La nuit avance, et les personnes non assignées pour la garde s’endorment. Seuls trois restent éveillés à ce moment, Amaltia, Sandro et Ezak. Mais bientôt, au côté des deux humains, l’elfe gracieuse à la robe immaculée s’allonge sur le sol, se recouvrant d’une couverture. Elle succombe à son tour aux bienfaits d’un sommeil réparateur et respire doucement tout en dormant. Au fur et à mesure que la nuit passe, Ezak et Sandro sentent leurs membres s’engourdir, et bientôt, c’est tout leur corps qui est comme attiré irrémédiablement vers un sommeil réparateur. Leur constitution humaine ne leur permet déjà pas de rester éveillé très longtemps, et en plus, cette journée a été épuisante pour chacun d’eux. Ils finissent eux aussi par être victime d’une somnolence profonde, voire même d’endormissement, d’autant plus accentué que sur le campement, le silence règne, seulement perturbé par le crépitement du feu. Tout est calme…

La nuit, étrangement, certains de vous font des rêves étranges (cf mp) et au petit matin, quand vous vous réveillez tous, l’un après l’autre, vous voyez que Naral a disparu. Mais comme la veille, il ne tarde pas à revenir près de vous en sifflotant et en portant sur son épaule le résultat de sa chasse matinale : le cadavre d’un tigre assez imposant, que Kafziel n’aura aucun mal à reconnaître comme son adversaire de la veille, près du petit lac.

« Alors noble compagnie, bien dormi ? hihihi »

Tous sont éveillés, sauf Robasc qui semble ne pas bouger, toujours dans sa couverture. Naral, aidé par Tiniis, ôte la peau du gros félin et découpe la viande sur sa carcasse pour en mettre des morceaux choisis au dessus du feu, en guise de copieux petit déjeuner.

Tiniis, Naral, Raesha et Tathar mangent cette viande, sans doute affamés. Amaltia prend un air dégoûté en voyant la viande du tigre et son regard ne quitte pas la peau de ce dernier, écorché.

C’est alors que Tiniis, voulant aller réveiller le capitaine, pousse un cri affreux. Toute votre attention est désormais sur lui, et sur sa découverte : le corps de Robasc gît sans vie dans sa couche, une plaie béante courant sur toute sa gorge, d’une oreille à l’autre. Son sang s’est éparpillé dans la terre sous lui, et son teint est cadavérique. Il est mort… Tiniis paraît choqué de cette macabre découverte, et semble comme paralysé. Naral semble soudain anxieux, comme Raesha d’ailleurs. Amaltia ne dit rien, visiblement outrée de ce meurtre horrible.

Personne n’ose rien dire, et au bout d’un moment, c’est votre chef d’expédition qui coupe le silence pesant…

« Enterrons notre ami et partons d’ici…Ce lieu est dangereux ! »

Visiblement, il ne remet la faute du crime sur personne, prétextant par sous-entendu qu’une personne extérieure se serait présentée cette nuit sur le campement pour tuer le capitaine… Tiniis, aidé de qui veut creuse la tombe et une fois enterré, vous vous recueillez un instant avant que Naral ne prie poliment Amaltia de vous indiquer le chemin pour le temple.

Vous marchez alors une journée de plus dans la jungle, et arrivez le soir venu aux abord d’un village dont les habitant, vus de loin, ne vous semblent pas inconnus. C’est le village des sauvages qui vous ont attaqué.

« Ne nous faisons pas remarquer d’eux, et dormons ici sans feu… »

Le soir tombé, un doux fumet de viande grillée vous parvient aux narines, en provenance du centre du village, constitué de huttes rudimentaires… Aucun garde n’est désigné, mais vu les événements de la veille, chacun des pnj a une attitude méfiante…

(((prochain avancée: lundi 28/05/07, ce qui fait que vous n'êtes pas obligés de poster en une fois, et que vous pouvez discutter entre vous, comme avec les PNJ, je les ferai répondre )))

Au bout de quelques longues minutes, je sens le sommeil m'engourdir, j'ai du mal à garder les yeux ouvert et j'ai arrêter de jouer de la musique. Il faut que je me ressaisisse, si je m'endors, Naral va péter une durite, d'autant qu'Ezak a l'air dans le même état que moi. Alors avec un long bâillement, je m'étire puis le lève en me frottant les yeux. Pour casser le silence, je me parle à moi-même.

