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 Sujet du message: Les portes de la ville
MessagePosté: Jeu 30 Oct 2008 19:21 
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Les portes de la ville


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Les portes de la villes sont magnifiquement ornées et bleutées. Gardées par quelques Elfes Bleus militaires, ils ne laissent pas passer les personnes armées et fouillent parfois les visiteurs. Il y aura ensuite une surveillance très peu visible qui se fera néanmoins tout au long du séjour des voyageurs.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mar 6 Jan 2015 19:41 
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En sortant de la maison abandonnée dans laquelle Hrist avait dissimulé ses effets, elle descendit le long du petit chemin qui conduisait directement à l'entrée de la ville de Lebher. A vue d'oeil, elle n'avait pas le choix, les remparts bleutées s'étendaient tout au long des toits fumants et il lui fallait impérativement passer par l'entrée fortifiée. Avant d'être totalement à découvert, elle ramassa un peu de neige et la frotta sur ses cheveux. La glace lui mordait le visage et au bout de plusieurs frictions, elle développa de vilains maux de tête et ses doigts devenus rouges brûlaient littéralement. L'huile était plus ou moins nettoyée, elle avait meilleur mine mais on pouvait toujours lui accorder un aspect de femme ayant voyagé très longtemps.

Au dessus d'elle, un autre Aynore vola en faisant trembler le sol et les feuilles des arbres s'affolèrent. Elle avança vers la ville, la démarche maladroite et fatiguée, les mains sous les aisselles pour essayer de se réchauffer. Les gardes avaient sans doute une vue exceptionnelle sur la zone de débarquement des engins Sindel et l'orée de la forêt. Mis à part les quelques rares habitations qui se trouvaient dans des angles morts, les hommes à la porte voyaient tout, et s'ils manquaient quelque chose, les gardes fichés sur les remparts auraient tôt fait de crier quelques renseignement aux hommes de la porte.

Quelques autres personnes entraient et sortaient de la ville, tous étaient interrompus par les gardes qui de temps à autre, demandaient aux voyageurs de vider leurs sacs.

« Ola ! Sindel, où allez vous comme ça ? » Un garde se détacha du lot et s'approcha de la femme qui, misérable, approchait à petits pas, visiblement fatiguée et désorientée . Il bomba le torse et fit cliquer son armure scintillante aux reflets bleutés en marchant.

Hrist pris une pose hésitante, elle ouvrit grand les yeux et remuait ses lèvres comme pour balbutier quelque chose.
« Je.. S'il vous plaît. Je cherche un travail. Un toit pour passer la saison. »

Le garde toisa la jeune Sindel du regard et fronça les sourcils.

« D'où est-ce que tu viens, voyageuse ? »

Hrist tortillait ses doigts rougis pour les réchauffer.
« Je suis arrivée par les airs. J'ai... J'ai de l'argent et je peux me payer une chambre en attendant de trouver un travail. »

Le garde inspecta la jeune femme. Il tourna autour d'elle et ne voyant pas d'arme apparente, il fit un signe de tête aux autres et dit :
« Allez vous réchauffer dans une des auberges. Pour le travail, les forges recrutent toujours du monde, sinon il y a les auberges qui cherchent peut-être, la guilde recrute toujours des artisans mais... » Il grimaça en observant l'état de la Sindel. « Je sais pas si vous conviendrez, m'avez pas l'air d'une forgeronne. Allez, passez. »

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Lun 9 Fév 2015 00:44 
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Bien que la guilde soit à proximité presqu'immédiate des portes, la boue et les flaques profondes avaient longuement ralenti l'avancée du chariot et le cheval rechignait à avancer. Norel avançait à ses côtés d'un pas déglingué et lui tenait fermement la bride. Les portes avaient été nettoyées et de larges planches de bois recouvraient le sol boueux pour permettre au marchands d'entrer et de sortir sans risquer de finir embourbé et de bloquer ainsi les portes.

" J'ai l'impression qu'il fait déjà nuit. " Hasarda la jeune femme assise à l'arrière du chariot. Jofre avait insisté pour qu'elle ne marche pas. Lui même avançait doucement derrière le chariot, s'assurant que les essieux ne s'encrassent pas et que les roues ne glissent pas au travers d'un fossé.

" C'est les nuages qui donnent cette impression. Le ciel est bas, d'ordinaire, en cette saison, le ciel est d'un bleuté fin lardé de quelques nuages gris. "

Ils n'eurent d'autre choix que d'emprunter les routes et ainsi faire un petit détour au travers d'un petit village de pêcheurs à l'abandon. Quelques filets flottaient au grès du vent et les éléments reprenaient doucement leur droit, les algues recouvraient les roches et les herbes folles arrivaient à pousser à l'abri dans les granges et l'odeur de champignon et d'iode laissait entendre que l'intérieur des maisons était infesté par l'humidité du large.

C'était le seul point d'eau avant un long moment, la côte était plus brute, elle devenait plus boisée et il ne s'agissait plus de buissons résistants au vent et aux tempêtes, les pins s'élevaient et les arbres plus larges et solides faisaient une barrière naturelle sur laquelle le vent venait se briser et faire chanter les feuilles.

