L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 13:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Gm13 a écrit:
Une nouvelle journée d'attente. Lelma arrive en navire mais vous commencez de nouveau à manquer d'eau et de vivres. Le temps est agréable, avec une brise marine tiède et peu de nuages. Pour vous distraire, Andelys propose de faire de la lutte, Arévoès de faire des sculptures en sable avec ses mains (et non pas avec sa magie Lothi ... ^^ ), tandis que Bogast lui, propose un petit " atelier " de sculpture de magie...

Seldell bien que demeurant épuisé, décide pendant ce temps là de se reservir de son arc, pour tenter, malgré son handicape, de se tester... Plus tard il ira avec Arévoès.

Andelys tracera un grand cercle de 5m de rayon visible sur du sable mouillé. Il sera alors en simple pantalon, le torse à l'air, pour se préparer à vous expulser de la zone.

Bogast vous attendera tout simplement près du campement, sans aucun artifice.

Et le médecin vous apprendra à travers les sculpures en sable quelques rudiments d'architecture.

Juste donner l'idée que ca fait pas camps de vacances... Chacun fait son truc dans son coin et propose aux autres de venir... Andelys lui il a clairement l'idée d'attirer du monde, le médecin et Bogast c'est plus pour s'occuper et vous venez les voir

Le soir, le navire arrive au loin. Vous êtes visibles grâce au feu qui scintille dans la nuit naissante... Quelques barques descendent et s'approchent de vous, et là vous mourrez tous.
Non , en faite vous montez dedans et retournaient sur le bateau.
Cromax, tandis que tu montes juste après Cheylas, Prunelle te saute au cou et t'embrasse fougueusement sous l'oeil assassin de Cheylas qui ignorera tes explications s'il y en a, ne semblant pas plus vexée que ça, même si elle t'ignorera...

Le navire repart alors la nuit vers l'Ouest...

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 13:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Cromax a écrit:
La fin de la journée passe sans incident particulier. Filgaren, le sindel un peu simplet, se baigne dans la mer et ramène avec lui une énorme méduse gluante et translucide, qu’il serre dans ses bras, apparemment inconscient des vertus urticantes de l’animal, et nous le lance dessus, Cheylas et moi. L’animal visqueux tombe à un mètre de ma tête et je me relève l’air courroucé vers le farceur imbécile.

« Aahh ! Tu es fou ! Inconscient ! Tu vas le payer ! »

Je m’apprête à aller venger cette attaque ratée, mais me rends vite compte que ça s’avère inutile, puisque le pauvre elfe gris commence à se couvrir de plaques foncées qui semblent le gratter horriblement, au point de se rouler comme un dégénéré sur le sol de la plage, arrachant sa peau sur le sable chaud. Le voilà puni de tant d’insouciance et je le regarde avec un petit sourire en coin avant de rejoindre les autres, quand le soleil descend à l’horizon.

La nuit est à l’image de la journée, très calme. Rien ne se passe, et je ne parviens pas à trouver le sommeil, peu fatigué par mes activités relaxantes de la journée. Au milieu de la nuit, après m’être retourné plusieurs fois dans ma couche, aux côtés de Cheylas, je me lève et sors de la tente. Un plan diabolique s’empare alors de mon esprit, sans doute soufflé par Lysis, qui ne me croit pas assez vengé du farceur maladroit.

Je m’approche des flots et y ramasse un coquillage assez large et creux, que je remplis d’eau de mer. Ensuite, aussi discrètement que possible, je m’approche de la tente du sindel et y entre avec les plus grandes précautions, dans un silence absolu. Toujours aussi discret, je place le coquillage rempli d’eau à côté de sa couche et doucement, fais glisser sa main vers le contenant, y plaçant deux de ses doigts gris. Une fois mon méfait commis, je sors de la tente sans que quiconque m’ait remarqué.

C’est alors satisfait que je retourne me coucher aux côtés de Cheylas, l’enlaçant langoureusement dans mes bras pour trouver le sommeil contre sa chaleur corporelle.

Je ne me réveille que le lendemain matin, alors que le soleil est déjà levé. Tout le monde est déjà réveillé et les explorateurs, en particulier les humains, semblent à nouveau commencer à souffrir du manque de nourriture et d’eau. Le problème ne semble apparemment pas émouvoir notre chef d’expédition, qui s’amuse à faire des sculptures magiques usant de ses pouvoirs, incitant les autres mages de l’expédition à faire part de leur don d’artiste.

Le médecin semble aussi dans une période d’art, et commence à créer des petites statuettes de sable sur la plage. Andelys, quand à lui, soumet au groupe une requête sur, à mon avis, la seule forme d’art qu’il connaît, l’art de la bataille.

Il trace ainsi un grand cercle sur le sol et propose une épreuve le lutte. Curieux, je me dirige vers lui alors qu’il ôte ses habits, faisant apparaître ses muscles saillants à la lumière du jour.

(Un combat sans arme ? Ce n’est pas mon fort…et vu sa puissance musculaire…)

Mais ça peut tout de même être une bonne manière de se divertir, et je rentre à mon tour dans le cercle de sable, après m’être débarrassé de mon matériel et de mon armure, me mettant moi aussi torse nu, ne gardant que mon pantalon. J’ôte aussi mes bottes, pour avoir plus de souplesse dans mes mouvements, ce qui sera mon seul avantage lors de ce combat. Je garde cependant mon collier autours de moi, et Lysis vient s’y placer, sans que personne ne la remarque.

(Ton cœur bat fort ! J’ai perdu l’habitude…il faut dire que du côté de ton cerveau, c’est plus calme…)

(Je te remercie, ça fait toujours plaisir…)

(Je te taquine voyons… Et puis c’est parfois mieux de penser avec son cœur, ça éloigne les mauvaises pensées…)

Je prends place face au barbare, qui en me voyant, lâche un grand rire.

