je dormirai certainement au sec. Quelques animaux remuèrent quand j’entrai dans l’étable mais sans grande conviction. Je trouvai un coin tranquille, relativement confortable, et après avoir correctement coincés mes affaires sous moi, je m’allongeai éteignis soigneusement la bougie et m’endormis immédiatement.

Je fus réveillé très tôt le lendemain, avant même que le soleil ne se lève, par Asphed qui allait procéder à la traite de ses vaches et provoqua ainsi une vague assourdissante de meuglements, ce qui amusa beaucoup mon hôte. Je le saluai, pris mes affaires et chassai les dernières vagues de sommeil qui engluaient mes paupières. D’une rude accolade celui-ci me salua et me tendis les peaux des bouloums que sa femme avait récupérées la veille. Je constatai avec soulagement que le travail avait été fait avec soin, les poils n’étaient quasiment pas souillés par le sang que le dépeçage avait forcément engendré. Il me tendit une miche de pain ainsi qu’une cruche d’eau claire et me questionna sur mes intentions. En mastiquant rudement pour pétrir le pain dur, je répondis :

« Je retourne à Kendra Kâr, le temps de saluer votre famille et je m’en vais. J’ai des affaires à régler avec ces peaux qui ne sauraient patienter »

« Ne vous dérangez pas pour la famille, ils dorment encore, je les saluerais de votre part. La route la plus simple pour Kendra Kâr est encore de suivre la route qui passe devant notre village, en poursuivant vers l’ouest. Mais ce n’est pas la plus courte car c’est celle des marchands et elle passe par pratiquement tous les villages entre ici et la grande ville. Si vous coupez à travers la plaine vous gagnerez un temps précieux ou une belle estafilade le long du cou ! »

Cette dernière remarque l’amusa beaucoup et j’eus de nouveau droit à cette virile accolade qui manqua de me déboîter l’épaule. Je lui serrai la main chaleureusement, le remerciant vivement pour son accueil et je sortis de sa cour par l’ouest. Kendra Kâr m’était cachée par un léger contrefort d’une colline mais je distinguai les fumées des premières agitations matinales de la ville. Le soleil se levait tout juste.

< Retour à Kenra Kâr >

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Dernière édition par Arrakis le Mar 24 Fév 2009 01:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 24 Fév 2009 01:38 
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< Le petit village >

Je suivis donc la direction donnée par Asphed en décidant de couper à travers la plaine car j’avais hâte de retourner voir messire Lilo. J’étais très curieux de voir de quelles méthodes permettaient de préparer les pastels. Après avoir franchi le léger dénivelé qui me cachait Kendra Kâr, je pus voir au loin ses plus hautes murailles qui me servirent de point de visée. La journée était encore une fois ensoleillée et cette petite balade matinale se révélait bien agréable. J’estimai pouvoir atteindre les portes d’ici deux trois heures, ce qui me laisserai le temps de passer à l’auberge de la Tortue Guerrière et de demander à Sam de réserver la chambre qu’il m’avait loué l’avant-veille un peu plus longtemps. Il semblait que j’étais parti pour rester quelques temps dans la région.

Après une heure de marche, mes chausses qui n’avaient guère eu le temps de sécher, étaient de nouveau trempées. Le soleil combiné à l’effort constant de la marche me faisait suer et le vent vaporisait cette sueur avec cette désagréable sensation de froid. La ballade, bientôt monotone, commençait à devenir pénible. Mon attention fut attirée par un groupe de corbeau anormalement nombreux qui croassait lugubrement autour d’un lieu précis légèrement sur ma droite. Le détour ne serait pas énorme et ma curiosité m’emmena vers ce rassemblement étrange.

Je m’approchais du centre du vacarme qui était occupé par une petite dépression quasi circulaire comme celle qu’aurait créé une pierre ronde tombant sur une surface d’argile. Il était impossible de distinguer ce qu’il y avait au centre car les herbes alentours bloquaient le regard. Je m’approchai donc au plus près mais en voyant ce qui était au centre de cette mini caldera, j’eus un mouvement de recul. Le spectacle était particulièrement atroce : un corps, enfin ce qui avait dû être un corps, gisait dans une position horriblement artificiel. Les nécrophages faisaient leur office en prélevant, lambeaux par lambeaux, des portions de chairs au cadavre méconnaissable en contrebas. Je distinguais la tête, dont les orbites perforées suintaient une matière grisâtre écoeurante, orientée selon un angle improbable et semblant contempler les vestiges de son corps à la couleur malsaine picoré par les reptiles avoisinant.
La position des membres du défunt n’était pas d’origine naturelle, personne n’aurait pu mourir de cette façon. Je descendis du talus à contrecœur et pas vraiment rassuré : celui ou la chose qui avait mis cette personne dans cet état rôdait-elle peut être encore dans le coin. Il y avait une sorte d’inscription au sol, faite à partir de matière dont je n’osais deviner l’origine, que je déchiffrai péniblement en chassant les oiseaux qui piaillaient furieusement en représailles : « Venestra ». Cela sonnait comme un prénom et c’était écrit en langue commune. J’avais déjà vu des cadavres, pas toujours en très bon état. Il y avait eu ce bûcheron écrasé par l’arbre qu’il coupait et Frantis, une des amis d’enfance qui était tombé d’une centaine de mètre en rentrant ivre un soir chez lui. Mais ici, quelque chose me disait que la mort avait due être longue et douloureuse. Avec aversion, je me penchai et en écartant les fibres de tissus imbibés de sang à moitié séché, je fouillai rapidement les poches de sa veste. Je n’y trouvai qu’une lettre souillée que je retirai prestement. L’odeur nauséabonde, le vrombissement des bêtes et l’horreur du cadavre me firent tourner la tête et je m’éloignai en regrimpant sur le talus.

Je devais avertir les gardes de Kendra Kâr, le crime était odieux et quel qu’en soit les raisons, son auteur n’avait rien à faire en liberté dans la région. J’eus la très désagréable sensation d’être observé mais je mis cela sur le compte de ma perturbante découverte. Je fils le tour de la dépression afin de me mettre entre les portes de la ville et le cadavre. Je m’éloignai de quelques mètres et me fis dos très exactement face à la direction des portes. En regardant dans la direction exacte du cadavre, je vis derrière lui se profiler le sommet d’une des collines surmontée de son habituel hameau d’habitations. Il me servirait de point de visée lorsque j’indiquerai aux gardes dans quelle direction chercher. Enfin avec un soupçon de curiosité malsaine, je décidai de déplier la lettre. Elle était relativement courte et l’écriture était fine et soignée, assurément celle d’un homme de lettre :

« Dog, ces deux morveux en savent désormais beaucoup trop. Je pense inutile de te rappeler que si cette histoire venait à s’ébruiter, nous finirions tous les deux au bout d’une corde. Maintenant que le colis a été livré, il n’est plus question de faire machine arrière. J’ai envoyé un homme de confiance s’occuper de sa sœur et je te laisse la charge de son frère. Méfie-toi, on le dit bon bretteur. N’oublie pas de passer voir…. »

Le reste était indéchiffrable car trop abîmé et il était impossible d’y distinguer une signature. Le fameux Dog avait dû sous-estimer les capacités de ce fameux frère et, au regard des tortures qui semblaient avoir endurées, j’étais persuadé qu’il aurait préféré finir au bout d’une corde. A moins que ce ne fût le cadavre de ce fameux frère mais je ne voyais pas la raison d’y placer cette lettre. De toutes façons ce n’était pas mon problème, je signalerai l’emplacement du cadavre et donnerai la lettre aux miliciens et le reste ne me concernait pas.

