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 Sujet du message: Les habitations
MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 23:08 
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Les habitations

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Les habitations du village sont principalement faites de pierre et de bois que les Liykors aiment à sculpter et à tailler joliment. Elles ne sont pas particulièrement grandes et se composent souvent uniquement d'une ou deux pièces, mais les murs sont épais et elles sont en totalité pourvu d'une cheminée, parfaites pour les froides soirées d'hiver.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 12:55 
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Chez monsieur Tori il y avait toujours cette petite brise, une sorte de petit vent frais qui traversait la maison et qui avait un effet revigorant sur quiconque la respirait. Plusieurs rumeurs circulaient sur son origine : pour la plupart elle est magique, monsieur Tori aurait rapporté une formule magique d'un de ses nombreux voyages dans le continent et l'aurait utilisée sur sa maison. Quelques personnes pense que c'est juste que, comme sa porte est toujours ouverte, quand on entre le vent rentre avec nous et fait comme une brise printanière.
Mais l'explication de monsieur Tori était très différente.

Sa maison était décorée comme un musée d'histoire : des centaines d'objets exotiques pendaient sur les murs ou étaient collés au plafond. La seule pièce de sa maison qui fut épargné par cet étalage de souvenir était la cuisine. Dans un coin je voyais une sorte de tas recouvert d'un drap, j'avais déjà regardé en dessous il y a longtemps et c'était là où monsieur Tori "rangeait" ses trouvailles qui n'avaient pas résistées aux usures du temps et qui n'étaient plus présentable sur ses murs.
Sa maison entière était un grand souvenir de sa vie d'aventurier et rien n'était à vendre.

(Jamais monsieur Tori ne pourrait se séparer de la moindre feuille de papier étrangère sans tomber dans les pommes.)

Comme dans ma maison un escalier menait directement du salon aux étages et deux portes reliaient ce même salon au jardin et à la cuisine. C'est d'ailleurs de là que sorti mon hôte, se lavant les mains avec un torchon.

"Alors, Kaz, tu viens voir mes poules ?"

"Comme chaque semaine monsieur Tori."

"Ohlala ! Mais quand va-tu enfin arrêter de m'appeler comme ça, appelle-moi Kaz voyons !"

"Oui mais…c'est… vous comprenez, je trouve ça vraiment trop bizarre de vous appelez par votre nom qui est en même temps le mien."

"Ha ha ha ha ! Mon jeune ami, tu veux savoir une bonne chose ? Nous ne sommes pas les deux seuls au monde à avoir ce nom, dans toutes mes pérégrinations j'en ai rencontré des gens appelés Kaz, au total je crois bien que j'en ais salué une dizaine."

(Quoi ! Une dizaine ! Ce n'est pas possible !)

En même temps qu'être surpris par cette découverte j'ais trouvé qu'elle avait du sens. Plusieurs milliers d'être peuple ce continent seulement et beaucoup plus vivent sur le monde entier, il était donc logique qu'une petite douzaine aient le même nom. Mais le problème c'est que cela rendait mon nom un peu moins spécial, j'avais l'impression que ça rabaissait "Kaz" comme une sonorité destinée à me différencier des personnes directement présentent autour de moi. A mon âge ce manque de repère me semblait déstabilisant et c'est pourquoi je m'y refusais obstinément.

"Si vous le dite, en tout cas je serais toujours étonné par votre petite brise personnelle."

"Ah ! Ca, peu de gens me croient quand je leur dis que j'ais juste bien choisis la position de ma maison par rapport à la forêt et aux montagnes, mais c'est la stricte vérité ! Enfin bon occupons-nous des poules."

"Oui monsieur Tori."

Il soupira lourdement avant de me faire un signe de tête vers la porte qui menait à son jardin, je traversais en quelques pas le salon d'entrée et sortis à sa suite. Les poules avaient été remises dans leur poulailler et attendaient bien sagement que je vienne les examiner.

"Salut les petites plumées, près pour une petite visite de votre vétérinaire préféré ?"

(Leur parler ça aide toujours.)

