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 Sujet du message: Carrière bleue de Mourakat
MessagePosté: Jeu 2 Mai 2013 12:29 
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Carrière bleue de Mourakat


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Là où se trouvait le plus grand chantier naval d'Omyre, se trouve aujourd'hui une carrière à la roche bleue pâle tournant au gris. Il est manifeste, en regardant autour, que cette carrière n'est pas issue de Nirtim, elle semble emboîtée, ou imbriquée dans le continent. Même si ces théories semblent folles, la carrière est issue d'une île volcanique qui s'est disloquée. Emportée par un tsunami, la carrière dont le socle est partiellement fait de pierre ponce est venue heurter de plein fouet le chantier naval, le détruisant totalement sous la puissance du choc

Désormais, il ne reste qu'une carrière, d'environ quarante mètres de large sur plus d'une vingtaine de haut, entourée de ruines de bâtiments en pierre et de navires. Les pierres que l'ont extrait de la carrière n'ont, pour la grande majorité, aucun intérêt. Mais, au sein de toute cette pierraille, il y a des géodes, de la forme d'un courge, en pierre gris foncé. En la brisant en son milieu, on y trouve deux pierres, l'une de la taille d'une grosse pomme, l'autre de la taille d'une bille.
Ces deux pierres jumelles sont des pierres de vision, des opales bleues au pouvoir étrange. En regardant dans la grande, on voit par la petite. La portée de cette vision dépend essentiellement de la qualité de la pierre, variant de 300 mètres à plusieurs dizaines de kilomètres.

Anciennement "Chantier naval de Mourakat":

Au nord, dans les marécages du territoire d'Omyre, à l'extrémité d'une route permettant de traverser plus ou moins au sec cette contrée inhospitalière, se trouve le port de Mourakat.

De par l'immensité de l'Aeronland, le contrôle des océans est primordial mais difficile sur Yuimen, Oaxaca lança donc récemment la construction de ce chantier naval pour lever et abriter une flotte capable de conquérir les océans. Garzok, Sektegs et esclaves en tout genre travaillent d'arrache-pied pour ramener du bois des régions les moins dangereuses du bois-sombre et construire de puissants navires noircis au goudron et présentant des figures de proue sinistres, seule entorse à l’esthétique permise ici.

L'ensemble ressemble à une petite ville de bois commandée depuis un fort ténébreux abritant le terrible gouverneur des lieux, un ancien pirate humain à ce qu'on dit. Le port lui même est situé dans une crique artificielle protégée par de gigantesques portes de bronze et par le fort dominant la crique depuis un pic rocheux au milieu. Les tours sont armées de catapultes pour détruire tout navire venant de l'extérieur. Gare à ceux qui n'envoient pas le signal lumineux les identifiant comme alliés...

Protégé des attaques terrestres par le marais et des attaques marines par cet imposant dispositif, le port de Mourakat est devenu, malgré son aspect délabré, l'un des lieux les plus difficiles à prendre par la force de tout l'empire de la sorcière noire...

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Re: Chantier naval de Mourakat
MessagePosté: Sam 28 Juin 2014 13:53 
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Il Traversa un immense monticule de bâtiment militaire et de logement brinquebalant, plus il quittait les décombres et les ruines qu'ils avaient crées avec leur atterrissage plus il comprenait que la puissance dOaxaca se relèverait rapidement de cette mésaventure. Le camp sous ses aspects délabrés recelait une impressionnante horde de travailleur, de forgeron, d'intendant et de guerrier, tous sous le joug de la sorcière. Il entendit le dragon grondé et pensa aux autres s'évertuant de gagner leur liberté dans les marais. Lui, il avançait à visage découvert, il avait embrassé la cause de la déesse noire. Il observa ses trouvailles, des protections pour ses avants-bras, frustre mais solide. Il empoigna le casque, il dégageait une étrange impression qui avait attiré l'enchanteur. Les cornes ébènes luisait, reflétant les tracés d'art ancien sur le dessus. Sirat se demanda à qui il avait pu appartenir. Il n'avait encore jamais vu pareille gravure. Il le caressa, esquissant les motifs. Les sillons sombres décrivaient des arabesques et des formes géométriques sur un fond ivoire. Il tapota dessus avec son index, l'alliage semblait incassable. Il s'arrêta alors, devant une écurie, rejoindre cette tour vue dans ses délires pouvait nécessiter une monture. L'odeur de la merde de cheval se mélangeait au fer en fusion et à la sueur. Il fit une grimace en s'approchant de l'endroit. Il fouilla dans ce nouveau sac et y trouva des pièces.

Il s'approcha d'un jeune écuyer, d'origine kendran, la peau glabre, les cheveux noirs de jais, athlétique il ferrait justement un cheval.

Combien pour un cheval, gamin.

