Un pied devant l’autre, conservant toujours le même rythme, j’avançais tel une automate dans cette obscurité ne sachant plus depuis combien de temps j’errais ainsi. J’arrivai finalement au bout du tunnel et m’y serais probablement rivée le nez si une petite lueur vacillante révélatrice d’une flamme n’avait pas excité mes rétines. La tête légèrement inclinée sur la droite, je scrutai davantage la petite fissure qui me faisait face. Bien que consciente de la possibilité d’un éventuel danger, je ne pus m’empêcher de placer mes petits doigts dans l’interstice afin d’explorer plus à fond cette fissure. Mon exploration tactile me fit découvrir qu’il ne s’agissait pas d’une brèche dans le roc, mais d’une petite pierre bloquant l’ouverture du tunnel.
Encouragée par ma découverte, je plaçai de nouveau mes mains dans cette étroite fente et je tentai, de toutes mes forces, de déplacer la roche. Bien que j’eus fourni les efforts nécessaires, le déplacement de cette pierre fut plus facile que je ne l’avais espérée. Il ne me restait plus qu’à me faufiler de
l’autre côté.