Cromax a écrit:
La fin de la journée arrive rapidement et je redescends de mon perchoir pour retrouver les plaisirs de la vie du bateau, entouré de visages qui me sont de plus en plus familiers à mesure que le temps passe. Nous mangeons rapidement un souper un peu plus frugal que la veille, mais pas du tout mauvais. Tout en mangeant, je regarde du coin de l’œil la jolie serveuse de la veille, qui ne se gène pas non plus pour m’observer entre deux services… Ses yeux en amandes couleur noisette croisent les miens à plusieurs reprises pendant le repas, essayant de soutenir chacun de son côté le plus longtemps l’attention tournée vers l’autre, dans un petit jeu où je m’avère meilleur qu’elle, au vu de sa timidité. Nos sourires, tout en restant les plus discrets possibles pour le reste de la tablée joyeuse, se font chaleureux et complices.
A la fin du repas, je me lève guilleret et salue amicalement chacun de mes nouveaux compagnons, puis, je quitte la salle à manger en compagnie de Prunelle, mais toujours sans qu’on nous remarque. A peine sortis, je l’attire vers moi et la serre tendrement dans mes bras, sentant la chaleur de son corps traverser les couches d’habits séparant nos épidermes. Elle m’entraîne alors vers ma chambre, et nous entrons toujours enlacés. Nous refermons la porte et comme la veille, nos lèvres se rejoignent dans un long et tendre baiser. Ses cheveux châtain attachés en un chignon se dénouent et tombent dans son dos, effleurant mes mains. Nos bouches se séparent et nous continuons à nous regarder fixement, yeux dans les yeux, le regard empli de chaleur, d’envie et de passion dévorante. Elle saisit ma main droite et la pose sur sa poitrine. Je sens son cœur battre la chamade à travers ses vêtements et sa peau. Je dois avouer que le mien est lui aussi à la limite de l’emballement. De son autre main, elle dégrafe délicatement son corsage, révélant sa peau blanche et satinée. Ma main caresse doucement ce doux épiderme si fragile et beau, tellement agréable au touché… Doucement, elle m’entraîne vers mon lit et s’y couche lascivement, me laissant me poser sur elle. Sa jupe est vite écartée et notre union charnelle réchauffe nos âmes et nos corps. L’acte n’est pas comme à mon habitude, plein de passion et de fougue amoureuse. Il est plus tendre, plus doux. Des mouvements lents, des caresses souples aux endroits stratégiques, tout se déroule comme au ralenti, dans une chaleur moite…
Les dernières caresses se terminent, laissant en tête un plaisir sans nom tant il est beau et pur…L’union de deux êtres qui se rejoignent et ne font plus qu’un, créant une bulle d’amour et de passion dans un monde où tout n’est que violence et méchanceté. La demoiselle, éprouvée par l’acte d’amour, s’endort paisiblement sur le côté, et je contemple un instant son corps nu, avant de le couvrir d’une fine couverture qui se dépose sur elle en épousant ses formes. Je me mets alors sur le dos et c’est à ce moment que je sens la présence de Lysis dans la pièce. Visiblement, elle n’était pas présente les minutes d’avant.
(Hey bien…Il fait chaud ici…Coquin d’elfe gris…)
(Comme tu dis il fait chaud…Mais si tu étais venue un peu avant tu aurais eu encore plus chaud…)
(Je sais…Tu ne dois pas oublier que je suis connectée à ton esprit.)
(Tu as tout vu alors ?)
(Hé…)
(Tsss…coquine de Faera…)
(Je crois qu’on est fait l’un pour l’autre…)
Un sourire naît sur mes lèvres…
(ça, c’est clair…)
A mon tour, je m’endors dans les draps encore chauds…