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 Sujet du message: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 21:29 
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Les rues de la ville


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Passage entre deux quartiers


Les rues de Nessima sont étroites, faites pour éviter le passage de grandes armées et forçant ainsi un éventuel adversaire à se disperser.

Les différents quartiers sont séparés par des murs avec des arches en plusieurs points. Les rues sont généralement propres, à part dans le quartier des déshérités.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Interpellations
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 17:15 
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Tout en suivant le parcours imposé mentalement par Anouar, je repense à la phrase du garde.

(Tu crois qu'il voulait dire quoi exactement ?)
(Ton papier est signé de Naémin, son absence touche particulièrement la population en cette période troublée.)
(D'ailleurs, tu trouves pas la ville trop calme ?)

Les rues sont vides de tout habitant. Même si nous autres elfes nous dormons, comme tout le monde, il règne une agitation constante d'habitude, due au fait que jamais tout le monde est endormie aux mêmes heures. C'est d'ailleurs pour cette raison que les magasins sont généralement ouverts toutes la journée. Aujourd'hui les portes sont closes, les volets sont bouclés et les rares personnes dehors sont des soldats en armes, par groupes de quatre ou cinq.

"Hé vous, attendez !"

Je me retourne, étant la seule personne dans l'étroite rue, et constate que la personne qui vient de me héler ainsi est un elfe d'âge moyen, à peine un millénaire aux cheveux blancs comme la neige. Il est accompagné de quatre autres elfes que je ne distingue pas dans l'obscurité. Il porte une lanterne qu'il élève à hauteur du visage. Sur son torse brille une cotte de mailles de mythril bleu, à n'en pas douter. Il est équipé de pied en cap et s'avance, sur de lui, le sabre au clair.

"Qui êtes-vous ? Que faites-vous dehors ?"
"Je pourrais vous retourner la question."
"Milice de Nessima, ça devrait vous suffire."

Je hausse un sourcil, n'a-t-on donc plus le droit de se balader dans Nessima durant la nuit, dans le quartier riche de surcroît sans être ainsi interpelé. J'ôte de ma poche le laisser-passer de Naémin et le tend au garde.

"Ceci devrait vous suffire."

Le garde range son sabre et, à la lueur de sa lanterne lit le parchemin. Son regard se durcit au fur et à mesure qu'il prend connaissance du contenu. Il finit par lever la tête, le visage assombri et me tire dans une ruelle à l'écart.

"D'où venez-vous ? Comment connaissez-vous Sa Majesté ?"

Au ton du garde, je commence à mieux comprendre la réflexion du garde de la porte. Manifestement, il crois que mon laisser-passer est faux et les derniers mots sont teintés d'un mépris que j'ai rarement connu pour un compatriote.

(Dis-en le moins possible !)

"Je viens de Tahelta et j'ai connu le Prince Naémin à Kendra Kâr la Blanche."
"De Tahelta dites-vous. Pourtant vous n'êtes pas arriver avec les cynores de la ville."
"En effet, je suis arrivée il y a à peine une heure."
"Ca fait déjà quasiment deux jours que tous les cynores et les navires encore entiers sont partis, comment avez-vous quitté la ville ?"

Je n'ai pas le temps de répondre qu'une dame en bleue s'approche de nous et pénètre dans le cercle de lumière. Elle est jeune, une centaine d'année de plus que moi à vue de nez. Manifestement, elle va juste de l'autre coté de la ruelle, elle passe devant moi. Les traits de son visage me dit quelque chose, sans que je puisse me rappeler exactement qui. Il en est de même pour elle, qui s'arrête à quelques pas de moi avant de faire demi-tour et de revenir près de moi.

Quand elle s'approche mon coeur fait un bond... c'est impossible, totalement impossible, et pourtant cette démarche... ça ne peut être qu'elle !

(Possible...)
(Tu l'as fait exprès de me conduire là ?)
(Disons que j'ai forcé un peu la main de Zewen.)

Elle prend la lanterne du garde et la lève vers mon visage, rendant visible le sien par la même occasion.

"Lothindil ?"
"Sarya ?"
"Vous la connaissez ?"

Le garde s'adresse à mon aînée et non à moi. Celle-ci d'un air détachée hausse les épaules et répond :
"C'est ma soeur, ça se voit pourtant."

J'ignore la position de ma soeur dans la ville, mais elle ne doit guère être élevée, malheureusement vu son jeune âge et il faut bien reconnaître que mes yeux verts et ma chevelure font que la ressemblance ne saute pas forcément aux yeux.

