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 Sujet du message: Rues et habitations (Izurith)
MessagePosté: Jeu 29 Sep 2016 11:54 
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Rues – Quartier Orange (Fenouil et Lelma)


    Il fallut près d'une heure, et quelques changements de train à Fenouil et Lelma pour arriver à destination. A mesure qu'ils avançaient vers l'Est de la ville, ils avaient pu voir les quais et les wagons se détériorer à une vitesse vertigineuse, si bien que les dernières locomotives empruntées sentaient l'urine et étaient brinquebalantes, sales et remplies de déchets. Les quais n'étaient pas mieux non plus : de drôles d'inscriptions étaient inscrites sur les murs, la plupart représentant des insultes, d'autres des dessins plus ou moins bien faits ; la crasse régnait partout et il n'était pas rare de voir des hommes vêtus de haillons dormir à même le sol. Lorsqu'ils sortirent enfin de la dernière gare, la nuit venait de tomber, et ils arrivèrent dans une grande avenue bondée, pleine d'enseignes illuminées de lumières tape à l'oeil.

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    (((C'est pour vous donner une idée de l'ambiance, des descriptions, mais il n'y a ni inscription japonaise,
    ni drone, ni véhicule de toute sorte (et pas de passage clouté non plus du coup)))


    Mais pour arriver à destination, il leur fallut traverser quelques ruelles très sales et mal éclairées. Ils croisèrent quelques personnes qui les regardèrent très suspicieusement, mais ils arrivèrent finalement à bon port sans heurt. Et bon port, c'était ce qui semblait être une taverne, mais en plus... bruyant. Car derrière une porte métallique, le son d'une musique assourdissante se faisait entendre.


Quartier Orange – Club de nuit « L'O² »


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    S'ils pénétraient dans l'établissement, Fenouil et Lelma tomberaient sur un endroit très étrange, remplie de personnes à l'allure particulièrement alcoolisée, de femmes en tenues très courtes dansant de manière aguicheuse sur des petites scènes devant des hommes particulièrement émus par le spectacle, et d'un groupe hétéroclite de personnes toutes plus étranges les unes que les autres dansant sans aucun sens du rythme au fond de la pièce. Il y avait également un bar au fond, et un étage pourvu de moins de personne, mais bondé tout de même, gardé par un homme à l'allure peu engageante.

    Image
    (((Cliquez pour la HD - Vous ne voyez pas son pistolet)))


[Lelma : 0,5 (introspection) ; 0,5 (première utilisation du train) ; 1,5 (bonus longueur)
Fenouil : 0,5 (introspection) ; 0,5 (première utilisation du train) ; 0,5 (vol d'argent) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Dim 2 Oct 2016 06:45 
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Les épaules redressées, le dos bien droit, le petit gobelin attendait la réponse de l’homme aux cheveux gris. Celle-ci ne se fit pas attendre et se traduisit par un grand éclat de rire franc ! Fenouil sut à ce moment que c’était gagné, puisque les refus se reconnaissaient d’ordinaire par un coup de poing sur le nez ou dans l’arrière-train. Ainsi le petit gobelin avait déjà affiché son long sourire naïf quand Lelma l’informa qu’il acceptait sa compagnie. Agissant en parent protecteur, Lelma prévint Fenouil que les dangers l’attendaient là où ils iraient. Cela n’alerta pas le moins du monde la petite créature verte qui faisait bien confiance à ses jambes pour prendre la fuite et aussi parce qu’il ne réalisait pas vraiment dans quoi il s’embarquait.

Comme un valet de pied, le petit gobelin sortit à la suite de Lelma pour se retrouver dans une petite ruelle sombre et semblable à toutes les ruelles. Ils la longèrent en silence et découvrirent rapidement la place royale. Cet endroit portait bien son nom, majestueux, on en prenait soin à un point tel que son parquet reluisait et aucun déchet ne traînait sur le sol. Pas même la moindre feuille ou la plus petite branche. C’est avec une certaine tristesse que Fenouil constata que même si ce lieu s’avérait très joli, il manquait littéralement de vie. Il en vint même à regretter ces petits insectes piqueurs qui impunément lui volaient son sang.
Mais optimiste de nature, sa brève nostalgie s’évanouit aussitôt qu’il reconnut le bâtiment décrit par le soldat et qui portait le nom de : Gare. Ce fameux train dont avait parlé le sergent Collin, intriguait grandement le petit gobelin, et il fut content de constater que son grand compagnon souhaitait lui aussi faire une petite balade dans cet étrange véhicule tiré par des chevaux apparemment dissimulés sous le capot.

C’est à ce moment-là seulement que la conversation s’engagea entre eux, Lelma rompant le premier le silence interrogeant son petit compagnon vert.

« Je me nomme Fenouil. Je viens de Bouhen. Je suis né dans les alentours de cette ville. Enfin, c’est ce que m’a raconté Ti-Jean l’homme qui m’a trouvé des parents. J’ai vécu donc à Bouhen, jusqu’à ce que je décide de partir à l’aventure en compagnie d’Azalée. »

Le gobelin s’arrêta un instant de parler lorsqu’il découvrit l’intérieur de la gare et l’étrange anyore qui ressemblait davantage à un très très long vers de terre qu’on aurait récuré à tel point qu’il en serait devenu brillant.

Puis après qu’ils eurent franchi la porte et prirent place sur un banc, l’un à côté de l’autre dans un wagon presque vide, Fenouil reprit la discussion là où il l’avait laissé.

« Et je connaissais déjà votre nom. Vous ne m’aviez peut-être pas remarqué, mais moi je vous ai entendu lorsque vous nous avez rejoints dans la salle des vestiaires » ET tout en pointant du doigt sa petite cervelle, il poursuivit :

« Et j’ai aussi retenu votre numéro de téléphone, il est bien joli, mais plus complexe à retenir que le mien. » Termina-t-il fièrement en lui indiquant son numéro de téléphone: 88 88 88 88

Le train allait bonne vitesse et filait à travers la nuit artificielle imposée par les tunnels. Ils avaient un petit bout de temps à passer ensemble et il était donc approprié de poser des questions afin d’en savoir plus sur son compagnon. Mais Fenouil qui avait une logique bien à lui, posa une question qui pouvait paraître étrange pour celui qui ne connaissait pas sa pensée.