Jofre sembla être perdu, c'est tout juste si Hrist se demanda si cette histoire de champignon n'était pas un prétexte pour l'éloigner elle, si ça se trouve, Jofre et Norel étaient tous deux des faucons qui voulaient s'assurer de l'identité de la jeune femme. Ce fut Osmald qui alerta sa présence. Tous durent abandonner le chariot car il était impossible de le manœuvrer entre les arbres sans risquer qu'il glisse et ne se renverse ou finisse coincé. De plus, le terrain était glissant et la monture aurait pu se briser une patte sur un sol aussi peu stable.

A l'abri des feuilles et derrière un énorme tronc déraciné se trouvait un petit coin, une cuvette naturelle dans laquelle un point d'eau brune gisait, autour, sur le sol et au travers des feuilles, des centaines de petits chapeaux blancs et bruns étaient apparus.

La douce odeur des feuilles mortes et moisies et du bois trempé imprégnait les vêtements des cueilleurs et ils remplirent bien vite leur panier. Norel se baissait mais il avait l'habitude de toujours se situer derrière Hrist, malgré la distance respectable, la jeune femme n'appréciait pas ce manège mais ravala ses reproches et continua à faire semblant de ne rien remarquer. De leur côté, Jofre et Osmald discutaient à l'abri des oreilles indiscrètes.

La nuit tombait peu à peu, il y avait toujours hors des sous bois une lumière naturelle tout à fait respectable mais une fois à l'abri sous les feuilles, il fallait se montrer prudent et prendre garde au bois mort qui pourraient faire buter quelqu'un. Tous les quatre faisaient des allers et retours au chariot qui se remplissait à vue d'oeil. Hrist observa le panier de Norel :

" Vous devriez éviter celui-ci... Son chapeau rouge à point blanc est peut être appétissant, mais croyez moi, il n'est comestible qu'une seule fois. "

Norel l'observa en ouvrant à demi la bouche, visiblement, il ne comprit pas la subtilité bien que facile d'accès de la jeune femme. Devant son air stupide, elle le ramassa dans son panier et le fit tomber à terre et l'écrasa.

" Mortel. Aussi dangereux que la peste. "

Elle lui tourna le dos, l'espace d'un instant, elle crut qu'il allait répondre quelque chose mais il n'en fit rien. Un hurlement traversa la forêt. Un hurlement de loup.

Norel laissa tomber son panier et rattrapa immédiatement la bride de la jument et cria pour appeler Jofre et Osmald qui ne tardèrent pas, ils couraient aussi vite que la boue le leur permettait, semant des champignons sur leur passage. Un autre hurlement sembla venir de nul part et pourtant, il était proche, si proche, Hrist s'apprêtait à grimper dans le chariot. Norel fouetta la jument qui s'agitait déjà à l'appel de la bête.

Jofre était plus jeune et rapide qu'Osmald et ce dernier prit vite du retard. Malgré les tremblements du chariot, Hrist vit une ombre souple et animale se glisser au travers des arbres.

" Un loup ! Jofre ! Osmald ! Dépêchez-vous ! Je le vois d'ici. "

Hrist fut secouée comme un pommier tandis que Norel prenait des risques inconsidérés pour faire avancer la monture le plus vite possible. La bête fondit vers les fuyards.

La jeune femme avait déjà vu des loups, qu'ils soient sauvages ou d'élevage à Omyre, elle savait à quoi ressemblait ce noble animal et combien il pouvait être dangereux, même seul et affamé. D'ordinaire, les loups solitaires et vieux sont jetés hors de leur meute et destinés à mourir seuls et dignes. Parfois, en hiver les loups étaient attirés par les villes à cause de l'absence de nourriture dans les forêts. Sauf que celui-ci n'était pas un loup ordinaire, trop haut et massif, et bien qu'il soit difficile de voir quelque chose de précis dans la panique de la fuite, Hrist eut l'impression de voir de profondes blessures sur le corps de l'animal au poil sale et abîmé. Il fondit sur eux à une vitesse époustouflante et sauta à la gorge d'Osmald dans un couinement de chien blessé.

Il ne cria même pas, la bête avait attrapé la gorge et à en juger la taille de l'animal, il avait une gueule assez grande pour briser le cou d'un homme sans difficulté. Jofre parvint à gagner l'arrière du chariot. Hrist s'était reculée pour lui laisser la place, les yeux exorbités et rivés sur la bête qui secouait le corps d'Osmald comme une vulgaire poupée de chiffon.

Jofre était rouge, essoufflé et ses mains tremblaient, il se recroquevilla et ne bougea plus jusqu'à l'arrivée à Lebher. Au moins, l'animal ne les suivait plus mais Osmald était mort sous ses crocs.

Les quelques minutes qui les séparaient de la guilde parurent interminables. Jofre cachait son visage derrière ses genoux mais Hrist sentit qu'il pleurait en silence. Ce fut Norel qui alerta la garde aux portes de la ville et des soldats armés de lance s'empressèrent de gagner leurs montures et de se ruer vers le lieu du drame.

Ils revinrent plus tard, bredouilles. Au loin dans la forêt, un hurlement de victoire s'entendit.

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