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 Sujet du message: [Luminion] L'académie militaire
MessagePosté: Dim 15 Jan 2017 13:20 
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L'académie militaire


Luminion est un verrou important du royaume Kendran, une place forte qui protège les terres fertiles du sud des incursions Oaxiennes. A ce titre, une forte garnison y est stationnée en permanence et s'entraîne bien évidemment jour après jour afin d'atteindre le niveau d'excellence martiale souhaité par les rudes officiers, qui tiennent leurs ouailles d'une main de fer dans cette région particulièrement sensible.

Afin d'offrir une structure appropriée aux entraînements, un vaste bâtiment rectangulaire et austère a été bâti en bordure nord du quartier militaire. Les vétérans y forment les jeunes recrues et leur transmettent les techniques militaires de base ainsi que celles propres à l'armée Kendrane. Outre cela, les aventuriers pourront trouver ici des maîtres efficaces qui leur transmettront leur savoir moyennant espèces sonnantes et trébuchantes bien sûr, après tout il faut bien financer la défense de Luminion n'est-ce pas?

Il va de soi que des êtres ouvertement affiliés à Oaxaca seront promptement jetés dans les cachots et que les étrangers n'auront guère de chances d'observer les manoeuvres stratégiques des troupes Kendranes mais, pour le reste, l'académie est ouverte à tous ceux désireux de se former aux arts de la guerre.

Vous trouverez trois maîtres en ces lieux:

Lisbeth Martingale (CCSA):

Lisbeth est une petite Kendrane rousse aux yeux noirs d'une trentaine d'années, vive, souple et couturée de cicatrices. Taciturne et laconique, elle préfère démontrer plutôt qu'expliquer, n'hésitant pas à malmener rudement ses recrues. Elle vous apprendra les CCSA si elle vous juge assez doué pour mériter ses cours, dans le cas contraire elle vous enverra sèchement vous améliorer auprès d'un vétéran moins occupé qu'elle. A noter encore qu'elle possède d'indéniables talents d'acrobate et qu'elle n'hésitera pas à s'en servir pour vous mettre en mauvaise posture et vous obliger à vous dépasser.


    CCSA disponibles:

    • Contre attaque fatale
    • Déluge
    • Instinct sauvage
    • La différence d'un pas
    • Morsure féroce
    • Poirier de Dantafass
    • Uppercut

    CCSA de classe Ménestrel:

    • Aura de beauté
    • Hurlement du scalde


Rolf Baguaudaim (CCAA):

Rolf est un maître d'armes Kendran redoutable d'une quarantaine d'années, issu de la petite noblesse. Il est de taille moyenne, sec et nerveux, toujours vêtu d'une cotte de maille usée et rapetassée. Sa chevelure longue et attachée en une stricte queue de cheval est devenue uniformément grise avec l'âge, son regard couleur de glace ne vous lâchera pas un instant et semblera percer à jour vos tactiques avant même que vous ne les employiez. Sa vivacité est légendaire parmi les soldats de Luminion, de même que sa compétence au maniement d'armes diverses et variées. Il pourra vous paraître abrupt au premier abord, mais c'est en réalité quelqu'un de très patient et d'un naturel plutôt bon vivant qui n'hésitera pas à terminer un rude entraînement autour de quelques chopines.


    CCAA disponibles:

    • Charge armée
    • Coup ciblé
    • Coup de bouclier
    • Estoc droit
    • Feinte
    • Halte forcée
    • Passe-bouclier
    • Sacrifice
    • Trancheur

    CCAA de classe Maître d'armes:

    • Adresse de guerre
    • Double trancheur


Aliëll Mëlenë (CCAJ):

Aliëll est un des rares Hinïon faisant partie de l'armée Kendrane. Mesurant près de deux mètres il semble avoir une vingtaine d'années, mais les apparences sont trompeuses car l'âge n'a guère de prise sur sa race. Il a les cheveux bruns, taillés en brosse, et un regard doux qui dénote étrangement avec son apparence martiale. L'arc est son arme de prédilection mais il semble capable de vous projeter à la figure tout objet susceptible de voler avec une précision diabolique. Tout le monde le connaît à Luminion, les anciens vous diront qu'il était déjà enseignant à l'académie du temps de leurs pères et des pères de leurs pères, bien que nul ne puisse vous éclairer sur son âge réel dont il ne parlera jamais. Bien qu'il soit aimable et même cordial, il éludera toute question personnelle, se bornant strictement à vous enseigner ce que vous êtes venu apprendre.