En moins d'une demi-heure j'avais fini de toutes les vérifier, seule l'une d'entre elle avait les plumes trop froides pour que ce soit naturel et je conseilla donc monsieur Tori en conséquence :

"Eviter de la faire sortir du poulailler les jours ou il fait froid, même un peu ça peut-être suffisant, mais ne la laisser jamais seule, faîte tourner les poules qui sortent chaque jour sinon son rythme de vie pourrait s'altérer. Si la semaine prochaine ses plumes sont toujours aussi froides alors il faudra les réchauffer de manière moins naturelle."

"Très bien."

Mon hôte se posa dans son fauteuil et sorti sa pipe en bois d'érable noir pour fumer un peu de ses herbes médicinales. Comme il me présentai le divan de la main je m'assis dessus et lui faisait face en attendant qu'il ait fini sa petite préparation.

(J'ai un peu de temps devant moi, je peux rester deux ou trois heures s'il le faut.)

J'étais impatient que monsieur Tori partage avec moi son savoir sur les voyages en générale, je m'attendais à être assaillis par de multiples méthodes et techniques du bourlingueur professionnel et je ne fus pas déçu.

"Toujours avoir une corde avec soit, je crois que c'est l'un des conseils les plus importants que je puisse te donner."

(Il lit dans mes pensés ou quoi ?)

Bien sûr monsieur Tori pouvait voir que je bouillais d'impatience d'en savoir plus et il ne se fit pas prier. En un peu plus d'une heure j'ais appris plus de chose sur les bases du voyage à pied que je pensais qu'il pouvait exister. De la façon à faire un feu de camp jusqu'au moyen de se déplacer silencieusement dans un endroit hostile. Il m'avait même décrit une plante de la région qui aidait à cicatriser plus vite.

"On n'imagine pas à quel point ça peut être utile ce genre de chose." Avait-il dit.

Je me souvenais effectivement que, sous le pelage bien peigné de mon interlocuteur se trouvait une myriade de cicatrice, certaines bien plus graves que d'autres. On a souvent tendance à oublier que ce Liykor calme et en bonne forme a traversé plus d'épreuve que le plus grand des héros de roman pourrait se vanter.

(J'aimerais pouvoir faire ça un jour moi aussi, voyager et découvrir des paysages fantastiques, inconnus, terrifiant peut-être même.)

"Bon aller, il est bientôt l'heure de manger, va rejoindre tes parents et retient bien tout ce que je viens de te dire."

"Oui monsieur Tori !"

J'étais très enthousiaste après cette chaleureuse discussion.

(Ma mémoire ne sera sûrement pas assez bonne pour tout retenir mais je pense que l'essentiel restera.)

Je sortis donc et, alors que je m'apprêtais à courir jusque chez moi j'entendis une voie venir de la fenêtre.

"Et reviens demain j'aurais d'autre chose à t'apprendre."

Le sourire aux lèvres je me mis à quatre pattes et bondissait en direction de chez moi, la faim me faisant accélérer malgré les passants.

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Moi qui mord, moi qui guérit
Toi qui meurt, toi qui te rétabli
Eux qui tuent, eux qui sauvent
Mais lui, il ne peut rien faire


Kaz Iri Orpa, Liykor Bratien Guérisseur de niveau 1. Se la coule douce dans son village de Jarvron

Le porc... est un loup pour le porc.


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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 12:58 
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En quelques secondes j'étais arrivé, devant ma porte. En me relevant, je repris mon souffle pour éviter que mes parents ne me prennent pour un gros vorace qui accourt dès que la faim ce fait sentir. Leur avis à mon sujet importait beaucoup pour moi depuis quelques années, sûrement parce que j'approchais de l'âge adulte.

"Qui c'est ?"

"C'est moi."

Mon père ouvrit la porte et me donna l'accolade.

(Jamais coiffé le matin le paternel.)

"Bonjour fiston, tu t'es levé tôt ce matin. Tu es allé faire le tour des animaux du village ?"

"Oui, il m'est arrivé plein de truc aujourd'hui, je vous raconterais à table."

"D'accord."