"Je vais aller pisser un coup moi !"

Chose promise, chose due, je m'éloigne un tout petit peu du campement pour me vider avant de revenir, la tête sérieusement embrumée par la sommeil. Les mains sur les hanches, je regarde cette bande de loques en train de ronfler. Je laisse échapper un soupir... Si j'avais été en forme et si Ezak n'était pas éveiller, je les aurais tous dépouiller.

"Bon..."

Je me laisse tomber sur mon caillou qui a tendance à m'engourdir les fesses et regarde les flammes qui ne sont d'ailleurs plus que des flammèches. Je ré-alimente le feu avec les branches qui ont été ramassées la veille et je recommence à glander.

Ma tête est lourde comme une enclume, mais pas autant que mes paupières qui se ferment rapidement, laissant apparaître un voile noir devant mes yeux. Ma respiration est régulière et je finis par m'endormir pour de bon.

Je m'en rend compte pour être honnête, que lorsqu'un mauvais rêve, pour le moins bizarre, me sort de mon sommeil. Je relève alors la tête et vois que je suis toujours dans le campement... le visage face au feu.

"Merde, je me suis endormi..."

Ezak dort comme une souche lui aussi... Je fais alors un rapide tour d'horizon du campement, mon état semi-végétatif ne m'indique rien d'anormal, alors je relance une nouvelle fois un feu avant de sombrer à nouveau dans le sommeil. Au matin, c'est une goutte de rosée qui me réveille en tombant sur le bout de mon nez. je n'aurais décidément pas fait mon travail correctement... Par chance, je semble être le premier debout, je me lève donc et m'étire. Naral est absent... je fronce un peu les sourcils et déglutit. Je vais secouer Ezak et lui dit doucement pour ne réveiller personne.

"Réveillez-vous, sinon, nous allons passer pour les incompétent que nous avons été cette nuit..."

Finalement, quasiment tout le monde se lève, sauf Rosbac qui a décidé de se taper une grasse matinée. Naral nous reviens vite avec le petit déjeuner. Au menu : du tigre, c'est pour le moins exotique, mais pas mauvais. Mon regard se porte sur le visage d'Amaltia, qui semble écoeurée par la nourriture, mais son expression ne gâche en rien son visage, mis en valeur par la lumière matinale.

"Avez-vous bien dormi belle Almatia ?"

Avant qu'elle ne réponde, un cri de Tiniis retenti. Rosbac s'est fait tuer.

(... Je suis mort...)

J'allais ouvrir la bouche pour inventer une excuse mais Naral propose déjà de l'enterrer, la moisissure s'occupera de son cas... Je ne vais donc pas la ramener dans ce cas... les obsèques terminées, nous nous remettons en route, guider avec une précision de cartographe par la magnifique elfe qui nous accompagne depuis peu. Une atmosphère étrange règne pendant toute la journée, personne n'ose trop parler. Le soir arrive et nous allons devoir camper à nouveau. Et de surcroît, à deux pas du village des sauvage... Amaltia conseille de ne pas allumer de feu. Je suis d'accord.

Je vais me mettre à ses côtés et, restant assis, je m'enveloppe dans une couverture. Je tient mon Katar fermement, le laissant à l'abri des regards indiscret. J'embrocherais le premier qui tentera de m'agresser.