    CCAJ disponibles:

    • Epinglé
    • Point faible
    • Riposte
    • Tir instinctif
    • Tirs multiples
    • Tir précis
    • Tir fourbe
    • Vol plané

    CCAJ de classe Tireur:

    • Finesse meurtrière


(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GM UNE INTERVENTION GMIQUE ICI, POUR QU'ILS S'OCCUPENT DE VOS ACHATS/VENTES. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

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 Sujet du message: Re: [Luminion] L'académie militaire
MessagePosté: Dim 5 Fév 2017 02:38 
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Inscription: Jeu 26 Fév 2015 21:51
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Localisation: Nessima, Naora
Divers bâtiments attirent mon attention au cours de ma promenade pensive, une forge, une taverne, mais aussi une grande bâtisse fortifiée de pierre blanche qui me semble servir de dépôt d'armes à en juger par les nombreux soldats qui entrent et sortent, bras chargés ou délestés d'équipements. Plus loin, une grande et austère bâtisse rectangulaire porte l'enseigne d'académie militaire, sa vue me sort de mes réflexions stratégiques et organisationnelles et je décide d'aller voir si je peux y entrer, curieux de voir le niveau des soldats de Luminion et de leurs instructeurs. Je pose la question à un militaire qui en sort et, l'accès étant ouvert aux visiteurs désireux de se former d'après lui, je franchis sans plus tarder le seuil de l'académie, tenant fermement Sinwaë par la peau du cou.

Je parviens dans une pièce de taille moyenne, aussi austère et réglementaire que l'extérieur du bâtiment, munie d'un comptoir derrière se tient un petit homme rondouillard au crâne dégarni muni d'un nécessaire d'écriture et d'une liasse de parchemins. Plusieurs soldats vont et viennent par une porte située au fond de la pièce, menant sans doute aux salles d'entraînement, et par celle que je viens de franchir, ils me jettent tous des coups d'oeil un peu intrigués mais c'est le rondouillard qui m'interpelle:

"Bonjour messire, en quoi puis-je vous être utile?"

Il jette un regard peu amène à mon fauve et le désigne d'un bref signe de tête à deux soldats présents, qui répondent de même en se plaçant de manière à pouvoir contenir l'Ithilartëa s'il venait à se montrer agressif. La légère tension suffit à faire gronder sourdement mon compagnon et je prends quelques secondes pour l'apaiser avant de répondre au scribe:

"Bonjour à vous. Je souhaiterais rencontrer l'un de vos maîtres d'armes, cela est-il possible?"

"Certes. Nous avons trois maîtres, spécialisés en combat au corps à corps, avec armes, et armes de jet. Je précise que leurs enseignements sont payants, considérez cela comme une contribution à la défense de Luminion. Tous trois sont disponibles actuellement, si vous le souhaitez toujours," précise l'homme après avoir consulté sa liasse de papiers.

"Je comprends, c'est normal. Puis-je rencontrer votre spécialiste en combat avec armes?"

"Maître Rolf Baguaudaim, mais certainement. Veuillez me suivre je vous prie."

Il m'entraîne par la porte située à côté de son comptoir, la seule de la pièce si l'on excepte l'entrée proprement dite, puis dans un long couloir pourvu de quelques portes de chaque côté. Derrière certaines résonnent de bruits de combat, d'autres sont silencieuses et c'est devant l'une de celles-ci qu'il s'arrête finalement et toque fermement. Une voix lui ayant répondu d'entrer, il ouvre la porte et m'invite à entrer, ce que je fais en le remerciant d'un signe de tête. Bien que j'aie affirmé au Duc être un militaire, ce qui est l'exacte vérité, ma formation au Naora me semble bien lointaine, sans doute serait-il bon que je retravaille certaines bases. Mon existence m'a fait développer une technique de combat bien éloignée de celles utilisées en batailles rangées, encore qu'elle puisse s'y intégrer, et mes connaissances en stratégie sont pour la plupart purement théoriques. Les quelques cinquante années de formation d'Hirdam ne sont qu'une base, que les humains acquièrent en cinq ou six ans. Là encore la différence de perception du temps a de quoi laisser songeur, mais toujours est-il que je n'ai pas poussé assez loin mon apprentissage pour connaître les techniques poussées des coups en apparence les plus élémentaires. Je connais leur existence, je les ai vues à l'oeuvre pour certaines, mais je n'ai jamais même songé à tenter de les reproduire. Une lacune qui pourrait me desservir aujourd'hui, et qu'il me semble utile de combler autant que faire se peut avant de me jeter dans la mêlée.

