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 Sujet du message: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 22:17 
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Le marché de Bouhen


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Le marché de Bouhen regroupe tous les commerçants sur l'une des places de la ville. C'est un lieu très fréquenté et animé, les gens de la ville s'y donnent souvent rendez-vous pour parler de sujets divers ou pour s'amuser. Une partie du marché est une sorte de foire: on y trouve des bouffons et des sorciers de bas étage, des herboristes et des illusionnistes. Attention aux mégères et aux voleurs. Au cœur de la place se trouve une belle fontaine.

Items vendus au marché :

Equipement :

Habits [E=3](robe, pourpoint, tunique,...) : objet bonus+10 maximum
Bijoux [E=1] (bague, collier,...) : objet bonus+5 maximum

(((Choisissez l'article que vous souhaitez acquérir dans la liste ci-dessus, avec un peu d'imagination pour donner un nom à l'article en question, par exemple 'bague dorée', ou 'robe du magicien'. Pour connaître les prix, reportez vous à l'utilitaire suivant : Générateur de prix d'équipement.)))

Divers

Corde (10 m) [E=5] 20 yus
Carte de Bouhen et environs [E=2] 7 yus
Gourde (vide) [E=2] 7 yus[/b]

Les marchands reprennent vos items pour le 1/4 de leur prix initial (cf le Générateur de prix d'équipement.)

(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GMs DANS LE SOS GM! DE S'OCCUPER DE VOS ACHATS. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

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Chibi-Gm, à votre service !


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Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Jeu 4 Déc 2008 19:54 
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Il ne s’était déroulé que quelques minutes depuis que l’humain avait été surpris par l’Elfe-qui-se-voulait-Noir en train de fouiller dans ses poches.
Zarkozkursk se déplaça rapidement sur la place du marché, cherchant quelque autorité qui puisse condamner le voleur, un membre de la Garde ou une régulation quelconque. Cependant, petit à petit, l’humain qu’il tenait fermement reprenait ses esprits et semblait se rendre compte de sa situation, pour le moins inconfortable. Il se redressa de toute sa taille malgré la pression exercée par Zarkozkursk, et cela surprit ce dernier. En effet, bien que plus petit, le voleur avait une constitution physique bien plus impressionnante que celle du frêle Zarkozkursk. On sentait à ses muscles bandés qu’il avait déjà passé plusieurs années dans la rue, à se débrouiller, et, plus inquiétant pour l’Elfe, qu’il pouvait lui broyer le bras aussi facilement que Zarkozkursk l’avait maintenu quelques minutes sous sa pression. Le voleur surprit assez Zarkozkursk pour que ce dernier ait un mouvement de recul, qui lui fut fatal. Le voleur lui lança un regard sombre, tira d’un coup sec sur le mince bras de l’Elfe et se dégagea de son emprise. Une fois libéré, il sortit un couteau de sa poche, taillada agilement le genou de l’Elfe puis s’enfuit en courant. Zarkozkursk s’effondra sur place, sur le coup de la surprise surtout, car il s’aperçut en l’examinant que la blessure n’était pas bien profonde.
Il se retrouvait ainsi dans une situation très délicate : agenouillé sur le pavé d’une place publique, au milieu d’une ville peuplée exclusivement d’humains, qui plus est d’humains guerriers, et, il en avait fait la triste expérience, assez peu enclins à l’affection envers les Elfes. Le sang donnait une couleur encore un peu plus sombre à sa robe noire à la hauteur du genou.

(Eh bien, me voilà bien parti. Je n’aurais pas du rester dans cette ville inutile, vile et humaine. Mes ambitions ne seront jamais servies à leur juste valeur ici. Et bien entendu, aucune solidarité envers une personne souffrante : je pourrais tout aussi bien mourir sur place que nul ne s’en inquiéterait. Je n’ai plus qu’à plier bagage, lorsque je serai à nouveau capable de marcher, et à repartir vers une autre desti…)

« Avez-vous besoin d’aide ? »

La voix qui l’avait interrompu et qui s’adressait clairement à lui venait d’un stand un peu plus en avant dans le marché. De sa posture basse, il ne pouvait apercevoir qui exactement avait parlé, et il se méfiait naturellement car la voix était toute humaine.

(Allez, Elfe Noir, ça n’est pas le moment de faire le fier.)

« Je ne dis pas non. Si vous pouviez m’aider à me relever…
-Ah, vous savez par ici, si vous comptez sur les autres pour vous aider, vous vous mettez le doigt dans l’œil ! »

Une humaine entre deux âges sortit du stand d’où la voix émanait. Elle s’approcha et le soutint pour qu’il se relève, puis elle alla le faire asseoir dans une chaise à côté de son stand. Elle vendait des peaux d’animaux que Zarkozkursk peinait à identifier.

« Vous savez, moi je suis ici parce que j’ai suivi mon mari il y a quelques mois, lorsqu’il a reçu son ordre de mutation vers la garnison de Bouhen. Mais à une époque (oh, il a beaucoup changé de poste, vous savez ce que c’est, lorsqu’on sert dans l’infanterie…) il a été mandé à Cuinen. Alors vous comprenez, je peux savoir ce que vous ressentez, là-bas vos semblables nous toléraient à peine. Pourtant nous ne faisions rien pour être désagréables, mais nous n’étions simplement pas dans notre élément, avec nos semblables. Je suppose que c’est ce que vous ressentez ici, n’est-ce pas ? Oui, sans doute, ça doit être ce que vous ressentez. Vous ne parlez pas ? »

(J’attends qu’une seconde de silence me laisse l’espoir de placer un ou deux mots, et ça n’est pas facile au vu de ton impressionnant débit. Et honnêtement, ta vie est si peu intéressante que je ne brûle pas d'envie de discuter avec toi.)

« Désolé, je suppose que… Vous savez … La douleur… »

« Ah, oui, je comprends. J’ai connu ça moi aussi. Enfin, pas moi, mais mon mari. Je vous ai dit qu’il était soldat ? Il en a remmené, des blessures de guerre ! Ah, ça ! Vous ne pouvez même pas vous douter de la moitié de ce qu’il a subi, enfin, d’après ce qu’il m’en dit, moi vous savez, la guerre ça n’est pas vraiment mon truc, je préfère le commerce comme vous le voyez. »

Zarkozkursk se demanda comment il allait s’en sortir. Lui qui avait connu nombre de femmes plus charmantes les unes que les autres, voilà qu’il se trouvait face à une humaine vulgaire et un véritable moulin à parole. Il lui était redevable de lui avoir tendu cette main secourable, mais il devait trouver un moyen de sortir de cette ville. Elle ne lui apporterait définitivement rien. Soudain, le salut arriva, lorsqu’il entendit la femme dire à un homme qui s’approchait :

« Ah, tiens, bonjour Jacques ! Alors, comment vas-tu depuis la dernière fois ? Il me semble que tu as pris du ventre ! Tu sais ce que tu devrais faire ? Moi, dans ces cas-là,… »

L’Elfe-qui-se-voulait-Noir n’attendit pas une seconde de plus. Il remercia rapidement l’humaine, s’appuya sur son bâton pour se lever et faire quelques pas en direction de l’Est. Si les vagues souvenirs de plans qu’il avait lus étaient bons, il aurait bientôt du sortir de cette fichue ville militaire.