Toujours avec ce désagréable sentiment d’être observé, je repris mon chemin vers la grande ville en me retournant fréquemment afin de vérifier que mon point de repère était toujours à la bonne place et que je n’étais pas suivi et deux heures plus tard je parvins aux portes de Kendra Kâr.

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 25 Mar 2009 23:22 
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J’ouvre les yeux doucement, ce qui fut plus difficile que prévu. En effet je n’ai guère pu me reposer, je me suis couché à l’aube après de nombreuses heures de marche et nous voilà déjà à la fin de l’après midi. Tout en me réveillant, je dresse mentalement la liste des choses qu’il faut que je fasse aujourd’hui.

(Bon déjà, il faut que j’allume un feu, car même si le temps commence à se réchauffer, un peu de chaleur ne serait pas de refus. Ah puis ensuite, il faut que j’aille voir si les pièges que j’ai posés avant de m’endormir ont bien fonctionné…)

J’entreprends donc l’allumage du feu, qui se révèle plus laborieux que prévu, en effet tout le bois que je trouve est complètement trempé, il avait dû pleuvoir un peu plus tôt dans la journée, et le fait que je sois encore un peu endormi n’arrange rien à la situation. Après quelques minutes d’effort, j’arrive enfin à allumer le feu. Je n’ai pas le temps de m’y attarder longtemps, j’ai déjà pris du retard sur mes prévisions de la journée. Je vais donc de ce pas inspecter mes pièges posés quelques heures auparavant. Sur trois pièges deux ont rempli leur tâche, et je me retrouve désormais avec deux beaux lièvres. Je décide d’en garder un en réserve pour un jour ou je serais moins chanceux. Après m’être régalé du second lièvre, je m’installe confortablement, pour me reposer encore un peu avant de me diriger vers Kendra Kâr.

Des bruits de voix me sortent de mon sommeil. Je ne mets pas longtemps à comprendre qu’il s’agit de deux voleurs ou bandits qui, me voyant ainsi endormi paisiblement, ont décidé de me délester de mes possessions et peut être également de ma vie. Heureusement pour moi, ayant anticipé cette situation, je m’étais endormi dague à la main. Je vérifie d’une légère pression de doigts qu’elle se trouve toujours à l’endroit où je l’avais laissée.

(Ouf, elle est toujours là. Il ne me reste plus qu’à continuer de faire semblant de dormir, d’attendre qu’ils viennent à moi, et de trancher la gorge du premier qui lèvra la main sur moi. Pour le second je verrai bien le moment venu…)

Comme je l’avais prévu, un des deux bandits décide de passer à l’action, je l’entends s’avancer doucement vers moi. Il est désormais si proche de mes oreilles, que je l’entends respirer. Vu le rythme de sa respiration, il devait être bien plus anxieux que moi. Au moment où je sens qu’il va agir, j’ouvre les yeux, et d’un geste rapide et précis je lui tanche la trachée. J’ai juste le temps d’apercevoir son regard apeuré et surpris, avant de le voir s’écrouler sur le sol, secoué par de violents spasmes, la gorge ouvert, souillé par son propre sang.
Je me lève aussitôt, et fais face à mon second adversaire. Je le scrute minutieusement pour le jauger. C’est un humain d’un gabarit imposant. A voir son corps recouvert par de multiples cicatrices, je comprends rapidement que j’ai à faire à un combattant chevronné. Il tient dans sa main gauche un gourdin, et sa main droite est tellement crispée que ses veines ressortent de manière presque anormale. Il est clairement décidé à venger son camarade, qui ne bouge désormais plus, celui ci n’avait pas dû trop souffrir.

Après m’avoir lui aussi pesé rapidement du regard, mon adversaire se décide à passer à l’attaque. Il me charge, son gourdin prêt à me briser le crâne, je l’esquive sans trop de difficulté. Surpris de ma réaction soudaine, il semble s’énerver encore un peu plus et commence alors une longue série de coups un peu désordonnés avec son arme. J’arrive, non sans mal à esquiver ou bloquer toutes ses attaques jusqu’au moment où, voyant sa stratégie s’avérer inefficace, il décide de changer de méthode et d’utiliser son autre bras. Son poing gauche me prit au dépourvu et atterrit en plein sur ma mâchoire, je me retrouve par terre complètement sonné. Fier son coup, le bandit se rapproche et commence à me rouer de coups de pied. Par reflexe je me mets en boule, et au bout de quelques, je prends une poignée de terre et lui jette au visage. L’humain visiblement aveuglé, recule en hurlant, ce qui me laisse le temps de me relever et de chercher rapidement ma dague que j’ai laissée tomber lors de ma chute. Ne la trouvant pas, j’empoigne un tison dans le feu avant que mon adversaire ne soit de nouveau d’attaque. Le bandit, furieux, me traite de toutes sortes de noms d’oiseaux. Il agite son gourdin dans tous les sens.

(Il faut que je trouve un moyen de me débarrasser de lui le plus rapidement possible, à ce rythme là je ne vais pas tenir encore bien longtemps…)

Il me charge et me force, malgré mes nombreuses esquives, à me retrancher prés d’un épais buisson, quelques secondes après, coincé sans échappatoires possible, je me trouve face à l’humain, décidé à me donner le coup fatal. Son gourdin monte au dessus de ses épaules et s’abat lourdement vers ma tête, je de dévie son attaque avec la branche enflammée, mais le tison se brise en deux et devient alors inutilisable. Il ne me reste alors plus qu’une seule solution: l’attaque!

(Quand faut y aller, faut y aller !!!)


Je lui donne un coup de poing en plein dans la face. Le bandit me regarde surpris et me nargue d’un large sourire, ce qui au passage, me permet d’admirer sa monstrueuse dentition. Bien décidé à ne pas me laisser faire je me jette sur mon adversaire, et sans comprendre comment, je me retrouve projeté quelques mètres plus loin. J’atterris sur mon bras gauche, ce qui à pour fâcheuse conséquence de déclencher une horrible douleur au niveau de ma vielle cicatrice. J’aperçois ma dague à environ un mètre de ma main, et j’entreprends de la récupérer. J’arrive à la saisir juste avant que l’humain m’attrape par le col déterminé à en finir aux poings. Dans un geste de désespoir je plante la dague dans la main qui me tient. Dans un hurlement mon adversaire relâche l’étau qui m’immobilise, et je profite de cette occasion inespérée pour lui enfoncer ma dague dans sa nuque. Il s’écroule dans la seconde qui suit, je regarde son corps sans vie, j’esquisse un léger sourire avant de m’écrouler à mon tour à ses cotés.

