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 Sujet du message: Temple de Yuimen
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 08:02 
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Temple de Yuimen


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L'entrée du temple


C'est légèrement à l'extérieur de la ville, sur le bord d'un petit bois, que se trouve le temple de Yuimen. On y accède par un chemin de terre battue. Ensuite, à la lisière du temple lui-même, le chemin devient de pierre de schiste, formant un escalier très doux. Deux statues protègent le temple depuis des siècles si ce n'est davantage. La légende raconte que ce sont deux voleurs de grand chemin qui détroussaient les voyageurs et que Yuimen aurait puni en les transformant en pierre alors qu'ils se rendaient au temple.

Au bout de cette allée, vous accédez à un portail qui mène à une grande place vide pavée. Sur un côté, un petit bâtiment sert de logement aux deux prêtresses de Yuimen officiant en ces lieux. De l'autre côté, un petit abri protège un autel, c'est là que les fidèles prient.

Non loin du portail d'entrée se trouve un petit guichet où un jeune humain en armure gardera précieusement vos armes et armures car nul signe de guerre n'est toléré dans l'enceinte du temple.

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 Sujet du message: Re: Temple de Yuimen
MessagePosté: Dim 22 Juil 2012 18:31 
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Le voyage jusqu’à la cité des géant se passa sans embûches et dura tout au plus une petite heure. Mais malgré tout, Pépin savait que si Onigiri n’avait pas été avec lui il n’aurait jamais mis aussi peu de temps. Il y avait un demi-million de raisons qui l’auraient poussé à tourner en rond, à s’arrêter, à papillonner – et puis au final il aurait rencontré un monstre, parce que de toutes façons c’était obligé quand il était tout seul, à croire qu’il avait la poisse ! Et puis il aurait suivi une abeille au petit bonheur, et il aurait humé, tout émerveillé, un massif de camélias. Mais ce n’est pas parce qu’ils avaient marché efficacement (Pépin juché sur l’épaule musculeuse du centaure) que le lutin était moins excité par tout ce qu’il voyait ! Arrivés à l’orée de la forêt, ils purent enfin apercevoir les remparts se dessiner entre les ombres allongées des arbres, et Pépin ne put pas se retenir de bondir par terre pour sautiller dans tous les sens.

- Wouahou ! Mais c’est trop beau, trop grand, trop… wouahouuu !

Et s’ensuivirent des milliers de questions et de commentaires sur tout ce qu’il voyait de magnifique. D’abord, la pierre blanche qui commençait à prendre les teintes rosées du couché de soleil, juste derrière. Et puis aussi toutes les lanternes allumées qui suivaient la ligne ondulante des remparts. Et tous ces toits, tellement haut dans le ciel, les maisons devaient être immenses ! Il s’enquit tout de suite de savoir où il pourrait manger le meilleur riz vinaigré, où il pourrait trouver des grues pour danser sur une patte avec elles, où il pourrait voir un spectacle de danseuses d’ombrelles et de porteurs d’assiettes – parce qu’il faut dire que c’était très, très important, tout ça. Il voulut savoir s’il verrait des défilés de dragons, des panneaux en papiers avec des estampes, de la porcelaine, et puis il se rappela qu’il avait promis d’aller prier Yuimen.

- … et d’abord il est où son temple ?

Vous devez vous douter que les réponses étaient bien plus sporadiques, et vraiment très mystérieuses – et vous vous doutez bien. Parce qu’Onigiri ne se lassait pas de parler par haïkus, et il faut dire que ce n’est pas très simple d’indiquer un chemin en trois vers… Mais il accepta de mener le lutillon au temple de Yuimen, et Pépin crut comprendre qu’il était à l’extérieur de la cité. De toutes façons, le centaure ne pouvait pas décemment se montrer hors du couvert des arbres, il se ferait aussitôt lyncher, à la plus grande tristesse du lutin. Le petit pleura à chaudes larmes rien qu’à y penser, et ne put s’empêcher de câliner le sabot d’Onigiri – qui faisait à peu près sa taille. Le centaure lui prodigua quelques conseils éclairés pour poursuivre la route après la forêt, l’instruisant que pour aller au temple, il faudrait auparavant passer devant les grandes portes de la cité. Mais Pépin ne reçut aucune aide lorsqu’il demanda s’il y avait un enchanteur, pour y trouver des potions et y demander ce que c’était que sa rune. Il prit congé du centaure non sans essayer de lui dire au revoir en vers – mais sa tentative tomba à l’eau, évidemment.