La salle carrée dans laquelle j'entre fait une quinzaine de mètres de côté, ses murs accueillent plusieurs râteliers chargés d'armes diverses et variées ainsi qu'une série de mannequins de bois articulés pouvant pivoter, pourvus d'armes et de boucliers. Au centre de la salle se tient un Kendran de taille moyenne, simplement vêtu d'une vieille cotte de mailles, qui me dévisage sévèrement d'un regard couleur de glace. Sa longue chevelure grise, réunie en une stricte queue de cheval, ainsi que ses quelques rides indiquent qu'il a déjà une certain âge, mais sa posture souple et fluide révèle que cela n'en pas encore diminué ses capacités physiques. Je soutiens son regard et le salue instinctivement comme je le faisais devant mes instructeurs Naoriens, d'une très légère révérence respectueuse mais dénuée de la moindre servilité.

"C'est pour quoi?"

La question abrupte de l'humain me fait hausser un sourcil légèrement surpris, mais je n'en réponds pas moins posément:

"Messire. Je vais combattre aux côtés des défenseurs de votre duché, ces prochains temps, mais je crains que mes techniques "militaires" de base ne soient rouillées et limitées. J'aimerais donc les rafraîchir et les perfectionner."

Inutile de parler de mon désir d'évaluer la valeur des soldats de Luminion, les capacités de ce maître m'en apprendront beaucoup et pour le reste, j'aurais certainement l'occasion de le découvrir si je vais rôder du côté des frontières. Maître Baguaudaim hoche simplement la tête et me désigne un râtelier où se trouvent des épées d'entraînement:

"Montrez-moi un peu de quoi vous êtes capable. Et assurez-vous que votre animal n'intervienne pas, je serais désolé de devoir blesser cette bête splendide pour défendre ma vie."

J'opine d'une inclinaison du visage et conduis Sinwaë dans un angle de la salle, l'incitant à s'allonger et à rester bien sagement à cette place. Il me scrute de ses prunelles aux bleus profonds, longuement, puis soupire en posant son museau entre ses pattes et en se tortillant pour trouver une posture confortable. A peu près rassuré à son propos, je vais choisir deux armes possédant approximativement le même poids et la même taille que mes reliques tandis que le Kendran s'empare d'un bouclier rectangulaire cabossé et d'une pique émoussée d'un bon pied plus haute que lui. Une association qui m'inquiète la moindre, je n'ai jamais combattu quelqu'un armé ainsi et je suis raisonnablement certain que cet humain sait parfaitement s'en servir. Il me fait signe de l'attaquer, se tenant en posture ramassée derrière son bouclier, pique pointée entre mes deux yeux et frôlant son arme défensive, prête à jaillir à la moindre tentative d'approche. Je ne vois que le haut de son visage et ses jambes à partir du genou, cibles pour le moins réduites, d'autant plus qu'il lui suffit de lever ou abaisser légèrement son écu pour parer mes coups.

J'aperçois une petite lueur amusée dans les yeux du maître d'armes lorsque, plutôt que de me précipiter sauvagement sur lui, j'entame une approche prudente et mouvante, toute en brusques avancées et soudains replis, davantage destinée à provoquer une réaction de sa part qu'à l'attaquer. Il se garde bien de répondre à mes feintes d'assaut, se contentant de pivoter sur lui-même telle une tour mobile pour me présenter toujours la même muraille d'acier. Je plisse les paupières de concentration, c'est un combattant d'une extrême vivacité et doté d'un excellent sens de l'équilibre, je n'ai plus le moindre doute à ce sujet. Il faut que je trouve une manière d'écarter son fichu pavois tout en dégageant sa pique pour pouvoir l'atteindre, mais cela occuperait mes deux lames et il aurait le temps de réagir avant que je n'en ramène une pour l'atteindre. Équation insoluble qui me taraude un moment, tandis que je le presse de plus en plus près, jusqu'à ce que, fatalement, sa pique fuse subitement!

Je la dévie d'un revers nerveux, à ras la garde de ma lame que je maintiens en contact avec son arme, et m'insinue dans sa défense d'une volte elliptique qui dissimule mortellement ma deuxième arme et son angle bas, bien que tout dans ma posture indique une attaque haute! Je grogne de dépit lorsque ma lame bute durement contre son bouclier parfaitement placé, par Sithi il est plus preste qu'un serpent! Il avance soudain d'un entrechat puissant et propulse son écu dans ma direction, choc brutal et frontal que je n'évite qu'imparfaitement, je me méfiais de sa pique en arme offensive, pas de son bouclier...le choc me propulse trois pas en arrière, manquant me jeter à terre et me sonnant légèrement, je rage de m'être laissé ainsi avoir comme un débutant mais mon visage n'en montre rien et je reprends mon équilibre d'un entrechat fluide.