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 13 Aoû 2009 10:22 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Chemin de la destiné, de l'imprudence, de la fragilité, route sinueuse du passé qui dépérissait dans les mains moites d'Amarante mais qui pour une fois l'emportait vers une nouvelle vie. L'aurore naissante éclairait le ciel, ses pas, son visage de jeune fille. Son charme ravageur était prêt à agir sur le premier venu qui tenterait de forcer l'entrée de son cœur. Fière de ce qu'elle était, Amarante ne désirait pas s'ouvrir, préférant s'enfermer dans l'obscurité de la violence et de la terreur. Son joli minois, masque de la réalité, cachait sa véritable personnalité, sa nature profonde comme elle aimait l'appeler. Elle ressentait la haine, l'envie d'en découdre avec le monde, avec les âmes faibles et les opprimés, ces créatures larvaires qui ne contrôlaient pas les événements de leur vie plate et inutile. Oui, ces êtres pauvres rebutaient Amarante au plus profond de son cœur et dans toute sa démence perfide, elle comptait bien trouver ces insectes puants dans la noble cité de Kendra Kâr. Portant le fardeau de la magie avec elle, partie infime de son être mais qui était pourtant bien présente, Amarante désirait faire croître ce don afin de devenir la femme fatale qu'elle avait toujours rêvé d'être. Sa soif de pouvoir et de puissance débordait et lire dans son regard ardent son souhait le plus cher était simple, à la portée du plus grand des imbéciles. Pour être clair, on pouvait dire que ce trait de caractère était sa marque de fabrique et que jamais, oh non jamais, elle ne s'en débarrasserait.

Amarante continuait sa longue marche qui la dirigeait vers Kendra Kâr, oubliant le temps qui s'effritait autour d'elle, absorbant chaque seconde de ce bonheur jouissif qui était apparu lorsque son prince plus mort que charmant l'avait libérée. La folle aux forces de l'air avançait, droite, implacable, prête à tout pour garder cette liberté qui lui avait coulé entre les doigts depuis sa plus tendre enfance. Mais, au bout de ce temps infiniment long passé à réfléchir sur son statut, Amarante avait découvert le point faible de ce monde : la beauté. Elle comptait en jouer, son unique objectif était de terrasser ses adversaires et toutes les personnes assez stupides pour se mettre en travers de son chemin. Sentant la vie couler entre ses veines, elle accéléra le pas, jetant son regard sur la nature qui l'entourait. Une envie de vomir se manifesta, un besoin surnaturel de tuer ces végétaux, d'en faire des victimes, mais elle repoussa lentement ce besoin irréel. Réfléchissant à tous les défenseurs de ce monde de plantes et d'animaux, elle se demanda comment ces gens pouvaient adorer autant de stupidité... Ce n'était que de la poussière après tout, et rien ne leur permettait de se défendre, les végétaux étaient faibles, sans intérêt... Puis, balayant d'un geste de la main ses pensées, la folle Amarante se retourna vers le but de son voyage : Kendra Kâr. Après des jours de voyage sans interruption, elle s'apprêtait enfin à pénétrer dans l'enceinte de la cité. Le cœur battant la chamade, la jeune femme venait d'atteindre un de ses buts et elle ne comptait pas s'arrêter là.

Laissant derrière elle son ancienne vie de prisonnière, Amarante se sentait enfin celle qu'elle avait toujours été au fond de son âme noircie par des sombres désirs. Le péché ? Oui, on pouvait dire que c'était sa religion et elle se demandait parfois pourquoi la Déesse de la sagesse avait choisi de lui donner un tel fardeau. Qu'avait-elle fait pour mériter une telle injustice, elle qui adorait jouir de tous ses atouts, qui se permettait tout ? Peut-être était-ce une erreur de la nature ? Ou tout simplement une plaisanterie des Dieux qui devaient bien s'ennuyer là où ils se trouvaient... Mais, un rictus se peignit sur ses lèvres en pensant à tout le mal et à la violence qu'il lui serait permis de réaliser avec ses puissants dons ! Même si elle regrettait de posséder ce fardeau, cette idée de force lui plaisait bien, la séduisait et l'excitait. Elle allait pouvoir se permettre des choses que de nombreuses personnes n'avaient jamais imaginé et cela l'étouffait de bonheur.

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 3 Sep 2009 21:16 
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-->> Biographie et début du voyage

Cela fait des jours que nous marchons sans savoir par où commencer à chercher. De toute façon je ne sais même pas où nous sommes et je pense que même Malehën l’ignore. Devant nous, des champs à perte de vue, un sentier rocailleux sur lequel nous marchons, quelques oiseaux chantant sur les arbres puis le soleil, brûlant. Heureusement l’agréable brise qui nous rafraîchit, nous permet de ne pas craquer.

-Tu entends ?


Malehën me tire subitement de mes pensées. Je réfléchissais à toute cette histoire, cette malédiction.


(Au fond c’est peut-être absurde tout ce voyage pour ça…)

- Quoi ?

- On dirait des voix, des gens.

- Ah ?

C’est vrai que le vent porte bien et emporte dans notre direction un flot continu de voix mais je n’avais pas saisi. A présent je ne sais pas comment réagir. Si nous continuons dans cette direction, c’est-à-dire vers les voix et donc cette potentielle ville, est-ce de la curiosité ? Aurais-je encore une autre crise ? Tout en songeant à cela, je me laisse guider par Malehën. Je me gratte la tête, signe que je réfléchis, car oui je peux faire ça même si les autres semblent en douter. Il est vrai que parfois je ne suis pas une lumière mais cela ne m’a jamais empêché de vivre comme les autres, j’ai même de temps en temps le sentiment que ce sont les autres qui sortent du lot, comme si ils étaient extérieur à mon monde.
Soudain, un éclat lumineux éclaire mon visage. Quelque chose sur l’herbe à quelques mètres de moi semble m’appeler. Émerveillée par cette étrange lueur, j’en oublie mon amie qui marchait devant moi depuis le début, et poussée par la curiosité, je m’éloigne du sentier et m’approche de la lumière. J’arrive à sa hauteur et découvre que c’est juste un bout de métal posé là ou perdu par on-ne-sait-qui et oublié depuis sûrement plusieurs jours. J’aime penser à l’histoire de ce genre de chose. Je m’imagine comment il est arrivé ici, d’où il vient, je créée ainsi ma petite histoire, je suis contente, un peu fière même en me disant que dans toute mes hypothèses j’ai peut-être la bonne réponse.
Je laisse tomber mon bâton et me baisse pour ramasser le petit morceau mais c’est alors que j’entends un bruit de galop et un bêlement. Je baisse la tête pour regarder entre mes jambes et j’ai une vision pour le moins effrayante. Je vois un bélier tout blanc qui me fonce dessus. Oui il me fonce dessus ! Il approche, je ne sais pas quoi faire, le bout de métal ? Le bélier ? Je bouge ? Euh…. Soudain, trop tard je sens un coup brutal sur mes fesses qui me fait voler un peu plus loin sur le ventre. Le petit bout de métal atterrit sur ma tête et m’égratigne légèrement le crâne.


