Le soir est maintenant tombé et vous êtes dans l’obscurité la plus totale, n’ayant fait aucun feu pour ne pas alerter les sauvages de votre présence. Seuls les elfes peuvent donc y voir quelque chose. Chacun reste silencieux. Les odeurs de graillons et de nourriture cuite ne vous parviennent plus aux narines, hormis peut-être celles de Kafziel, qui a un odorat plus puissant. Mais le village des indigènes se fait toujours remarquer par un grand feu en son centre, et des bruits sourds de tam-tam et de cris tribaux vous viennent aux oreilles. Vous n’êtes pas assez proches pour distinguer ce qu’il se passe dans ce village. Sur votre campement provisoire, le silence est pesant, autant que l’obscurité qui vous a envahi une fois le soleil disparu derrière la grande montagne noire, plus très éloignée désormais. Une tension est presque palpable entre vous, et chacun reste éveillé, aux aguets. Tiniis est appuyé contre un arbre, le sabre dégainé et les yeux presque exorbités. Raesha et Tathar sont enlacés et le druide les a entouré d’une protection végétale pour qu’ils puissent dormir tranquilles. Naral s’est couché, mais garde les yeux ouverts. Amaltia vient se réfugier près de Sandro, sans pour autant s’en approcher de trop près. L’humain peut juste sentir sa présence auprès de lui, et apercevoir sa fine robe blanche comme un fantôme dans la nuit.

Mais petit à petit, vous sentez tous le sommeil vous gagner, comme si lassés de cette garde paranoïaque, vous vous étiez faits tous hypnotiser…Vous vous endormez, malgré vous. Mais au milieu de la nuit, un cri se fait entendre, tout proche de vous, parmi vous. Ce cri, vous l’aviez déjà entendu le matin. C’est Tiniis… Vous vous réveillez, tous. La lune a fini par se lever et éclaire très légèrement le campement, juste assez pour apercevoir Tiniis couché par terre, tremblant, le main sur la gorge. Naral se précipite près de lui…

« Allons Tiniis, que fais-tu mon ami ? »

Ses yeux courent dans tous les sens, et il consent à répondre, la voix remplie de peur…

« On a essayé de me tuer ! Regardez ! »

Il lâche la pression de sa main sur son coup et se relève. Une tache sombre s’étend sur sa gorge et glisse sur ses habits. Du sang…Mais la plaie semble superficielle… Vous n’avez pas plus le temps de polémiquer. Le cri déchirant de l’elfe gris n’a pas fait que vous réveiller vous. Des bruits de pas approches, nombreux, accompagnés de cris…

Amaltia dit alors d’une voix basse, mais autoritaire :

« Fuyons ! »

Naral la coupe aussitôt.

« Non, il faut se battre ! Préparez-vous ! »

(((à vous de choisir ce que vous faites, soit fuir avec Amaltia, soit rester avec Naral, soit fuir de votre côté, vous cacher, creuser un trou dans le sol, crier et chanter, prier pour votre âme, ou je ne sais quelle autre idée qui vous passera par l’esprit… Quoi qu’il en soit, Tiniis reste avec Naral, fébrile, et Raesha fuit avec Tathar à la suite d’Amaltia…)))

(((prochaine avancée: Lundi 4/06/07 au plus tard, selon ce que vous allez Rp entre temps...je ferai bien entendu réagir la quete et les personnages à vos actions individuelles ou collectives )))