« Ahahaa ! Tu crois que tu peux me faire face ? Viens donc mon ami… »

« Avec une arme, tu aurais déjà perdu…voyons à mains nues… »

Il se place en position de combat et sans donner le départ, se rue violemment sur moi. Je l’évite en sautant prestement sur le côté, sans sortir du cercle.

(Ma souplesse est mon seul point fort face à cette montagne de muscles…)

Avant qu’il n’ait eu le temps de se retourner, je me lance dans son dos et essaie de le pousser en avant, sans y parvenir, l’homme ne bouge pas d’un poil et éclate à nouveau d’un rire gras, tout en se retournant vers moi pour me donner un coup de coude dans les côtes. Je tombe à genoux sur le sol, le souffle coupé. Il s’empare de moi par les épaules et essaie de me lancer en arrière, mais je parviens à me rétablir correctement, avec un peu de chance. Le combat continue. Il avance vers moi en écartant ses bras, le torse ruisselant de transpiration. L’odeur que dégage ses aisselles me fait tourner un eu la tête, mais j’essaie de na pas en tenir compte. Je me jette sur lui, au même moment qu’il s’élance contre moi. Nos deux corps se rencontrent en plein vol, et le choc est rude. Étant plus petit que lui, ma tête vient cogner contre son torse mouillé de sueur, contre ses poils humides. Je tombe en arrière sur le dos, complètement dégoûté.

(beuarf c’est affreux !)

Il en profite pour me pousser tout bêtement du pied vers l’extérieur du cercle, savourant sa victoire facile. Je tourne le dos, résigné, et rejoins la mer pour me laver prestement de cette sueur nauséabonde et du sable collé à ma peau.

Je reviens alors sur la plage pour récupérer mon équipement et passe le reste de la journée à regarder les combats du barbare humain sur le sable, tous des dures luttes…

Le soir venu, Fizold allume des feux, comme à l’accoutumée, et nous nous apprêtons à nous coucher lorsque soudain, Je remarquent en même temps que mes camarades un bateau qui arrive au large. Mes yeux elfiques me confirment rapidement qu’il s’agit de notre navire, le Faucon des Mers.

Ainsi le milicien a réussi sa mission et a ramené de bateau. Seyra est contente et meurt sûrement d’impatience de revoir son père, elle saute en l’air de joie.

Des barques viennent nous chercher pour nous emmener sur le bateau. Nous les empruntons et arrivons bientôt sur le pont du Faucon des Mers. Je suis dans le même canot que Cheylas, et une fois arrivé à proximité du bateau, je la laisse passer, faisant ainsi part de ma galanterie à cette dame exquise.

« Après-toi, très chère… »

Elle passe avec un sourire et je la rejoins l’instant d’après. Mais soudain, je suis assailli par une jeune femme à qui je semble avoir fortement manqué pendant ces deux semaines d’absence. Elle se jette sur moi pour m’embrasser fougueusement. Surpris, je me laisse faire au début, ne sachant que faire d’autre, puis, me ressaisissant, j’écarte mon visage de l’hystérique Prunelle, toujours aussi jolie, et vois le regard de Cheylas s’assombrir. La Sindel disparaît du pont, pour descendre dans sa cabine…

Totalement dépassé par la situation, je ne sais que faire. Cheylas partie, j’embrasse à nouveau la jeune servante. Elle a éveillé en moi des souvenirs ressassés depuis 16 journées terribles sur cette île dangereuse.

Mais je sens qu’il n’est pas convenable d’en faire plus aujourd’hui, aussi, en regardant tendrement Prunelle dans les yeux, je dis doucement.

« Je suis exténué ma belle, je dois dormir… »

Elle acquiesce de la tête et me laisse rejoindre ma cabine. C’est tout retourné par ces événements que je tombe sur mon lit, pour sombrer dans un sommeil réparateur…

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 13:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lillith a écrit:
Je recommence mon entraînement nocturne, une fois tout le monde couché. Je m’isole sur la plage et répète les mouvements et actions magiques, encore et encore. Peu à peu, j’arrive à faire plus des particules de glace flottant autour de ma main.

J’arrête l’entraînement quand je me sens vide et inefficace mon mana étant épuisé. J’ai quand même réussit à rendre l’air autour de ma main trouble et ses contours étaient un peu flous. La prochaine étape sera de densifier ce flou… Mais pour l’instant, le sommeil m’appelle. La méthode de la fatigue extrême pour ne pas rêver fonctionne à nouveau et je dors longtemps, alors que la journée est déjà bien avancée.

Je suis secoué pour être réveillé. C’est Seyra.

« Viens gros mollasson ! Faut que tu ailles voir Bogast ! »

Cette indication me réveille entièrement.

« Quoi ? »

« Oui ! Je te le répète depuis 5 minutes ! Il fait des sculptures avec son vent, alors je lui ai dit que tu en faisais des jolis en glace ! »

Je me relève, soulagé que ce ne soit que ça. Je suis aussi heureux que Seyra me mette ainsi sur un petit piédestal, au niveau de Bogast. Je la regarde un instant et lui souris.

« Merci. Je vais aller lui montrer ce que je vaux. »

« Bah tu te débrouille bien. Et puis tu t’es entraîné cette nuit, je t’ai vu. »

« Euh, ce n’était pas vraiment ça. C’était pour le combat. »

« Tu bougeais pas beaucoup pourtant. En combat, faut toujours être en mouvement. D’ailleurs, pourquoi tu t’entraînes de nuit ? C’est bizarre. »

Elle a vraiment le don pour dire des choses vrai mais troublantes. Mes yeux fixe le vide un instant.

