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 Sujet du message: Les campements Sindeldi
MessagePosté: Lun 7 Fév 2011 12:03 
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Les campements Sindeldi


Répartis à travers la prairie de Terain, il existe une bonne quarantaine de campements semi-permanents érigés par les Sindeldi. Chacun est protégé de l'extérieur par une palissade de rondins de bois. A l'intérieur se trouve un campement d'entraînement des prêtres de Lune, l'élite militaire et politique du pays. Chaque campement est gouverné par un chef militaire, un prêtre de Lune aguerri plus souvent aux manigances de la cour qu'aux combats.

Durant des années, les prêtres de Lune apprentis vont s'habituer à la vie loin de chez eux, dans des conditions parfois rudes. Ils vont apprendre ici les tactiques militaires, les moyens de survie en milieu hostile, seuls ou en groupes importants. Mais leur formation est aussi théorique avec l'étude de la dynastie royale, de l'histoire complète, détaillée et partiale du Royaume Sindel. Ils sont les seuls à connaître la raison de la chute de l'empire perdu, entre autres. Ici, ils sont donc formés à combattre, à obéir, à diriger et à manipuler les foules.

Les campements Sindeldi sont des campements semi-permanents. Ils ressemblent en fait à des mini-villages en construction. Au centre, vous trouverez la maison en dur la plus grande, c'est celle du chef de la compagnie, où il réunit son conseil de guerre. Il est le seul à avoir une maison individuelle. Autour vous trouverez les cuisines, le réfectoire, les classes, la maison des sous-chefs. Dès que vous sortez de ce cadre en dur, le reste n'est qu'un amas de tentes où dorment les apprentis ainsi que toute la population nécessaire à la survie du campement (cuisiniers, boulangers...)

Enfin, hors des palissades se trouve un champ clôturé, celui où repose les chevaux; et surtout un autre bâtiment en dur gardé en permanence : la prison et le cachot. On y enferme généralement les apprentis ayant enfreint l'une ou l'autre règle et en attente de leur punition. Mais parfois on y retrouve d'autres intrus, plus sévèrement gardés.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Découverte d'un campement
MessagePosté: Mer 9 Fév 2011 23:34 
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Nous franchissons la palissade de bois sur le regard médusé des apprentis présents. Leur regard s'alterne entre ma coiffure pour le moins originale, ma monture splendide et mes équipements portés par les apprentis qui auraient du m'arrêter. La plupart des Sindeldi que je croise sont plus jeunes, nettement plus jeunes que moi.

(Ils sont trop jeunes pour connaître l'horreur de la guerre.)
(Et pourtant, c'est ça ou ça sera leur famille qui devra combattre.)

Elle m'envoie l'image d'une femme enceinte devant lutter pour sa vie et cette impression dans mon esprit me glace le sang, me déstabilisant par la même occasion. Je ferme les yeux le temps d'effacer l'allégorie de ce qui se passerait s'ils ne luttaient pas et me reprends juste avant que le gradé soit obligé de tirer sur la corde qui me serre toujours les poignets.

Nous traversons ainsi le village-campement, passant devant les tentes de ceux qui ne passent pas leur vie ici, puis devant les maisons construites au fil du temps, et surtout au fil des punitions. Ma soeur m'avait expliqué qu'il était monnaie courante en guise de sanctions pour le manquement à une règle de construire un bout de bâtiment ou de devoir mouler des briques de terre. Ces châtiments étaient nettement plus cruels que n'importe quelle utilisation de fouets et autres.

(Tu crois que ma soeur est venue ici ?)
(C'est possible, c'est un des derniers camps de sélections. Les jeunes qui sortent d'ici, c'est soit pour rentrer chez eux dans la honte, soit pour leur rite de passage.)

A nouveau, nous traversons une zone de tentes avec un tas de jeunes curieux. La plupart me prennent pour une métisse, comme le bruissement des feuilles de mes cheveux me le ferait croire. Je souris, songeant à renier ma mère pour m'inventer l'histoire d'une bâtarde, croisée sindel et dryade.

(Très romantique. Mais pas certaine que ton père serait ravi de l'idée.)
(Je ne doute pas que ma mère l'a déjà oublié depuis qu'il est mort.)
(Ne dis pas ça, elle l'aimait vraiment. Autant qu'elle t'aimait.)
(Oh, si c'était autant que moi, ça veut tout dire.)

