L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Ven 18 Sep 2009 19:12 
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Le sanctuaire des Dieux


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Cet endroit est sur l'une des plus hautes proéminences de la cité volante. Sa majesté est connue de tous et ses colonnes somptueuses illuminent chaque jour la vue de dizaines d'Elfes dorés. Cependant, nul mortel n'y est admis seul. Pour y pénétrer, il faut être convié par une divinité pour des cérémonies très spéciales. En cet endroit, personne ne vient pour se promener, pas même les dieux. C'est le lieu d'épreuves mystiques et mythiques dont les dieux, seuls, sont témoins. Ce sanctuaire est un grand cercle entouré de massives colonnes soutenant un grand chapiteau en bronze. On trouve dans chaque intervalle un petit autel en marbre destiné à une divinité. Ici, elles sont toutes mises à égalité. Seul Zewen est plus grand, les dominant tous en ayant une fresque au plafond. On dit que ces autels contiennent une part de l'âme des divins... On dit que cet endroit est magique !

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Sam 19 Sep 2009 00:34 
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Ordalie de Lothindil





Alors que tu sors tranquillement de la forge au bras de ton père, un Ermansi vous aborde se disant porteur d’un message. Il est grand, mince et sérieux appartenant à la classe des dorés armés, caste protectrice, de la cité de Nyr.

« Ô Gardienne, vous êtes convoquée au sanctuaire interdit. Il est temps pour vous de commencer l’Ordalie. Veuillez me suivre. »

Sur ce, il tourne les talons et te devance d’un pas strict. Ton père t’abandonne t’encourageant pour l’épreuve et te disant qu’il fallait que tu passes cette épreuve seule, de nouveau.

Tandis que tu grimpes sur les hauteurs de Nyr, un Ermansi pris de folie te saute dessus pris de folie en hurlant :

« La sortie est dans celui qui gobe. La sortie est dans celui qui gobe. La sort

L’elfe est écarté par ton garde, apparemment surpris de découvrir un tel énergumène sur cet îlot splendide. Il s’excuse, ne comprenant visiblement pas le comportement de son congénère. Ensuite, il repart vers les hauteurs où la végétation se fait de plus en plus variée et raffinée. Le chemin est assez court mais pourtant, tu sens qu’au fur et à mesure que tu approche du lieu, la population s’éclaircie.

Au final, le garde te laisse face à une énorme arche de marbre blanc où tu peux voir gravé les mots Dieux, respect, intimité. Lorsque tu passe l’arche, tu perçois l’énergie démentielle du lieu. Au loin, tu aperçois le sanctuaire. Naturellement, guidée par la magie de Yuimen, tes pas t’y guideront. Tu y monteras grâce à une petite route pavée sillonnant à travers un jardin splendide et riche.

A ton arrivé, le lieu est désert et tu retrouve seule au milieu de ce décor fantastique, tu es imprégnée du solennel de cet endroit, comme hors de toute réalité. Au bout d’un temps parfait, qui te laisse le temps de profiter du lieu sans t’ennuyer, un grand vent de puissance magique souffle sur la colline. Tu vois apparaître sur les différents autels des sortes d’apparitions fantômatiques que tu reconnais selon leurs apparâts, ce sont des représentations des Dieux.

« Bonjour Lothindil, sois la bienvenue en cet endroit » dit Yuimen apparu soudainement derrière toi.

« Te voilà en ce sanctuaire interdit pour réaliser l’Ordalie car je t’ai choisi. Les dieux ici sont tes juges et fixent eux-mêmes les épreuves de la cérémonie. De gauche à droite, tu as Gaïa, Valyus, Meno, Phaïtos,Rana, Yuia, Moura et Thimoros. Ces êtres sont des envoyés de leur volonté, tu devras les convaincre pour atteindre un contact encore plus étroit avec ma magie. Je vais devoir désormais te laisser et rejoindre ma place de juge. Bonne chance, Gardienne ! »

Ainsi Yuimen a parlé et ses paroles te touchent tandis qu’il rejoint sur son autel une forme semblable aux autres dieux. Te voici seule face à neuf représentations divines, te voici seule face à l’inconnue… Rassurant, n’est ce pas ?

Enfin, l’Ordalie commence. Au bout d’un long silence après le départ de Yuimen, une bourrasque te décoiffe tandis que la représentation de Rana se met en avant. Un vent assez puissant fait rage tandis que l’entité commence à parler :

« Tu sais que mes disciples ne te portent pas dans mon cœur, Gardienne ! Ce n’est pas moi qui t’accorderais ma clémence, mais je te ferais une faveur. Celle de reconnaître tes erreurs en ayant mal jugé la force de l’air. Va dans le jardin que tu as longé en venant et cherche la fontaine sur lequel est accoudé un Ermansi. Cet homme est un des plus sages de mes disciples, je voudrais qu’il soit convaincu de ta sagesse. Lorsque tu arriveras, il te posera une question auquel tu ne pourras répondre que par des mots. Cette question sera : Que vaut la terre sans le vent ? La vie sans l’air ? Réponds y avec clairvoyance et tu aura mon consentement.



(((Hrp: En clair, tu y va , tu le convainc , tu reviens et je Maj ! J'attends de toi pour cette épreuve, un débat philosophique avec un homme d'une grande sagesse. C'est un combat d'idées, pas d'armes, tu passe le test de la déesse de la sagesse! Surprend moi ! Bonne chance )))

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Sam 26 Sep 2009 18:40 
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Vêtue de mes nouvelles armures, je sors au bras de mon père, riant légèrement, quand nous sommes interpellés par un elfe doré. Il est vêtu d'armes et d'armures d'une qualité supérieure ou égale à mes nouvelles, sans qu'on puisse en douter, il s'agit d'un guerrier, un garde de la cité.

« Ô Gardienne, vous êtes convoquée au sanctuaire interdit. Il est temps pour vous de commencer l’Ordalie. Veuillez me suivre. »

"Déjà?"

Je pensais avoir la soirée pour me reposer avant d'y aller, mais soit. Ne répondant pas à mon interrogation, il tourne les talons et s'avance d'un pas plus que militaire droit dans sa direction. Mon père a juste le temps de murmurer bonne chance avant de devoir me laisser. En quelques pas de course, je rejoins l'Ermansi qui me guide vers les hauteurs de la cité. Nous traversons plusieurs passerelles avant de parvenir à un jardin que Lirelan me dit être le jardin de Naeavya. L'elfe ne s'y arrête pas et continue de son pas droit et strict comme une marche militaire.

Je suis soudain agressé par une créature qui s'avère être un elfe doré. Il me saute dessus en criant des mots incompréhensibles dans un premier temps, et qui s'avèrent être une phrase inintelligible dans un second temps. Je le repousse d'un mouvement de poignet tandis que mon garde du corps l'écarte plus directement, une marque de surprise sur son visage.
"Excusez-nous gardienne, je ne sais pas ce qui lui a pris. Cela n'arrive jamais, vous comprenez..."
"Je comprends... Allons-y, ne faisons pas attendre Yuimen!"

Je ne cache que difficilement mon impatience, tant d'en avoir fini avec cette ordalie que du comportement pour le moins servile du garde. Mon ton semble le déranger, ne sachant pas s'il doit le prendre pour lui ou face au comportement de son congénère. Il finit par repartir en direction des hauteurs. Plus j'avance, moins il y a de gens sur notre chemin. Ce coin de la cité, bien qu'aussi joli que les autres, est pour le moins déserté.

Le garde finit par me laisser au pied d'une arche blanche faite d'une seule pierre gigantesque. Dessus sont gravés les mots "Dieux, respect, intimité" tels que Lirelan me le lit.
(Tiens, ils ont pensé à le mettre au pluriel.)
(Tu comprendras pourquoi bien assez vite.)

D'un pas décidé, je franchis ce seuil qui est l'entrée d'un lieu n'ayant nul besoin de murs pour être protégé. La force divine qui émane du lieu me projette presque au sol et je dois me retenir à mon bâton pour ne pas succomber. Si l'ermansi que j'ai croisé venait de ce lieu, je comprends mieux sa folie. Les éléments semblent s'entrechoquer en permanence m'éblouissant et me submergeant tout à la fois, manifestement un grand pouvoir est à l'œuvre en ce lieu. Les fluides qui parcourent mon corps réagissent violemment et se mettent à diriger mon corps comme le ferait un marionnettiste jouant avec un pantin. Je me mets ainsi à marcher, droit devant moi sur la route de pierre blanche qui sillonne à travers un splendide jardin.

Mes pas me guident ainsi jusqu'à une espèce de tonnelle de pierre. Un sanctuaire en plein air, neuf espaces sont ouverts, munis de sièges de pierre. Les sièges, qui s'avèrent être des autels sont gravés de runes magiques d'où une grande force mystique émane. Au plafond, une fresque symbolise le temps qui passe, le destin immuable de la nature, de l'eau et de la vie. Il ne me faut guère de temps pour comprendre que la fresque représente Zewen, le destin. Je monte lentement les marches d'escalier menant à la plateforme.

Un vent souffle alors sur le lieu, mais celui-ci n'a rien d'une bise ou d'une tempête. Il n'a manifestement rien d'un vent naturel d'ailleurs, mais il est empreint d'une mysticité qui m'enveloppe. Le souffle semble se matérialiser devant moi, formant huit fantôme. Chacun à sa manière semble incarné un dieu. Je n'ai pas de mal à reconnaître Moura à son trident, Thimoros à son scorpion, Gaïa à son livre, Meno à la flamme qu'il porte dans le creux de sa main, Phaïtos portant un corbeau à son épaule, Valyus porte une lance étrange formant un éclair, Yuia est là dans toute sa beauté, Rana aussi la seule dont les cheveux se balancent dans un vent indécelable. Il manque juste Yuimen et mon coeur se sert. Est-ce un piège?

« Bonjour Lothindil, sois la bienvenue en cet endroit »

Je sursaute, Yuimen est lui aussi apparu, mais derrière moi contrairement aux autres Dieux. De surcroît, il est le seul à s'être incarné totalement, pas juste d'une manière fantomatique.

« Te voilà en ce sanctuaire interdit pour réaliser l’Ordalie car je t’ai choisi. Les dieux ici sont tes juges et fixent eux-mêmes les épreuves de la cérémonie. De gauche à droite, tu as Gaïa, Valyus, Meno, Phaïtos, Rana, Yuia, Moura et Thimoros. Ces êtres sont des envoyés de leur volonté, tu devras les convaincre pour atteindre un contact encore plus étroit avec ma magie. Je vais devoir désormais te laisser et rejoindre ma place de juge. Bonne chance, Gardienne ! »

Je souris en constatant que j'ai reconnu justement toutes les divinités, ou leur avatar en tout cas, matérialisé devant moi. J'ai la douce impression que s'ils sont juges au même titre que Yuimen, la nuit qui m'attend ne va pas être une partie de plaisir. Je suis des yeux mon Dieu rejoignant sa place tout en essayant de ne pas paraître trop paniquée. Je ferme les yeux tentant de retrouver en moi le vide, le vide que ressent une pierre au plus profond d'elle-même tandis que l'acier du sculpteur la taille pour en faire ce qu'il désire. Je dois être cette pierre que Yuimen façonne avec les outils qu'il juge les plus approprié, même s'il s'agit de tous les autres éléments réunis.

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Sam 26 Sep 2009 18:40 
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Toujours pas rassurée, j'ouvre mes yeux, le coeur battant à tout rompre dans ma poitrine. Au même moment, une bourrasque pénètre dans le sanctuaire, décoiffant mes cheveux et faisant voler le ruban vert qui tenait une de mes tresses. Je ne peux m'empêcher de penser à celui qui verra un signe des Dieux en attrapant ce ruban venu du ciel. Le vent ne se calme pas et il me faut de la force pour tenir debout.