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Lun 2 Nov 2009 13:02 
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Le Silence de Rana

La Paranoïa du Baroudeur


Mercurio sortit du sanctuaire de Rana avec une détermination désespérée. Il marcha droit vers le marché en prenant bien soin d'éviter la place publique, d'où l'on pouvait encore entendre au loin la foule imbécile qui acclamait le bourreau comme un héros national.

La place du marché était alors dépeuplé, la populasse préférant ce spectacle macabre qu'à l'achat des breloques diverses, au grand dam des marchands et des artistes de rues qui s'impatientaient de la fin des pendaisons. Mercurio erra donc entre les étals, recherchant tout ce qui pourrait lui être utile pour son voyage jusqu'à Kendra-Kâr. Le marché de Bouhen n'était pas si immense que cela, et les quatre étals qui se battaient en duel sur les pavés froids et humides de cette grande place grisâtre laissaient un choix plutôt maigre, même en parcourant tous les articles qu'ils pouvaient posséder.

Finalement, il n'acheta qu'une vieille gourde en métal qui pouvait facilement s'accrocher à la ceinture et qu'il alla immédiatement remplir à la fontaine au milieu du marché. Mais à peine l'avait-il accroché que son regard fut attiré par un vendeur incongru posté non loin, un peu à l'écart et qui se vantait auprès du quidam passant de revenir de la lointaine Imiftil avec des armes, des armures et bien d'autres articles exotiques introuvables à un prix aussi bas dans tout Nirtim. Mercurio en profita pour s'acheter des jambières de cuir souple à un prix plus qu'abordable et une bague à un prix tout aussi intéressant qui pourrait certainement se revendre au prix fort ailleurs. (((Récompense du précédent RP.)))

Arriva peu après à côté de lui un Kendrân d'une quarantaine d'année qui regardait les articles du marchand avec un air suffisant. Il semblait bien savoir ce qu'il cherchait et ne prêta pas même un regard à l'Humoran. A en juger par sa tenue, ce ne devait pas être un garde de Bouhen et il n'était peut-être même pas de cette ville. Il portait des vêtements sombres flanqués de multiples protections diverses et portait à sa ceinture une large épée, vraisemblablement faite en argent, et un poignard noir comme la nuit. Mercurio ne put s'empêcher d'observer les faits et gestes de cet homme d'un air curieux, se demandant toujours ce qu'il pouvait bien être et ce qu'il pouvait bien faire à scruter toutes ces armes. Il ne faisait nul doute dans son esprit qu'il devait s'agir d'un baroudeur, d'un véritable combattant sachant manier n'importe quelle arme. Finalement, l'homme eut son attention attiré par un grand sabre courbé sur lequel était gravé quelques inscriptions qu'il lit avec une attention toute particulière, mais qui était dans une langue que Mercurio ignorait complètement. Sûr de lui, le Kendrân, vraisemblablement très intéressé par ce sabre fit signe au marchand. Mercurio, se cachant sous des faux airs d'indifférence, écoutait attentivement l'homme et le marchand discuter.

"Ce sabre, je vous l'achète !"

"Oh très bon choix, vous savez, il s'agit de l'arme préférée de..."

"Des guerriers du désert de l'est, je sais."

"Oh monsieur est connaisseur ?"

"On peut dire ça comme ça oui. J'ai moi aussi pas mal voyagé vous savez et les différentes armes et leur apprentissage n'ont plus aucun secret pour moi."

A entendre cette phrase, Mercurio ne put s'empêcher de réagir et, mettant sa main sur l'épaule du présumé aventurier :
"Excusez-moi..."

"Quoi ?" dit-il d'un air soudainement méfiant et énervé, virant la patte de l'Humoran de son épaule dans un geste dédaigneux.

"Je n'ai pu m'empêcher d'écouter votre conversation et..."

Mercurio n'eût pas le temps de finir sa phrase que le guerrier sortit aussitôt son poignard et plaqua l'Humoran à plat sur la table de l'étal, faisant voltiger au passage les quelques statuettes et la feraille qui s'y trouvaient, et mis le couteau sous sa gorge. Il n'eût même pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que le marchand de l'étal en était déjà à appeler la garde.

"Alors comme ça on m'espionne hein ?"

"Mais non pas du tout ! C'est juste que je cherche un..."

Il n'eût pas le temps de finit sa phrase que deux gardes étaient déjà arrivés en courant. Ils les avaient directement reconnu : C'était Ipnos et Tnatos, les deux gardes qui lui avaient déjà posé des problèmes aux portes de la ville.

(Oh non, pas eux !)

L'aventurier ne broncha pas en voyant arriver les gardes et regardait Mercurio dans les yeux d'un air menaçant, comme prêt à l'égorger au moindre de ses mouvements. Ipnos, en voyant la scène, cessa immédiatement de se presser et ne fit même pas bouger le Kendrân.

"Tiens tiens tiens... Mais qui revoilà ? Prêtre de Rana mon cul !"

Ipnos lui cracha au visage et finit par tout de même demander à l'aventurier qui l'arrêta : "Qu'as-t'il fait au juste ?"

"J'ai surpris cet Humoran en train d'espionner ma conversation avec le marchand !"

Tnatos réagit avec un air sadiquement content de lui :
"J'le savais ! C'te bâtard c'est qu'un fichu espion des Orques, du gibier de potence ! Ok lâchez-le citoyen et merci vous avez rendu un grand service à l'empire en démasquant l'ennemi !"

L'aventurier lâcha son emprise, le laissant sous le joug des lances des gardes et sans nulle autre parole, se retourna et partit dans une déconcertante tranquillité, s'éclipsant dans la foule ahurie qui se massait autour de la scène avec d'un air curieux comme si de rien n'était.

Ainsi, sous les insultes de la populasse et les gestes brusques et violent d'un Tnatos lui liant les mains, Mercurio se sentit déjà comme un homme mort, un de ces futurs pendus comme ceux qu'il avait vu il y a quelques minutes à peine... Il était tout simplement fichu, et il savait à l'avance que tout ce qu'il pourrait raconter, aussi vraisemblable que ce soit, tomberait dans la sourde oreille d'un peuple dont le raciste et la haine est ancré en eux depuis bien trop de génération pour que le simple discours d'un étranger, Humoran qui plus est, puisse jamais y changer quoi que ce soit.

(Mais pourquoi il a fallu que je passe par le marché ? J'aurais dû sortir de cette fichu ville au plus vite ! Quel idiot !)

Ipnos et Tnatos, fiers de leur arrestation, l'emmenaient en direction de la prison de la ville. La tête basse, Mercurio n'espérait maintenant plus en réchapper. Qu'est-ce qui pourrait le sauver maintenant ? Il cherchait désespérément une solution dans l'environnement autour de lui sans trouver le début d'une seule...

Était-ce donc tout ? C'était donc déjà là qu'aller s'arrêter son périple ? Pendu sur la place publique de Bouhen ?
Mercurio était désespéré, et, profitant d'un faible vent froid parcourant la rue de Bouhen, lança une dernière prière silencieuse :
(Rana, aide-moi ! Par pitié... Aide-moi !)


