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 Sujet du message: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Mar 24 Jan 2017 01:50 
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Campement elfique - « L'Arcanum »


    Derrière la porte se situait un petit couloir sombre aux murs de pierre taillée qui donnait, après quelques mètres, sur un embranchement. En allant vers la gauche, le couloir continuait pendant une bonne minute de marche avant de passer devant d'odorantes latrines, visiblement pour homme, puisqu'il fallait pour se soulager se tenir debout et viser une petit cuvette blanche accrochée au mur. A ce moment là, si les aventuriers se retournaient, ils ne pourraient voir qu'un mur tout à fait banal derrière eux, bloquant leur route. Dans les latrines se bousculaient quelques personnes visiblement éméchées, uniquement des mâles et avant tout des shaakts, vêtus de la même tenue qu'Arkalan.

    De l'autre côté, s'ils avaient pris à droite, ils auraient fait le même parcours, mais se seraient retrouvés dans des latrines composées uniquement de femmes.

    En continuant un peu, d'un côté comme de l'autre, ils pourraient voir que les latrines rejoignaient une grande salle sombre bondée et aux fortes odeurs d'alcool. Il y avait, au fond de la pièce, un bar similaire à ceux des tavernes de Yuimen, et à l'autre bout des lieux ce qui ressemblait fortement à une sortie.

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Jeu 26 Jan 2017 18:30 
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Irina était sortie de son mutisme, mettant au clair les choses avec moi après que j'ai déclaré que faire équipe avec elle était impossible. Elle déclare que si je ne l'apprécie guère il en va de même pour elle à mon encontre. Elle est si loin de la vérité qu'un rictus déforme mon visage. Ce n'est pas que je ne l'apprécie guère. Je la haie autant qu'on peut haïr quelqu'un. Le simple fait de l'apercevoir fait gonfler ma poitrine de colère, me poussant à me contrôler pour ne pas hurler. J'aurais dû la tuer dans ce désert. Lâcher la corde et envoyer ma flèche lui traverser le buste. Je regretterai sans doute toute ma vie de ne pas l'avoir fait.
Quant aux doutes sur ses attentions, qu'elle ne s'inquiète pas, je n'en ai aucun. Je sais qu'elle ferait brûler ce monde si elle pouvait en devenir la reine des cendres.

Je m'étais contenté de lui lancer un regard noir avant de me tourner vers l'elfe pale pour lui poser mes questions tandis qu'Irina lui avait fait le numéro de la Shaakt aguicheuse qu'elle connaissait par cœur.

Et à nouveau, encore, une fois de plus, Aënalia ne sait pas.

Je pousse un souffle nasal agacé avant de simplement incliner la tête. J'arriverai à me débrouiller.

Irina prend finalement les devants vers le couloir, rapidement rattrapé par notre guide qui nous invite à la suivre.

Nous marchons alors plusieurs minutes jusqu'à atteindre une porte. Après quelques directives pour nous, elle ouvre la porte et nous indique le chemin. Des chemins séparés, à gauche pour moi, à droite pour la Shaakt.

J'incline la tête vers le contact en guise d'au revoir et sans m'attarder sur Irina je m'engage dans le couloir.

J'avance, la main sur le manche de mon couteau, attentif à la moindre attaque qui viendrait d'Irina ou de quelqu'un d'autre pour finalement parvenir à l'embranchement où je bifurque à gauche comme on me l'a indiqué.

Des chiottes. J'étais arrivé dans des chiottes pour mâle où quelques-uns se bousculaient en vacillant pour se soulager dans d'étranges vases blancs accrochés sur les murs.

Je poursuis mon chemin, évitant de rentrer en contact avec ces shaakts habillés comme moi. Je rentre dans une grande salle, sombre et puante avec bien trop de monde pour que je sois tranquille.

Une taverne, c'était certain. Pas un endroit que j'appréciais mais c'était parfait pour piocher quelques informations. Ivres, les gens discutaient, fort très souvent, sans se soucier de qui écoute. Il me suffirait peut être de tendre l'oreille pour en apprendre plus sur les manières de faire ici.

Je jette un œil vers la porte et après un soupir je me creuse un chemin jusqu'au comptoir où je m'installe sans rien dire. Je pose mes coudes sur le bar, attentif à ce qui se raconte autour de moi. Tout en patientant que le tavernier s'occupe de moi.

((519 mots))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 29 Jan 2017 16:18 
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Campement elfique - « L'Arcanum » (Arkalan)


    Il y avait trois personnes derrière le comptoir, donc deux femmes. C'est l'une d'elle qui vint à la rencontre d'Arkalan lorsqu'il attendit au bar. C'était, visiblement, une shaakt, quoiqu'elle semblait étonnamment clair de peau pour une représentante de cette espèce, et pourtant beaucoup trop sombre pour être une sindel. Elle portait une tenue plutôt engageante mais étonnamment chaste pour une elfe noire : une combinaison moulante noire s'arrêtant à mi-cuisse et dévoilant entièrement ses bras et son décolleté. Elle avait un corps svelte et plutôt musclé, plus que la moyenne des femmes présentes dans les lieux. Lorsqu'elle arriva au niveau de l'aventurier, elle lui servit son plus beau sourire.

    « Qu'est-ce que tu bois ? »


[HJ : On peut discuter par MP pour gagner du temps.]


[Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (recherche de contact) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 29 Jan 2017 19:42 
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Enfin les trois elfes s'enfoncerent dans la pénombre de la caverne. Durant leur marche silencieuse, Irina chercha un instant de se remémorer les points importants qu'avait soulevé Aenelia , afin de se rapprocher plus aisément et rapidement de sa proie. Sindeldi et Shaakts de la plèbe vivent ensemble, jusqu'à même engendrer des batards, fruits d'un amour interraciale paraissant à la belle Shaakte comme monstrueux. Seules les hautes sphères de cette société semblaient garder une semblant de lucidité en restant entre eux. Ainsi, les matriarches Shaaktes avaient gardés de leur intelligence pour ne pas se mélanger à ces pales elfes que sont les Sindeldi mais avaient perdu de leur puissance pour ne se trouver qu'à la seconde marche du podium. Il était grand temps de faire basculer la balance en faveur des Shaaktes, le véritable ordres des choses. Ce n'est que parmi elles qu'Irina arrivera à étancher sa soif de suprématie, aussi éphémère que pourra être cet assouvissement.
De plus, s'éloigner le plus possible de cet odieux et malotru Shaakt ne pourrait que rendre à la vie d'Irina plus belle. Le temps de leur séparation ne se faisait que trop attendre.

En quelques minutes de marches, la petite troupe se trouva face à une porte métallique, dont Aenalia n'eut aucun mal ouvrir grâce une clé mécanique, malgré la probable robustesse du métal.
Une fois les chemins désignés, Irina s'enfonça dans retenu dans un couloir sombre. Les murs en pierre taillés défilaient à mesure que la Shaakte marchait puis les ténèbres se dérobaient vers le bout du tunnel.
Et ce n'était pas tant la déception mais le dégoût qui envahit le corps svelte de l'elfe noire lorsqu'une fois arrivée au terme du couloir, elle se retrouva face à des latrines, où deux Shaaktes semblaient s'entraider dans leur ivresse. Irina porta immédiatement sa main à son nez afin de protéger son odorat si fin des odeurs pestilentielles qui avaient pris possession des lieux. Tout s'approchant de la sortie avec difficulté, Irina luttait contre les nausées qui la parasitaient, se demandant comment des femelles pouvaient être à l'origine de telles effluves nauséabondes.
Une fois libérée des fortes odeurs des latrines, les narines d'Irina n'eurent pas un instant de répit. En sortant des latrines, la Shaakte se retrouva dans une salle où la plèbe Shaaktes et de reflux d'alcools cohabitaient dans une sombre salle aux allures des vielles tavernes de Yuimen. Un environnement que trop peu apprécié de la belle créature, de part le commun des mortels qui l'entouraient. Il est vrai que certaines pièces de sa collection venaient de ce genre de lieu de beuverie mais elle avait réussi à les faire préférer une débauche plus luxueuse plutôt que ce ramassis de déchets agglutinés autour de l'alcool. Peut être que cette taverne possédait ce genre de pièces rares.
Évitant les chutes d'ivres et les flaques de liquides non identifiés, Irina se dirigea vers le bar, point central de ce lieu de vie sordide. Une fois arrivée au comptoir, la Shaakte y prit place avec toute l'élégance qu'elle pouvait avoir, bien que cette qualité soit sans doute inconnu ici. Puis telle une magnifique fleur dont le nectar est une rareté apprécié, Irina attendit que les abeilles viennent la butiner, scrutant du regard l'intérieur de l'établissement à la recherche d'une proie intéressante à exploitée.

