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 Sujet du message: Le village d'Akinos
MessagePosté: Mer 23 Sep 2009 16:25 
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Le village d'Akinos


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Un petit village comme il en existe tant d'autres dans les montagnes, construit à basse altitude au bord d'un fleuve. Ce dernier se dirige vers Kendra Kâr et constitue donc un très bon moyen de commercer avec la grande cité. Une forêt, un peu plus au sud, permet de bien s'approvisionner en bois.

Les habitants de ce village sont extrêmement chaleureux. La flore y est omniprésente et leur principale richesse provient de la récolte des pommes. En effet, les pommes d'Akinos ont un très long passé :

Il y a une centaine d'années, un vieillard du nom de Padrius partit dans une autre province pendant plus de sept ans. A son retour, les villageois furent fous de joie car le vieil homme était très aimé, ils l’accueillirent à l'entrée du petit village les bras grands ouverts. Padrius avait sur lui une bonne centaine de graines de pommiers ramenées de son voyage, il les planta un peu partout dans la ville et les arrosa régulièrement.
Le climat était parfait pour cette plantation et les arbres poussèrent merveilleusement bien.

A sa mort, il fallut toutefois encore six ans pour que les arbres produisent enfin des fruits. Ces fruits étaient de magnifiques pommes vertes qui furent aussitôt très appréciées pour leur goût unique, à la fois doux et acidulé. Les gourmets savent aussi que les boeufs d'Akinos ont la chair délicatement parfumée, leur viande est aussi juteuse et fruitée que les pommes dont ils se nourrissent.

Ce village est un petit paradis. Cependant, les pluies sont rares mais, quand elles sont là, elles inondent à peu près tout le village, forçant les gens à rester chez eux durant plusieurs jours.

Lieux existants dans le village :
(liste mise à jour régulièrement en liaison avec les lieux qu'imaginent les joueurs dans ce sujet)

- La place du village :

- Les habitations :

De toutes les tailles, elles sont souvent peintes dans des tons joyeux et, à défaut d'avoir des fleurs à mettre aux fenêtres, on trouve sur leurs rebords de tout petits buissons résistants aux basses températures et dont le feuillage dur se décline en plusieurs nuances, allant du rose au bleu en passant par le vert classique et naturel. Il n'y a pas de caves dans ces maisons, à cause des inondations qui surviennent de temps à autre.

- Les rues de la ville :

Comme pour la plupart des villages des montagnes, ce sont des chemins et des sentiers de terre battue qui serpentent autour des habitations. Ils ne mesurent jamais plus de deux mètres de large et seuls quelques rares d'entre eux sont pavés, menant aux hautes instances du village.
Lorsqu'il se met à pleuvoir et que toute la ville est inondée, ces chemins deviennent boueux, mettant généralement plusieurs jours à sécher.

- Les vergers :

- Le temple de Yuimen :

C'est au sommet d'une des falaises qui borde le village que se trouve le temple de Yuimen. Vous y accéderez par un long escalier de pierre fissuré et même en partie effondré. C'est le résultat d'un combat datant d'il y a trois ans, lors d'une invasion gobeline. Le temple en lui-même est une grande bâtisse où seul un homme réside, toujours vêtu d'une longue capuche et portant toujours une petite barbichette. Le lieu est fait de trois salles. La première, la plus grande, sert de lieu de prière et d'étude. Un cercle de colonnades, au centre, s'ouvre sur l'extérieur, apportant de la lumière au lieu. Au milieu de ce cercle, on trouve un cercueil de pierre dans lequel repose la dépouille du Chevalier Jehan d'Akinos, premier seigneur du village et fondateur du temple. Le reste de la pièce est taillé grossièrement à même la roche de la falaise. Les deux autres pièces ne sont autres que la réserve et une salle servant de réfectoire, de chambre et de cuisine.

- La prison :

Modeste bâtisse la plupart du temps inutilisée, elle se situe près de la place du village.

- L'auberge "Au Bon Pain" :

Cette auberge est gérée par Bruno Freinlyn, un ancien paysan qui s'est reconverti dans l'accueil aux voyageurs et aux visiteurs, sans oublier les fidèles de Yuimen qui viennent parfois quotidiennement. Ses deux filles l'aident dans la gestion de l'auberge en tenant les places de serveuses et elles sont très appréciées. On y sert de succulents repas et la bière, excellente, est même fabriquée sur place.

- L'embarcadère d'Akinos :

L'embarcadère se situe un peu en amont du village, en remontant la rivière. Ce minuscule port est assez fonctionnel : une sorte d'élargissement dans la roche a été aménagé pour recevoir plusieurs bateaux, une avancée sur de robustes pilotis longe la paroi rocailleuse dans laquelle elle est ancrée. Elle se trouve quelques marches plus bas que le plateau sur lequel la 'place portuaire' a été installée, un pan incliné permet de descendre les marchandises plus facilement jusqu'aux bateaux. Un niveau plus bas encore se trouve une seconde plateforme flottante, arrimée sur les piliers de la première avancée et offrant ainsi une mobilité verticale selon la profondeur de la rivière. Les deux plateformes sont reliées par des plateaux inclinés permettant l'acheminement des fournitures aisément."

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 Sujet du message: Re: Les ruelles
MessagePosté: Dim 27 Sep 2009 22:07 
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<Part1:Vers les duchés (3 posts)>
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Part 2: Entrevu mystérieuse (2 posts)

Nous sommes arrivés à la tombée de la nuit. Vieux casque sur la tête, armure rouillée, lance branlante à la main, un seul garde avec une lampe à l'huile était en train de veiller sur la petite porte en métal poli soutenues par des fondations en bois. Le garde ressemble à ces culs-terreux; à qui on avait donné une fonction inutile juste pour combler les frais du village.

Nous sommes passés par la porte sans encombre. Nous parcourons les rues exiguës de terre battue. Des lanternes pyramidales allumées, suspendues à des poteaux de bois noirâtre, éclairaient les habitations. Un homme d'âge moyen et de petite taille claudique devant nous. Il porte une drôle de perche à bout de bras où un cierge brûle à la flèche; la cire lui tombe goutte à goutte sur l'épaule. Nous avançons à tâtons. A un moment, Il s'arrête et nous nous cognons au badaud. Je reçois aussi de la cire chaude sur mon bras, Golrim l'évite. (OUAieee! Saloperie de mes deux !)

Je lâche le cheval, heureusement, le nain le rattrape malgré sa petite taille. Je serre les dents à cause de la douleur intense provoquait par la cire. Il se retourne en tombant sa perche qui percute le sol avec fracas. Je l'agrippe en le chopant par le col de son pourpoint. En lui lançant un mauvais regard, je lui rétorque.

« Non, mais oh! Vous ne pouvez pas faire gaffe.

-Gasp ! Je je m'excuse.

-Tiens, tant que je vous tiens. Connaîtriez-vous pas un dénommé Nidrim ?

-Euh... ! Non, pourquoi ?

-Pour rien, dégage! »


Tremblant, je le relâche et part en courant comme un chien la queue entre ses pattes. Nous nous remettons en marche. Des minutes passent, on arpente, arpente des ruelles en tournant à gauche à droite, les maisons défilent. Tout d'un coup, j'entends un mince fredonnement ressemblant à un sifflement d'un serpent tapi dans les fourrés. Nous nous immobilisons, les armes prêtes à dégainer une ombre se détache des ténèbres des ruelles. Étant illuminée par le faible halo d'une lanterne; cela la modèle en une apparence humaine. C'est une personne encapuchonnée de taille moyenne dans une bure verte cramoisie cachant une petite dague dans sa manche bouffée par des mites.

Nous arrêtons notre trotte. L'individu s'approche de plus en plus de nous. Il nous fait signe de le suivre. Nous le rejoignons et le suivons parmi le dédale de maisons. La situation est bizarre; parce que pourtant il ne fallait jamais accompagner quelqu'un d'étranger à soi. Mais cette fois, je suis un étranger sans être effrayé. Il y a plutôt une atmosphère de confiance qui règne. Je crois en mon instinct qui ne m'a jamais fait défaut à ce jour; pourvu que cela le reste. (J'espère qu'il ne nous mène pas dans un piège, sinon il va entendre parler du pays celui-là aussi.)

Il jette des coups d'œil tout en vitesse aux recoins de la ruelle. Soudain, il interrompt sa trépidante course; il se retourne, fixe le nain et le destrier de bas en haut. Golrim fait une tronche et répondit furieusement.

« Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que vous avez à me maté comme ça ? Vous n'aimez pas les nains, hein c'est ça! Raciste! Puis, je m'en fous, je vais vous casser la gueule. »

(Ah! Qu'est-ce qu'il peut être susceptible des fois.)

L'anonyme murmure à voix basse.

