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 Sujet du message: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:44 
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GM13 a écrit:
Le matin arrive calmement. Les flaques du marais sont très acides, vous montrant qu'il vaut mieux éviter de passer par là. Le marais ne paraissant pas agréable du tout, vous décidez de finir de découvrir cette île en allant vers l'Ouest.

Dans la matinée, tandis que vous avancez, une vingtaine de moustiques faisant la taille d'une humain en envergure vous tombe dessus, bien décidés à prendre un appéro avant midi. Une lutte acharnée démarre alors, chacun a son moustique. Ce ne sont pas des adversaires très puissants, ils ont une faible constitution. Andelys coupe le sien d'un coup de hache en travers de la gue*** de celui-ci, Fizold crame son moustique, Cheylas achève le sien d'une dague dans l'abdomen et lui écrase la tête lorsqu'il git au sol, Bogast en fait percuter deux avec une magie de vent, Averoes lui préfère aller se cacher.

Lorsque les insectes sont tous morts, vous reprennez votre route. Vous vous êtes éloigné du marais, en allant vers le Nord Ouest, puis posez le camp. Deux volontaires pour la garde

Même si la nourriture est là, le manque d'eau devient pesant, et Lilith ne peux pas encore vous faire bcp d'eau, surtout avec la dépenses de PM avec les moustiques.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:44 
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Cromax a écrit:
Le soir passe rapidement et après le repas, fait de nos trouvailles du matin, nous nous couchons tous pour une bonne nuit de sommeil. Le matin ne tarde pas à faire apparaître ses lueurs, et nous nous réveillons chacun tour à tour pour nous préparer à une nouvelle journée de marche. Je redoute déjà la traversée des marécages…Je n’ai jamais vraiment beaucoup aimé ces paysages morts et ternes, humides et puants. Je ne me lève pas de très bon poil, donc, et suis d’une humeur assez bougonne le matin, ne parlant à personne. Heureusement, mon petit compagnon aux longues oreilles me comprend et joue un peu avec ma main dans mon sac, tournant autours le plus rapidement possible. Ça ne me rend pas joyeux, mais apaise un peu mes craintes quand à cette journée. Nous nous mettons en marche vers les marécages, mais nous nous rendons très vite compte que l’eau du marais, si c’est bel et bien de l’eau, est très acide et ce paysage morne nous décourage de passer par là. C’est avec un grand soulagement que j’entends Bogast affirmer que nous allons contourner ces marécages par l’ouest. Ma jauge de bonne humeur remonte au fur et à mesure que nous nous éloignons de cet endroit putride… Soudain, une espèce de ronronnement continu se fait entendre.

(Gali ? je ne savais pas que les lapins ronronnaient… Il est peut-être content de s’éloigner de la vase, lui aussi…)

(Ce n’est pas ton lapin…)

En effet, j’en ai la confirmation peu après. Ce n’était pas un ronronnement, mais bien un bourdonnement qui s’amplifie…Il semble venir d’au dessus de nous. Je lève la tête et quelle n’est pas ma stupeur quand je vois un groupe de moustique fondre sur nous à toute vitesse. Si ça avait été es moustiques de taille normale, j’aurait sans doute laissé un ou d’eux d’entre eux me piquer, après tout, ces braves bêtes ont bien besoin de manger aussi…Je les aurais sans doute écrasés après, mais là, mon instinct de survie me fait rapidement dégainer mes deux lames ! En effet, ces insectes, non fiers de faire un boucan dingue avec leurs ailes transparentes, font la taille d’un humain. Ils se ruent vers nous pour nous transpercer de leurs longs dards aiguisés.

Ils tombent sur chacun de mes camarades, les surprenant, ou non, et mes alliés commencent à défendre chèrement leur vie. Je vois Cheylas en proie à un gros moustique dodu, et à mon grand étonnement, elle semble plutôt bien se débrouiller…Je décide néanmoins d’aller lui porter secours, tel le chevalier vole à l’aide de sa princesse…Mais les insectes mutants en ont décidé autrement…

(Attention, derrière toi !!)

Je me retourne presque instantanément pour voir un de ces moustiques géants foncer sur moi à toute allure. Je n’évite son nez pointu que de peu, mais l’animal, rapide, s’éloigne avant même que j’ai pu le blesser… Se relançant dans les airs, il se retourne vers moi pour plonger à toute vitesse, dard en avant, vers ma poitrine. Je ne me désire pas plus que ça me faire empaler vivant par ce genre d’infection de la nature, et à son passage, je m’écarte vivement, rabattant ma lame sur les ailes du malheureux insecte qui se trouve amputé de sa capacité à bourdonner et à voler. Les morceaux d’ailes membraneuses tombent doucement sur le sol, comme des feuilles d’un arbre en automne…Sauf que ici, l’arbre semble avoir la rancune tenace et s’élance à nouveau vers moi, juché haut sur ses six pattes squelettiques. Cette fois, vu la rage que le moustique a mise dans son assaut, je ne peux l’éviter et son dard se plante dans mon armure, juste au niveau des hanches. Heureusement, ma protection es solide et ne perce pas. Soulagé, et voyant e moustique arrêté dans son élan, je n’hésite pas à, de mon épée, lui donner un grand coup sur le dos, et de ma rapière, transpercer l’abdomen de l’animal. Des deux plaies, un liquide jaunâtre gicle et manque de m’arracher un haut-le-cœur. L’insecte aux plaies béantes décide de fuir, mais je ne lui en laisse pas vraiment l’occasion. À peine a-t-il fait demi-tour que je lui coupe en deux l’arrière train d’un large moulinet de mon épée. Le même sang jaune sort de la blessure, et le moustique ressemble à un serveur en queue de pie qui aurait des problèmes gastriques importants, sans vouloir paraître vulgaire… Je le rattrape et lui bondit sur le dos avec mes lames, mais j’atterris sur l’animal sans le blesser davantage. Suis maintenant à cheval sur le dos du moustique, qui se cabre, m’obligeant à lâcher mon épée sur le sol pour me retenir à ses moignons d’ailes. Mon autre main, toujours armée de la rapière, se lève par automatisme pour préserver mon équilibre. L’insecte ainsi chevauché part en trombe vers le reste de ses congénères, ruant et sautant pour me jeter au sol, mais je tiens bon. La chevauchée sauvage de l’insecte géant dure un certain moment. Lui, sautant, ruant, se cabrant en arrière, moi, m’attachant du mieux que je peux aux minuscules bouts de membrane transparente que je lui ai laissé sur le dos, sans rien pouvoir tenter d’autre, afin de ne pas chuter de ma monture.