Le garde nous observe durant un long moment, derrière moi, Harniän piaffe. Autour de nous, des volets s'ouvrent légèrement et la lumière de l'intérieur des maisons vient s'ajouter à celles de la lanterne de la milice.

"Oh après tout, je m'en fous."

Il me rend mon papier avant de faire demi-tour, non sans m'avoir lancé :
"Faites attention à vous. Rentrez au plus vite, vous ne devriez pas être dehors à l'heure qu'il est."

"Que fais-tu ici ? Je te croyais entrain de courir l'aventure dans les vastes terres."
"Pas ici, pas maintenant. Si tu veux parler, emmènes-moi dans un endroit plus discret."
"Dis-moi d'abord ce que tu fais ici en pleine nuit alors qu'il y a un couvre-feu."
"Je viens à peine d'arriver, je ne fais que passer et j'ignorais qu'il y avait un couvre-feu."
"Toi tu t'apprêtes encore à faire une bêtise... T'as vraiment pas changer avec toutes ces années."
"J'ai changé bien plus que ne pourrais le croire, Onòro, mais ce n'est pas l'endroit pour t'expliquer ça."
"Comme tu veux, suis-moi, je rentrais au temple, tu pourras y rester jusqu'au lever du soleil."

C'est ainsi que nous traversons les rues, en silence. Je n'avais jamais réellement imaginé nos retrouvailles, mais même si j'en avais été capable, elles n'auraient pas été ainsi. Le silence qui s'installe est aussi lourd qu'une chape de plomb, rythmé seulement par le bruit des sabots de ma monture sur les pavages et je regrette que ma soeur se soit trouvée là, à cet instant précis. J'aurais aimée garder son image d'avant, craignant de savoir ce qu'elle est devenue et craignant qu'elle rejette ce que je suis devenue.

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 Sujet du message: Cadeau de Sarya
MessagePosté: Jeu 6 Oct 2011 17:00 
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Guidée par Anouar, je traverse le quartier, en direction de la galerie aux victuailles indiquée par ma soeur. Je regarde les passants, tous vêtus de nobles tissus, les femmes habilement maquillées. Leur attitude trahit un malaise à la vue de ma cape et de mon pourpoint. En même temps, je n'ai pas franchement eu le temps de laver ma tenue depuis le combat au palais et mes affaires doivent être encore marqués du sang des garzoks et des sektegs tués lors de l'affrontement. Je ferais du nettoyage, si je trouve une rivière ou n'importe quel trou d'eau entre cette cité et le désert.

(Et si tu regardais le cadeau de Sarya ?)
(Hein ? Quoi ?)
(Mais oui, celui que tu tiens serré dans ton poing depuis que tu as quitté le temple.)

A force de tenir mon poing fermé, j'en avait totalement oublié le présent de ma soeur. Tout en marchant, je desserre délicatement les doigts, dévoilant un magnifique pendentif en forme de lys du désert entièrement façonné en filigrane d'argent, attaché au bout d'une fine chaîne du même métal. Je l'attache autour de mon cou tant bien que mal, me battant avec ma chevelure végétale.

C'est ainsi que nouvellement parée d'un bijou, j'arrive à la galerie aux victuailles.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 31 Oct 2011 09:16 
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Nous nous sommes éloignés dans une ruelle à peine plus petite que les autres. L'elfe finit par se présenter et surtout m'expliquer pourquoi il a tenu à ce que je le suive. Manifestement, la situation est plus complexe que prévu et je n'ai peut-être pas été envoyée ici avant Naémin pour rien. J'hésite sur ma réponse et surtout sur comment le dire (pour une fois...), quand mon estomac rappelle bruyamment que je n'ai rien mangé depuis le repas de midi de la veille dans l'aynore princier avant le combat au palais. Si je tiens une certaine résistance à la faim, celle-ci s'affaiblit nettement en présence d'émotions ou d'actions un peu trop fortes.

"Je vous expliquerais tout ce que je sais... si vous m'offrez un petit-déjeuner copieux."

Le noble semble interloqué par ma demande et me regarde avec une franche surprise, comme si, en plein milieu d'un enterrement j'avais raconté une blague à moitié drôle.

"Vous plaisantez là ? Je vous parle de la gestion de la cité et des évènements graves qui se déroulent dans le Naora et vous me parlez de manger ?"
"Je vais pouvoir vous parler de ce qui se passe dans le Naora et dans le reste du monde, mais à l'heure actuelle, je n'ai rien mangé depuis hier midi, je suis passée pas très loin de la mort entre temps et donc plus que ma réflexion, c'est mon appétit qui réagit à l'immédiat."
"Qu'est-ce que le monde a à voir avec le Naora ?"
"Demandez-vous plutôt ce que le Naora peut avoir à voir avec le monde. Bon, vous me l'offrez mon repas ?"
"Venez chez moi, on sera plus à l'aise pour parler, puis vous pourrez vous changer. J'ai pas pris mon petit-déjeuner non plus d'ailleurs."