Le jeune garçon le jaugea, interloqué.


Pour vous seigneur, rien, votre collier et votre réputation vous précède. Tout le monde sait ici que vous avez accepté le choix d'Oaxaca, vous allez être considéré comme un officier par tous ici.


Sirat resta interdit un instant puis reprit.

Donne-moi un canasson alors.

L'écuyer esquissa un sourire et s'exécuta il ramena un cheval massif à la robe ombrageuse.

Il n'est pas taillé pour la course.


Il doit pouvoir supporter votre carrure messire.


L'enchanteur fronça les sourcils, mais harnacha l'animal, laissant l'insolence de l'éphèbe en sueur, se perdre dans le bruit du cantonnement .

Tu ne connaîtrais pas une tour dans le coin.

Le maréchal ferrant resta pensif.

Il y en a deux, celle d'un magicien et une autre sur la côte.

Sirat revit alors l'image du beffroi trônant sur la falaise déchirée. Il savait que ce donjon était celui où il devait se rendre.


Ou trouve ton la seconde?



Prenez la route qui longe l'écore, après les marais. Mais les troupes sont attendues sur Ormyre.


Ce n'est qu'un détour, je rejoindrai le reste des troupes ensuite.

L'enchanteur, monta sur le cheval, il déposa le casque sur son visage et prit la route de son cauchemars.

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 Sujet du message: Re: Chantier naval de Mourakat
MessagePosté: Ven 1 Aoû 2014 03:41 
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Visibles de loin, les tours et les fumées noires s'élevant dans la nuit forçaient le respect et l'admiration. Tous, humains, elfes, gobelins et orques travaillaient pour réaliser le même rêve, celui de la suprématie. Orchestré par les puissants et les penseurs, ce ballet ne s'arrêtait jamais. Les bruits résonnaient dans la nuit, les voix et les exclamations s'accordaient avec les coups de fouet qui claquaient de temps à autre.

Les soldats avançaient en colonne bien droite, Hrist avait à son cheval le corps encore inerte d'une jeune inconnue retrouvée blessée dans les marais. Elle se doutait bien que Sirius connaissait la jeune femme, il ne se trouvait pas là avec d'autres survivants par hasard. Elle avait l'intention de les disposer dans des pièces séparées et soigner la jeune étrangère, gagner sa sympathie et tenter de recueillir des informations avec elle. Sirius quant à lui, attaché quelques mètres derrière elle, serait aussi un bon moyen de savoir deux trois choses, toutefois le caractère de l'homme rendrait les interrogatoires difficiles et il chercherait forcément à tromper sa vigilance et lui donner de fausses informations.

Ils passèrent devant des baraquements en bois que quelques Sekteg goudronnaient. Le travail était ingrat et difficile, les vapeurs toxiques et suffocantes firent que Hrist dût se cacher le visage lorsqu'elle passa devant les chaudrons où la mixture noire et fumante était récupérée par les gobelins à l'aide de perche entourée de tissus. La mine basse et noircie, les travailleurs ne levèrent pas les yeux et se pressaient même lorsque l'on passa devant, espérant s'épargner un quelconque châtiment.

Quelques corps de garde patrouillaient à la lueur des torches et les contremaitres jouaient du fouet et vociféraient quelques menaces sur les esclaves maladroits ou trop lents. Au loin, l'aube éclaircissait le ciel, toutefois le soleil n'était pas encore visible. On commença à sentir le large et la mer. Hrist descendit de son cheval, prenant grand soin de ne pas donner un coup de botte au corps endormi qui était attaché à son cheval.

Elle tira les rennes de Calpurnia et mena le groupe armé jusqu'à un petit baraquement dont une porte en bois donnait sur un renfoncement où quelques esclaves s'affairaient à travailler sur un navire.

« Rôk, dis aux soldats d'avaler quelque chose et de se préparer. Je dois voir quelques détails. La traversée prendra un peu moins d'une semaine. »
« Z'avez entendu, bouffez un bout d'barbaque. Après vous s'rez au poisson. » Puis se tourna vers Hrist. « Une semaine... Vous envisagez de faire un détour si long ? »

Hrist détacha ses cheveux, les laissant tomber et enfonça l'aiguille dans la robe, entre ses deux seins. Elle dit à son tour :
« Je veux être sûre d'éviter les navires Kendrans et d'Oranan. Allez, fais soigner ta blessure avant de prendre le large. »

Les orques commençaient déjà à prendre place autour des feux répartis à l'abri d'une éventuelle pluie. Le repas était essentiellement constitué de viande, des morceaux de sangliers tués dans les marais étaient en train de carboniser sur les braises et les saucisses de cheval cuisaient au bout des dagues et des épées. Ce festival carné rendait l'air presque aussi insupportable que le goudron, mais les orques restaient des orques, quant bien même ceux-ci avaient un semblant de discipline.

