Le sanctuaire

Après la veillée mortuaire, les corps des défunts étaient portés jusqu’en ce lieu de sépulture. Chaque cortège devait redescendre le long et tortueux chemin reliant le plateau d’Aras et la place des arcades. Lentement, tel un funeste serpent, la procession se dirigeait vers l’ultime demeure du trépassé.

Le cimetière était en fait une immense grotte qui semblait croître à mesure que de nouveaux corps lui étaient confiés. Son entrée était bardée d’une barrière métallique aux couleurs sombres. Une fois à l’intérieur, les prêtres usaient de leur magie afin de confier le cadavre aux glaces éternelles. Ils créaient une brèche dans la paroi et le corps y était installé. Une fois la faille refermée, le défunt pouvait reposer pour l’éternité. Bien sûr, tout le monde n’approuvait pas ce moyen de sépulture. Certains pensaient qu’à la mort d’une personne, le corps devait retourner à la nature, préférant la crémation à la cryogénie. Mais beaucoup optèrent pour la seconde sépulture et, ainsi, avoir la possibilité de se recueillir devant le corps d’un époux, d’une femme, d’un enfant, parent ou ami…