Aleadric ne vit guère loin de là où nous étions. Quelques minutes plus tard, nous parvenons à sa grande demeure.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 5 Mar 2012 10:08 
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Nous quittons la cours d'honneur après avoir récupéré Harniän par l'arche la plus délabrée, Anouar m'indique mentalement qu'elle mène au quartier des déshérités, le plus pauvre de la ville. Les paroles d'Aleadric me reviennent à l'esprit et je commence à me demander si je ne me suis pas fait piéger.

"Où allons-nous ?"
"Chez moi, nous y serons plus tranquille que sur la place d'honneur."
"Ca ne vous dérangeait pas de donner des cours au gamin là-bas pourtant !"
"Certes, mais vous n'êtes pas une gamine, et ça change tout, pour les militaires du moins."

Cette explication est pour le moins laconique et cet elfe me paraît de plus en plus dangereux pour moi.

"Je comprends pas..."
"Vous comprenez pas quoi ? Je suis un déshérité, un ancien militaire qui n'est plus apte à combattre qui survit grâce à une pension de misère et arrondi ses fins de mois en donnant des cours à des gosses de riche qui seront général parce que papa ne l'était pas."
"Et le rapport avec moi et mon âge ?"
"On tolère mes cours particuliers sur la place d'honneur parce que ce sont des mômes qui n'ont pas encore l'âge d'être formé. En revanche, il est très mal vu de transmettre les connaissances de l'armée à des civils adultes. C'est pour ça qu'il vaut mieux s'entraîner à l'écart."

C'est logique après tout, vu la conception sindel. Le seul détail c'est que je ne vois rien en lui qui l'empêche de combattre.

(Son bras gauche idiote ! T'as pas remarqué qu'il l'emploie jamais ?)

A la réflexion, non, je n'avais pas fait attention à son bras et je me sermonne mentalement, il faut que je sois plus attentive aux gens, que j'apprenne à repérer ceux qui sont un danger et ceux qui ne le sont pas...

Très vite, nous arrivons à une immense bâtisse, dans un état pas trop déplorable encore, comparée aux autres.

"Je suppose que vous n'allez pas combattre dans cette tenue-là. Allez à la boutique juste à coté, vous devriez trouver une tenue plus adaptée, je pense. Avec un peu de chances, vous trouverez même des vêtements de qualité !"

Suivant son conseil, j'entre dans la maison qu'il m'indique, même si ça ne ressemble pas spécialement à un commerce, tandis que lui pénètre dans la grande bâtisse.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Jeu 29 Mar 2012 08:13 
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Je descends péniblement les escaliers, totalement éreintée par les efforts conséquents qu'ont demandés ces apprentissages, fort intéressant néanmoins. Je retrouve Harniän qui piaffe de bonheur en me voyant. Miraculeusement, dans ce quartier pauvre, il est en pleine forme, ses sacoches intactes. Avec un sourire, je réalise que les gens font un détour pour éviter cette maison, Maeric doit manifestement traîner une sérieuse réputation dans le quartier. Je grimpe péniblement sur le dos de ma monture, regrettant pour la première fois l'absence de selle et surtout d'étrier qui faciliterait mon hissage.

(Direction l'armurerie royale... Si tu pouvais faire un détour par un endroit où je peux trouver à manger pour le voyage, ça m'arrangerait !)
(Y a un lot de fermes fortifiées à moins d'une demi-journée de marche de la ville dans ta direction.)
(Et je mange quoi en attendant ? J'ai aucune provision !)
(Avec tout ce que tu t'es empiffrée comme petits pains ce matin chez Alearic, t'as plus besoin de manger...)
(Tu rigoles là ?)
(A ton avis ?)

Anouar nous guide à travers un dédale de ruelles que je suis persuadée de ne pas connaître. Manifestement, elle ne retourne pas par le chemin le plus court vers la cour d'honneur. Cette constatation se confirme d'ailleurs quelques minutes plus tard quand nous débouchons sur un immense marché...

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 12:22 
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(On va où, maintenant ?)
(A Raynna.)

Guidée par Anouar, je traverse Nessima sur ma monture. Durant tout le trajet, je ne peux m'empêcher de réfléchir aux révélations de Yuimen. Nous traversons les rues et les ruelles en direction de la porte Ouest de la ville.