« Descendez-moi cette étrangère, je vais examiner sa plaie. »

Hrist désigna une paillasse dans un coin, éclairée par les flammes d'un foyer. Elle espérait pouvoir s'entretenir avec l'Elfe sans qu'une fièvre ou qu'un délire n'intervienne et lui fasse perdre la raison.

A la sortie de l'abri, le contremaitre observait le navire, les mains rivées à ses hanches. Il semblait satisfait du changement, Hrist quant à elle, ne reconnu pas immédiatement le navire. La coque avait été goudronnée et un dispositif destiné à envoyer un signal au port pour démontrer son allégeance à Omyre avait également était prévu à l'arrière et à la proue du navire. L'équipage quant à lui avait été envoyé exceptionnellement par Von Klaash, des mercenaires humains qui permettrait de ne pas se faire suspecter en cas de contrôle militaire. La cale avait été aménagée de façon à pouvoir dissimuler une cinquantaine de soldat, équipement compris dans les divers fûts et les caisses de transport.

« C'est du beau travail. » Fit simplement la femme.

Le contremaitre avait eu plusieurs idées remarquables, par exemple, un fut destiné normalement à transporter des quantités de vins pouvait abriter sept soldats et là où se trouve le robinet pour faire couler le vin, était rattaché un fut de taille plus modeste qui ferait couler le vin si quelqu'un venait à vérifier la marchandise.

« Sûr. Ca a d'mandé du travail mais les gars ont bien travaillé. Pas vrai ? En tout cas, il est prêt. Vous pourrez embarquer à l'aube, le temps d'installer les dernières victuailles. »

Hrist glissa une petite poignée de pièce dans la main du contremaitre et ils se quittèrent. Lui retournant à ses inspections et la tueuse à ses soldats. Les Orques se gavaient de viande et buvaient à même les pichets. Quelques uns chantaient des chansons bien épaisses et Hrist souriait déjà. Ravie de voir que ses objectifs allaient bientôt s'accomplir et qu'elle aurait enfin sa vengeance sur Oranan. Certes, ils étaient trop peu nombreux pour prendre la ville elle même d'assaut, mais les alentours allaient subir son courroux.

Elle mangea chichement, préférant la viande de cheval à celle du sanglier, le vin était douteux mais allongé d'eau, il devenait tout de suite plus convenable, même si pour elle, ça ne valait en rien l'hydromel de Tulorim.

Mais l'heure n'était pas à la nostalgie ni aux souvenirs d'autrefois, la tueuse reporta vite son attention sur l'elfe qui gisait sur le dos à la lueur des flammes. Lorsque Hrist se pencha sur elle, son souffle vint heurter son visage et elle perçut même ce qui semblait être un petit ronflement probablement provoqué par la position dans laquelle cette femme venait d'être posée. Intriguée par ses parures, Hrist essaya d'observer le collier qu'elle portait au cou, mais lorsqu'elle essaya de le soulever, celui-ci refusa d'être manipulé et elle eut l'impression que la totalité de celui-ci était profondément ancré dans la peau blanche de l'Elfe.

« Intéressant. Et elle a de nombreuses cicatrices, certaines sont vilaines, elle a de la chance d'être encore en vie. »
« Pfeuh. Parle pour toi, quand on voit l'état de tes bras. Et cette belle cicatrice que tu as au menton. Combien de fois tu aurais pu être creusée ? »

Hrist tira sa lame et commença à couper le bandage tâché et moite le long du corps blanc de l'hiniönne. Quelques orques observaient le spectacle avec un intérêt douteux. Le bandage une fois retiré laissa entrevoir une plaie béante et vilaine. La coupure était assez longue et présentait donc plus de chances de s'infecter, d'autant plus que le climat du marais avait déjà rendu le bandage humide et ainsi, transformé ce seul rempart en un vrai bouillon de culture.

Hrist réfléchit un instant, ses expériences passées à l'arène s'étaient terminée en une magnifique leçon de médecine militaire, il fallait que l'opération soit assez rapide pour ne pas retarder l'embarquement, car une fois à bord, une infection se soldait souvent par une mort.

Rôk approcha, mâchonnant une saucisse de cheval qui dégoulinait de gras.
« J'peux vous apporter du fer à blanc si vous voulez. Sinon vous avez un peu de snaria mais pour couvrir tout ça... Pourquoi la garder en vie, déjà ? »

« L'isoler. La soigner et gagner sa confiance, elle ne devra voir que moi, ainsi, si le borgne insupportable essaie de me mentir sur deux ou trois choses, je pourrais peut être le vérifier auprès d'elle. Il faudra que les soldats soient silencieux, un accent orque, ça ne s'invente pas. »
« C'est malin. Enfin, espérons que ça marche et qu'vous fassiez pas ça pour rien, Hrist. En quoi je vous serais utile ? »
« Fais moi apporter de l'eau ... A bouillir à côté. Et... Hm. Disons... Un hameçon et du fil. N'importe quoi de fin et de solide. Pour le reste, je ne te demande pas de participer, soigne toi, tu n'embarqueras pas si ta plaie saigne encore. Allez ! »

Penchée sur l'étrangère, Hrist palpa doucement la peau moite et collante de transpiration de la femme. Elle espérait que la fièvre ne tue pas la jeune femme dont le corps était déjà mis à rude épreuve.