« Je ne sais pas, je ne préfère pas… Merci pour le conseil. »

Je m’éloigne pour aller voir Bogast, préférant écourter cette discussion. Elle me suit pour regarder les sculptures que l’on va faire, mais reste silencieuse. Je vois Bogast sur la plage en train de remuer les mains dans le vide. Un peu de sable s’envole alors, puis virevolte dans un tourbillon étrange, formant presque une danse. De temps en temps, on arrive à percevoir l’apparition d’une forme, éphémère. Puis il se concentre pour faire différents cycles de vent. L’un d’eux forme un demi ovoïde, comme une coque de bateau. Les autres mouvements de grain de sable sont des sortes de disques incurvés. Ils les rapprochent de la coque, de manière à ce que cela forme les voiles gonflées du bateau. L’ensemble a une beauté particulière, mais reste une image en mouvement, transparente et éphémère. Il ne peut faire vraiment de détail, mais l’apparition subite ne permettrait pas de les savourer de toute façon. Puis en donnant un coup de main dans le vide, il envois son navire de tourbillons au loin. Celui-ci progresse de quelques mètres dans le vide avant de s’effacer peu à peu et retomber en quelques grains de sables.

Seyra applaudit fortement en rigolant et je la suis, applaudissant à mon tour, pour reconnaître le talent du capitaine.

« Seyra m’a dit que tu faisais aussi un peu de sculpture magique. »

« Oui, juste un peu, je suis pas vraiment… »

Je me confonds en excuses, mais peine perdue, je dois montrer de quoi je suis capable. Je finis donc par accepter de me lancer.

Je m’assois en tailleur, cherchant quoi montrer de plus intéressant que la lune.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 16:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Keynth a écrit:
Keynthara était en pleine forme ce matin-là. C’était la meilleure nuit qu’elle avait eue jusqu’à présent depuis le début de l’aventure et elle se sentait d’une humeur particulièrement joviale, sautillant dans tous les sens dès qu’elle avait posé pied sur le sable de la plage, déjà bien chaud.
Elle rejoint alors les autres pour les saluer un à un, arborant un magnifique sourire qui restera présent tout au long de la journée. Il était vrai qu’aucune mésaventure ne leur été arrivées depuis l’accident de la rivière, mit à part peut-être la disparition de Lelma, bien qu’elle ne soit pas un véritable problème en lui-même. Les esprits commençaient donc à s’accoutumer à ce calme, et la Petite n’en fit donc pas exception...
Certains semblaient toute fois encore endormis car le petit groupe n’était pas réuni au complet sur la plage. Et puis, après quelques instants de battement pour prendre le petit-déjeuner, les gens commencèrent à s’interroger sur ce qu’ils allaient bien pouvoir faire durant la journée pour attendre ce bateau...

« Hey, gros balourd ! Ca serait rigolo si tu nous montrais un peu comment tu te sers de tes muscles d’aciers, tu ne crois pas ? »

Elle-même ne savait pas vraiment quoi faire, et proposa donc cette idée à Andelys qui tournait en rond en tripotant son arme. Cette idée semblait faire son chemin... doucement... tout doucement... dans l’esprit peu dégourdi du barbare qui secouait d’abord imperceptiblement la tête, pour accentuer son mouvement vertical avant de proposer aux autres des petits combats...

« Moi je veux, moi je veux ! Je suis sûre que j’arriverais à te battre... »

Puis elle fronça les sourcils avant de reprendre, sous l’œil amusé de tout le monde.

« Ou peut-être pas, mais c’est pas grave ! Je suis sûre que j’arriverais à te mettre en déroute ! Je pourrais me glisser sous tes jambes et te bousculer par-derrière. J’ai peut-être des petits bras tout rikiki mais je suis rapide comme une fouine... alors, alors ? Tu veux, hein ? C’est moi qui t’ai donné l’idée, sinon tu serais encore là sans rien faire ! »

Elle s’était mise à donner des petits coups de poings -qui nécessitaient en fait toute sa force musculaire- dans l’abdomen du grand barbare tout en rigolant, et lui se contentait de glousser en tapotant énergiquement la tête de la Petite qui cessa ses petits coups Keynthara recula puis croisa les bras, comprenant que sa prestation avait été loin d’être convaincante. Puis elle réitéra sa question...

« Alors ? »

Andelys était un peu embarrassé mais finit tout de même par répondre, l’air bienveillant...

« Ma P’tite dame, c’est pas que je remets tes compétences en doute, mais je crois que c’est pas prudent... Pour toi bien sûr ! Imagine un peu : ... »

Il agite un peu ses mains pour commencer à mimer ses explications qui ne tardèrent pas à arriver, très lentement aussi.

« Keynthara fait trébucher le gros balourd que je suis, n’est ce pas... et manque de pot, il tombe malencontreusement en arrière ! Et là, c’est le drame... BOUM ! La pauvre petite demoiselle est écrabouillée vivante sous le gros fessier ventripotent qui en réalité se trouve être mon derrière, très ferme et bien musclé... »

Il sortit alors de son petit délire pour prendre un air grave et tout à fait sérieux...

« Allons allons ! Tu vois donc bien que c’est pas possible, pas du tout... du tout... du tout... raisonnable !»

Vexée, mais malgré tout amusée par la démonstration théâtrale du barbare, la Petite s’en retourna pour rejoindre en pouffant de rire le médecin Averroès qui s’était installé à même le sol. Son activité, elle, consistait à représenter des beaux monuments de Kendra Kâr, une ville qu’il semblait apparemment beaucoup tenir en estime. Il expliqua un peu au spectateur qui s’était joint à lui les techniques de bases pour bien construire, solidement, les murs des bâtiments afin qu’il ne s’effondre pas à la moindre pression.
Keynthara n’avait jamais soupçonné un tel don architectural chez cet homme, et elle en conclut qu’il devait avoir une grande culture, dans tous les domaines, pas seulement médicale.
Elle écoutait attentivement les conseils du médecin qui les guidait, pas à pas, dans leur travail d’imitation. Petit à petit, elle parvenait à ériger une véritable représentation du grand château de la cité qu’elle avait pu apercevoir une unique fois en déambulant aux côtés de Filgaren dans les larges rues pavées de Kendra Kâr. Cette sculpture de sable était certes maladroite, mais on arrivait tout de même à discerner beaucoup de petits détails qu’elle était parvenue à copier avec minutie sur celle d’Averroès, et dont elle ne soupçonnait même pas l’existence.
Elle se retourna pour voir qui est-ce qui arrivait, et un sourire radieux parcourut son visage lorsqu’elle vit son petit rouquin préféré...