Nous repassons la clôture pour sortir du campement et je hausse les sourcils, faisant bouger mes branchages.

"Pourquoi avoir traversé le campement ?"
"Pour que tous puissent vous reconnaître au besoin."

(Ils auraient pu le faire hors du campement, non ? Ca éviterait qu'on puisse voir à quoi ressemble l'organisation. Là je sais que pour les piéger deux ou trois flèches de feu suffiraient largement !)
(Tu leur expliqueras ça un jour...)
(Pas ce coup-ci en tout cas, faudrait déjà que je convaincs le prêtre de Lune et mon apparence de métisse ne jouera pas en ma faveur, pas plus que ma blessure qui sera soignée entièrement d'ici la nuit.)

Le gradé qui tire ma corde entre dans un bâtiment en dure, la prison certainement. Avec un ménagement tout relatif, il m'engage à entrer dans une cellule avec un confort encore plus relatif. Je comprends pourquoi ma soeur a été si docile aux ordres des supérieurs. Passer 2 ou 3 jours dans une salle avec pour seul meuble une chaise à trou et un sol à moitié boueux, ne donne pas envie de désobéir une seconde fois. Sans me détacher les mains et sans un mot de plus, le gradé ferme la porte et la verrouille, me laissant seule avec Anouar, sans même une cape ou une couverture pour me protéger du froid de la nuit qui approche.

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 Sujet du message: attentes et escaliers
MessagePosté: Sam 12 Fév 2011 01:20 
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Les heures passent tandis que je suis toujours enterrée dans cette prison aux lumières défaillantes. Je décide de m'occuper, tant qu'à attendre dans cette cellule au sol de terre, autant m'entraîner.

"Dis, Anouar, tu penses que si j'arrive à faire les escaliers en petits, j'arriverais à les faire en plus grands quand j'en aurais besoin ?"
"Tu devrais, mais il faudrait t'assurer que c'est assez solide."
"Genre, si ce rongeur parvient à se hisser grâce à mes escaliers jusqu'à la fenêtre, ça devrait le faire, non ?" demandé-je en prenant une espèce de rats bleus aux poils blonds sur les oreilles.
"Ca devrait le faire oui !"

Concentrer mes fluides est devenu quelque chose de quasiment instinctif pour moi. Je sens la magie qui fourmille dans mes bras prête à se matérialiser. Il faut maintenant parvenir à attirer la terre à ma main, à la faire se dresser. Je ferme les yeux et imagine des fils, tels des toiles d'araignées qui viendraient chercher la terre pour la faire se lever. L'exercice est complexe et le résultat finalement décevant. Certes une partie de la terre s'est levée, mais elle fait la taille de la main et semble particulièrement instable. Il suffit d'ailleurs que le rat vienne la sniffer pour qu'elle s'effondre devant mon regard dégouté.

"Essaye de délimiter la terre que tu veux lever, en traçant au sol directement."
"Ca va changer quoi ?"
"Tes fluides sauront ce qu'ils doivent soulever. Puis ça te permettra de percevoir les distances, il suffit de prendre les coins !"

Utilisant une branche de ma chevelure, je trace trois rectangles au sol, du plus grand qui montera jusqu'à la fenêtre, au plus petit trois mètres plus loin, pas loin du mur en face. Je recommence ma concentration de fluide et juste avant de fermer les yeux, je localise mes trois formes. Mes paupières closes, à genou sur le sol, je tends ma main au-dessus des polygones toujours inscrits dans mon esprit. J'imagine alors les fils fluidiques rejoindre les douze angles de mes trois futures marches. Je fais alors se lever la terre, je la tire vers le haut, toujours plus haut.

(La hauteur est correct, maintenant faut couper les quatre fils de la marche la plus petite.)

Chose nettement plus simple à penser qu'à faire. D'ailleurs l'essai se conclut par une énième moquerie d'Anouar qui, même si elle a changé de forme n'a pas changé d'humour douteux :

(J'avais dit ceux de la marche la plus petite, pas tous les fils !)

Je soupire et recommence à concentrer mes fluides puis matérialise mes douze liens.

(Brise un seul ruban à la fois.)

Suivant le conseil de ma faera, je cherche à faire disparaître ce qui me relie au coin de la marche la plus petite. Ca s'évanouit, se brise, me laissant plus que onze fils devant moi. Je fais de même pour les trois autres de cette portion de terre-là, avec succès sur ce coup-là. Toute fière, je hisse les deux autres marches de plusieurs centimètres. Je brise à nouveau les quatre liens, ceux de la seconde marche. La troisième s'avère être d'une facilité presque décevante. Je brise les quatre fils d'un coup et ouvre les yeux.