« Non ce n'est pas ça, c'est juste le tapage nocturne que vous faites, le cheval et vous. C'est tout. Et en plus je dois parler seul à seul avec votre compère.


- Mouais! Et bien, Allez-vous faire voir chez les elfes!»


(Il faut que je réagisse, mais comment ?)

Je me gratte le haut de ma tête jusqu'au sang en cherchant une solution. Après quelques minutes de réflexion, je trouve une solution. (Eurêka, j'ai trouvé!)

« Désolé, de vous interrompre dans cette discussion animée. Je voudrais savoir où se trouve la taverne du village ?

-Comment ça ? Ah! L'auberge, il n'y a qu'une; elle est à côté de la place du village. Elle est juste à dix mètres de notre position. Il faut aller tout droit, tournez à l'angle, quelques mètres et vous tomberait devant une bâtisse peint en rouge avec une enseigne où un dessin d'un couteau tranche une pomme. Elle s'appelle L'Auberge du bon pain et porte bien son nom. Vous verrez des repas délicieux servis par des serveuses, qui sont très belles à ce qu'on m'a dit et la bière est faite maison. Mais, il faut faire attention, si vous essayez de les courtiser, le tenancier est leur père. Et comme, il n'est pas commode ; il vous jettera vite fait dehors à coup de pied là où je pense. J'en ai fait les frais une fois, je ne l'ai plus tenté.

-Ok, merci du renseignement. Vous pouvez m'attendre. Je dois parler à mon comparse. Golrim suivez-moi, s'il vous plaît.

-oui, mais dépêchez-vous!»

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Dernière édition par Talion le Lun 26 Oct 2009 14:28, édité 7 fois.

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 Sujet du message: Re: Les ruelles
MessagePosté: Dim 27 Sep 2009 22:14 
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Râlant, je prends Golrim par l'épaule et l'emmène à une distance raisonnable, d'où l'autre ne peut pas nous entendre. Je lui rétorque paisiblement toujours en le tenant fermement par l'épaule.

« Golrim, Golrim! Écoutez-moi, j'ai une idée à vous proposer si vous voulez bien.


-Lâchez mon épaule tout de suite!

-D'accord, d'accord, tranquille, hein!

-Et c'est quoi cette idée encore? J'espère que ce n'est pas une solution merdique sortit d'où je ne sais où; sinon je ne réponds plus de rien.

-Bien compris. Voilà mon idée, c’est que vous alliez m’attendre à l’auberge, jusqu’à que je finisse la mission et à nous les biftons. Je vous y retrouverais plus tard et en plus c’est bien c’est moi qui fait le boulot et vous passerez votre temps à la taverne à picoler; mais s’il vous plaît juste une chose ne vous faîtes pas remarquez, conseil d’ami. Alors, qu’est-ce que vous en dîtes?

- Ouais! C’est un bon plan et bon sur ceux, alors je vous dis à plus tard!

-A plus!

Golrim part avec le cheval dans la direction que l'étranger avait donné. Ils s'évanouissent petit à petit dans l'obscurité. Je reviens vers l'étrange personne qui cache toujours son visage avec sa capuche. Après qu'il est fini d'examiner les alentours, il me refait signe de le suivre. Je le suis. Nous nous mettons à marcher de plus en plus vite. Par la suite, nous arrivons devant une impasse à côté d'un escalier de pierre qui doit mener probablement à un niveau supérieur du village. Il jette un dernier coup d'oeil par-dessus mon épaule. (Oh non! un parano, je n'ai pas de veine ces temps-ci ou quoi!)

Il l'enlève enfin sa capuche. Un homme d'une trentaine d'années apparaît, un physique élancé, un visage ravagé par la fatigue, les yeux cernés, le teint blafard qui le vieillissait. Tout d'un coup, il prend son poignet et lève rapidement sa manche. Un tatouage en forme d'aigle se dévoile sur les replis de la peau. Il me fait signe de la main, je comprend ce qu'il veut. J'enroule à mon tour la manche de ma veste, mon tatouage apparaît de lui-même. Il débute la conversation en chuchotant.

« Tiens, tiens, c'est vous l'ermite envoyé pour le compte de la guilde. Je ne l'aurais pas cru, vous êtes un peu jeune pour faire ce métier.

- Et oui je n'ai que soixante-cinq ans.

- Comment? Vous avez soixante-cinq ans, mais oui vous êtes un semi-elfe; là je comprends tout. Je me sens jeune tout d'un coup.

-C'est bien. Ne vous inquiétez pas, j'en ai connu des péripéties dans ma chienne de vie, je suis père, veuf et je suis passé par la case de la guerre. J'espère que ça vous suffit.

-Bon passons à autre chose. Je m'appelle Nidrim, ermite de yuimen, c'est tout que vous devait savoir et je n'ai pas le temps de me présenter entièrement.»

«Ah! C'est vous, l'auteur de la lettre. Au fait, pourquoi on se terre là ?

-Oui, c'est moi. Donc, vous connaissez à peu près le sujet concerné pour la mission; je n'ai pas besoin de rentrer dans les détails. On se cache ici, car, comme j'ai dit dans la lettre, je me suis senti surveillé. Je ne peux pas vous emmener chez moi, je ne veux pas risquer de compromettre ma couverture et votre travail.

-Bon, bon, d'après votre message, des membres du clergé de Thimoros rôdent autour du Temple de Yuimen. Vous avez parlé aussi de disparitions, est-ce lié?

- Peut-être, j'ai enquêté sur cette affaire après l'envoi de la lettre. D'après mon enquête, je sais maintenant que c'est trois jeunes sœurs qui se sont volatilisés, la famille a fait les démarches normales, mais ça n'a pas donné suite. Sinon, je ne sais rien d'autre, à part ce que j'ai dit dans la missive.

-Bien, je vais allé voir ce qu'il se passe, pourvu que ce n'est pas un piège, je n'ai pas envie de tomber entre leur griffes? »

Il sort de sa poche intérieure, un objet mécanique où une aiguille tournée. Il la fixe quelques instants et me répondit fébrilement.

« Il est l'heure, il est minuit. Les fidèles vont bientôt passer par l'escalier pour aller au Temple. Vous devriez aller pour ne pas manquer le petit cortège. Suivez-les, faîte bien attention, ils sont très méfiants et très dangereux. Je ne peux pas venir avec vous; j'ai des obligations à tenir. Bonne chance!

- Merci, hé beh, je vais y aller! Je ferais bien attention. Au revoir! »
(C'est étrange, cette discussion fut bien brève. Ça y est, je deviens à mon tour paranoïaque.)

Je lui fais signe de la main, je mets ma capuche par-dessus la tête pour cacher mon visage aux yeux de la maîtresse nocturne. Je sors de la petite impasse qui était à côté de l'escalier. J'analyse les alentours et je vois des ombres qui passent sans faire de bruit comme si elles flottaient dans l'air. Je m'engouffre discrètement parmi les capuchons noirs. Elles montent, montent. Nous arrivons devant le temple et attendons une minute. Derrière le temple, ils ouvrent une étroite porte en silence et nous entrons tous ensemble.

>Part 3: Tableau morbide (2 posts)<( [:attention:] Contenu choquant [:attention:])

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 Sujet du message: Re: Temple de Yuimen
MessagePosté: Dim 4 Oct 2009 18:25 
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<Part 2: Entrevu mystérieuse (2 posts)>
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Part 3: Tableau morbide (2 posts)
( [:attention:] Contenu choquant [:attention:])

Nous sommes entrés dans le temple de Yuimen. Le cortège macabre continue d'avancer sur les dalles en marbre jaunâtre parsemées dans le corridor du temple. La blancheur pure de la lune passe à travers des vitraux incrustés dans la roche qui transformaient la lueur de l'astre en mosaïque. Elle tapisse l'ensemble du couloir. Ensuite, nous avons atterri dans un vestibule désert. Il se sépare en trois arches qui conduisent chacune aux pièces principales de l'édifice. Un modeste lustre portant des bougies éteintes pend au-dessus de nos têtes accroché au plafond. (Qu'est-ce qu'il fait sombre?)

Nous pénétrons dans la pièce la plus grande. Au centre, une tombe est mise en valeur par un rideau de rayons lunaires. Nous passons devant un petit autel en marbre; où une représentation en bronze du dieu Yuimen est installée dans une ornementation recouverte par des feuilles dorées. Des coupoles en terre cuite sont disposées sur l'autel pour les offrandes. Une bibliothèque longe la façade rocailleuse avec un pupitre en bois qui l'a côtoyé.