Lorsqu'on lui apporta les hameçons et la marmite avec un fond d'eau à bouillir, la tueuse choisit le plus fin, quant au fil, il était difficile de se procurer quelque chose d'assez fin. Hrist confrontée à un dilemme, n'eut d'autre choix que de peler un cordage pour obtenir de petites cordelettes assez fines. Bien que la longueur faisait défaut, elle pouvait néanmoins fermer la plaie et se mit au travail.

L'opération était assez inconfortable, un gobelin tenait la tête de la femme évanouie et Hrist à la lumière irrégulière des flammes essaya tant bien que mal de fermer le plus proprement possible la coupure.

« A mon avis, celui qui a fait ça ne lui voulait pas que du bien... »

Les cheveux lui tombaient devant les yeux et le travail minutieux faisait transpirer la Sindel qui sentait quelques gouttes couler le long de ses tempes et de son nez.

Reprenant son souffle à mi-chemin, la tueuse mis dans l'eau bouillante les feuilles de snaria et repris de plus belle. L'hameçon perçait la peau rougie et le sang coulait à certains endroits où les croûtes cédèrent lors de ses manipulations. Les doigts collants, Hrist essuya la plaie refermée à l'aide d'un bout de sa cape préalablement trempé dans l'eau bouillante.

« Ca devrait suffire pour éviter que ça s'infecte. » Dit-elle en versant un gobelet d'alcool de marin. Elle respira les vapeurs et recula son visage.
« Moui... Même la mort ne voudrait pas d'une telle odeur. »

Le corps blanc de la femme était ruisselant de sueur mais la plaie ne saignait plus et les croutes retirées pour mieux fermer et recoudre, donnaient un aspect plus propre à l'Elfe. Cette dernière écoperait tout de même d'une remarquable cicatrice, comme une signature malsaine qui défigurerait le corps déjà parsemé de coupures.

Hors de l'eau, elle écrasa dans sa main les feuilles de snaria et les déposa à même la plaie et demanda à ce que l'on bande la femme Hiniönne pour elle, estimant qu'elle en avait assez fait.

« Tout ça pour potentiellement contredire Sirius. C'est de l'amour ou de la haine ? Quoique ce soit, c'est animé ! »

Au loin, le ciel s'éclaircissait et les premiers soldats embarquèrent. Les hommes de Von Klaash étaient déjà à leurs postes, taciturnes et minutieux, les marins expérimentés travaillaient vite et le navire fut prêt plus tôt que le contremaitre ne l'avait estimé.

« Rôk, il y a plusieurs cabines sur ce navire, une dizaine au total, pas très grandes, certes, mais la banquette est plus confortable. Votre grade vous octroie le droit d'en choisir une. Quant à Sirius. » Qu'elle désigna du doigt « Il logera dans la mienne, je tiens à l'avoir à l'œil. Mettez l'étrangère dans l'une des cabines, pour que tout se passe bien, elle ne doit voir personne. Surtout pas un Garzok. »

--- --- --- ---


La cabine de Hrist était celle de l'ancien capitaine de la Veuve, la tueuse souhaitait être la seule à commander ses possessions, la seule exception à la règle était le navire sur lequel se trouvait Von Klaash, malgré ses manières douteuses, ses connaissances en mer dépassaient grandement celles de Hrist et d'elle même, s'inclinait face aux décisions du Capitaine Von Klaash.

Le confort y était assez chiche, le lit était sec et le bureau était bien éclairé par les vitraux opaques et les nombreuses bougies. Il y avait même un rangement plein de chandelles et de cartes et drapeaux divers. La première chose à faire était de trouver un endroit inconfortable pour Sirius. Le mobilier n'avait pas été conçu pour que l'on y attache des fers et le prisonnier livré avec, aussi, elle n'eut pas d'autre choix que d'imaginer son " invité " simplement entravé des poignets jusqu'aux jambes. Le bureau quant à lui, semblait solide et serait un excellent endroit où allonger le corps de Sirius si elle devait lui soustraire des informations en usant la manière forte.

« Gardes. Faites entrer le prisonnier. Installez le dans un coin. Rôk organisera les tours de garde au pas de la porte.»