Le Roc Humain

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Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

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Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


Dernière édition par Mercurio le Mer 4 Nov 2009 10:31, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Mer 4 Nov 2009 00:16 
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Un homme avec l’âge approchant de la maturité, un corps d’une taille moyenne, des muscles saillants, ce qui n’était pas vraiment surprenant étant donné qu’il s’entraine près de cinq heures par jours. On peut voir que ses veines sont à fleur de peau, on pourrait en faire une carte. Il possède des yeux buns, de long et soyeux cheveux châtain, pour lui ce n’est pas parce que l’on est barbare que l’on ne doit pas prendre soin de soi. Il est habillé simplement, il a une veste et un pantalon de cuir et des bottes, rien de bien particulier ne pourrait le distinguer au niveau vestimentaire. Par contre, on peut voir sur sa nuque un tatouage en forme de flamme fait avec une encre noire.

Il arrive sur le marché de Bouhen, il entend du bruit et peut observer un attroupement. Il s’en approche, tout le monde s’écarte au fur à mesure qu’il avance, cela est peut être dut à sa carrure ou tout bêtement à la longue épée à deux mains qu’il porte dans le dos. Il peut ainsi accéder facilement à une place située au premier rang. Il entend les gens hurler des injures, proférer des accusations. L’homme hausse un sourcil étonné de voir autant de rage réuni en un point. Il regarde alors devant lui et il voit un Woran encadré par deux soldats de la ville. Ils le maltraitent, le pauvre hybride ne peut pas réagir ou se défendre avec ses mains liées de la sorte. Il entend à côté de lui une femme dire :

« C'te bâtard c'est qu'un fichu espion des Orques »

Il regarde à nouveau le Woran et il est choqué car il voit dans les yeux de l’hybride non pas de la rage ou de l’énervement mais de la tristesse. Un être triste, ayant des larmes pouvant arriver aux yeux d’ici peu ne peut être un espion des orques. L’homme avance et se met dans le chemin du woran et des soldats.

Les hommes armés s’arrêtent et regardent avec un air méchant. Cela fait rire intérieurement le barbare. Il décide d’ouvrir la conversation :

« Relâchez cet innocent.

-C’est hors de questions, on ne relâchera pas une ordure d’espion.

-Un espion, pourquoi penses le tu ainsi?

-Il espionnait une conversation et cet un hybride. »

A ce moment précis les yeux du barbare s’écarquillent et s’injectèrent de sang. Il dégaine sa lame et la plante dans le sol pour poser ses mains dessus. On peut voir que sa respiration vient de plus en plus forte. Les deux soldats reculent d’un pas puis l’homme pris la parole :

« Je m’appelle Michel, ma vision de la chose est que les b****** et les e****** c’est vous. Je vais vous dépecer. »

Michel commence à s’avancer de la même façon que le ferait un éléphant. Les deux trouillards s’enfuir en courant.

« Quels bandes de trouillards, comment appelles tu Woran ? »

L’homme tend sa main en même temps.

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Mer 4 Nov 2009 10:30 
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Le Roc Humain



A peine Mercurio eut-il proférer sa prière qu'au milieu de la foule arriva un être comme sorti d'une autre dimension... Une montagne de muscle surpassant d'une tête toute la population de Bouhen. Rien qu'à la vue de sa carrure et de l'immense épée à deux mains se trouvant sur son dos, tout le petit peuple l'avait laissé passer devant eux avec une certaine dose d'un sentiment ressemblant plus à de l'effroi qu'à du respect.

L'Humoran eût au prime abord du mal à savoir si ce roc humain était un ami ou un ennemi, mais une seule phrase venant du barbare suffit à lui faire perdre toute hésitation...

"Relâchez cet innocent."

Après cette simple phrase, ces deux fichus gardes que sont Ipnos et Tnatos n'ont pu afficher qu'une basse façade de résistance avant de vite prendre leurs jambes à leur coup à la première menace de l'inattendu justicier.

Mercurio, ne pouvant s'empêcher de penser que cet homme se disant s'appeler Michel était une réponse à sa prière, ne pût s'empêcher de penser :

(Merci Rana, merci ! J'avoue que je me faisais une autre idée de tes envoyés mais... Je suis en vie, c'est ce qui compte ! Éternellement, merci Rana !)

Et alors qu'il venait vers Mercurio avec l'air satisfait, le barbare s'avança vers lui avant de lui dire, en tendant la main :

"Quelle bande de trouillards. Comment t'appelles-tu Woran ?"

"Je me nomme Mercurio et je ne te remercie jamais assez de ton aide... De peu et j'étais bon pour la potence !"

Mercurio lui serra la main et le bougre n'avait pas la main molle car il put sentir tout les os de sa patte bouger dans un craquement plutôt douloureux.

Soudain un bruit de cloche résonna entre les murs de la ville : L'alarme de la garde !

"Bon je suggère qu'on termine cette conversation une fois en dehors de la ville avant que toute la garde de Bouhen se rue sur nous si ça ne te fait rien ! La seule sortie de la ville étant aux portes, j'ai bien peur qu'ils nous y attendent au tournant !"


De Charybde en Scylla

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Dernière édition par Mercurio le Mer 4 Nov 2009 23:41, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Mer 4 Nov 2009 18:50 
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Le woran dit à Michel qu’il s’appelle Mercurio et que sans lui il aurait fini sur la corde autour du coup et à danser gentiment dans les airs. Quand le barbare lui sert la main, il est étonné qu’un être qui parait si puissant n’ai pas une poigne plus importe. Mais cela ne l’importe peu, c’est que peu de temps après qu’il entend le bruit de la cloche retentir dans la ville. Le Woran dit aussitôt :


"Bon je suggère qu'on termine cette conversation une fois en dehors de la ville avant que toute la garde de Bouhen se rue sur nous si ça ne te fait rien ! La seule sortie de la ville étant aux portes, j'ai bien peur qu'ils nous y attendent au tournant !"

A cet instant Michel commence à courir dans le dédale de rue en compagnie d’un nouveau compagnon.

« Ecoute moi bien, une fois dehors tu m’expliquera pourquoi tu as été arrêté. »

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Sam 22 Mai 2010 18:13 
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Les rues de la ville

Mes pas m’ont donc conduit au marché de Bouhen. Cet endroit est beau, bruyant, pittoresque, plein de vie, on est bien loin des rues que je viens de traverser. Au premier regard, on voit de nombreux marchands, camelots, magiciens, mercenaires qui proposent tout un tas de service. De nombreux regards se tournent vers moi alors que j’avance tranquillement en direction du centre de la place. La fontaine et son eau claire m’attirent. (Je vais pouvoir en profiter pour remplir ma gourde.)

Mes yeux sont attirés par tous ces étalages alors que je m’avance vers la fontaine. (Je devrais regarder de plus près tous ces objets, je trouverais peut être quelque chose d’intéressant.) J’arrive près de la fontaine et je sors ma gourde de mon sac. J’en profite pour m’abreuver quelque peu avant de la remplir, histoire de savoir si l’eau est potable ou pas. Je m’assoie quelques minutes afin de faire le point sur les dernières informations que j’ai appris depuis mon arrivée à Bouhen.