Je me sépare clandestinement de la cohorte des robes noires se dirigeant vers le sépulcre. Je découvre un abri derrière l'autel. Je sors de ma sacoche; ma cape de dissimulation pour réduire les chances d'être repéré. Je l'attache autour de mon cou. Les robes noires entourent le tombeau de pierre, lèvent les bras ensemble vers le ciel constellé. (Mais qu'est-ce qu'ils font?)

J'entends une incantation émergeait du flot des capuches sombres. Elles chantent dans un dialecte inconnu à mes oreilles. Plus tard, je vois un encapuchonné qui n'est pas habillé comme les autres. Certes, il porte une bure noire comme ceux qui étaient présents dans la pièce. Toutefois, les autres possèdent une ceinture noire qui leur serre à la taille; alors que lui, il dispose d'une ceinture rouge et d'une bande de tissu de la même couleur tombant sur le pan de sa robe. (Il doit être le chef ou quelque chose comme ça.)

Il sort du fond de sa robe; un petit couteau en dents de scie avec un manche noire où des rigoles avaient été creusées. Le soi-disant chef s'approche d'un des fidèles et lui donne le couteau dans la main. Le subordonné relève la manche de son avant-bras qui était parsemé de cicatrices. Et d'un coup, j'aperçois l'arme blanche descendre sur son avant-bras; les dents rentrants dans la chair pour la déchirer profondément. Je n'entends aucun bruit sortir des capuches, pourtant la douleur doit être intense. Le sang d'un rouge foncé ruissèle sur la lame et tombe directement dans les creux du manche.(Bah! Il s'entaille comme ça et il laisse pisser son hémoglobine en plus. Elle est bizarre cette religion!)

Après son opération, le subordonné passe le couteau à un autre et fait de même. Le couteau passe de main en main. A force, du sang se répand sur le sol. (Et voilà! qui va nettoyer après? ). L'arme ensanglantée finit par revenir dans la main de son propriétaire. Les fidèles se remettent à faire l'incantation, le religieux lève le couteau et retourne la pointe vers le sol. La lame se met à briller, elle prend une teinte rouge sang. L'ecclésiastique plonge la lame dans la roche, la pointe traverse la pierre. Un sceau apparait sur la dalle et se transforme en serrure. Il tourne la lame dans la serrure. (Mmh! Le couteau sert de clé, c’est quoi se bordel!)

Puis, un grincement se fait entendre. La tombe se déplace verticalement et laisse entrevoir une trappe en bois. Les personnes encapuchonnées arrêtent leurs manèges et se réunissent derrière le prêtre qui ouvre la trappe. Ils descendent et disparaissent dans la cavité de la trappe. (Mais, où vont-ils? Il faut que je les suive pour savoir ce qu'ils vont faire.)

J'attends quelques minutes en regardant les alentours pour vérifier s'il reste une présence ennemie. Je ne vois plus personne. Je me relève et j'avance vers la trappe sur la pointe des pieds. J'examine le trou pour regarder la profondeur; je vois juste une échelle grise qui était encastrée dans la roche. (Prends une bonne inspiration et on y va.)

Je respire un bon coup. J'entame la descente de l'échelle qui branle un peu sous mon poids. (Oulala! Je t'en prie. Ne te casse pas!) Je m'enfonce de plus en plus dans les entrailles de la terre. Après une heure de descente qui me semble interminable; j'atterris dans une grotte souterraine éclairée par de petites torches.

J'entends des éclats de voix qui provient du fond de la galerie. J'avance silencieusement dans le souterrain en direction de la lumière. Puis, j'arrive à un croisement qui présente deux chemins possibles: l'un est un escalier qui montait et celui d'en face continue tout droit. Les voix viennent du chemin qui est en face de mon emplacement. (Où dois-je aller en face ou à gauche?)

Après avoir bien réfléchi, je choisis de prendre l'escalier pour éviter d'être confronté au danger; pour éviter de tomber sur quelqu'un pour qu'il sonne l'alerte et prévienne les autres. Je prends l'escalier taillé dans la roche. Je parcoure quelques mètres sur cet escalier tortueux jusqu'à que je trébuche sur une marche escarpée. En tombant, je me suis mangé les dernières marches de ce dernier ce qui causa l'enflement de ma lèvre inférieure. (Aie aie! Ça n'arrive qu'à moi ces situations grotesques.)

Je mets mon doigt sur l’égratignure jusqu’à que le sang se coagule. Je monte les dernières marches. J’arrive dans une loge en pierre. Je me dirige vers la seule ouverture disponible. Je vois à travers de l’ouverture; que la loge surplombe une salle souterraine. Elle est aménagée en un lieu de prière, je vois un autel semblable à celui que j’avais vu dans la pièce du temple. Sauf qu’à la place, une statue difforme et noire était installée entourer par des coupelles remplies d’un liquide que je ne peux pas identifier. (Mais, c’est quoi cette endroit?)

(Je crois j’ai trouvé une superbe planque, je peux tout voir tout en étant en sécurité.)

En regardant plus bas, je discerne enfin les voix que j'avais entendues: c'est celles des personnes en robes noires que j'avais suivies. Elles sont à plat ventre sur une petite tapisserie brodée avec des symboles noirâtres, les bras tendus vers l'avant et tournés vers l'étrange autel, seul leur prêtre était debout. Enfin, il enlève sa capuche, crâne rasé, toutes les parties de son visage étaient scarifiées et un tatouage représentant un serpent se mordant la queue entourait son cou. (Ah! Ils ressemblent à ça; ceux qui prêtent allégeance au mal.)

Pendant quelques instants, le prêtre reste immobile parmi ses fidèles qui continuent de prier toujours dans le même dialecte. Subséquemment, il se met en marche vers l'autel et se met à plat ventre à son tour. Ensuite, il se relève et se retourne vers ses fidèles. L'ecclésiastique ouvre sa bouche.

« Mes frères, il est l'heure. Ce soir, c'est l'Equinoxe, les forces contraires sont parfaitement équilibrées. Qu'on commence la cérémonie. Amenez la chair fraîche.

- Oui, maître »

Les disciples se relèvent, s'écartent du tapis et se mettent en cercle. Deux d'entre eux sont en train d'enlever le tapis révélant un large trou recouvert par des barreaux. Puis, un autre compère se dirige vers l'entrée de la salle. J'entends des pas dans les escaliers. (Mince, il vient par là. Vite, il faut que je me cache quelque part!)

Je réfléchis, des idées tournoyaient hâtivement dans mon cerveau en regardant les environs de la loge. (Ça y est! j'ai trouvé.) J'ai repéré une niche dans le mur d'en face. Les pas approchent de plus en plus. Dans un élan désespéré, je me colle dans la cavité; je suis bercé et protégé par la pénombre de la pièce.

Par la suite, je vois enfin une silhouette qui s'arrête devant moi; mon cœur se met à battre la chamade, je perds le calme de ma respiration que j'en suffoque, les pores de ma peau laisse passer une sueur froide. (Ouf, ouf ! mais qu'est-ce qui m'arrive?)

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Dernière édition par Talion le Lun 26 Oct 2009 14:29, édité 7 fois.

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 Sujet du message: Re: Temple de Yuimen
MessagePosté: Dim 4 Oct 2009 18:26 
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Elle se remet à déambuler dans la loge. Elle s'approche de l'ouverture, palpe l'arcade et actionne un levier incrusté dans la cloison. (Qu'est-ce qu'il fout? C'est quoi ce bruit?) J'entends un couinement qui venait dans dessous de mes pieds. (Sans doute un mécanisme caché!) Elle se retourne et scrute la loge. (Mince! Il regarde dans ma direction. Coupe ta respiration! ça va ralentir ton cœur et te calmer.)

Puis, le fidèle repart sans me détecter et reprend l'escalier pour rejoindre ses comparses du clergé de Thimoros. J'attends qu'il descend, sors de mon refuge et reviens vers l'ouverture. Je scrute à nouveau la salle d'en bas; mais cette fois-ci j'aperçois une cage rouillée en train de remonter à la surface par la fosse. Ensuite, la geôle arrive à la fin de son parcours et je discerne à l'intérieur trois ombres. (Mais je les reconnais. En fait! Ce sont les disparues du village: les trois sœurs.)

Les jeunes filles enfermées comme des bêtes de somme, en haillons, demi-nues, grelottantes et affaiblies par la froideur et l'humidité de leur prison souterraine. Elles se cachent les yeux à cause de la lumière ambiante qui doit les aveugler. Le prêtre fait un geste sur la cage, elle se met à vibrer et la porte s'ouvre toute seule.

Trois membres de cette assemblée sinistre se rapprochent des jeunes soeurs, recroquevillées sur elles-mêmes par la peur. Ils les empoignent une par une avec une violence démesurée et les jettent par terre comme des déchets dans un caniveau. Ils les attrapent et les relèvent en tirant sur leurs cheveux; la plus jeune se met à pleurer, elle reçoit un coup de poing d'un de ces tortionnaires dans le bassin pour la faire taire. (Quelle ignominie! Bande de salauds!)