Le voyage serait ingrat pour les soldats Garzok, Hrist avait demandé à ce qu'ils ne sortent pas de la cale une fois qu'ils se trouveraient en eaux ennemies. Si un navire humain venait à les aborder pour fouiller le navire, ils devraient être prêts à se cacher bien avant l'accostage. Hrist espérait que ce genre de situation n'arrive pas, mais faute de pouvoir tout prévoir, il valait mieux trouver une solution qui préserve ses soldats, pas ou peu préparés à un assaut en pleine mer.

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Chantier naval de Mourakat
MessagePosté: Sam 2 Aoû 2014 17:16 
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Un choc sourd me réveilla. Péniblement, je me tirai d'un songe empli de flammes, de créatures répugnantes, de la moiteur des marais et du sourire carnassier d'Oaxaca. J'étais allongée sur le dos, sur quelque chose de délicieusement confortable, qui ressemblait bien à un lit, et je n'avais pas froid. Je pris une grande et lente inspiration et profitai des derniers instants de la bénite ignorance de ceux qui émergent doucement du sommeil. Un désagréable picotement me chatouilla le flanc. Je voulu rouler sur le côté gauche pour faire passer la sensation. Une violente douleur explosa au même endroit tandis qu'une déflagration insupportable courut de l'extrémité de mes mains jusqu'à mes épaules. J'avais les poignets attachés chacun à un coin du lit par des cordes et ce brusque mouvement avait réveillé mes membres engourdis. Je serrai la mâchoire. Mes mains et mes bras allaient m'être très désagréables pendant un certain nombre de minutes mais ça allait passer. La douleur à mon flanc, elle, m'inquiéta bien plus. Je l'avais oubliée. L'entaille de Cromax. Était-ce simplement dû à mon réveil ou était-elle réellement plus douloureuse qu'auparavant ? Je me réinstallai parfaitement droite et immobile sur le lit. Maintenant que j'avais conscience d'elle, il me semblait sentir une certaine chaleur irradier de l'endroit et une certaine sensation de... gonflement. Elle n'était pourtant pas si terrible, dans mon souvenir. Elle avait dû s'infecter. Je gémis en la sentant m'élancer de nouveau. Tout me revint. L'île et ses maudits colliers, Crean, Oaxaca, le dragon, les autres porteurs de colliers et la fuite vers les marais. Je me souvins du feu de camp, mais la suite m'échappait.

J'avais désormais les yeux grand ouverts mais avais contemplé le plafond sans vraiment le voir. Contrainte à l'immobilité, je n'avais plus grand chose d'autre à faire que de me servir de ma tête. Le plafond était en bois. L'endroit était plongée dans une demi-pénombre vacillante. Il devait y avoir une bougie. Le plafond n'avait pas grand chose d'autre à m'apprendre. Un mur similaire au plafond bordait ma droite et la tête de mon lit. J'étais dans un angle. Une lueur secondaire caressait doucement le plafond à l'opposé de la pièce. En tournant légèrement la tête sur la gauche, je pu prendre la mesure de la pièce : environ deux pas de large, dont un occupé par mon lit, sur quatre pas de long. Sur le même mur que la tête du lit, mais trop éloignée pour que je puisse seulement imaginer l'atteindre un jour, était fixée une étrange pièce de métal sombre. Elle couvrait une petite partie du mur et se terminait en une sorte de vasque dans laquelle reposait une bougie en fin de vie. En dessous se trouvait un petit meuble en bois, guère plus grand qu'une table de nuit, et guère plus complet qu'une simple table. Il était manifestement fixé au sol et au mur. Ce détail ne manqua pas de me faire hausser un sourcil. Il fallait avoir rudement peur des voleurs, des individus violents ou alors craindre le roulis pour ainsi fixer un meuble... Sur le mur parallèle au lit, à l'opposé de la pièce, était clouée une parterre en bois elle aussi. Tout à côté, dans l'angle et face à la bougie, un battant de porte renforcé de barres transversales laissait filtrer une subtile lumière blanche. Elle rampait au sol, glissait au plafond et soulignait chaque imperfection des murs. Faisant un rude effort je relevai la tête et le buste pour entre-apercevoir le sol au pied du lit. La brûlure de la chair qui tire sur des tissus inachevés me confirma que ça ne valait pas la peine de tenter quoi que ce soit. La pièce était, de ce que j'en voyais, désespérément vide. Une dernière torsion de la nuque et je pu voir les anneaux de fer enchâssés dans le mur du fond auxquels étaient fixées mes cordes.