Il se sentit fier de traverser la plaine tout seul, comme un grand, mais un peu nu quand même sans ses amis ou qui que ce soit, et puis sans son sac à dos. Normalement, il y avait toujours quelqu’un avec qui il pouvait partager ses impressions, à qui faire des commentaires sur le paysage ou les événements. Et là, personne, et pas de sangles de sac pour y glisser ses pouces comme un vrai aventurier ! Alors là, c’était le pompon…

Mais Pépin oublia tout ça quand il pénétra dans l’enceinte du temple. Une petite haie peu touffue séparait la plaine et le petit bois qui se trouvait là d’un jardin zen à couper le souffle. Tout au fond, une pagode de géant se dressait sur les contreforts de la cité, et elle-même sur l’or du ciel, ce qui dessinait une perspective spectaculaire. Le lutin avança lentement, les yeux écarquillés devant autant de beauté – et puis aussi un peu parce qu’il avait peur de déranger autant de sérénité avec sa maladresse légendaire ! Ce fut ainsi qu’il suivit paisiblement un passe-pied de pierres plates, grâce auquel il traversa une mer de graviers ratissés pour figurer de merveilleuses vagues onduleuses. A main droite, un ru glougloutant au milieu d’un tapis de mousse le ravit, surtout quand il distingua un sôzu en bambou balancer d’avant en arrière avec un bruit de ressac sonore. A main gauche, il fut fasciné de voir un petit kiosque sur une île, en plein milieu d’un lac artificiel et reliée à la terre ferme par un pont des plus mignons. Dans l’ombre du pavillon, une jeune femme très belle aux longs cheveux noirs versait le thé. Le lutillon eut tout de suite une furieuse envie de la rejoindre, mais il devait avant tout aller prier Yuimen et rejoindre la cité. Il poursuivit donc son chemin avec un petit pincement au cœur.

De part et d’autre des portes du temple, il se prit tout de même à contempler longtemps deux statues qui lui plurent d’emblée. Comment aurait-il pu en être autrement, alors que la pierre figurait deux hommes en kimono en équilibre sur un pied ? Il les imita un moment, comme une sorte d’hommage – si seulement il avait connu leur légende ! Il aurait compris que cette posture n’était pas celle de la Grue-Maligne-d’Oranan, mais celle des Deux-Voleurs-Pas-Malins-Pris-La-Main-Dans-Le-Sac-Par-Yuimen, et il leur aurait plutôt fait la morale.

Après une bonne demi-heure de méditation unijambiste dont il fut très fier, il pénétra enfin la pagode aux murs de schiste. Il remit son kunai au bonze qui vint à sa rencontre, mais refusa catégoriquement de retirer son casque-noisette – ce fut à ce moment-là qu’il s’aperçut qu’il n’avait plus de bonnet ! Il avait dû le laisser dans son sac à dos, et ça lui fendait le cœur. Comment est-ce qu’il cacherait son nom véritable, si le bonze le lui ôtait ? Mais c’était un jeune garçon vraiment très gentil, au ton calme, posé, serein : il tranquillisa Pépin en quelques mots et lui permit de garder son casque. Le lutillon profita de sa présence pour demander s’il y avait une boutique magique à Oranan, et le bonze lui expliqua de manière claire et concise comment en trouver une. Il conclut en lui disant que les portes de la cité fermeraient à la nuit tombée, et que s’il voulait s’y rendre il devrait presser un peu le pas. Pépin se sentit pourtant tout léger après s’être entretenu avec cette personne si pacifique, et il rêvassa un moment aux moines qu’il rencontrerait au Monastère Khan quand il aurait retrouvé ses compagnons.