Mais celle-ci commence à se fatiguer rapidement. Je ne suis pas gros, même plutôt léger, mais ça reste un moustique, et même si il est plus grand que la normale, ce n’est certainement pas dans ses habitudes d’être ainsi monté par un elfe…

Il s’arrête un moment de remuer pour reprendre son souffle, et je profite de cette pause pour planter ma rapière dans son dos, le clouant au sol dans sa chute. Un jet de ce liquide putréfié sort de la plaie et vient tâcher la belle cape que De m’a offert. Je me relève, et, laissant cette sale bestiole à sa lente agonie, m’en vais ramasser mon épée sur le sol. Autour de moi, mes compagnons semblent se débarrasser plus ou moins facilement de leur assaillant. C’est alors que je vois mon moustique à moitié mort essayer vainement de se relever, malgré ses nombreuses et profondes plaies.

(Encore vivant celui-là ?)

M’armant de mes deux lames, je reviens vers lui d’un pas décidé et m’acharne sur sa carcasse jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une espèce de bouillie infâme. J’épargne néanmoins sa tête, que je tranche. Le corps ne ressemble plus en rien à un insecte, si ce n’est les six longues pattes qui entourent cet amas de chairs putrides et hachées vulgairement… Maintenant je peux en être sûr, le moustique est mort…

Nous reprenons notre route, comme si de rien n’était. Les dégâts dans nos rangs ne sont pas trop graves, les insectes géants n’étant pas très puissants…Je remarque alors qu’on a légèrement changé de cap, et qu’on se dirige maintenant vers le Nord-Ouest, ce qui nous éloigne davantage des marais, faisant encore plus augmenter ma bonne humeur, surtout que j’ai pu me défouler sur ce moustique de toutes mes haines accumulées, et il l’a senti passer…

En fin de journée, nous établissons le campement et Bogast demande deux volontaires pour monter la garde de la nuit. Je suis le premier à m’avancer…

« Je n’ai que trop dormi ces temps-ci…Confiez-moi cette garde et dormez en paix. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:45 
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Filgo a écrit:
Après un court repas difficile à avaler à cause des miasmes émanant du marais tout proche et capable de couper l’appétit à un ogre, chacun alla se coucher dans sa tente, la configuration du campement ne changeant que peu par rapport aux autres nuits. Cette nuit encore, mon rêve ne fut pas hanté par des femmes mais par des créatures volantes que je chevauchais avec plaisir.
Une seule chose était cependant intrigante… ce n’était pas des dragons mais des moustiques monstrueux que je montais pour traverser les nuages. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Un rêve prémonitoire ? Je n’en avais franchement rien à faire, la seule chose qui m’importait, c’était le fait que je volais.

Mes divagations prirent fin avec la levée du jour et l’arrivée d’une épée gigantesque découpant ma monture en petits cubes de toutes les couleurs et d’odeurs diverses, passant du fromage au saumon, mon préféré. Jamais je n’avais fait un « happy End » de ce genre et il me fallu un certain temps pour m’enlever ces images de la tête, le petit déjeuner ne m’y aidant pas.
En effet, les morceaux de viande fumée de Lothindil étaient non sans rappeler un morceau de jambon, surtout au niveau du goût.

Une fois tout le monde frais et dispo…ou presque, la marche reprit vers l’Ouest, Bogast nous faisant contourner le marais, mais ne nous protégeant pas de ses nuées de …. Moustiques !!
Une vingtaine de ces insectes, aussi larges qu’un humain est long, vinrent à notre rencontre, bien décidés à boire un petit (gros) verre de sang en apéritif… Mon rêve allait peut-être prendre un sens lors de cette lutte, et tandis que tout le monde se préparait au combat et qu’Averroès filait se planquer, je me préparais à monter sur l’une des bestioles pour m’envoler vers d’autres horizons.

Malheureusement, je n’eus aucune occasion de tenter la chose et mon adversaire se révéla vraiment retors, si bien que je dus abandonner la bataille presque aussi rapidement que le médecin du groupe, fuyant sous les coups de rostre de notre amis à six pattes. Je fis un petit détour vers De qui combattait furieusement sa bestiole.

« Hey, Dis...euh... Gros ? Lui dis-je en évitant un nouveau coup d’épingle. Euh… Dédé !! Je te laisse celui là ! »

A ces mots, je me glissais prestement entre les jambes de l’elfe noir qui me fila un coup de pied au passage, puis je pris la direction du tronc le plus proche pour me cacher derrière en espérant que le moustique ne s’intéresserait plus à moi mais au Drow. Et ce fût le cas, l’insecte venant au secours de son camarade de beuverie. Pour ma part, je pouvais regarder le combat sans risque et je me pris à marmonner quelques mots quand une idée me vint.
Je pris alors un petit morceau de bois et sortis un vieux parchemin de mon sac, puis, concentrant ma magie au bout de mon index, je fis flamber la pointe du rameau pour l’éteindre deux secondes plus tard. Mon crayon était prêt et je pouvais donc écrire un gros « Allez Dédé ! » sur la feuille de papier avant de passer une branche dans celle-ci pour me faire un fanion. Il ne me resta plus qu’à le secouer en scandant :

« Allez Dédé ! Allez Dédé ! Allez !! Allez Dédé ! Allez Dédé ! Allez !!! »

Seulement, il n’y avait pas que Dédé qui se battait bien… en fait tous combattait de façon différente et je me pris à observer Cromax et j’eus même l’impression qu’il avait fait le même rêve que moi.

(Hmmm… comment je vais l’appeler lui… Crominou ? Non, ça fait trop chochotte… quoi que, ça correspondrait assez au personnage… Non, on va faire simple.)

« Allez Cro ! T’es le meilleur ! Vive Cro ! Vive la Cro !! »

Et sur ces mots, je lâchais un rot tonitruant, comme après avoir bu une bonne choppe de bière. Le combat du Sindel se termina presque comme mon rêve à ceci près que ce n’était pas en cubes que le moustique était découpé mais plutôt réduit en bouillie… Et bien entendu, je ne pus m’empêcher de lui reprocher.