"Tu sais que mes disciples ne te portent pas dans mon cœur, Gardienne ! Ce n’est pas moi qui t’accorderais ma clémence, mais je te ferais une faveur. Celle de reconnaître tes erreurs en ayant mal jugé la force de l’air. Va dans le jardin que tu as longé en venant et cherche la fontaine sur lequel est accoudé un Ermansi. Cet homme est un des plus sages de mes disciples, je voudrais qu’il soit convaincu de ta sagesse. Lorsque tu arriveras, il te posera une question auquel tu ne pourras répondre que par des mots. Cette question sera : Que vaut la terre sans le vent ? La vie sans l’air ? Réponds y avec clairvoyance et tu aura mon consentement."

Je peux empêcher mon teint de pâlir, devenant sans doute plus crayeux qu'argenté à l'énoncé de l'épreuve. Etant elfe de combat plus que de paroles, l'épreuve me paraît totalement insurmontable. Je n'ai ni sagesse, ni don de parole et je ne vois que mal comment je pourrais m'en sortir sur ce coup-là... Cependant, faisant montre de plus de grâce et de fierté que je le peux pour masquer ma peur et ma détresse, je me détourne de ce lieu. En quelques pas, j'arrive en bas de l'escalier et me presse, non pas vers la fontaine et l'ermansi, mais vers un endroit tranquille où je pourrais discuter un bon coup avec ma faera. Durant cette course éperdue, j'ai envie de courir droit vers la plateforme pour m'enfuir loin des dieux, mais je me retiens en pensant à Yuimen.

Je finis par m'asseoir au pied d'un arbre, finalement à portée de vue de l'Ermansi et de la fontaine. Je soupçonne alors Lirelan d'avoir guidé volontairement mes pas vers ce lieu précis et commence à lui en vouloir légèrement.

(Bon, on fait quoi?)
(Bah, tu y vas, tu convaincs l'ermansi que t'es pas un troll et tu retournes voir Rana. A moins que tu sois réellement un troll bien sûr.)
(Tu crois que c'est facile toi?)
(Qui a dit que ça devait être facile?)
(Mais...)
(Je croyais que t'étais moins lâche que ça...)
(Je suis pas lâche!)
(Tu cherches à t'enfuir dès qu'il s'agit de mots. Soit t'es lâche, soit t'es stupide comme un troll des cavernes!)
(Tu m'aideras?)
(Non.)

La réponse de ma faera est tellement claire que je ne peux la discuter. Je me redresse donc et fais quelques pas en cherchant, seule avec mes pensées pour la première fois depuis longtemps, comment je pourrais répondre à ces questions. La première me paraît limpide, l'un ne peut exister sans l'autre, au même titre que la chaleur sans le froid ou la lumière sans l'ombre (1). La seconde me paraît trop logique aussi pour y voir une réelle épreuve. Mais pour expliquer ma pensée la plus profonde sur ce sujet, il me faut un pot.
Je parviens à en trouver un, pas grand, juste une chope quoi. Mais ça me suffira, je l'espère du moins. Je me mets alors à la recherche de la fontaine et de l'Ermansi de Rana. Je ne mets guère de temps à le trouver, comme si mes pas ne pouvaient me conduire que là, où que j'aille.

"Que vaut la terre sans le vent?"

Étrange salutation s'il en est... L'Ermansi a manifestement un bon millénaire de plus que moi et tout ses attributs le désigne comme un croyant de Rana, de sa robe verte grise à la flûte qu'il porte à sa ceinture. Tout nous oppose, comme je le craignais, autant nos éléments que notre force ou notre sagesse. Il est menu, chétif mais avec un visage où la moindre ride reflète la sagesse. Les seuls yeux que j'ai vu plus empreint de sagesse était ceux de Yuimen en personne. Mais parmi tous les vivants, nul de ma connaissance ne l'égale. La partie va être rude, il me serait pourtant si facile de lui imposer mes idées par les armes.
(N'y comptes même pas!)
(Et pourquoi?)
(Espèce de troll!)

Renonçant à lui expliquer ma pensée à l'aide d'Astinor, je ramasse des pierres au sol et sors mon bocal.
"Il est commun de dire que chez les Sindels que les éléments ne s'opposent pas, mais qu'ils se complètent. Au même titre que la chaleur ne peut exister sans le froid, la terre n'existerait pas sans l'air."
Il me regarde, attendant sans doute que j'approfondisse ma pensée un peu plus que ça. Chose qui paraît simple pour lui, mais qui pour moi relève de l'épreuve de force.
"Oui, ce que je veux dire, c'est que serait l'air, le vent, élément immatériel par excellence sans la matière."
"Eh bien, que serait-il?"

Le vide s'installe en moi, j'ai l'impression de me retrouver dans les cours théoriques où après être restés assis des heures durant, il nous fallait restituer ce qu'on avait compris. Je détestais ces cours et j'avais d'ailleurs l'habitude de m'enfuir chez ma soeur durant ces moments... J'ai juste envie d'écourter ce moment et réponds sans vraiment y réfléchir :

"Il ne pourrait exister!"
"Tu veux dire par là qu'un élément ne peut exister sans l'autre élément?"
"Oui. Les éléments sont complémentaires. S'il n'y avait pas de terre, l'air n'aurait aucun sens."
"Et pourquoi donc?"
"Parce qu'un équilibre est nécessaire."
"Et que se passerait-il si cet équilibre était rompu selon toi?"
"La planète sombrerait sans doute. L'autre élément deviendrait supérieur à tous les autres?"
"Et pourquoi donc?"

J'arrive enfin au bout de la démonstration avec laquelle je pense convaincre l'Ermansi, même si j'entends Lirelan ricaner dans le fond de mon esprit. Je sors alors la chope que je pose sur le bord de la fontaine. Je la remplis à moitié de pierre pris au sol, l'autre moitié restant vide, ou plutôt pleine d'air. Le Doré me regarde avec un air indéchiffrable et je préfère pas chercher à décoder ce qu'il veut me dire par son sourire.

"Ca ça symbolise la part élémentaire de l'air et de la terre. On pourrait imaginer trois autres coupes, l'une avec du feu et de la glace, l'autre avec de l'ombre et de la lumière et la dernière avec de la foudre et de l'eau. Mais pour l'instant seule celle-ci nous intéresse. L'équilibre qu'on a, c'est que chaque élément possède une demi-coupe du pouvoir magique de l'univers. Si la terre venait à disparaître par exemple Je vide alors le verre au sol Alors l'air aurait une chope complète de pouvoir pour lui tout seul. L'équilibre globale n'existerait plus, l'air aurait une chope complète là où les 6 autres éléments, n'aurait toujours qu'une seule demi-chope."
"Cependant, ta démonstration n'est pas totalement juste et démontre à quel point l'air est supérieure à la terre."
Il prend la chope et la remplit de cailloux jusqu'à ras-bord.
"Voici à quoi ressemblerait la situation si c'était la terre qui dominait l'air. L'air continuerait à exister malgré tout, regarde."
Il prends alors de l'eau entre ses mains et la dépose dans la chope, celle-ci s'infiltre entre les cailloux.
"Comme tu pouvais le voir, il y avait encore de l'air entre tes cailloux, sinon l'eau n'aurait pu s'y infiltrer."
"Les cailloux était trop gros, c'était la raison. Cela n'a rien à voir avec la puissance de la terre."
Je prends à mon tour la chope et la vide de son eau. Je glisse alors entre les cailloux du sable fin qui vient remplir la chope jusqu'au bord.
"Crois-tu vraiment que l'air ait disparu de cette coupe?"
Il prend l'eau et celle-ci parvient encore à s'infiltrer à travers les grains de sable. Je grogne intérieurement. Je n'avais pas envie d'en venir à cette extrémité...
(Pas de violence!)
(Je ne pensais pas à ça...)
Je me retourne vers l'Ermansi et lui souris.
"Oui, je crois que l'air peut disparaître entièrement de cette coupe. Je peux le réaliser en fait. L'air n'est pas supérieur à la terre, ils sont égaux..."
L'Ermansi n'ayant vraiment pas l'air convaincu, je plonge à l'intérieur de la structure même du sable. Je change tous les liens, profitant de la fausse boue formée par le mélange d'eau et de sable pour souder les cailloux entre eux jusqu'à chasser l'air de la chope pour avoir un seul bloc solide que je soude à la chope de surcroît. Je finis par sortir de la structure, sans pour autant avoir bougé de place physiquement du moins.

"Voilà ce qui se passerait si un des éléments prenaient l'ascendant sur l'autre." Je prends alors à mon tour de l'eau et la laisse couler sur le bloc terreux solide que j'ai crée. L'eau vient glisser sur le bord du récipient sans parvenir à y pénétrer.
"L'élément deviendrait alors plus puissant qu'aucun autre, le rendant invincible à tous les autres."
"Ta réponse est donc que la terre sans le vent est invincible? N'oublie pas que tu passes l'épreuve de Rana."
"Ma réponse est donc que le vent sans la terre est invincible et réciproquement..."
Je sens que ma réponse ne le satisfait pas et continue en bredouillant:
"Mais aussi que ... la matière sans le manque de matière ne pourrait rien faire."
Il me regarde avec un regard plus intéressé que précédemment.
"On ne se déplace qu'en brassant de l'air ou de l'eau. S'il n'y avait pas d'air, on ne pourrait se déplacer que dans l'eau."
"L'air est donc indispensable à la terre."
J'ai sérieusement envie de remettre en place son petit sourire frustrant, le sourire de celui qui après avoir réussit une épreuve en trichant regarde les autres de haut.
"Mais sans la terre pour bousculer l'air, les vents n'existeraient pas non plus. Aucun mouvement ne se pourrait se faire sans l'un ou l'autre."
"Sauf dans l'eau... Ce qui nous amène à la seconde question. Qu'est la vie sans air?"
"Rien, forcément. Même les poissons et les algues respirent."
"Tu crois vraiment que toutes les espèces respirent?"
"Toutes, sauf les aniathys et les faeras bien sûr."
"Les aniathys et les faeras sont-elles vivantes alors?"
Je commence à détester cet Ermansi avec son air supérieur qui passe son temps à poser des questions stupides et n'ayant aucun sens.
(On dirait Socrate celui-là...)
(Qui ça?)
(T'as pas pu le connaître. De toute façon, il aurait certainement déplu à un troll de ton espèce.)

"Les Faeras sont aussi vivante que l'est le vent en personne! Elles sont faites de fluides et ont donc leur propre forme de vie."
"Et les aniathys alors?"
(A-t-il réellement besoin d'enfoncer le clou encore un peu plus?)
(Oui... bien sûr.)
"Les aniathys ne sont pas des êtres vivants. Ce sont des approximations de la vie! C'est ça que vous vouliez entendre?"
"Je ne veux rien entendre. La seule chose que je voudrais entendre dans ma vie, c'est la vérité. Mais nul mortel ne peut prétendre la connaître. Retourne voir les Dieux maintenant. Rana jugera si ta sagesse lui suffit."

Je reste bouche bée devant la réponse de l'Ermansi. Sa manière de couper court à l'interrogatoire me paraît pire encore que la discussion en elle-même. Je reste un moment hébétée avant de me détourner et de retourner vers le sanctuaire. Ma réflexion ne s'est cependant pas arrêtée au moment où j'ai tourné les talons. Celle-ci fait écho à une réflexion posée il y a longtemps avec Lirelan sur la mort et la prophétie dont je semble être l'objet (2)...

Je monte les quelques marches jusqu'à atteindre le parvis au-dessus duquel trône Zewen. Je réponds, comme si ce n'était pas deux heures qui avait passés, mais à peine quelques secondes, cependant, ma voix est nettement moins assurée que je ne le voudrais :
"Peut importe les questions. Je ne saurais y répondre car la vérité n'appartient pas aux mortels. Et s'il n'y a qu'une seule chose dont je puis me persuader et persuader les gens, c'est que je suis moi-même mortelle."