(547 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Ven 3 Fév 2017 17:12 
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Une des femelles derrière le comptoir s’approche de moi. Une shaakt svelte et musclé à la tenue peu engageante et la peau très claire. Probablement issue d’une liaison entre les deux races d’elfes. Aënalia nous avait prévenus qu’ils étaient nombreux. Quoi qu’il en soit, cette couleur plus clair et l’absence de ce regard si méprisant qu’ont habituellement les Shaakt lui donne un air supportable, presque charmant. Sa couleur particulière plus pâle me fait penser à celle de notre guide. Est-ce qu’elle était vraiment une Sindel pur-sang ou est-ce que cette blancheur lui venait d’une autre espèce. Est-ce qu’il y avait des Hinions sur cette planète ou Aënalia était-elle le fruit d’une liaison entre elfes gris et… humains.

Une petite étincelle jaillit dans mon esprit, tout en observant la tavernière approcher je m’interroge sur le lien entre les Koyabashi et la jeune princesse. Est-ce qu’elles étaient sœurs ? Ou demi-sœurs ? Je n’ai pas le temps de plus y réfléchir, la semi shaakt arrive à mon niveau.

Elle me balance un sourire avant de me demander ce que je voulais boire. Je lui réponds sur un ton poli après avoir inspecté quelques secondes la pancarte derrière elle:

"Une bière. J'ai l'impression qu'il y a du monde ce soir. Quelque chose à fêter ?"

Le premier hameçon est lancé. Les tavernes sont souvent l’endroit où on y pêche des informations, à plus forte raison chez les tenanciers. La difficulté c’est que je ne sais rien de ce monde. Je ne connais ni les lieux, ni les personnes, ni les mœurs. Je dois être prudent de ne pas faire une erreur.

Elle me regarde un moment, surprise, avant de répondre en attrapant un verre et en le remplissant de bière :

"Vous ne venez pas souvent, n'est-ce pas ? C'est comme ça tous les jours."

Première fausse note.

"Non c'est vrai... Mais j'ai souvent du mal à me rendre compte du taux d'occupation d'une salle. Elle devait être un peu plus vide la dernière fois que je suis venu."

Elle me tend mon verre en me fixant d'un air perçant. Je garde mon calme. Elle ne peut pas lire à travers moi. Je garde un air un peu surpris mais légèrement las, montrant que le taux d’occupation ne m’intéressait pas tant que ça.

Elle répond simplement qu’elle ne m’a jamais vu ici.

"Pourtant je n'ai pas un visage si commun."

Dis-je avec un mince sourire.

"C'est bien pour cela que je suis surprise. J'ai une bonne mémoire des visages, et c'est la première fois que vous venez pendant mon service."


Super. Une physionomiste. Décidemment ce monde est vraiment motivé à me mettre des bâtons dans les pieds. Je change de stratégie. Je pousse un soupir amusé avant de poursuivre.

"D'accord. J'avoue tout. C'est la première fois que je viens ici. Je ne savais pas trop où aller alors j'ai franchi la première porte que j'ai trouvé..."

J'hausse brièvement une épaule.

"J'imagine que ça aurait pu être pire."

Dis-je avec un mince sourire. Quelque chose d’étrange se passait. J’avais l’impression d’être dans une taverne humaine. La tenue et l’attitude de cette demi-shaakt me fait penser que je pouvais tenter une autre approche. Une dont je suis loin d’avoir l’habitude. Elle sourit avant de me répondre.

"Vous devez faire partie des rares personnes à ne pas connaître cet endroit. Vous n'avez pourtant pas l'air de faire partie des hautes sphères de la société."

"Ça se voit tant que ça ? Peut-être que je suis un fugitif qui vient se réfugier ici."


Je marque une courte pause, regardant d'un air amusé la tavernière.

"Ou alors, je viens tout juste d'arriver d'un autre monde et je suis tombé directement ici. Pouf."

Je prends une gorgée de bière pour cacher ma gêne de flirter ainsi comme un humain lambda.

"Quelles pourraient être les autres raisons sinon ?"

Dis-je avec un air réfléchi exagéré. La shaakt sourit. A croire que ça prenait.

"Peut-être que vous êtes un noble grimé ?"

"Je ne vois pas comment. Je ne sais même pas ce que grimé veut dire. Essayez autre chose."

L'invitais-je en souriant. Je pourrais peut être apprendre les choses à faire et ne pas faire ici.

"Ca veut dire déguisé. Mais oui, si vous ne savez pas, c'est que vous n'êtes pas un noble."

Elle rit et sourit.

"J'abandonne alors."

Incroyable. Il faut tirer les vers du nez à qui et avec quoi ici pour avoir quelques maigres informations. J’en avais assez. Il était temps de me montrer plus agressif dans ma stratégie.

"Déjà ? Très bien je vais tout vous dire alors."

Je m'approche d'elle, me penchant au-dessus du comptoir pour parler à voix plus basse.

"Je m'appelle Arkalan, mon travail est de surveiller des zones dites à risques. Des rumeurs parlent d’une possible attaque sur nos puits et nos élevages. On m'a engagé pour les surveiller."


La jeune shaakt le regarde quelques secondes avant d'éclater de rire.

"Et ils ont mis un shaakt à un rôle si important ?"

Demande-t-elle, hilare. Elle se moque mais elle me donne une information. Ici, c’était les elfes gris qui s’occupent des tâches importantes.

"C'est pas la première fois qu'on me sort le coup de l'agent secret pour me draguer." ajoute-t-elle avec un clin d'œil.

Je plisse les yeux. Hésitant entre la colère et l’amusement. Cette femelle ne paraissait pas stupide mais son comportement m’exaspérait. Passer pour un mâle lubrique commençait à m’irriter et cela se sentirait dans mon ton.

"Et pourquoi pas, après tout vous ne le soupçonniez pas. Je viens ici pour enquêter un peu. Vous n'auriez rien entendu à propos d'un sabotage ou de personnes voulant tenter de renverser certains hauts placés ?"

Demandais-je, toujours à voix basse. Son regard se durcit et elle perd tout sourire. Le poisson s’approche du crochet.

"Qu'est-ce qui vous fait croire que je vous aiderais si vous disiez la vérité ?" demande-t-elle d'un ton sec.

"Le fait que vous ne vouliez ni mourir de faim ni de soif. Vous comme moi d'ailleurs."

Un sourire carnassier nait sur ses lèvres. Je sens que le poisson est sur le point de mordre, elle va me lâcher quelque chose.

"Peut-être que je préfèrerais mourir qu'aider un chien à la solde de Mylaëna."

Elle approche ensuite son visage jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres du mien.

"Tu n'avais pas pensé à ça ?"

Je prends d'abord un air surpris avant de sourire satisfait et même de franchement rire. Satisfait d’avoir enfin un résultat à mes tentatives. Elle devait probablement parler de la mère d’Aenalia, la dirigeante du clan. Elle avait donc des opposants derrière ce comptoir. Je garde mon visage près du sien en lui répondant.

"Il y a erreur sur la personne. Ce n'est pas elle qui m'emploie. J'aurais moi aussi préféré me lacérer le reste de peau que j'ai."

Le poisson à mordu mais je ne dois pas tirer la ligne trop rapidement. Je dois rester évasif, les réponses viendront d’elles même à présent. La shaakt fronce les sourcils quelques instants avant de répondre.