Je souris en réalisant que j'ai bien trois marches, à l'endroit exact où j'avais tracé les rectangles. J'attrape le rat par la queue, il cherche à me bouffer les doigts et ne semblent pas ravis du tout de l'idée. Je le dépose sur la première marche, il me regarde et s'enfuit à l'autre bout de la pièce. A quatre pattes dans la pièce, je récupère ma bestiole et la remet sur la première marche. Il ne semble pas vraiment vouloir tester ma construction de terre et ça me fait râler. A nouveau, il se tire et à nouveau, je l'attrape par la queue et à nouveau, je le largue sur la première marche. Lui tapant un peu sur l'arrière-train, il finit par suivre ce que je veux, saute sur la seconde marche. Je l'encourage d'une nouvelle petite tape à poursuivre sur la troisième. Le rongeur semble comprendre ce que je veux, et continue sa route jusqu'à la fenêtre par laquelle il s'échappe, non sans s'amuser à jouer au slalom entre les barreaux.

"Le prêtre de Lune veut vous voir !"

Je me retourne, surprise d'entendre une voix elfique aussi rapidement, je ne m'y attendais pas à vrai dire, mais me lève pour la rejoindre. La nuit n’est pas encore tout à fait tombée, je n’espérais pas une audition avant le lendemain, au minimum.

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 Sujet du message: Traversée du campement
MessagePosté: Dim 13 Fév 2011 01:28 
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Les herbes les plus légères de mes cheveux volètent tandis que je me lève et suis l'elfe grise venue me chercher. Ils sont manifestement fous dans ce campement. Heureusement que je suis consentante, parce que je pourrais la supprimer sans même ôter la corde qui me gène et pendouille devant moi. J'ai à peine vue le visage de l'elfe, mais de dos, elle me paraît jeune, moins de 75 ans manifestement. Elle porte une cape bleu et argent, c'est donc une apprentie ce qui confirme ma pensée. Sa capuche est levée sur sa tête, ce qui m'empêche de détailler ses cheveux. Pour être clair, je n'ai rien d'autres à faire que la suivre en essayant au maximum de ne pas me prendre les pieds dans cette fichue corde qu'elle n'a même pas songé à ramasser.

Nous passons devant l'enclos des cheveux, où Harniän se manifeste d'un hennissement heureux.

(Rassure-le, Anouar. Je viens le chercher très vite, quoiqu'il arrive.)

L'enclos est juste délimité par des piquets et une double rangée de cordage. Harniän pourrait sauter ça sans la moindre difficulté et je pourrais être loin avant même que mon "garde" ne se rende compte que je suis partie. Mais, j'ai décidé d'être consentante et donc suis docilement la personne.

Nous entrons dans le campement, longeons les tentes pour enfin atteindre le bâtiment central. Nous entrons, la porte est ouverte. Nous nous avançons dans un hall qui se veut rappelant la grandeur des maisons des Prêtres de Lune à Nessima et à Tahelta. Mais celui-ci n'est pas en marbre et en bois noble, mais bien en terre, en bois trouvable dans les environs et en galet de la rivière. L'ensemble fait ridicule au final et m'arrache un sourire qui me fait oublier pourquoi je suis venue.

Nous entrons enfin dans une salle un peu plus correcte, avec des murs en terre tassée peint, avec un sol entièrement en pierre de la rivière, des tapisseries aux murs et des chandelles un peu partout. Au milieu de la pièce, un siège avec un elfe gris, nettement plus vieux que moi, il doit avoir 1000 ans au minimum. Ses cheveux sont blancs, ses yeux bleus, ses sourcils dignes de ceux d'un aigle tranchent avec le visage fin d'un elfe. Ainsi, c'est à ça que ressemble un prêtre de Lune.

Mon guide m'intime de m'arrêter, ce que je fais, et s'approche du prêtre de Lune pour lui chuchoter quelque chose que je ne cherche pas à entendre, si ça me concerne, je le saurais, si ça ne me concerne pas, je ne vois pas pourquoi j'aurais à l'apprendre.