« Dites-moi, vous savez lire ? »

((( 599 mots)))

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Dernière édition par Fenouil le Mer 5 Oct 2016 01:28, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Lun 3 Oct 2016 15:08 
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Rues et habitations – Journal « L'Izurithois » (Tina)


    Pour arriver jusqu'au premier journal, Tina dut changer de ligne une fois. Il semblait en effet que les trains du quartier royal faisaient le tour de celui-ci sans jamais en sortir, déposant les voyageurs désireux d'aller plus loin en périphérie, où les attendaient d'autres wagons. Et ceux-ci, pourtant si proche du quartier royal, étaient déjà beaucoup moins bien entretenus. Ils étaient loin d'être délabrés, mais la saleté et la rouille étaient belles et bien présentes, là où le train qui l'avait portée jusqu'ici en était totalement dépourvu.

    Lorsque la seconde ligne arriva à destination, Tina se retrouva dans une rue relativement propre, mais avec une présence militaire bien moindre comparé au Quartier Royal. Un peu plus loin dans la rue, elle pouvait voir l'objet de sa visite : l'enseigne d'un bâtiment assez grand et qui semblait bien entretenu le désignant comme « L'Izurithois », nom qu'elle avait pu voir sur sa carte comme étant celui du journal.

    Si elle pénétrait dans la bâtisse, Tina pourrait voir un hall d'entrée bien entretenu, pourvu d'un bureau d'accueil au fond à droite et de quelques sièges et tables pour patienter, ainsi qu'un petit bar. Mais présentement, la salle d'attente et le bar étaient vides.

    Image


    Derrière l'accueil, cependant, une jeune elfe tapotait sur une étrange machine devant elle. Si Tina s'approchait d'elle, elle lui accorderait un sourire avenant et lui dirait :

    « Que puis-je faire pour vous ? »



[Tina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (première utilisation du train) ; 1 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Lun 3 Oct 2016 22:20 
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Rester attentif, ne pas montrer de surprise. Tel est la chose à faire dans une cette situation. J'ai déjà pris un cynore, mais là rien de comparable. J'ignore tout de cette technologie, mais c'est juste extraordinaire. Les quartiers sont beaux, harmonieux, propres et bien structurés. Le train est quelque chose de difficilement compréhensible, mais pourquoi pas, ça marche, enfin ça roule on dirait, j'en vois un plus loin dans la ville qui circule, du moins je pense que c'est ça. Une bien belle chose qu'on pourrait installer entre Oranan et Kendra Kâr par exemple, ça en ferait du chemin facilement !

(Oui, propose ça au roi, il en achètera des trains...)

(Oh oui, sans doute, c'est tellement confortable !)

(Je plaisantais, tu sais...)

Moi pas, cette technologie serait bienvenue. Mais qu'importe, je reste fasciné mais maitrise mes émotions pour passer pour un habitant de cette cité. Nous devons essayer de nous fondre dans la masse... Mais ça ne va pas être facile avec mon compagnon. Il se nomme Fenouil et vient de... Bouhen ! Étrange pour un Sekteg, ment-il ? Ou est-il totalement différent ? Je ne comprends pas vraiment ce qu'il veut me dire avec sa famille ou sa compagne, mais qu'importe, on est pas là pour faire connaissance plus que ça. Mais il m'intrigue, je ne pensais pas ce peuple comme ça ? C'est un cas unique ou un piège habile ? Je m'en méfie, mais s'il fait semblant alors il est très doué et dangereux. Sinon c'est le Sekteg le plus innocent de Yuimen, une perle rare !

Nous entrons dans la grande gare, c'est somptueux. Il n'y a pas grand monde, heureusement et on peut marcher sans se faire remarquer. Un engin de métal entre dans l’immense édifice. Quelque chose étrange, qui se déplace vite et s'arrête tout autant. Comment un tel engin peut se mouvoir ? Comme c'est difficile de ne pas montrer mon trouble. A mes côtés Fenouil semble émerveillé, il faudra qu'il apprenne à se modérer lui aussi. Je repère des informations sur le quai. Les indications sont faciles à comprendre, avec beaucoup de symboles. Je comprends qu'on devra prendre plusieurs trains pour aller à l’endroit que j'ai repéré. J’appréhende d'oublier ces informations, mais Aakia me rassure, elle me rappellera de sortir et prendre un autre train si besoin. Nous entrons alors dans le train qui vient d'arriver en douceur dans la gare et qui ouvre ses portes automatiquement comme dans les couloirs du palais. Tout est net, fait de métal clinquant et d'une matière inconnue, chaude au touché, légèrement rugueuse. Nous voyons une sorte de petit banc, il y en a beaucoup. Je vais m'assoir à une fenêtre, à l'écart d'autres passagers. Fenouil vient s'assoir à mes côtés et continu à parler. Il me dit qu'il connait mon nom car il l'a déjà entendu juste avant et qu'il a retenu mon numéro de téléphone. Il me donne le sien qui est très simple. Je sors mon téléphone et note aussi son numéro, très fier d'avoir appris ce tour, mais là encore j'essaye de ne pas le montrer.

Le train démarre doucement, la sensation est étrange. Ça ne ressemble ni au cheval, ni à un bateau, ni un cynore. Fenouil au bout de quelques secondes, comme dans un autre monde, me demande si je sais lire.

"Oui, je sais lire, pas très bien, mais suffisamment. J'ai appris étant petit, mes parents ont eu de quoi nous offrir ce privilège à mon frère et moi. Et c'est comme ça que tu m'as vu lire les indications sur les bords du palais et juste avant de rentrer dans le train. Ainsi nous n'aurons pas de problèmes pour aller où l'on veut." Le Sekteg est curieux, non sérieusement il ne peut pas faire semblant, il est juste complètement innocent celui-là ! Mais je dois le prévenir de faire attention et de parler doucement. "Fais attention, considère qu'on est en pays ennemi. Soit discret et parle en chuchotant comme je le fais. Personne ne doit entendre nos conversations." Et je reprends "Et toi non, tu ne sais pas lire ? Tu as vécu à Cuilnen, la ville elfe ! Mais tu n'es pas un elfe, c'est un privilège à ce qu'on dit. Tu dois être unique dans ton genre ! Pourquoi avoir voulu venir dans un tel périple ?"