"Qui d'autre que le gouvernement de Mylaëna aurait pu t'embaucher ?"

Ce gouvernement gérait il donc tout grâce à son influence ? Même des problèmes liés à la plèbe dans laquelle je m’étais mêlé dans cette taverne. Je dois en apprendre plus.

"Une autre personne qui veut éviter de mourir de soif ou de faim."

Dis-je en souriant, reprenant mon côté charmeur que je ne me connaissais pas.

"Je veux bien vous en dire plus si vous pouvez m'en apprendre à moi aussi d'avantage mais il y a trop d'oreilles ici. Vous serez peut être disponible plus tard ?"

Elle semble suspicieuse quelques secondes avant de sourire.

"Cette histoire tient de moins en moins debout. Si tu voulais te retrouver seul avec moi tu n'avais qu'à m'inviter à prendre un verre avec toi."

Je l'observe d'un air extrêmement sérieux et grave. Montrant que je ne plaisantais pas. Ça fonctionne, son sourire s’efface. Elle me prend au sérieux. Exigeant que je lui dise pour qui je travaille d’abord.

Je réfléchis. Ma réponse sera déterminante. Je le sais. Si je dis la fille Mylaëna, il y a des risques qu’elle la mette dans le même panier que la mère. Si je prends un nom influent dont j’ai eu connaissance. C’est le risque qu’elle connaisse la même personne et qui m’entrainerait des problèmes par la suite. Idem si j’annonce le nom d’un clan comme les patriarches. Rester évasif. Les réponses viendront d’elles même me répétais-je.

J'observe à droite puis à gauche avant de parler plus qu'à voix basse.

"Un opposant au Clan de la Rose qui a su resté discret."

Elle me scrute quelques secondes, le visage dur.

"Vous travaillez pour les Patriarches ?" demande-t-elle.

Je lui jette un regard entendu, signalant que je ne voulais pas en dire plus avec autant de monde. J’ignore si elle était favorable aux Patriarches mais le fait est que dans son esprit, ce sont deux clans capables de se monter l’un contre l’autre.

"Je vais me faire remplacer."
fait-elle en s'éloignant.

"Je vous attends"


Elle s’éclipse alors pendant un quart d’heure durant lequel mon impatience et ma paranoïa sont mis à rude épreuve. Est-ce que j’avais ferré le poisson ou est-ce que j’attendais simplement qu’un groupe de gros bras me tombe dessus pour me casser en une centaine de morceaux. Plusieurs fois j’étais à deux doigts de fuir mais j’avais tenu bon, me disant que ça valait le coup, le risque.

Néanmoins mon regard n’était pas tranquille, j’observais tout, la main sur le manche de mon couteau. Sensible au moindre bruit, au moindre regard.

Quand elle revient, elle me fait signe de la suivre. Prudemment, je m’exécute, la suivant à travers la salle. Prêt à réagit en cas d’attaque.

((environ 1400 mots))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 5 Fév 2017 21:03 
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Campement elfique - « L'Arcanum » (Irina)


    Il ne fallut pas longtemps à Irina pour que quelqu'un l'aborde. Ce n'était cependant pas un client qui lui parla, mais un shaakt d'un âge mûr derrière le comptoir.

    « Qu'est-ce que vous buvez ? » demanda-t-il simplement d'une voix laconique.

    [HJ : Possibilité de discuter en privé pour gagner du temps.]


Campement elfique – Derrière « L'Arcanum » (Arkalan)


    Arkalan suivit donc la belle elfe hybride, qui l'emmena à l'extérieur par une porte de service loin au fond de la salle. Lorsqu'ils sortirent, cependant, aucune lumière ne les accueillit : ils étaient, selon toute vraisemblance, sous terre, et seules quelques rares loupiotes permettaient d'éclairer les lieux aux non shaakts. Il n'y avait, ceci dit, pas grand chose à voir : quelques murs de bâtiments délabrés formaient une ruelle déserte et salle, où se mêlait odeur de bière et d'urine.

    Soudain, avant qu'il ne puisse réagir, la jeune elfe sortit un poignard de sa ceinture et, le plaquant contre un mur, le menaça en le plaçant sous sa gorge.

    « Bouge et je t'égorge, » déclara-t-elle calmement.

    Devant l'absence de réaction du shaakt, elle hocha la tête.

    « Bien. Maintenant dis-moi pour qui tu bosses. Tu as cinq secondes. »


[Irina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bonus longueur)
Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (discussion) ; 0,5 (questions) ; 1 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Jeu 9 Fév 2017 10:31 
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L'elfe hybride emprunte une porte de service, nous menant dans une galerie puante de la cité. A peine le claquement de la porte derrière moi se fait entendre que je me fais plaquer contre un mur avec un poignard contre la gorge.

Devant la menace de l'elfe, je soupire, las, sans grande surprise malgré le sentiment désagréable d'avoir la vie qui ne tient qu'à un fil.

Elle hoche la tête, satisfaite, c'est certain. Elle me donne cinq secondes pour lui signaler mon employeur.

N'était-ce pas ce qu'on avait prévu de faire ? Discuter ?

"J'allais vous le dire, pourquoi en faire un moment si théâtrale."

Elle renifle, je décèle un mépris notable tandis qu'elle m'ordonne de ne pas jouer au plus malin.

"Si je vous le dis, vous serez mêlée à tout ça. Ce ne sont pas de banales rumeurs que je trimballe. Etes-vous certaine de vouloir savoir ?"

Je ne cherchais même pas à gagner du temps. Je me moquais d'elle. En réponse, la lame entaille légèrement mon cou, laissant perler une goutte de sang que je sens glisser le long de ma gorge.

Il est temps de lui donner une réponse, mon but n'est pas de finir égorger dans cette ruelle sale.

"C'est un Sindel qui m'a dit s'appeler Tanaeth Ithil qui m'a engagé. Il m'a dit avoir infiltré le Clan de la Rose pour le compte des Patriarches."

Le poignard s'enfonce de plus belle, me procurant un sentiment de colère plus que de douleur. Je précise mon mensonge, sous sa demande, pour que cette lame se retire de ma peau.

"Il m'a donné le nom de Macelenn Avyk. Cependant je ne suis pas sûr qu'il m'ait dit la vérité."

(Allez maintenant ranges ta lame.) Pensais-je.

Mais elle n'en fait rien, à la place elle me pose une autre question. Ma position concernant les Patriarches. J'en avais assez. Là où j'étais prêt à discuter avec cette femelle sans aucune violence, elle n'avait usé que de celle-ci.

"Vous vous souvenez que c'est moi qui était censé poser des questions ?"

Elle me rétorque que c'est elle qui tient un poignard. C'en était trop. Je venais de comprendre. Une shaakt reste une shaakt. Même hybride. Même sur un autre monde. Cette femelle ne connait que la soumission du sexe opposé. Par son attitude hautaine, par son action, elle venait de se hisser au même niveau que les Matriarches. Il ne servait à rien de discuter avec elle. Elle était entrain de s'amuser et quand elle en aurait assez, elle me tuerait avant de reprendre ses manières de catin humaine. Une haine profonde grandissait dans mon estomac. Elle n'aurait plus aucune réponse de ma part. Je ne me soumettrais plus.

J'ouvre la bouche, entamant un début de phrase, feintant une réponse avant de soudainement diriger mes yeux vers la droite en refermant mon bec et prenant un air surpris comme si quelqu'un venait d'apparaitre au bout de la ruelle, espérant crée une diversion suffisante pour agir.

Je brandis ma main droite pour dévier son arme, prêt à m'entailler la chair pour y parvenir, je n'étais pas à ça prêt. Puis je m'aide du mur contre lequel je suis plaqué, y posant un pied pour me propulser contre la maudite femelle. Même avec une musculature comme la sienne, elle ne pourrait pas résister à un tel renversement. En tout cas, je l'espérais.