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 Sujet du message: Prêtre de la Lune
MessagePosté: Dim 13 Fév 2011 17:04 
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L'autre elfe finit par se retirer, me laissant seul avec son supérieur. Je décide de laisser celui-ci prendre la parole en premier, on va faire semblant de suivre les conventions pour une fois.

"Ainsi, mon apprenti m'apprend que vous êtes géomancienne."
"Druide et gardienne de Yuimen pour être précise."
"Je pensais que votre sous-race appelait le dieu de la Terre "Tréoré". Vous êtes intéressante comme personne."
"Ma "sous-race" comme vous dites, est la même que la vôtre. Je suis une Sindel, même si les apparences jouent en ma défaveur."
"Vous, une Sindel ? Et je suis le Roi de Yuimen sans doute."

(Blasphémateur.)

"Je suis autant une Sindel que vous ou notre Reine ou le prince Naémin de Tahelta, dernier fils du couple Royal."

Je finis par reprendre la langue de mes pères, après ces trois ans hors du Naora, le parlé commun était devenu plus instinctif que le Sindel, ma langue d’origine.

"J'ignore lequel de vos parents était des nôtres, mais bon, la question n'est pas là. Que faites-vous sur Sor-Tini, d'où venez-vous, que venez-vous chercher ici ?"
"Je suis sur Sor-Tini sous l'ordre de Yuimen. Je viens de Nyr 'tel Ermansi avant d'arriver sur Sor-Tini, je viens de la prison y a 5 minutes, sinon je reviens de Niestim où une bataille vient d'avoir lieu."

(En parlant de batailles. J'ai une mauvaise nouvelle. Ils ont vaincu, mais la moitié du peuple est mort. Ton père est dans le coma et ils ne viendront pas.)
(Et merde !)

"Les troubles dans cette partie-là du continent ne me concernent pas."
"A part que la bataille qui vient d'être gagnée très difficilement, était contre des orques, des troupes de Leona menées par une de ses lieutenante : Siril."
"Si elle a été gagnée, y a plus de problème."

Je commence à voir rouge devant l'indifférence du prêtre de Lune. Est-il un chef militaire ou un prélat stupide incapable de se rendre compte du danger d'une situation ?

"Le problème est simple, y a au bas mot dix milles têtes orques, gobelines, plantes, trolls et autres qui se dirigent droit vers les fluides !"

La tête du chef change un peu et le gris argenté de sa peau vire au mat tandis que ses yeux s'écarquillent de peur. Manifestement, il vient de se rendre compte que le souci est plus gros qu'une espèce de métisse qui se ballade sur ses terres. Par contre, j'aurais voulu une réaction plus militaire de sa part, qu'il me montre une carte de la région, qu'il envoie des éclaireurs, qu'il donne des ordres. Mais non, rien de tout cela, il reste les pupilles dilatées...

"Et vous comptez faire quoi ?"

Il n'est pas mort de peur car il réagit à mes paroles, même si ce n'est pas franchement de la manière escomptée :

"Comment ça faire quoi ? Que voulez-vous que je fasse moi ?"
"Comment ça, que voulez-vous que je fasse ? Vous êtes un chef militaire non ? Allez au front, montrez la valeur de l'armée sindel !"
"Mais je ne peux rien faire sans un ordre issus de la hiérarchie."
"Envoyez des gens chez la Reine alors, mais d'ici 3 jours au maximum ils sont aux fluides !"
"Mais je peux pas envoyer des rapports alors que je n'ai rien vu, et que je n'étais pas sensée avoir des personnes dans ces environs-là."
"On parle d'une menace sur Tahelta, là. Pas d'un groupe de dryades qui partent en voyage !"
"Tahelta saura très bien se défendre, ce n'est pas une armée de dix milles têtes qui prendra la ville."
"Même s'ils sont pris aux dépourvus complètement ?"
"La Garde Royale est toujours prête, vous le savez."
"J'ai vu ça... Nous avons pu passer à deux personnes, à cheval, sans la moindre difficulté, sans qu'on cherche à nous arrêter !"
"Ca veut dire que vous n'avez rien à faire là. Gardes, mettez-la aux arrêts !"

En plus d'être butté et peureux, il est aussi complètement stupide. Seul le fait que je ne sache pas où sont mes équipements, m'empêchent de démolir une partie de cette maison pour tenter de le faire réfléchir. Je n'appréhende pas la mise aux fers, je sais que je pourrais m'en défaire sans soucis, mais chaque minute passée ici est une minute de perdue. Un elfe apparaît très vite, mais il ne porte rien pour m'emprisonner, par contre son visage est anxieux et je n'ai pas le temps de me questionner de la raison que la réponse vient toute seule.