« On dirait que tu as bien dormi... Tu as l’air plus serein ! C’est bien, je suis très contente. Allez, viens t’installer avec nous, si tu veux. On fait le château de Kendra Kâr. T’as du retard, c’est dommage ! »

Elle regarda son beau château presque achevé, et se remémora toutes les étapes, parfois malaisées, qu’elle avait dû surmonter pour arriver à ce résultat très satisfaisant...

« Bon, j’ai pas tout à fait fini, mais c’est pas grave, il est déjà pas mal comme ça. C’est bien parce que ça te fatiguera pas de faire ça... Bon alors, commençons, tu veux bien ? Tu vas d’abord faire un gros tas comme ça... voilà et puis tu vas... »

Keynthara commença alors à expliquer tout comme l’avait fait le médecin au début de la journée, choisissant bien ses mots, mais Seldell était un très mauvais élève.

( Je comprends pas pourquoi il arrive pas... C’est pourtant pas compliqué... Si seulement il pouvait m’expliquer ses difficultés. Il faut absolument qu’il retrouve sa parole !), pensait-elle tout en restant optimiste...
Mais il continuait à se montrer très maladroit, en dissimulant un peu son bras, ce qui eut pour effet d’attirer l’attention de l’Aniathy, plutôt que de la détourner comme il le souhaitait probablement...

« Qu’est ce que tu as à me cacher ? » demanda-t-elle en attrapant vivement le bras du jeune homme, puis en le retournant. Elle le regarda alors dans les yeux puis serra les dents...

« Tu dois avoir beaucoup mal ! Pourquoi tu as pas demandé au médecin de te soigner ? »

Mais le garçon resta mué, ce qui n’étonna pas plus que ça la jeune Keynthara qui se souvenait maintenant de ce qui s’était passé, et de ce qu’elle avait été capable de faire, sous le choc de l’émotion, quand il avait été tiré de justesse hors des eaux corrosives.

( Ca m’avait même pas étonné plus que ça... J’avais d’yeux que pour lui et je pensais plus à rien... Mais c’est vrai que j’ai réussi à faire un truc vraiment bizarre, comme la druide, un peu...)

Elle continua à réfléchir, et à faire resurgir les mécanismes qui avaient activé cette étrange magie enfouie au fond d’elle. Elle se savait capable de le soigner, mais elle ignorait la manière de s’y prendre...

« Je dois pouvoir te soigner... Je l’ai déjà fait une fois... »

Elle sourit au regard interrogateur du roux, puis lui expliqua rapidement en essayant de répondre à des questions qu’il aurait très bien pu se poser et qu’elle interprétait dans son expression faciale.

« Et oui ! Soit pas surpris, c’est normal que tu t’en souviens plus, tu étais... loin de nous à ce moment-là. Quand on t’a repêché... Mais je suis sûre que t’as pas envie d’y repenser... Quel traumatisme ça a dû être pour toi d’ailleurs. Bref... J’étais terrorisée à l’idée de... que tu partes, que... que tu reviennes plus. Et j’ai pleuré. Et alors quelque chose s’est déclenché en moi... Et je t’ai guéri une partie de ton visage, là où tu avais bu... »

Elle reporta alors son attention sur la grosse plaie de son bras puis concentra ses forces sur ce qu’elle voulait faire...

(Guérir... GUÉRIR... GUÉRIR !!! Je dois ouvrir ces portes, comme Lothindil me l’avait montré... laisser affluer puis refouler cette énergie sur ce que je désire faire... te guérir !)

Elle se savait sur la bonne voie car la chaleur commençait à l’envahir et elle sentait les choses bouger en elle, bien qu’elle ne les maîtrisât pas vraiment.
En ouvrant ses yeux elle resta bouche baie un instant, fière d’elle, et en même temps très fatiguée de l’effort qu’elle avait dû fournir pour réaliser ce qui était pour elle un véritable exploit.

« Tu as vu ! J’ai réussi ! Haha ! C’est qui la meilleure ? Bon mais, on n’a pas fini ce château dit voir ! Et applique-toi un peu plus, ou fait des efforts, je sais pas moi... Parce qu’on dirait vraiment que tu le fais exprès et que tu te moques de moi, là ! »

Keynthara avait parlé d’un ton sarcastique pour le charrier un peu, mais elle se rendit vite compte que ses remarques avaient blessé le pauvre Seldell. Il lui jeta en effet un regard attristé, emprunt de douleur, et ses yeux se troublèrent un instant pour retourner à leur aspect initial après que son visage se soit crispé.
Elle baissa alors les yeux et lui présenta quelques excuses, sans vraiment comprendre ce qui lui était arrivé...

« Je voulais juste plaisanter, mon pauvre. J’ai pas fait exprès de te blesser. Tu m’excuses, hein ? Allez, on reprend notre construction ? »

Ainsi se déroula la journée, sous l’incompréhension de Keynthara face à la maladresse dont son ami faisait preuve à chaque moment, devant un château qui prenait petit à petit forme mais qui s’effondrait parfois, tout comme le moral des deux bâtisseurs lorsqu’il fallait tout recommencer...

---

Le soir ne tarda pas à arriver, et Keynthara avait épuisé toute sa patience vis-à-vis du rouquin qui n’était pas parvenu à un résultat palpitant, loin de là.
Elle entendit soudain les autres crier et appeler joyeusement tout le monde pour se rendre sur la plage, pointant du doigt l’horizon. La Petite leva alors la tête, et aperçut les voiles d’un bateau...