Il est vrai que le Sekteg n'était pas taillé pour ce genre d'aventure, du moins à première vue. Mais il peut devenir un bon allié dans d'autres qualités. Il me faut savoir à quoi il sera utile. "C'est quoi ton métier ? Je veux dire, sur Yuimen... Qu'est ce tu faisais, comment gagnes-tu ta vie ?" Les tunnels défilent dans un mélange d'obscurité et de lumière en alternance. Le train fait peu de bruit et semble glisser comme sur de l'air. Comme sur de l'air... Une étrange idée me vient. Non, ça se pourrai ?


817 mots

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Dernière édition par Lelma le Mer 5 Oct 2016 21:54, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Mar 4 Oct 2016 14:56 
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La belle demeure muette durant une bonne partie du trajet, crispée sur ce qu'elle peut tenir pour ne pas chuter. Jamais elle n'a senti son corps se mouvoir si vite, et la seule fois où le sol a vacillé à ce point sous ses pieds, c'est lorsqu'un troupeau bovin a été pris de panique près de son village d'origine. C'est tremblante mais néanmoins ravie comme une enfant découvrant un nouveau jeu que la jeune femme change de "ligne" pour atteindre sa destination. Décor différent. Si la zone du Palais est impeccable, une certaine négligence règne par la présence de saleté et d'usure sur les wagons suivants. Tina fait presque sans en avoir conscience un parallèle entre sa cité et Izurith. Quartier riche contre populaire. Peu importe l'avancée d'une civilisation, certaines choses n'ont pas l'air de franchement changer.

Arrivée à sa station, la jeune femme suit du regard la rue et déniche l'enseigne de "L'Izurithois", l'office de la rédaction de ce journal. La brune rajuste un peu sa chevelure puis décide d'entrer sans attendre dans le bâtiment. Un mobilier sobre pour prendre place, un comptoir semblable à celui d'une taverne, et un bureau où oeuvre... La brune écarquille les yeux malgré elle. Une femme est présente à cette table, mais pas n'importe quel genre. Silhouette fine, peau claire, chevelure soigneusement peignée à reflets d'or, mais surtout des oreilles remarquablement... Pointues. Une elfe ? En plein cœur d'Izurith ?

Le trouble de la belle s'estompe vite quand elle songe qu'il s'agit peut-être d'autre chose. Une métisse, par exemple ? Après tant d'années d'esclavage, il serait étonnant qu'aucun écart n'ait été commis. C'est d'ailleurs une question qu'elle ne s'était pas posée. Si bâtards il y a eu, quelle faction a décidé de les prendre en charge ? Ont-ils droit au même traitement entre fascination et mépris que sur Yuimen ? Encore un mystère à conserver dans un coin de sa tête.

Tout en s'approchant, intriguée par ce pianotage sans que le moindre son musical s'élève, Tina observe l'étrange bijou dont est paré le visage elfique. Cela ressemble à un épais diadème, serti d'un joyau bleu sur son front. La tulorienne ne s'explique pas comment la chose tient sur la peau. Le bijou est en appui contre les pommettes, mais pas sur les oreilles. Normalement, cela devrait choir, sauf si le métal est véritablement rivé à la peau. Toutefois, après avoir vu les alvéoles sur la silhouette du Seigneur Valaï, la voyageuse envisage presque cela comme faisable.

Une voix calme l'accueille, lui demandant ce qu'elle peut faire pour elle. La tulorienne sourit agréablement en retour, fait un geste de salutation de tête et de la main, et expose ce qu'elle a quelque peu répété dans le train.

"J'aurais une requête assez... Particulière à formuler. ", fait-elle en se massant légèrement la nuque, jouant l'embarrassée. "Il se trouve que j'ai quelque peu... Négligé ma formation ces derniers temps. Pour me rattraper, je dois effectuer un travail, une recherche détaillée sur... Un instant..."

La belle extirpe son téléphone et ouvre la boîte à message, cherchant apparemment une note dessus.

"Les Maisons nobles et la lutte d'influence... Au cœur de la politique actuelle.", dit-elle avant de soupirer et d'offrir un sourire contrit à son interlocutrice. "Mes collègues m'ont conseillé d'aller trouver des informations fraiches plutôt que de m'appuyer sur des ouvrages trop... Lisses. J'ai donc pensé à nos journaux. Connaitriez-vous quelqu'un susceptible de m'accorder un entretien à ce sujet ? "

Tina patiente, lissant distraitement le ruban retenant sa chevelure. Elle a beau endosser un rôle, le fait que l'endroit soit aussi désert la perturbe un peu. Cette elfe serait-elle la seule présente ? Mauvais moment pour passer, peut-être.


[Suite]



(612 mots)

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Mer 5 Oct 2016 02:37 
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Bien assis à côté de Lelma, sur ce banc dur constitué d’une étrange matière, Fenouil sourit lorsque son compagnon affirma qu’il savait lire depuis son plus jeune âge. Tout en écoutant la suite des explications de Lelma, il sortit son téléphone, appuya sur l’écran, et alla chercher le message laissé par leur compagnon à la peau noire. Il tendit alors son téléphone à Lelma et expliqua tout en chuchotant tout bas pour respecter la consigne de Lelma :

« Vadokan m’a envoyé ce message, mais je ne sais pas ce que ça dit. Je suis meilleur pour les chiffres. »


Il ne savait pas lire, mais il ne savait pas trop comment le dire, sans en avoir trop honte. Mais il faisait confiance, à tort ou à raison l’avenir le dira, à cet homme qu’il considérait déjà comme un grand frère. Et il espérait secrètement qu’un jour celui-ci lui montrerait à lire.

Le train s’arrêta, les portes s’ouvrirent et quelques personnes prirent place sur les banquettes libres, les portes se refermèrent et le train redémarra.

Toujours à voix basse, Fenouil répondit aux questions de Lelma qui lui faisait remarquer qu’il était unique en son genre et le questionnait aussi sur sa raison d’avoir rejoint cette mission.

«Oui, on dit souvent que je suis unique à ma façon. Mais en vérité, nous sommes tous assez uniques, non ? Même les jumeaux ne se ressemblent pas à cent pour cent.. En vérité, je me promenais dans les bois, j’aime bien son odeur, lorsque j’ai aperçu le camp. C’est par curiosité que je me suis enrôlé avec vous tous. »

Termina-t-il fièrement.

Fenouil aimait bien répondre aux questions de son compagnon, c’est donc avec enthousiasme qu’il parla de sa vie sur Yuimen.