« Mais non, Cro !! C’est pourtant pas dur de faire des petits carrés quand même !! »

Malheureusement, il ne sembla pas tenir compte de ma remarque…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:45 
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Daio a écrit:
Nous regardons les flaques du marais avec un drôle d'oeil. Celui-ci nous inspire aucune confiance, nous décidons que le meilleur chemin était celui de l'Ouest.

Nous avançons tranquillement dans la forêt quand soudain un bruit de ronronnement s'amplifit jusqu'à ce que nous voyons de quoi il s'agit. Une vingtaine de moustiques de très grande taille se dirigent vers nous.

( Des moustiques, Spike, mon écureuil, mon ami)

" NOOOOOOOOON" Dis-je avec une colère bestiale.

Je peux voir que Andelys, Fizold, Cheylas, et Bogast en tuent 5 à eux tous. Je dégaine mes épées avec violence, je sens mon énergie traverser mes bras pour finir dans mes lames. Mes mains serrent tellement les poignées que mes bras tremblent de colère, de haine.

Mes veines deviennent saillantes, un des moustiques fonce sur moi. Je ne me déplace pas, je reste statique à son attaque. J'esquive sans aucune difficulté l'attaque que je dévie avec ma ma lame. Soudain j'entends une voix à côté de moi:

« Hey, Dis...euh... Gros ? Euh… Dédé !! Je te laisse celui là ! »

Puis un elfe gris passe entre mes jambes, je le chasse d'un coup de pied. L'un des deux moustique se sauve. je cherche du regard l'autre mais pas moyen de le trouver.

J'arrive enfin à le revoir entre les arbres. Une fois sur moi, je déploies mes lames en x, le moustique se retrouve instantanément découpé en quatre.

Je sens Jack venir en moi, il ressent ma haine, il semble s'en délecter. Mes mains tremblent de plus en plus puis de gouttes viennent perler sur mon visage. J'entends sa voix résonner dans ma tête, il veut sortir. Je sens son énergie faire pression sur moi. Comment une partie de moi peut dégager plus de puissance que moi, je trouve ceci aberrant.

Deux moustiques foncent sur moi, je peux les faire mais ne peux pas bouger car Jack veut se battre, se nourrir de ma haine. Je laisse tomber un de mes genoux au sol puis chuchote quelques mots:

" Pauvre fou, il est de retour"

Je vois que l'ennemi est à une distance inquiétante, je décide donc de laisser la place à mon autre moi.

Jack lance le Rana Slash avec une puissance que je n'avais jamais atteint. Les deux moustiques sont complètement réduit en lambeaux. Des morceaux de chair volent autour de lui, il se retrouve le visage complètement recouvert d'organes vitaux. De sa voix sombre et profonde Jack dit:

" Vous ne valez même pas ceux de la grotte. Pitoyables. laissez votre fureur éclater au grand jour"

Le moustique qui avait fuit le combat fonce vers lui. Jack le regarde avec un sourire éclatant de joie. Il semble adorer tuer, je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse tuer pour le plaisir. L'ennemi assez proche, Jack assemble son arme pour l'embrocher.

Il y va avec une telle force qu'il passe à travers. Le moustique se trouve ouvert en deux avec en son milieu Jack qui explose de rire. Il passe sa main dans le sang de la créature pour se l'enduire sur le visage.

L'insecte géant de mort, il le retire de la lame puis se dirige vers l'elfe gris pour l'attraper au col. Il arme son poing loin en arrière, rien ne semble pouvoir le retenir pour frapper sauf une voix au fond de lui. Une voix qui finit par se taire, Jack dit à l'elfe:

" Ta punition sera digne d'un roi"

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:45 
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Keynth a écrit:
La nuit se passa aussi calmement que la précédente et les narines sensibles de la Petite avaient finis par s’accoutumer tant bien que mal à cette odeur insupportable aux premiers abords. Elle n’avait pas encore eut le loisir d’apercevoir le marrais puisque sa matinée de cueillette de la veille s’était déroulée dans une partie toute autre de la forêt, à sa grande satisfaction.

Keynthara s’était bien reposée la veille durant une bonne partie de l’après midi et elle était tout à fait d’attaque pour une nouvelle excursion dans les bois, à condition que celle-ci se passe loin du marécage puant bien sûr. De toute façon, tout le monde semblait d’accord et il aurait été vraiment imprudent de s’aventurer dans la direction de ce bourbier pestilentiel, surtout après les évènements des derniers jours qui avait grandement perturbée les mentalités. Les personnes avaient maintenant désenchantés et ces avancées à travers la forêt les plongées dans une extrême méfiance. Toujours sur le qui-vive, il n’était plus question de parler trop fort, ni de s’étendre sur plus d’une dizaine de mètres et Keynthara ne lâchait plus d’une semelle le capitaine et son très cher ami cartographe. Elle sondait souvent les visages qui ne se décrispait que très rarement, à part peut-être celui de Filgaren qui paraissait tout prendre à la légère. Elle levait alors un peu les sourcils pour enfin lui sourire et se retournée à nouveau vers Bogast, la main crispé sur un pan du pantalon de Seldell.

« Qu’est ce que tu crois qu’il va encore nous arriver aujourd’hui ? », murmura-t-elle en agitant sa petite main pour attirer son attention.

Elle était inquiète et cela se comprenait, d’autant plus que la forêt se faisait plus sombre et plus mystérieuse encore à mesure qu’ils avançaient, et que de drôles de bruissements se faisaient entendre, au loin…

« Et puis je sais pas ce qui se passe, mais il y a des bruits bizarres, tu les entends aussi ? »

Elle n’était pas vraiment sûre de ce que ses oreilles lui indiquaient, mais le son qu’elle percevait était très grave et uniforme, comme des bruissements d’ailes très rapides, au dessus d’eux.

(Peut-être les ailes d’un autre dragon à notre poursuite ? Un dragon des marrais cette fois-ci ?)

Mais elle garda cette dernière pensée pour elle, de toute façon, cela ne servirait à rien d’alerter encore plus les autres, ils étaient déjà bien assez prudent face à cette nature hostile…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:46 
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Filgo a écrit:
Alors que j’étais encore en train d’encourager les autres combattant, l’elfe noir s’approcha de moi, le visage couvert du sang de son dernier adversaire.
Je m’apprêtais donc à le saluer en brandissant toujours mon fanion, mais il m’attrapa par le col, près à me coller un coup de poing en plein visage. Sans attendre, je me mis à hurler.