« C’est sûrement Lelma !!! Il a réussi on dirait ! »

S’était elle écriée au milieu du brouhaha qui régnait sur la plage et attendit, debout au côté de Seldell que le grand bateau s’approche. Des barques ne tardèrent pas à être envoyé pour les chercher, et Keynthara s’installa en compagnie de son ami rouquin et de Filgaren, loin, le plus loin possible du capitaine Bogast.
Elle ne savait pas si ce retour sur le bateau signait la fin de leur aventure dangereuse, mais elle était soulagée de quitter cette île, voguant vers l’Ouest à bord du grand Faucon des mers.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 16:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Seldell a écrit:
Un nouveau jour se lève sur Verloa. Ca doit faire maintenant deux semaines que nous sommes ici. Je n'ai plus tellement la notion du temps.

Alors que je me lève, je vois un petit groupe autours de Bogast et de Lillith. Ils ont l'air de faire de jolies choses avec leur magie, mais je n'ai pas la tête à me joindre au groupe... Je préfère rester seul pour l'instant. Mon regard passe sur la plaie de mon bras et je me souviens que je dois la cacher.

Ce trait qui va jusqu'à mon poignet me rappelle mon fardeau. Machinalement je me gratte la joue. Une question me vient alors : Suis-je encore capable de tirer à l'arc ?

D'un tour de tête, je repère celui-ci près du groupe d'aventurier. Aussi discrètement que possible, et à pas de velours, je m'approche des tentes pour le récupérer avec quelques flèches, puis je m'éloigne du camp.

Je me met à un vingtaine de mètres de l'arbre en face de moi, et place ma flèche consciencieusement grâce à mon regard qui a à présent un rôle accrue. Je place mes doigts sur la corde et commence à bander mon arc, lorsque la flèche siffle soudainement me faisant sursauter. Elle s'envole subitement vers le ciel, à quelques mètres au dessus de l'arbre et va se planter trop loin pour que je puisse la récupérer. Mes doigts semblent avoir glissé de la corde... Je retente avec une attention toute particulière sur eux. Mes yeux sont rivés sur ceux-ci, me concentrant pour les maintenir en place lorsque j'ai correctement bandé l'arc.

Je vise du mieux possible un point particulier de l'arbre qui est abîmé. Lorsque je me sens prêt, je retire mes doigts et le coup part. La flèche est projetée et vient se planter à un ou deux centimètres de ma cible. Plutôt satisfait, je continue pendant le reste de la matinée en m'éloignant davantage à chaque réussite.

Dans l'après-midi, je rejoins le camp et aperçois Keynthara qui joue dans le sable à faire des châteaux qui sont assez bien fait. Le médecin semble donner des cours de structures à elle et Seyra. Je m'approche et vient m'asseoir près de l'aniathy qui me dit que j'ai l'air d'être plus reposé. Elle me propose alors de jouer avec elle.

J'accepte pour me changer les idées, faisant toujours attention à mettre mon bras en arrière du corps pour me cacher. Elle commence alors à m'expliquer étape par étape la réalisation de ce qu'elle a fait, puis je l'imite, faisant de mon mieux avec mes mains mal agiles. Régulièrement, ma main allait à coté de l'endroit où je voulais poser du sable, ou inconscient de ma force, je donnais un coup à la structure lorsque je voulais aplatir un mur.

Une fois de plus, mon handicape consumait mes actions... Personne ne savait ce que j'avais, et je ne voulais pas le dire. Les autres ne m'aimaient pas particulièrement, et je ne souhaitais pas qu'on eut pitié de moi. Dans un moment d'égarement, Keynthara remarqua que je cachais mon bras puis le prit et le retourna pour voir la plaie.

Elle me fixa dans les yeux en serrant les dents de douleur pour moi. Elle ne comprenait pas pourquoi je n'avais pas demandé à quelqu'un de faire quelque chose pour moi. Mais je ne voulais pas qu'on me pose de questions, auxquelles j'aurai heureusement été incapable de répondre...

Elle m'annonça alors qu'elle allait essayer de me soigner comme elle l'avait fait lorsque j'étais mourant. J'ignorais ce qu'elle avait fait. Personne ne m'en avait parlé. Ainsi, elle est donc guérisseuse... Elle m'expliqua qu'elle avait soigné le bas de mon visage. La petite se concentra alors et j'imagine que j'aurai du sentir quelque chose puisque la plaie disparut soudainement.

Elle semblait avoir prit un coup de fatigue, mais jubila d'avoir réussit son sort de soin. Je lui souris pour la remercier. Elle me fit alors une remarque tandis que je reprenais confiance en moi, et que je me sentais moins seul. Elle pensait que je faisais exprès d'avoir des mouvements gauches et que je me moquais d'elle...

Mon regard s'assombrit alors, et elle le vit. Des larmes me montèrent aux yeux, mais ne voulant pas qu'elle le remarque, je grimaçai pour faire disparaître le voile de liquide. Elle avait raison. J'étais incapable de faire quelque chose de précis... Je serai sans doute un fardeau pour le reste du groupe, incapable de dessiner même à présent.

Je n'avais pas pensé à ce détail jusque là. Une nouvelle tristesse s'imprégna en moi et je retins un sanglot lorsque mon amie me présenta des excuses. J'essayai de vider mon esprit et tentai de reprendre une activité normale pour ne pas l'inquiéter. Nous reprîmes notre construction durant le reste de la journée, et régulièrement, je la faisais s'effondrer...

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 16:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lothindil a écrit:
Les réactions sont diverses parmi le groupe suite à mon annonce, certains surpris, d'autres doutent, rien d'étonnant après tout, mais le message est passé.

Une fois le repas terminé, une méduse vole près de Cromax, je m'attends à une attaque jusqu'à voir le lanceur: Filgaren, visiblement. Celui-ci semble se tordre de douleur, à moins que ça soit de rire. J'hésite un instant sur le comportement à avoir, m'écrouler de rire vu la réaction du maître d'armes ou allez voir le plaisantin qui semble finalement avoir réellement mal.