Pendant, que ses fidèles tiennent les jeunes filles, le prêtre reprend le couteau qu'ils ont utilisé lors de la scène près du tombeau. L'ecclésiastique se concentre sur la lame et récite une formule toujours dans le dialecte étrange que chantent ses disciples.

« Chalys Ignis Signum, Chalys Ignis Signum! »

La lame chauffe et s'embrase; puis il applique la tranche bouillante sur la peau de ses victimes. Elle coupe fermement la chair et la cicatrise instantanément sans aucune trace de sang. Je les vois hurler et pleurer sous la douleur intense ; en voyant la scène, des larmes de fureur me coulent le long des joues. Une marque rosée sous forme de croix apparaît sur le front brûlé des filles. (Soit fort! tu dois tout voir.)

Ensuite, le prêtre sadique prend le couteau qui a repris entre temps sa nature originelle. Il s'entaille à son tour sa main, du sang noir en dégouline, qui l'appose sur la pierre glacée de la salle. Il se retourne vers l'autel, dessine deux triangles entrecroisées et ensanglantées sur le sol. Il fait signe à ses comparses de ramener les filles, sous le choc, vers lui. (Pourritures, laissez-les! Mais qu'est-ce qu'ils vont faire encore?)

Les fidèles dans la salle se remettent à plat ventre et à prier. Ceux qui sont avec les adolescentes sont toujours debout; ils sortent d'en dessous l'autel des plaques incurvées de clous. Un autre spectacle effrayant commence: ils les forcent à se mettent à genoux nues sur les clous, qui s'enfoncent jusqu'à l'os, devant leur guide démoniaque. Les cris de souffrance qui demande la mort me parviennent à mes oreilles, la scène de l'horreur se déroule sous mes yeux en tant que spectateur inactif.(C'est inhumain, qu'est-ce que je peux faire? Je suis un monstre; je laisse tout se passer sous mes yeux sans intervenir! ) Le dégoût me ronge le ventre, mon poing se resserre de plus en plus, mes yeux se noient sous les flots de mes larmes. (Arrêter, je vous prie! Je vais devenir fou à force d'entendre ces pleurs et ces hurlements.)

Après ce supplice insoutenable, le prêtre regarde dans le blanc des yeux de ses victimes avec un petit rictus sur le coin de ses lèvres. Il fait un autre geste aux tortionnaires pour qu'ils continuent leur œuvre. Les autres poursuivent leurs prières. Les bourreaux saisissent d'autres instruments de torture qui proviennent toujours de l'autel. Ils prennent des fouets dont les lanières étaient hérissées de petites piques pour arracher la peau des victimes. Ils débutent la flagellation de leurs proies. Les hurlements des jeunes sœurs continuent.(Berk, c’est inimaginable! Grrr! Je vais trucider tous ces types encapuchonnés. Par pitié, laissez-les!)
La plus jeune des trois soeurs tombe sous les coups de leurs bourreaux. (Fils de chiens, déchets humains!). Le prêtre ne sourit plus et se met en colère.

« Bande de souillons, qu'est-ce que vous avez fait ? Vous l'avez tué, il me la fallait vivante et je voulais m'amuser un peu plus. Comment vais-je faire pour continuer le rituel?

-Mais, maître!

-Taisez-vous, mince, comment vais-je faire? »

Il se passe sa main décharnée sur son crâne rasé, fait les cents pas et s'immobilise en regardant les deux autres filles.

« Alors, maître!

-Ça y est, j'ai trouvé, ça peut marcher quand même! »

L'ecclésiastique ressort le couteau et égorge les deux survivantes d'un geste nette. Le sang gicle partout sur son visage et avale une bonne partie. (Purée! Ce ne sont plus des humains mais des animaux.) Ensuite, il se met à enfoncer la lame dans les corps frêles des pauvres filles en les éventrant une par une pour récupérer les coeurs chauds de ses victimes. (Berk, j'ai envie de vomir!)

Il les place chacun dans les récipients qui sont devant la statue informe. Il fait signe à ses acolytes qui sont à côtés de lui de se mettre à plat ventre. Il s'agenouille et prie à voix haute.

« Rendons grâce à Thimoros, dieu de la guerre et de la souffrance; celui qui mettra à terre les usurpateurs des cieux, celui qui règnera sur le monde en conquérant pour l'éternité. Je vous offre ces trois jeunes coeurs torturés et sacrifiés pour votre grâce. Nous supplions humblement par le rituel que nous avons accomplis pour vous, exaucer notre demande qui est de faire souffrir jusqu'à sa mort le grand prêtre de ce temple pour accomplir la vengeance de nos frères chassés de cette terre par cet homme. »

(Alors, c'est ça leur plan, s'attaquer à un dignitaire de Yuimen, il faut que je prévienne la guilde. Trois vies sacrifiés pour une, quelle horreur! Mais, où va ce monde?)

Après avoir vu ce spectacle de monstruosité humaine, je vomis toutes mes tripes par terre; je me secoue la tête pour reprendre mes esprits. (Pauvres filles si j'avais pu!) Laissant ces animaux à leur sale besogne, je prends l'escalier discrètement et repars dans la direction opposée. Je monte par l'échelle instable. J'arrive dans la pièce du temple et je sors à vive allure en rejoignant l'extérieur de la bâtisse. Je prends une bonne bouffée d'air pour m'aérer mon cerveau. Je vais à l'auberge pour m'enlever ses images sordides et pour rejoindre Golrim .


>Part 4: Séparation inattendue (2 posts)<

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 Sujet du message: Re: L'auberge du Bon Pain
MessagePosté: Lun 5 Oct 2009 18:27 
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>Part 3: Tableau morbide (2 posts)<( [:attention:] Contenu choquant [:attention:])
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Part 4: Séparation inattendue (2 posts)

Je suis enfin sorti de ce temple maudit. Il fait encore nuit à l'extérieur. Un petit vent doux est soufflé par les arbres environnants. Il me caresse la peau comme si une entité bienveillante voulait réconforter mon âme troublée à cause de l'horreur que j'aie vue. Durant mon parcours vers la taverne, des bribes d'images me reviennent devant les yeux. Les fantômes de ses filles hantent mon esprit, j'espère que leurs âmes ont trouvés le repos éternel.

J'arrive devant l'escalier en pierre. Je l'emprunte en lançant un coup d'œil derrière moi, une sensation bizarre me traverse le dos. Parvenu à la fin de ses marches épuisantes, je m'engage dans les artères du village. Je décide d'accélérer ma démarche, car je me sens observé; percevant des présences qui m'entourent peut-être les essences de leurs esprits ne voulant pas quitter notre monde. Plus je m'éloigne du temple plus les visions de la cérémonie lugubre m'attaquent violemment mon cerveau.

Cherchant la taverne, bifurquant et tombant sur des impasses, j'avais peur de mettre perdu. Puis, les paroles de Nidrim me reviennent en flash dans mon crâne assombri, ce qui permet de me rappeler où se situe l'auberge. Transpirant et fatigué, je tombe enfin sous la drôle enseigne en fonte de l'auberge. Le dessin de la pomme m'hypnotise, je m'appuie contre le mur pour récupérer mon souffle. (J'espère que c'est encore ouvert!)

Je toque à la porte en fer. Un moment passe, personne ne vient l'ouvrir, je l'entrouvre. Je tombe nez à nez sur un homme, les cheveux grisonnants, de forte corpulence, avec un tablier qui tombait sur ses pieds, il m'examine de la tête au pied et me fait signe d'entrée. Il referme la porte derrière moi. Je le suis jusqu'à son comptoir. Je lui demande poliment.

« Bonsoir, désolé pour l'heure tardive, il doit avoir une chambre réservée à mon nom, c'est un nain du nom de Golrim qui a dû vous le demander ?

-Attendez, je consulte le registre, vous vous appelez?

-Je m'appelle Sigdral! »

Il fait glisser son doigt graisseux sur une page et s'arrête sur un gribouillis noir.

« Oui, nous avons une chambre pour vous, votre ami a payé pour une nuit, c'est ça?

-Oui, merci, est-ce que vous servez toujours ?

-Oui, monsieur. »

Il me conduit à une table dont il essuie d'un revers de son tablier sale et me laisse tout seul. Je m'assoie au fond de la salle, ambiance tamisée, une tête d'ours empaillé accroché au-dessus de ma tête. Il n'y a presque plus personne sauf quelques poivrots accoudés au bar en cèdre, où derrière des tonneaux de bière empilés les uns sur les autres, essayant de chercher la bagarre ou de courtiser les deux jolies jumelles brunes qui devaient être les serveuses.