« A l’aide, Dédé est devenu fou !! Dédé se contrôle pu !! Help !! »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:46 
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Lelma a écrit:
Le levé est rapide, on se prépare et nous restaurons. L'eau est rare, finalement on avait pensé remplir les gourdes hier, mais elles se révèlent juste à moitié... La prochaine fois je prendrai de l'eau avec plus de lumière... J'en parle avec Seyra, elle me dit qu'on se rationnera, elle ne semble pas inquiète.

Il était hors de question de traverser le marais, le simple fait de voir la végétation... Ou plutôt l'absence de végétation nous décourage définitivement. Tout n'est que mort et pourriture. On repart dos au soleil, il est encore très bas. L'aventure est dure, mais nous avons foi en notre groupe. On cartographiera cette île, on trouvera pourquoi un vaisseau volant a disparu et on rentrera tous, triomphalement à Kendra Kâr.

Mais pour l'instant la marche reprend. Quel ennui, si seulement c'était beau... Pour la première fois je ressens ce que veut dire île déserte. Enfin je prends sur moi, au moins ici on est à l'abri de ces fous à notre poursuite ! Mais pourquoi toi Seyra ? Je la regarde, tout semble indiquer une enfant normale. Elle me voit et me sourit, j'y souris en retour. Mis à part une maturité mentale prononcée pour son âge, rien ne diffère d'un enfant normal. Enfin normal pour ce monde ? S'il faut les enfants d'ici sont différents d'Asflhon...

(Asflhon ou Yuimen... Les enfants sont pareils.)

(Donc elle est spéciale ?)

(Tu verras... Elle est plus forte et plus intelligence que la normale... Ca tu peux le voir, mais après c'est bien une enfant !)

La discussion continue, mentalement, sans que Seyra ne le sache. Mais nous sommes arrêté par une attaque très inattendue : des insectes géants ! Ils attaquent !

Je me jette au sol pour éviter la première attaque en piqué. Vite m'équiper ! Le casque, le bouclier et la rapière ! Je me relève près à défendre mes compagnons. Seyra a déjà prit son arc vise et tire une des bêtes ! Touché, mais sans effet réel !

"Ca marche pas comme ça !!! Ouahhh, il m'attaque !!!"

Je fonce vers le moustique qui attaque Seyra, car oui ce sont bien des moustiques même s'ils ont la taille d'un homme ! Je le frappe de la rapière mais je ne rencontre que de l'air. Par contre lui attaque en manque de me transpercer de son dard, heureusement je pare de mon bouclier. Son "arme" glisse sur le bouclier sans trouver de prise et sans s'enfoncer. Le choc est léger, prouvant la faiblesse relative de l'adversaire. Je mets un coup de droite à gauche, tentant de trancher son abdomen mais il esquive et s'envole, cherchant un autre adversaire.

Mes compagnons se débrouillent bien, taillant, découpant, brûlant, écrasant, déviant, renvoyant, gelant, perçant les moustiques qui ne pensaient certainement pas à trouver pareille résistance.

"Papa, mais papa donne moi ton glaive !"

Seyra se battait... Avec son arc comme avec une épée, elle allait l'abîmer ainsi... Je prend le glaive et lui envois, malheureusement au même moment je suis percuté par un moustique et trébuche. Le glaive est envoyé avec force plus loin que Seyra et se plante dans un arbre à plus de deux mètres !

"Papa mais fait attention !"

Seyra rigolait, elle fait semblant de partir d'un coté et feinte le moustique qui est pris à contre-ailes ! Elle cours vers le tronc d'arbre, met un pied sur celui-ci, saute et récupère le glaive ! Elle retombe sur ses pieds, les deux mains sur le glaive tant celui-ci est gros par rapport à elle, le moustique qui l'attaque se prend un coup de glaive en plein corps ce qui le fait voler loin...

"Ouahhhh 112 mètres, ça vole loin le moustique !"

"Surtout sans les ailes ! Fais attention !"

(Y a pas 112 mètres là, à la rigueur en centimètres mais en mètres...)

(Oui bon il faut pas lui dire !)

(Attention à toi derrière, c'est affreux !)

(C'est qui ?)

"Aie mais c'est que ça pique ces sales bêtes !"

"Toi tu touches pas à mon papa !"

Cette fois-ci le coup est porté par le tranchant, découpant la bestiole en deux qui tombe au sol en se tortillant.

"Et de un !!!!" cria Seyra. "Laisses-les moi, je les veuuuuux !"

"Doucement, laisses-les faire, soit prudente un peu, tu as vu dans l'état que tu es ? Tu t'es encore tachée !"

"Nyaaaaaaa !"

Seyra repart dans la mêlée et tombe sur Filgowen en train d'encourager De puis Cromax avec un petit drapeau... Elle s'assied alors et regarde, pliée de rire...

Je n'ai pas le temps de m'en préoccuper plus, un moustique me vise. Cette fois-ci il est à moi ! Cette satanée bestiole réussi à faire du surplace pour attaquer de son dard et se retire aussi promptement, ce qui a l'art de m'ennuyer fortement !

Mais ce genre de bestiole a une intelligence très limitée, le point faible est les ailes. En couper une ou même l'abîmer et elle sera au sol. Et ses attaques sont toujours pareilles : une attaque de son dard puis un repli lors de mes attaques qui se fait toujours dans la même direction. Je me répare, attend sa nouvelle attaque. Je pare sans mal même s'il essaye de toujours plus me faire reculer. Puis d'un pas je me décale et frappe son aile gauche.

L'énorme insecte tombe au sol, désarmé et sans défense, ses maigres pattes ne suffisent pas à le rendre assez rapide. Je le clou au sol avec la rapière.

(Ah, la pièce maîtresse de tout bon entomologiste !)

(De quoi donc ?)

(Des gens qui collectionne les insectes par passion, je suis sûre que ce moustique il doit pas l'avoir, rien que par sa taille irréelle et irréaliste. Il y a quelque chose d'autre derrière cette aberration de la biologie !)

(Ah si tu le dis !)

(J'oublie toujours que tu ne comprends jamais rien !)

(Ah mais ne te moque pas ! Ma civilisation n'est pas aussi avancée pour connaître tout ça.)

(Je sais, je taquine ! Dire que par la suite elle va dominer une large partie de mondes...)

(Ah bon ?)