Notes HRP
(1) : Cette pensée fait référence à la pensée commune des elfes gris du Naora. Sithi est en effet une déesse d'un autre monde. Sur cet ancien monde, les Dieux étaient tous bi-élémentaires; Sithi, la lune, étant à la fois la lumière et l'ombre. Le développement que sort ma Pj par la suite, suis son éducation. Chez les Sindeldi, il est courant de penser que leur ancien monde a été perdu par la destruction d'un des 8 fluides élémentaires.
(2) : La référence au rp est celle-ci

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Dim 27 Sep 2009 11:13 
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Seconde Epreuve


Lorsque tu retournes au sanctuaire, un vent puissant souffle, un vent où règnent la colère et l’indignation. Rana ne semble pas satisfaite de ta prestation, assez médiocre il faut le dire. Cependant, tes dernières paroles surprennent l’élément déchaîné qui s’apaise un instant pour reprendre, doux et calme. C’est alors que l’avatar fantomatique reprend d’une voix écrasante :

» Si tu ne cherche pas à connaître toutes les vérités, Gardienne, je considère que tu as réussi ton épreuve. Sache seulement que le temps domine et que les éléments s’y plient… »

C’est dans cette phrase énigmatique que l’avatar se résorbe sur son autel pour y allumer une petite flamme. L’épreuve de l’air venait d’être validée avec succès grâce à ta sagesse des derniers instants. Suite à cela, tu ressens une sorte de stupeur parmi les divinités qui ne croyait probablement pas en ta réussite dans cette épreuve. Quelques secondes passent où rien ne bouge. Tu peux percevoir des échanges d’énergies entre les Dieux pour savoir qui passerait après la déesse de l’air.

Au bout d’un temps, tu entends au loin un cri d’agonie, toutes tes vieilles blessures se font sentir, une odeur de décomposition et de sang se fait sentir dans l’air. Tu entends plus clairement un rire démoniaque teinté de folie et de cruauté, il n’est autre que celui de l’avatar qui vient, semblable à Rana, d’apparaître de son autel : Thimoros et son scorpion.

« Avec moi, ce ne sera pas aussi aisé, Chienne servile de Yuimen. A regret, je n’ai pas le droit de te faire souffrir physiquement… Dommage ! De toute façon, tu ne te relèveras pas de mon épreuve… Endure le souvenir de toutes les souffrances de ta vie !

Sur ces mots, tu tombe dans un sommeil étrange, teinté de cris et de pleurs. La nuit sera longue ce soir pour Lothindil.

(((hrp : Concrètement, tu va devoir rêvé toutes les horreurs que tu as vécue et les ressentir (ex : si tu rêve d’un écartèlement, tu te sentiras écarteler.). C’est une souffrance morale, et une souffrance physique irréelle. Tu te réveilleras à l’aube du jour suivant, après avoir ….. Bien dormi ? )))

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Sam 3 Oct 2009 02:23 
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Un vent de colère soufflait au moment où je suis arrivée au sanctuaire, mais celui se mue en une bise plus calme mais néanmoins mordante. L'avatar de Rana m'accorde la réussite de mon épreuve, malgré ma prestation assez pitoyable. A sa phrase énigmatique, je ne peux m'empêcher de lever la tête la fresque de Zewen, je hausse les épaules, ayant bien assez réfléchi pour la journée à mon goût. Quand je redescends les yeux sur le décor, l'avatar a disparu et une flamme brille sur l'autel. Je souris alors, tandis que des échanges se passent devant, j'ai sans doute réussi l'épreuve la plus dure, étant celle de mon élément opposé.

Puis soudain un cri d'agonie me fait me redresser de toute ma grande taille, aux aguets. Une odeur de sang et de décomposition à retourner les tripes de n'importe quel être humain n'ayant pas l'habitude cette senteur; dans la foulée, une vive douleur me parcours le corps et je me retrouve un genou à terre. Le cri a cessé, mais un rire, à la fois moqueur, fou et sardonique. Je n'ai nul besoin de lever la tête pour savoir que l'épreuve de Thimoros va débuter et un frisson me parcourt de la tête au pied.

Sa haine pour tout ceux qui luttent pour le Bien se sent dans le ton de sa voix, bien plus agressive que ne l'était celle de l'Avatar du vent.
" Avec moi, ce ne sera pas aussi aisé, Chienne servile de Yuimen. A regret, je n’ai pas le droit de te faire souffrir physiquement… Dommage ! De toute façon, tu ne te relèveras pas de mon épreuve… Endure le souvenir de toutes les souffrances de ta vie !"

J'ai à peine le temps d'entendre un "courage" de ma faera que je sombre dans un sommeil qui promet d'être parmi les plus pénibles qu'il m'ait été donné de vivre.

Je suis dans une salle, vide, les meubles sont rares, à part un lit. Tout est à l'envers. Un elfe gris me regarde, lui aussi à l'envers. Je suis couverte de sang et derrière moi, j'entends le souffle saccadée d'une personne souffrante, une femme sans doute. Je suis nue et le vent vient me geler, mais c'est surtout l'absence d'air qui me bloque. Je ne peux pas hurler, je ne peux pas respirer, je vais mourir là...

Soudain, la torture commence à prendre forme dans toute sa puissance. Les premières douleurs sont celles pénibles de l'absence d'air, l'impression d'étouffer. Cette sensation je la connais trop bien, de trop nombreuses fois j'ai subi ce retour à la vie brutal, douloureux et oppressant. Je me débats pour dégager ma gorge et ma bouche, j'ai l'impression qu'on me met un masque de cuir épais sur ma bouche pour m'empêcher d'aspirer l'air si nécessaire à ma vie.
Morte, je reviens à la vie, dans une maison où tout respire le luxe; l'air à nouveau semble être absent de cet univers. Je ne peux respirer, je ne peux attraper ce souffle de vie qui m'échappe pour me reconduire à ma soeur. Puis soudain, l'air vient me brûler les poumons, respiration à la fois délivrante et emprisonnante. C'est le souffle qui m'interdit de mourir, qui m'oblige à vivre et à souffrir et encore.
C'est le cri, le premier souffle d'air qui s'expulse de mon corps, hurlement primaire de l'enfant-animal qui salue la vie, le mugissement de l'être que même la mort à rejeter, la clameur de la vie elle-même qui vient ou revient dans un corps meurtri.

Le rêve vole en éclat, je suis dans la forêt, les ronces toutes autour de moi. Je cours à travers les pentes et les trous, slalomant entre les arbres. Le rêve semble trop beau, mais je sais ce qui va arriver après et il n'a rien de beau. Ma soeur est derrière moi, je le sais, même si je ne l'entends pas. Puis à nouveau, je repasse le pont et je chute dans l'eau. L'eau vient s'infiltrer dans mes poumons, mais je ressors la tête de la rivière, mais ne parvient pas à me maintenir à bonne hauteur pour absorber l'eau qui me serait nécessaire. Puis apparaît non pas une, mais deux ombres, ma soeur et mon père. Leurs visages me sont cachés, mais je ne peux ignorer la situation dans laquelle je me trouve.

"Nooooooonnnnn" Loin d'être physique, la douleur est enfouie au plus profond de mon âme, plus douloureuse encore que toutes les souffrances physiques que je pourrais subir. Je revois le plongeon de Sarya dans l'eau glacée. Je sens à nouveau l'eau autour de mon corps. Elle me rejoint, me pousse vers la racine et s'y accroche autant que moi. Je sens l'écorce qui me coince les doigts, ainsi que le courant me poussant la gorge contre la racine. Je revois mon père qui me tire de l'eau et, pour la première fois réellement, je le vois briser le bout de bois qui maintient ma soeur hors de l'eau. "Père!!! Non!!!" C'est elle qui part vers sa mort, mais c'est mon âme qui meurt et qui se brise. C'est mon destin qui s'accomplit et qui me démolis de l'intérieur. La souffrance est pire encore, maintenant que je sais, que je sais non seulement qui l'a tué, comment elle est morte... Mais pire encore, maintenant que je sais que mon propre père est le meurtrier de ma soeur, de mon sang et du sien.

Mais je n'ai pas le temps de pleurer la mort de ma soeur. Je suis à nouveau dans une forêt dense, une forêt de ronce. Les épines viennent égratigner ma peau, traversant mes vêtements. La sensation de griffure est durable sur ma peau et chacune des nouvelles vient renforcer la précédente, augmentant d'autant ma douleur et ma détresse. Ce ne sont que des égratignures, mais ce sont des milliers qui viennent lacérer ma peau profondément. Puis les échardes se changent en poignards, en griffes, en lames diverses et variés. Autant que d'armes que d'ennemis à qui j'ai ôté la vie durant mes nombreuses aventures. Des milliers de coupures qui viennent me vriller le cerveau, la douleur est intense. Chacune des plaies que j'ai pu avoir dans ma vie semble revenir, mon corps entier brule et je hurle d'une douleur incommensurable. Je me tords pour éviter les frappes, mais rien y fait, je ne peux rien faire pour les éviter.

Les tiges se changent en fouet, je suis nue et les mains attachées. Je ne reconnais que trop la situation et cherche à me détacher et à m'enfuir. Je ne peux pas supporter cela, pas une seconde fois. Des mains venant de nulle part viennent tâter mon corps, puis le fouet arrive et vient mordre cruellement ma chair. La douleur, entre feu et blessure, me fait littéralement hurler, je m'égosille pour faire partir ces élancements que je ne peux retenir et supporter.

La transition est pire encore. Je passe d'un trou seule avec un fouet, avec une fosse où nous sommes plusieurs: Seyra, Lelma, Bogast, Talian et moi. Je cherche à m'enfuir, je sais où je vais aller et je ne le veux pas. Mais rien n'y fait. Je me retrouve dans l'arène, devant un Crimson triomphant. Puis les attaques, l'une, l'autre, encore une autre, puis une dernière, ultime douleur. Mon cri résonne dans tout le sanctuaire, mon coeur veut exploser tellement je souffre. Je sens le sang qui s'écoule de tout mon corps, mais surtout de mon bras. L'orque a réussi son coup, la hache est venue trancher ma main gauche, me laissant dans une souffrance atroce tandis que je le tue. Mon cri est aussi intense que ma douleur tandis je ne sens plus ma main du tout, mais la souffrance est présente dans tout le bras, remontant jusqu'à l'épaule.

Milieu d'une rage intense qui se poursuit quelques secondes après mon réveil... Ma main droite se porte sur ma gauche, mais elle est là. Il me faut plusieurs longues minutes pour que la souffrance se calme dans mon corps, même si, comme promis, elle n'était que psychique. Quand mon esprit daigne réagir, je me redresse, prête à tout. L'aube s'est levée, mais je n'arrive pas à me persuader que je suis sortie du rêve. La douleur est trop présente, trop développée et précise pour n'être qu'une illusion. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, j'ai l'impression qu'il veut s'enfuir de sa cage et partir au loin, mais il ne peut pas... Tout comme moi en fait; je désire partir loin, fuir ces Dieux fous et retourner sur le Naora vivre ma vie de gardienne. Mais je ne pourrais le faire, je suis marquée et mes tatouages me brûlent comme s'ils étaient marqués au fer rouge.

Tout se calme, lentement, mais tout semble vouloir aller mieux. Suis-je éveillée, suis-je encore endormie? Je voudrais dormir, une vraie nuit, mais j'ai peur de me rendormir. Je n'ose me pincer pour vérifier, la douleur ne ferait que renforcer les deux possibilités.
(C'est fini, Lothi... C'est fini.)
(C'est faux, Lirelan, et tu le sais... J'ai 1000 ans de souffrances qui m'attendent.)
(Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort.)
(Mais je voudrais bien être déjà morte...)

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Dim 4 Oct 2009 20:12 
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Troisième Epreuve




Le matin est clair et doux, il contraste avec ta nuit des plus horribles. Un vent frais souffle, un petit ruisseau se fait entendre, la chaleur est idéale, la terre est confortable (contre toute attente pour du marbre…) et un petit déjeuner consistant et chaud t’attend. Les dieux se sont apparemment dévoués pour toi après cette terrible épreuve. Rien n’était sans doute plus dur que l’épreuve de Thimoros, l’épreuve de la douleur et de l’horreur incarnée.

De plus, dans ce décor idéal et malgré ton état, tu observe qu’à présent aucune image fantomatique ne sort de son autel. Ils semblent tous au repos sauf deux, celui de l’air et celui du scorpion qui brûle chacun d’un feu intense. Les deux dieux que tu as du affronter semblent satisfaits de ton courage. La dernière épreuve elle, ne se validaient qu’en restant saine d’esprit et indemne à la sortie de ta nuit. C’est ton cas, du moins relativement.