"Les Tarouans ont été attaqués. D'impressionnantes troupes d'Oaxaca se dirigent vers Mariasan !"

(Les Tarouans sont les êtres intelligents qui peuplent la plaine de l'autre coté du fleuve. Mariasan est la ville proche des fluides.)
(Merci pour les informations.)

A nouveau, la réaction du prêtre de Lune est décevante, autant pour moi que pour son subordonné.

"Vous avez entendu ce que j'ai dit. Arrêtez cette métisse, elle n'a rien à faire ici !"

L'elfe ne sait plus du tout comment se conduire. Il arrive avec une annonce grave et on lui demande de m'arrêter, sans se soucier de son message. Il hésite durant quelques secondes à se rebeller, mais finit par se diriger vers moi.

"Je vous arrête."

Il me fait pitié, et je décide de le suivre, surtout pour ne plus voir la face du chef. A peine sommes-nous sortis et la porte fermée que le capitaine me regarde :

"Il est trop vieux. D'ici moins de dix ans, il doit prendre sa retraite et rentrer s'occuper de politique à Tahelta. Il ne risquera pas une affectation à la Cour pour quelques orques."
"Mais vous n'allez pas rester sans rien faire, quand même !"
"Nous sommes tous mains liées dans ce campement, à part vous en fait !"
"Ah bon ?"

Demandé-je en montrant mes poignets toujours attachés par cette foutue corde qui commence à m'énerver ! L'officier sourit et tranche mes liens de son couteau.

"J'aurais pu le faire quand vous étiez en prison, mais ça aurait paru louche."
"En prison ?"
"L'aéril, le rat bleu c'était moi. J'avais pour ordre de vous surveiller, de vous mettre en confiance et d'obtenir des renseignements. J'espérais que vous réfléchiriez à voix haute."
"Ca m'arrive, vous aviez vos chances. Mais généralement, je discute avec ma faera."
"C'est vrai que c'est pratique les faeras pour les débats intérieurs."
"Et maintenant, que va-t-il se passer ?"
"Je vais aller démolir votre cellule de prison d'où vous vous serez évadée. Et vous vous allez récupérer votre cheval, vos équipements sont sous l'abreuvoir. Comme je l'ai dit, nous avons les mains liés. Sans ordre du prêtre de Lune nous n'auront pas l'autorité pour bouger nos troupes. Oubliez de trouver des troupes ici, ils ne bougeront pas. Retournez à Tahelta, convainquez la Reine du bien-fondé de l'ordre que vous demandez et nous agirons."
"Ca sera trop tard. Il faut attendre la fin du deuil officiel pour qu'elle me reçoive. Et il faudra encore près de quinze jours. D'ici-là les fluides seront pris."

La situation est manifestement désespérée. Nous sommes à quelques pas à peine des portes de la prison quand l'elfe s'arrête, me prend par les épaules et me regarde droit dans les yeux.

"Trouvez Naémin de Tahelta ! Trouvez-le exilée. Un ordre de sa part ne saurait être désobéi. Il est le prince héritier. Trouvez Naémin et expliquez-lui la situation. Il est notre seule espoir !"

Je suis surprise par l'intonation tragique prise par le Sindel, mais je comprends l'idée et la peur qui l'habite. Il n'a donc jamais connu la fureur des combats ou tellement peu. Pour ma part, je ne parviens pas à me décider sur ce que je dois faire. Ou plutôt je sais ce que je DOIS faire, mais pour une fois ça ne correspond pas avec ce que je VEUX faire. Je voudrais pouvoir aller chercher et sauver mon père, mais je n'aurais pas le temps de retourner à la forêt et de revenir jusqu'aux fluides avant l'arrivée des troupes de Leona.

(Tu n'as pas le choix. Si tu veux sauver ton père, tu dois sauver Sor-Tini. Si tu veux sauver Sor-Tini...)
"J'irais chercher Naémin. Je reviendrais au plus vite..."

Le coeur gros devant l'échec de mon premier plan, je me raccroche au plan dérisoire du capitaine et cours pour récupérer mon cheval et mes équipements. Une fois tout mon barda récupéré, je saute sur Harniän qui n'a pas été descellé et m'enfuie en direction des fluides...

((( >> La double armée)))

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