(Oui mais tu n’as pas besoin de le savoir !)

(Mais pourquoi tu le dis alors ?)

(Parce que je suis bavarde !)

Sans s'en rendre compte on était de nouveau reparti sur le chemin. J'ai mal à la jambe là où la bête a piqué. Seyra est super contente et chantonne sur le chemin. Elle regarde parfois Filgowen et pouffe de rire.

Le chemin se passe sans autres incidents, ma jambe me fait de plus en plus mal, tant et si bien qu'à la fin je la traîne carrément ! Il me faudra voir le médecin.

Je fini de dresser ma tente lorsque la pie viens me voir, me demandant d'aller voir le médecin pour sa maîtresse qui est blessée. Je trouve Arevoès dans sa tente, il nous accompagne...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:47 
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Lillith a écrit:
La nuit se déroule sans surprise, offrant son lot de cauchemars qui ne me quitte plus depuis le début de l’aventure, bien qu’ils commencent à se préciser, se nourrissant des horreurs que nous avons vécues. Le lendemain matin, je me lève dans un sale état. La fatigue accumulée, le manque d’eau et les nombreuses occasions de se salir me rendent plus repoussant que les quelques mendiants croisés à Kendra Kar. Ma manche droite est couverte de sang, en souvenir de la sangsue. Il en serait aussi de même pour ma cheville si la boue n’avait pas recouvert mes chausses et montant jusqu’au genou. Mes mains gardent encore les séquelles des chutes pour descendre la montagne et garde la crasse mêlée au sang coagulé.

Penaud, je prends une gorgée d’eau, résistant pour ne pas en prendre plus et prend un petit out de sanglier fumé, toujours en me rationnant. Nous reprenons la route, nous dirigeant vers l’ouest. Très vite, nous dévions un peu vers le nord, pour contourner le marais, qui s’étend inexorablement sur notre gauche. Les mares visqueuses sont plus nombreuses et plus grandes, exhalant des relents aigres rappelant les fosses communes et les charniers, agrémentés d’une odeur de pot de chambre piquante.

Je commence à en avoir marre de marcher vers un but invisible, m’éloignant du bateau salvateur pouvant nous ramener. L’aventure m’a déjà appris beaucoup, et j’aurais tendance à dire même trop. Mais il est trop tard pour revenir en arrière. Maugréant mes sombres pensées, je finis par remarquer un bourdonnement assourdissant que les autres avaient entendu bien avant. Je cherche la cause du bruit alors que tous mes compagnons ont déjà dégainé leurs armes.

Alors je les vois. Voilant le ciel un instant, une vingtaine, que dis-je, une cinquantaine de moustiques gigantesques nous tombent dessus. L’un d’eux se dirige vers moi. Son corps doit bien faire1 mètre de long, mais ses pattes filiformes s’étendent, lui donnant une taille semblable à un humain. Ses ailes immenses battent trop rapidement, laissant juste entrevoir un nuage flou derrière lui.

(Un insecte aussi grand, c’est impossible !! C’est une abomination)

Avant qu’il ne se jette sur moi, je dégaine ma baguette, prêt à en découdre. A ce moment là, deux pattes du moustique m’atteignent, finissant par des sortes de petits crochets hérissés de poils durs. L’une d’elle s’accroche à ma tunique, les poils durs s’incrustant dans le vêtement, ce qui lui donne une bonne prise. L’autre entre en collision avec mon poignet, encore en mouvement pour tendre ma baguette franchement sortie vers lui. Je pousse un cri de douleur alors que sa patte griffe mon bras, laissant de nombreuses éraflures. Mais cela rouvre mes plaies tout juste guéries et donc encore sensibles. Ma baguette vole au loin, me laissant désarmé.

Je peux profiter maintenant de la proximité pour voir toute l’horreur que c’est que d’agrandir une bête faite pour être minuscule. Son corps est cuirassé par une carapace grisâtre, virant vers un kaki sombre. De petits trous ornent régulièrement ses flancs, pour une raison que j’ignore et préfère ignorer. Quant à sa tête, elle est envahit par deux énormes yeux noirs. Deux antennes en jaillissent, des appendices couverts de sortes de plumes vibrant au moindre souffle d’air. Sa bouche est cernée de mandibules. Mais surtout, il en sort une énorme trompe, une aiguille creuse de 2 pieds de long, dont il doit se servir pour pomper le sang de ses victimes.

(Décidément, ils en veulent vraiment à notre sang ! D’abord les sangsues, ensuite ça…)

L’insecte avance sa tête vers mon torse pour me transpercer, mais je ne me laisse pas faire. Je rabats violemment mon bras gauche sur sa patte qui me tient, misant sur la finesse de la patte pour réussir me décrocher. Il ne supporte pas très bien le choc et je parviens à m’arracher à ses griffes, perdant un lambeau de tunique au passage. Je recule de quelque pas et le moustique n’arrive pas à m’atteindre avec sa pointe mortelle.

« Tu vas déguster sale bête ! M’avoir désarmé ne te protégera pas de ma magie ! Omnia mea mecum porto ! »

Ces dernières paroles me vinrent naturellement et je m’étonne moi-même de les prononcer, ne sachant pas ce que cela signifie. En tout cas, cela ne m’aide pas pour lancer mon sort, car je peine tellement à me concentrer que ma broche de glace s’envole bien à coté du moustique, montant dans les airs pour retomber plus loin dans un bruit sourd.

(Je dois être encore sous le choc de ma dernière performance, je peine vraiment en magie depuis.)

Le moustique réplique directement, n’ayant eu aucune gêne par mon missile gelé qu’il n’a pas eu à esquiver. Je recule vivement pour ne pas finir embrocher, mais je heurte un petit talus de terre et m’affale sur le sol. Un peu sonné, je vois avec dégoût l’insecte marcher tranquillement pour finir au-dessus de moi, me dominant de toute sa hauteur. Ses ailes désormais immobiles laissent passer une lumière un peu trouble.

Reprenant vite mes esprits, je me dépêche de réquisitionner mon mana pour former un nouveau sort. Cette fois-ci, par la proximité, j’estime que geler la créature serait plus utile que trouer ses ailes. Mes fluides tourbillonnent, commençant à interagir avec la réalité. Je sens le froid arriver, mais il ne se dirige pas vers le moustique. Sans comprendre, je crée du froid intense qui m’envahit au lieu de toucher mon adversaire.