Après un certain temps, celui de te laisser petit-déjeuner, l’ordalie continue. Une odeur de formol s’insinuent à travers le sanctuaire et un air de dispensaire et de cimetière se distingue dans l’air. Et, sous tes yeux, se matérialisent une forme sombre. C’est évidemment Phaïtos que tu reconnais alors dans ton sa splendeur macabre. Il semble calme et serein, prêt à t’épargner après une épreuve des plus coriaces. Il entame après quelques secondes :


« Gardienne, vous êtes puissante, vous êtes sage, peut-être… Mais vous êtes inculte ! Je ne tolèrerais pas que vous ne sachiez pas les éléments de mort de ce qui vous constitue… Pour moi, vous devrez les apprendre ! »

Et là, sous tes yeux ébahis, apparaît un arbre… Un arbre mort ! Il est penché sur la droite, le bois tout flétri et les feuilles absentes. A ses côtés, une table se forme avec sur elle, toute la panoplie du parfait chirurgien ! A vous, Docteur Lothindil !


(((hrp : Plus explicite tu meurs ! Tu dois évidemment, faire la dissection d’un arbre )))

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Dim 11 Oct 2009 00:24 
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Tandis que ma faera continue à me rassurer mentalement sur la fin de cette épreuve terrible, je constate que le matin est calme et serein; cet état de fait contraste avec ce que je ressens. Tout ressemble tellement beau, tellement pur, tellement calme... Je me mets à haïr ce cadre idyllique, ce sol si confortable, cette douce rivière au loin, ces dieux qui se prennent pour tellement supérieurs aux mortels et même ces flammes qui brillent sur l'autel du Rana et Thimoros. Cependant, un grondement sourd de mon estomac, encouragé par un fumet de pain frais, de miel et de beurre me ramène brusquement à des considérations plus pragmatiques.

(Bon, à table...Ca me fera du bien de manger un coup!)
(Ouais, ça te mettra peut-être les idées en place.)

Malgré la nuit particulièrement pénible, je me lève d'un bond, manifestement les deux épreuves de la veille m'ont affamée. Une fois à table, je profite, assise sur un coussin des plus confortables, pour me gaver de pain, de beurre, de miel et même de ce délicieux fromage frais.
(On dirait Filgowen...)

Je l'avais oublié celui-là, je me demande un peu ce qu'ils deviennent tous, mais pour le moment, c'est plutôt la faim qui me préoccupe. J'ai jamais été une très grosse mangeuse, mais là mon estomac reflète mon esprit : un grand vide qu'il me faut combler. Ce n'est qu'à la moitié du petit déjeuner que je m'aperçois que deux petites flammes brillent à mon coté et que nul autre avatar n'est présent, ce qui n'est pas pour m'ennuyer. J'en viendrais presque à espérer que les Dieux m'ont oublié et que je vais pouvoir partir tranquillement après.
(T'es sûr que t'es réveillée?)
(Pourquoi donc?)
(L'impression que tu rêves un peu...)

Effectivement, elle a raison (comme toujours), c'était un rêve de croire que les Dieux m'avaient oubliée. Une odeur, pestilentielle s'il en est, vient gêner la fin de mon repas. L'ambiance même du lieu change d'un cadre idyllique à celle mortuaire d'une morgue ou d'un cimetière. Je soupire, manifestement une nouvelle épreuve m'attend et je ne peux douter de quel divinité vient s'occuper de mon cas; en effet, un avatar d'une superbe sombre comme une lune d'hiver vient d'apparaître. Je connais cette forme, pour l'avoir déjà rencontré en chair et en os, plus en os qu'en chair d'ailleurs.

(Phaïtos!)
(Même en Enfers, il a rien pu contre moi.)
(Il n'en reste pas moins le dieu de la mort!)
(Je suis dédiée à la vie!)
(Raison de plus!)

L'Avatar m'explique mon épreuve en des termes qui la rendent obscure à mon esprit épuisé. Cependant, l'apparition d'un arbre mort et d'une table remplie d'accessoires particulièrement dérisoire face à la masse de bois devant moi me fait comprendre ce que le Dieu veut de moi. Il veut que je découpe cet arbre pour voir ce qu'il a dans le corps. Avec un sourire, je songe que les enseignants de Cyniar nous ont fait faire plusieurs fois cet exercice... Mais pas sur des arbres de cette taille-là. Celui-ci est un Marmùran pas tout à fait millénaire, d'une taille relativement imposante.

Je m'approche de l'arbre, il fait deux bons mètres de hauteur... ou plutôt de diamètre, vu qu'il est couché. Mon regard passe alors de la table à l'arbre et de l'arbre à la taille.
(Je dois couper l'arbre avec ... ça?)
(Je suppose...)
(Bah il va me falloir une hache et une scie au moins!)
(Je doute qu'il te file ça...)
(J'ai parlé de leur demander?) répliquai-je en insistant sur le "leur".

Je sors alors mon épée du fourreau. Astinor jappe un peu comme un chien un peu fou ou ayant envie de jouer. Je prends ça pour un accord de sa part et la plante dans le tronc avant de sauter d'un bond rapide pour m'assoir sur le fût en face de moi.
(Lirelan, tu m'aides?)
(Tu comptes quand même pas...)
(Bien sûr que si!)
(T'es certaine de toi?)
(Astinor est d'accord lui, n'est-ce pas?)
L'épée continue de japper, mais petit à petit un ronronnement apparaît exprimant le ravissement d'un gros chat face à une douce caresse. La caresse en question est de l'intérieur, en effet, je suis entrain de modifier la structure même de mon épée à l'aide de ma faera. Vue de l'extérieur, n'importe qui verrait le cristal se ternir et se mâtifier avant de former une ranger de petites dents, toutes plus aiguisées que l'appétit d'un silnogure après un hiver sans proie avant de reprendre l'aspect brillant du cristal. Plus d'une demi-heure plus tard, je finis par émerger de l'épée. Je souris de toute mes dents en la voyant, c'est exactement ce que je voulais : une épée avec la moitié barbelée. Celle-ci peut désormais me servir autant de hache que de scie, un outil idéal autant face à un tronc d'arbre que face à un ennemi, j'en suis convaincue.

D'un bond, je saute du tronc, Astinor en main et me met à entamer tant bien que mal la structure ligneuse qui me fait désormais face. L'écorce s'avère plus solide que prévue et me donne du fil à retordre. Le marmùran est en effet connu sur le Naora pour l'élasticité de son premier bois et surtout pour celle de son écorce. C'est une des raisons pour lesquels on prélève cette écorce à même l'arbre pour soutenir une partie des machines des aynores.

(Ca va prendre la journée à ce train-là...) Pensé-je en avalant un petit pain placée judicieusement dans ma besace après le petit déjeuner.
(Te faudrait un peu de force...)
(Et tu connais un animal qui a comme proie un arbre toi?)
(Pas mal d'insectes le font...)
(Ah non, pas d'insecte!)
(J'ai ça si tu veux!)
Lirelan projette alors directement dans mon esprit l'image d'un animal, un mammifère poilu à grandes dents et queue plate.
(C'est quoi ça?)
(Un castor!)
(Va pour le castor alors!)

Il ne me faut qu'une courte concentration pour que mon corps se couvre de poils mi-longs bruns de la tête au pied, oreilles comprises. C'est toujours aussi dérangeant ce petit détail. Je prends quand même la peine de toucher mon visage à la recherche d'une modification dentaire, mais il n'en est rien, heureusement.

Prenant mon épée à deux mains, je recommence à tailler dans la masse, avec nettement plus de réussite que précédemment. Il me faut à peine un coup pour trancher l'écorce et entamer le bois. Un second coup fait sauter une bande d'écorce. Les coups suivants tranchent dans le tas, faisant sauter des éclats de bois de la taille d'une bonne main, creusant profondément dans la chair de l'arbre mort.

J'ai creusé déjà un bon tiers de la hauteur quand je décide de retourner l'arbre pour attaquer la suite. Accroupie, j'agrippe le tronc par une racine et un noeud assez bas et profond et roule l'arbre pour atteindre le quart suivant. L'exercice s'avère éreintant, pouvoir de force ou non et me creuse méchamment l'appétit. Je me retourne alors vers la table où les Dieux, prolixe, ont pris la peine de me laisser de quoi manger en cours d'épreuve. Je dévore deux fruits qui me sont inconnus avant de retourner à ma tâche.

Mon épée s'abat maintenant dans un rythme effréné, tranchant dans le tas. Je dois encore retourner deux fois l'arbre, et faire deux pauses repas avant de me retrouver devant un arbre qui ressemble à un trognon de pomme avec deux masses et un gros creux au milieu. Il ne reste plus qu'un tiers de la hauteur au centre, difficilement atteignable à la hache. Avec un sourire, je prends alors mon épée dans l'autre sens, lame dentée vers le bas. Usant de toute mon énergie, je scie alors littéralement le reste du bois, tranchant les fibres net jusqu'à rompre le bois le plus dur, le centre même du fût. Le plus gros du travail est fait, même si l'épreuve en elle-même n'a pas débuté. Je continue encore sur plus d'un empan avant de laisser à peine quelques centimètres - pas plus de dix- de bois rattachant les racines aux branches.

Il me faut cependant plusieurs coups de pied pour séparer les deux masses dans un "crac" bruyant. J'ai perdu la moitié de la matinée pour réussir enfin la première étape. Bien décidée à profiter encore de ma force avant de me calmer pour disséquer réellement l'arbre, je fonce vers les branches. J'en enlève deux. La première, je la tranche en deux, en la sciant transversalement. La seconde, je la découpe en trois coups d'épée sur toute sa longueur, dans le sens des fibres.

Je finis par ranger mon épée, qui ronronne toujours, manifestement heureuse de s'être défoulée après autant de temps sans véritable combat. Je vais voir enfin les outils mise à ma disposition et jette mon dévolu sur un magnifique couteau en argent forgé. Il est plus fin que le couteau que je porte dans ma besace pour manger et pourtant plus tranchant que mon épée, malgré une forme de souplesse, il me semble bien assez solide. Je le prends et le plante dans le tronc, sur le coté vers les branches. Je saute à mon tour sur le fût, m'assied et pousse la partie avec les racines de mes pieds. Le but étant clairement de remettre la souche dans le bon sens. L'exercice est périlleux, mais j'y parviens cependant sans me blesser si même tomber.

Je prends alors une pomme dans ma besace -remplie lors de mon dernier passage près de la table à manger- et commence à réfléchir à ce que je vais faire.
(Bon, le plus gros est fait, reste maintenant à découvrir ce qui a tué cet arbre...)
(Tu comptes t'y prendre comment?)
(A Cyniar, on nous faisait commencer par voir la couleur du bois sous l'écorce, c'est indicateur de certains poisons.)
(Va pour l'écorce alors!)

Je finis ma pomme en deux coups de dents et descends du madrier d'une cabriole parfaitement maîtrisée. J'attrape au passage le couteau et me dirige vers la structure verticale. D'un geste aussi expert que celui d'un barbier expérimenté, je trace le contour de la bande d'écorce que je vais ôter. Elle fait une main de hauteur, ni plus, ni moins. Une fois de retour à mon point de départ, je trace un coupure verticale puis commence à ôter sans précipitation l'écorce, doucement, tel un charcutier qui ôterait la peau d'un saucisson parfaitement affiné.

"L'écorce est souple, parfaitement extensible, elle encaisse bien les coups de couteau étant résistante à la tranche. Nous pouvons donc exclure toute possibilité de mort de l'arbre par la foudre ou le feu, sans quoi la structure serait devenue rigide et cassante."

En effet, l'écorce d'un Marmùran est naturellement noire et friable au point de salir les mains de n'importe qui la frotte un peu trop. C'est la raison pour laquelle les animaux, à part une espèce d'ours, évite de s'en approcher, de peur de laisser trop de traces par la suite. Il est donc facile pour n'importe quel ignare de penser que cet arbre a été brûlé sur l'entièreté de son écorce, même si les feuilles sont d'un vert émeraude juste au-dessus de sa tête creuse.