Qu'elle tombe au sol ou se fracasse le crâne contre le mur d'en face m'importait peu, je voulais juste lui montrer que j'étais loin du mâle Shaakt lubrique et soumis dont elle devait avoir l'habitude. Cette garce.


((environ 590 mots. Tentative d'apprentissage de la CCSA Renversement : Assaut sur la victime pour affaiblir son maintien et la faire chuter (For+0/lvl, initiative, esquives et maîtrises adverse -0,5/lvl pour le prochain tour, minimum 0 (1 pour l'initiative) le temps de se relever, et agira en dernier)))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Sam 11 Fév 2017 17:10 
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Quelques secondes suffirent seulement pour qu'une abeille ne se penche sur les pétales de la belle fleur. Mais à défaut d'une créature à l'aura brillante comme le soleil, ce ne fut qu'un simple et Shaakt derrière le comptoir qui lui adressa la parole, demandant d'une voix neutre ce que la belle noire voulait boire.
Tentant de cacher sa déception, Irina sourit de son air charmeur au mâle.

- Qu'est ce que vous me proposez très cher ?

Toujours aussi neutre, le Shaakt d'âge mûr pointa un panneau derrière lui.

- C'est marqué derrière.

Le ton plat de sa voix n'avait rien de charmant, Irina ne trouva aucune affinité entre ce barman miteux et sa magnifique personne mais la Shaakte tenta malgré tout une dernière approche.

- Un cocktail, le meilleur, je vous laisse me surprendre.

Son ton avide n'avait pas l'air de fonctionner sur ce mâle. Irina n'avait pas de temps à perdre, Pulinn lui avait promis des âmes puissantes, et la manipulatrice comptait bien rentabiliser son déplacement. Cela lui avait beaucoup coûter de partir de son nid douillet du Temple des Plaisirs, il fallait bien que ce voyage n'est pas été fait en vain.
Tandis que le barman s'affairait derrière son comptoir, mélangeant d'étranges liquides dans un verre, Irina inspecta de nouveau la salle, à la recherche de proies.
Au fond de l'auberge bondée, la Shaakte aperçut un escalier gardée par une femelle noire en armure, montant la garde. En haut des marches se trouvait une salle moins bruyante dans l'obscurité, apparement appréciée pour cet attribut car on ne pouvait deviner ce qui s'y tramait.
Une fois son affaire finie, le Shaakt tendit à la belle créature le dit cocktail, liquide blanc trouble, qui n'inspirait pas réellement confiance à la consommatrice.
D'une main hésitante, Irina prit le verre, l'amenant à hauteur de ses narines. L'odeur de l'alcool embruma un instant l'esprit de l'elfe noire, faisant apparaître une légère moue incontrôlée sur son visage.

- Vous servez régulièrement ce .... breuvage ?

- Les gens ici boivent pas trop de cocktails.

(Toujours aussi animé celui la...)

Le ton amorphe du Shaakt ne fit qu'empresser le départ de sa cliente. Cocktail à la main, la belle créature s'avança vers le fond de la salle, esquivant avec grave les corps de la plèbe à moitié sous l'emprise de l'alcool. S'extirpant du conglomérat des Shaakts des bas fond, Irina arrive enfin au niveau de la garde armurée.
De toutes les entrées en scène possibles, la Shaakte ne savait laquelle choisir, de la plus délicate à la plus fracassante. Et dans ce genre de situation, une gaffe peut arriver si vite que l'on se retrouve avec une dague logée au creux du dos avant même d'avoir fini sa phrase.
(Rien de tel qu'une entrée en scène des moins délicates pour révéler ce qu'il y a d'inconnu)
Une fois devant la garde, Irina fit mine de chuter, versant le contenu de son breuvage imbuvable sur la Shaakte en armure, veillant à ce que sa chute se soit pas trop douloureuse si personne ne venait à son secours.

(510 mots environ)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Mar 14 Fév 2017 04:10 
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Campement elfique - « L'Arcanum » (Irina)


    L'elfe qu'avait approchée Irina semblait jeune et d'apparence relativement frêle. Pour autant, son équipement et ses yeux pouvaient avoir quelque chose d'intimidant. Lorsqu'Irina chuta près d'elle, les personnes les plus proches, qui semblaient faire attention à rester relativement loin de la shaakt armurée, s'écartèrent d'un pas plutôt que de venir l'aider. Elle pourrait même voir certains d'eux envoyer des regards apeurés en direction de la garde, comme redoutant sa réaction. Pour autant, celle-ci ne sembla s'énerver outre-mesure. Et pour cause, aucune goutte de l'alcool n'atteint son accoutrement ; elle avait eu le temps de rattraper le verre au vol avant qu'il ne puisse couler et, de son bras gauche, avait même empêché la chute d'Irina, la redressant habilement avant de lui rendre son verre. Son visage était neutre, impassible, et elle se contenta d'un stoïque « Attention » à son encontre, plantant ses yeux étrangement jaunes dans les siens.

    De sa nouvelle position, au bas des marches, Irina pouvait apercevoir l'étage. Du peu qu'elle en voyait, celui-ci semblait très vide et peuplé exclusivement de femelles shaakts, toutes habillées nettement plus richement que celles présentes dans la pièce principale.

    [HJ : Interactions possibles en privé, encore.]


Campement elfique – Derrière « L'Arcanum » (Arkalan)

Arkalan -> tentative de CC : échec
(apprentissage validé)



    Si la diversion d'Arkalan sembla fonctionner quelque peu, faisant tourner la tête à la jeune hybride, et si ses gestes furent presque parfaitement exécutés, le résultat était lui bien plus décevant. En effet, alors que la jeune femme s'apprêtait à toucher le sol, elle amortit sa chute de son bras droit en lâchant son poignard, tout en agrippant Arkalan de la main gauche. Au contact avec le sol, elle arqua son dos et, poussant avec une force impressionnante avec ses jambes, roula en arrière en emportant le shaakt avec elle. Il se retrouva finalement sur le dos alors qu'elle-même tombait à califourchon sur lui. Il ne lui fallut alors qu'une seconde pour attraper une seconde dague sous sa combinaison et le planter dans le ventre d'Arkalan, qui put sentir le métal froid mordre sa chair avec violence. Elle n'avait touché aucun point vital, mais elle lui fit comprendre d'un léger sourire en coin que ce n'était pas une erreur.

    « Maintenant donne moi une bonne raison de ne pas te tuer, chien d'Avyk, » lâcha-t-elle alors que son sourire s'intensifiait. « Et crois-moi, tu vas avoir besoin de sacrés arguments pour m'ôter cet immense plaisir. »

    Et alors qu'elle prononçait ces mots, elle élargit la plaie dans le ventre d'Arkalan d'un mouvement du poignet.

    [HJ : Interactions possibles en privé, encore.]


[Irina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (discussion) ; 0,5 (approche) ; 0,5 (bonus longueur)
Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (discussion) ; 0,5 (CC) ; 0,5 (apprentissage) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Ven 17 Fév 2017 18:10 
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Ma diversion fonctionne, elle tourne la tête. Je me propulse contre elle en m'aidant du mur. Nous tombons et bientôt les rôles s'inverseront. Enfin c'est ce que je croyais. Par une pirouette finement exécutée, je me retrouve sur le dos. Elle, au-dessus de moi. Ma tête tourne un instant avant qu'un coup de couteau dans le ventre lui redonne l'équilibre. Un vieux souvenir, voir une vieille habitude qu'est celle de l'acier froid qui me taille la peau.

Je grogne de colère plus que de douleur en recevant les menaces de la femelle en plein visage. Qu'elle crève, elle et toutes les autres. Elles méritent toutes la mort. J'espère, à cet instant, qu'un coup de canon s'écrase sur nous pour réduire cette cité à l'état de poussière. Je ne me retiens pas pour lui cracher ma haine au visage.

"Tu repenseras à moi quand tu crèveras de soif et qu'un coup de canon détruiras ce qu'il reste de ta misérable planète. Chienne !"

Je gardais un soupçon de mensonge mais je sentais que je perdais le contrôle. Ma haine devenait plus forte. Qu'importe la couleur plus claire de sa peau.