Une des deux s'approche de ma table avec un magnifique déhanché qui ne me fait pas oublier les scènes atroces qui se promènent dans mon cerveau. J'ai besoin de les oublier; je commande l'alcool le plus fort pour essayer de les noyer. Une heure passe, la serveuse m'apporte une bouteille de grog et un verre. J'ouvre la bouteille, remplis le verre et le boit. Je recommence le même geste jusqu'à que je finisse la bouteille et que je m'écroule sur la table.

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Dernière édition par Talion le Mer 7 Oct 2009 04:53, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge du Bon Pain
MessagePosté: Lun 5 Oct 2009 18:28 
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Pendant ma visite au pays des songes, je fais un cauchemar: je revois les victimes du temple à genoux, sauf que cette fois-ci, c'est leurs cadavres qui viennent dans ma direction, les yeux remplies de sang, les bras décharnés, marchant comme des zombies vers moi. J'entends leurs supplications, mais je reste bloqué; puis elles s'approchent et m'attrapent par la gorge et m'étouffe. Je leur demande d'arrêter ; mais elles continuent sur leurs lancées.

Plus tard, je me réveille en sursaut avec un mal de tête fulgurant et douloureux. Je sens quelqu'un me secouer, sursautant, je tombe de ma chaise et me fracasse l'arrière du crâne contre le parquet de la taverne.

« Aie! Je me suis fait mal, qu'est-ce qui se passe ?

-Hé ho! Vous êtes enfin réveillé.

-Gol..., Golrim c'est vous ?

-Oui, c'est moi! Vous allez bien ? Vous êtes tout fébrile.

-Ca va! Ce n'était qu'un cauchemar.

-Alors, la mission?

-Tout s'est bien passé, mais je dois prévenir au plus vite la guilde.

-Et pour la récompense?

-Je ne l'ai pas encore eût. Je dois retourner à l'Ermitage. »

Soudain, Le nain fronce les sourcils et ronchonne.

« Comment ? Vous ne l'avez pas, j'en ai marre. Vous m'entraînez dans un rade pourrie et je ne vois plus la fin du tunnel des emmerdes avec vous.

-Mais, euh... ?

- Je perds mon temps avec vous, je crois que je vais retourner à Mertar, donnez-moi quelque chose ou je fais scandale?

Il dégaine son couteau et le place sous ma gorge, je sens la lame rentrer dans ma chair. (Arghhl! Mais qu'est-ce qu'il fait ? Je ne peux pas réagir, je ne suis pas en état!)

« Ok, ok, on se calme, je ne veux pas d'autres ennuis! »

Sans faire de geste brusque, je pioche dans ma bourse et je donne à Golrim, trente-cinq Yus. Je dépose les pièces doucement dans sa main libre. Puis, il enlève sa lame de mon gosier et part sans demander son reste. Je suis trop faible, je ne peux pas le suivre. (Saloperie de nain, je n'aurais pas dû lui faire confiance!)

Après cette mésaventure, je me relève, reprends mes esprits et part sans payer sans que le patron ne s'aperçoit de mon absence. Je me retrouve à l'extérieur, le soleil est à son zénith, aveuglé par la lumière, cherchant le nain parmi la cohue. Je ne le trouve pas. (Ah! quel idiot! Il est parti sans le cheval. Mais il a vite disparu pour un court sur pattes.) Le destrier est attaché à côté de l'auberge. Je le détache et monte dessus tant bien que mal malgré mon état. Je pars au galop avant que je me fasse choper par l'aubergiste et les gardes alertés.
La foule s'écarte devant la lancée du cheval pour éviter d'être piétiner. J'arrive devant la porte et je passe en coup de vent devant la sentinelle désabusée en disparaissant dans l'horizon du paysage. Je pars en direction de l'Ermitage pour finaliser la mission.


>Part 5: Rapport expiant (2 posts)<

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 Sujet du message: Re: Les ruelles
MessagePosté: Mer 31 Mar 2010 08:55 
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Akinos est décrite comme une bourgade chaleureuse : on peut discuter avec n’importe qui, les habitants ont tous cette bienveillance et cette ouverture qui rappelle un peu Socrate – Hydra avait parcouru avec délice les ouvrages de Platon traitant de l’un des personnages les plus éclairés de l’Histoire Ancienne.

Ainsi Hydra avancait vers le village, ignorant la furie des éléments ( Parce que quand il pleut par ici, ca fait pas semblant). Bottes engluées, cape collant à la peau, visage ruisselant…si son père ne lui avait pas donné un contact à Akinos, le tableau aurait été moins agréable.

Grondement des ténèbres. Eclairs.

( qu'est ce qu'il m'avait dit déjà? le "petit paradis sur terre" ?)

Il sortit un papier froissé de sa poche, et ajusta ses lunettes mécaniques pour déchiffrer l'adresse qui y était inscrite.

( aub...auberge...du...B? Ah, du bon pain.)

Voilà quelques semaines qu’Hydra était parti de chez lui ; une de ses sœurs l’avait accompagnée jusqu’à l’entrée du Duché des Montagnes. Le coin était relativement tranquille. Un endroit parfait pour commencer la quête de tout amoureux de l’aventure et de la sagesse…

[ Même quand il pleut !]

Hydra approchait des habitations. Personne au dehors ; il voyait déjà l’auberge du bon Pain, à peu près au milieu de la bourgade. Une douce fumée s’échappait de la cheminée.

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 Sujet du message: Re: Les ruelles
MessagePosté: Mer 20 Avr 2011 22:20 
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À la tombée du jour, le village parait paisible, bien loin des rumeurs bruyantes et incessantes des villes humaines. Un aspect de sécurité paisible, de sérénité, règne dans l’air crépusculaire. Les cheminées des quelques habitations de la petite ville montagnarde fumaient doucement, présumant la présence d’habitants veillant à leur quotidien derrière les murs de chaume et de pierre. Le village ne comporte pas d’enceinte à proprement parler, mais les maisons sont toutes tournées vers le centre du hameau, vers une petite place centrale, offrant leur dos nus, des murs rugueux sans fenêtre, à l’extérieur. Il ne doit pas être compliqué d’établir une palissade de fortune si l’alerte est donnée. Il suffirait de barrer l’accès aux ruelles et routes de terre formant les voies principales de ce lotissement des Duchés.

Je m’avance donc à dos d’étalon sous le soleil descendant, entrant dans cette petite cité après être passé par des vergers fruitiers, et quelques pâturages décorés de bovidés costauds et charnus. Je ne perçois nul mouvement à l’extérieur, hormis l’un ou l’autre chat gambadant joyeusement à la tombée de la nuit.

Mon errance dure ainsi une petite dizaine de minutes, avant que ce que je cherche sans me presser s’offre à ma vue : une auberge. Le nom est évocateur de générosité gastronomique et de terroir accueillant, et me séduit à sa lecture : L’auberge du bon pain. Ces deux derniers jours, je n’ai mangé que du pain sec et des salaisons sans goût, et il me plait d’apercevoir cet établissement aux allures tranquilles.

Je descends de ma monture pour l’arrimer à un poteau par ses rênes, dans ce qui fait office d’écurie : un toit de paille au dessus de pilotis maintenant un abreuvoir en bois rempli d’eau, et une mangeoire remplie de foin sec.

Je laisse là Lune et me dirige paisiblement vers la porte, tant porté par mon appétit que par les questions sur le Clan des Roses qui me rongent…

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 Sujet du message: Re: L'auberge du Bon Pain
MessagePosté: Mar 26 Avr 2011 19:16 
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L’auberge n’est animée que par le bruit de quelques conversations enjouées. Il n’y a pas énormément de monde, et aucun ménestrel ne joue. Seules quelques tables éparses se partagent les clients de ce soir, habitués du village dînant entre amis, ou voyageurs et marchants partageant une tablée. L’ambiance, quoi que peu festive, est chaleureuse et conviviale. Une odeur agréable flotte dans l’air, petits plats mijotés avec soin mélangés au pain encore chaud, tout droit sorti du four.