(Yuia, qu’est-ce que tu fais ?!?)

Je me sens engourdis et ensommeiller. Le gel est si fort que seule mon absorption avait fait autant d’effet. Je commence à paniquer, mais mon instinct de survie me somme de bouger. Heureusement pour moi, le moustique a l’air désarçonné par ce qu’il se passe. Je profite de son hésitation pour reculer, me traînant en arrière usant de mes coudes et de mes pieds, glissant à moitié à chaque mouvement dans la boue.

Et c’est tout juste suffisant, alors que le moustique tente à nouveau à planter son aiguille sur moi. Son dard se plante dans le sol, entre mes jambes. L’insecte se dégage et remue la tête. Mais il ne me réattaque pas. Je reste immobile, le souffle court. Le moustique attend, puis finit par remuer ses ailes pour reprendre son vol et se diriger vers une autre victime. Je vois au loin qu’il s’approche de Lothindil. J’aurais du la prévenir, crier ou attaquer la ête dans le dos. Mais je n’arrive à rien.

Je suis figé, complètement glacé. J’ai du mal à bouger et mon cœur bat si lentement que j’ai l’impression qu’il va s’arrêter.

(Que s’est-il passé, je n’ai rien compris. Ma magie s’est retournée contre moi, de manière surprenante. Je n’arrive plus à rien depuis la nuée ardente. A moins que ce soit mes rêves qui me troublent. Mais pourquoi le moustique m’a-t-il laissé tranquille ?)

Je reste là, à demi-mort, mettant longtemps à comprendre que le moustique ne sentait plus mon sang chaud quand mon sort m’a refroidi. Au bout d’un moment, je me relève lourdement et vais chercher ma baguette. Les autres n’ont pas eu trop de problèmes avec les moustiques et nous reprenons la route. Honteux, j’évite le sujet et décide de faire passer mes erreurs pour une stratégie de bluff si quelqu’un en parle.

Nous continuons tranquillement la marche dans la plaine au nord du marais. Je suis de plus en plus exténué, le « combat » m’ayant vraiment mis à rude épreuve. Je souffre à chaque pas, mais le gel disparaît peu à peu, rendant la in de journée plus agréable. Après un autre repas frugal, nous installons le camp pour une nouvelle nuit.

Je suis tenté par la garde, pour ne pas revenir dans le monde des rêves qui commence à me terrifier plus que les dangers de l’île. Mais la fatigue est là, et je n’ose même plus faire apparaître des glaçons pour avoir un peu d’eau. Sans un mot, je m’allonge sur une couche et m’endors vite.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:47 
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keynth a écrit:
Keynthara pouvait maintenant entendre qu’ils étaient plusieurs et le son s’intensifiait petit à petit... Ils approchaient et étaient peut-être une dizaine, voir même plus. Ca ne pouvait être des dragons car la fréquence des battements était bien trop importante, et quelque chose lui disait qu’elle allait bientôt prendre connaissance de ce qui était à l’origine de ces bruissements d’ailes…
Elle n’avait cessé de fixer la cime des arbres qui masquait les bruyantes créatures, et soudain, traversant l’épaisse couche de végétation filtrant la lumière, une horde de moustiques plus énormes les un que les autres se rua vers la petite troupe qui ne fut presque pas surprise de cette invasion tant prévisible…
La première réaction de Keynthara fut de se jeter à terre, juste au pied de Seldell qui armait déjà son arc pour se défendre. Pour tenir ces ignobles insectes à distance, et pour s’en débarrasser, il ne suffirait pas de brandir un gros chiffon pour les écraser ou bien même une tapette géante, il allait falloir batailler, et ces adversaires avaient l’avantage de voler…

( Je le savais qu’il allait encore nous arriver une tuile, je le savais… C’est pas possible ! Ca sera quoi la prochaine fois ? )

Mais il n’était pas encore temps de penser à la fois prochaine, et elle finit par se relever en vitesse, car déjà un moustique avait fondu sur elle…

( Bon, je fais quoi avec cette sale bestiole ? Elle... Elle est énorme, encore plus grosse que moi…)

Keynthara avait peur et crispait ses petites mains tremblantes sur son bâton qu’elle agitait vaguement devant elle pour repousser l’insecte, mais ce dernier ne semblait pas vraiment intimidé par l’arme. Il reculait pour avancer de plus belle, et ses ailes faisaient un vacarme de tous les dieux, se jetant contre le bâton pour essayer de défaire la maigre barrière de la Petite qui paniquait....

( Faut que je trouve une solution et en vitesse... Et personne pour m’aider...)

Chacun était en proie avec leur ennemi et même Seldell ne pouvait pas faire grand-chose pour elle. Alors elle recula un peu et eut soudain une idée... C’était peut -être sa seule chance, car ses bras maigres ne feraient pas le poid face à ce monstre géant qui pointait déjà son énorme dard vers elle...

( Un arbre... Un gros arbre... Il y en a plus ? On est plus dans la forêt, alors mince, un gros rocher au moins, vite ! Il va voir ce qu’il va voir ce gros machin puant...)

La créature dégageait une infâme odeur, celle des marais, et ce n’était pas difficile de comprendre qu’une bien plus grosse armée les aurait attendus à l’entrée du marécage, mais Keynthara ne s’en souciait guère. La seule chose qui l’intéressait maintenant était de trouver un gros caillou pour se cacher derrière, et courir le plus vite pour le distancer. Ce ne serait pas vraiment difficile étant donné la vitesse plutôt réduite de ces gros insectes imposants.
Alors elle fit volte-face et courut à en perdre haleine, talonnée, de près, par l’insecte géant.

( Allez maintenant, on ouvre les oreilles et on attend...)

Elle avait pu trouver refuge à une vingtaine de mètres du lieu de carnage et reprenant son souffle, elle essaya de deviner par quel côté le moustique l’attaquerait d'ici une à deux secondes, peut-être un peu plus...

( Par là ? Non... Par là !)

Tandis que l’hideuse créature contournait prudemment la pierre qui la cachait entièrement, Keynthara en fit rapidement le tour et comme un éclair, enfonça son bâton au travers des ailes de l’animal maintenant pris au piège, car un moustique sans aile, même géant, n'est plus qu'une larve rempante et maladroite...