"Pas mal du tout le coup bas. Mais tant que vous n'aurez pas écarté mon bouclier vous ne passerez pas. Il y a une solution à votre problème, une technique que l'on appelle "Passe-bouclier". Réfléchissez, pourquoi vous êtes-vous trouvé face à mon bouclier?"

"Parce que je ne l'ai pas écarté. Votre garde n'était pas ouverte, bien que votre pique ne soit plus une menace."

"Exact. Vous avez utilisé votre première arme pour dévier ma pique, la deuxième pouvait soit vous servir à écarter mon bouclier soit à tenter de me toucher, mais pas les deux. Conclusion?"

"Ma première arme doit impérativement dégager votre pavois, et la deuxième dévier votre pique et s'insinuer dans votre garde."

"Excellent. Voyez si vous pouvez mettre cela en pratique."

Plusieurs essais me sont nécessaires pour parvenir à une ébauche de résultat, il me faut user d'un coup puissant pour le déstabiliser et je peine à garder assez de vitesse pour l'atteindre correctement. Je souris, amusé de songer que c'est exactement là que je voulais en venir. Ma technique de base ne suffit plus, il faut que je l'élève, que je l'investisse de toute ma volonté et de toute mon énergie intérieure, mais comment? Le point crucial, le pivot de cette technique, n'est autre que ce fichu pavois. Il faut donc que je renforce la puissance du coup destiné à l'écarter, mais aussi la précision et la vivacité du suivant, destiné à écarter son arme et à le toucher, et cela sans y perdre en force. Mes premières tentatives sont brouillonnes et le faible usage imparfait que je fais de mon ki ne suffit pas mais, peu à peu, ma technique s'affine et l'angle de mes attaques se peaufine, si bien que je parviens tout de même à le mettre en péril à deux reprises. Sans pour autant parvenir à le toucher, mais cela ne tient plus qu'à la dépense très modérée d'énergie interne que je m'autorise. Sa pique m'a touché à trois reprises, assez sèchement pour me déstabiliser. C'est une arme redoutable que celle-ci, dotée d'une allonge surprenante et rapide. Rolf Baguaudaim en utilise les deux extrémités mais n'hésite pas à s'en servir de taille à l'occasion, prompt à assommer ou contusionner son adversaire comme avec un simple bâton. J'aurais quelques belles marques ce soir, cela ne fait le moindre doute, mais ça n'a aucune importance et je répète cette technique jusqu'à la maîtriser parfaitement. Ce n'est que lorsque l'une de mes lames d'entraînement se pose avec la légèreté d'une feuille contre la peau de son cou que le maître daigne grogner une approbation avant de me faire signe de reculer:

"Bien. Vous m'avez fait transpirer avec vos déplacements voltigeants, mais dans une bataille rangée il est rare d'avoir autant de place à disposition. Voyons un peu ça."

Il dispose trois quintaines munies de boucliers et d'épées en ligne au centre de la salle, puis deux autres leur faisant face à quelques trois mètres, laissant entre elles l'espace pour un combattant. Il m'invite alors à tenter de mettre en pratique la technique que je viens d'apprendre contre le mannequin placé au centre de la rangée de trois, ce qui m'oblige à me positionner entre les deux autres pantins de bois censés représenter mes alliés. Mon espace est effectivement très restreint, mais je le maîtrise suffisamment pour dégager le bouclier de ma cible d'un coup puissant sans étriper au passage mes compagnons factices. Mais à l'instant où ma deuxième arme s'apprête à atteindre les côtes du mannequin, la pointe émoussée d'une pique maniée par Rolf me percute l'estomac, assez fort pour que je me plie en deux, souffle coupé!

"Deuxième ligne, mon cher...Les piquiers adoptent des formations diverses, carré, rectangle, losange, cercle, mais toujours basées sur une coordination entre les deux voire trois premières. Les rangées suivantes servent à combler les vides, ou à remplacer une première ligne épuisée. Une triple rangée de piquiers bien entraînés peut arrêter net une charge de cavalerie lourde, ou de loups Garzoks."