« Je n’ai pas vraiment de métier, je ne suis pas très âgé, même si je n’ai pas de cheveux sur le dessus de la tête ! Ha ha ! » dit-il tout en laissant échapper un rire sonore qui attira l’attention de leur voisin les plus proche. Un peu honteux d’avoir haussé le ton, il poursuivit sa discussion tout en chuchotant tout bas :

« J’aime bien les gens et discuter avec eux. Et à l’auberge de madame Paulette, il y vient des gens de partout. Elle a donc accepté de m’engager pour que je passe le balai, vide les poubelles, dessert les tables et que je m’assure que le feu du foyer ne s’éteigne jamais. Ce sont Madienne et Trucilia qui s’occupaient du service. »

Puis, tout en regardant Lelma dans les yeux, il questionna à son tour :

« Et vous, quel est votre métier ? Vous avez beaucoup voyagé ? »

Fenouil aimait bien cet anyore, son ronronnement était constant et suscitait une ambiance agréable pour le petit être vert. Le train s’arrêta de nouveau et certaines personnes le quittèrent et d’autres gens y prirent place et une fois de plus, le train se remit en marche . Tout en se penchant en avant pour s’approcher de Lelma, il lui chuchota à l’oreille :

« C’est à quel arrêt que nous débarquons à notre tour ? »

Fenouil avait posé plus cette question par curiosité que par désir de sortir. Il aimait bien cette balade et il aimait bien la compagnie de Lelma.

(((599 + 546 = 1 145 mots)))

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Dernière édition par Fenouil le Jeu 6 Oct 2016 02:00, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Mer 5 Oct 2016 23:05 
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Je sors de mes pensées par les chuchotements de Fenouil, il me demande ce qu'il y a marqué sur le message de Vadokan et qu'il préfère les chiffres.

"Il dit qu'il va enquêter seul vers la maison Kartage, tu te souviens, c'est une des maisons suspectes." J'ai aussi parlé très bas pour pas me faire remarquer. "J'espère que les autres vont bien, tu en connais ? Car moi non, mais c'est bizarre de se dire que c'est les seules personnes de notre monde sur celui-ci, c'est comme une famille, tu ne trouves pas ?" Gagner sa confiance et m'en faire un allié va être important pour la suite, même si je pense que j'ai pas besoin de faire d'effort. Celui-ci est une montagne de naïveté... Ou le plus grand comédien que je connaisse. En tout cas sacré personnage que ce Sekteg. Il continu à me parler de comment il est arrivé ici : par hasard et sa curiosité, il ne faisait que se promener dans la région pour ça. Peu crédible, mais pourquoi pas ? On a vraiment affaire à l'innocent du village ?

Il continu de me parler de sa vie sur Yuimen et oublie vite de faire silence. Certains des passagers le remarquent et j'y fais les yeux ronds pour le calmer. Il me parle de son travail à l'auberge, oh quelques menues tâches de service, rien de folichon. Rien d'un aventurier en tout cas. Mais il m'explique ça avec une telle honnêteté, qu'on ne peut que le croire. Après tout, une petite vie simple et tranquille, à l’abri des tracas du monde. Il me pose la même question, ça va être difficile de répondre honnêtement, tant mon identité doit être préservé, mais je m'essaye tout de même.

"Mon métier, difficile à dire, disons que je gagne ma vie en réalisant des missions pour ceux qui m'en donnent, comme ici en fait. Je travaille pour qui paye au mieux, tant que ça ne va pas à l'encontre de mes principes. Donc pour ça j'ai beaucoup voyagé sur Nirtim. J'ai vu Oranan, Bouhen, Kendra Kâr, et même jusqu'à Shory. Mieux que ça, il y a trois ans de ça, j'ai fait l'expédition vers Verloa, un continent éloigné et inconnu." Je ne peux évidemment pas lui dire que je viens d'un autre monde et que j'ai déjà été sur un autre monde il y six mois. Il ne pourra comprendre et se poserai trop de questions. Encore plus si c'est un agent de l'ennemi, même si j'en doute de plus en plus.

C'est à quel arrêt qu'on débarque que me demande Fenouil. Ça tombe bien, on va devoir faire quelques changements et abandonner notre premier train. Si je lis bien le prochain arrêt sur un des panneaux de lumière du train, nous sommes à une des escales. Effectivement le train arrive à une gare, ici d'un coup l'ambiance change. Fini les belles lumières, fini le lisse et la propreté. On s'en le poids des âges. Il y a plus de monde, les gens parlent fort, parfois crachent au sol. Nous sortons discrètement et je demande à Fenouil de me suivre prêt sans regarder les gens. Je repère le prochain train, il est sur un autre quai et nous l'attendons juste deux minutes avant de voir arriver une machine plus ancienne et usée. Nous montons et nous installons au milieu d'un peuple à l'allure plus modeste, à la mine morne et renfrognée. Nous essayons de nous faire les plus discret possible, mais certains nous fixent. Sans doute se demandent-ils qui nous sommes ? Mais pas d'hostilité, beaucoup d'indifférence ou de gêne ?

Nous repartons avec quelques secousses qu'on n'avait pas dans le précédent train. Nous traversons des quartiers plus denses, je suis toujours aussi mal à l'aise face à l'absence de végétation et la saleté qui colle sur les murs. Nous mettons bien une vingtaine de minute avant de changer encore de train, et dix minutes de plus avant d'arriver sur le dernier. De train en train c'est comme une descente dans un gouffre de misère. Je comprends rapidement qu'on va au cœur du problème d'Izurith. Tel que je l'imaginais, ou plutôt le redoutais en rencontrant le Seigneur Valaï, je me retrouve face aux inégalités les plus criantes. Je me dois de continuer pour savoir pourquoi une telle misère. Mon compagnon Fenouil semble très peiné de voir tout ça. Le train est sale, nous sommes dans les déchets laissé trainé là depuis longtemps. Reste de nourriture, papiers, cendres. Et les murs couverts de peintures, de lettres, de symboles. Des insultes, beaucoup de d'insultes. Je ne comprends pas tout, mais je suis submergé par le flot de dénuement. Tout pue, ça sent l'urine, des relents de vomis, de moisissure. Tout est à l'abandon, des gens dorment dehors, à même le sol. Je suis choqué par tout ça, je ne pensais pas à ce point, vraiment il y a un problème sur Izurith.