- Aaaah……awouch.

Je tourne la tête et aperçois le bélier qui s’éloigne, fier de lui, content de sa bêtise. A ce moment là, j’entends Malehën courir vers moi, riant à gorge déployée.

- Bah alors, ça y est tu t’éloignes un peu et tu te fais encore remarquer, heureusement qu’il n’y a que nous.

- D’où il sort le mouton ?

Malehën s’arrête de rire et me regarde en plissant les sourcils.

- Le mouton ?

- Ne crois pas que je suis tombée toute seule

Je réfléchis à ce que je viens de dire et repense en une fraction de seconde à toutes mes chutes malheureuse.

- Non j’ai rien dis….


Mon amie soupire et tend son bras pour m’aider à me relever. Je me lève avec une douleur sur les fesses et une goutte de sang qui coule dans mon sourcil gauche. Je m’essuie le front avec mon poignet et me frotte le postérieur avec l’autre main.


- Awouch

Je tourne la tête en direction du bélier mais il a disparu depuis bien longtemps. Je n’ai pas rêvé, je me suis bien fait poussée par un ovin. Malehën me redonne mon bâton.

- Pourquoi t’es-tu éloignée aussi ?

- J’ai vu….

Je regarde par terre et aperçois le bout de métal fautif et le montre du doigt.

- … ça, il me brillait dans le visage, j’ai voulu savoir ce que c’était.


Mon amie ramasse le morceau luisant et essuie le petit peu de sang qui recouvre un de ses bords puis elle me regarde en me faisant la moue.

- Tu t’es éloigné pour ça ? Tu as encore été trop curieuse et voilà que la malédiction t’a eu.


- Alors tu me crois pour le mouton !

- Hum…. C’est bizarre comme malédiction tout de même, ce n’est pas si gênant en fait, c’est plutôt drôle dans un sens.

- Dis ça à mes fesses, j’ai mal.

Je me masse vigoureusement les fesses avant de reprendre.

- C’est drôle, ça dépend pour qui, et puis notre shaman a dit que ça pourrait empirer.

- Genre la prochaine fois c’est tout un troupeau qui te foncera dessus ah ah ah.


Je ris jaune à sa remarque mais je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a peut-être raison et là je n’aurais pas mal qu’au postérieur. Je soupire, le voyage m’a fatigué, j’ai peur pour la suite je ne me sens pas très bien par rapport à ça où alors c’est peut-être la bousculade soudaine du bélier.

- Bon, on peut reprendre la route maintenant ? J’ai pus voir tout à l’heure les murs d’une ville, nous ne sommes pas loin, encore quelques kilomètres et on pourra se reposer.


Se reposer, c’est mots résonnent tout de suite et m’apaise quelque peu. Je saisi mon bâton à deux mains et j’annonce le sourire aux lèvres.

- Allez hop, ville, nous voilà !

Et nous repartons ainsi, laissant le petit bout de métal railleur derrière nous. Cette fois-ci je marche aux côtés de Malehën, chantant et sautillant, oubliant ma fatigue et ma douleur, ma plaie ne saigne plus et n’a d’ailleurs que très peu saigner. Je remarque le rictus grimaçant de mon amie aux notes de ma chanson, je chante merveilleusement bien pourtant, la fatigue, sûrement.

-->> Les grandes portes de la villes

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 6 Sep 2009 21:17 
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<Part 4: Sortie de la ville:>
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Part 5: Enfin dehors:(2 posts)

Nous sommes enfin sortis de l'enceinte protectrice de la ville cosmopolite de Kendra kâr. La route où nous pratiquons notre marche était sinueuse et sableuse, elle est entourée d'une plaine verdoyante qui s'étendait jusqu'à l'horizon. Composait d'une multitude de champs de différentes teintes allant jaune au marron et de vaste prairies; où les chevaux et les troupeaux de bovins pouvaient paître en volonté dans ces grands espaces.

De plus, le temps est devenu clair. Le soleil a remporté la bataille, il change bien vite, ça devait être les dieux qui s'amusent. Je me sens mieux dans ces contrées; où on se sent libre d'aller et venir comme on voulait. Ma moitié de sindel se réveille, j'aspire le bon air en plein poumon.

Je ne supporte pas très bien la ville. Ça me rappelait les mauvais souvenirs quand j'étais enfermé entre les quatre murs de l'académie militaire. J'y subissais des brimades et humiliations au quotidien durant ma jeunesse. À cause du racisme chez les elfes gris de Tahelta qui règne contre les étrangers et particulièrement contre les sang-mêlé. Ils se croient supérieur aux autres races.

Un jour, mon instructeur m'avait fait dormir dehors sous la pluie en petite tenue; pendant que les autres cadets étaient à l'intérieur de leurs lits moelleux bien au chaud. Au petit matin, pour la levée des couleurs, je me réveillais devant tout le monde, grelottant et faible, qui se mirent à rigoler. Je ne pouvais pas répliquer sinon ça pouvait devenir pire.

J'en fais des cauchemars parfois, heureusement qu'il y a plus que moi qu'il le sait. Les autres sont morts durant la guerre contre les elfes noirs. (Bien fait pour leur gueule !!!), je demande à Golrim avec un grand sourire.

« Golrim, vous sentez ce bon air, Ah! Cela fait du bien, n'est-il pas ?
-Ouais, mais je préfère mieux les montagnes et les souterrains.»
(Et c’est parti pour un tour.)

Je n’aurais pas dû lui demander. Il commence à me vanter ses lieux préférés, la ville torkin et tout le baragouin s’en suivit.
(qu’est ce qu’il peut être chiant des fois, je veux me suicider, Aah!!!)

Nous avançons tant bien sûr le passage, mais il y a toujours le flot incessant de caravanes marchandes et de voyageurs qui vont et repartent. Et en plus le trajet ne se fait pas dans la tranquillité.

Déjà, que le torkin bavasse tout le temps; des gens gueulent: une fois c'était des aventuriers qui gueulaient à cause des convois de marchandises gênants, ou des familles qui se disputaient à cause de choses et d'autres. Au moins, cela ça fait de l'ambiance.

Après trois quarts heure de trotte, nous dépassons un enfant en pleurs. Sans que j'y fasse attention, je ressens qu'on m'agrippe ma cape poussiéreuse qui voguait dans l'air en son aise. Surpris, je dois m'arrêter et le nain aussi, car j'en avais eu le souffle coupé.