D’abord, je me suis faite un très bon ami en la personne d’Ektor et je peux également compter sur son équipage si un jour j’avais besoin d’eux. Ensuite, j’ai vite compris que les humains de cette ville n’ont pas l’habitude de rencontrer ou même de côtoyer des gens de ma race. (Ca va être coton d’acheter quelque chose dans cette ville ! Mais bon, qui ne tente rien n’a rien !) Puis j’ai rencontré Iladim, un petit garçon futé qui a un très bon sens de l’observation. Il m’a laissé son jeu d’osselets en billes de terre et m’a appris des informations qui s’avèrent essentielles pour la suite de mon aventure. Mon frère est accompagné d’un groupe de Shaakts qui sont la pour le protéger. Ils ont certainement commandité le meurtre de mes parents. (Si jamais je mets sur ces elfes, ils vont apprendre ce que c’est que de s’en prendre à ma famille.) Ma première journée sur ce nouveau continent aura porté ses fruits.

Maintenant il était temps pour moi de bouger, de reprendre la route à la recherche de mon frère. Je me lève et range ma gourde – pleine – dans mon sac. Je prends la direction des étalages afin de dépenser l’argent que j’avais gagné avec Ektor.

Je fais d’abord le tour de tous les marchands afin de voir les différentes marchandises qu’ils mettaient à disposition de leurs clients. Après avoir réfléchi sur ce qui pourrait m’être utile, j’ai donc jeté mon dévolu sur un étalage de protection en tout genre. J’ai regardé tout ce que le marchand proposait avec avidité. Jambières, casques, diadèmes, armures complètes, protection pour les poignets, capes, il y a l’embarras du choix. Pour le moment, j’ai un diadème comme seul protection. L’idéal serait que je prenne une protection qui me permette d’utiliser les techniques apprises chez moi. Mes yeux tombent alors sur une protection de poignet avec un glyphe elfique dessus.

- « Excusez-moi monsieur, pourquoi y a-t-il un glyphe elfique sur ce poignet ? »

Le marchand jette un premier regard sur moi et reprend son travail. Puis il me regarde une nouvelle fois, me détaille de bas en haut, du moins ce qui n’est pas caché par son étalage et daigne enfin me regarder dans les yeux.

- « Vous les elfes vous ne reconnaissez pas vos propres glyphes ? »

- « J’ai reconnu que c’était un glyphe elfique, je voudrais simplement savoir s’il a une capacité spéciale. J’ai déjà rencontré ce genre de glyphe sur des équipements avec capacité. »

- « Cette protection pour poignet s’illumine, du moins le glyphe s’illumine pour prévenir d’un danger imminent. Il coûte 74 yus si cela vous intéresse. »

- « Je vous en offre 70 yus. »

- « Je le vends 74 yus, pas moins.

- « Quelqu’un est intéressé par cet objet peut-être ? »

- « Non, personne n’a souhaité me l’acheter depuis que je l’ai mis sur mon étalage, il y a deux semaines de cela.

Il soupire de dépit. Je vois que ce marchand est en train de lâcher prise, la force de persuasion est une arme redoutable lorsqu’on l’utilise avec parcimonie. Il faut que je persévère dans cette voie là, je vais le faire craquer.

- « Alors, est-ce que vous êtes prêt à me le céder pour 70 yus ? Ou est-ce que je dois aller voir ailleurs pour un objet de protection moins cher ?

- « Je vous le laisse pour 72 yus… »

- « 70 yus ou rien. »

Cette dernière phrase je l’ai prononcé avec autorité, je veux lui faire comprendre que c’est moi qui le domine dans cet échange. Il n’a plus aucun argument valable pour ne pas conclure cette affaire. Maintenant, attendons de voir sa réaction. Le marchand regarde un carnet, probablement son carnet de compte. Il doit se demander s’il ne va pas vendre à perte ce bracelet. Finalement, il se retourne vers moi.

- « D’accord, je vous le cède pour 70 yus. »

- « Marché conclu. »

J’ouvre la bourse qui pend à ma ceinture et j’en sors 70 yus pour payer le marchand. Je lui tends la monnaie qu’il recompte – la confiance règne – et me tend le bracelet en retour. Je regarde bien ces poignets et je m’en équipe immédiatement. Je remercie le marchand d’un signe de tête. En regardant le ciel, je constate que le soleil entame sa course vers l’horizon. Il faut que je trouve un lieu pour dormir sachant que je ne peux pas dormir dans la ville. Je me retourne vers le marchand afin d’avoir son avis.

- « Est-ce que vous connaissez un endroit ou je pourrais dormir pas très loin d’ici ? »

- « Si vous n’avez rien contre le bruit des vagues, il y a toujours les criques de la côte de Bouhen. »

- « Merci beaucoup.»

J’ai donc pris la direction des portes de la ville afin d’avoir des informations sur la direction à prendre.


=> Les portes de la ville

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Lun 21 Juin 2010 19:05 
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>> Les bois aux alentours de Bouhen

La route vers la cité des géants n'avait pas été de tout repos, surtout lorsque Pamela, une jeune belette très vive, avait senti la présence de campagnols alors qu'ils traversaient un champ de blé. Le fermier qui bêchait sa terre non loin dut s'arrêter de travailler et ne put réprimer un long fou rire devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Au début il pensait qu'il s'agissait d'un oiseau peu malin, mais bien vite, il s'aperçut qu'il s'agissait en fait d'une belette particulièrement idiote qui faisait des bonds dans son champ, et dont le dos était occupé par un jeune lutin, hilare. En plein rodéo champêtre, Eucalyptus s'efforçait de ne pas être désarçonné par sa monture blonde cendrée mais cette petite aventure était si drôle à ses yeux qu'il avait du mal à se concentrer. Alors que le fermier s'approchait de la scène pour mieux pouvoir la raconter plus tard à ses enfants, Eucalyptus fut éjecté de sa belette et finit sa trajectoire courbe sur le chapeau de paille du fermier. Comprenant fort bien que cette chasse allait durer encore un bon moment, il se mit à papoter avec le fermier et les deux s'échangèrent quelques conseils jardiniers.

Lorsqu'Eucalyptus lui confia la teneur de son périple, le fermier lui proposa gentiment de l'accompagner jusqu'à la cité de Bouhen et le jeune lutin accepta aussitôt. Après avoir câliné longuement sa monture repue, il grimpa sur le fermier et s'installa confortablement sur son épaule. Arrivé aux portes de la ville, Eucalyptus avait les yeux écarquillés, tout était immense, merveilleux et complètement nouveau pour lui. Il regardait partout, ne voulait rien oublier et posait tout un tas de questions ou de commentaires sur ce qu'il voyait. Le fermier, patient et enjoué de partager son après-midi avec un lutin, répondit à ses questions ou simplement riait quant aux commentaires d'Eucalyptus. La cité de Bouhen n'avait rien à voir ni avec son village perché sur un chêne ni avec toutes les chimères qu'il s'était faites en y pensant. Bien qu'émerveillé par tant de nouveautés, il regretta cependant de ne pas voir les illuminations sur les grands remparts.