Bientôt, un oiseau malavisé vient piailler un peu trop près de moi, mes yeux s'ouvrent d'un coup, mes pupilles se dilatent lentement, puis, d'un geste brusque, j'attrappe l'enplumé.Ce geste me fait perdre l'équilibre, je me rattrape de ma main libre à ma branche, avant de regarder ce que j'ai attrappé.C'est un gros oiseau paré de couleurs vives.Il coasse, ses stupides yeux affolés me mirant, il essaye de me mordre la main.Après être remonté sur mon perchoir, j'arrache une petite branche et la lui cale dans le bec. Je l'observe et lui parle.

"Alors, on vient se jetter dans la gueule du loup?"

Puis, je me laisse tomber au sol, l'oiseau caquète sans cesse, essayant de se défaire de sa branche que je maintiens en place.Je rejoins les autres.Naral est en train d'éplucher le tigre de la veille.

"Voyons Naral, j'avais laissé ce fauve en vie, vous venez d'annuler ma bonne action de l'année."

à la vue d'Amaltia qui a l'air dégoutée, je lance sardonniquement:

"Tout le monde ici n'a heureusement pas l'air d'avoir le jugement d'un singe sans poils...."

Puis je regarde quelques secondes mon oiseau, avant de le cogner brusquement au sol. Son cou se casse sans bruit.

"Pardonnez moi de n'en point vouloir, mais comprenez moi: manger du tigre est à mes yeux ce que manger du singe est aux votre."

Puis je commence à déplumer grossièrement l'animal, pour finalement le manger cru, le faire cuire aurait été plus appréciable s'il avait été saigné.Encore chaud, cru, ça sera suffisant.C'est un repas frugal, mais c'en est un tout de même.

Puis un cri retentis tandis que d'autres s'éveillent.C'est Tiinis. Non pas qu'il ait décidé de nous faire profiter de ses vocalises, il s'avère plutôt que Rosbac ait rencontré la faucheuse pendant que je rencontrais mon rêve.Un rêve desagréable soit dit en passant.

Je m'approche du cadavre; de son vivant, il n'avait jamais senti la rose, mais de sa mort, c'était presque pire, quoi que l'odeur du sang n'était pas déplaisante, mais... je le lui avait dit, jamais je ne le mangerais, et si je n'avais dit pourquoi, c'était surtout pour ne pas l'offusquer, sa vie étant assez misérable ainsi.

Je trace le signe rituel sur son front, puis nous procédons à son enterrement.Dignement, mais brièvement.

"Et bien Naral, vous devriez être plus peiné que ça, auriez vous déja fait le deuil du seul être au monde vous portant une once de sympathie? Il croyait en vous, lui."

Je me tais quelques secondes avant de reprendre, plus fort pour que tous entendent.

"Qu'importe, c'est une sorte de message, sinon d'un meutrier celui du ciel, croire en vous et vous respecter n'apporte rien de bon."

J'hausse les épaules d'un air dédaigneux

"bientôt ce sera Tiinis, qui tremble à votre seul voix, ou bien..."

Je le regarde dans les yeux, moquerie et provocation habillent mon visage.

"Peut être que ce sera moi, oui, après tout, ça serait bien la preuve de qui orchestre les voyages ici, vers les iles ou vers les cieux."

Je crache une nouvelle fois à ses pieds.

"Et bien Naral? Vous ne trouvez rien à répondre de votre voix d'outre tombe? Vous n'avez plus envie de pousser la chansonnette ou bien est-ce que vous révéler ici même ne vous serait pas profitable?Après tout, je peux bien le dire, il est des morts étranges qui vous entourent.Ce cadavre dans la coquille de noix volante... mmm... Rotob le chaudron ambulant... Rosbac votre sous-fifre et dernier admirateur... Il faut dire qu'il n'avait pas un esprit brillant, l'animal..."

Je contemple Tiinis qui n'a pas l'air rassuré.

"Le chien a la queue entre les pattes Naral, vous lui faites peur je crois."

Puis je ma retourne vers Naral

"ça fait beaucoup de mystères pour moi... Pardonnez mon entrain mais c'est dans ma nature, quand quelque chose me galope sous les yeux, je suis naturelement tenté de l'attrapper, ne serait-ce que pour voir ce que c'est..."