Son sourire satisfait s'efface de son visage alors qu'elle m'accuse, moi, d'être comme ceux qui sont tout en haut de l'échelle. Elle me crache même au visage en me traitant d'esclavagiste.

En retour, je lui envoie un mélange de salive et de sang dans sa face avant de lui répondre.

"Idiote ! Ai-je l'air d'un esclavagiste ou d'un esclave ? Je ne cherche pas à mettre des Shaakts au pouvoir. Je cherche à tous les en faire tomber !"


Elle s'essuie d'un revers de la main et fronce les sourcils en sous entendant que je travaille pour un patriarche, elle n'avait rien écouté. A quoi bon se casser le crâne à chercher quoi dire pour ne pas clairement révéler ses intentions. Les femelles les décidaient pour vous.

Je ne me retiens d'ailleurs pas pour lui dire qu'elle a mal écouté et que ça ne m'étonnait pas, trop occupée à s'enivrer de ma douleur. Elle fronce d'avantage les sourcils, m'accusant encore de travailler pour des elfes qui veulent la guerre et réduire les femmes aux rangs de pondeuse. Elle ose prétendre que j'inverse nos deux rôles alors que c'est bien elle qui a usé de violence et de soumission depuis que j'ai accepté de la suivre.

Néanmoins, elle parle. J'en apprends presque autant avec elle qu'avec toutes les autres femmes rencontrées sur ce maudit monde. Je continue de la provoquer. Toujours motivé par ma colère.

"C'est toi qui inverse les rôles ! Femelle ! Car c'est moi qui aie pour mission d'empêcher qu'une guerre éclate. !"


Elle me regarde sans comprendre et je m'en réjouis. Je sens mon sang s'écouler de ma plaie. Je sais que je ne pourrais pas survivre à une telle blessure sans aide et j'espérais même en mourir avant qu'elle ne tire des réponses de ses questions. Elle me demande si je veux empêcher une guerre en aidant ceux qui veulent la provoquer.

Je lui réponds d'un air las que je veux infiltrer ceux qui veulent la provoquer mais que ça n'a plus d'importance, que j'allais mourir et que dans peu de temps, elle aussi.

Je grogne quand elle retire le poignard de mon ventre, accentuant le saignement. Elle demande finalement de prouver que je ne mens pas pour sauve ma peau. C'était risible et je lui réponds d'un air cynique.

"Comme si je pouvais survivre à ça. Je ne connais personne. Je n'ai rien pour me soigner. Même avec un excellent mensonge, ce serait la fin."


J'avais beau être cynique, j'en étais aussi convaincu. J'allais mourir ici et j'y étais prêt.

Elle semble réfléchir avant de se redresser pour me tendre la main, déclarant qu'elle pouvait me réparer.

Je darde vers elle un regard méfiant. Que me préparait-elle encore ? Me planter un poignard dans le ventre n'était pas suffisant ?

"Pourquoi m’aiderais-tu ? Tu voulais me tuer il y a une seconde."


Elle me rétorque que si elle l'avait voulue je serais mort et qu'il y a une seconde je me présentais sois disant comme un laquais des patriarches. Je ne relève pas sa mécompréhension. Je me contente de lui retourner la question.

"Et toi ? De qui es-tu le laquais ?"

Elle me répond qu'elle est un laquais de Sithi, bien qu'elle utilise d'autres mots. Surpris, je me rappelle de l'ordre dont Tanaeth n'a cessé de nous rabattre les oreilles pendant tout le voyage.

"Danseur d'opale ?"

Elle fronce les sourcils et répond qu'elle ne sait pas ce que c'est.

Je l'observe encore. Visiblement elle n'appréciait pas ceux qui dirigeaient tout ici, pouvait-elle m'aider ? Peut-être que ça valait le coup d'essayer.

"Peu importe. Est-ce que tu vas m'aider à mettre à genoux ceux qui veulent la guerre oui ou non ?"

Elle affiche une moue incertaine avant de rétorquer que je devais d'abord me montrer digne de confiance mais que la priorité était de refermer ma blessure qu'elle désigne.
Je l'observe, flux sanguin qui s'échappe de mon ventre. Je grommelle de douleur en attrapant sa main. Acceptant son aide.

((environ 850 mots ))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Mar 21 Fév 2017 04:02 
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Campement elfique – Derrière « L'Arcanum » (Arkalan)


    La jeune elfe aida sommairement Arkalan à se déplacer en lui prêtant son épaule et le dirigea à travers les ruelles de la ville souterraine. Toutes ressemblaient plus ou moins à l'arrière du bar qu'ils avaient quitté, et ils ne croisèrent pas grand monde, étonnamment. Finalement, après près de cinq minutes de marche difficile et douloureuse, pour l'aventurier, la jeune elfe arriva devant la porte d'un bâtiment quelconque, qu'elle ouvrit d'une main.

    Derrière se trouvait une très grande salle plutôt sombre, quoique plus éclairée que ce qu'ils avaient pu voir jusqu'à présent. Les murs étaient en pierre marron et se trouvaient là plusieurs fûts d'alcool, des machines vraisemblablement technologiques qu'Arkalan ne saurait identifier et quelques tables et chaises. Elle était également pleine d'elfe : il y avait des shaakts, des sindeldi et, vraisemblablement, des hybrides à différents degrés de ces deux dernières espèces. En tout il y avait près d'une vingtaine de personnes, qui s'adonnaient à diverses activités, dont aucune ne semblait particulièrement constructive ; certains jouaient aux cartes, d'autres discutaient, mais tous, ou presque, buvaient. Quand la serveuse entra dans la pièce, tous se tournèrent et semblèrent la reconnaître. Et si tous dévisagèrent Arkalan, plongeant immédiatement dans le silence à sa vue, aucun ne sembla enclin à prononcer un mot. C'est une femme Sindel d'un âge mûr qui brisa finalement l'ambiance pesante de la pièce en sortant d'une salle adjacente.

    « Par là, » intima-t-elle.

    Et, immédiatement, l'elfe qui escortait Arkalan la suivit, aidant le shaakt à marcher jusqu'à la pièce voisine. C'était une salle plutôt similaire à la précédente, si ce n'était qu'elle ne disposait que d'une unique table, circulaire, qui trônait au milieu de la salle, et autour de laquelle une dizaine de chaises étaient disposées. Dans celle-ci, deux personnes étaient déjà assises. Une jeune Sindel qui semblait détenir un peu de sang shaakt dans les veines, ainsi qu'un hybride à la même peau que l'escorte d'Arkalan.

    « Qu'est-ce que ça veut dire, Ethëne ? » demanda aussitôt celui-ci lorsqu'il aperçut Arkalan.

    Mais l'intéressée n'eut pas le temps de répondre que deux autres personnes, précédemment dans la pièce adjacente, firent irruption derrière eux alors que la plus âgée d'entre eux, la Sindel qui les avait invité, refermait la porte. Parmi les nouveaux arrivants, une shaakt au sang apparemment pur, ainsi qu'un sindel, pur race lui aussi. La dénommée Ethëne, avant de répondre aux questionnements sourds ou formulés de ses congénères, poussa Arkalan sans ménagement sur une chaise avant de se tourner vers l'assemblée.

    « Il a besoin de soins, » fit-elle simplement.
    « Qu'on le soigne et qu'il s'en aille, alors, » fit le sang-mêlé qui avait posé la question.
    « Il a vu nos visages et connaît probablement notre allégeance, » objecta le mâle sindel. « Nous devrions l'égorger et nous estimer heureux s'il n'a eu le temps de prévenir personne de notre localisation. »

    Dans les secondes qui suivirent, chacun y alla de sa petite intervention, tâchant de parler plus fort que les autres pour plaider en la faveur d'Arkalan, de son départ ou de sa mort. Ethëne tenta plusieurs fois de regagner l'attention du groupe, mais en vain, les dialogues s'envenimaient seconde après seconde. Ce ne fut finalement que l'intervention de la Sindel qui mit fin aux hostilités : elle leva simplement la main en signe d'objection et, aussitôt, tous se turent, se tournant vers elle. Mais elle, ce fut vers Arkalan qu'elle se tourna.