Je finis par trouver un compromis, en riant tout en allant voir le pyromancien. Sous la couche de sable, se trouvent des plaques rouges. Je comprends qu'il s'est fait avoir par la méduse et que celle-ci a volé quand il l'a viré de son corps.
"Attends, laisse-toi faire!"

Je parviens à le bloquer le temps de lancer un sort de guérison verte qui soigne ses blessures rapidement, celles-ci n'étant encore que superficielles.

La nuit finit par arriver, calme et belle. Je vois Lillith s'entraîner à nouveau pour ma part, je m'allonge sur le sable, dormant paisiblement. Deux heures plus tard, je me réveille, Lillith est parti se coucher et tout est calme, la nuit passe lentement, très lentement...

Au matin, après le repas, Bogast se met à jouer avec sa magie et avec le sable à faire des sculptures éphémères et graciles. Je ne suis guère douée pour ça, à part avec l'aide de Lirelan ou alors en sculptant avec mon sort de terre-glaise, mais la réalisation n'en serait pas magique pour si peu.
Je décide alors d'essayer autre chose, d'essayer de contrôler mes sorts pour les utiliser à leur moindre force. De me servir de ma magie non plus comme un outil ou une arme, mais comme une force en moi et comme faisant parti de moi. L'exercice s'avère difficile, j'y vais en tâtonnant, légèrement frustrée que Lillith réussisse mieux cet exercice que moi.
(Il a toujours eu la magie en lui... il a même sans doute appris à faire ça avant de savoir lancer un sort.)

L'hypothèse me paraît finalement logique, mais je ne désespère pas d'y arriver. Petit à petit, temps après temps, je parviens dessiner un arbre dans le sable sans le toucher. J'y ajoute les lettres elfiques qui vont avec. Autour de cet arbre, je sculpte minutieusement un bâtiment, en forme de pyramide, très simple. Puis un deuxième et enfin un troisième. Le premier a un étage, le second en a deux, le dernier trois. Au milieu, je place un symbole unique: "yui".

"Je doute pouvoir faire mieux que cela... C'est le temple de Yuimen de Cyniar, le temple caché de la forêt."

Midi approchant, je fais une halte pour manger avant d'aller voir les autres. Je me rends chez Arevoès occupé à expliquer à Keynthara et Seyra comment faire des bâtiments en sable. Je commence comme eux, mais m'avère moins douée que l'aniathy, finalement, je me résigne à utiliser ma magie. Après tout, j'ai toujours appris à utiliser toutes mes capacités pour réussir mes objectifs. Je ferme les yeux et me concentre sur la structure même du sable, allant au plus profond. Je suis surprise par l'apparence interne, mais comme d'habitude, je prends le temps de rompre un par un les liens.

"Non... sans la magie Lothindil."

Surprise par cette intervention, je romps mon sort et tout s'effondre. Surprise, je suis légèrement en colère avant d'éclater d'un rire franc.

"Je perdais rien à essayer..."

Je regarde une dernière fois ce qui reste de ma sculpture avant d'aller combattre un peu Andélys.
(Tu vas te faire battre!)
(Mais non.)

J'avais pour moi l'avantage de la connaissance de ce type de combat. Ayant souvent fait des petits combats ainsi, je connais les prises. A nouveau, je me fais surprendre par le barbare qui semble aussi habitué à ce genre de joute. De plus, il a la force pour lui, que je n'ai pas. Il me jette ainsi après quelques minutes d'intenses luttes. Mais je ne suis pas décidée à me laisser faire ainsi, j'ai pas encore joué toutes mes cartes.
"Laisse-moi prendre ma revanche, Andélys!"
Je me relève et m'élance dans le cercle, bien décidée à le battre.

(Bon, bah version force de la bête ça devrait aller.)
(tricheuse...) me susurre Lirelan amusée.
(Non... j'utilise mes capacités.)

Sans attendre, je lance mon sort. Je sais que le plus dur c'est maintenant, d'arriver à rester concentrée sur le combat et sur mon sort. Je parviens à lancer mon sort finalement. Celui-ci prend la forme de poils longs et assez rêches.
(C'est quoi ça?)
(Des poils d'aurochs pourquoi?)

Dans le genre grosse bête qui pousse, c'est pas mal choisi. Je parviens alors à renverser le combat et à éjecter le barbare sur le sable. Celui-ci se met à rire.
"Comme tu veux. Une dernière pour nous départager."
J'accepte, sachant très bien qu'avec mon sort j'ai toutes les chances de le battre. Andélys refait le cercle là où il est tombé, à moins d'un mètre de la mer, maintenant à marrée haute.

Le combat commence, Andélys use toute sa force pour me résister durant trois ou quatre minutes. Je suis vraiment étonnée par sa force, mais ne me laisse pas déstabiliser pour si peu. Quand il commence à fatiguer, il s'écarte soudain. Moi arc-boutée et déstabiliser, je continue ma course, perdant pied. Alors il use d'une technique peu conventionnelle, me faisant un croche-pied tout en me poussant. Je vais ainsi finir ma course dans l'eau.
"C'est pas du jeu!"
"C'est toi qui as décidé de jouer en libre."
Je sors de l'eau tant bien que mal. Mes poils d'aurochs dégoulinants de flotte. Sans attendre, je me rue près du barbare et me met à m'ébrouer comme le ferait un chien, le mouillant ainsi que tout le sable à un mètre autour de moi.

Finalement, la journée se finit sur une crise de fou-rire entre le barbare et moi tandis que Lelma arrive avec le bateau. Ici et là des touffes de poils sont toujours présentes.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 16:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lelma a écrit:
Le bateau file dans la nuit, longeant cette île mystérieuse. Je dors d'un sommeil reposant, me remettant de mes émotions. Les rêves que je fais sont souvent anodins. Sauf un, et pourtant il ne me parait pas capital de prime abord. Le réveil est tardif le matin, je m'étire longuement, profitant d'être en vie, m'étonnant d'être là, dans cette chambre.