Un grave problème.

Nous sortons du train, bousculé par une foule hagarde. Certains nous remarquent et s'écarte avec crainte, ne sachant pas quoi penser. La nuit est tombée, je regarde Fenouil juste à mes côtés. "Il va falloir être fort et solide dans ce monde. Ne te laisse pas impressionner par ce que tu vois et suis-moi juste à mes côtés." Et ce conseil vaut aussi pour moi. Nous arrivons dans une grande avenue, une foule importante s'y déplace, de nombreuses enseignes de lumière tapageuse essayent chacune de rivaliser d'originalité. Des boutiques probablement. Je visualise mentalement l'endroit où l'on doit aller par rapport à la gare, sur cette rue il faudra tourner à droite et prendre des ruelles avant d'arriver à l'établissement suspect numéro un. Nous marchons, déterminé vers notre but. Je trouve mon chemin, en évitant le regarde des gens louches, posés sur le côté. Mais que font tous ces pauvres gens ? C'est impressionnant, mais je n'ai pas peur pour nous. Je sais que je peux nous défendre en cas de pépin. Mais il ne faut pas provoquer inutilement, et passer en discrétion.

Les ruelles puent la mort, littéralement. Sombres et inquiétantes, nous poursuivons sans tarder, passant à coté de gens très louches qui nous regardent avec avidité. Il ne fait pas bon de rester là. Je continu sans chercher les regards des hommes, sans montrer mes émotions, comme si j'étais un habitué. Ne pas montrer son étrangeté, ce qui ne sera pas facile pour Fenouil. Un bruit sourd et continu derrière une porte de métal. Je vois une enseigne qui parle d'un club de nuit au nom avec une lettre et un chiffre. O2, quel drôle de nom. On est bien devant l'établissement suspect. On va devoir entrer et voir là-dedans ce qu'il en est, mais en aurons-nous le courage ?


1124 mots

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Jeu 6 Oct 2016 03:04 
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Peu de temps après la demande de Fenouil, Lelma annonce que d’après les écriteaux, il serait à peu près temps de changer de voie. Ainsi, lorsque le train s’arrêta et que les portes s’ouvrirent, Lelma se leva et sortit de ce premier train. Fenouil lui emboîta le pas, sans questionner son compagnon, faisant entièrement confiance en ses qualités d’orientation. Cette gare est beaucoup moins reluisante que la précédente, mais cela n’affecte pas Fenouil, qui curieux regarde tout ce qui l’entoure, tout en suivant le conseil de Lelma de ne pas parler aux gens et de ne pas les dévisager. Puis ils arrivèrent à un autre quai après une courte attente de deux petites minutes. Lorsque le nouveau train arriva, Fenouil constata que ce dernier était plus vieux, plus bruyants, et moins relisant. Une fois de plus, assis tout près de Lelma il décida enfin à lui répondre.

« Si vous vous inquiétez trop pour les autres compagnons, vous pourrez toujours vous servir de votre téléphone » répondit Fenouil avec le plus grand sérieux.

« Je ne les connais pas beaucoup, je ne les avais jamais vu avant mon arrivée au campement. Mais je trouve la belle Tina, vraiment jolie, surtout lorsqu’elle portait sa jolie robe rouge. »

Puis ils changèrent de nouveau de train, et Fenouil remarqua que l’état des pavés, des rues, des bâtiments, tout ça se détériorait. Et plus, ils avançaient vers le prochain wagon et plus il fronçait les sourcils. Ce qui l’embêtait n’était pas tant les rues délabrées et les gens maussades et peu fortunés, mais plutôt l’écart qui existait entre l’état du palais et du lieu où il se trouvait.

C’est de nouveau assis dans un autre train qu’ils s’échangèrent quelques mots. Lelma parla de son métier à Fenouil. Il était un missionnaire, à ce que Fenouil en avait compris. Et il effectue ses missions contre un paiement pour ses services. Fenouil, pour sa part ne lui avait aucunement parlé de ses aventures, celles-ci n’auraient certainement pas intéressé l’aventurier, car le petit Gobelin avait tout fait ça gratuitement. Pas besoin de le payer, car partout où il va, il trouve toujours de petits objets intéressants à ramasser.

Le dernier train était en piteux état, il était tellement bruyant que c’était à se demander si quelques morceaux n’allaient pas les abandonner en chemin. Cette fois-ci les deux amis demeurèrent silencieux. Le wagon était bondé et ils n’avaient pas réussi à se trouver une place assise. Ainsi, Fenouil, sur le bout des orteils, c’était tenu du mieux qu’il pouvait après la barre horizontale placée en hauteur.

A la sortie de ce wagon, ils marchèrent sur des quais sales et remplis de déchets. Sur les murs se trouvaient des symboles de tous genres que Fenouil ne put déchiffrer puisqu’il ne savait pas lire. De loin, il aperçut un homme vêtu de haillons dormir à même le sol. Sans en parler à Lelma, il sortit à l’avance une pomme de son sac. Elle n’était pas de toute fraîcheur, mais elle était en très bon état, sans aucune meurtrissure. Lorsqu’il se trouva à la hauteur de l’homme, sans même faire un arrêt, il déposa sa pomme tout près de celui-ci, tout en poursuivant son chemin derrière Lelma.



Lorsqu'ils sortirent enfin de la dernière gare, il faisait nuit. Une fois la sombre ruelle traversée, sans difficulté, par le petit gobelin équipé d’une vision adaptée, la lumière revint à profusion. Ils étaient encore au cœur de la nuit, mais de curieux objets illuminaient les rues et rendaient la circulation assez facile.

Ils arrivèrent enfin à l’endroit qui semblait leur destination, et qui de l’extérieur avait l’aspect d’une taverne bruyante.

Fenouil regarda Lelma, puis sans attendre son avis, poussa la porte métallique.

((((((599 + 546 +618 = 1 763 mots)))

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Jeu 6 Oct 2016 15:13 
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Rues et habitations – L'Izurithois (Tina)


    A l'écoute des demandes de Tina, le visage de la réceptionniste s'illumina.