C'est l'enfant qui m'avait attrapé. Nous l'examinons de la tête au pied: c'est une petite fille avec des cheveux châtains bouclés, des petits yeux bleus, elle porte une petite robe cramoisi et un turban sur la tête. Dans sa poche, j'avais remarqué qu'elle avait une petite flûte de pan d'une couleur jaune paille qui dépassait, elle doitt avoir sept ans à peu près. Le nain se met à répondre sans hésitation.

«Oh non, on ne va pas jouer les bons samaritains aujourd'hui ? »


Je lui mets un coup de poing pour qu'il se taise. Il se frotte le visage pour calmer sa douleur en lui lançant un regard noir. Il me comprend, me tourne le dos et commence à bouder dans son coin. Je reprends ma respiration lentement et l'interroge avec une petite appréhension.

« Petite fille, sèche tes larmes, pourquoi es-tu si triste ?»


-Sniff, sniff, je recherche mes parents, je les ai perdus. Ils étaient dans le convoi qui sortaient de la ville, ce sont des humains habillés comme des gens du voyage, vous voyez ce que je veux dire.

- Je me présente, Sigdral et celui qui boude c'est Golrim. Comment appelles-tu et d'où tu viens? »

Elle commence à sécher ses larmes qui perlaient autour de ses yeux, elle rétorque en toute vitesse.

« M’appelle Sarah, ma famille et moi, nous sommes des nomades. Cela veut dire qu’on n’a pas de terres à nous et qu’on se déplace selon les saisons.

-Mmh, bien on va t’aider à les chercher. Ils ne doivent pas être bien loin; n’ai pas peur suis nous. Ils doivent être dans notre direction, monte sur mes épaules, tu verras mieux en haut. »

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 6 Sep 2009 21:18 
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Elle tergiverse durant un instant. Je m'agenouille, puis, elle grimpe sur mon dos et nous nous mettons à avancer dans le flot. Golrim nous emboîte le pas toujours en rechignant. Quelques foulées plus tard, le climat se réchauffe, Nous devont être en plein après-midi. Nous marchons, marchons en dévisageant les personnes autour de nous pour repérer la famille de la petite.

Nous continuons notre excursion. Ensuite, à un moment, coup de théâtre, Sarah se met à crier de joie. Elle avait retrouvé ses parents, le convoi s'était stoppé, ils la cherchaient, elle me donne un coup de pied dans l'épaule.

(Hé je ne suis pas une mule !!)

Nous nous immobilisons, elle agite les bras et descend. Elle Nous remercie, donne une petite bise à Golrim qui se met à rougir et sourit bêtement; sa tête ressemblait à une grosse tomate. J'éclate de rire; l'enfant nous dit au revoir et partit en courant en braillant le nom de ses parents en disparaissant à travers la foule.

Par pur modestie, nous nous remettons en marche sans rien attendre au retour; je ne supporte pas les effusions de larmes. Golrim est encore envoûté par le baiser baveux de la petite. Il sautille comme un gamin, la tête dans les nuages. Nous partons en grandes enjambées pour gagner du temps. Durant le trajet, Golrim ne râle plus mais sifflote gaiement, alors que mes pensées voguent dans mon esprit embrouillé à cause de la petite fille.

Son visage m'avait fait repenser, à mes propres enfants, je ne sais pas ceux qu'ils étaient devenus depuis mon bannissement de Tahelta. Leur mère, ma femme, une belle elfe grise: un visage fin et gracieux, des lèvres douces, une voix cristalline des yeux en amandes avec un vert profond,de cheveux longs d'une blancheur parfaite qui brillait souvent sous la pleine lune. Un corps voluptueux et magnifique qui faisait tourner les têtes des hommes, des formes là où il en fallait.

Elle faisait partie d'une noble famille qui appartenait aux niraëls (érudits), elle avait été exécutée par ma faute. On avait eu une fille, elle ressemblait à sa mère; elle se prénommait Elenwë (couronnée d'étoiles) et un fils Lómion (fils du crépuscule); si je rappelle bien, les cheveux argentés, des yeux ténébreux et perçants, héritage du sang par son grand-père qui est d'origine des Gardiens de Yuimen.

A cause de mon bannissement, je les quittai quand ils avaient à peine trente-deux ans (en humain:10ans) en langage semi-elfe, sans qu'il sache qu'ils l'étaient. J'avais à peine cinquante-deux ans (16 ans) quand ils sont nés ensemble durant une belle nuit étoilée à l'abri des regards indiscrets. Ils me manquent, j'espère qu'ils sont encore vivants.

Le temps passe, les souvenirs commencent à s'estomper dans mon cerveau. Je retourne à la réalité à cause des douleurs aux jambes; car on avait fait des heures de trotte sans le remarquer. À travers la route sinueuse et sableuse, la vague de voyageurs s'amenuisent, je remarque un panneau qui marque la fin du passage de Kendra Kâr. Nous continuons notre chemin pour voir sur un autre panneau où il est écrit "Route de Bouhen".

La lueur du crépuscule se pointe. Les cieux virent au rouge à cause du soleil qui se couchait. Je propose à Golrim de s'arrêter; il répond positivement. Nous nous installons près de quelques arbustes et buissons noirs qu'il y avait à côté du sentier. Je prépare un petit feu avec le bois ramassait sur les abords pour cuire les victuailles que j'avais piqués sur un étal. Je les sors de ma sacoche, Golrim fait de même. Nous les faisons cuire dans le foyer du feu crépitant. Nous parlons d'où on devait se diriger; je lui rétorque qu'on devait se rendre à un croisement qui était proche. Les braises débutent leur danse et nous mangeons jusqu'à s'en faire exploser le bide.

Puis, la nuit tombe très vite, Golrim sort une couverture et va dormir. Il se met à ronfler fortement. Je laisse le feu allumé pour éloigner les prédateurs, m'enroule à l'intérieur de ma cape. Je plonge mon regard dans l'étincelante voûte céleste. Je me mis à prier la déesse Sithi, la Lune, pour qu'elle nous protège durant le voyage et qu'elle veille sur mes enfants jusqu'à que j'arrive pour les récupérer. Quelques minutes plus tard, je m'endors profondément, ma main toujours sur mon épée.

Le matin arrive, nous sommes réveillés par le chant du coq des fermes au loin, nous nous levons rapidement. Nous déjeunons avec des restes d'hier soir. J'éteins le feu ne laissant que des cendres fumantes, nous avons pris tout notre barda et nous sommes partis.

Nous courrons, courrons, courrons encore sur la route de Bouhen, je ne vois pas les kilomètres défilés que nous avons parcourus durant la période de la course. Une demi-heure plus tard, fatigués et transpirants, nous atterrissons devant un croisement qui tournait sur la droite en direction d'une forêt. Nous devons attendre un personnage. Nous commençons à attendre.