Je jette mon reste d'oiseau ensanglanté non loin du crachat.

"Montrez nous Naral, qui, qui de nous, QUI DE VOUS TOUS, sera le prochain à succomber à vos mystères."

J'écarte les bras et vient me coller face à lui.

"Laissez vous tenter, fourbe serpent, montrez moi vos crochets!"

Nos yeux se contemplent se contemplants dans le reflets de ceux de l'autre.

(J'rp la suite après réponse de clay.)

Kafziel>>>

Naral t’écoute cracher tes accusations et injures en gardant un calme relatif. Il sait que tu ne l’aimes pas, et ne réagis pas, ou du moins pas tout de suite. Il te laisse terminer ton discours accusateur. Tiniis reste moins calme et je jette sur toi en t’empoignant par le col de ton plastron de cuir.

« Naral ne pourrait pas tuer un allié ! Vous vous méprenez sur lui ! Il n’est pas mauvais ! Vos paroles sont du venin, mais je ne tombe pas dans votre piège, c’est vous qui avez tué cet humain ! »

Naral intervient finalement en tirant l’elfe gris masqué par l’épaule, le faisant lâcher Kafziel sur le sol. Il parle alors d’une voix qui se veut forte, mais aimable, pour que tout le monde l’entende…

« Je comprends vos accusation, maître humoran, mais nous ne devons pas nous laisser aller à de si basses accusations ! Hihihi… Ce que nous vivons ne pouvait être prédit. Il faut se serrer les coudes en ces situations, et ne pas nous laisser aller. Vous vous méprenez sur moi, nous avons un but et un ennemi commun ! Hihihi… Et si vous voulez un nom à accuser, ne citez que celui de Mongoor Vlash, le maître des disciples du dragon mauve ! Marchons vers lui, maintenant. »

Amaltia frémit un peu à l’entente de ce nom, puis finalement se ressaisit. Tathar n’a pas l’air à son aise non plus, et est plutôt hésitant, mais finalement, n’intervient pas. Tiniis se calme et Naral regarde l’humoran fixement…

Tiinis m'empoigne soudainement et me déballe le discours que Naral n'a eut de cesse de lui fourrer dans le crâne, qu'importe.Qualequ'un qui peut acceder à l'esprit d'un autre n'aura aucun mal à convaincre un benêt.Naral intervient, pour faire bonne figure sans doute, et nous sépare, alors que je n'avais pas même tenté de m'en défaire moi même.

Naral termine son discours et Tiinis ne me lache pas du regard.

"Et bien? Vous cherchez la lumière dans mes yeux ou ou vous voulez de nouveaux tatouages? Le corps de rosbac en aurait eu, lui, si j'avais été l'auteur de sa fin."

Dis-je en jouant de mes griffes.

Puis, sans lui laisser le temps de répondre, je me retourne vers Naral.

"C'est tellement facile de nous sortir un coupable miracle, qui apparait aussi vite que mes soupçons pour vous vous arrangeraient de disparaitre. Et puis, s'il est tant à craindre, pourquoi n'avoir tué que le plus insignifiant d'entre nous? N'allez pas me dire qu'il le craignait!"

Je le toise de haut en bas d'un oeil noir.

"Nous verrons bien assez tôt, même si sûrement trop tard."

Je m'en vais vers mon arbre, ou ma couverture est restée perchée, et, croisant Tiinis, je lache sans me retourner.

"Votre aveuglement pour votre soit disant maitre vous perdra Tiinis, vous n'avez pas à vivre en tant que chien vous savez."

Je ramasse ma couverture et m'en drape comme une cape, un peu à l'écart des autres, je poursuis le voyage.

Il nous faut bien une journée avant de trouver un quelconque signe de vie non animal. Le village des sauvages en l'occurance.Nous nous postons non loin d'eux, et établissons un camp sans feux.

J'enlève ma "cape", et la pose au sol, j'ai faim, et n'ait rien à me mettre sous la dent.
L'odeur qiu s'échappe du village m'est insupportable.