    « Oh, vous êtes étudiante ? » demanda-t-elle avec un large sourire. « Bon, il est sur un gros dossier là, donc normalement il ne veut pas trop être dérangé, mais je vais voir si notre spécialiste politique peut vous accorder quelques minutes. »

    Et elle se leva, faisant le tour de l'accueil pour se diriger vers la partie privée du bâtiment. Elle ne revient que quelques instants plus tard, un sourire satisfait aux lèvres.

    « Venez avec moi, » lui fit-elle.

    Elle mena Tina à travers quelques couloirs relativement larges, passant devant quelques portes fermées derrière lesquelles des voix pouvaient parfois se faire entendre, et s'arrêta devant une autre porte sur laquelle était notée « Frédéric, Rédacteur en chef ».

    « Voilà, vous pouvez entrer, » lui fit-elle à voix basse, avant d'ouvrir la porte et de repartir aussitôt d'où elle venait.

    Dans la pièce maintenant ouverte, et dépourvue de la moindre décoration, Tina put voir un homme assis derrière un bureau en métal, qui lui fit signe à son tour d'entrer.

    « Ah, mademoiselle ! » l'appela-t-il avec enthousiasme. « Je suis vraiment ravi de votre présence ! Prendre le parti de venir dans notre journal après tout ce qui a été dit, vraiment, quel courage ! C'est avec des gens comme vous que la cité retrouvera son intégrité ! »

    Il semblait particulièrement content de la voir, en effet. Présentant une chaise rembourrée devant lui, il enchaîna.

    « Alors, que voulez-vous savoir exactement ? »



[Tina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (prétexte) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Jeu 6 Oct 2016 19:44 
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Tina n'en montre rien, mais voir sa belle histoire accueillie avec tant de chaleur la rassure. Apparemment, son rôle improvisé est suffisamment maîtrisé. L'elfe lui demande en souriant si elle est étudiante, ce à quoi la jeune femme acquiesce en réponse. La tulorienne apprend l'existence d'un spécialiste en politique, juste ce qui lui conviendrait pour avoir de solides bases en matière de Maisons. Il a beau être apparemment accaparé par une affaire importante, son interlocutrice à oreilles en pointe consent tout de même à le contacter. Elle revient trop rapidement pour que la curiosité de Tina la pousse à découvrir quelque chose de particulier.

La belle est guidée dans une partie non-accessible des lieux, à travers des couloirs ponctués de portes closes, mais d'où des voix s'élèvent. Impossible de discerner ce qui est dit, cependant, et la tulorienne n'y prête pour le moment pas attention. Elle est là avec une idée précise en tête, mais ses yeux décryptent inconsciemment un détail sur le battant : "Frédéric, Rédacteur en chef". À n'en pas douter, une personne d'importance, si elle a sa propre étude. Son accompagnatrice l'invite à entrer, lui ouvrant la porte à l'image des serviteurs des maisonnées bourgeoises. La jeune femme découvre une pièce fonctionnelle, dépourvue de la moindre fantaisie. Là encore, si elle l'avait su, Tina aurait conservé le bouquet offert. Cela aurait apporté une petite touche de couleur.

À un bureau d'aspect métallique, un humain en tenue sombre l'y accueille. Une coupe de cheveux assez ronde, tout comme les bésicles qu'il porte sur le nez. Une certaine pilosité faciale, mais ce qui frappe le plus la jeune femme n'est pas son physique, c'est son enthousiasme. Il l'accueille presque comme si sa visite était quelque chose de miraculeux, et à travers ses paroles, Tina devine qu'il a du se passer quelque chose d'important. Pour en venir à lui dire qu'elle est courageuse d'être venue au journal, et que l'intégrité de la cité sera retrouvée grâce à des gens comme elle, l'affaire doit être d'importance. À sa façon de le tourner, c'est comme si l'endroit avait été victime de ragots handicapants.

La belle prend le temps de vérifier que la porte soit tirée, puis prend place dans une chaise rembourrée quand l'homme la lui indique, et ôte sa besace pour la poser sur ses cuisses.

"Avant toute chose, je vous remercie de me recevoir. Je ne m'y attendais guère, et suis arrivée les mains... Un peu vides.", dit-elle, mimant le fait d'écrire dans sa paume. "Je sais à quel point une rumeur ou un ragot peut devenir disproportionné, surtout avec les bons relais. Aussi, je suis du genre à préférer me faire une idée par moi-même, voir la vérité par mes propres yeux, quitte à être confrontée à décevant ou... Pire.", ajoute-t-elle avec un clin d’œil et une expression un peu plus confiante.

La belle inspire doucement puis enchaîne.

"Vous pouvez m'appeler Tina, monsieur... Frédéric ?", commence-t-elle avant d'enchainer. "Eh bien voilà. J'ai un travail à faire concernant les Maisons nobles, et je me suis aperçue que les informations que j'ai sont... Disons-le, un peu trop... Insipides. J'ai besoin d'en savoir davantage sur elles, sur leurs interactions et... Pour prendre un exemple...", dit-elle en s'effleurant les lèvres puis en reprenant. "Je n'ai rien trouvé de clair concernant le... L'impact de l'attentat contre la Maison Valaï sur le rapport de force. C'est pourtant un sujet des plus fascinants, non ?"

La belle se tait subitement et se fait un peu plus penaude, comme si elle s'était laissée emportée par un centre d'intérêt. Elle esquisse un sourire presque gêné.

"Oh, pardon. J'espère ne pas vous avoir effrayé. J'ai tendance à me montrer parfois trop... Enthousiaste, à certains sujets. Hum... Une question à la fois, ma Tina..., fait-elle en toussotant. "Si vous pouviez dresser en toute liberté un portrait des Maisons et de leurs représentants à l'heure actuelle, que diriez-vous ?"

À la fin de sa question, la jeune femme s'attrape les mains et les lisse doucement, comme pour s'efforcer de se contrôler. Ce rôle de l'étudiante enthousiaste l'amuse un brin, mais cela ne l’empêche pas de demeurer très attentive.




(687 mots)

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Ven 7 Oct 2016 02:50 
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Tout comme l’avait raconté Fenouil à Lelma, il avait déjà travaillé dans une auberge, donc il était habitué à voir des gens assez éméchés par l’alcool, surtout lorsqu’une petite troupe de nains passaient dans les environs. Mais il ne s’était pas attendu au spectacle qui s’offrit à ses yeux lorsqu’il entra dans cette étrange taverne. En effet, la plupart des clients semblaient en état grave d’ébriété. Lorsqu’il jeta un coup d’œil au fond de la salle, ses yeux s’arrondirent, ses joues vertes rougirent comme une tomate qui mûrit de façon accélérée et il se mit précipitamment son casque sur la tête. En fait, le jeune gobelin venait d’apercevoir des femmes à peine vêtues se déhancher de façon très suggestive. Peu initié à ce genre de démonstration, il fut vite intimidé.