( Certes il fait jour, mais accueillant un lutin en leur sein, ils auraient pu faire un effort... )

Avec tous ces géants qui parlaient, criaient, vantaient la fraîcheur de leurs produits, mendiaient ou tentaient de faire baisser le prix de quelque étoffe bon marché, être sur l'épaule de ce fermier était un véritable atout pour le lutin et Eucalyptus était content d'y être plutôt que sur le sol à éviter sans cesse qu'on ne l'écrase. Le fermier avait quelques courses à faire, et Eucalyptus, lui, devait acheter des bougies, de l'encens, quelques fruits...

"... Ainsi que ce parfumeux pain au raisin que je vois ici et qui me fait de l'oeil depuis que nous sommes arrivés devant votre étal, chère demoiselle !"

Eucalyptus était content, tout se passait bien jusqu'ici et les gens étaient très gentils avec lui, malgré ce qu'avait pu lui raconter Lagoutte, sa cousine toujours enrhumée. Malheureusement, tout avait une fin et le fermier devait repartir chez lui. Eucalyptus le remercia grandement pour son aide et lui promit de passer le voir dans la semaine pour l'aider à planter ses fraisiers...

"Et si vous êtes bien sage, je verrai à vous apporter une jeune pousse de notre framboisier !"

Enjoué par la nouvelle, le fermier lui proposa une dernière faveur et l'accompagna, lui et son énorme paquetage, vers sa prochaine destination, le sanctuaire de Rana...

>> Le sanctuaire de Rana

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Mar 16 Nov 2010 16:50 
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Localisation: Kendra-Kâr
(( HRP : Quand j'ai écrit mon dernier rp il y a 9 mois, j'ai laissé mon personnage sur la route entre Kendra-Kâr et Bouhen. Donc j'ai essayé de reprendre le récit de façon logique, en commençant 9 mois plus tard et en supposant qu'il s'est rendu à Bouhen pendant ce temps-là ))

La place du marché de Bouhen était encerclée. Chaque ruelle pouvant constituer une échappatoire avait été méthodiquement occupée par leur groupe. Aucune personne se trouvant actuellement sur la place ne pourrait la quitter sans qu’ils ne puissent la repérer. Assis à même le sol contre le mur d’une vétuste maisonnée, bloquant la sortie nord-est du marché, Sharis tournait et retournait de sombres pensées lorsque l’homme installé en face de lui lui fit un signe pour attirer son attention.

" Prépare-toi, il y en a un qui tente sa chance chez nous."

Le varrockien porta son regard vers la place : Un vieil homme, dont les habits raffinés marquaient son appartenance à une famille de haute lignée, se dirigeait vers eux. Son air agité montrait qu’il savait très bien ce qui l’attendait et quand il passa à leur niveau, le compagnon de Sharis se jeta sur lui… et s’accrocha à sa main dans une attitude de supplication.

-"Mon bon monsieur, auriez-vous une pièce ? Un petit yus ou deux pour un père sans le sou et son fils peu gâté par la nature, soyez généreux !"

" Lâchez-moi ! Je suis pressé, je n’ai pas le temps d’écouter vos sornettes !" cria le vieux bourgeois en cherchant à échapper à la prise du mendiant.

Mais celui-ci s’agrippait à la manche et ne semblait pas disposé à abandonner. Affublé d’une simple pèlerine crasseuse et d’un pantalon en toile de jute, il était l’image même de la misère. Il profita de la désorientation de sa victime pour changer de position et s’agenouilla devant lui.
( Somme toute, pensa Sharis, Il doit avoir le même âge que le bourgeois, mais la pauvreté a tellement altéré son visage qu’il en fait dix de plus ) Comprenant que le mendiant ne lâcherait pas la partie, le bourgeois se composa une attitude qui se voulait hautaine et noble avant de daigner écouter le babillage du vieil homme.

"Grand seigneur, Je m’appelle Talith. Mon fils que voilà est le dernier lien que je possède avec ma famille. Ma pauvre femme a été capturée par un raid de Shaakts et ma fille a succombé à une grave maladie, me laissant seul pour m’occuper du pauvre Sharis. Et comme si Thimoros n’avait pas assez placé de malheurs dans ma courte vie, le pauvre garçon a perdu la raison lorsqu’une poutre lui est tombée sur la tête en travaillant aux docks !"

Sharis soupira et fit ce qui était prévu : Il fixa le riche homme d’un air hagard en laissant la bave couler sur ses lèvres, ce qui n’eut pour effet que d’augmenter la révulsion que leur victime éprouvait pour cet infect duo. Voyant que le bourgeois ne prenait toujours pas la parole, Talith continua sur sa lancée en adoptant une pose dramatique, les deux mains levées vers son interlocuteur

"Il ne peut plus travailler, mais mon amour pour lui est trop fort pour que je l’abandonne à son sort ! Las, la vie a encore une fois décidé de briser mes espoirs en laissant…"
" Il suffit ! éructa le bourgeois, incapable de garder son calme plus longtemps. Par Rana, cessez votre numéro ! Voila dix yus, et maintenant laissez-moi passer où j’appelle la garde, et vous sortirez des geôles de Bouhen lorsque votre fils aura votre âge ! "

Il jeta l’argent sur le chemin et les pièces rebondirent en tout sens. Talith cessa aussitôt sa performance pour se mettre à la collecte du butin, tandis que le vieux bourgeois s’éloignait le plus vite qu’il pouvait

" Sharis, viens m’aider avant que quelqu’un d’autre n’en profite !"

Sharis se leva et aida son compagnon à rassembler les yus. Devant lui, le marché de Bouhen tirait à sa fin, et les citoyens commençaient à se disperser dans les ruelles avoisinante, où les attendaient à chaque fois au minimum un mendiant.
Le système était bien rôdé. La communauté des taudis, bien que vivant dans une réelle pauvreté, possédait un bon sens rare lorsqu’il était question de maximiser les profits. Les horaires des tours de garde étaient bien connus et les séances planifiées avec minutie. Chacun se voyait assigner un emplacement afin d’éviter les conflits, et le marché hebdomadaire de Bouhen qui rassemblait la majorité de la population était aussi la plus grande source de profit des mendiants qui avaient donc inventé un système de tournante où chacun se retrouvait une fois ou l’autre à l’emplacement le plus et le moins rentable.
( Ils feraient probablement fructifier une compagnie bien plus efficacement que ces riches perclus de vices,) se dit Sharis en finissant de ramasser l’or. Cette besogne remplie, Talith et lui se repositionnèrent en attendant leur prochaine victime.

"Cet emplacement est vraiment le meilleur ! dit joyeusement Talith en comptant les profits de la journée. Wirem est simplement un imbécile qui n’inspire que de la révulsion. Pas étonnant qu’il revienne les mains vides !"

"Tandis que tu es l’incarnation même de l’innocence et du pauvre hère frappé d'une misère injuste, n’est-ce pas ? "le railla Sharis.