>Part 6 :A l'Ermitage (3 posts)<

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 Sujet du message: Re: Les alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 10 Sep 2009 21:00 
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La personne que vous deviez attendre se faisait désirer manifestement. Puis soudain, des craquements dans les branches derrière vous. Un homme, ni jeune ni vieux, portant une bure à profonde capuche s'approche de vous. Il a avec lui un cheval avec un chariot.

"Veuillez me suivre." sont les seuls mots qu'il prononce à votre approche. Son ton est totalement neutre, ni servile comme celui d'un servant, ni ordonnateur comme celui d'un maître. Il semble n'être ni l'un, ni l'autre, mais tout autre chose encore...

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 Sujet du message: La jeunesse n'est plus ce qu'elle était !
MessagePosté: Dim 13 Sep 2009 16:02 
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Prologue : La jeunesse n'est plus ce qu'elle était !


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Cela faisait des jours que nous mangions de la poussière, mon baudet et moi. La bouche pâteuse et la dent croquante, nous avancions sans but au milieu de tous ces champs. Enfin si, moi, j'en avais un de but. Je devrais rejoindre Kendra Kâr un jour ou l'autre mais le plus rapidement possible. Pour ce qui est de mon compagnon d'infortune, je dois avouer que je ne savais même pas s'il avait une conscience, ce qui induisait qu'il n'avait peut-être aucun but, mis à par de me servir !

En cet instant, je me sentis bien seul...

En plus d'être fagoté comme un fou furieux ou encore comme le dernier des Varrockiens, j'étais perdu en plein milieu de ce désert humain, entouré de champs à perte de vue et de quelques bosquets par-ci par-là.
La nuit approchait et il n'y avait toujours pas la moindre fermette abandonnée en vue.

« Mais bordel, où se cachent-ils tous ces bouseux de cul-terreux. »

Tout en jurant à voix basse, j'aperçus au loin une tache de lumière vibrante. Poussé par la curiosité propre aux ancêtres et aussi par une envie pressante de trouver soit un abris, soit de la compagnie ou les deux; je rassemblai le reste de mon énergie plus de demi-séculaire pour gambader à travers champs tout en tirant cette satanée bestiole plus têtue qu'une mule.

J'arrivai sur les lieux alors que le soleil reculait plongeant tout ce merdier éparpillé dans une pénombre rose orangée.
Tout en bouclant le bec de mon suivant, j'entrepris d'écarter les branches basses de mon autre main. La scène sortait à peine de l'imagination d'un mioche tellement elle était banale. Ce n'était qu'un simple feu de bois à l'orée d'un petit bosquet de feuillus.

Le seul hic fut qu'il n'y avait personne à l'horizon...

(Tant pis, fallait rester là, qui part à la chasse perd sa place.)

Je sortis donc en hâte de ma cachette mais trébuchai après avoir glissé sur une maudite pierre plate recouverte probablement de mousse. Pris de court, je ne pensai pas à lâcher la longe de l'animal qui se sentant tiré plus fortement que de raison commença à braire de mécontentement. Quant à moi, je restai étendu sur le sol les quatre fers en l'air pendant un bon petit moment.

« Ahhh saleté de caillou !!! »

Tout en maugréant tous les dieux pour leur fourberie, j'entrepris de me relever tant bien que mal. C'est alors que je sentis comme un éclair dans toute la colonne vertébrale faisant grincer chaque vertèbre. Une douleur intense gonfla dans tout le dos, m'empêchant de respirer.
Plié en deux, caricature du plus vieux des sages édentés et gâteux, je me traînai vers ce feu tant mérité.

Nous arrivions doucement à la fin de l'été et les nuits devenaient de plus en plus longues, humides et froides. Le soleil parti, l'air devenait vite glacial pour un pauvre petit bougre comme moi. Ce feu m'aida à réchauffer ces pauvres articulations où d'hivers en hivers je pouvais sentir poindre de l'arthrite, ainsi que cette frêle chair flétrie comme une vieille pomme desséchée. La douleur passée, je me laissai choir le plus près possible de la source de chaleur.

« Baudet, viens par ici, sale bête ! »

Les ânes étaient souvent réputés pour n'en faire qu'à leur tête. Je dois dire que le mien n'échappait point à cette règle dictée par Yuimen lui-même. Mais comme dans toute règle où l'exception peut survenir à tout instant. Mon mignon, qui avait fini par se lacer de braire à la mort, n'opposa même pas de résistance et je ne dus même pas forcer le ton pour qu'il rapplique de sitôt.
Je réussis même à le faire se coucher à côté de moi mais cette fois-ci à grands coups de pieds dans l'arrière train.
Cette foutue bestiole allait finir par comprendre que j'étais de mauvaise humeur...

Alors debout, je décidai de vite faire un petit tour pour inspecter les lieux du crime à la recherche de quelconques babioles perdues lors de la chute...

Par bonheur ou par malheur, je ne trouvai rien. Cependant, quelqu'un d'autre me trouva, quelqu'un de pas franchement sympathique. Il se tenait dans mon dos, probablement fort près du feu en compagnie de mon beau.

« Hey, vieux tas d'fumier, qu'fiches-tu prés d'mon feu avec s'te magnifique bestiaule puant l'rat mort à v'la trois lieux à l'ronde ? »

Mon quadrupède, relevant l'insulte, racla le sol de ses sabots et brailla à en faire éclater la lune qui venait justement d'apparaître d'entre les arbres. S'en suivi une sorte de beuglement à moitié étouffé et des bruits de lutte...
Je me retournai juste à temps pour voir une silhouette humanoïde basculer cul par dessus tête et mon âne se carapater vers le bosquet tout proche. Ni une ni deux, je m'élançai avec toute la vigueur de mon grand âge à la poursuite de cette satanée bourrique.
Malgré les ténèbres et grâce au manque de persévérance de mon bourricot, je ne dus pas m'esquinter la santé et pus l'extraire de cette satanée végétation aussi vite qu'il ne faut de temps pour le dire, ou alors un peu plus, mais qu'un poil...

Arrivé à la limite de la lueur dégagée par le feu, je pus voir la silhouette bouger et lentement reprendre ses esprits. A nouveau, je m'élançai et tout en bloquant les poignets de l'inconnu à l'aide de mes genoux, je pus distinguer ses traits.
Bon, il n'y a pas grand chose à dire à part qu'il était sale, laid et que ses traits étaient taillés à la serpe. Vu les relents de sueur rance mélangés à celle de la puanteur des peaux de bête à peine tannées et donc en putréfaction entassées sur ses épaules, je ne pus rester longtemps à immobiliser cet immondice ambulant.

« Pouahhh...! Je comprends... pourquoi... baudet s'est enfouit... C'est une infection... »

M'écriais-je tout en reprenant mon souffle et m'éloignant de cette décharge. Cet homme devait sûrement être un de ces trappeurs qui, en été, allaient chasser divers bestioles à fourrure dans les montagnes au nord, pour ensuite les revendre à Kendra Kâr ou dans d'autres villes.