Figé sur place, il attendit Lelma, pensant que ce dernier saurait quoi faire dans une telle situation.

(((((599 + 546 +622 + 147 = 1914 mots)))

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Dim 9 Oct 2016 22:38 
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Une bouffée de chaleur, d'odeurs indicibles nous prend de face quand nous entrons dans ce lieu. Le bruit et la lumière clignotante semblent danser sur un même rythme. Qu'un vacarme, qu'une puanteur. Tout pue l'alcool, la cendre, la crasse et la luxure. Des prostituées quasi nues se trémoussent sur de petites scènes devant des hommes accaparés par le mouvement subjectif des femmes. Le spectacle est dégoutant, comment osent-elles se mettre dans ces situations ? Ce genre de chose doit rester cacher, pas aux yeux de tous. Je détourne le regard, écœuré par cette misère morale humaine. De l'autre côté de la pièce, une foule bariolée se déhanche, saute, se désarticule, sur des rythmes sauvages et violents. Vraiment je n'apprécie pas ce genre d'endroit, mais il me faut continuer pour le bien de ma mission.

Je continue à progresser, ignorant le regard de certain et observe le reste du lieu. Il y a un étage où d'autres personnes sont, chose curieuse, l'escalier qui y mène semble gardé par un homme peu commode à première vue. Au fond de la salle, une sorte de comptoir où des hommes ivres sifflent des verres d'alcool. Si je veux en savoir plus, il me faut parler à des gens du coin et savoir qui est le patron. Je me taille une place au milieu du bar, les gens se poussant en m'apercevant, sans doute ne comprenant pas qui je suis. J'interpelle le serveur, couvrant le bruit.

"Bonsoir, un réconfort, parmi tes alcools les plus forts, surprenez-moi !" Il me faut ruser, j'ignore ce qu'ils peuvent avoir ici comme boisson. Je me tourne vers mon voisin et lui adresse la parole. "Bonsoir, ami, dis-moi, qui est le patron de cet établissement ? J'ai un travail à lui proposer..."


292 mots

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Lun 17 Oct 2016 17:19 
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    A la commande de Lelma, le serveur hocha la tête et s'éloigna quelque peu pour préparer cela. Son voisin, par contre se montra moins aimable.

    « Qu'est-ce j'en sais, moi ! » cracha-t-il, visiblement plus qu'éméché. « J'viens là pour les danseuses moi, pas pour causer. »

    Et, sans plus de considération, il se retourna sur sa chaise, observant la scène sur laquelle se trémoussaient les jeunes femmes tout en buvant à pleine gorgée l'alcool blanc qu'il avait dans son verre... en verre, étrangement.

    Le serveur s'approcha de nouveau des deux aventuriers, un verre d'alcool ambré dans une main, qu'il posa devant Lelma. Il tendit une machine dans laquelle pouvait être inséré une carte à l'aventurier, attendant visiblement un paiement et, une fois encaissé, s'en alla satisfaire d'autres client.

    C'est à ce moment là qu'une jeune femme en tenue moulante mais à l'aspect étrangement guerrier s'accouda au comptoir, juste à côté de Lelma. Elle semblait, contrairement à la majeure partie des personnes présentes, sobre, bien qu'elle tenait dans sans main un verre plein d'un liquide de la même couleur que celui de l'aventurier.

    « Quand vous dites "le propriétaire", vous voulez dire l'homme qui est censé posséder les lieux... ? Ou bien la personne qui les possède effectivement ? »

    Elle lança au jeune homme un regard perçant avant de reporter son attention vers Fenouil. Et désignant son casque, elle ajouta :

    « Qu'est-ce qu'il a votre ami, il est timide ? »



Rues et habitations - L'Izurithois (Tina)


    Le rédacteur en chef écouta la jeune femme sans la couper, attendant qu'elle ait fini son discours et ses questions pour lui répondre.

    « Je suis toujours ravi de faire mon rôle de journaliste et d'apprendre les dessous à de jeunes gens ambitieux comme vous, » fit-il, enthousiaste. Puis, son sourire s'affinant pour laisser place à un rictus plus calculé, il continua : « Mais je me demande comment vous avez eu vent de cette histoire d'attentat dans le cadre de vos études, jeune femme. J'ai moi-même eu bien du mal à en connaître les tenants et aboutissants et n'ai pu rien publier faute de preuve. »

    Il s'allongea un peu plus dans sa chaise, de manière décontracté. Il semblait plus vif qu'il en avait l'air.

    « Un portrait des dirigeants... » continua-t-il comme si de rien n'était. « Par qui voulez-vous commencer ? »

    Sa question paraissait innocente mais il regardait toujours Tina avec le même sourire énigmatique.


[Fenouil : 0,5 (introspection) ; 1,5 (bonus longueur)
Lelma : 0,5 (introspection) ; 0,5 (questions) ; 2 (bonus longueur)
Tina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (questions) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Jeu 20 Oct 2016 15:14 
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L'échange avec l'homme semble bien parti, ce dernier s'évertuant à se montrer ravi d'apprendre les dessous à de jeunes personnes aussi ambitieuses qu'elle. Mais très vite, le côté poli et ouvert de la conversation vire à une sorte de suspicion. L'homme a un sourire que Tina connaît bien, trop bien, pour l'avoir vu à plusieurs reprises sur le visage de son aïeule. Celui de l'être qui a pris l'ascendant sur son interlocuteur, en trouvant une faille dans sa carapace. Avant même qu'il n'ouvre la bouche, la tulorienne sait qu'elle vient de faire un faux-pas. Et il le confirme, sur un sujet auquel elle n'avait pas pensé et qui la prend au dépourvu. L'histoire de l'attentat contée par le Seigneur Valaï lui-même... N'est pas de notoriété publique... Aux yeux de son partenaire de conversation, la belle est en possession d'informations que nul ne devrait avoir.