Je n'ai pas vu hier, en me couchant, mais cette chambre est la même que pour le voyage vers cette île. Les mêmes tableaux, la même disposition. La vision d'un des tableaux me rappelle mon rêve, celui que j'ai fais lors du voyage il y a une dizaine de jour. Je m'en souviens encore tant il fut marquant. Je fus la terre est la première pensée de ce rêve et je me souviens encore de cet étrange sentiment de ne pas être dans mon corps... J'étais effectivement la terre, une terre noire mais aussi colorée, une terre vivante qui respirait. Puis mon esprit c'est envolé vers les cieux et j'eus cette pensée : je suis le ciel. Ciel calme et silencieux, ciel d'orage et tumultueux. Puis mon esprit prend encore de l'altitude et me voici lumière, éclairant de mes rayons la terre et le ciel. Je suis la Lumière. Enfin me voici moi, perdu dans le noir, dans le vide absolu, rien de solide mais je ne tombais pas. Alors une clarté de lumière blanche apparue, auréolant une personne qui s'avançait vers moi. Une grande femme somptueusement vêtue de blanc et d'azur, aux yeux d'or et à la chevelure longue et dorée. Elle venait à moi les bras tendus dans un signe de paix. Viens... C'est ce que j'ai entendu, viens... Puis je suis reparti et me suis réveillé.

(Arrête de rêver un peu !)

(Ca veut dire quoi ce rêve ? C'est la femme de mon rêve !)

(Gaïa... Oui tu as vu ses symboles, oui c'est bien elle. Ca a déjà commencé ? Tu en sauras plus en temps voulu ! Le plus intéressant reste le rêve que tu as fait cette nuit, car il y a un paradoxe temporel très étrange !)

(Dis-moi en plus, tu vois mes rêves ? Même celui de cette nuit ? Lequel ? Je ne me souviens pas trop...)

(Le dernier, sur le petit matin, cette jeune femme, au nom de Fealiss.)

(Ah oui, et son épée magnifique !)

(L'épée de Terre d'Asflhon !)

(Tu la connais ?)

(Très peu, à vrai dire c'est très étrange que tu l’aies vue... C'est une des 5 gardiennes des épées élémentaires. Mais elle est apparue sur Asflhon bien 3500 ans après toi.)

(Je vois, une éternité après ! Comment ça se fait que je l'ai vue elle et pas un autre ?)

(Aussi étrange que cela puisse paraître, tu as déjà croisé deux des gardiens lorsque tu étais à Surana. Anhéios, le gardien du temple où il y a le fluide de feu a l'épée élémentaire sacrée du feu.)

(Tous les gardiens des temples ont une épée ?)

(Oui, enfin non ça n'est plus le cas !)

(Ah bon ?)

(C'est compliqué, à l'origine le gardien gardait le fluide vital de son élément, en échange il avait, pour le protéger, une épée de cet élément là.)

(Les temples n'existent plus ?)

(Voila, les temples ont été oubliés, tout comme les emplacements des fluides vitaux, ça vaux mieux pour tous !)

(Pourquoi ?)

(N'as-tu jamais entendu parlé de la Grande Catastrophe ?)

(Non... Mais j'ai peur de savoir de quoi tu veux parler !)

(Evidement par rapport à toi c'est dans ton futur ! Tel est le souci des faeras qui ont voyagées à travers le temps, nous perdons le fils !)

(Alors dis-moi ?)

(Bien en gros, seul le gardien peut toucher un fluide vital, sinon la perturbation génère de graves problèmes ! Tu vois de quoi je veux parler ?)

(Hum...)

(Il ne reste que le fluide du Feu chez vous, les autres étant bien cachés et perdu. Imagine qu'un des ennemis le touche...)

(Alors la perturbation génèrera la Grande Catastrophe... C'est comme ça que ça va se passer... ?)

(Oui... !)

(Et il n'y a rien à faire ?)

(Si, ce que tu as déjà fait en apportant ici ce collier phoenix... Qui est en fait la clé d'entrée de la salle contenant le fluide vital. Tant qu'il ne retourne pas sur ton monde, il restera sauf.)

(Il suffit de le détruire ?)

(Ca n'est pas aussi simple... Il vaut mieux que tu le gardes avec toi, en le protégeant comme un trésor... N'oublie pas celle qui te la donné !)

(Nayla !)

Je revois furtivement des images de Nayla, mais c'est de plus en plus dur de graver son souvenir dans ma tête. Puis je repense à ce que viens de me dire Aakia.

(Mais quel est le second gardien que j'ai rencontré ?)

(Il s'agit du jeune prodige entraîné par ton maître d'arme, le jeune Sawen.)

(Lui ? Il a beau être fort mais je ne l'ai pas vu avec une épée magnifique.)

(L'épée de glace, il l'a découvrira dans cinq siècles...)

(Mais c'est qui ce gars ?)

(Quelqu'un de très important, il sera le gardien du fluide vital de Glace.)

(Et donc aura l'épée élémentaire sacrée de Glace.)

(Elémentaire !)

(Mais ça ne répond toujours pas pour mon rêve... Pourquoi rêver de cette gardienne du fluide de la terre... Alors qu'elle ne naîtra que dans 3500 ans ?)

(Je n'ai jamais dit qu'elle naîtra dans 3500 ans, j'ai dit qu'elle apparaissait, c’est pas pareil ! C'est même étrange, les autres gardiens, que ce soit celui de l'Eau et celle de l'Air je les ai vu naître, je les connais même très bien, surtout cette dernière. Mais Fealiss je ne sais pas d'où elle vient !)

(Qui sont ils ? Tu dis les connaître ?)

(Celle de l'Air tu l'as vu une fois lors de notre fusion, c'est la fille de Sawen : Caffreen, l'autre est un enfant créé artificiellement douze ans avant la naissance de Caffreen, c'est Sorkleen.)

(Un enfant artificiel ? Caffreen que tu connais bien ?)