L’eau à la bouche, après avoir fait un rapide tour d’horizon, je choisis de m’installer seul à une table pour le moment. Je me glisse sur la chaise de bois et m’appuie sur le dossier en fermant un instant les yeux pour craquer ma nuque malmenée par le voyage à cheval. Je passe une main sur mon visage avant de rouvrir les yeux…

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Ceux-ci se fixent directement sur une serveuse de l’endroit, postée tout droit devant moi. Son teint est pâle, mais pas exagérément. On sent la vie pétiller en elle, même si la fatigue d’une rude journée de labeur tire légèrement ses traits. Son regard d’onyx est fixé sur moi, et instinctivement, je note la similarité avec les yeux de l’aubergiste, que j’ai aperçus en entrant dans l’établissement. Sa sœur cadette, ou sa fille, très certainement. Sans plus attendre, voyant qu’elle a capté mon attention, elle s’exprime :

« Bienvenue à l’Auberge du Bon Pain, messire. Que puis-je vous servir ? »

Un accueil sobre, mais bien présent, et souvent négligé dans les grandes villes bourdonnant de monde. Je fais mine de réfléchir un instant, avant de lui lancer avec un sourire aux lèvres :

« Hé bien que me proposez-vous ? Avez-vous des spécialités ? »

Professionnelle, elle se pare d’un sourire discret, et avenant, et me répond avec emphase :

« Je peux vous proposer notre fameux bœuf aux pommes, accompagné d’une miche de pain frais, et d’une bière spéciale faite maison. »

Programme plutôt appétissant. Mon estomac me le confirme presque aussitôt en gargouillant bruyamment. Mon hôtesse le remarque, et son sourire s’accentue avec timidité. Je sens l’effort qu’elle fait pour ne rien laisser paraître, et je souris à mon tour plus avant.

« Vous avez touché mon appétit au vif, demoiselle ! Je prendrai ça, alors, s’il vous plait. »

Elle hoche la tête, presque soulagée de pouvoir rompre le contact visuel, et je la regarde partir vers le comptoir de son paternel pour passer ma commande en cuisine. Je la laisse à sa tâche, et reprend mon inspection de la salle. Si les marchands réunis autours d’une tablée de sept ne m’accordent pas la moindre attention, ce n’est pas le cas de résidents du village à la table voisine à la mienne. Des anciens d’ici, vraisemblablement. Ils ne sont guère équipés et habillés pour voyager, et semblent habitués au coin. Ils me jettent des regards étranges. Pas malpolis, mais curieux. Poli, je les salue de la tête, sans masquer le fait que je les ai vus m’observer, et ils me rendent mon signe en se parant d’un sourire, avant de fondre à nouveau dans leurs conversations.

La jeune serveuse revient vite me porter ma bière, dans un pot en métal recouvert de bois. Avant qu’elle ne puisse s’en aller, j’attire son attention :

« Merci. Pourrais-je m’entretenir avec le patron, plus tard ? J’ai quelques informations sur la région à lui demander. »

Elle me regarde d’un air surpris, puis acquiesce.

« Je dirai à mon père de venir vous apporter votre plat. »

Et en un nouveau sourire, après qu’elle ait confirmé son lien de sang avec l’aubergiste, elle file relayer mon message au comptoir. De mon côté, je me penche sur la bière et y trempe mes lèvres. Je suis surpris de constater que son goût, outre l’amer pétillant d’une bière normale, est rehaussé d’une fine note acidulée de pomme fraiche. Éphémère, ce goût disparait vite dans ma gorge, et j’en reprends une gorgée, satisfait par cette innovation gustative plutôt agréable au palais.

À peine ais-je bu ma seconde gorgée que le patron arrive avec une assiette fumante. Il la dépose devant moi en souriant, puis m’adresse la parole.

« Bonsoir, messire. Ma fille m’a dit que vous souhaitiez me parler ? »

« Merci, oui. J’aimerais avoir quelques informations sur la région alentour, et je me suis permis de penser que vous en saviez sûrement beaucoup. »

« En effet, j’en connais pas mal sur les alentours, j’y ai passé toute ma vie. Que voulez-vous savoir ? »

« Je cherche une association dénommée le Clan des Roses. Pourriez-vous m’indiquer où ils se trouvent ? »

Sitôt ai-je fini ma phrase que je vois la pupille de l’aubergiste grossir, et un soupir colérique poindre dans sa gorge.

« Monsieur, ne me parlez plus de ces sornettes ! Il est hors de question qu’on aborde ce sujet dans mon établissement ! »

Rubicond, et visiblement vexé, il fait volte face, me laissant comme deux ronds de flan devant mon assiette fumante. Je reste coi un instant, décontenancé par cette réponse inattendue. Tous les regards sont fixés sur moi et l’aubergiste qui rejoint ses cuisines en grommelant. Finalement, après quelques secondes, je reporte toute mon attention sur mon plat, très appétissant malgré la note amère de ces derniers mots.

Les conversations reprennent vite, et je me satisfais de mon repas, très agréable au goût. La viande de bœuf est imprégnée du goût persistant de la pomme, que je devine aisément être la spécialité culinaire locale. Lorsque j’en ai absorbé jusqu’à la dernière miette, ramassant la sauce riche en goût avec le pain frais encore tiède, je me lève et me dirige vers le comptoir, où l’aubergiste me regarde arriver d’un œil soupçonneux.

« Désolé pour l’incident de tout à l’heure. Il ne se reproduira pas. Puis-je disposer d’une chambre pour cette nuit ? »

Un soupir, un sourire, et le tavernier reprend son métier d’un air avenant.

« Bien sûr, vous pouvez vous rendre à l’étage, sur la première porte à votre droite. Il y a là une chambre à votre disposition. »

L’incident d’avant est visiblement clôt. Je remercie mon hôte, et grimpe les escaliers pour pénétrer dans ma chambrée. Celle-ci est éclairée par la lueur d’une seule chandelle, posée sur une petite table en frêne travaillé. Le lit est sommaire, et le matelas est bourré de paille, mais je ne peux juger du confort de cet établissement montagnard sans le replacer dans son contexte. C’est mieux que rien.

Je me débarrasse de mon matériel, que je pose à même le sol, sans aucun soucis d’ordre, et je me glisse sous la couverture, n’ayant gardé sur moi que mes pantalons. Soufflant ma bougie, je m’enfonce lentement dans un sommeil sans rêve…

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 Sujet du message: Re: L'auberge du Bon Pain
MessagePosté: Mer 27 Avr 2011 18:42 
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Alors que je dors sur mes deux oreilles, d’un sommeil paisible sans heurt, une ombre s’approche de ma chambre à pas de loup. Discrète et furtive, la silhouette glisse sur le plancher comme si elle en connaissait le moindre détail, évitant de le faire couiner sous le poids léger de sa marche aérienne et lente. Sa main nue et sombre, pongée dans la plus totale obscurité, se pose lentement sur la poignée de la porte pour la tourner doucement, faisant à peine frôler le mécanisme de métal sur le bois brut. Le léger grincement que l’huis produit en s’ouvrant est aussi fort que si une souris avait murmuré à l’autre côté de ma chambrée. Et les pas de l’être inconnu se poursuivent jusqu’à moi, après qu’il ait pris soin de refermer la porte derrière lui.

Insouciant, je dors. Totalement désarmé, déséquipé, abandonné au sommeil du juste, je ne perçois rien de cette présence à mon côté. Dans mes songes éthérés et brumeux, je perçois le souffle tiède d’une respiration sur ma joue, et une main délicate passer dans mes cheveux, sans que cela n’influe sur mon état léthargique. J’entends une voix lointaine, au cœur de mon somme, qui m’appelle en vain, murmurant et chuchotant. La main dans mes cheveux remplace vite le souffle sur ma joue, dans un contact plus pesant, mais toujours doux. Ce toucher me fait émerger d’une strate de sommeil où j’étais enfoncé bien profondément. Et c’est en sursaut, après plusieurs secondes d’essais infructueux pour me tirer de mon repos, que je me réveille soudainement.

Je me contiens de pousser un cri de surprise en apercevant cette ombre, ne faisant sur sursauter dans ma couche, complètement à la merci de cet être mystérieux. Comme pour respecter le silence que l’inconnu a établi, et sans savoir pourquoi, je chuchote à mon tour pour prendre la parole d’un ton inquiet et offusqué.

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ? »

Un doigt gracile et fin se pose sur mes lèvres, et disparait aussitôt pour plonger dans l’ombre même. Un craquement furtif, une flamme qui apparait dans une légère odeur de souffre, et la chandelle de ma table de nuit est allumée, me laissant contempler la personne qui m’a réveillé. La fille de l’aubergiste, la serveuse. Je lève les sourcils, de plus en plus perplexe sur les raisons de sa présence discrète dans ma chambrée. Une espionne à la solde de Sisstar m’aurait sans doute déjà assassiné. Une envoyée du Temple des Plaisirs, peut-être, qui vient s’assurer de ma présence d’esprit. Je préfère ne rien dire, et laisser mon interlocutrice s’expliquer d’elle-même, ce qu’elle fait assez rapidement.

« Je vous ai entendu parler du Clan des Roses, tout à l’heure en bas. Soyez levé à l’aube, et je vous y mènerai. Il n’est pas bon de parler d’eux par ici. Ils sont trop secrets et indépendants pour plaire à des villageois cultivateur de pommes et éleveurs de bœufs. »

Voilà donc la raison de sa présence. Ce silence, cette discrétion n’ont d’autre but que de ne pas se faire remarquer par son propre paternel. Un peu abasourdi, je hoche la tête en signe d’assentiment.