Alors que la nuit s'installait le camp baignait dans la méfiance. Nous nous épions tous du coin de l'oeil, seuls ou à deux comme c'était le cas de Raesha et Tathar. Le silence funeste de notre groupe laissait place aux bruits du village de sauvages. Nous entendions leurs musiques tribales et des odeurs de sang cuit montaient dans l'air tandis que des fumées grises s'échappaient dans la nuit noire couvant le village.
L'épuisement vainquit la peur, et peu à peu mes camarades et moi-même sombrâmes dans un sommeil tourmenté.
Les heures défilaient au rythme des rêves ou des cauchemars, quand soudain un cri résonna. Je sursautai, me redressant en serrant ma couverture contre moi. Dans le silence j'entendais ma respiration rapide, effrayée. Je scrutai la pénombre; le cri avait été poussé par l'un de nous. Je compris aux souffles et aux murmures que les autres s'éveillaient aussi, aux aguets.
Le nuage qui masquait la Lune s'en alla, et nous pûmes voir Tiniis, étendu au sol et la main sur la gorge. L'elfe tremblait et ses yeux roulant derrière son masque reflétaient la lumière lunaire. Un frisson me parcourut quand je vis Naral se précipiter vers lui. J'étais partagée entre mon rêve inoubliable et ma confiance en lui.
Notre chef s'accroupit à ses côtés, lui chuchotant quelque chose. Alors, Tiniis consentit à parler, sans prolixité.

« On a essayé de me tuer ! Regardez ! »

La main quitta sa gorge, et une ombre de sang se répandit sur le noir de son habit. Muette, je restai stupéfiée. Mes pensées allaient à toute allure, effrayée et perdue que j'étais, je m'interrogeai de plus belle sur l'authenticité de l'agression.

(Serait-ce une mise en scène ?)

Je me levai et me rendis près du blessé, quand brusquement Amaltia nous alerta; les sauvages, avertis par le cri de Tiniis, arrivaient en nombre.

« Fuyons ! » nous ordonna l'elfe, aussitôt coupée par Naral: « Non, il faut se battre ! Préparez-vous ! »

Voyant nos deux chefs qui se disputaient, et entendant les sauvages arriver à grand pas, je pris rapidement une décision. Entre combattre à nouveau contre des barbares aux côtés d'un fou surpuissant ou rester auprès de celle qui nous mènerait au trésor, et sachant pourtant les deux du même acabit, je choisis la seconde option. Je partis donc dans la jungle à la suite des trois elfes, Almatia, Raesha et Tathar.

(Nous avons trop perdu de temps, suivons Almatia)

D'un regard anxieux, je cherchai Ezak. Il fallait qu'il vienne avec nous, car je devais à présent absolument parler de mon cauchemar.

La nuit finit complètement par tomber au moment où je prends mes distances du reste du groupe. Il est déjà assez éreintant de surveiller les dangers extérieurs mais maintenant il faut également surveiller chaque membre du groupe bien que j’ai déjà ma petite idée sur le traître.

L’obscurité est dense, et je ne distingue qu’a peine les silhouettes de mes compagnons. Entre nous, il règne un silence de mort, rendant encore plus stressant l’instant. Seul les tam-tams et les vociférations des sauvages viennent troubler le silence de la jungle.
Bien vite ma vigilance ne suffit plus et je finis par m’endormir tous comme le reste de mes compagnons.

Le temps passe sans qu’aucun événement ne soit signalé, même la jungle ne se douterais pas Soudain, un cri déchire le silence troublant la quiétude de mon sommeil.

(Encore ?!)

C’est un cri que je reconnais, il y pas si longtemps de cela je l’entendais encore. Tinis le cœur battant à tout rompre, je me dirige vers lui, épée à la main. Allongé sur le sol l’elfe se tiens la gorge avec une expression de terreur sur le visage.
C’est en relâchant la pression de sa main que nous découvrons avec effarement la blessure de Tiniis. On avait essayé de l’assassiner dans son sommeil, tout comme Robasc la nuit dernière. Décidemment, même dormir deviens périlleux avec ce traître par mis nous.

Je tourne les yeux vers Naral qui semblent inquiet pour son ami.