" Je suis surtout un comédien de génie ! Si je n’étais pas né mendiant, j’aurais sûrement fait une carrière fulgurante ! Par contre, je crains de ne pas pouvoir te retourner le compliment…"

Sharis le regarda d’un air morne. Il n’avait pas l’intérêt de Talith pour la comédie, et ses rares tentatives infructueuses au début de leur association avaient convaincu son compagnon de lui donner le rôle du fils idiot, tâche dont il s’acquittait sans enthousiasme. ( Je me demande d’ailleurs pourquoi il continue de travailler avec moi… Je ne suis pas vraiment un bon associé,) pensa le jeune homme.
Il continua d’observer la place du marché. Illuminée par le soleil couchant et bordée de hautes maisons, elle était un des rares endroits de Bouhen à détenir un certain charme. Les jours de marché, les étals se remplissaient de marchandises de toutes sortes, des produits de la pêche en passant par des bibelots plus exotiques qui provenaient de tous les continents grâce au commerce maritime intense de la ville. Sharis pouvait sentir les odeurs entêtantes des fragrances de l’étal du parfumeur depuis sa position. Il aurait aimé pouvoir se promener sur la place mais sa présence aurait instantanément provoqué la méfiance des marchands : Les objets disparaissaient souvent derrière le sillage d’un mendiant… Un geste de Talith dans sa vision périphérique le rappela à la réalité.

" Voilà un homme à la bourse fort bien remplie qui s’avance vers nous. Donne-moi ta plus belle tête de demeuré, Sharis !"
" C’est un guerrier, et il a l'air mal luné. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, Talith," lui répondit Sharis après avoir observé celui-ci qui s’approchait à foulées rapides.
" Encore une fois, tu sous-estime mes talents, mon petit. Je convertirai Oaxaca au Yuimenisme si je le voulais !"

Le regard du guerrier s’attarda sur le visage ronchon de Sharis, qui ne se fatiguait même pas à rentrer dans son rôle. Aussitôt l’homme se figea, une expression étrange sur le visage, qui prit même Talith au dépourvu. Le guerrier resta tétanisé quelques secondes, puis traversa la ruelle en courant à moitié, sous les regards stupéfaits des deux mendiants.

" Si les gens te fuient avant même qu’on ne puisse commencer, je crains que tes effluves soient trop nauséabonds pour provoquer la pitié " lui dit le vieil homme, une fois la surprise passée. " Je sais que ce n’est pas réjouissant, mais tu vas devoir prendre un bain, mon petit. En attendant, va donc fureter sur la place : Peut-être que les marchands ont laissés derrière eux quelques babioles vendables. "

Le jeune homme accepta et parcourut la place sous le regard mauvais des derniers commerçants qui rangeaient leurs produits. Tout en examinant les environs, il repensa au concours de circonstances qui l’avait amené ici. Après avoir tué Shale et s’être échappé de Kendra Kâr, il avait vécu une brève période d’exaltation sur son nouveau statut d’homme libre mais avait vite déchanté : Rowe semblait déterminé à le rattraper et à terminer ce qu’il avait commencé. Le marchand n’avait jamais laissé un de ses voleurs repartir vivant de leur collaboration par soucis de sécurité ainsi que de protection de sa réputation et Sharis représentait la seule exception. Il avait engagé des mercenaires et employait son réseau de connaissances pour tenter de le localiser. N’ayant aucune envie de quitter le continent pour aller se perdre sur des terres inconnues, le jeune homme, en désespoir de cause, s’était mêlé à la foule anonyme de la communauté des pauvres de Bouhen. Neuf mois après l’incident, il vivait une existence misérable, sans rêve et sans objectif. Il s'était coupé court les cheveux pour réduire les chances qu'on le reconnaisse. ( Ca ne pourrait pas être plus éloigné de l’idée que je me faisais de la liberté,) pensa-t-il avec un rire sans joie.
Son travail terminé, Sharis retourna vers son associé et remarqua qu’il avait une discussion animée avec le mercenaire qui s’était enfui devant lui. Celui-ci partit ensuite en lui lançant un regard dégouté de biais et Sharis regarda Talith d’un air interrogateur.

" Tu vois, quand tu n’es plus là, les clients réapparaissent !" lui dit-il avec un sourire en lui montrant une paire de yus. " Allez viens, la nuit tombe, rentrons chez moi."

Talith s’engagea dans une ruelle latérale et Sharis le suivit en emportant ses sombres pensées avec lui.

((( Suite ici )))

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Mer 24 Nov 2010 17:15 
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-Hé ow ! Hé ow !

-Mamzelle ! Hé ! Elle est morte ?

-Je sais pas, elle bouge pas ?


Des voix, enfin, ça y ressemblait, plutôt des échos frappant mon crâne. Je ne saisissais pas grand chose, des sons presque incompréhensibles et surtout ce grand vide, face à moi. J'étais totalement nue dans un monde sombre où se mêlaient squelettes d'animaux et cette poussière sableuse portée par le vent qui me piquait les yeux. Devant, un précipice infini, noir comme la nuit et ces voix venant d'on ne sait où.

(Qu'est-ce que ?)

J'avais mal au crâne comme si le sable était à l'intérieur et qu'il dévorait mon cerveau comme un parasite. Je me tint alors la tête en criant à m'en arracher les cordes vocales. Poussée par la douleur mon pied atteignit le bord du précipice puis à la seconde suivant tout mon corps était emporté dans la chute.

-Aaaaaahh...

Une chute interminable, mais malgré ma terreur, les voix paraissaient plus audible. Où allais-je terminer ma course folle si un jour elle se terminait. Etonnament je m'approchais vers les voix, elles venaient du fond de l'abime.

-Si elle a bougé un peu là, j'ai vu.


-T'es sûr ?

-Bah je crois...

J'avais envie de crier autre chose qu'un -Aaaah mais la douleur intense et la terreur m'empêchaient d'être compréhensible. Plus je m'approchais du potentiel fond, plus les sons me frappaient, comme des ondes de choc, j'étais ballotée dans tous les sens telle une poupée de chiffon.
Puis soudain, un énorme flash lumineux ! Même les yeux fermés, la lumière vive m'aveuglait, était-ce le soleil ? Au fond de ce trou ?

-J'ai l'impression qu'elle se réveille.

-C'est pas dommage, elle me bloque la place, faites la bouger.

-Hé ho ! Calmez-vous elle est pratiquement crevée.

Des bruits, des voix, cette lumière, le réveil était dur. C'était donc ça, je rêvais. J'ouvrais légèrement les yeux pour distinguer de vagues silhouettes au-dessus de moi. Je pencha ensuite la tête pour voir si j'étais nue ou non, ma vue revenait, et non je n'étais pas nue, pas trop habillée non plus d'ailleurs. Quelques vêtements, le ventre et les cuisses à l'air mais surtout comme une armure au niveau de ma poitrine.

-Ca va ? Vous pouvez vous relever ?

-Hein ? Que... Ouais... Non

-Je vais vous aider

Mon bienfaiteur me tendit son bras pour que je prenne appui pour me mettre debout. Difficilement, comme un enfant se mettant sur ses deux jambes pour la première fois, je retombais à deux reprises avant de me tenir à peu près droite. Ma vue était revenue et autour de moi se massaient quelques badauds. Derrière eux, des stands et d'autres gens. Tous mes sens étaient en éveilles. Mes oreilles furent agressées par d'innombrables bruits. Des crieurs, des animaux, des rires, des murmures, des bruits de pas, de casseroles... Et puis je sentais pleins d'odeurs, de la viande en train de cuire, du saucisson, des fleurs, des animaux et des hommes... Je tournais la tête de droite à gauche pour m'apercevoir que je me trouvais en plein milieu d'un marché et qu'apparemment j'avais eu l'idée de m'évanouir sur la place du stand d'un marchand. Un petit homme trapu qui grommelait dans une barbe remplie de tous ses repas de la semaine.