Un nouveau choc me fit tressaillir et me souleva le cœur. Ce n'était pas vraiment un choc, de fait, et il ne m'en fallu pas plus pour clarifier la situation. Je n'étais pas attachée à un lit mais une couchette, plus exactement, et ne me trouvait pas dans une cellule ou toute autre bâtisse, à proprement parler, mais dans un bâtiment que l'on pouvait qualifier de navire ou, plus communément, de bateau. Je remerciai la Dame d'avoir quelques notions dans ce domaine et de ne plus craindre le mal de mer. Cette révélation eu toutefois pour effet de me rendre l’habitacle subitement étouffant. J'avais besoin d'air. J'avais besoin de voir le ciel et de regarder au loin. Je n'étais certes plus du genre à rester clouée au bastingage, à rendre à la mer ce que la Dame m'avait permis d'ingurgiter, mais je n'étais pour autant pas insensible à la douce dance de la houle. J'avais envie de sortir, mais était-ce vraiment ce qu'il y avait de plus intelligent ? J'aurais volontiers appeler quelqu'un. Appeler à l'aide ? Qui ? M'avait-on attachée pour que je ne tombe pas de ma couchette ? J'en doutai. J'ignorais tout des occupants du navire. Je n'étais pas non plus à même de déterminer s'il voguait ou s'il était encore amarré. Résolue à ne pas faire de bourde, ne sachant s'il valait mieux me faire discrète ou me manifester, je décidai de ne rien faire du tout, pour l'instant.

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Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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 Sujet du message: Re: Chantier naval de Mourakat
MessagePosté: Sam 2 Aoû 2014 21:23 
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Leur voyage dura un long moment pendant lequel le seul horizon de Sirius était la terre noire et liquide et le son des bottes qui s'y trempaient. Il était à peine quelques mètres derrière la baronne sur sa monture, et l'archère. Ses compagnons de route l'avaient définitivement abandonné. Même Mercurio. Bien qu'il savait pertinemment que cela aurait été un pur suicide, il les maudit intérieurement de ne pas être venus à son secours. Ceux-là... ils n'étaient pas différents des autres, Elias, Plagg, Iguru, Eliwin... Mazhui... personne ne s'était arrêté pour lui, personne n'était revenu pour voir l'état dans lequel ils l'avaient laissé dans la cité glacée de Nosvéria. Il sentait qu'il avait été entouré de lâches, de traîtres, qui ne bougeraient même pas le petit doigt pour lui venir en aide, alors que lui était prêt à leur venir en aide sans hésitation, quoi qu'il arrive.

En vérité, c'était l'amertume et l'orgueil qui brouillaient ses pensées, car c'était bien lui qui, dès le départ, avait toujours été la source de leurs ennuis. Et ça, il s'en rendait compte tandis qu'il était traîné par les orcs jusqu'à des heures encore plus sombres. Mais il était juste tellement... tellement en colère !

Les mots fatidiques que lui avaient infligé Gallion Thunderhead ce jour là lui revinrent comme un coup de marteau sur une enclume, et pour la première fois... il regretta. Vivre en fermier, se résoudre à mener une existence normale et insignifiante... si il avait fait ce choix dès le début, il n'aurait pas été blessé, ni lui, ni personne d'autre. Il avait entraîné tant de gens dans sa folie que c'en était absurde, sans rien leur offrir en échange.

Soudain, l'air marin parvint à ses narines. Ils étaient arrivés au chantier naval de Mourakat, ravagé par le raz-de-marée qui l'avait amené ici. Les troupes d'Oaxaca avaient déjà commencé la reconstruction, les lieux étaient gouvernés d'une odeur fétide de viande brûlée. La lumière du soleil était une gêne pour les orcs, cela avait-il une influence sur l'heure à laquelle ils mangeaient, ou n'y avait-il pas d'heure définie, ou bien était-ce juste un obscur système de récompense pour les travailleurs acharnés ? L'aube semblait avoir déjà bien pointé son nez, Heartless fit un effort désespéré pour lever la tête, et son œil se posa sur une certaine colline, et il constata l'absence du dragon d'Oaxaca ainsi que de la déesse elle-même. Alors la chasse avait déjà commencé...

Sirius se mordit la lèvre, il se maudit de ne pas être resté aux côtés de Serpent et des autres. Là encore, c'était lui qui leur avait fait fausse route. Si il n'avait pas été là, peut-être qu'Erzébeth n'aurait pas daigné les attaquer, et qu'ils seraient trop loin pour avoir à fuir le dragon noir. Il était coupable de tous les maux. Il repensa au début... au tout début... au regard des paysans de son village natal qui le traitaient comme un porte-malheur, un monstre, un enfant maudit...



- Ho ! Regarde-moi cet humain !
- Il chiale ! Haha !
- J'parie qu'il a tellement peur de mourir qu'il fait dans son froc !
- Hahaha ! Hé, Prash, pose-le par terre, ou tu vas finir par sentir la pisse !


L'orc le laissa tomber de toute la hauteur de son épaule et il atterrit lourdement dans la boue, en face d'une grande silhouette illuminée par le soleil levant. Il leva les yeux.