    « Je suis Amënilia, » se présenta-t-elle.

    Puis, tour à tour, elle présenta les autres protagonistes présents. Le sindel pur sang se nommait Ethial, la shaakt Karrinea, l'hybride à la teinte d'Ethëne, qui se trouvait être son frère, se nommait Thahas, et enfin la dernière, fille d'Amënilia, à la teine gris clair, était Tinaël.

    « Maintenant dis-moi, » continua celle qui semblait, de toute évidence, être la maîtresse des lieux, lorsqu'elle eut fini les présentations. « Comment te nommes-tu ? »


[Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (discussion) ; 0,5 (convaincation (sisi)) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Jeu 23 Fév 2017 18:04 
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Je traverse les ruelles sombres à l'aide de l'épaule solide de l'hybride. Difficilement, douloureusement, une main sur ma blessure sanglante. Je refais connaissance avec la sensation d'être presque exsangue. Les prêtresses savaient comment vider le sang d'un Shaakt sans l'en faire mourir.

La vision trouble, les vertiges, les sueurs froides. J'entends nos pas résonner sur le sol sableux. Cela semble durer une éternité où plusieurs fois je manque de m'écrouler. Seule la femelle empêche mon visage de s'écraser par terre.

Elle pousse une porte pour pénétrer dans une grande salle où je ne distingue que des tâches rouges et oranges, probablement provoquées par les quelques flammes qui éclairent la pièce qui s'est plongé soudainement dans un silence de crypte.

J'entends quelques mots de très loin avant de recommencer à bouger. Je sens le sang couler entre mes doigts et la sueur couler sur mes joues et mon dos. Je sens mon torse et mes jambes trempées. Le toucher et le seul sens qui ne m'a pas encore fait faux bond, ma bouche est trop sèche et mon nez ne réussit qu’à humer l'odeur de sueur et de sang que je dégage.

Je peine à garder les yeux ouverts, me rendant incapable de décrire la salle dans laquelle nous entrons. Pas plus que les paroles incompréhensibles qui atteignent mes oreilles bourdonnantes.

Un vieux souvenir me revient comme un choc. Un coup porté à la poitrine. Je n'ai plus conscience de l'endroit où je me trouve. Je n'ai plus la force de me raisonner. Je ne sais plus où et quand je suis. Je tombe brutalement contre quelque chose, un tronc ? Un rocher peut être ? Non, non, c'est une chaise, mes doigts reconnaissent la ceinture en bois. Mais que fais une chaise au milieu de la forêt de Khonfas.
Je ne peux pas rester ici, elles vont me retrouver, elles peuvent me suivre à la trace avec tout ce sang. Je reste caché, à l'ombre d'un arbre, non de ma chaise. J'entends les larbins des prêtresses qui me recherchent, elles parlent de m'égorger, de me jeter dehors. Les voix ne sont que des échos au milieu des branches.

Une voix plus proche m'interpelle, un visage se dresse devant moi. Une elfe grise au yeux cernés et à l'âge avancée. Elle se présente sous le nom d'Amënilia puis présente ceux qui l'accompagnent. Mais je ne vois personne. Que fait-elle ici ? Va-t-elle m'aider ? Elle me demande mon nom.

J'ouvre la bouche pour le prononcer mais ma gorge est tellement sèche qu'elle semble se déchirer ne me permettant que de lâcher un grommellement rauque. Je cherche une goutte de salive à avaler, provoquant encore une sensation désagréable.

L'effort me permet tout de même de murmurer quelques mots à l'attention de la sindel.

"Arkalan. Mon sang, les traces, les prêtresses vont me retrouver."

Je referme les yeux, gardant le peu de conscience qu'il me reste, forcé de me remettre à cette vieille elfe surgit de nulle part.


((520 mots))

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Dernière édition par Arkalan le Dim 5 Mar 2017 16:02, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Ven 24 Fév 2017 23:25 
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Surprise par la rapidité et l'aisance de la garde, Irina se remit lentement sur pied, fixant les yeux étrangement jaune de sa sauveuse.

- Merci, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous, dit elle d'une voix ensorceleuse, tachant de briser la glace

- Tu serais tombée, répondit l'autre d'une voix monotone, sans lâcher les yeux d'Irina de son regard jaune.

Le stoïcisme de la Shaakte aux yeux de topaze ne surprenait pas tellement la belle Irina. Imperturbable, la manipulatrice continuait de braver le regard de la garde, avec un brin de provocation. Irina voulait ses proies et rien ne se mettra en travers de sa route, et surtout pas une simple garde.

- Je suis attendue en haut. Dois je montée seule ou m'y escorterez vous, au cas où ma maladresse me jouerait de nouveau des tours ? demanda la Shaakte aux yeux de sang.

C'est sans colère ni animosité que la jeune shaakt répondit.

- Tu n'es pas attendue en haut.

Ce n'était pas une question, ni même un doute, mais une affirmation.
Irina fronça légèrement les sourcils, puis prit un ton un peu plus grave.

- Je crois que vous ne m'avez pas comprise.

Elle avança d'un pas tranquille vers la garde, soutenant toujours son regard.

- Je suis porteuse de nouvelles capitales. Si on apprend que ma venue a été retardé, croyez bien que vous allez regretté ce contre temps dont vous êtes la seule fautive.

La Shaakte fronça les sourcils. C'était léger, pratiquement imperceptible, mais cela sautait aux yeux tant son visage avait été inexpressif jusque là. C'est d'un ton légèrement plus froid, comme grondant, qu'elle répéta.

- Tu n'es pas attendue en haut.

Le visage de la Shaakte se fronça légèrement mais Irina se doutait que le moindre faux pas ferait sortir la lame de son fourreau avant de trancher son cou de cygne. Mais elle ne pouvait plus faire marche arrière, ce serait avouer son mensonge.

- Je ne suis en rien autorisée à vous communiquer quoi que ce soit. Et si ma venue ne vous a pas été annoncée, c'est que mon message est urgent. Si vous êtes réellement en charge de la survie de vos protégés, laissez moi passer.

Les trois derniers mots étaient nets et n'attendaient aucun refus supplémentaire de la Shaakte armurée.
Le froncement de sourcils s'accentua légèrement.

- Si tu étais attendue en haut, tu saurais que je suis autorisée à tout savoir. Donne moi ton message ou va-t-en, ce sera mon dernier avertissement.

Le refus de la garde était de trop, Irina ne pouvait toléré qu'on lui coupe sa route de cette manière.
D'un ton grave, les yeux volontaires, la Shaakte tenta malgré l'avertissement un dernier assaut, peu orthodoxe.

- Un espion est ici, envoyé par les humains. Les informations que je détiens ne doivent pas tomber dans des oreilles souillées par cette race. Laissez moi monter, c'est vital.

La Shaakte croisa les bras sous sa poitrine, se redressant et jaugeant Irina de son regard presque vide. Elle sembla réfléchir quelques instants avant de lui faire signe de la suivre et de se retourner pour monter les marches qui menaient à l'étage. Arrivée en haut, Irina put observer la pièce, plongée dans la pénombre, à peine éclairée par quelques lanternes technologiques comme elle avait pu en voir chez les Kobayashi. Se trouvaient là quelques groupes de shaakts femelles semblant discuter entre elles sans se soucier des alentours. Il y avait également quelques mâles et de rares elfes à l'apparence légèrement plus claire que des shaakts pures, mais tous étaient vêtus de vêtements de première facture, bien loin des habits d'Irina. Il y avait également un bar, plus petit que celui du rez-de-chaussée et muni d'une seule serveuse.

La garde, une fois arrivée en haut, fit signe à Irina de continuer de la suivre et se dirigea jusqu'à une table vide, dans un coin de la pièce. Là, elle prit place dans un large et confortable fauteuil et fit signe à la nouvelle venue de s'asseoir face à elle.