-Allez bougez-là, je dois vendre.

Ma béquille humaine me traîna doucement sur le côté de la place puis m'aida à m'asseoir sur un banc en pierre.

-Alors, ça va mieux ? Comment vous vous appelez ?

-Ou... Oui, c'est mieux.

Mieux, j'étais encore bien confuse et désorientée.

-Mon nom... J...Je sais pas.

-Vous êtes encore déboussolée, ça va revenir. Vous vous souvenez de ce qui vous êtes arrivé ?

Ce qui m'était arrivé... Pas le moindre souvenir, le trou noir. Mal au crâne c'est tout. J'avais peut-être reçu un coup sur la tête mais alors pourquoi vouloir me frapper ? Je me tâtai la cuisse mais une bourse pleine était encore accrochée.

-Non, je me souviens pas, j'ai juste cette douleur à la tête.

-Ah ça je sais ce que c'est, vous avez faim, je vous offre un repas, ça me fais plaisir.

-Euh, merci, c'est gentil.


Généreux le gaillard et très sympathique. Je me levais en m'aidant de son épaule, puis nous nous dirigeâmes vers une auberge selon les dires du bonhomme. Je me laissais guider pour plonger dans mes pensées.

(Cette amnésie... Je ne me souviens plus...)


J'avais des tas de questions qui se bousculaient dans ma tête, pourquoi ? Comment ? Qui ?...

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Sam 6 Aoû 2011 19:33 
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Edeya quittait la maison toujours ému. Ce cadeau était merveilleux et il n'allait jamais s'en séparer ou du moins il allait essayer. Il marchait en direction du port quand il se dit:

(Le port, le port... Non, je vais plutôt aller au marché, j'irai une autre fois au port. Je pense qu'il y aura sûrement de quoi se divertir là-bas.)

Il se retourna et marcha dans la direction inverse. Sans se hâter, il marchait tranquillement l'air guilleret et enjoué tel un enfant. Il regardait autour de lui. Il y avait des marguerites et des pâquerettes. Il leva les yeux au ciel observant les voyageurs sur les cyanores qu'il pouvait apercevoir. Bref, aujourd'hui, Edeya était heureux, il s'était bien trompé ce matin enfin pour l'instant.
Quelques minutes après avoir quitté sa maison, Edeya arriva au marché. La foule était bien présente. On entendait les marchands et marchandes crier pour faire de bonnes affaires.

« Venez, venez. Ici vous pouvez acheter ce que vous voulez ! Venez, venez ! »

« Ici, trouvez le bonheur. Deux articles pour le prix d'un. »


Edeya tournait la tête de tous côtés, à gauche, à droite, devant, derrière. Que de choses intéressantes ! Mais Edeya n'était venu que pour une seule chose: l'argent.
Il choisit donc une victime. Parmi tout le monde qu'il y avait là, il ne trouvait pas chaussure à son pied. L'un était trop rapide, un trop baraqué, un autre semblait trop pauvre pour qu'il puisse en tirer quoique ce soit. Çà n'allait pas... Et à ce moment-là, un petit homme qui semblait ben radin et qui poussait les gens de son chemin arriva au bar juste à côté de lui en caressant un petit sac bien dodu et qui tintinnabulait. Il y avait des pièces là-dedans, Edeya en était sûr.

« Eh ! M'dame qu'on m'serv' un truc à boire et maint'nan ! Parce que vous savez pas c'qui m'arrive, on veut m'prendre MON argent. Mon amour, ma vie, ma chair ! C'est moi et seulement moi qui l'ai récolté c't'argent. Et on cherche à m'le piquer ! »


Après avoir bu quelques verres, il semblait bien ivre. Non seulement parce qu'il ne marchait pas droit mais aussi parce qu'il criait en pleine rue.

« Qui veut m'piquer mon oseille ? Toi ? Ou toi ? Brigand ! Voyou ! Maître juré filou !
Z'êtes qu'une bande de pendards et de voleurs ! Personne touchera à c'te monnaie, c'est moi qui vous le dit »
rétorqua-t-il d'une voix nasillarde.

Edeya observait toujours le spectacle et se dit que c'était lui sa victime. Il en était conscient s'était facile de s'attaquer à plus faible que soi mais il fallait bien commencer par quelque chose non ?
Edeya avait décidé de rester jusqu'au moment où le vieillard allait s'en aller et à sa grande surprise, il resta bien longtemps et pour ne pas paraître suspect, il allait de magasin en magasin gardant toujours un oeil sur l'homme.
La nuit commencait à tomber lorsque les gens rentraient chez eux mais le vieillard restait là et donc Edeya aussi qui grâce à un ami de sa victime, il avait pu apprendre que cet homme s'appelait Sergon.
Sergon s'était soulé toute la journée et je peux vus dire qu'il était vraiment en piètre état, il se leva de la petite chaise qu'il occupait et se dirigea vers une petite ruelle. Il chantait une chanson paillarde et dansait tout en marchant. Edeya le suivait toujours mais là il vit que Sergon s'écroula par terre, lachâ sa bourse: il était toujours conscient mais à présent il ne chantait plus et avait juste le regard livide. C'était le moment. Edeya longea le mur en faisant sorte qu'il ne se fasse pas voir car l'homme ne tournait pas la tête. Il fit attention de ne pas faire de bruit avec ses pieds et empoigna le sac doucement.

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Dim 7 Aoû 2011 22:50 
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Intervention Gmnique pour Edeya


Jet de dés pour le vol : 35 échec

Malheureusement pour toi, le sac ne contient rien du tout qui puisse valoir de l'argent. Néanmoins, ce pauvre bougre étant fortement alcoolisé, il se verra dans l'incapacité de te poursuivre.

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Lun 8 Aoû 2011 22:12 
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Le vol n'avait malheureusement pas été concluant car dans la besace il n'y avait rien ou seulement des choses dont on n'aurait rien pu en tirer. Il y avait des bijoux en toc et en fer, des tissus abîmés, des objets absolument inutiles sans aucune valeur. Edeya ne pouvait en être que déçu même très déçu. Mais il fallait bien s'entraîner et il n'allait pas renoncer. Son expérience accroîtrait de jour en jour et il deviendrait un voleur bien plus expérimenté. C'était son premier essai et ce n'était pas le dernier.
La nuit était tombée sur Bouhen, les gens fermaient leurs maison et allumaient leur lumières, les marchands remballaient leurs articles, bref, tout le monde rentraient à la maison mais Edeya, lui, non... Ce soir, il ne rentrerait pas chez lui, ce soir, il dormirait dehors en attendant le lendemain où i irait au port. Là-bas, il y a toujours des animations, ou des combats entre marins.
Il cherchait un endroit pour dormir dans une des ruelles sombres quand il vit à l'arrière d'une boutique de nombreux matelas et draps déchirés et abîmés. Vivant tel un clochard pour la première fois depuis sa naissance, il se sentait fir de ne pas avoir besoin de qui que ce soit pour survivre.
Il tira un matelas hors du tas attrapa trois draps, s'allongea et se couvrit avec les draps.
Et lorsque vintle moment pour lui de fermer les yeux, il murmura:

« Attendons le lendemain, je verrai bien... »



Edeya sortit des bras de Morphée dès les premiers rayons du soleil. Son sommeil n'avait pas été fantastique mais l'excitation de la première nuit dehors était toujours présente.
A la hâte, Edeya passa sa main dans ses cheveux, vérifia son haleine, frotta ses yeux et s'étira avant de se lever et de partir. En marchant, il aperçu une petite boutique et se dirigea vers elle puisqu'elle était déjà ouverte à une heure si matinale. Edeya fut surpris: une seule personne tenait cette boutique et c'était une petite vieillarde de 80 ou 90 ans mais ce qui surpris encore plus le jeune homme fut la réaction de l'ancienne:

« Bonjour jeune homme ! Que fais-tu debout à cette heure-ci. Normalement il n'y a personne ou alors quelques marins qui descendent de leur bateau pour je ne sais quelle raison ! En tout cas mon bon garçon, tu dois être le premier client que j'ai depuis une vingtaine d'années. Et pour cela, je sais c'est ridicule mais moi j'y tiens, je t'offre cette tunique en soie. Elle est pour toi ! »

« Oh vous savez madame, je ne suis pas un bon garçon ! Hier même j'ai tenté de voler un pauvre monsieur saoul dans la rue...,avoua t-il en sachant que cette pauvre dame ne le dénoncerai pas.
Je ne peux accepter ce présent. »


« Tu sais si tu veux changer, tu peux changer. Toi seul décides de ton destin et de ta vie, peu importe les autres. Donc prends cette tunique et vie ta vie ! »

Edeya prit donc la tunique avec un pincement au coeur car ce que disait la vieille était vrai.
Il prit la direction du port tournant la tête de temps en temps en direction de la petite boutique.

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Jeu 26 Jan 2012 19:39 
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PARURE FUNESTE


L'odeur des épices venait peu à peu chatouiller le nez et l'estomac de l'orque alors qu'il circulait parmi les cageots pleins à craquer, les marchands de nourritures fraîches tel que les poissons, la volaille ou encore du bétail fraîchement abattu, tout cela donnait petit à petit grand faim au guerrier garzok, qui ne pouvait hélas pas mettre son pèlerinage de côté.

Dépassant les vendeurs d'aliments en tout genre, Rägrok traversa quelques échoppes de brocanteurs divers, de receleurs d'objets anciens ou en mauvais état, des revendeurs de vieilleries antiques aux créateurs d'outils en tout genre, croisant parfois un passant ou deux les bras remplis d'achats pour la plupart inutiles.

Au grand malheur de ce dernier, l'orque en percuta assez violemment un, qui au lieu de le foudroyer du regard ramassa aussitôt son attirail et pris son courage à deux mains pour lever la tête assez haut, bafouillant quelques excuses à la place de l'orque avant de partir sans demander son reste, laissant Rägrok quelque peu perplexe face à un courage inexistant dans le coeur de certains kendrans, congédiant l'affaire d'un geste de la main.

Arrivé à hauteur des boutiques intéressantes, un petit sifflement aigu attira son attention, un petit individu, probablement un gnome, lui faisant signe d'avancer en direction de son échoppe de fortune, quelques planches en bois flanquées d'une panoplie de bijoux divers et variés, certains luisant de fluides et d'autres non.

Alors qu'il s'attendait à une conversation intéressante de la part du vendeur, ce dernier fit simplement glisser une bague en fer simple vers lui, laissant à l'orque la liberté de les manipuler à sa guise, voir même de les essayer, mais ce ne fut pas le plus surprenant pour Rägrok, non, le plus surprenant fut sûrement de voir le sourire carnassier du gobelin en face de lui, qui ne pouvait d'ailleurs cesser de fixer le bouclier de Rägrok depuis son arrivée près de l'étal.
Tout de même méfiant, le pélerin s'empara des cinq bagues et les examina une par une, observant la forge typique des orques même dans la joaillerie, sous le regard pressé du marchand sekteg, probablement installé ici clandestinement, et qui ne cessait toujours pas d'observer la protection de l'orque guerrier en gloussant légèrement.
Déçu par le manque d'utilité des bagues de facture assez pauvres, Rägrok fut néanmoins très légèrement retenu dans son demi-tour par la main du sekteg masqué qui lâcha prise assez vite mais qui eut au moins le mérite d'attirer son attention une dernière fois, lui tendant un autre anneau en souriant, laissant la surprise à Rägrok de pouvoir remarquer la similitude parfaite entre son blason de Mâchefer et le bijou en ayant la forme.


- "Zwiffy te connaît, Mâchefer, et Zwiffy pas pouvoir t'annoncer bonne nouvelles, non non, car Grozork plus jamais voir autres Mâchefers, eux fuir Oaxaca trop longtemps et eux mourir ! Eux tués par hommes, par elfes, par orques, par sekteg et même par thorkins, non non, pas bon destin pour Mâchefer, mais Zwiffy avoir plein choses pour éviter mauvais destin à Mâchefer !"

Dubitatif, le nomade l'enfila avec facilité, l'admirant coulisser le long de son index sans raison valable. Sa poigne s'en retrouvait affermie, plus certaine, encore moins hésitante qu'avant, cette bague semblait presque s'emparer de sa main, et pour vérifier ses suppositions, l'orque n'hésita pas à brandir son hachoir et effectuer de larges moulinets avec, son bijou semblant réellement l'aider, aussi bien par son potentiel réelle que par l'assurance psychologique qu'il lui offrait, le rassurant presque. Alors qu'il rengainait, le vendeur put se permettre un sourire :

- "Âno pas cher pour potentiel, ça oui ! Zwiffy ami des Mâchefers alors Zwiffy offrir cadeau à Grozork pour que Grozork oublier avoir vu Zwiffy dans Bouhen, okidaki ?"

Rägrok hocha silencieusement la tête alors que le peau-verte miniature lui jetait une pièce de tissu presque à la figure, arrachant un grognement de mécontentement au colosse de chair qui déplia avec soin le vêtement, dévoilant un authentique tabard typiquement Mâchefer, mais c'était avant tout un tabard de guerre, et les Mâchefer étant une tribu pacifique, l'orque avait de quoi être quelque peu perdu, acceptant le cadeau qu'il enfila à son tour par dessus son armure, peu rassuré par cette découverte.

- "Si Grozork vouloir trouver Mâchefers, Grozork devoir aller au nord, vers Omyre ! Là bas plein Mâchefers... morts !"

Grognant, Rägrok se contenta d'un :

- "J'attends simplement ton prix, sekteg, je m'occupe du reste seul, et si tu parles trop, ma langue pourrait traîner prêt de la caserne..."

La bourse de l'orque était déjà sortie, comptant les pièces...

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 Sujet du message: Re: Le marché de Bouhen
MessagePosté: Jeu 26 Jan 2012 23:16 
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Le segtek te regarda intimidé, déglutissant un coup avant de parler.

- "L'anneau valoir pas cher. Juste 126 yus. Marché avec Zwiffy accepté ?"

Il te tendit sa main, attendant sa récompense avec appréhension.

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.
15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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