C'était un grand navire.

Deux torrents brûlants couraient sur ses joues. C'était cette sensation d'alors, quand il contemplait, impuissant, cet objet, ce rêve qu'il n'était pas sensé atteindre. Ce bateau brillant comme un objet sacré et interdit.

Ses poings et ses dents se serrèrent. "Baisse la tête", lui dit-on, et lui répéta-t-on plusieurs fois avant de lui donner un coup dans le ventre qu'il ne sentit pas. A chaque fois que la douleur lui faisait se recroqueviller sur lui-même, son regard revenait inévitablement sur le navire.

- A moi... A moi...
- Personne ne viendra t'aider, fils de pute !


Un deuxième coup au visage. Sa face fut clouée au sol par la semelle d'une botte, mais son œil regardait toujours dans la direction du bateau. C'était celui-là ! C'était exactement celui qu'il avait passé des heures à regarder au port de Tulorim ! Heartless hallucinait.

Il l'apercevait au loin, dans sa course effrénée.

Il n'avait jamais autant couru.

Son souffle ne suivait guère le rythme.

Il voulait y être au plus vite.

Avant tout le monde.

De peur que l'on lui prenne son trésor sous ses yeux.

Qu'on le lui vole.

Essoufflé, il s'arrêta devant la bête.

Sa coque énorme semblait pouvoir encaisser le plus tranchant des glaciers.

Son bois splendide n'avais guère changé depuis semblait-il plusieurs millénaires.

Les voiles blanches rivalisaient d'éclat avec le soleil.

Le plus rude des vents ne pouvait lui faire plus de dommage que la plus brûlante des flammes.

Ses mâts ébranlaient les nuages et perçaient le ciel bleu.

Et la cabine du capitaine...

... il ne l'avait jamais vue, mais son imagination débordante lui promettait les meilleures merveilles...

- A moi... A moi ! délirait-il alors qu'il était rué de coups.

Il cessa peu à peu de trembler, de se débattre, de gigoter dans tous les sens. Après un moment, il était parfaitement immobile. Son œil s'était fermé.

Il revint à ses esprits quelques heures plus tard, bercé par l'odeur du bois et du sel, sur un sol inconfortable, toujours ligoté.
Et il vit Erzébeth.

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Dernière édition par Heartless le Sam 2 Aoû 2014 21:25, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Carrière bleue de Mourakat
MessagePosté: Jeu 11 Sep 2014 09:51 
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J’ai accepté de suivre les chemins les plus sombres, pour Michel, je viens de vendre mon âme à Phaïtos en personne. Il me restait le choix de prendre la liberté, que je revendique plus que tout au monde, mais je préfère garder la vie et trouver une autre solution pour sauver mon peuple. Khynt m’a peut-être marqué au fer rouge avec l’emblème d’Oaxaca, en contrepartie je viens d’acquérir une nouvelle force et un futur nouveau savoir qui me sera certainement accessible.

Devant moi s’ouvre une immense carrière d’un bleu opale, une vision quelque peu apocalyptique s’offre à moi. Je peux voir des navires en train de sombrer, mais aussi ce qui semble être les vestiges d’un ancien chantier naval. J’ai comme l’impression que les ténèbres les plus sombres se sont abattues ici. Je peux voir depuis mon poste d’observation de nombreux mouvements. Il s’agit principalement de Garzok qui n’hésitent pas de jouer du fouet face à des esclaves de diverses races. Je m’assois parterre et m’accoude sur mon genou. Je regarde le spectacle qui s’ouvre à moi, un désordre très important est là. Il y a de nombreux morts apparemment, j’ai bien l’impression que cette roche n’a strictement rien à faire ici. Nous ne sommes donc pas revenu tout seul de l’île d’Oaxaca.

Une partie de moi s’insurge de voir ces odieux êtres verts torturer encore plus ces pauvres esclaves. Ils leur font ramasser les cadavres des leurs pour les jeter sur un immense brasier alors qu’ils enterrent que quelques-uns. Je descendrais bien leur expliquer qu’il est facile de se montrer aussi violent quand on est du bon côté du fouet. Il serait tellement simple pour moi de dégainer mes lames et de me précipiter vers eux afin de leur donner une leçon des plus sérieux. Mais l’autre partie de mon être ne pense pas du tout la même chose. Il lui semble normal et mérité ce qui arrive à ces esclaves. Ils devraient chercher à se libérer d’eux même et à affronter leurs tortionnaires.

Je sens une présence derrière moi, je tourne la tête et aperçois deux garzoks. Ils portent des armures ridiculement plus grands qu’eux, l’un porte un casque en forme de bol avec un liseré métallique alors que son compagnon lui possède un casque intégral. Ils ont chacun une lance d’un ouvrage ne correspondant pas au savoir-faire de la race. Le métal noir, le mélange des matériaux comme l’acier, le cuir et le bois, un ciselage d’une précision chirurgicale,… tous ces détails me font dire qu’il s’agit d’armes forgés par mon peuple.