Je dois réitérer l'expérience plusieurs fois avant de trouver une manière de contourner cette défense redoutable, je n'ai pas affaire à un adversaire mais à deux, dont l'un est inatteignable et protège celui qui est devant lui. Cela ne laisse qu'une étroite faille, de la largeur du corps du premier combattant très exactement. En sortir c'est se manger la pique de l'un de ceux qui se trouve derrière, et j'y goûte à bien des reprises avant de parvenir à rester parfaitement dans l'angle mort des armes de ce fichu deuxième rang.

"Bien, vous avez compris l'idée, il nous reste un peu de temps avant la nuit, voulez-vous que nous abordions une autre technique? Je me dois de vous informer que l'apprentissage de l'une de nos méthodes revient à quatre cent yus, et cinq cent pour les plus évoluées, ce qui n'est pas négligeable."

C'est en effet une somme, mais je vois cela comme un investissement à long terme pouvant me sauver la vie, ce qui n'a pas de prix à mes yeux. Et puis, ces montants doivent en bonne partie financer la défense de Luminion, ce qui ne peut qu'aller dans le sens de mes objectifs. Sans compter qu'avoir des relations au sein de cette académie peut s'avérer utile, un point à ne pas négliger.

"J'ai les moyens et c'est un plaisir de subventionner les défenses Kendranes, poursuivons. Et réservez-moi également votre journée de demain si cela vous est possible."

"Soit. Alors je vous propose d'aborder la technique dite de "l'estoc droit", que j'ai utilisée à deux reprises pour vous pointer si vous l'avez remarqué. Très utile lorsque l'espace latéral est réduit. Mais je ne vais pas vous apprendre quel usage faire d'un coup d'estoc, juste vous en montrer un aboutissement."

La technique de l'estoc droit ne me pose pas grande difficulté, l'aspect purement technique du coup m'est aussi naturel que de marcher et la structure de Ki nécessaire à ce geste est très simple. Il ne fait qu'en accentuer la force et la vivacité et doit être modelé afin de produire une très brève explosion destinée à un soutenir un unique assaut puissant, rien à voir avec l'incroyable complexité de certaines danses. Néanmoins je dois me contraindre sévèrement pour me limiter à focaliser toute ma volonté et mon énergie dans ce coup qui me semble presque trop basique pour être efficace. Mes danses de guerre habituelles sont faites de courbes plutôt que de droites et je ne m'expose que rarement autant que le nécessite cette fente très prononcée. Elle exige en effet d'avancer un pied très loin pour fuser droit sur l'adversaire, ce qui rend mon équilibre plus précaire et complique toute tentative ultérieure de repli.

Il me faut bien des essais pour parvenir à surmonter ma réticence et me lancer en avant sans retenue, tendu uniquement en cette pointe prompte et franche, mais je finis par lâcher prise et parviens enfin à produire un résultat satisfaisant. Une bonne heure m'est encore nécessaire pour travailler l'équilibre et la précision de cet ample pas, et une deuxième pour trouver différentes manières de me replier ou de prolonger cette attaque sans mettre ma stabilité en péril car il serait insensé de supposer qu'elle mettra systématiquement un terme au combat, malgré son efficacité surprenante. Je poursuivrais bien l'entraînement mais Sinwaë manifeste des signes d'impatience fort compréhensibles et maître Baguaudaim me signifie que c'en est assez pour aujourd'hui en reposant ses armes sur les râteliers. Il se tourne ensuite vers moi et demande:

"Que diriez-vous d'aller boire une bière ou deux, histoire de nous détendre un peu après ces efforts?"

J'accepte sa proposition sans hésiter, cela me donnera l'occasion de lui poser quelques questions sans rapport direct avec cette formation martiale mais aussi, certainement, de faire connaissance avec quelques soldats de ce duché. Peut-être pourrais-je également me renseigner à propos des bâtiments disponibles et avoir quelques pistes pour en trouver un qui soit adapté à mon projet d'ouvrir ici une commanderie de l'Opale, qui sait? Et, plus prosaïquement, il me faudra aussi dénicher un coin pour me reposer cette nuit car je n'ai pas vu la moindre auberge dans le bourg.

***


(Note pour GM:

Apprentissage des CCAA:

-Passe-bouclier:
Le combattant assène un coup puissant de son arme secondaire sur le bouclier de son adversaire pour le déstabiliser et lui faire perdre le bénéfice du caractère défensif de l'objet, puis enchaîne avec un coup de son arme principale pour passer la garde adverse. (For+0.5/lvl, bonus de caractéristique défensive non rp du bouclier ignorés) Conditions : avoir deux armes en main et un adversaire équipé d'un bouclier.
-Estoc droit:
Une jambe en retrait pour stabiliser votre appui, l’autre s’élance vivement en avant. Vous frappez alors avec énergie votre adversaire dans le but de le transpercer (For+2/lvl)

Total: 2*400=800 yus.)