- Dis moi, maintenant, ce qui t'amène. Et prends garde, car je t'ai laissé plus d'une occasion de t'en sortir.

Irina était maintenant dos au mur, impossible d'échapper à la féroce garde. Elle prit une grande inspiration avant de replonger ses yeux dans les topazes brillantes de la sentinelle.

- Les humains ont recrutés des habitants d'un autre monde, nommé Yuimen. Humains, Hinions, Sindel ou encore Shaakts... Des êtres de tout horizon que les humains d'Izurith ont rassemblés pour prôner leur cause. Tandis que les autres races sont restés sur Izurith, les Shaakts et Sindel ont été envoyés ici. Un Shaakt, nommé Hekell, est ici pour espionner les rangs des elfes et nous affaiblir. Je devais en référer des que possible.

Appuyant son dos contre le siège luxueux, Irina croisa les jambes, puis posa délicatement ses mains sur ses genoux. Elle s'adressa de nouveau à la garde, la voix ensorceleuse et grave.

- Je pense que m'avoir laisser au pied des marches aurait été une erreur n'est ce pas ?

La Shaakte resta songeuse quelques instants avant de reprendre la parole.

- Comment es-tu au courant ? demanda-t-elle simplement

Souriant un instant, Irina répondit simplement.

- Il semblerait que je fasse mieux le travail que l'espion que les humains nous ont envoyés.

- Je ne te demande pas une réponse en énigme. Comment es-tu au courant ?

- Mon travail n'est pas officiel, c'est d'ailleurs pour cela que vous n'avez sans doute pas été dans la confidence. J'ai un large réseau d'informations, avec mes espions, qui glanent les renseignements que je recherche. La situation avec les humains étant préoccupantes, j'ai alors donné mes ordres. Et des rumeurs concernant le recrutement en question sont venus à mes oreilles, jusqu'à m'informer la venue de cet espion Shaakt. C'est la raison de ma présence ici, je suis venue vérifier de moi même la véracité des rumeurs, qui se sont confirmées. C'est également la raison de mon accoutrement ridicule.

La jeune Shaakte observa Irina d'un oeil perçant avant de se lever et de contourner la table. Arrivée devant le siège de l'aventurière, elle se plaça sur l'un des accoudoirs, s'affalant presque, et vint poser sa main gauche sur le menton d'Irina, qu'elle tourna vers elle presque avec délicatesse. Son visage, lui, était cependant toujours aussi vide d'expression, et sa voix toujours aussi monotone.

- Il n'y a rien que je ne sois pas censée savoir, Shaakte. Alors pourquoi n'ai-je jamais entendu parler de toi ?

Malgré la façade de glace de la sentinelle, Irina continuait à maintenir son regard perçant sur les topazes impassibles.

- Si l'on connaît mon rôle, alors la discrétion et l'efficacité de mon réseau sont réduit à néant. J'opère dans l'ombre pour de meilleurs résultats. Soyez déjà satisfaite que je vienne de moi-même vous porter ces informations.

Irina porta ses doigts sur ceux maintenant son menton et fit lâcher prise à la garde, éloignant seulement de quelques centimètres la main de la sentinelle.

- Tachez seulement de rester polie alors que je vous fais grâce des mes services gratuitement.

- Tu ne comprends pas, je crois. Et c'est là le problème. C'est pour ça que je ne peux te faire confiance, Shaakte. Dis moi quel est ton nom.

Hésitant un instant, la manipulatrice répondit simplement.

- Irina

La garde sortit un couteau de sa manche, d'un simple mouvement du poignet, et approcha la lame du visage de son interlocutrice. La lame vint se poser sur son visage et en dessiner les contours, doucement, sans qu'aucune écorchure ne soit faite sur son visage.

- Je vais te laisser le bénéfice du doute : peut-être es-tu une bien piètre espionne et ne m'as-tu simplement pas reconnue. Je suis la fille de la Matriarche Kerrela. Quel est mon nom ?

Le regard toujours aussi franc malgré la menace évidente, Irina répondit calmement.

- Qu'importe votre nom, seules comptent vos motivations. Mon nom de naissance me promettait monts et merveilles mais j'ai préféré suivre ma propre voie que de m'appuyer sur mon héritage. Seuls les lâches et les faibles s'appuient sur ces légendes qui ne sont pas les leurs.

Irina sentait petit à petit les fluides de son corps se réveiller et commencer à bouillonner dans ses veines. Et d'une voix tranquille et d'un visage calme, la Shaakte montra une toute nouvelle émotion en un instant, les yeux passant du rubis à l'amethyste sombre, l'aura assombrie.

- Vous commencez à abuser de ma générosité, Shaakte. Et si vous continuez de me menacer de la sorte, je ne donne pas cher de votre vie, ni même de ceux se trouvant dans cette salle.

L'autre la regarda, impassible, sans mot dire. Plusieurs secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne reprenne la parole, d'une voix grondante.

- Je me fiche de ce que m'apporte mon nom, de ce que m'apporte ma mère. Tout ce que je te demande, c'est si, en bonne espionne que tu prétends être, tu sais qui je suis, ou si tu abuses de mon temps et de ma patience. Mais je t'en prie, libère contre moi ta soi-disante colère, si elle est si vengeresse que tu le dis. Mais au premier signe de violence, ta tête se décollera de tes épaules et je reprendrai ma vie sans plus de considération.

- Ce n'est pas de ma colère que vous serez victime si vous continuez à être aussi butée. Le canon des humains est pointé sur nous et menace notre existence à tout moment. Ils n'attendent qu'une seule chose : c'est de nous désarmer avant de lancer l'assaut en toute sécurité. Pourquoi croyez vous que l'espion soit la ? Plus nous attendons et plus il avance. Est ce réellement ce que vous voulez ?

Irina tentait de calmer les fluides qui commençaient à s'affoler sous sa peau, sentant que la moindre erreur pourrait être fatale.
Peu à peu, la Shaakte d'ordinaire si calme se parait d'un masque de colère, ses yeux se plissants légèrement alors qu'elle regardait fixement Irina.

- Tu ne réponds pas à mes questions. Et cela commence à m'agacer. Pourquoi devrais-je crois qu'un espion envoyé par les humains vient pour causer notre perte alors que je n'ai aucune confiance en toi, et que chaque mot qui sort de tes lèvres semble être un mensonge ?

Étrangement sereine, Irina dessina un léger sourire sur ses lèvres, cherchant quelque peu à cacher sa joie d'avoir éveiller une réaction chez cette Shaakte stoïque.

- Je peux vous donner sa description et son nom. Je ne doute pas que vous arriverez à le retrouver rapidement et une fois que vous aurez la confirmation que cet être répugnant est un espion des humains, vous me ferez confiance.

Les yeux de la shaakt se plissèrent plus encore.

- Tu continues de ne pas répondre à mes questions.

- Le simple fait de mettre déplacer pour vous sauver devrait vous suffire pour me croire. Car croyez bien que j'aurais pu vous laisser dans l'ignorance totale qui vous mènerait à la mort. Vous n'avez pas d'autre choix que de me faire confiance, Shaakte.

L'elfe noire la regarda intensément pendant quelques secondes, avant que ses yeux ne se déplissent.

- Nous le trouverons ensemble. Si nous ne le trouvons pas, tu es morte. Si tu as menti, tu es morte.

Ce n'était pas une suggestion.

Irina n'avait pas prévu ce scénario qui s'imposa malgré elle. L'issue était évidente si elle tenait à la vie : trouver Heckell, même si l'idée de revoir cet horrible être noir ne l'enchantait guère.
Avec un léger soupir, Irina répondit à la Shaakte.

- Très bien. Sa vie menace celle de tous les êtres ici présents, je vous aiderais à le trouver.

- Tu as une idée de où il se trouve ?

- Je le guettait du comptoir avant de venir vous avertir de sa présence. Depuis, qui c'est où il s'en est allé ?
Il a cependant un handicap crucial : il ne connaît pas les lieux, ni même les habitudes des elfes d'ici. Nous avons l'avantage du terrain.