(Une autre divinité... Je pensais pas que ça puisse exister.)
(Les Dieux de Yuimen ne sont qu'une poignée par rapport à toutes les divinités des autres mondes.)
(Je pensais que comme sur Sor-Tini, ils régnaient aussi ailleurs.)
(Ce n'est pas faux. Généralement les divinités veillent sur plusieurs mondes, parfois jusqu'à une vingtaine.)
(Mais je suppose qu'il y a beaucoup plus de mondes que ça n'est-ce pas ? Et donc d'autres divinités sur d'autres mondes encore, comme cette Brytä ?)
(Oui, ou comme Sithi d'ailleurs...)
(Mais Sithi n'a aucun pouvoir ici, vu qu'il y avait déjà des Dieux, pourquoi cette Brytä en a, elle ?)
(Sithi n'a aucun pouvoir ici car elle a décidé de ne pas rester. Elle a confié ces enfants aux divinités locales... Brytä, c'est différent manifestement.)
(Mais les Dieux, nos Dieux élémentaires et même Phaïtos ou Zewen peuvent l'arrêter, la renvoyer dans son monde, non ?)
(Ce n'est pas si simple... Crois-tu que Yuimen choisirait des champions sur tous les continents s'il pouvait agir directement ?)
(Tu veux dire que les Dieux n'ont aucun pouvoir ?)
(Non, pas à ce point-là. Ils n'ont juste pas le droit d'intervenir directement ou de se mêler à la population.)
(Pas le droit ? Qui leur interdit ? Ce sont des Dieux après tout, non ?)
(Je ne peux pas t'en dire plus, puis ça ne te regarde pas...)
(Ah si ça me regarde. C'est à cause de cet interdit que je vais devoir tôt ou tard me frotter à cette Brytä, non ? Vu que Yuimen peut pas faire son sale boulot tout seul...)
(Ne T'avances pas comme ça. Pour l'instant, il t'a dit de ne rien faire et de t'occuper de ta mission.)
(Mouais... Mais ça sera vite réglé je suppose. Je finirais bien par la croiser et soit je vais mourir, soit je vais la tuer, c'est pas plus compliqué que ça, je suppose.)
(Ce n'est que deux futurs possibles... D'autres possibilités existent, dont certaines que tu ne soupçonnes même pas.)
(Tu veux dire quoi, là ? Leona veut me tuer, je dois la tuer. Soit l'une meure, soit les deux, y a rien de complexe là-dedans.)
(Tu oublies que je peux voir le futur, ou plutôt les futurs ? Ce ne sont que deux futurs parmi une infinité.)
(Tu as vu quoi ?)
(Tu arrives à la croisée de ton existence. Rien n'est fixé à partir de là. Je ne peux pas t'en dire plus, sinon je modifierais moi-même le temps et cela m'est interdit. J'en ai déjà trop dit, Lothindil.)
(Tu en as déjà trop dit, alors continue, je veux savoir !)
(Contente-toi de vivre ta vie, tu verras bien assez tôt.)
(Tu me le diras plus tard ? Quand j'aurais passé le croisement ? Tu me diras ce que j'ai loupé ?)
(Je n'en ai pas le droit. En te dévoilant les autres possibilités de ton passé, je changerais ton futur car tu changeras d'état d'esprit, et tu agiras différemment.)
(A quoi tu sers alors ? Tu peux me guider vers le futur le plus agréable ?)
(Cela serait impossible. Il faudrait savoir celui qui est le plus agréable déjà... Serais-tu plus heureuse une fois morte ? Serais-tu plus heureuse si tu vivais en paix avec un mari et des enfants, ou en parcourant le monde en risquant ta vie ? Tous les futurs peuvent être agréables... Tout dépend comment tu évolueras. Et cette évolution guidera tes choix.)

Cette faera est réellement butée et finalement peut-être qu'elle a raison de l'être, après tout. Mes yeux se perdent sur les bâtiments alignés au caillou près. Là où le quartier des déshérités donnent une impression de vie, de fourmillement, le quartier militaire donne une impression d'absence, un monde trop rigide où ne vivent que des machines obéissantes et disciplinées...

Nous finissons par arriver aux hautes portes, dernière étape de mon bref passage à Nessima.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 24 Mar 2018 03:36 
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Une étrange impression me gagne alors que j'arpente les rues étroites de la ville. J'en connais chaque détour, chaque recoin, tous les bâtiments me sont familiers, même les quelques luxueuses échoppes du quartier noble sont telles que je les ai connues, tenues toujours par les mêmes commerçants qui n'ont bien évidemment pas pris une ride. C'est comme si le temps s'était arrêté ici tandis qu'il s'écoulait sans interruption pour moi. Je reconnais bon nombre de personnes dans les rues, dont certaines que je dois me forcer à ne pas saluer tant il aurait été normal pour moi, autrefois, de le faire.