« Fallait pas venir me chercher !, lui cria-t-elle, maintenant plus rageuse qu’apeurée, mais le moustique, fortement handicapé, tomba lourdement sur ses pattes en agitant tant bien que mal ses ailes toutes déchirées, dont les trous s’agrandissaient encore. Elle retira alors le bâton d’un geste brusque et sans pitié l’enfonça dans son abdomen pour abreger ses souffrances... si souffrance cette bête ignoble pouvait ressentir.
Tout était fini pour lui et Keynthara sortit victorieuse de ce combat avec un sentiment d’amertume au fond du cœur... Elle avait su être indépendante, et c’était ça le prix de la liberté : s’assumer seule et prendre les décisions qui semblaient les meilleurs, protéger sa vie, mais aussi savoir l’ôter lorsque la sienne est en danger...

En retournant vers les autres qui s’étaient très facilement débarrassés des insectes, elle garda le silence et n’osa pas regarder plus longtemps le carnage, s’éloignant déjà vers la direction qu’ils auraient continuée à prendre si cet incident ne s’était pas produit...

Lorsque la journée s’acheva et qu’ils se furent vraiment bien éloigné du marrais, ils mirent sur pied le campement et Keynthara alla se coucher sans dire grand-chose, à part à Seldell qui s’était occupé de lui remonter le morale grisonnant...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:47 
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Daio a écrit:
La voix de l’elfe gris retentit jusqu’au confint de mon esprit. Je lutte pour reprendre le contrôle sur Jack. La main prête à frapper tremble, elle devient hésitante.

((( Non, Jack point de meurtre gratuit)))

Je lutte de toutes mes forces que je parviens enfin à reprendre le dessus. Je n’ai pas le tends de rabaisser le bras que le coup part. J’ai juste le temps de dévier ma main que vient seulement égratigner le visage gris qui vire vers une teinte plus claire à cause de la peur.

Je relâche l’elfe et lui dis :

« Je suis désolé, je n’aurais jamais dut abandonner mon combat. »

Je tombe à genoux exténuer. Je pose mon arme dans le sol pour me relever puis je regarde le gris avec des yeux emplis de tristesse.

Nous reprenons le chemin, nous nous éloignions de plus en plus du marais. Nous décidons d’installer le campement, Bogast demande deux volontaires pour surveiller le camp.

Je m’avance d’un pas et dis :

« Je serais de garde cette nuit si personne ne veut rester avec moi je comprendrais parfaitement. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:48 
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Filgo a écrit:
Il me sembla un instant que l’elfe noir luttait… contre quoi, je ne pus le dire mais il se battait, et, au bout d’une longue minute, agrémentée d’une égratignure sur la joue, il me lâcha avant de tomber à terre à bout de souffle.
Il s’était excusé et, après s’être redressé, il posa sur moi un regard plein de tristesse qui me noua la gorge… c’était émouvant, mais ça ne suffisait pas. Ni une ni deux, mon doigt vint se placer à quelques centimètres de son visage pour lui décocher un trait de feu, lui faisant une blessure à peu près semblable à la mienne.

« Héhéhé, on est quitte maintenant. Allez Dédé, fait pas la gueule, j’t’en veux pas. »

La suite du voyage fût beaucoup plus calme et au fur et à mesure que nous avancions, le marais disparaissait derrière nous, ses effluves finissant elles aussi par s’atténuer. La marche pris ensuite la direction nord-ouest, puis au bout de quelques heures, le campement fût posé.
Toujours aussi renfrogné depuis l’incident, De se propose pour la garde et sans ma fleimardise aigue, je l’aurais sûrement accompagné. Je m’approchais donc de lui pour lui souffler :

« Désolé, Dédé, mais en tant que disciple du moindre effort, et comme on ne me désigne pas, je préfère allez me coucher. Mais si tu veux discuter demain, je suis là, hein. »

Le pauvre avait l’air vraiment dépité et cela me faisait mal au cœur pour lui… ce qui ne m’empêcha quand même pas de dormir sur mes deux oreilles.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (2) : Pshiit Pshiiiiit
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:48 
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Lothindil a écrit:
Réveil difficile, j'ai envie de me rendormir tout en n'ayant plus sommeil. Dehors, il fait nuit et je n'ai aucune envie de bouger, étant bien là au chaud, tranquillement. Ce n'est que quelques heures plus tard que je me lève, il fait encore nuit, mais on sent l'aube approcher.
Dans la pénombre qui disparaît, je découvre un paysage dévasté qui ne m'avait pas spécialement marqué la veille. Rongé par une eau des plus nauséabonde la nature semble par endroit rendre totalement l'âme, détruite, pourrie. L'eau ne m'inspire par habitude guère confiance, mais celle-ci me révulse plus qu'autre chose.

(Certainement parce que c'est elle qui détruit la nature...)
(Mais c'est impossible...) pensé-je surprise que de l'eau stagnante puisse tuer des plantes.
(Si... Comment t'expliquer ça... Cette eau n'est pas que puante, elle est toxique.)
(Tu veux dire comme certaines plantes sur nous?)
(Oui et non... Mais c'est l'idée.)
(En gros cette eau puante peut détruire en empoisonnant les plantes?)
(Non, elle les empoisonne pas, j'ai mal choisi les idées. Elle les... comment dire ça pour que tu comprennes... elle les ronge de l'intérieur.)
(Comme des vers?)
(Non... Elle les brûle d'une certaine manière, mais sans flamme...)
(Donc elle les crâme en les abîmant de l'intérieur comme des flammes mais sans les brûler et en les rongeant?)
(Oui, voilà...)
(C'est pas clair...) pensé-je n'ayant toujours pas compris ce qu'elle me raconte...

Coupant Lirelan dans son idée de me réexpliquer ça, j'abandonne avant que mon mal de tête ne s'aggrave et regarde de plus près. Je suis surprise de voir des plantes au fond de l'eau stagnante. Des sortes d'algues visiblement.
(Regarde, malgré tout ce que tu as tenté de m'expliquer, y a de la vie ici.)
(Oui, la vie s'adapte un peu partout, mais dans des endroits aussi étranges et nauséabond.)