Mais il fut bien vite tiré de ses songes, lorsqu’il arriva devant l’autel croulant sous des myriades d’offrandes multicolores et aux senteurs capiteuses. Il remarqua des fruits comme des mangues et des bananes, des multitudes de guirlandes d’œillets safran et jaune d’or, et il saliva devant un bol d’umeboshi – elles firent briller ses yeux et grincer son estomac, mais il se refusa à les emporter pour lui malgré la faim qui le tenaillait. Et puis il s’étonnait surtout de ce que cette profusion de dons ne s’érigeait pas devant une statue, comme dans le temple de la forêt de Bouhen, mais devant un curieux petit bonzaï tortueux. Ses racines avaient été à de multiples reprises caressées par les doigts teints des fidèles, et en portaient encore les traces rouge, ocre et jaune. Pépin se dit que ce devait être une sorte de symbole, et il se gratta la tête d’un air dubitatif en pensant qu’il n’était pas très fort en métaphores…

- Heu… Ô, Yuimen-au-Citron-Meringué, murmura-t-il confusément, euh, je te salue, Grand-Cornu, et aussi Papa de toute la Nature ! Je n’ai jamais prié et ça a l’air compliqué, je ne sais pas ce qu'on fait dans ces cas-là, et puis c’est encore plus bizarre quand tu as l’air de dire qu’en fait dans le ciel et tout ça tu as l’air d’un bonzaï riquiqui. Mais le plus important c’est de te dire merci, parce que j’ai eu plein, plein de mésaventures depuis Bouh-Chêne, et que je suis encore en vie. Et que ça c’est grâce à toi, sûrement, alors bon ben… merci ! Voilà, voilà. A plus tard, alors ?

Il s’en retourna sans demandé son reste, tout penaud de ne pas savoir prier comme il faut. Après tout, il venait d’apprendre ce que c’était qu’un dieu : il ne fallait pas trop en demander quand même !


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 Sujet du message: Re: Temple de Yuimen
MessagePosté: Lun 17 Déc 2018 22:17 
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Après deux jours à progresser à un rythme plus lent, s’adaptant à ce que son corps lui dicte, il cesse d’avancer lorsqu’il arrive sur un sentier plus large que les autres. Il s’agit indéniablement d’une construction humaine et non d’une large sente forestière : le sentier est droit et de petites ornières sont creusées sur le chemin, signe de la circulation de véhicules. Le chemin continue droit vers le sud. Vohl ne souhaite pas vraiment continuer dans cette direction : il sait que plus au sud se trouve sans doute Oranan.

Il opte donc pour une autre option. Afin de se situer, il décide de remonter ce chemin jusqu’à un point qu’il reconnaîtra. Il se donne jusqu’à la fin de la journée. Si à ce moment, il ne reconnait toujours pas les lieux, alors il fera route dans l’autre direction.

Il n’aura pas besoin d’attendre aussi longtemps. Bientôt, le chemin de terre se change en chemin de schiste et l’amène devant une lourde porte ronde décorée de motifs d’arbres. Une inscription au-dessus de la porte désigne ce lieu comme étant le temple de Yuimen. Vohl ne s’y est rendu qu’en de rares occasions, étant enfant : il n’en garde pour ainsi dire aucun souvenir, et doute que quiconque serve ici ne se souvienne de lui. Le contraire serait véritablement prodigieux, et il espère juste ne pas assister à ce prodige.

(A vrai dire, je ne sais même pas précisément où se situe ce temple. Je gagerais un peu plus loin d’Oranan que le temple de Rana, mais … pas sûr ! Quoi qu’il en soit, les prêtres de ce lieu pourront sans doute m’orienter.)