« M'est d'avis que tu devrais prendre un bon bain, mon gars ! Et jeter ces loques putréfiées... »

Tout en crachant ses poumons, l'homme me rétorqua qu'il ne me battrait jamais dans cette discipline (ce qui était faux, bien sûr) ainsi que d'aller voir en haut de la colline la plus proche pour voir si il y était.

Bien entendu, je ne suivis pas son conseil et entrepris plutôt de lancer des regards un peu partout en quête de quelque chose.

« Bon, j'ai une idée, tu as surement ramené de la viande. Il y a déjà un feu. Je propose donc de cuisiner ce tas de chairs sanguinolentes pendant que tu te reposes. On bouffe, on prend chacun un tour de garde à tour de rôle, si tu veux, puis on est quitte et demain tu ne me verras même pas quand tu te réveilleras. Qu'en penses-tu ?
Je suis une bonne pâte, je sais... »

L'homme se leva lentement.

« Mhh ! Pourquoi pas, vl'a s't'une bonne idée »

Soulagé, je me rapprochai du pestiféré ambulant. Arrivé à sa hauteur, il me toisa. Et soudain, sans crier gare, il m'attrapa le bras gauche et me tira en avant. Après un petit pas de danse, il se retrouva derrière moi tenant mon bras tordu au creux de mes omoplates.

« Et v'la quoi encore ? Dans tes rêves, vieu chnok ! Barres-toi plus vite qu'ça avant qu'j'perte patience ! »

Criant de douleur et vociférant des insanités à propos de ses ancêtres, je dus néanmoins battre en retraite après qu'il m'ait botté le cul en bonne et due forme jusqu'à ce que mes hémorroïdes refassent de nouveau surface. Beuglant après mon bourriquet, je vérifia à nouveau que je n'avais rien semé puis déguerpis à bonne distance de ce botteur de derrières en puissance.
Je ferrai mon canasson.

« Malotru, et le respect des vieux, t'en fait quoi ? »

Pour seule réponse, l'homme feinta de me courser puis éclata de rire. Cette fois-ci, je me décidai à déserter mais sans m'avouer vaincu. Tout en m'éloignant, je continuai à déverser un torrent d'insanités...

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Le sage cherche la sagesse, le sot l'a trouvée !
[Georg Christoph Lichtenberg]
Un monde qui ne respecte plus ses vieux est un monde qui meurt !
[Cowboy Bebop, sess. 8]

Câlineuse de Cromax


Dernière édition par Henrik Morgenstein le Ven 6 Nov 2009 13:55, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 02:22 
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Au réveil, il me fallut quelques instants pour me rappeler où j’étais, et malheureusement tout autant pour me souvenir de ne pas utiliser mon bras. La douleur rejaillit un instant, mais je constatai avec joie qu’elle était moins grande que la veille. C’est sans nul doute grâce aux mains expertes de Milanne que ma guérison soit si efficace. Moins que la magie de certains prêtres, mais c’est tout de même remarquable. Je sortis pour prendre un peu l’air, et retrouva devant le perron une Milanne contemplative.

« Perdue dans tes rêves ? »

Elle se retourna stupéfaite, comme si je la surprenais dans un moment intime. Elle se reprit rapidement et sourit ironiquement.

« En tout cas tu n’y étais pas… Montre un peu ton bras. Je vais refaire ton pansement. »

Tandis qu’elle s’approchait, je tirai sur ma manche pour libérer mon épaule et m’assis pour qu’elle puisse faire sa besogne plus facilement. D’un geste expert, elle défit la bande de gaze qui serrait mes muscles endoloris, puis elle massa l’articulation. L’envie de faire une réflexion légèrement salace me traversa l’esprit, mais j’avais tout de même compris la veille que la jeune doctoresse était du genre farouche et susceptible. Je la laissais donc continuer son examen tandis qu’elle me tournait le bras dans tous les sens pour à quel point j’avais récupéré ma souplesse. Après un « hmmm » dubitatif, elle rebanda mon épaule en serrant comme on serrerait les liens d’un prisonnier.

« Bien, tes tendons sont pas trop abimés, tu récupères bien. Garde encore l’écharpe deux jours et évite de t’appuyer sur ce bras durant la semaine, ça devrait aller mieux. »

« Je ne sais pas comment te remercier. Vous m’avez tellement aidé ton père et toi. Je… »

Fortescue coupa mon élan de gratitude par une arrivée en fanfare. La bonne humeur était vraiment quelque chose d’inné chez lui et il ne tarda pas à nous contaminer avec. Autour d’un petit déjeuner fruité, nous finissions par conclure que j’allais accompagner Milanne au marché de Kendra-Kar et l’aider à transporter les restes du sanglier avec mon bras valide. C’est ainsi que je me retrouvais une petite heure plus tard à battre le sentier en charmante compagnie, suivit d’un mulet tirant une charrette chargée de victuailles qui trainait du sabot et nous ralentissait allégrement.

Malheureusement, à la lenteur se rajoutait un silence un peu pesant. Très vite après le départ, le visage de Milanne se ferma et les mots brefs que je décrochais en réponse indiquèrent une humeur loin d’être aussi bonne que celle de son père. Elle arborait le même air triste qu’à mon réveil ; Je commençais à comprendre…

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce que tu caches à ton père ? »

J’avais du être brusque dans mes paroles car elle se figea sur place. Je n’avais jamais été fort dans les relations sociales, alors le tact, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé. Néanmoins, elle se confia prestement, non par mon incroyable sens de la psychologie ou mon talent inégaler pour interroger un suspect, mais par ce qui semblait être un besoin viscéral de décharger son fardeau.

« Quoi ? Comm… Oh, par Gaïa, tu es une vraie fouine ! » Elle s’arrêta de marcher, cherchant ses mots. « J’ai appris une mauvaise nouvelle ce matin et je sais pas comment l’annoncer à mon père. »

Je prenais appui contre la charrette à coté d’elle, achevant le rythme paresseux qu’imprimer le pas amorphe du mulet. Ne sachant que faire pour l’aider, je me contentais d’écouter silencieusement.

« Tu as pu remarquer que mon père est particulièrement joyeux en ce moment. C’est à cause des parcelles voisines à nos champs. Tu as pu voir ces jardins fleuris ce matin. Nous étions parvenus à un accord avec le propriétaire pour qu’il nous les cède les terrains en l’échange de services rendus et d’une somme rondelette. Nous avons économisé longtemps en prévision d’un moment comme ça et nous devrions avoir l’argent au complet d’ici peu. Et la viande du sanglier devrait accélérer tout ça. J’étais donc allé l’annoncer au propriétaire quand… »

Sa voix s’étrangla un instant, puis elle reprit avec colère.