Je détourne mon regard de ce paysage pour le moins surprenant où la vie se meurt mais parvient quand même à vivre. Mon instinct de survie prenant le pas sur ma soif de connaissance, je m'écarte de l'eau pour rejoindre le groupe qui commence à se réveiller.
Je me plie à l'avis du groupe qui est de s'éloigner de ce tas d'eau et de le contourner. Une fois les tentes repliées et les sacs bouclés, nous partons dos au soleil levant.
La marche se passe tranquillement, en silence, chacun ayant besoin de se concentrer pour éviter de s'enfoncer dans un des nombreux trous d'eau qui parsèment la plaine.
Un bourdonnement nous poursuit et m'irrite, me rendant nerveuse. On dirait le bruit fait par un nid de frelon.
(Normal pour des insectes...)
(Des insectes?)

Du coin du bec Lirelan m'indique le sud et le marais d'où semble surgir une marée grise se déplaçant rapidement.
(Qu'est-ce que c'est que ça...)
(Moustiques...)
(Ca va alors...)
Mais le bourdonnement s'intensifiant, mon intuition me confirme que ça ne va pas si bien que ça.
(Qu'est-ce que c'est que ça?)
Je me suis arrêtée, cherchant à concentrer ma vision sur le nuage qui se dirige vers nous à grande vitesse.
(Des moustiques.)
En effet, maintenant, je le voyais clairement: des moustiques géants. J'estime leur taille à celle d'un humain.
Sans attendre d'en s'avoir plus sur l'existence de tels animaux, je plante mon bâton de magiciens et prends mon arc que je bande avant de sortir une flèche et d'armer. Patiente, j'attends le bon moment, la flèche prête à partir. Je sais qu'il faut rester calme, je m'efforce de calmer ma respiration, oubliant la douleur dans mes doigts de corde. Je relâche la pression, ça ne sert à rien d'épuiser mes bras. Les bêtes sont bientôt à une bonne hauteur pour un tir à la fois précis et puissant.
Je réarme mon arc et lâche une première flèche qui ricoche contre la carapace de l'animal.
(Mais c'est solide quand même ces bestioles!)

On ne dirait pas quand on les écrase, mais la version grande semble plus solide. Sans attendre de comprendre plus, je tire une seconde flèche qui vient se planter entre la tête et l'abdomen de l'animal qui achève son vol dans la boue non loin de nous.

Le groupe d'insecte ne semble pas pour si peu désorienté, ni même vouloir renoncer à son projet de se servir de nous comme mise en bouche à je ne préfère pas savoir quel repas.
La distance diminuant rapidement, je tire mon épée qui hurle de bonheur.
"Allez ma grande on y va!"

Sans attendre plus que ça, je fonce dans le tas, un moustique me prenant pour cible directe. S'il est rapide, je le suis plus que lui. Il fond sur moi pour me piquer et je l'esquive aisément le repoussant de mon bâton. Sans attendre, il retourne à l'attaque voulant m'agresser de son dard, mais il feinte et se détourne de moi pour me surprendre par derrière. Il échappe ainsi à ma lame mortelle et disparaît de mon champ de vision. Avertie par Lirelan, je me baisse juste à temps, évitant un coup à la nuque qui aurait pu être mortel.

Je n'ai en revanche pas prévu l'arrivée d'un moustique supplémentaire surgit de nul part. J'évite de justesse son attaque, mais me retrouve alors encerclée et harcelée par les deux bêtes. Je parviens cependant à me dégager pour avoir les deux de face. Mais cela ne dure guère, leur vitesse leur permet de reprendre la position. Je décide donc de commencer par tuer celui qui reste face à moi.
Les facettes de ses yeux me renvoient mon image démultipliée tandis que ses ailes produisent un vrombissement assourdissant, m'empêchant de comprendre ce qui se passe autour de moi.
Je finis par sauter au moment même où celui en face se dirige vers moi. Le bruit m'indique que celui derrière fait de même. Mon épée hurle littéralement telle une panthère en plein combat à mort. D'un seul coup net, je découpe l'insecte devant moi dans le sens de la longueur, infestant par la même occasion ma lame d'un sang jaune aussi nauséabond que le marais non loin.

Cependant, je ne parviens pas à esquiver le second moustique et sens son dard effilé glisser sur mon cou, touchant le tatouage de ma nuque, je tombe un genou à terre. Un étonnant phénomène se passe au même moment. Le temps semble s'arrêter, ma chute semble durer des heures en comparaison de ma vitesse de réaction à la douleur aiguë qui semble me déchirer la tête.

Sans que je n'aie pu réellement le contrôler, une partie de mon énergie magique s'échappe en une contre-attaque mortelle. En effet, le lichen, les moisissures et les algues microscopique qui compose la végétation de la flaque où je tombe se rassemblent en une boule de plante que je reconnais aussitôt. Le moustique quant à lui ne semble pas capable de comprendre ce qu'il lui arrive et meurt étouffé par les plantes qui composent son habitat.

Je suis sous le choc, la nuque raide, mais ça devrait passer. En revanche, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé au niveau de ma magie. Comment ai-je pu lancer mon sort de colère verte sans concentration?
(Tu manies de mieux en mieux ta magie... De plus ça ira, de moins tu auras besoin de te concentrer.)
(Oui, mais là j'ai eu l'impression que c'était comment dire... différent.)
(Sans doute le choc avec la fleur de lys de ta nuque.)
(Quel rapport pourrait-il y avoir entre cette tâche de naissance et ma magie?)
(Ce n'est pas une simple tâche de naissance...)
(Tu veux dire que c'est une ... marque?)
(Je le pense en effet. Mais il n'est pas temps d'en parler.)

Le groupe fini par partir, tout le monde visiblement sain et sauf. Pour ma part, j'ai toujours mal à la nuque et j'ai une impression de raideur. Cependant, je parviens à suivre le groupe jusqu'au campement du soir, ma vision se troublant.

Je dresse vite fait ma tente puis rentre dedans. J'ai les jambes et les bras presque bloqués, mon esprit flou et je sens mon corps lutter.
(Lirelan... averti les autres...)
(Je m'en occupe.)

La douleur n'est pas forte... en fait j'ai plutôt l'impression de ne pas avoir mal du tout. J'ai juste du mal à bouger, mon cou me faisant souffrir le martyr en revanche.

Lirelan quant à elle se dirige naturellement vers Lelma :
"Va chercher le médecin pour Lothindil, elle va en avoir besoin. Elle a dû mal à bouger depuis la piqûre du moustique."

Cela fait, elle retour à l'entrée de la tente, pour me veiller et me rassurer mentalement.


(((edit, le changement de date est dû à une correction orthographique de dernière minute^^)))

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