« Je vous retrouverai près de votre monture au lever du soleil. Ne tardez pas ! »

Et comme elle est venue, après avoir soufflé la flamme de ma bougie, la serveuse s’en va dans la nuit, furtive comme une ombre. Je mets plus d’une heure à me rendormir, troublé par cette visite impromptue et inattendue.

Le lendemain, avant même que les premiers rayons de l’aube ne se soient levés, je sors de mon lit et m’accorde un moment pour me rafraichir à l’eau du bassin mis à ma disposition. Je me rhabille et m’équipe entièrement, avant de quitter ma chambrée sur la pointe des pieds.

Je descends au rez-de-chaussée désert, à cette heure matinale, et je quitte l’auberge par la porte principale, laissant sur le comptoir le paiement de ma nuit et de mon repas.

La serveuse est au rendez-vous, dans une souple combinaison de daim fauve, aux longues bottes souples, et recouverte d’une cape verte. Elle semble une rôdeuse, ainsi accoutrée, et armée d’un arc court et d’un carquois en cuir.

« Comment se fait-il que vous connaissiez… »

Elle m’interrompt aussitôt, dans un murmure.

« Plus tard. Mettons-nous en route, maintenant. »

Obéissant docilement à son ordre, je la suis en emmenant Lune par la bride. Et nous quittons ainsi le village d’Akinos dans une direction qui m’est inconnue, mais aux suite d’une guide inattendue…

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 Sujet du message: Re: Le village d'Akinos
MessagePosté: Jeu 5 Mai 2011 13:44 
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Le village d'Akinos était si petit que je me sentis mal à l'aise car j'avais la désagréable sensation que tous les regards étaient posés sur moi. Pire même, je me sentais observée. N'ayant parlé à personne de ma venue dans ces montagnes, je me demandais bien qui pouvait m'épier ainsi. Malgré la taille réduite du village je trouvais qu'il était convenablement peuplé et les habitants, de cette bourgade perdue au sein des Duchés, semblaient être de bons vivants.

"J'espère qu'ils sont accueillants..."

Je me rendis à l'auberge du Bon Pain. Juste le nom m'inspirait une totale confiance. Pourtant la raison aurait voulu que je reste sur mes gardes, car après tout je me trouvais dans un lieu qui m'était totalement inconnu. Dès que j'eus poussé la porte, une charmante odeur de nourriture vint chatouiller mes narines et une douce chaleur vint effleurer mon visage. Je refermai vite la porte pour éviter que l'air frais ne pénètre dans ce lieu si accueillant.

Une cheminée permettait de chauffer cette grande salle où, et ce à ma grande surprise, je retrouvais le premier marchand que j'avais rencontré lors de mon voyage.

"Eh ! Parbleu mais c'est notre jeune aventurière ! Que faites vous ici ?

Je cherche avant tout à me restaurer."

Derrière moi était apparue une belle et jeune fille. Elle me prit totalement par surprise et me fit sursauter.

"Voulez-vous vous asseoir avec ces messieurs ?"

J'hésitai pendant quelques secondes et pris ma décision. Je me tournai vers le marchand qui m'avait si gentillement aidé lors de ma première nuit sur la route remplie de danger.

"Je me serais bien jointe à vous, mais je dois réfléchir et pour cela je préfère être seule. Bon appétit.

Pas de problème ma belle, mais si vous êtes en manque de compagnie vous savez où me trouver, je ne bouge pas d'ici et ma chanbre est la première porte à droite dans le couloir !" me précisa-t-il en me faisant un clin d'oeil qui ne laissait aucune équivoque.

Après lui avoir jeté un regard empli dégoût, je reportai mon attention sur la jeune femme qui n'avait pas bouger d'un pouce et qui attendait patiemment ma réponse.

"Excusez-moi pour l'attente. Je vais manger seule, si une table est disponible.

Bien sûr ! Veuillez me suivre."

Elle me fit traverser la salle et m'installa au près de la cheminée.

"Vous semblez gelée. Ici vous pourrez vous restaurer et vous réchauffer.

Je vous remercie infiniment, lui dis-je en m'asseyant. Dites-moi, j'aurais une question...

Ah ! Je vous arrête ! m'ordonna-t-elle doucement et en souriant. Vous allez d'abord me faire le plaisir de manger un bon plat chaud et boire une bonne bière, l'une de nos spécialités dont nous sommes très fières."

Ne me laissant pas le temps de répondre, elle partit en cuisine et disparut à ma vue. Je me mis à profiter de la chaleur et à peine quelques minutes après le départ de la serveuse, cette dernière revint avec un plateau sur lequel étaient posés une bière et un grand bol de soupe.

"Et voilà, cela vous fera le plus grand bien. Je vous souhaite un bon appétit. Si vous avez besoin de moi, levez votre main, et j'accourrai."

Une fois de plus elle tourna les talons et partit en agitant ces beaux cheveux châtains. Il ne me restait plus qu'une chose à faire, savourer ce délicieux repas. Je portai une cuillère de soupe à ma bouche. Le meilleur mot pour décrire le goût de ce mélange était délicieux. D'abord doux, le potage révélait un arôme légèrement épicé qui restait dans la bouche. Je sentis le liquide chaud couler dans ma gorge et cela me fit un bien fou après ma montée dans le froid. À deux reprises je levais mon bras pour redemander un bol de soupe pour me remplir l'estomac de ce met délicieux. Lorsque j'eus terminé, la salle était quasiment vide. Le marchand de tout à l'heure était monté se coucher certainement puisque je ne le voyais plus.

Je me levai de ma place et me dirigeai vers le comptoir pour demander une chambre. La jeune fille était en train de nettoyer une table et de ranger la salle. Une homme grand et bien bâti se trouvait derrière le bar. Je m'adressai donc à lui.

"Bonsoir, vous reste-t-il une chambre ?

Oui bien sûr charmante demoiselle. Tenez voilà la clé de la chambre qui se trouve tout au fond du couloir.

Merci. Dites moi... J'aurais une petite question.

Je vous écoute.

Connaîssez vous le Clan des Roses ?"

Une ombre de colère passa sur le visage de l'aubergiste. Visiblement je l'avais froissé, il ne voulait pas entendre ce nom. Indigné il me dit :

"Mais vous vous êtes passés le mot ou quoi ?! Vous êtes déjà la deuxième personne à me parler de ce..., dit-il en n'arrivant même pas à prononcer le nom du clan. Je vous prierai de mener votre enquête en dehors de mon auberge. La chambre est toujours à votre disposition, mais ne parlez plus de ça ici, compris ?

Oui... C'est parfaitement clair. Je m'excuse de vous avoir importuné. Bonne nuit.

Bonne nuit et bon séjour parmi nous !" me dit-il en ayant retrouvé son calme.

J'allai vers l'escalier lorsque la serveuse m'attrappa le bras.

"Ravie d'accueillir une femme, ça nous change de tous les marchands."

Tout en me disant cette phrase de bienvenue, elle glissa furtivement dans ma main un morceau de papier. Je le pris et le gardai précieusement dans ma main tandis qu'elle jetait un regard inquiet au patron qui était occupé à compter ses sous.

"Merci."

Sur ce mot je montai les escaliers et fonçai vers la chambre du fond. J'ouvris la porte, allumai une chandelle et dépliai le petit morceau de papier.

"Mon père n'aime pas l'évocation de ce Clan mais je suis passionnée par les mystères qui l'entourent. Je vous retrouverai dans votre chambre cette nuit, nous pourrons en parler. Maria."


Sur ce je me mis au lit et attendis la venue de mon « alliée ».

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 Sujet du message: Re: Le village d'Akinos
MessagePosté: Lun 9 Mai 2011 09:42 
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J'étais trop stressée pour pouvoir m'endormir. J'étais sur les nerfs en attendant la visite de la jeune fille. Venir me voir ainsi, à la barbe de son père était risqué selon mon avis. Et si il se mettait à la chercher et qu'il finissait par la trouver ici, avec moi, à me parler du Clan des Roses ? Valait mieux ne pas imaginer la catastrophe et la colère de l'aubergiste. Et pour couronner le tout, je risquerais de me retrouver sans toit au dessus de ma tête.

J'attendis pendant deux heures au moins mais rien ne vint, du coup, fatiguée par mon arrivée au village d'Akinos, je m'assoupis. Je fus réveillée par des petits coups frappés à la porte. Je me levai précipitamment, collai mon oreille à la porte et demandai tout bas :

"Qui est là ?

C'est moi chère demoiselle. La fille de l'aubergiste."