(Il est temps que j’intervienne sérieusement auprès de mes frères et sœurs. Il faut que nous nous respections un peu plus.)

Ils tendent leurs armes vers moi et me mettent en joue. Je regarde à nouveau l’horizon, le regard vague et perdu dans mes songes. Je ne peux pas continuer ainsi, je me dois de devenir un chef de guerre pour les shaakts. Il est grand temps que je devienne impitoyable avec ce qui se dresse en travers mon chemin. Des larmes naissent dans mes yeux, je me suis toujours refusé à devenir ce qu’il y a de pire en moi. Je revois le visage de Flora, elle me sourit, ses yeux pétillants de joie, elle me manque terriblement.

(Je dois devenir plus fort, plus puissant.

Nous devons devenir invincibles.

Nous nous devons de devenir le visage du changement.)

J’entends les garzoks m’ordonner quelque chose, mais ceci me paraît lointain. Je me lève et murmure des mots d’amour vis-à-vis de Flora. Je retire mon casque, il est trop lourd pour le combat, jusqu’à maintenant j’ai toujours privilégié un équipement très résistant et massif. Cela nuit grandement à mon style de combat, je retire aussi mes bottes. Je perçois une agressivité grandissante dans la voix des deux soldats qui sont derrière moi. Ils doivent voir une provocation dans mon comportement, je m’attache les cheveux au moment même ils décident de bouger avec un cliquetis métallique, puis s’arrêtent brusquement. Je les entends parler de la marque d’Oaxaca qui m’a été apposé sur la nuque. Ils savent pertinemment que l’on ne peut pas obtenir ce genre d’emblème qu’en rencontrant les treize et leur maîtresse.

Vous osez dresser vos armes vers moi, le champion de Khynt. Alors mourrez.

Je me saisis de mes deux lames dans un geste vif comme l’éclair et tranche les deux têtes Garzoks. Je dois me montrer impitoyable si je veux parvenir à mes fins et je ne supporte pas les peaux vertes qui arborent un comportement aussi monstrueux. Il est grand temps pour moi de partir, je me dois de libérer Caïx Imoros et la marque d’Oaxaca me permettra de passer certaines portes plus facilement. J’essuie mes lames sur les tuniques de mes assaillants et prends les bottes en cuir d’un des deux ainsi que les bourses. Mon ancien équipement n’a aucun intérêt, il est trop lourd, je préfère le laisser sur place.

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Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée


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 Sujet du message: Re: Carrière bleue de Mourakat
MessagePosté: Lun 15 Déc 2014 19:01 
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Les marins arrimèrent le navire à l'endroit le plus accessible. La Laide-les-Maines faisait terre.

Von Klaash s'enfonçait confortablement dans un grand et luxueux siège qui jurait avec la sobriété du reste de sa cabine.

« Vous voici arrivée, Baronne. » Dit-il, tout simplement. Hrist quant à elle avait déjà préparé la somme que le Capitaine convoitait. Elle posa une bourse de cuir bien remplie sur la table de bois qui les séparait.

Von Klaash souriait et dit avec un air plein de philosophie

« Vous savez, ma p'tite. Pouvez me tuer, pouvez tuer tout le monde sur cette terre, la seule chose ici qui est immortelle, c'est l'argent.»

« Je crois qu'avec cette somme en poche, vous pouvez vous passer de remerciements de ma part. »

Il s'enfonça davantage et posa ses deux bottes sur la table de bois.
« Je n'y vois pas une somme. J'y vois de nouveaux horizons, un bel équipage au complet, un petit coup de neuf sur ce rafiot et de quoi passer du bon temps. C'est juste regrettable que vous n'en tiriez aucune réponse intéressante. »
Hrist soupira.
« En réalité, je ne pense pas que cette histoire soit déjà terminée. Une matriarche est morte ce qui me vaut une certaine mise à prix à Caix Imoros, mais j'ai le sentiment que cette histoire me dépasse. Vous aussi, d'ailleurs. »

Ils restèrent en silence. Hrist poussa la bourse vers le Capitaine.

« Je suis heureuse d'avoir pu vous revoir. Nos routes vont peut-être se recroiser, en attendant, bon vent à vous. »


Il ne dit rien, il tétait sa bouteille en observant dans le vide. Le navire avait cessé de bouger. Hrist s'en alla et ferma la porte de la Cabine. Elle traversa le pont du navire où les marins terminaient de jeter les corps ensanglantés par dessus bord. On hissa une petite passerelle en bois où elle pu gagner terre. Elle n'avait pas fait cent mètre sur la pierre bleutée que le navire était déjà reparti.

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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