J'observe alors la texture du macsama, le bois mou qui se trouve entre l'écorce et le bois réel. Celui-ci est d'une couleur classique pour cette espèce, d'un beige sombre faisant songer à de la terre de Nessima.

"Il n'a manifestement pas été empoisonné par les racines. Le bois de l'année est d'une couleur totalement normale."

Je tâte alors du manche du couteau un peu partout, à la recherche d'une structure plus spongieuse qu'elle ne le devrait, mais là aussi le bois réagit normalement.

"L'absence de structure spongieuse vient confirmer cela."

Je refais la même observation sur la branche coupée transversalement, constatant la même chose, l'absence d'empoisonnement. Je vais alors pour me pencher sur la seconde branche, celle coupée dans le sens de la longueur, quand j'aperçois un ver, un minuscule ver d'à peine un demi-pouce de longueur qui sort de la structure dendritique de l'arbre. Je change alors d'idée, persuadée que cette petite créature est la cause de la chute de ce géant. D'un bout d'écorce, je marque le trou de sortie de la créature et cherche une autre trace de trou, l'entrée du tunnel de ce vermisseau.

"Nous nous trouvons ici en présence d'un ver xylophage. Ce type de créature s'attaque généralement aux bois les plus tendres, étant alors sans risque pour l'arbre quand il est seul. En revanche, certaines espèces les plus coriaces possèdent une forme de venin semblable à celui des araignées, mais capable de dissoudre les bois les plus durs, lui s'attaquera au coeur même de la structure de l'arbre et est capable, s'il arrive jusqu'aux branches de causer la mort d'un ancêtre. Cependant, il lui faudra peut-être quatre ou cinq générations pour parvenir à cette fin, il est donc probable qu'au-delà du tunnel dans la partie la plus centrale du bois, vous trouviez des alcôves de près d'un pouce dans lequel la nouvelle génération est née."

La tirade m'étonne moi-même, j'ai l'impression d'entendre revenir Madame Tar' Nayrisa, mon enseignante d'anatomie sylvaine. Elle seule était capable de me sortir des tirades de plusieurs minutes où nous comprenions l'ensemble des mots mais pas pour autant les phrases qu'ils composaient. Toujours est-il que je sais ce que je cherche : la galerie de ce ver!

Utilisant avec justesse mon épée pour découper des tranches d'arbres proche du trou, je finis à quelques millimètres à peine de la galerie. A partir de là, je jongle entre le couteau et l'épée de manière la plus précise possible pour suivre le trajet de ce ver. Comme je le craignais, celui-ci se dirige vers le coeur de l'arbre, la partie dure. J'arrive bientôt à un croisement d'où partent plusieurs galeries : trois -dont celle d'où je viens- semblent poursuivre vers les branches, une unique descend. Je dois donc être proche d'un nid, car il est connu que ces parasites ne font que très rarement demi-tour, seulement quand ils n'ont plus de sève à boire; alors, ils cherchent à sortir de cet arbre pour coloniser celui d'à-coté. Pouvant ainsi en une dizaine d'années contaminer près d'une centaine d'arbres.

(Et vous pouvez rien faire contre?)
(Si, mais il faut déjà s'en apercevoir à temps. Quand c'est le cas, on fait absorber à l'arbre, par les racines, du jus de Séram et de Thraminas macérés avec un peu d'alcool. Le liquide, inoffensif pour les arbres, se mélange à la sève et vient empoisonner les vers.)

Je continue alors mon exploration d'abord vers le bas à la recherche de la niche d'oeuf du ver d'origine. Je n'ai qu'à peine deux pouces à parcourir pour la trouver. Elle est remplie de trois oeufs vides, confirmant le fait que les trois parcours au-dessus. Je retourne donc à mes trois parcours et décide de suivre la voie du milieu, celle partant le plus droit vers la ramure. Elle grimpe en effet, particulièrement rapidement et suivant parfaitement les fibres de l'arbre, ce qui facilite mon travail tant à l'épée qu'au couteau. J'arrive alors à un second nid, comprenant pas moins de cinq oeufs.

(Et mince, celui-là il était plus productif.)

Je continue à suivre, persuadée de trouver très rapidement un croisement à cinq voies, ce qui arrive en effet. J'élimine rapidement une des voies qui ne se prolonge que de quelques centimètres, la créature étant morte avant d'aller plus loin. Plus que quatre voies. Je prends celle qui me semble aller le plus droit possible vers là où je veux. Mais bientôt la destination de celle-ci s'incurve vers l'écorce de l'arbre, je l'abandonne temporairement et change de voie. La nouvelle que je prends, même si elle partait plus de coté au départ se dirige plus sûrement et sur plus de distance vers les branches. Elle atteint en effet un des premiers nœuds, même si elle passe juste à coté, pour mon plus grand désarroi. Je continue son trajet, persuadée d'avoir enfin trouvé la cause de la mort de ce géant des forêts Naorienne. A coup d'épée et de couteau, toujours aussi maîtrisés et précautionneux, je finis par trouver le noeud où le tunnel plonge, allant ronger la branche sur toute sa longueur en plein dans le centre.

"Je confirme. C'est bien le ver qui l'a tué! Au moins un parcours peut permettre à l'eau de descendre le long du fût depuis la branche jusqu'aux racines, entraînant par la même une inversion de sève! L'eau rentrant par ce trou dans au moins une branche, sans doute trois ou quatre de plus, entraîne la sève vers le bas, vers les racines, empêchant l'irrigation de toutes les branches plus hautes et causant le décès de cet arbre!"

J'attrape alors le vermisseau blanc qui cherchait à s'enfuir et le brandit entre mes doigts fins en direction de la divinité.

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Dim 11 Oct 2009 10:57 
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Quatrième Epreuve




Alors que tu tends vigoureusement le malheureux assassin, tu sens l’entité se satisfaire de ton travail sérieux et très poussé. Il ne s’attendait surement pas à un tel niveau de connaissance dans l’approche de la mort de cet arbre. Alors que sa flamme commence à poindre et que l’avatar est aspiré par l’autel, il murmure avant de disparaître :

«Bien …»

Suite à ces mots, c’est de nouveau le vide dans le sanctuaire mais cette fois, les Dieux n’ont pas l’intention de te laisser de repos. Il faut dire que ce n’était qu’un travail intellectuel. Tu sens l’air te réchauffer et entends comme des coups sourds de marteau sur enclume, tel le forgeron acharné. Tu comprends alors que c’est Meno qui va te faire face cette fois-ci. Son avatar est impressionnant mais malgré cela, il t’adresse la parole d’une manière doucement chaleureuse :

« Bonjour Gardienne ! Sachez que j’ai du respect pour vos actes et pour votre Dieu. Je n’avais que peu de raison de vous imposer une épreuve difficile mais après réflexion, je dois vérifier que vous êtes à la hauteur de votre rôle. En effet, j’y suis contraint car la Terre doit soutenir le feu. Je dois savoir si vous pouvez supporter la puissance du feu et la chaleur de la lave. Pour moi, c’est la seule qualité dont vous aurez besoin. Faites parler la puissance terrestre. Bonne chance Gardienne !

Et là au milieu du sanctuaire apparaît un gigantesque golem de feu composé de roche fondu et de lave. Il te toise de toute sa hauteur avant d’entamer l’épreuve. Et fais attention, aujourd’hui, il pourrait bien y avoir le feu au lac !


(((hrp : En clair, tu dois résister aux attaques de ce golem, sans contre-attaquer, juste résister et endurer toute les attaques. Tu dois bien sur t’en protéger et endurer grâce à ta magie toutes les attaques ! Il y aura aussi forcément une attaque : coulée de lave et pluie de météorite enflammé. Vois comment faire pour)))

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 21:44 
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L'avatar de Phaïtos disparaît dans un "bien" tandis que la flamme s'allume sur son autel (et de trois). Je profite du cours temps de répit qui m'est offert pour écrabouiller le ver dans un "splotch" hautement meurtrier. Sur tout mon corps, les poils achèvent de se décrocher, partie la moins agréable du sort qui a tendance à me démanger.
Les Dieux ne semblent pas décider à me laisser plus de repos que ça. L'air se réchauffe, me rappelant douloureusement Verloa et le volcan. Je n'ai aucune peine à deviner que l'épreuve qui suit est celle de Meno. Son avatar commence d'ailleurs à parler d'une voix chaleureusement comme un feu de bois, mais je n'oublie pas que même un feu de bois peut être dangereux...

« Bonjour Gardienne ! Sachez que j’ai du respect pour vos actes et pour votre Dieu. Je n’avais que peu de raison de vous imposer une épreuve difficile mais après réflexion, je dois vérifier que vous êtes à la hauteur de votre rôle. En effet, j’y suis contraint car la Terre doit soutenir le feu. Je dois savoir si vous pouvez supporter la puissance du feu et la chaleur de la lave. Pour moi, c’est la seule qualité dont vous aurez besoin. Faites parler la puissance terrestre. Bonne chance Gardienne !"

Je hausse un sourcil, j'ai déjà survécu à une nuée ardente, ça devrait pas être si complexe.
(Dois-je te rappeler que c'est grâce à Bogast et à Lillith que vous avez pu accomplir ce prodige?)
(Mouais, ça va être plus compliqué que prévu finalement.)

Un golem de feu apparaît alors, il doit faire près de deux fois ma taille, nettement plus large aussi. Il ne me faut guère de temps pour comprendre que mon sort le moins puissant sera aussi très certainement le moins utile. Je cherche deux alliés pouvant être protéger par mon sort et souris en voyant le gros arbre mort que j'ai bien entamé. Il pourra me servir de bouclier au besoin. Je protège au passage la structure de pierre du temple qui pourrait me servir aussi. Je matérialise dans mon esprit les formes de pierre qui viennent fusionner avec la surface de mon corps et de mes deux alliés d'occasion.

Le golem, lui, intervient alors que je viens juste de finir mon sort et m'arrache un hurlement tandis qu'une forme de fouet de lave vient de jaillir de son poing de roche en fusion. La douleur est cuisante mais pas dramatique non plus. Mais quelque chose me dit que je pourrais pas en assumer une dizaine sans commencer à avoir vraiment mal.
(Il va falloir courir!)
(Ca finit comme "fuir ça...)
(Plutôt comme survivre en l'occurence!)
(Pas tout à fait vrai ça...)
(Mais je m'en fous!)

Même si le Dieu parlait de subir ou autre, j'ai pas franchement l'intention de finir griller comme un poulet sur une broche. Après tout, ma force a toujours résidé aussi sur ma vitesse, elle servira donc à esquiver les attaques aujourd'hui.
(Tu comptes m'aider?)
(Tu dois résister, pas fuir!)
(L'esquive et la parade de coup fait aussi partie de la résistance non?)

Tout en pensant à ses mots, je parviens à dériver une des attaques du monstres sur mes nouveaux bracelets de protection, ils sont particulièrement puissant dans leur fonction, bien que l'attaque me chauffe pas mal les bras. Je me convaincs de sortir mon épée de cristal.
(T'as pas le droit de l'attaquer!)
(Qui a parlé d'attaquer?)

Le golem semble bien décidé à me laisser aucun répit et m'envoie une boule de feu d'une taille tout à fait raisonnable pour anéantir n'importe qui. A moitié accroupie, je montre le moins possible de mon corps, me protégeant au maximum à l'aide de mon épée, de mes boucliers de poignets et de mes jambières neuves. Le souffle est puissant, mais je tiens bon, bien que brûlée plus ou moins gravement. Mais au-delà de tout, c'est le dommage infligée à mes cheveux qui lève en moi une puissante haine. En effet, si mon épée a dévié le sort, une partie a malgré tout continuer sa course droit sur mes cheveux, cramant la moitié des poils de mon crâne.

(Reste calme! Tu n'as pas le droit d'attaquer!)
(Ca va! J'ai compris!)