Rassurée, je lui ouvris la porte et la fis entrer dans la chambre. La jeune fille avait un air de panique sur le visage. Que diable s'était-il passé pour qu'elle se retrouve dans cet état ? Redoutait-elle que son père nous surprenne ? Si tel était le cas, j'allai mettre les choses au clair.

"Écoutez, si vous avez peur de me parler, autant ne rien me dire. Je me débrouillerai.

Oh non, ce n'est pas cela ! Mais je viens de faire une découverte inquiétante."

Elle était toute tremblante. Je l'invitai à s'asseoir sur le bord de mon lit et elle s’exécuta sans émettre la moindre résistance. En la regardant de plus près, je vis qu'elle était certes terrifiée mais aussi terriblement excitée. Jamais je n'avais vu quelqu'un dans ce double état. J'attendis qu'elle se calme et qu'elle reprenne une certaine contenance avant de commencer la discussion.

"Que se passe-t-il Maria ?

L'une des personnes qui louait une chambre dans notre auberge a disparu ! dit-elle toute enjouée.[/color]

Disparu ? Excusez-moi mais je ne comprends pas en quoi cela vous réjouit..."

Elle se leva et se mit à faire les cents pas dans la chambre. Allant de la fenêtre et revenant au lit. Elle nous servit un verre d'eau à chacune et revint s’asseoir à mes côtés.

"Vous avez raison, il faut que je me calme. Vous souvenez-vous de ce que mon père vous a dit lorsque vous l'avez interrogé sur le Clan des Roses ?

Il était très énervé et m'a demandé de ne plus en parler. Pourquoi cette question ?

Il vous a aussi précisé que vous étiez la deuxième personne à lui demander..."

Me laissant réfléchir à ce qu'impliquait la révélation qu'elle venait de me faire, elle but une gorgé d'eau. Je me souvins en effet de ce petit détail. La première personne serait-elle Pourpre ? Si oui il était passé par ici et donc je devais pouvoir le trouver dans l'une des chambre. Ce fut à mon tour de me lever et d'esquisser un mouvement vers la porte.

"C'est inutile. C'est ce que je viens de découvrir, il a disparu.

C'est lui qui s'est volatilisé ? Comment ?

À votre avis ?

Le Clan des Roses ?

Sans doute ! Personne ne sait comment ils agissent ni qui ils sont. Il sont fascinants ! dit-elle avec une telle admiration dans la voix que je me demandais si elle n'aurait pas aimé faire partie du clan elle aussi. Si vous voulez les trouver, manifestez votre intérêt pour le Clan sur la place du village une fois le matin venu. Mais sachez une chose, vous ne les trouverez pas, ce sont eux qui vous trouverons et ils ne sont pas connus pour leur tendresse.

Très bien !

Normalement ce point là dissuade tout le monde de vouloir les trouver.

Je ne suis pas tout le monde. Pour moi il est vital que je les trouve. Je vous remercie et je vais me reposer maintenant.

Je vous laisse. Et je ne m'étonnerai pas si vous disparaissez dans un courant d'air !" dit-elle en riant et en quittant la chambre.

Sa visite me laissa perplexe. Visiblement j'étais impuissante au niveau de mes recherches. Me fatiguer à marcher dans les montagnes ne servirait à rien si la jeune fille disait vrai.

"...ils ne sont pas connus pour leur tendresse..."

Cette phrase résonna dans mon esprit. Comment nous trouvaient-ils et comment pouvions nous entrer au sein du clan ? Par torture ? Par différentes épreuves ? Je me couchai mais n'arrivai pas trouver le sommeil. J'attendis donc patiemment le petit matin pour suivre le plan conseillé par la jeune serveuse.

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 Sujet du message: Re: Le village d'Akinos
MessagePosté: Lun 9 Mai 2011 15:03 
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J'étais sortie de l'auberge dès les premiers rayons du soleil, promettant au gérant de revenir pour la nuit. Si ma journée s'avérait infructueuse, je n'aurais pas d'autre choix et ma frustration serait immense. Et en plus je ne serais pas libre de parler de ma recherche vu qu'elle déclenchait la colère du tenancier. Les habitants dormaient encore et sur la place du village, des commerçants commençaient déjà à s'activer. Principalement les marchands qui avaient fait la route depuis la cité kendranne.

J'eus le déplaisir de retrouver le marchand des premiers jours qui m'avait si honteusement invité à passer la nuit dans sa chambre. Je tentai de passer inapperçue mais ce fut raté car il me héla et se précipita à ma rencontre. Ne voulant pas créer de problèmes je me montrais souriante et accueillante.

"Tiens ! Mais décidemment vous êtes partout. Avez-vous bien dormie ?

Oui. J'ai dormi d'un sommeil de plomb. Et vous même ?

Ma foi bien bien. Je... Je voulais vous présenter mes excuses.

À quel sujet ?

Au sujet de ma grossierté d'hier. Ce n'est pas une façon de parler à une dame.

J'accepte vos excuses, de toute façon vous étiez complètement ivre. On va dire que c'est la bière qui vous a fait tenir des propos pareil, lui dis-je en souriant mais en pensant en mon fort intérieur qu'il n'était qu'un gros porc, un pervers.

J'en suis ravi. Si vous avez besoin de quoi que se soit n'hésitez pas à me demander.

Justement, j'aurais une petite question à vous poser. Vous connaissez bien la région ?

Ma foi oui. Je passe ma vie entre Kendra Kâr et ici. Pourquoi ?"

Je décidai donc de commencer à lancer ma recherche dans l'espoir que l'un des membres du Clan des Roses me verrait ou entendrait parler d'une elfe blanche à Akinos qui les cherchait.

"Connaissez-vous le Clan des Roses ?

Le quoi ? Le Clan des Roses ? Vous... Comment avez-vous entendu parlé de ce clan ? me demanda-t-il terrifié.

Par une amie et étant très curieuse de nature, je voudrais les trouver.

Pardi mais vous êtes folle ! Ne m'approchez plus, plus jamais et ne venait pas à mon étale, je vous l'interdis !"

Il s'éloigna si rapidement que j'eus à peine le temps de voir de quelle étale il s'agissait. Je conssacrais toute ma matinée à demander à tous les marchands de la place et aux habitants qui venaient faire leur course s'ils savez où je pouvais trouver ce fameux clan. J'obtins à chaque fois la même réaction de terreur. C'était parfait ! Bientôt un petit climat de terreur avait envahit la place et des regards étranges se posaient sur moi. C'était plus que ce que j'avais espéré.

Je regardais avec délectation ce spectacle depuis l'un des bancs de la place. Une petite fille voulut s'approcher de moi mais sa mère lui saisit la main, me jetta un regard noir avant de s'éloigner en emmenant son enfant le plus loin possible de moi. Cela m'amusa mais je n'y prêtais pas plus attention que cela. J'avais l'esprit ailleurs. Je scruptais la foule pour voir si quelqu'un allait venir vers moi. Anxieuse à l'idée d'essuyer un échec, je continuais d'attendre tout en redoutant l'apparition d'un membre du Clan des Roses.

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Dernière édition par Salymïa le Mar 24 Mai 2011 18:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le village d'Akinos
MessagePosté: Ven 20 Mai 2011 12:02 
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Alors que tu attendais sur ton banc, une petite vieille femme vint s’asseoir à côté de toi. Un foulard vert lui masquait la chevelure grise, qui n’était visible que par les quelques mèches folles qui en sortaient. Elle se déplaçait avec une canne en bois noueux, et les rides marquaient son visage d’une longue vie pleine d’expérience. Sa voix, lorsqu’elle s’adressa à toi, était chevrotante et fragile.

« Bonjour, demoiselle elfe. Vous ne trouverez personne ici, pour vous renseigner sur le Clan des Roses. Cependant, les vieilles dames comme moi connaissent des secrets parfois utiles… Il y a peu, un elfe à la peau argentée monté sur un noir destrier cherchait ce même clan. Il a quitté à l’aube le village, accompagné de la fille de l’aubergiste, Perle. Nul ne sait où ils allaient ensemble, et rares sont ceux qui les ont vu partir. Mais quelque chose me dit qu’en suivant leurs traces, celle d’un cheval et d’une jeune fille, vous finirez peut-être par trouver ce que vous cherchez… »

Et sitôt qu’elle eut fini de parler, la vieille se releva et s’en alla en marchant lentement, un sourire emprunt de nostalgie collé aux lèvres.

[HRP: en cherchant bien, tu parviens à retrouver lesdites traces, qui s'en vont à l'Ouest du village. Au bout d'un certain temps, les deux traces deviennent trois pas: ceux de la fille, ceux du cheval, et ceux, inconnues, d'une autre personne. Elles te mèneront après trois bonnes heures aux ruines abritant le Clan des Roses.]

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