« Voyez par vous-même. Il est fort et cette nuit il a faillit nous enlevés Tiniis »

Je n’ai pas le temps de m’étendre plus sur le sujet que des cris nous parviennent. C’est les sauvages qui alertés par le cri de Tiniis se dépêchent dans notre direction. Deux choix s’offrent à nous dans notre situation.
Suivre Amalthia qui proclame la fuite ou épauler Naral qui veut combattre la horde de sauvage. Le choix est difficile mais finalement je m’élance à la suite d’Amaltia qui connaît sûrement mieux cette île que quiconque.

Je cours à toute jambe en espérant sincèrement avoir fait le bon choix. L’assassin cours toujours et il est probable qu’il se trouve dans notre groupe.

Le soleil nous ayant lachement abandonnés, nous nous retrouvâmes une fois de plus dans cette ambiance morne, ou personne ne bronche, ou personne ne bouge. J'attends, simplement, mais j'attends, que la nuit vienne, m'assomer de son uppercut favoris, me laissant sur le carreau sans prévenir. Et c'est ce qui se passe, en plus soudain peut être encore. Le lendemain, je me réveille, la tête en vrac, les sens perturbés, sans doute à cause de mon estomac qui fait plus de bruit à lui tout seul que deux armées qui rentrent en collision.ça m'harasse le poil, mais je suis bine obligé de faire passer un autre évènement en premier: quelqu'un a essayé de couper définitivement le sifflet à Tiinis. J'en profite pour faire valoir que j'avais eu raison la veille dans mes prédictions. Mais cela me rappelle aussi, que dans mes prédictions justement, j'étais le suivant sur la liste. Je me tâte, je rréflechis autant que ma cervelle me l'authorise avant de repenser à mon estomac. Point de gibier ce matin, Naral n'a rien eu d'autre à chasser que le Tiinis des forêts semble-t-il. j'irais bien taquiner les proies tout seul, mais voila, l'affaire n'est toujours pas réglée, bien que tout le monde, ce qui signifie pas lourd en matière grise, tout le monde semble complètement se désintéresser de ce qui c'est passé et du fait que sans doute Tiinis ne s'est pas fait une aération dans la gorge tout seul. Ils réflechissent d'une mannière qui m'est étrangère, quand un problème se manifeste, moi, j'essaye de trouver l'origine dudit problème, mais eux, non, rien à faire, autre chose à penser... Allez savoir, peut être qu'ils ont faim eux aussi, ou bien,tout le monde sait quec 'est Naral et du coup rien d'autre n'est à ajouter. Toujours est-il que le raisonnement suivant vient s'incruster dans ma tête, comme une évidence; Hormis le fait qu'elle ait des cuisses presque plus appétissantes que celles d'un poulet, c'est bien depuis qu'Amaltia a décidé de se joindre à notre joyeuse compagnie que ces morts ont commencées. j'ai bien envie de fouiller ses affaires pour voir si elle ne possède pas une tenue de faucheuse, qui sait, elle mène peut être une double vie, si ça n'est pas avec mon grand ami musicien bougon, c'est peut être avec une faux et des cadavres, qui sait.

j'adresse une prière silencieuse au boucher du groupe le priant de s'occuper de Naral la prochaine fois, mais encore un autre raisonnement fait son chemin; Naral, mon choriste préféré, s'est démené pour amener une brochette d'andouilles sur son île flottante; il n'a bien sûr pas besoin de main d'oeuvre puisqu'il arrive à cisailler l'acier rien qu'avec son petit doigt, il ferait un admirable forgeron soit dit en passant, donc, il en a besoin pour autre chose. Amaltia la sulfureuse le met mal à l'aise, je pense pas que ce soit une de ses ex, donc il doit y avoir quelque chose; depuis qu'elle est la, la brochette d'andouilles tend à diminuer rapidement, ce qui ne va pas dans le sens de Naral, donc, l'élimination totale du groupe, puisque Naral est dangereux, serait la solution la plus raisonnable pour se débarasser du danger qu'il représente.