Au désespoir, convaincue de ne pas encore avoir vu la véritable puissance du colosse, j'arrache une touffe d'herbe. Une autre attaque file droit sur moi, mais d'une jolie roulade, je la laisse heurter le sol juste derrière moi. Je suis blessée, mais jusqu'à présent toujours en vie. Certaine que cela ne durerait pas si je reste à la place où je suis, je m'encours vers le sanctuaire, non dans l'idée de demander grâce à une quelconque divinité, mais bien dans l'espoir que le pilier supporterait bien mieux que moi la prochaine attaque. Planquée derrière un poteau, je prends le temps de lancer enfin de quoi me soigner sur la poignée d'herbe. Celle-ci commence à briller d'une lueur dorée, signe que mon sort est efficace. Mon propre pouvoir agit lui aussi, réparant ma peau tandis que le golem s'acharne sur la pierre derrière moi, les mains dessus, lui transmettant la chaleur. Je n'ai pas le temps d'appliquer le résultat de mon sort de soin que j'entends un drôle de bruit venant de la roche même. Un bruit proche de celui-ci de la sussion.

(Qu'est-ce qu'il fait là?)
(de la lave!)

Un bref souvenir du volcan me revient et il est hors de question que je revive ça sans un magicien de vent et de glace à coté de moi. Il faut à tout pris que je dévie cette lave avant que le pilier soit entièrement fondu.

(Une faille!)

L'idée bien que folle pourrait marcher. Je m'écarte de plus d'une dizaine de pas de la pierre qui prends une couleur d'un rouge vif qui n'a rien de rassurant. Prenant mon bâton à deux mains, je dirige toute ma concentration vers le golem et surtout la structure qui commence à se déformer sous son intense chaleur. J'abaisse brusquement mon arme magique, la plantant avec violence dans le sol qui s'écarte pour la laisser passer. Du regard je dirige la faille vers la lave qui commence à s'écouler avec vitesse vers moi, le terrain en pente n'est en effet pas en ma faveur. Je sens les plantes se plaindre en mourant réduites en cendre, il en est de même pour la roche qui vient alimenter le ruisseau de lave. Celui-ci, au fur et à mesure, que le golem la nourrit de sa propre substance prend autant de vitesse que de force de chaleur, fondant jusqu'aux marches même du sanctuaire. Bientôt ma faille se remplit totalement et déborde. Sans tarder, j'en refais une seconde puis une troisième. Mais rien n'y fait, le flot de lave semble ne pas vouloir s'arrêter et commence à tout submerger autour de moi.

Rien n'y fait, il me faut absolument pouvoir me mettre en hauteur à l'abri.
(En haut du sanctuaire! J'ai pas le choix!)
(Tu peux pas y arriver!)
(Il le faut!)

Je n'ai pas le temps de travailler une quelconque plante, puis il lui serait trop facile de me la brûler avant que je sois arrivée à quoique ce soit de convenable.
(Ton père savait faire ça!)
Elle projette alors dans ma tête l'image d'un escalier se formant à partir du sol même. La coulée de lave commence à chauffer tout autour de moi, mes failles ne servant plus à rien, à part à ralentir un peu.
"Yuimen!"
Mon cri est plus une exhortation qu'un véritable à l'aide. Suivant le tracé des failles, dans un grondement puissant, un premier bloc de sol se soulève à quelques centimètres au-dessus du sol. Je saute dessus, hurlant autant de peur que de courage, l'épée dans une main, le bâton dans la seconde. Une fois stabilisée, je concentre mon énergie et cherche à lever un second bloc de la même manière en dressant mon sceptre haut sur ma tête. Ca semble vouloir marcher, je saute sur le second bloc, je suis alors à plus d'un mètre du sol, pas assez pour pouvoir jaillir sur le toit du sanctuaire. La troisième masse se lève tandis que la première commence à fondre sous la chaleur de la lave qui vient la lécher. Je bondis dessus au même moment, le premier s'effondre, venant augmenter la coulée de lave. La stabilisation est foireuse, le bloc bouge sous mes jambes, vacille avant de s'effondrer.

Un réflexe profondément ancré me fait sauter au-delà de la lave, au coeur même du sanctuaire. Je me reçois avec difficulté, heurtant la table où traînait la fin de mon petit déjeuner avant de terminer ma course au sol, épuisée et blessée contre le pilier.
(Lothi!)
(Foireuse ton idée!)
(T'es en vie non?)
(Pour combien de temps?)

A peine ai-je finis ma pensée que j'esquive un de ses coup puissant qui laisse une faille sur un bon mètre de longueur et près d'un pouce de profondeur, à l'endroit précis où j'étais une demi-seconde avant. Je me redresse et fait face au monstre, j'ai une furieuse envie de lui sauter dessus et de le tuer pour en finir une fois pour toute.
(T'as pas le droit!)
(TA GUEULE!)

Courant comme une folle en direction du golem, sautant une fois à droite, une fois à gauche, évitant ses attaques meurtrières. Au dernier moment, au lieu de me jeter à corps perdu sur la créature de flamme, je glisse entre ses jambes, me retrouvant dans son dos. La lave commence à se refroidir mais la chaleur est toujours là, brûlant les semelles de mes chaussures tandis que je m'élance au-dessus. Je me réceptionne difficilement sur le tronc d'arbre un peu à l'écart. L'écorce est désormais noircie par la chaleur en plus de celle naturelle, partiellement brûlée d'ailleurs.

Le golem se retourne vers moi et lève les bras au ciel dans un geste tout à fait évocateur pour moi. La prochaine attaque manifestement viendra du ciel et je tiens pas à la voir. Je regarde tout autour de moi à la recherche d'un abri capable de tenir à ça, mais n'en trouve aucun. Le temps se ralentit et je sens la mort se rapprocher de moi à vue de nez.
(Ton Diadème!)
(Je t'ai dit de... Mais t'as raison!)

Mettant les mains à mon diadème, je sens que je m'enfonce dans le sol tandis qu'une nuée de météorites se forme haut dans le ciel. Je pénètre dans la terre, faisant corps avec elle. Puis j'encourage une plante à pousser au plus vite, mais c'est par les yeux de ma faera que je vois le déluge se dérouler. Des boules de feu et de roches viennent heurter le sol y causant de profond cratère, deux viennent là où je suis faisant trembler la terre et brûler ma plante. Je suis terrifiée pour la première fois de ma vie et n'ose bouger, mais je sais que sans la plante, je ne pourrais survivre longtemps.
(Sors!)

Suivant le conseil de ma faera, je sors de la terre, luttant contre ma propre terreur. Le fouet vient mordre par deux fois ma chair, brûlant ma tunique et enflammant mes cheveux. Hurlant, je me précipite loin de là, ne songeant qu'à éviter la douleur et la fureur de ce monstre, tout en appliquant les feuilles dorées que j'avais faite plus tôt. Mes pas me conduisent de leur propre volonté ou de celle de ma faera, jusqu'à la fontaine où j'avais affrontée l'épreuve de Rana. Je plonge dedans, éteignant mes cheveux et ma tunique et surtout calmant toutes mes brûlures.
(Ton bouclier!)
(Mais il va brûler!)
(Pas avec l'eau!)

Suivant le conseil de ma faera, je tisse un bouclier le plus solide et le plus intégral possible tout en restant dans l'eau. Mon sort précédent permet de réduire les dégâts des attaques du monstres qui m'a rejoint trop rapidement à mon goût alors que mon bouclier n'était pas encore totalement formé. J'ai l'impression qu'il s'épuise, que ses attaques sont moins puissantes, que son feu est moins chaud... Ma protection de plante achève de se construire. J'endure les dernières frappes en me maudissant de ne pas avoir pensé à l'eau plus rapidement, cela m'aurait évité bien des tracas et des douleurs. Les larmes pleurées pour moi viennent soigner mon corps, me rendant de mes forces tandis que le golem s'épuise, s'éteignant petit à petit. Enfin, le monstre n'est plus qu'un tas de pierre encore chaude.

(Il va être temps de rentrer je pense...)
(Laisse-moi me soigner un peu...)

Je suis éreintée, blessée, meurtrie, mais vivante... Plusieurs minutes plus tard, je sors de la fontaine, trempée jusqu'aux os et rentre mon épée au fourreau. Lasse, traînant les pieds, je retourne au sanctuaire.
(Où est mon carquois?)
(Il a été brûlé...)

Il n'y a pas que lui qui a été brûlé d'ailleurs. Mes semelles et mes bottes sont roussies, ma tunique est carbonisée à plusieurs endroits, même mon bâton porte les traces des flammes, moi-même je suis loin d'être indemne, mais je suis vivante...

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 19:39 
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Cinquième Epreuve




Revenant de ton combat, tu découvre l’étendue du ravage de feu se résorber sur lui-même, rendant son immaculé au sanctuaire. L’épreuve avait été difficile pour toi et tu n’avais aucunement pu reprendre des forces. Lorsque tu arrive, il souffle un vent chaud et frappant, un vent de colère mêlé à l’admiration. L’avatar rougeoyant reste un instant interdit devant ta petite personne avant de déclarer :


«Vous avez été surprenante , Gardienne… Vous manquez cependant de la puissance de vos ancêtres pour dominer la terre. Mais votre courage et votre ingéniosité ont fait pencher la balancer en votre faveur, vous arriverez à tenir votre place en apprenant un peu plus. Vous avez avec vous la voix de Meno. »

La forme s’éclipse alors que tu vois un quatrième autel s’embraser d’une flamme enfantine. Comme pour répondre à ces pensées, l’autel de Meno fait de l’esbroufe et colore sa flamme de tous les couleurs … Un vrai gosse !

Puis, mordant tes brûlures, c’est une vague de froid qui désormais prend place au milieu du sanctuaire, contrastant violement avec l’épreuve précédente. C’est sans surprise que vois s’animer l’avatar de Yuia, reine des glaces, qui se lève de toute sa beauté pour poser avec délicatesse les yeux sur toi. D’une voix immortelle, elle déclare d’un ton cristallin :

« La force est peu utile sans la grâce et la beauté, druide ! Je ne veux pas vous faire affronter quoi que ce soit, amenez moi simplement un objet digne de ma beauté. Soyez aussi belle que les sculptures gelées… »


(((hrp : Tu dois créer par tes pouvoirs un objet magnifique, assez beau pour Yuia ! Simple donc , Enjoy !)))

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Sam 24 Oct 2009 16:57 
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Les ravages du feu, comme s'il n'avait été qu'une illusion disparaît, laissant le sanctuaire indemne, y compris le pilier qui a été fondu a repris sa place. Seul le tronc d'arbre de l'épreuve de Phaïtos est toujours là. Je suis éreintée et je crains la colère que je sens dans le souffle chaud de l'avatar de Meno. Cependant, il considère ma façon d'agir comme bonne, même s'il me sort que je n'ai pas la puissance de mes ancêtres, ce dont je ne doute pas...

L'avatar s'évapore alors pour se transformer dans une flamme où se dessine des formes, je ne peux m'empêcher de sourire, malgré les brûlures qui constellent mon corps. Comme pour répondre à mon amusement, la flamme se teinte de vert, de bleu et de mauve ce qui m'arrache un petit rire... vite refroidit par un souffle glacial. Les Dieux semblent décidés à ne pas me laisser le moindre repos...

En effet, un avatar d'une immense beauté apparaît balançant ses longs cheveux dans la bise glaciale. Je remercie intérieurement les âmes m'ayant offerts leurs larmes qui font que nombreuses de mes brûlures sont résorbées, m'évitant de subir la morsure du froid sur la chaleur intense.

« La force est peu utile sans la grâce et la beauté, druide ! Je ne veux pas vous faire affronter quoi que ce soit, amenez moi simplement un objet digne de ma beauté. Soyez aussi belle que les sculptures gelées… »

(Un concours de beauté?)
(On dirait bien...)
(Eh bien soit!)

M'inclinant avec toute la grâce possible, je m'écarte de quelques pas et vais voir les nombreux arbrisseaux tout autour du sanctuaire. M'isolant complètement des Dieux, je les pousse à créer un véritable mur cachant une grande zone de pelouse. Je n'ignore pas que les divinités seraient bien capables de voir si elle le désirait, mais je n'ai pas dans l'optique de me faire un dôme complet pour me cacher de la vue de tous. Je m'approche de mon mur et me crée une entrée fine et étroite. Je dépose cependant mes équipements dans le sanctuaire, ne gardant que mon diadème, ma cape, mon pourpoint, mes chausses et mes poulaines.