« Quand ce salaud m’a appris qu’un marchand lui avait proposé le double et qu’il allait valider la meilleure offre dans la journée. On n’a pas les libertés du marchand, on pourra avoir les terrains. »

Un peu perdu, je ne savais pas comment réagir, comment la consoler. D’un geste compatissant, je mis ma main sur son épaule. Lorsqu’elle se rendit compte de ce contact, elle sursauta et afficha un sourire on ne peut plus faux.

« Bref, c’est la vie ! Aller, on va arriver au marché quand il sera finit si ça continu. En route. »

Comme par un accord muet, nous reprenions la route en feignant un trajet joyeux, comme si cette discussion n’avait pas eu lieu. Une illusion bien transparente, mais je me refusais de la briser, craignant faire remonter la déception qu’elle s’efforçait d’enfouir.

Après un bon moment à tirer sur la bride du mulet pour avancer, j’avais enfin pu revoir les portes de la ville, et leur éternel va-et-vient de paysans et de marchands, passant d’un monde à l’autre.


> vers le marché

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* Lillith, humain, Aurion et Cryomancien nv23 *
En mission pour les Amants de la Rose Sombre


Feu Ellana : morte dans les flammes du Purgatoir, hantant les lieux à jamais
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Dernière édition par Lillith le Ven 22 Jan 2010 15:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 8 Nov 2009 19:16 
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Je me décide enfin à me relever et à partir. Je dois explorer un peu plus les alentours, il faut que je trouve quelqu’un pour me renseigner sur où je suis. Il me faut savoir si je suis toujours sur les terres de Manostrie car j’ai le sentiment d’être loin mais vraiment très loin de chez moi. Je marche vers l’inconnu, ma direction est prise de façon purement aléatoire. Je peux sentir la mousse et l’herbe sous mes coussinets.

(Je possède des coussinets, c’est vraiment étrange. Je dois m’y faire.)

Je m’éloigne au fur à mesure du lac, quand je me retourne, il me donne l’impression de n’être plus qu’une simple flaque d’eau. La forêt dense se transforme en taillis puis enfin plus rien, je me retrouve dans les plaines. Je peux admirer la vue qui est impressionnante. D’où je suis, je vois des champs à perte de vue, ceux-ci entourent une ville fortifiée. Cette ville est lumineuse, il n’y a pas d’énergie négative qui s’en dégage. Ma prochaine destination sera cette ville, c’est décidé.

(Je trouverais bien quelqu’un qui m’aidera là-bas ou du moins qui me guidera vers quelqu’un.)

Soudain je suis interpellé par une voix rauque provenant d’un peu plus bas que moi. Je regarde et là je vois un homme habillé avec une tunique verte comme une forêt de chêne, son pantalon est couvert de boue et il tient à la main une fourche. Il s’agit certainement d’un fermier cultivant dans les alentours.

(N’empêche qu’il fait vraiment stéréotype du cultivateur.)

« Que vous arrive-t-il, messire ? »


A mes mots, il se met à rire à pleine gorge, un rire qui fait plutôt peur que rire pour moi. Il ne me donne vraiment pas envie de l’accompagner puis il dit :

« J’suis loin d’être un messire. Qu’est que vous foutez dans mon champ ? »

Je regarde à mes pieds et je vois que je suis dans une terre labouré. Je m’agenouille et prends une poignée de terre et la regarde attentivement. Je dis au fermier :

« Je suis désolé, vous avez l’air d’avoir une bonne terre. Pourriez-vous m’indiquer le meilleur chemin pour aller vers cette ville.

-Vous voulez aller à Kendra Kar ? Dans votre tenue ? Vous plaisantez là. »

Je me regarde, il n’a pas tord, je n’ai qu’un simple pagne. Je ne peux pas me présenter dans une ville comme ça surtout que je ne connais pas cette Kendra Kar. Je demande :

« Où sommes-nous ? Je ne connais pas cette Kendra Kar, je viens de très loin.

-Nous sommes en Nirtim. Vous venez de loin ? N’êtes vous pas vu d’Imiftil, de Tulorim ?

-Non, je viens de bien plus loin. Je suis un égaré. Pourriez vous me prêtez des vêtements en échange d’un service.

-Pourquoi pas, j’ai besoin de bras fort pour ranger les ballots de paille.
»

J’accepte volontiers ça proposition, ranger de la paille contre des vêtements ne me parait pas abusif. Je suis le cultivateur dans les champs jusqu’à sa ferme, nous arrivons rapidement devant, elle ne se trouvait qu’à 200 foulées de là où nous étions. Je ne pouvais pas la voir car il y a un bosquet juste devant. Elle est de taille modeste, fait avec de la pierre tout ce qui a de plus banal. Nous arrivons devant la grange et il me montre les ballots de paille, il faut juste que les empile sur ceux qu’il y a à l’autre bout de la grange. Il me dit qu’il va me chercher des vêtements le temps que je travail. Je m’attèle à ma tache sans rechigner, je prends un ballot dans chaque main puis les pose sur mes épaules. Je ne suis pas du tout gêné, je découvre ainsi ma nouvelle force.

(Si j’étais encore humain, je ne sais pas si j’aurais pu porter ces ballots, ils doivent bien peser dans les 60 kg.)

Je commence à siffloter tellement le travail est facile avec cette nouvelle forme. Je mis fait, de toute façon, je ne pense pas avoir trop le choix non plus. Les ballots diminuent d’un côté de la grange pour augmenter de l’autre. Il n’en reste plus qu’un quand arrive le fermier avec des vêtements sous le bras. Il me dit :

« Je suis désolé d’avoir été aussi long, je n’arrivais pas à mettre la main sur des vêtements pour votre carrure. J’ai fini par trouver en regardant les affaires de mon défunt père. Il était à peu près comme vous, du moins au niveau morphologique et non racial.

-Je vous remercie bien, mon travail est terminé pour ma part. Je prends ses vêtements et je vous laisse. Et encore merci.

-De rien, si un jour vous cherchez un emploi venez me voir. »


Je prends les affaires et commence à m’habiller, le pantalon me va comme un gant par contre, la chemise présente une difficulté au niveau des bras. Mes biceps sont beaucoup trop larges pour que je finisse de passer les manches. Je retire la chemise et découpe les manches grâce à mes griffes, je les utilise pour faire un peu de couture là mais je n’en ferais pas mon quotidien, je ne suis pas couturière. Je finis de m’habiller c’est alors que le fermier me tend une paire de bottes.

« Non merci, je préfère sentir le sol sous mes pieds, du moins mes pattes. »

Le fermier me sourie et me souhaite bon voyage. Je m’en vais maintenant habillé d’un pantalon kaki et d’une chemise épaisse bleue de bucheron digne de celle des bucherons au nord du royaume de Miscalia, le royaume de glace.

(Je n’apprécie pas trop de porter des vêtements d’un mort mais bon je n’ai pas trop le choix, je ne dois pas faire la fine bouche.)

Je reprends donc ma route vers la ville de Kendra Kar.

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