Intérieurement, la jeune femme peste contre son commanditaire. Comment as-t-il pu omettre de mentionner un tel détail ?! Une seule information erronée et voilà le résultat : compromettre sa fausse identité alors que rien d'utile n'a encore été appris. D'une façon ou d'une autre, il faudra qu'elle avertisse ceux qui étaient avec elle lors de l'échange avec Valaï. Un tel dérapage devant ceux qui ont fomenté ledit attentat pourrait s'avérer mortel. Pire, leur permettre de suivre ce fil conducteur jusqu'à tous les témoins. D'ailleurs, seuls ceux qui ont concocté ou été témoins de l'affaire sont censés être au parfum. La jeune femme sait à présent devoir redoubler de prudence sur ses paroles.

Peut-être que son interlocuteur se gausse simplement d'elle sur le sujet, qu'il prêche le faux pour connaitre le vrai. Il est aussi adepte de cette sorte de jeu, ce qui amène finalement un léger sourire au visage féminin. Tant qu'à être percée à jour, autant en jouer. Tina se détend à son tour, s'asseyant un peu plus confortablement et passant une main sous quelques mèches sauvages.

"Perspicace. J'apprécie beaucoup votre manière de réfléchir.", fait-elle malicieusement avant de poursuivre. "Vous vous doutez bien que certaines choses ne peuvent s'apprendre de façon... Conventionnelle.", ajoute-t-elle en soulignant négligemment sa généreuse poitrine d'un bras. "Mais qu'il est aussi malavisé d'exposer ses cartes avant qu'il soit l'heure de les jouer.", finit-elle par dire avec un clin d’œil complice.

Elle reprend rapidement le masque, plus décidée que jamais à s'informer sans trop en dire. Il ne manquerait plus que son interlocuteur soit affilié d'une façon ou d'une autre à l'une des maisons pour s'exposer totalement.

"Eh bien, puisque vous êtes assez galant pour me laisser choisir et que le sujet a été abordé... Commençons par la Maison Valaï."

Ensuite, elle compte bien en savoir plus sur les maisons mineures, et partir de la plus faible jusqu'à remonter à la Kartage et à l'Atalante. Mais quelque part, Tina sait qu'elle ne doit pas trop pousser sa chance. Son faux-pas d'entrée de jeu risque fort de la faire valser dans la paume de son interlocuteur au lieu de mener la danse. D'un autre côté, elle est certaine que son vis-à-vis doit déjà fomenter quelque projet à son endroit, se servir d'elle pour trouver des informations.

Qui sait si en Izurith aussi, la philosophie des Joyaux ne pourrait pas s'appliquer ? Donnant-donnant, un service par-ci pour une faveur par-là. Et peut-être... La tulorienne conserver son idée dans un recoin de sa cervelle en plein agitation, et se montre très attentive envers son camarade de conversation.





(571 mots)

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 Sujet du message: Re: Rues et habitations
MessagePosté: Sam 22 Oct 2016 06:24 
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Lelma, plus vieux, plus grand et sûrement plus expérimenté que Fenouil ne semblait pas perturbé par la vue de femmes presque nues. Du moins, il n’en fit rien paraître. Il continuait de progresser dans cette salle à l’atmosphère brumeuse ou les gens imbibés d’alcool tentaient tant bien que mal de rester debout. Et Fenouil, désemparé, le suivait au pas. Le valeureux guerrier se trouva une place au milieu du bar, après avoir joué du coude et Fenouil se tint tout juste derrière lui.

Alors que le petit gobelin, non remis de ses émotions, demeurait muet comme une carpe, Lelma de son côté héla le préposé au bar et commanda sa plus forte boisson. Puis se tournant vers son voisin, il fit la conversation, l’interrogeant sur l’identité du patron de cet établissement, précisant qu’il avait du travail à lui proposer. L’homme, assez éméché, répondit à Lelma, qu’il n’en savait rien et qu’il voulait regarder les danseuses au lieu de discuter avec des inconnus. Au moins, il avait été franc, tout en sauvant ainsi du temps aux deux aventuriers.

Quelques minutes plus tard, le serveur revint avec une bière de couleur ambrée dans une main et une petite boîte rectangulaire lumineuse dans l’autre. Cette fois, Fenouil s’étira le cou pour mieux voir. L’étrange machine l’intriguait. Elle possédait à son extrémité une petite fente vraisemblablement destinée à y insérer la carte (les cartes dans le cas de Fenouil) qu’ils avaient obtenue du sergent Collin. Curieux, Fenouil observa bien, les gestes du serveur et aussi ceux de Lelma. Il voulait être sûr de bien comprendre et de savoir quoi faire lorsque ce sera son tour de s’en servir.

Puis, il lui vint à l’esprit que des gens tellement amochés par d’alcool pouvaient par hasard perdre leur précieuse carte. Il baissa donc le regard vers le plancher et le scruta. Si une carte perdue ou un tout autre objet intéressant pouvait s’y retrouver, il se pencherait et la ramasserait discrètement sans hésiter.

C’est à ce moment qu’une jolie dame dans une tenue moulante qui laissait deviner qu’elle était bien proportionnée s’accouda au bar, tout juste à droite de Lelma.

(Au moins celle-ci est habillée) Se dit Fenouil qui se concentra sur elle afin de ne pas voir les autres se trémousser.

Contrairement aux trois quarts des gens qui peuplaient cette boîte de nuit, cette femme aux longs cheveux blancs parassait sobre. Contrairement au voisin de gauche, elle consentit à répondre à Lelma.. si on considère qu’il est possible de répondre par une question.

(Censé posséder les lieux ? ou les posséder effectivement ?)

L’interrogation de la dame n’était pas idiote et Fenouil y réfléchissait lorsque celle-ci questionna Lelma à son sujet, ou plutôt à propos du masque qu’il portait. Le petit gobelin se décida alors à répondre.

« Oui, je suis un peu timide. »

Il réfléchit un petit instant et ouvrit la bouche, mais la referma aussitôt… il décida de laisser faire le soldat, et se contenta d’enlever le casque, dévoilant ses pommettes rouges, tout en se gardant bien de regarder ailleurs. Il craignait un peu que la rougeur de ses joues ne s’étende à tout son corps.


((( 524 mots.
Fenouil balaye le plancher du regard afin de voir si un objet intéressant peut s’y trouver et s’en accapare si c’est le cas.))))

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Dernière édition par Fenouil le Dim 30 Oct 2016 13:48, édité 1 fois.

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