Une fois passée l'entrée, j'encourage les arbres à la refermer derrière moi.

(Lirelan! Où je peux trouver des graines d'arbres et de fleurs en GRANDES quantités ici?)
(A la grande serre de Yuimen!)
(Guide-moi jusque là!)

Parvenue à la serre, je m'arrange avec les fleurs pour avoir un maximum de graines de fleurs fertilisées de plus de couleurs possibles. Je prends aussi des greffons de diverses arbres et plantes grimpantes. Ainsi que tous les accessoires qu'il me faut, outils et autres. J'ai du mal à tout prendre et il me faut faire deux aller-retour.

"Bon, maintenant je peux y aller!)

Astinor lance un feulement de joie quand je la sors du fourreau, même si celui-ci se transforme en grognement de mécontentement quand je commence à me servir d'elle pour tracer des zones sur le sol, comme je l'ai appris y a bien longtemps quand j'étais encore une simple élève du Naora. J'aimais d'ailleurs particulièrement les cours de paysage, beaucoup plus encore que ceux de composition florale d'ailleurs.

Sautant sur mon mur de plantes, je prends de la hauteur pour contempler le projet. Il sera relativement simple : un bassin d'eau avec statue, six zones de plantes avec des arbres et des fleurs et bancs en bois. Je redescends d'un bond et traverse mon futur petit parc vers la tonnelle du sanctuaire où sont les stèles et les avatars. Je commence à avoir faim, il doit être passé midi de loin. Les Dieux semblent aussi y avoir pensés car je trouve une table avec viandes, fromages, légumes, fruits et pains dressées pour moi. Je me fais un repas frugal et emplis ma besace de toutes les victuailles possibles, de manière à pouvoir manger en travaillant.

(Bon, on va commencer par le plus dur : les bassins!)
(C'est parti!)

Utilisant tout d'abord la pelle, je creuse le cercle sur une faible profondeur, pas plus de quelques centimètres, ça sera bien assez pour ce que je compte faire. Je laisse au milieu un autre rond auquel je touche pas. Il me servira de socle pour la suite. Je m'assied sur le dit-socle et commence à me concentrer sur la zone. Le bassin ne fait pas plus d'un mètre de rayon, ce qui est déjà pas mal. Comme je l'avais fait du Verloa, mais avec plus de facilité, je transforme la terre, perméable, en pierre que je lisse avec grand soin. L'opération est longue et fastidieuse, il me faut à nouveau ôter tous les liens, heureusement, ils sont moins nombreux dans une telle structure, pour les reconstruire en bien plus grande quantités, pour empêcher l'eau de passer -enfin si j'ai bien compris ce que je m'a raconté Lirelan-. Petit à petit la structure prends la forme de bassin que j'orne de rune creusée uniquement par la pensée. Lirelan m'aidant, je parviens à changer les runes en or pur, brillant.

Plus d'une heure a passé quand je finis enfin le bassin. Je souris en songeant qu'il aurait fallu sans doute deux ou trois jours aux artisans Naorien pour faire ça... C'est en chantonnant que je commence à planter mes graines, respectant les chemins que je me suis tracée. Je trie les fleurs par couleurs, les bleus puis les mauves, puis les rouges, puis les orangées, les jaunes et enfin les blanches. Et je les sème, modelant le paysage, faisant variés les formes et les teintes, mais toujours dans la même couleurs. Mes pouvoirs de druide me permettent de faire pousser bientôt une multitude de fleurs, toutes plus colorées les unes que les autres. Je soupire juste en regrettant qu'il faille attendre quelques jours l'arrivée des papillons attirées par l'odeur.

C'est la première fois que je fais pousser autant de plantes d'un seul coup. De surcroît, contrairement à mes premières tentatives, je parviens à modérer mon pouvoir de manière à ce que les plantes poussent, sans en devenir agressive. Petit à petit, c'est un véritable jardin qui se dessine tout autour de moi, par moi se colorant de milles teintes. Ayant déjà fait pousser plus de la moitié du jardin, je décide de faire une pause.

(Bon, mangez un peu... Je vais m'occuper de mes bancs!)
(T'as pas l'impression d'en faire un peu de trop là?)
(Non!)

Pour une fois, c'est mon ton qui est impératif, je sais ce que je veux faire. Je me dirige alors vers l'arbre que j'ai déjà bien amoché, franchissant ma barrière d'arbustes, prenant mon épée au passage. Sautant sur le tronc, je prends le temps de manger à nouveau, un peu de viande, un peu de pain et un peu de fromage sec issus de ma besace. Cela fait, je me mets au travail, creusant, taillant, coupant dans la masse morte noircie par le feu de Meno.

(Utilise ta magie!)
(J'ai encore des plantes à faire pousser...)
Un rapide coup d'oeil sur mon poignet me confirme que je n'aurais pas trop de magie cela prend nettement plus de temps que si j'avais mon sort de force, mais je tiens à économiser mes magies, j'en ai besoin pour les arbres.
(Si tu modères la puissance dont tu as besoin, tu devrais avoir assez de mana pour tenir.)
L'épuisement de l'épreuve précédente ne m'a pas totalement quitté et je finis par renoncer devant les arguments implacables de Lirelan. Calmant les fluides de mon corps, je m'impose à une petite dose de puissance, pas assez, d'ailleurs, pour faire pousser des poils sur mon corps, mais ce regain de puissance, me suffit pour tailler mes bancs, me permettant même de les fignoler, toujours à l'épée, et même de les graver de runes. J'ignore en revanche si ce que j'écris à un sens, mais cela m'importe moins que de faire joli.

Cela fait, je tire mes deux bancs jusqu'au milieu de mon jardin, non loin du bassin toujours vide avant de m'avachir dessus. La fatigue est présente, mais j'ai encore une statue, des arbres et deux zones de fleurs à faire pousser. En soupirant, je me relève pour me remettre à la tâche, non sans m'avaler une grosse grappe de raisins.

(Bon, finissons les fleurs...)

Je retourne à la zone jaune qui, bien que semée, n'est pas encore fleurie. Fermant les yeux, je prends mon bâton fermement à deux mains et le plante dans la zone dite. Petit à petit les graines poussent puis fleurissent, laissant leurs plus belles couleurs au regard du monde. Je fais de même pour la dernière partie du jardin floral: les fleurs blanches. A nouveau, le blanc se décline sous plein d'autres couleurs, allant du verdâtre au bleuté en passant par des dérivés argentés données par les Lothsithi : les fleurs de lunes.

Je me relève enfin et vais me mettre debout sur un banc pour avoir une vue d'ensemble de ma réalisation jusqu'à présent, mais elle ne me satisfait pas, je n'y vois guère plus que simplement debout.
(Attends, je vais te donner une vue de plus haut encore.)
Je ferme les yeux et projette mon regard dans ma faera. Celle-ci prend son envol et regarde le jardin d'en haut. Je suis époustouflée par mon propre travail, même s'il n'est pas fini : j'ai l'impression d'être face à un arc-en-ciel. Je repère néanmoins quelques imperfections qu'il me sera assez aisé de corriger. Je finis par quitter ma faera pour retrouver ma propre vision. Il me faut quelques secondes pour me réhabituer à ma propre vue cependant.

(Bon, les chemins maintenant!)

Prenant mon épée, je fonce sur l'arbre, utilisant la petite ouverture faite dans mon mur végétal. J'achève le végétal dévoré par le misérable ver à grand coup de lame, dans l'objectif d'avoir un maximum de petits éclats. Régulièrement, je fais une pause, soit pour manger, soit pour planter les éclisses en détaillant les chemins autour de mes fleurs. L'après-midi est déjà bien avancée et je suis en retard, n'ayant pas commencer ni les arbres, ni la statue. J'aimerais finir pour le coucher du soleil au plus tard.

(La statue?)
(C'est partie... Tu veux quoi comme motif?)
(L'avatar de Yuia!)
(Rien que ça?)
(Ca sera déjà bien assez complexe... Par contre, je la voudrais en cristal que le soleil puisse faire jouer ses couleurs à travers elle.)

Nous retournons au bassin et je m'assied dedans, me concentrant sur le socle de la statue et me transporte dedans. Avec toute l'aide de Lirelan, il me faut cependant pas moins d'une heure complète pour que je parviens à sculpter une statue, plus petite que nature, de Yuia qui me plaise. Le travail demande une concentration et une précision plus puissante encore qu'un combat car durant nettement plus longtemps. Enfin, au moment de changer la matière pour la passer de celle de terre à celle du cristal le plus pur. Le soleil se reflétant petit à petit dessus, prenant des teintes et la colorant de milles feux. Plus d'une heure à passer quand je m'arrête, épuisée par cet effort, mais heureuse du résultat.

Le soleil n'est pas encore couché, mais brille déjà d'une couleur de feu qui colore la structure du bassin, il ne manque plus que l'eau pour que celui soit achevé. Prenant deux seaux, je ressors de mon jardin, en direction des fontaines. Je soupire, mon travail est beau, mais est-il réellement à la hauteur d'une déesse?
(Finis ta tâche, on verra bien ce qu'elle en pense. Mais je trouve que pour le travail d'une personne, en une journée, t'as déjà fait un travail magnifique.)

Je croise au passage un Ermansi, qui ne m'adresse pas la parole. Je frisonne, son corps respire les fluides de feu, je sens l'odeur délicieuse d'un bon feu de camp chaud. Il s'arrête alors et, en murmurant dans une langue qui m'est inconnu, allume une torche. J'en vois alors tout plein autour de moi et cet elfe semble avoir comme métier de les enflammer.
(Voilà ce qu'il me faut!)

Je continue cependant jusqu'à la fontaine et remplis mes deux seaux que je ramène au bassin. Il va me falloir encore quelques longs aller-retour pour le remplir, mais peu me chaut. L'opération prend le temps qu'il faut, mais bientôt la statue se reflète dans un fond d'eau, augmentant encore sa beauté et la poésie du lieu. Je retourne alors, sans les récipients vers le parc où je vole huit torches que je ramène dans mon décor, sans tenir compte des remontrances de ma faera par ailleurs. Je les plante alors judicieusement, deux près de chaque banc et quatre tout autour de la fontaine.

Je jette un regard sur l'horizon, dans moins de deux heures, le soleil aura pris sa couleur rouge, il faut vraiment que je me hâte si je veux pouvoir montrer ma réalisation alors que les fleurs sont encore ouvertes. Prenant mon bâton à deux mains, l'épée de retour dans son fourreau contre la barrière verte, je me concentre sur mes quatre arbres fruitiers, les faisant pousser à une vitesse totalement extravagante par rapport à la réalité, le plus difficile étant de bien dosé la pousse pour éviter de se retrouver avec des arbres trop gros ou au contraire trop jeune. Des arbres de vingt ans, apportant de l'ombre et des fruits sans cacher les fleurs sont bien suffisant.

Le soleil se couche et je viens à peine d'achever mon dernier arbre, je ne peux guère faire mieux, à moins d'y passer la nuit, et encore. Un regard sur mon poignet me confirme ma crainte, je ne pourrais plus user de magie ce soir, pas à moins d'une intervention des Dieux, bien sûr. Il est donc temps de montrer ma réalisation à Yuia, en espérant que l'effort déployé lui plaise.

Je m'approche donc de la barrière et récupère mon arme avant de murmurer aux plantes de se replier et de laisser ceux qui le veulent voir ce que j'ai crée en une longue, très longue après-midi. Je retourne alors au sanctuaire où les Dieux m'attendent. Je ne suis pas juste à coté, mais non loin non plus. L'Avatar de Yuia est toujours là, resplendissant de sa beauté au-dessus de toute création humaine ou même elfe.

"Pardonnez-moi d'avoir tardé, mais un seul objet ne pouvait pas rassembler autant de grâce que la vôtre. Veuillez me suivre pour découvrir mon oeuvre, en espérant qu'elle vous plaise."

