Résurrection de Caabon
Au centre d’une salle faiblement éclairée de deux braseros se trouvait un autel de pierre sur lequel était allongé un corps si immobile qu’il paraissait sans vie. Sa peau était d’un noir proche de celle des shaakt, pourtant ses oreilles étaient dépourvues des pointes que l’on attribuait aux elfes. Dans son corps, ses veines recommençaient avec peine à pourvoir ses membres de sang, poussé par les lentes palpitations d’un cœur qui réapprenait à battre.
Il n’était pas seul dans cette pièce. A côté se trouvait un serviteur du temple, vieux, si vieux que ses excentricités étaient ignorées des siens, le laissant croupir dans les entrailles de l’Antre de Phaïtos au service de ses prêtresses. Il était ignoré, méprisé, mais toléré.
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Un peu de romarin. J’aimerai un peu de romarin. Ça cacherait un peu cette odeur de sang et de pourriture. Ou peut-être du thym. C’est bon le thym. T’en penses quoi, toi ?Ainsi soliloquait-il depuis quelques temps déjà, s’adressant par intermittence au corps qui revenait petit à petit d’entre les morts. Les questions semblaient rhétoriques, car il n’attendait pas de réponse pour poursuivre.
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T’as de l’a chance, humain, les prêtresses ont failli te laisser crever comme un chien à la porte. Ou plutôt, ne pas tenter de te ramener à la vie. On s’demande encore pourquoi la Grande Dame Taershia a décidé de te ramener du Royaume du Maître. Un humain et un mâle ! Tu cumules. Moi j’pense qu’elle s’ennuyait, ou alors qu’elle avait besoin d’un nouvel esclave à sa solde. Ou p’têtre que c’est ta couleur de peau qui t’a aidé. Faut dire que t’as l’air moins malade que tes autres copains les humains. Au moins tu piques pas les yeux quand on les pose sur toi. De la lavande !Tout en parlant, il préparait sur une table plusieurs mixtures étranges à l’aide de différents bocaux. Les réactions chimiques, à moins qu’elles ne soient magiques, étaient nombreuses, et le pot fumait.
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En plus, la lavande, ça a une jolie couleur, ça rend bien avec le rouge, pas vrai ? J’ai ramené un jour de la gentiane des montagnes, mais elle est morte ici, je sais pas pourquoi.Il laissa échapper un petit rire complice en se tournant vers le corps.
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Mais toi, t’as plus besoin d’en faire pousser avec le bras que tu as, héhé, t’as juste à baisser les yeux pour le regarder... Ou des champignons ! Les champignons, ça pousse un peu, ici ! Mais j'en ai déjà trop...[Tu peux tenir ou non compte des paroles du serviteur, comme tu le souhaite. Le malus de résurrection suivant a été rajouté à ta fiche :
Bras glacé : sensibilité accrue au froid au bras gauche, nécessité de le garder toujours au chaud (recouvert d’une ou plusieurs couches de vêtements en plus, pas loin d’un feu, etc), au risque qu’il s’engourdisse au point de devenir inutilisable. Il présente, de l’avant-bras jusqu’au bout des droits, un aspect cyanosé avec des marbrures plus claires faisant penser à de la glace ; plus le bras est froid, plus ces marbrures sont marquées.
Réputation ajoutée à Gwadh : l'Algide]