ça commence à chauffer sous mon casque, mais soudainement, nous sommes priés de choisir; rester se battre avec un forgeron qui a raté sa vocation de chanteur, ou fuir avec la faucheuse aux yeux de braise. Dans un cas, je reste avec quelqu'un à qui je sers d'outil, dans l'autre, je rejoins une demoiselle qui projette de me tuer; La solution numéro un semble la plus logique, MAIS, c'est sans compter que la faucheuse n'aime pas le choriste. Qu'importe qu'elle me tue si ça a une chance d'ennuyer Naral, de plus, Plus il est seul, plus son ennemi a de chances de l'expédier six pieds sous terre, ou rosbac aura tout le temps que compte l'éternité pour lui crier son amour sincère. Je ne fais ni une ni deux et m'élance comme une gazelle à la suite d'Amaltia, tout de même ralenti par le poids grandissant que mon estomac occupe dans mon esprit.

Les tambours des sauvages n'arrêtent pas de résonner, dans un rythme rapide et répétitif, j'ai l'impression que mon coeur s'accorde avec eux et le sang me monte au tempe à l'unisson de ces percussions pour le moins tribales. Malgré tout, cela a tendance à me bercer et mes membres s'engourdissent petit à petit. Almatia s'est approchée de moi, je fais de même et passe mon bras derrière son dos, pour me blottir contre elle et pour sentir son parfum durant la nuit.

Je m'endors malgré moi, enivré par cette étrange atmosphère. Mais mon sommeil est de courte durée, un cri me réveille, à l'instar du reste du groupe. Je me redresse alors vivement, en position de combat prêt à occire un ou deux adversaire. Mais c'est inutile, le mal est fait... Je suis décidément trop aux aboies.

Tiniis est allongé, un main sur la gorge et parcourut de soubresaut. Sans être cuistre il nous informe que quelqu'un à essayer de le tuer. Ça, je l'avais compris tout seul. Pourtant il est vivant, alors que Rosbac y est resté lui. Certes, le gris est bien moins malingre que l'humain mais je pense que si Naral avait fait le coup, conformément à ma vision de la nuit dernière, il ne se serait pas loupé. J'exclus donc la culpabilité de Naral, d'autant qu'il n'a aucun intérêt à se débarrasser de ses plus fidèles compagnons. D'ailleurs, notre guide s'était précipité vers lui, assez paniqué.

Je regarde alors Amaltia. L'obscurité ne me permet pas de bien la discerner, je voix seulement, sa robe légère refléter les rayons de la lunes et ses yeux qui brillent de cette lueur incandescente. Sa beauté serait-elle empoisonnée ? Peut-être... Mais ce poison est délicieux.

Au loin, des cris font échos à celui de Tiniis et des pas rapides s'approchent. Les sauvages. Amaltia nous conseille de fuir alors que Naral propose impétueusement de rester combattre. Non pas que je choisisse entre ces deux entités mais mon instinct primaire est de me casser d'ici en vitesse pour éviter l'hécatombe. Je cours alors derrière Amaltia, suivant la tâche blanchâtre que forme sa robe dans la nuit. Mais une racine est sur mon chemin et je m'étale de tout mon long sur le sol, perdant de vue les autres couards. Je tends un main devant moi.

"Hey ! Attendez-moi..."

Je reste un petit moment au sol, espérant voir revenir les secours, mais rien ne vient. Je me relève et je commence à réfléchir à la situation.

(Me voilà de nouveau tout seul dans cette jungle à la con, j'espère que les moustiques ne vont pas rappliquer...)

Je tends alors l'oreille, je pense ne pas être trop loin de notre campement et du village. Deux endroits qui sont sans doutes bruyant à l'heure actuelle. Je commence alors à marcher direction des différents bruits qui me sont accessibles, dans le meilleur des cas, je me retrouve aux côtés de Naral et de Tiniis, au coeur d'un combat désespéré, sinon, je me retrouve au milieu d'un village de sauvages, pour le moins hostiles, et dans le pire des cas, je me retrouve au beau milieu de nulle part.