Tiinis n'a pas arrêté de me scruter de la journée, et ça commence à me taper sur le système.

"Toujours pas remis?"

Le rythme de mes balancements en harmonie avec la douce chaleur des flammes qui me caressait par vagues eurent bientôt raison de mon éveil.
Je dormis recroquevillée près du foyer qui se consumait, d'un sommeil qui semblait tranquille et bienveillant. Mais alors qu'un doux sourire peignait mon visage, mon esprit généra de terribles images.

Le noir. Les ombres dans le noir. Rien. Du vide et du vent sombre, rien que je ne puisse voir ou entrevoir, rien que je ne distinguer.... Si ! là ! [...]

Une sueur froide passa dans mon dos tandis que mes yeux fermés éblouis continuaient de regarder l'affreux spectacle. Puis, le cauchemar passa. Comme si cette scène n'avait jamais eu lieu, mon esprit continua son voyage au pays des chimères, dans un mélange flou de senteurs enivrantes et de flaques rouge sombre s'entremêlant dans des vagues de poussière.
A l'aube je sortis doucement de ma torpeur. Les cheveux emmêlés, le regard un peu vague, je n'osai imaginer le portrait que j'offrais. Toute embrumée, je redressai la tête, arrangeai mes mèches et observai le réveil de mes compagnons.
Alors que je commençais à y voir clair, Naral arriva portant le cadavre d'un gros félin. Il sifflotait et un moue écoeurée se figea sur mes lèvres.

(Est-ce que ce fou tue toujours d'aussi belles proies ?)

Alors que je regardais dans mon état semi-comateux Naral découper le tigre, puis le cuire et commencer à le manger, j'entendis un cri affreux qui me réveilla pour de bon. Tiniis, accroupi devant la couche de Robasc, soutenait d'une main la gorge égorgée du malheureux. Mon coeur fit un bond; un mort de plus. A l'instant comme un coup de fouet me revint mon cauchemar. Je me rappelai chaque moment et tous les détails. Mon regard horrifié se posa tour à tour sur Tiniis, sur sa main ensanglantée qui fermait à présent les paupières du mort. L'elfe gris était paralysé, tout comme moi. Puis, Naral rompit le silence. Au ralenti, comme si je n'étais pas certaine d'entendre tout ce qu'il disait, je compris qu'il voulait s'en débarrasser comme il avait jeté une banane à la poubelle.
L'absence de commentaire laissait à penser qu'il rejetait le crime sur un sauvage, mais pour moi l'hypothèse ne collait pas. S'il avait s'agit des sauvages, nous aurions tous été morts au réveil. Et à présent, mon rêve ne me permettait pas non plus de douter.

Alors, tous mus par une horreur silencieuse, nous creusâmes une tombe dans la glaise de la jungle et y enterrâmes le capitaine qui nous avait menés jusqu'ici. Le sort me parut très étrange; celui qui était le plus effrayé et qui redoutait le plus la mort, sans doute celui qui était le moins volontaire pour cette quête avait été la dernière victime.
Un court recueillement fit office d'honneur funéraire. C'était pourtant bien plus que ce que nous avions pu offrir aux autres disparus.
Nous marchâmes dans un silence angoissé tout le long du jour, nous entraidant dans une méfiance pesante. A la nuit, nous atteignîmes l'orée d'un village. Cachés dans les broussailles, nous aperçûmes ses habitants; les sauvages.

(Hasard ?)