Dernière édition par Tanaëth Ithil le Lun 20 Fév 2017 19:46, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: [Luminion] L'académie militaire
MessagePosté: Lun 20 Fév 2017 19:34 
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Inscription: Jeu 26 Fév 2015 21:51
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Localisation: Nessima, Naora
Il ne me faut que quelques petites minutes pour rejoindre l'académie et maître Baguaudaim depuis la forge, l'esprit plein de réflexions quant à ce que vient de m'apprendre l'ambassadrice. Le plus simple serait d'emprunter un autre chemin pour nous rendre à Oranan, mais cela ne résoudrait pas le problème de l'informateur. Néanmoins, le découvrir n'a rien d'évident, comment pourrais-je le forcer à se dévoiler alors que je ne connais pour ainsi dire personne en ces lieux? Bien que Luminion ne soit pas une vaste cité, il y a bien trop d'habitants pour espérer repérer un comportement suspect simplement en gardant l'oeil ouvert. Dès lors, la question qui se pose est: comment puis-je restreindre mon champ d'investigation? Je sais que cet informateur est au courant du contenu des convois et du jour de leur départ. S'il avait accès à des données plus stratégiques, d'ordre militaire en particulier, le Duc l'aurait certainement déjà coincé, il lui aurait suffit de donner des informations différentes à ses officiers et d'établir ensuite une surveillance discrète pour trouver le traître. Je peux donc supposer que mon lascar ne fait pas partie des gradés de l'armée. D'autre part, l'Ynorienne a mentionné aussi bien des convois de marchandises précieuses que de matériel militaire. Or, si les biens précieux sont certainement gérés par des marchands, ce n'est sans doute pas le cas de l'armement qui doit plutôt être géré par l'armée. L'informateur a donc un pied dans les deux mondes, commerce et intendance militaire, à moins qu'il n'y ait qu'une unique société de transport, auquel cas un employé de cette dernière pourrait avoir les renseignements dans les deux cas. Voilà un premier point qu'il ne devrait pas être difficile de préciser.

Une autre question qui me vient est de savoir où les différents convois ont été attaqués. Les assauts se sont-ils tous produits dans la même région ou, au contraire, étaient-ils dispersés? Dans le premier cas cela pourrait signifier un contact direct avec une troupe en particulier, dans le deuxième il y aurait probablement un intermédiaire Oaxien transmettant plus loin l'information. Question suivante, comment l'espion transmet-il les informations? S'il use de télépathie, mes chances de succès sont maigres, mais pour ce que j'en sais c'est une capacité rare. Il pourrait utiliser des oiseaux, mais cela implique d'amener à Luminion des volatiles élevés dans l'empire Oaxien, un chargement peu courant qui pourrait avoir été remarqué par les gardes de la porte d'Ynorie. Troisième hypothèse, qui me semble la plus probable, il va en personne prévenir ses employeurs. Auquel cas il me serait peut-être possible de lui tendre un petit traquenard de ma façon, pour peu que je parvienne à convaincre l'ambassadrice et mon instructeur de me donner un coup de main.

Je trouve Rolf dans sa salle d'armes, prêt à dispenser la leçon du jour, il m'accueille d'un petit sourire en coin et me demande:

"Pas trop dur, le réveil?"

"J'ai connu pire, il y a moyen d'avoir mal au crâne pour des raisons bien moins agréables qu'une bonne cuite."

"Sans le moindre doute. Je vous propose d'aborder aujourd'hui une technique complémentaire à celle que je vous ai apprise hier: la charge armée. Cette méthode permet de bousculer rudement une ligne défensive, ou un adversaire isolé bien évidemment. Mais concentrons-nous sur l'aspect "militaire" puisque c'est cela que vous êtes venu apprendre."

L'humain me fait adopter une position défensive puis, sans prévenir, il fonce brutalement sur moi en courant et en me pointant dangereusement de son arme! Je pare son arme comme j'en ai l'habitude, mais la force de son coup me prend par surprise et me contraint à un preste recul pour éviter d'être proprement empalé!