(Tu sais si tu poses autant de questions on y arrivera jamais ! On peut en parler toute une nuit sans que l'ont puisse avancer ! Cette Fealiss, qu'as-tu remarqué de particulier ?)

(Son physique, c'est une jeune fille, encore adolescente, pas encore femme. Elle me fait penser à Seyra avec six ou sept ans de plus.)

(Seyra est mortelle ça ne peux pas coller, de plus rien ne dit qu'elle vienne de Yuimen.)

(Mais rien ne dit le contraire non plus...)

(Exact, donc reste l'immortalité, car oui chaque gardien a pour lui la vie éternelle en plus. Mais cette vie éternelle n'est pas dû à l'activation de sa fonction, mais déjà là avant, et même bien avant !)

(Hum, tu disais que Seyra pourrait être un des enfants du groupe ?)

(C'est possible oui, je n'en sais pas plus.)

(D'où vient ce groupe ? Y a t'il déjà eu des exemples avant ?)

(On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi eux, ni pourquoi ils sont activés. Par deux fois déjà dans l'histoire de Yuimen il y a eu des enfants du groupe pour lutter contre la Menace.)

(Et aucun n'est devenu immortel par la suite ?)

(Qui t'as insufflé cette intuition ? Car oui maintenant je vois plusieurs exemples, le plus connu est le survivant du dernier combat : le Roi de Yuimen en personne fut un de ces enfants !)

(Donc l'immortalité se gagne une fois le combat fini, pas au moment où ils sont activés ?)

(Sûrement... Lelma t'es bizarre... Comment ça se fait que tu as autant d'intuitions ?)

Je ne sais pas, je ne me rappelle pas. Un sentiment étrange de mal à l'aise s'empare de moi. Puis ça passe comme si de rien n'était.

(Tu disais ? Euh je ne sais pas, j'ai dit quoi ?)

(Rien du tout...)

Mais Aakia ne dit plus rien, visiblement quelque chose s'est passé, mais quoi ?

Cela ne m'empêche pas de continuer ma journée sur le bateau, à aider du mieux que je peux et quand on veut bien me laisser aider. Une après-midi éclair passe et en soirée on m'indique qu'enfin les autres ont été repérés sur la plage devant nous. L'ancre est jetée et je monte sur la barque pour aller me rejoindre. Enfin te revoir Seyra, ce que tu m’as manqué !

Elle était la première sur la plage, les bras croisé et la mine mauvaise. Elle crie comme un reproche :

"PAPA!"

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (9) : A chacun son occupation
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 16:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lillith a écrit:
Mon inspiration reste encore endormie alors que je me trouve devant mes spectateurs impatients.

(Tanpis, je recommence ma lune. C’est tout ce que je sais faire de toute façon…)

Je reforme ma sphère astrale sous le regard amusé de Bogast. Seyra oscille entre joie de revoir ma lune et la déception d’une simple répétition. J’arrive avec délectation à réformer le volume, puis à y imprimer les tâches gris clair si caractéristiques de la lune.

Mais arrive vite le moment où j’arrive au bout de ma prestation. L’esprit bouillonnant, je cherche comment continuer et impressionner. Je décide donc de dissoudre la boule de lumière, à commencer par sa base. Les cristaux se séparent pour disparaître dans une chute lente, où leurs éclats sont pleinement révélés par les rayons du soleil. La désintégration continue en mordant les bords, dans une sorte de pluie de reflets.

Peu à peu, il ne reste plus que le sommet et un unique flocon, suffisamment gros pour que l’on distingue ses branches étoilées qui se divisent à l’infini. Sans vraiment me rendre compte pour quoi, j’approche la main, l’index tendu vers la trajectoire de chute du flocon. Au moment de la rencontre entre les deux, je lance un miroir de glace, mais en minimisant sa puissance, ne nécessitant juste la forme et non les capacités magiques. Une sorte de tourbillon plat se forme à partir du flocon, s’étendant autour à la manière d’un vortex. La plaque finale, luisante et semi réfléchissante, fait bien un pied de diamètre.

En voyant l’image de ma main, une idée me vient pour continuer. Je forme, en me concentrant, de l’autre coté du miroir, une main de glace. Je commence par l’index, que je peine à imiter. Finalement, cela donne un tube grossièrement tordu pour refaire les articulations. Puis je le prolonge d’un poing qui devient une boule informe. Plissant les yeux et doublant de concentration, j’essaye de la sculpter correctement, mais peine perdue. Mes traits se crispent sous l’effort.

(Ca devient vraiment ardu. Je sens le contrôle m’échapper complètement. Je n’arrive plus à avancer la sculpture et les formes que j’ai déjà créées menacent de se briser… Il faut juste que je reprenne un peu de…)

Dans un petit crissement survient et le doigt lesté de la boule de glace se casse et tombe lourdement au sol, pour fondre rapidement sur le sable chaud. La répercussion de l’onde de choc fait trembler le miroir flottant au bout de mon doigt. Il chancelle et se balance, avant de vibrer et se fendre de manière anarchique.

Je regarde les autres un instant puis entame un ton faussement enjoué et ironique.

« Il semblerait que j’ai visé trop haut ! »

Puis j’essaye de sourire, évitant de regarder la glace fondue à mes pieds. J’essaye de relativiser sur les efforts que j’ai déjà fait depuis le début et passe une bonne fin de journée. Avant que le soleil se lève, une bonne surprise arrive, avec le bateau et Lelma à son bord. J’avais beau faire confiance à Lothindil et son message, c’est tout de même un soulagement de voir Lelma sain et sauf en chair et en os. Le fait de le voir, c’est tout de suite plus concret.

(Il a quelques talents cachés pour avoir passé le marais, et si vite !)

Les retrouvailles se font dans des effusions trop démonstratives et je préfère rester de mon coté, peu sensible à cela. C’est quand même avec joie que je rejoins le bord du navire, ravi de sentir les lattes de bois nous porter vers l’horizon.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016