Une ombre planait dans mon esprit depuis la matinée, et le regard rempli de craintes, je m'installai près du feu que nous venions de faire. Je ne fis plus de manières car mon estomac criait famine; je me servis et dégustai un morceau de viande grillée. Je dévisageai tous mes compagnons, les uns après les autres.
Mon secret me dévorait et je devais absolument le confier. Alors, je les détaillai et tentai de deviner lequel était le plus digne de confiance.
Sandro, le voleur ? Certainement pas. Kafziel ? Sa haine contre Naral me semblait trop mal contrôlée, Raesha, Almatia ? Je ne les connaissais pas assez... Pas beaucoup plus que les autres, pourtant. Ezak, le guerrier qui disait me devoir une dette, ou Tathar, le druide duquel j'allais de toute manière quérir l'aide ?
Je restai devant le feu, les genoux ramassés contre ma poitrine, le regard perçant et effrayé qui observait les autres assis à mes côtés. Ma main se posa contre mon poignard, tentant de me rassurer.

Je me laisse sombrer dans un profond sommeil, dérogeant à mon devoir de guet.
En dormant, c’est un rêve bien étrange que je fais. Un rêve troublant aux allures de cauchemars, venant troubler mon sommeil.
J’ouvre les yeux au contacte de quelqu’un. C’est Sandro qui me secoue, apparemment lui aussi s’était laissé aller au sommeil.

Je grommelle quelque chose d’inintelligible avant de me lever complètement. La journée commençait à peine et Naral semblait être absent.

(Ou il est encore partit celui la ?)

Rosbac est le seul encore endormi, en plus d’être un fardeau, il se révélait comme être un gros dormeur.

(Cet idiot va nous ralentir à l’heure de départ.)

Naral fait enfin son entrée, avec sur l’épaule un félin plutôt costaud. Pour ramener de telles prises, on peu dire que cet homme tiens à ses petits-déjeuners. Aidé de Tinis, il ne tarde pas à dépecer l’animal pour en déposer de belles pièces sur le feu.
Je n’ai pas le temps de toucher à l’une de ses belles viandes qu' un glapissement terrible de Tinis retentit. Pendant tous ce temps, Rosbac ne dormait pas. Il a été tué dans son sommeil alors que Sandro et moi étions censés monter la garde.

(Pourquoi il a fallut que je m’endorme.)

Je m’éloigne de la scène alors que mon rêve me revient tel un flash. Ce rêve que me paraissait si futile a mon réveil, semblait prendre maintenant tous son sens. Je dévisage chacun des mes compagnons. Le meurtrier se trouve par mis nous, cela ne fais aucun doute.

(Qui a bien pu le tuer ? C’est sûrement toi ! Non, je me laisse trop emporter.)

Alors qui peut bien être l’assassin ? Je devinais cette énigme dans la tête de chacun d’entres nous. Au plus profond de moi, mes soupçons se tournent déjà vers quelqu’un, mais je n’en parle pas. Accuser à tord ne serait pas une bonne solution.

Rosbac est enterré rapidement. La ou gît à présent son corps se dessine un petit tertre, signe que la terre à été creusé à cet endroit. S’en ai finit du gentil et pénible Rosbac.

Nous reprenons la route la tête pleine de soupçons. Certains s’observent, mais ne disent rien. Ils ont sûrement déjà leur petite idée sur la question. L’ambiance est tendue et ça ne m’étonnerait pas si cela finissait en une espèce de tournoi.

En fin de journée, nous nous arrêtons non loin du village de nos "amis" les sauvages. Apparemment, les dieux nous ont condamnés à croiser souvent leurs routes. Appuyé contre le tronc d’un arbre, je tourne le regard vers Naral.

« Naral, vous ne semblez pas inquiet, pourtant de ceux qui vous accompagnent se trouve un traitre.
Vous ne craignez pas de traînez derrière vous quelqu’un qui pourrait vous trahir à tout moment. »

Naral te regarde avec son éternel petit sourire des classes nobles, mais tu peux voir le doute dans son regard. Depuis l'arrivée d'Amaltia, il semble moins sûr de lui, comme perdu...

Il te répond néanmoins avec sa voix habituelle, parcourure de son agaçant petit rire...

"Il y a peut-être un traitre ici, je vous l'accorde, maître humain...Mais si c'est le cas nous sommes plus nombreux que lui, et donc plus forts...hihihi...C'est à chacun de nous à être sur ses gardes..."