"Vous venez de rompre la ligne défensive en reculant ainsi, vous avez joliment paré mais vous avez laissé une brèche s'ouvrir dans votre formation. C'est le but de cette technique, essayez donc. Force et vivacité, laissez la précision de côté pour l'instant, votre objectif est de défoncer brutalement votre adversaire. "

Nous inter-changeons les rôles et je le charge rudement en m'efforçant de soutenir la vitesse de ma course et la force de mon coup au moyen de mon Ki, mais je me heurte durement à une défense inébranlable qui me déséquilibre salement! Je plisse les yeux d'étonnement, mon assaut était puissant, comment diable a-t'il maintenu sa position?! Rolf sourit légèrement en voyant ma surprise:

"Étonnant, n'est-ce pas? C'est l'autre technique que je vais vous enseigner aujourd'hui: la halte forcée. Recommencez, et souvenez-vous, la précision n'est pas capitale pour l'instant. Cette charge doit être brutale avant tout, c'est sa puissance qui la rend redoutable."

Nous passons de longues heures à nous charger mutuellement et à tenter de maintenir notre position, mon problème est le même que la veille, j'ai beaucoup de peine à me lancer aussi rustiquement à l'attaque et cette réticence nuit à la force de ma charge. Quant à la position défensive, là encore les vieilles habitudes ont la peau dure et j'ai une fâcheuse tendance à reculer pour absorber le choc et me laisser le champ nécessaire à un enchaînement tournoyant. Seulement, ainsi que me le prouve Rolf en positionnant divers mannequins de bois, une formation serrée interdit ce genre de manœuvres. C'est la technique de la halte forcée que je parviens à maîtriser en premier, m'enracinant littéralement au sol grâce à mon Ki et absorbant l'impact au moyen de mes armes plutôt qu'avec un mouvement de recul. Cette approche consistant à visualiser mon corps et mon Ki comme un arbre souple mais inamovible m'était déjà familière, mais il ne m'en faut pas moins de nombreux essais pour la pousser à son aboutissement et réussir à contenir les assauts furieux du maître d'armes. Quant à la charge, c'est en donnant à mon Ki la forme d'un véritable bélier intérieur dont le bout serait mes armes que je finis par l'appréhender correctement, un coup qui n'a rien de subtil mais qui s'avère pour le moins percutant quand il est réussi. Je surprends ensuite rudement Maître Baguaudaim en associant cette charge à la méthode améliorant ma maîtrise d'armes, la puissance du coup est à peine amoindrie mais j'y gagne en précision et mon instructeur se voit infliger un méchant coup de pointe dans l'estomac, une chance pour lui que nos armes soient émoussées...

"Excellente combinaison, messire Ithil! Bien, l'après-midi est déjà bien entamée mais il nous reste un peu de temps. Dites-moi, d'après vous, dans une guerre, vaut-il mieux blesser ses adversaires ou les tuer?"

Ma réponse fuse, vieux souvenir Naorien de lointains cours théoriques:

"Les blesser. Cela contraint l'ennemi à s'en occuper, il doit affecter des hommes pour les extraire du champ de bataille. Par ailleurs, de nombreux blessés ralentissent la progression des armées, et les soigner coûte cher."

"Précisément. Toutefois je dois vous informer que les Oaxiens se soucient assez peu des blessés, du moins lorsqu'il s'agit de piétaille. Néanmoins, les blessés veulent généralement vivre et ils feront tout pour cela, y compris se retourner parfois contre leurs frères d'armes si ces derniers les empêchent de quitter le terrain. Voyons un peu si vous pouvez cibler vos coups dans ce but de blesser plutôt que de tuer, un exercice de précision cette fois, cela devrait vous être plus aisé. Visez les membres plutôt que le tronc, ils sont généralement moins protégés et une estafilade à la jambe est plus handicapante qu'une coupure sur la poitrine."

La technique pure ne me pose aucun problème, mais il me faut un moment pour me conditionner à limiter la force de mes frappes qui, si j'étais muni de mes véritables lames, auraient tendance à trancher net plutôt qu'à entailler. Je dois travailler longuement sur mon Ki pour l'utiliser de manière à retenir mes coups plutôt qu'à les renforcer, un dosage délicat car dépendant de l'armure et de la résistance de mon adversaire. Par ailleurs, la tentation est grande de profiter des failles de la défense ennemie pour porter une attaque fatale et je dois vraiment prendre sur moi pour contrôler mon instinct le plus élémentaire qui voudrait que j'élimine définitivement mon opposant plutôt que de lui laisser la possibilité de me nuire encore.