Alors qu’il s’avance, deux gardes lui demandent de se défaire de ses armes avant d’entrer dans le sanctuaire. Ce sont deux solides gaillards, et Vohl n’a pas la force de tenter quoi que ce soit. Par ailleurs, il n'a aucune raison de vouloir résister : il dépose les armes sans protester, sous le regard approbateur mais vigilant des deux gardiens. Ceci fait, les deux hommes le laissent franchir la porte, et il pénètre dans le temple. Il entre dans une vaste cour dont les pavés sont recouverts d’une fine couche de neige. Le sanctuaire est imposant, et même sans être versé dans le mysticisme ou le culte de Yuimen, on y ressent une sorte de présence impersonnelle. La cour semble diviser deux parties le temple : la partie liée aux offices et à la prière des fidèles d’un côté, et de l’autre côté les appartements de prêtres.

Vohl est gêné. Il ne souhaite pas déranger les fidèles du temple pendant leurs méditations, mais il se voit tout de même mal toquer à la porte d'un prêtre des lieux pour lui demander l’asile. Finalement, plus par gêne que par véritable envie, il entre dans la partie dédiée aux prières. Il ne s'est jamais véritablement intéressé à Yuimen, sans pour autant en renier l'intérêt ou blasphémer à son encontre. En fait, le panthéon de Vohl est exclusivement dédié sa déesse : celle du changement et de la liberté. Il sait que le culte de Yuimen est plus rustique, s'appuyant sur la présence de nombreux temples et chapelles. Cette attache physique d'une foi immatérielle le déboussole un peu.

Il regarde autour de lui. L’architecture est assez épurée, brute, même. Des décorations embellissent les matériaux un peu rustiques utilisés pour la construction, mais ces décors lui sont étrangers. Alors qu’il se sent comme chez lui dans le temple de Rana, celui de Yuimen lui donne un sentiment d’enfermement et d’étouffement, comme s’il était entré dans l’estomac d’un tronc d’arbre monstrueux, près à l’avaler à chaque instant. La lumière pénètre mal dans l’édifice, contribuant à cette sensation. La lumière est cependant suffisante pour apercevoir du coin de l’œil son reflet, sans un des cristaux lustrés qui émettent une douce lueur. Il suspend son mouvement, de surprise. Il a l’air un chat abandonné. Ses pommettes se sont durcies, marquées davantage par le creux de ses joues que par la barbe désormais aussi fournie que mal entretenue. Il a l'air d'un vrai vagabond.

(Plus authentique, je meurs.)

Vohl reporte son attention sur le lieu de ...recueillement dans lequel il est entré : le début de l’hiver semble avoir le même effet sur les fidèles de Yuimen que sur ceux de Rana. peu nombreux sont ceux qui se déplacent pour rendre hommage à leur dieu directement sur son lieu de culte, bravant des températures glaciales et un vent hostile. Toutefois, alors qu’au temple des vents cela donnait à Vohl une sensation de liberté et d’espace, ici prédomine plutôt l’isolement et le sentiment d’être perdu au milieu d’une forêt de chaises en bois. Malgré tous les défauts que Vohl semble attribuer à ce temple, il reconnait tout de même que l’arbre et la pierre rendent le lieu plus humain, plus chaleureux, là où une atmosphère plus parfaite et moins accessible plane dans la maison de sa déesse. En quelques mots, il lui semble saisir ici une idée plus « matérielle » du culte, chose très peu présente dans l'adoration de Rana.

La zone de prière se vide progressivement et il est bientôt le seul assis, toujours emmitouflé dans ses vêtements chauds. Il finit par se demander si les prêtres ne sont pas complètement absents de ce temple. Il a pourtant besoin d'informations : peut-il loger ici? Peut-il leur acheter des vivres et un cheval? Des soins? Où pourrait il se ravitailler en allant vers le Duché de Luminion? Pour combien de temps en aurait-il a pied, et quel itinéraire devrait-il emprunter? Autant de questions cruciales pour la suite qui le décident à attendre, tant qu'il n'aura pas vu ceux qui officient en ces lieux.

_________________
"Enchanté: Vohl Del'Yant, Humain d'Ynorie, Voleur...Pour me servir!"


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