Je le suivais dans la maison et je pouvais toujours voir la grande différence qui séparait mes parents de monsieur Tori, elle sépare nos deux façons de vivre depuis très longtemps, peut-être même avant ma naissance : la simplicité. Mes parents ont toujours vécu dans la simplicité, les murs sont décorés juste avec quelques dessins ou des morceaux de parchemins sur lesquels sont écris des textes célèbres.

(Maman est vraiment une fanatique de la lecture.)

Même leur vie était simple : fermiers de père en fils et de mère en fille tous les deux, ils se sont rencontré en travaillant dans les champs, ont appris à se connaître dans les champs et, force m'est de l'avouer, m'ont procréé aussi dans les champs. Ma naissance scella leur mariage d'après ce que j'ais pu comprendre et ce ne fus un déplaisir pour personne, pas même mes grands-parents. Fils et fille unique chacun ils ont décidé d'avoir un fils unique eux-même peut-être par peur de ne pas savoir comment gérer plusieurs enfants. Je ne leurs en voulais pas car j'avais rencontré Alron très jeune.

Le repas était formel : pain, viande et fromage. J'ais raconté ma journée tout le long du repas et mes parents avouèrent à la fin qu'ils étaient au courant pour la surprise du chef. Je fus assez surpris qu'eux aussi soit d'accord pour autant d'attention juste pour mon anniversaire.

"On en avait parlé il y a quelques jours avec lui et Alron." m'avouait ma mère.

"Et d'ailleurs on a encore quelques préparatifs à faire, et comme tu ne devrais pas les voir…"

Mon père se leva et se dirigeait vers le placard qui se trouvait sous les escaliers. Il revint dans la cuisine avec dans la main droite une grande canne à pèche et dans la main gauche un petit panier.

"Ca te dirais d'aller nous pêcher le repas de ce soir ?"

"Sérieux !?"

"Mok !" s'écria ma mère.

"Allons Tara, tu sais très bien qu'un jour ou l'autre il saura s'en servir, si ce n'est pas déjà fait. Et puis il faut qu'il commence à travailler un peu."

"Mais il est encore jeune, il peut lui arriver quelque chose. Et puis tu voudrais qu'il apprenne tout seul comment pêcher ?"

"Il n'est plus si jeune que ça, il est assez fort pour tenir une canne et pour savoir comment ça marche. Quand au danger Kaz Iri sait nager et puis il y a un lac si près du village qu'on pourrait y pêcher depuis sa chambre. Il ne peut rien lui arriver chérie."

J'étais légèrement indifférent à la discussion, mes yeux rivés sur la canne que me tendait mon père. Je l'avais déjà vu et j'étais à la limite de l'hystérie lorsque je compris que j'avais le droit de l'utiliser. Cette canne servait à mon grand-père maternel lorsqu'il venait chez nous pour son passe-temps favori – et le mien par la même occasion. Je l'ai regardé faire pendant des heures depuis mon enfance et je m'amusais même à l'imiter avec un bout de bois et une ficelle que je trempais dans l'eau. Mon grand-père jouait le jeu et disait que ma ficelle allait attirer plus de poisson vers nous. Même si nous rentrions bredouille, il me remerciait pour mon aide. Je pourrais facilement dire que ces souvenirs sont les plus beaux de mon enfances.

("LA" canne à pèche de grand-père, c'est à ne pas y croire.)