Le soleil approche de son coucher lorsque enfin maître Baguaudaim se déclare satisfait. Nous sommes tous deux en nage et fatigués, couverts de bleus aussi, mais l'heure du repos n'est pas encore venue pour moi car j'ai un rendez-vous qui m'attend. Je prends tout de même quelques minutes pour me décrasser soigneusement au puits de l'académie, tout comme le maître d'armes qui m'avoue ne pas avoir souvent l'occasion de mettre ses talents à si rude épreuve. Je profite de ces quelques instants pour aborder les questions relatives à cette histoire d'informateur dont je vais aller discuter avec l'ambassadrice:

"Je me demandais, avez-vous entendu parler de ces attaques récurrentes contre les convois marchands au départ de Luminion?"

"Certes, il y en a eu plusieurs ces derniers mois. Pourquoi?"

"Eh bien, je me demandais comment l'ennemi était au courant...d'après ce que j'ai appris, seuls les transports de biens précieux ou militaires étaient ciblés, je trouve cela étonnant."

Le maître d'armes me dévisage d'un air sombre pendant quelques secondes puis répond à mi-voix:

"En effet. Il est probable que les Oaxiens aient un informateur dans le coin..."

"Oui, c'est ce que je me disais. Savez-vous si ces deux types de convois sont organisés par les mêmes personnes? Existe-t'il une guilde de charretiers qui s'occupe de tous les transports de marchandises?"

"Rien de tel, non, les convoyages de matériel de guerre sont assurés par l'intendance de l'armée, pour le reste chaque marchand organise ses affaires. Certains commerçants collaborent pour réduire les frais, mais il n'y a rien d'officiel."

"Ah. Et parmi ces intendants de l'armée, certains ont-ils des intérêts commerciaux ici, ou sont-ils proches de marchands?"

"Sans doute, Luminion est une petite ville, tout le monde se connaît, ou presque. Mais je n'en sais pas plus à ce propos, je ne m'intéresse guère aux tractations marchandes. Pourquoi toutes ces questions, s'il m'est permis de le demander?"

Je hausse les épaules en me rhabillant rapidement, me demandant dans quelle mesure je peux me confier à cet homme, mais je n'ai guère le choix si je veux arriver à mes fins, il me faut l'aide de quelqu'un qui soit bien intégré dans le coin:

"Je vais escorter l'ambassadrice d'Ynorie et la pupille du Duc jusqu'à Oranan, il serait fâcheux que les ennemis de Luminion l'apprennent et cette histoire de convois attaqués me tracasse un peu. Sauriez-vous qui pourrait me renseigner plus amplement?"

Le maître d'armes réfléchit quelques instants avant de répondre:

"Ma foi, peu de gens sont aussi bien informés que notre tavernier sur ce qui se passe en ville. Il connaît tout le monde, peut-être pourrait-il vous renseigner. Venez-vous boire un verre en notre compagnie ce soir?"

"Peut-être plus tard, j'ai rendez-vous avec l'ambassadrice pour préparer ce voyage, je ferais bien de me hâter d'ailleurs si je veux arriver à temps."

Maître Baguaudaim opine pensivement, puis nous nous serrons la main et je me dirige rapidement vers le lieu de mon rendez-vous tout en m'efforçant d'esquisser un plan pour piéger le probable traître qui sévit dans la région.


(Note pour GM:

Apprentissage des CCAA:

-Halte forcée :
Technique mise au point par les gardes des châteaux lors des assauts, cette résistance accrue découragea quelques assaillants. Les défenseurs réussissent à garder la position et à lutter contre l'adversaire à l'aide de leurs armes (End+2/lvl, for-1/lvl minimum 0, durant [lvl/4] tours)
-Charge armée :
Le personnage se met à courir pour entrer ou retourner dans le combat avec force et vivacité, pointant de son arme sa cible pour essayer de l'empaler avec violence. Encore faut-il qu'il y parvienne car dans une telle course, il perd en précision (For+3/lvl, maîtrise AA-1/lvl.
-Coup ciblé :
Le lanceur frappe son adversaire aux bras ou aux jambes, lui infligeant une blessure superficielle mais légèrement handicapante. For+0/lvl ; esquives -0.5/lvl si coup aux jambes ; maîtrises -0.5/lvl si coup aux bras ; le lanceur choisit les membres ciblés. L'effet dure jusqu'à ce que la blessure soit soignée (soin magique, bandage + repos, bandage magique, potions...)

Total: 3*400 yus= 1200 yus)


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