- A quoi ressemble-t-il ?

- Un elfe de taille moyenne, aux cheveux blancs et les yeux violacés. En plus de nombreuses cicatrices sur son corps, il arbore sur son visage une balafre allant de sa joue gauche à l'extrémité de son oreille, dont il manque un morceau. Je me doute que cette profonde cicatrice soit portée sur de nombreux visages. Il porte également une entaille récente à la jambe. Concernant ses vêtements, il porte un accoutrement ample ainsi qu'un léger plastron. Il est armé, bien sûr, de coteaux mais également d'un arc et d'un carquois, souvenirs de Yuimen.

- Bien, nous y allons.

(Plus de 2000 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Lun 6 Mar 2017 12:45 
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Campement elfique – Planque (Arkalan)


    Aux paroles d'Arkalan, ce dernier put entendre la dénommée Amënilia prononcer le nom de Tinaël. Si la fatigue et la douleur ne lui permirent pas de comprendre la teneur de ses propos, il ne fallut pas longtemps pour les comprendre. Car une main se posa rapidement sur son ventre, à l'endroit de la plaie, et diffusa une vague de chaleur réconfortante qui bientôt traversa tout son corps. En une poignée de secondes, il ne restait plus rien de sa souffrance, plus rien de sa fatigue, et même son esprit semblait s'être revigoré, lui laissant pour une poignée de secondes plus de pensées positives et d'optimisme qu'il n'en avait eu depuis, certainement, des semaines. Quand l'effet du si puissant sort se calma enfin, le laissant néanmoins dans une légère euphorie, il put voir le visage de la jeune elfe à la peau presque si claire que celle d'un Sindel à quelques centimètres du sien. Mais si elle souriait, son rictus était faiblard et il pouvait voir sur son visage quelques gouttes de sueur perler alors qu'elle titubait en arrière, s'éloignant de lui. Rapidement, le sindel pur sang de la pièce s'élança derrière elle pour la soutenir et l'aider à s'asseoir sur une chaise, non sans lancer à Arkalan un regard empli de haine. Amënilia, elle, s'approcha à son tour d'Arkalan, un air grave sur le visage.

    « Tu as reçu la bénédiction de ma fille car c'est l'une des nôtres qui a levé la main sur toi, » expliqua-t-elle. « Mais user de magie, pour Tinaël, est une chose dangereuse que je ne prends pas à la légère. Ethëne m'a dit que tu cherchais la chute du gouvernement Sindel. Pourquoi ? Comment ? Explique-toi. »


Campement elfique – L'Arcanum


    Les deux shaakts se dirigèrent en bas des escaliers, menées par la garde, et prirent immédiatement la direction du bar. Là, la fille de la Matriarche Kerrela, comme elle s'était présentée, fit signe à Irina de l'attendre et alla discuter avec le tavernier seule. Lorsqu'elle revint, elle mena la Yuiménienne jusqu'à une porte de service tout au fond de la salle.

    Lorsqu'elles sortirent, cependant, aucune lumière ne les accueillit : elles étaient, selon toute vraisemblance, sous terre, et seules quelques rares loupiotes permettaient d'éclairer les lieux aux non shaakts. Il n'y avait, ceci dit, pas grand chose à voir : quelques murs de bâtiments délabrés formaient une ruelle déserte et sale, où se mêlait odeur de bière et d'urine.

    « Il est parti par là avec une serveuse, » expliqua-t-elle à Irina. « Une idée pour le retrouver, maintenant ? »


[Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bonus longueur)
Irina : 0,5 (alliance) ; 0,5 (discussion) ; 1 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Mar 7 Mar 2017 14:14 
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Tinaël, qu'est-ce qu'un Tinaël ? Aucune idée. Une crampe de douleur me pousse à ne pas m'en soucier de toute manière. La seule chose qui me préoccupait pour l'instant c'était le sang. Je saignais. Le sang tâche, on allait me retrouver. Qui déjà ? J'ouvre un œil en entendant des propos brumeux, j'aperçois une silhouette floue. Les prêtresses ! Ce sont les prêtresses !
Une main se pose sur ma plaie, elles veulent me faire souffrir. Je n'ai pas la force de réagir, c'est à peine si j'ai celle de ressentir la souffrance que devait me procurer le geste de ces garces.

A la place, je ressens une vague de chaleur réconfortante qui m'apporte un sourire satisfait en imaginant la réaction de mes tortionnaires. Mes tortionnaires ? Un instant. Je n'étais pas à Khonfas. Ce n'était pas des prêtresses.

J'étais sauf. Loin de la cité sombre de ces maudites femelles. Je me sens rassuré, soulagé. Un sentiment que je n'avais pas ressenti depuis des siècles. J'ouvre les yeux, je sursaute presque en reprenant mes esprits. Je me retrouve face à face avec une elfe à la peau clair. Une hybride. Elle me sourit mais semble à bout de force, je la sens vaciller et je tends une main pour l'empêcher de tomber. Mais trop tard. Heureusement un sindel la rattrape et l'installe sur une chaise en me jetant un regard sombre. Je remarque que je suis moi-même assis, librement, sans chaines ni cordes. Je me souviens à présent. Je cherche du regard la tavernière et la retrouve au milieu d'autres visages, Sindel, Hybrides et même Shaakt. Une femelle svelte aux cheveux blancs et aux yeux bleus, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. Je n'ai pas le temps de plus la haïr du regard, une sindel plus âgée m'approche l'air grave. Elle m'interroge sur mes motivations et mon but après m'avoir informé de ce qui venait de m'arriver. C'était sa fille qui venait de me sauver grâce à sa magie qui lui coutait visiblement beaucoup d'énergie. J'incline la tête dans sa direction pour la remercier, grâce à elle, j'allais encore pouvoir fuir et me cacher.

Je plante mon regard dans celui de la vieille Sindel pour lui répondre après un raclement de gorge. D'abord d'un sincère remerciement.

"Je suis navré que votre fille ait pris ce risque pour moi, je vous en suis reconnaissant. "


Je prends ensuite un air plus grave, me tournant vers celle qui m'avait poignardé.

"En guise de reconnaissance, je vais être honnête avec vous. Je n'ai pas dit toute la vérité."

A nouveau, je me tourne vers la doyenne du groupe pour poursuivre, une réflexion à voix haute plutôt que des aveux.

"Je pourrais chercher un autre mensonge mais avec le peu d'informations que j'ai, il ne tiendrait pas la route. J'aurais aimé le comprendre avant de me faire poignarder." Dis-je avec un léger ricanement.

"J'imagine qu'il sera difficile de me croire. Mais je vous demande de faire un effort. Je ne sais rien ou presque rien de votre cité ou de votre société. Je viens d'une cité Shaakt Matriarcale gouvernée par des prêtresses d'une déesse nommée..."

Je déglutis avant de sifflet le nom de Valshbarath avec un sincère dégout.

"Les mâles ne sont que des esclaves, des reproducteurs ou simplement des sacrifices. J'ai réussi à m'échapper il y a longtemps et depuis je passe mon temps à fuir celles qui sont à ma recherche et trouver une solution pour faire chuter cette société. "

Je soupire devant l'ardeur de la tâche.

"Si je suis venu ici c'est parce qu'on m'a proposé une récompense qui pourrait m'aider dans mon but. En échange, ma mission est d'empêcher qu'une guerre éclate entre vous et les humains. Qu'une alliance pacifique soit mise en place. "

Je ris nerveusement, pensant encore que ceci sera impossible.

"Si cela passe par la chute du gouvernement Sindel, alors oui c'est mon but. En revanche, j'ignore comment m'y prendre."


J'avais vidé mon sac, omettant certaines choses certes, mais cela restait tout à fait sincère et honnête. Je n'ai pas le choix, je ne pourrais pas y arriver seul, j'ai besoin d'aide, peut-être de la leur. L'hostilité à une guerre de la part de mon agresseur ne m'avait pas échappé.

((Environ 700 mots))

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