Mon coeur bat la chamade tandis que le visage de Lillith passe subrepticement dans mon visage, je comprends pourquoi il a choisi la Déesse de la Glace, même si, dans mon coeur, Yuimen reste au-dessus de tous les autres Dieux, Zewen compris.

[HRP](((J'utilise le sort d'accélération de pousse, sort rp que je ne possède pas, mais que j'utilise depuis de très très nombreux niveaux -avant qu'il existe en fait-... Pourrait-il m'être enfin validé officiellement au passage? -si tu veux des liens où je l'utilise, je peux t'en trouver quelques-uns...[:sifflote:])))[/HRP]

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Mar 27 Oct 2009 23:10 
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Sixième Epreuve





Lorsque tu reviens et que tu dévoile ton ouvrage, tu crois percevoir un sourire charmé au-delà des brumes de l’avatar de la déesse glacée. Une brise d’une fraicheur infinie composée de petits flocons cristallins te caresse l’échine avec douceur, tourbillonnant autour de ton corps pour te rasséréner. Tu sens au bout d’un temps que l’avatar se retire doucement retournant à l’état de néant dans son autel qui s’illumine dans une lumière douce. Tu entends murmurer :

« Splendide… Vraiment splendide ! »

Puis après un instant, l’ambiance s’électrise annonçant comme toujours l’avatar qui va apparaître. Sans qu’il y ait orage, tu entends le tonnerre gronder au-dessus de ta tête. C’est Valyus sous forme brumeuse qui apparaît devant toi, fier et terrifiant. Cependant, il sourit, comme impatient de voir ce que toi, Gardienne de la Terre, tu pourrais faire contre son élément. Il annonce d’une voix grave et aussi profonde que l’éclair ces mots :

« Va Lothindil, dans les buissons proches du sanctuaire, tu rencontreras un nain, il a deux objets ! Il te posera la question : « Que cherchez-vous ? », répond et il te donnera un objet. Si c’est le bon, ton épreuve sera validée. Va et reviens victorieuse.

Epreuve étrange et incompréhensible, il faudrait faire preuve d’une grande prudence et d’une grande clairvoyance.

(((hrp : Consignes données par Msn !)))

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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 01:01 
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Une brise fraîche et reposante, m'évoquant des souvenirs agréables, efface enfin le souvenir de la nuit difficile et les brûlures de Meno. Comme un remerciement infime, une fine neige vient fignoler le décor de mon jardin, je souris, heureuse, un bout de mon esprit vagabondant dans les cîmes du Naora.

Je ne reviens au sanctuaire que la mort dans l'âme, la beauté ayant envahi mon coeur. J'ai envie de rester dans ce jardin et d'oublier les horreurs du monde. Avec un sourire, je vois la flamme de Yuia qui s'allume d'une couleur bleu brillante. Je crois entendre un "splendide... vraiment splendide", mais je n'en suis pas convaincue...

Puis l'atmosphère change, comme un ciel d'été, passant d'un beau temps avec une légère brise à un orage violent. Le vent est absent, certes, mais la tension du ciel est palpable. Je reviens à mes épreuves en voyant l'avatar souriant de Valyus. Je me surprends à penser qu'il est plus grand que je ne l'imaginais.

(Il n'est devenu le Dieu des nains que bien après leur création, lors du réveil du grand dragon qui a failli tuer Meno et Yuimen et qui a été foudroyé par Valyus, sauvant ainsi le Roi des Torkins qui s'était dressé seul pour sauver son peuple!)

« Va Lothindil, dans les buissons proches du sanctuaire, tu rencontreras un nain, il a deux objets ! Il te posera la question : « Que cherchez-vous ? », répond et il te donnera un objet. Si c’est le bon, ton épreuve sera validée. Va et reviens victorieuse.

(Un nain donner un objet à une elfe?)
(Je suis déjà surprise de voir un nain, ici, sur Nyr...)
(Déjà ailleurs ça me surprend... Avant d'en croiser un, je pensais que c'était un mythe...)
(Ils ont failli disparaître, mais ils sont toujours là pourtant, mais moins nombreux qu'avant.)

Suivant les instructions de l'avatar, je retourne près des buissons, où je trouve effectivement un nain, adossé à sa... boisson, un gros repas près de lui.

"Je vous attendais bien plus tôt. Ne croyez pas que c'est parce que vous êtes gardienne que je vais vous faire un cadeau! Que cherchez-vous d'ailleurs?"

Ces nains n'en finiront pas de m'étonner je pense, la première chose qui m'impressionne chez lui, c'est la taille de sa barbe blanche, une fois debout, elle doit dépasser sa ceinture. Chez les hommes, elle dépasse rarement la taille de deux doigts sous le menton. Ensuite, les yeux emplis de sagesse pour celui-ci malgré son vocabulaire et sa manière d'agir en contradiction à celle-là.

"Je cherche un objet représentant Valyus!"
"Ca je m'en doutais un peu... Mais c'est pas si simple. Tu as combien à me donner?"
"Comment ça? De quoi parlez-vous?"
"Y a dix objets que j'ai là, un seul est bon. Plus tu me donnes, plus je retire d'objets. Tu me donnes combien?"
Je fouille dans ma bourse à la recherche de Yus, elle est bien vide depuis mon passage chez le forgeron d'ailleurs. Je soupire en songeant à la vitesse à laquelle l'argent remis par le Roi de Kendra Kâr a été dilapidé avant de me retourner vers le nain.
"J'ai 700 yus..."
"700? Et dire qu'on m'avait raconté que les elfes gris étaient riches... Bon, tu me files ce que tu as et j'en enlève 3, mais pas plus..."

C'est à contre coeur que je file mes sous au nain cupide. Celui-ci me rend un sourire et sort donc sept objets de son tonneau.
"J'ai le droit à un indice?"
"Tu veux aussi pouvoir demander de l'aide à un ami? Débrouilles-toi, d'autres ont réussi avec dix objets!"

Je soupire en songeant que à défaut, j'ai l'aide de Lirelan, ça m'aidera. En attendant, je m'accroupis en réfléchissant à ce qu'il faudrait que je trouve...

(Un objet qui représente Valyus, sans doute.)
(Donc la foudre, puis les nains, forcément.)
(Et la protection.)
(La protection? Pour Valyus?)
(Il est devenu le Dieu des nains pourquoi?)
(Parce qu'il a protégé le Roi, d'accord... Donc faut un objet en rapport avec la foudre, les nains et la protection?)
(Ouais...)

Je jette un premier regard sur les objets, cherchant la présence de fluide de foudre dans l'un d'eux, songeant au premier abord à ma merveilleuse armure ornée d'un dragon d'or. Mais Lirelan me confirme bien vite que ce n'est pas le cas, pour aucun de ces objets... Ca aurait été trop simple.

(Qu'est-ce qui pourrait représenter la foudre?)
(Une gravure en forme d'éclair peut-être, ou alors du Keraunnos...)
(Du quoi?)
(Keraunnos...)
(et c'est quoi ça?)
(Un métal élémentaire. Celui de foudre en l'occurence.)
(Et je le reconnais comment?)
(Tu touches les objets, si tu ressens une décharge, c'est du Keraunnos.)
(C'est parti.)

En observant et en touchant les sept objets, j'en élimine deux, le premier étant un bouclier argenté, le second est un petit marteau forgé avec une extrême finesse. Il ne me reste plus que cinq objets. Très vite, j'élimine les trois armes, dont deux en Kervonnos. Valyus est le Dieu de la protection et une épée, un marteau et une hache de guerre ne sauraient lui convenir, j'en suis persuadée.

Reste le dernier critère, entre les deux objets qui me restent:
Le premier est une cotte de maille, d'une souplesse magnifique, forgée en mythril manifestement, à l'exception de deux dernier rang d'anneaux, en bas près des jambes et autour des bras fait en or. Mais elle est surtout ornée d'un magnifique éclair fait de pierres précieuses scellées dans ses mailles. Nul ne pourrait en douter, il s'agit bien d'une fabrication digne d'un Roi, ou peut-être d'un Dieu d'ailleurs.
Le second est un casque de cuir, cerclé de métal d'éclair. Un travail simple mais efficace à mon avis, correspondant beaucoup plus à mon avis au caractère primitif des nains, malgré ce qu'on raconte sur le qualité de travail des métaux.
J'hésite entre les deux, chacun pouvant rassembler les trois caractéristiques de Valyus : les torkins, la protection et la foudre. Ils sont pourtant très différents. J'ai envie de choisir la cotte de maille pour son coté magnifique qui devrait plaire à la divinité, mais ça paraît trop simple...

Je reste pendant près de dix minutes à hésiter, regardant alternativement le nain et les deux objets me restant.
(La taille!)
(?)
(Mais oui! la différence c'est la taille! La cotte de maille ne peut pas être un travail nain!)
(T'as mis le temps à t'en rendre compte.)
(Elle fait la taille d'un Sindel adulte et aucun torkin ne ferait une cotte de maille pour un Sindel!)
(Et donc?)
(Elle doit être d'origine elfique, peut-être le forgeron que nous avons rencontré hier. Elle n'est donc pas liée aux nains!)
(T'attends la pleine nuit pour prendre le casque?)

Avec un sourire au Torkin, je prends le casque de cuir cerclé de Keraunnos, tout en évitant de toucher le métal. Pour mon grand plaisir, je m'aperçois qu'il porte des armoiries estampillées à même le cuir, détail que je n'avais pas vu dans la nuit qui s'étend : un écu avec un marteau de guerre surmonté d'une couronne. Lirelan me confirme qu'il s'agit bien des armoiries royales de Mertar. A n'en pas douter, ce casque vient bien du coeur du territoire nain.

Je retourne vers le sanctuaire, le casque en main, certaine d'avoir raison pour une fois. Arrivée sur place, je regarde l'avatar et lui montre le casque :
"J'aurais préféré vous ramener la cotte de maille, mais elle était de travail elfique. Ce casque est marqué des armoiries de Mertar, il est à la taille des nains. Les plaques de métal dont il est cerclé est du Keraunnos, le métal électrique et enfin, quelle meilleure protection qu'un casque..."

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Le sanctuaire des Dieux
MessagePosté: Sam 21 Nov 2009 15:06 
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Septième Epreuve




A ton retour, exalté de la puissance du casque que tu portes dans tes mains, l’avatar vibre d’un plaisir électrique. Voyant l’ouvrage, il sourit et d’une petite voix, prise par le contentement, il te dit :

« Bravo gardienne, malgré ta race, tu as su comprendre les miens. Un tel effort n’est qu’une vertu et je suis sûr que tu défendras avec ardeur la terre sur laquelle je tonne. Tu as mon assentiment. »

L’ombre électrique t’envoie un clin d’œil avant de s’estomper pour ne laisser qu’une faible flamme allumer le brasero de l’autel. Ainsi, une fois de plus, tu as réussi cette épreuve. Il te faut affronter la prochaine mais avant, une nouvelle fois, tu peux te restaurer et remonter tes pouvoirs.

Ensuite, une pluie légère commence à tomber comme un rideau, encerclant le sanctuaire d’un mur d’eau. La nouvelle épreuve s’annonce mouillée et c’est sans aucune surprise que tu vois apparaître l’avatar de l’implacable Moura, déesse des mers et de la force. Elle s’étend devant toi, fière, tandis que l’eau redouble de violence.

« Depuis la nuit des temps, Yuimen supporte mon poids. Il est impossible qu’il ait une gardienne faible. Mais je ne vous crois pas aussi fragile. Prouvez-moi que vous supporterez le poids de l’eau, et vous pourrez accéder à votre but. Allez »

Et sur ce, tu es transportée sur le toit battu par les eaux du sanctuaire. Ici, la pluie est assez forte et tu sens que d’ici peu, ce sera le déluge. Au bout d’un instant, tu lèves la tête car tu ne sens plus d’eau. Au-dessus de toi, un gigantesque bol vient d’apparaître et commence à recueillir de l’eau. Au bout d’un instant, il descend vers toi, et tu finis par le supporter de tes mains. Il est léger mais l’eau qui le remplit commence à peser.

Cependant, il n’est pas rempli et son diamètre est celui du sanctuaire. Il faut agir, et vite !
(((hrp : Consignes données par Msn !)))

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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