Pouvoir utiliser cet objet était un rêve devenu réalité. Le contenu du panier, certainement les appâts et les autres ustensiles de pèche, ne m'intéressait nullement et j'étais prêt à partir sans.
Ma mère objectait à la décision de mon père non pas pour ma protection, je le savais, mais pour celle de cette précieuse canne qui était si chère à sa famille. Respectueusement je pris la canne, un solide bout de bois taillé comme il faut mais assez simple dans sa construction, et le panier et je bredouillais un "merci" avant de courir pour aller pêcher. Avant de claquer la porte j'entendis mon père rire à gorge déployée.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 5 Sep 2017 15:19 
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Songeur, je suis du regard mes compagnons qui s'éloignent, jusqu'à ce qu'ils finissent par disparaître à ma vue. Ils ont formé ma tribu ces derniers temps, d'une certaine manière, et les voilà qui s'en vont, pour un périple dont je ne sais s'ils reviendront. Un étrange sentiment de solitude mêlée de discrète mélancolie m'envahit et je reste là longtemps, fixant le paysage sans vraiment le voir, acceptant peu à peu ce destin contre lequel je ne peux rien. Pour finir, désœuvré et ne sachant trop ce que je vais faire des jours d'attente qui s'annoncent, je fais le tour du village d'un pas lent, observant ses habitants qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Ces créatures m'effrayent toujours un peu mais les voir accomplir paisiblement leurs travaux, je réalise qu'ils ne sont pas si différents de mon peuple, en réalité. Eux aussi forment une tribu, ils sont solidaires les uns des autres et font ensemble ce qui doit être fait dans une atmosphère sereine. C'est un endroit calme, ainsi que l'Ancien me l'a dit la veille, un lieu accueillant qui apaise l'âme et le coeur. Un village où, j'en prends soudainement conscience, il me serait facile de m'intégrer, pour quelques jours au moins.

Sans prononcer un mot, je me joins à deux Liykors pour faire rouler un tronc jusque devant une de leurs huttes, puis à le lever pour le coincer sur des pierres afin qu'un sculpteur puisse travailler aisément dessus. J'aide ensuite un villageois à rassembler ses volailles, un autre à porter des fagots de bois pour le feu. Tout naturellement, je me retrouve en train de partager le repas d'une petite famille après leur avoir donné un coup de main pour rafistoler un enclos; ils s'étonnent du peu que je mange et me pressent de me servir davantage, mais je n'en peux plus et je leur raconte un bout de mon histoire pour qu'ils comprennent. Un peu plus tard, un berger m'offre un verre de vin après que j'aie tenu l'une de ses bêtes pour qu'il puisse la soigner, vin qui me fait un peu tourner la tête et sourire plus que de raison. Le soir venu, je participe aux tâches ménagères nécessaires au bon entretien de l'auberge, ce qui me vaut de finir la soirée avec un groupe de Liykors et Dacia, la tenancière, qui achèvent joliment de me saouler.

Le réveil est un peu rude le lendemain, j'ai une légère migraine et une tête de déterré qui font beaucoup rire les villageois, mais je n'en fais pas moins ma part de travail durant la journée. En début de soirée, j'ai droit à une visite guidée du superbe temple du Père et de la Mère, enrichie de moult histoires et explications sur les scènes magnifiques qui sont gravées à l'intérieur. Je les admire longuement, les habitants de Javron sont extrêmement habiles dans le travail du bois et savent le polir jusqu'à ce qu'il soit aussi doux au toucher que la peau d'un nouveau-né. C'est un art qui m'est presque totalement étranger, le bois étant une ressource rare et précieuse dans le désert de Sarnissa je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer d'en travailler. Nous avons des objets en bois bien sûr, des bols, des ustensiles voire même des arcs, mais chacun a été payé au prix du sang car il faut aller loin au nord pour trouver une forêt, dans les terres de nos ennemis. Nous utilisons aussi du bois flotté lorsque nous en trouvons au bord de la mer, mais il ne convient pas pour les arcs car le sel marin et le séjour dans l'eau le rendent trop cassant.

Lorsque j'en fais la remarque et déclare que j'aimerais bien essayer de sculpter quelque chose un jour, mon guide m'entraîne aussitôt à la forge et me présente aux deux frères qui s'en occupent, Jeri et Freki.

"Ce jeune Elfe aimerait s'essayer au travail du bois, vous avez bien une vieille branche qui traîne et qu'il puisse massacrer, n'est-ce pas?"

Un sourire taquin, qui dévoile cependant assez de crocs pour que j'en frémisse, souligne la plaisanterie et, à peine leur a-t-il fait part de mon souhait que je me me fais entraîner dans la hutte par les deux frères hilares:

"Pour sûr, viens un peu par là jeune Elfe!"

_________________
Elladyl, Eruïon errant de son état.


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