Seulement, je réalise vite que j'ai un sérieux problème auquel je n'avais pas vraiment songé: mon Silnogure attire massivement l'attention sur moi et rares sont ceux qui ne me dévisagent pas au moins un bref instant. J'ai beau avoir passablement changé, certains pourraient me reconnaître malgré tout et, suivant de qui il s'agit, je me retrouverai dans un méchant pétrin en moins de dix minutes. J'avais prévu de m'installer quelques jours à l'auberge afin de me renseigner discrètement sur ce qui arrivé à ma famille depuis mon départ, mais je réalise maintenant que ce serait une folie. Quelqu'un m'identifiera avant que la nuit ne soit tombée, espérer le contraire serait rigoureusement stupide. Je m'arrête devant une petite boutique vendant des sucreries et en achète quelques-unes, dos aux passants, afin de prendre un instant pour réfléchir.

Tout en savourant avec un brin de nostalgie les beignets ruisselants de miel, si appréciés dans mes jeunes années, je me remémore méthodiquement le déroulement de mon plan. Dans l'ensemble il tient toujours la route, mais sa première étape doit être accomplie aujourd'hui même et le plus tôt sera le mieux. Cette conclusion ne m'enchante pas vraiment car cette première partie est cruciale, c'est d'elle que dépendra tout le reste et j'aurais aimé avoir le temps de m'y préparer un peu. Mais je chasse ce vain espoir d'un soupir, rien ne sert de m'attarder sur ce que je ne peux changer. Il faut que j'agisse maintenant et ça s'arrête là.

(Bon...eh bien c'est parti, pile ou face: le bagne ou mon héritage...)

Quelques amples respirations pour évacuer l'anxiété que cette pensée fait naître en moi, puis je me dirige d'un pas rapide vers le quartier militaire. Quelques minutes me suffisent pour le rejoindre et, un instant plus tard, je traverse la place d'honneur en direction de l'armurerie royale où je sais que je trouverai le Sindel que je dois impérativement rencontrer.


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 25 Juin 2018 18:26 
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Localisation: Entre Raynna et Nessima
Je me sépara du petit groupe et chercha (d'après les indications de Ladlide) le cynore pour Tahelta. Je le trouva sans trop de problèmes.

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Je ne sais plus trop si seul les Eruïons méritent de vivre sur Naora... Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que la première personne a se mettre sur mon chemin, je la massacre.

Multi de Garnatosh, voleur lvl 1.


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Mar 7 Aoû 2018 21:03 
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Localisation: Nessima, Naora
Bien que les Sindeldi n'aient besoin que de deux heures de méditation pour se reposer, une règle tacite veut que le silence de la nuit soit respecté, au minimum du lever au coucher de la lune, afin de ne pas troubler ceux qui prient Sithi. Aussi les rues de Nessima sont-elles très calmes alors que je les arpente avec une sourde exaltation mêlée d'euphorie. Je ne suis plus obligé de me cacher, de craindre en permanence d'être reconnu et envoyé à Raynna, Dieux que je suis heureux de pouvoir à nouveau me promener librement dans ma ville natale! Il me tarde d'aller retrouver la maison familiale, mais j'ai quelques petites choses à faire avant, dont récupérer mon très cher Sinwaë, laissé aux bons soins d'Eshrin depuis des mois.

Le temps de me rendre à sa demeure et de persuader l'intendant que je suis bien le propriétaire du fauve qui dévaste leurs provisions de viande, puis je récupère mon turbulent Ithilartëa, qui me fait une fête d'enfer et s'efforce de son mieux de me jeter à terre en se trépignant de joie et en grondant bruyamment! Dix bonnes minutes me sont nécessaires pour le calmer approximativement, sans doute s'est-il ennuyé dans ces jardins certes de bonne taille, mais bien étriqués pour un fauve de son gabarit. Quoi qu'il en soit il semble en parfaite santé, même si je suppose qu'il doit souffrir un peu du chaud durant les journées, aussi remercié-je l'intendant et entraîné-je avec joie mon blanc compagnon dans ma ballade nocturne.

Nous nous baladons dans la ville à un rythme tranquille jusqu'à l'aube, sans vraiment de but, puis je nous ramène vers l'armurerie royale qui vient d'ouvrir ses portes. Quoi qu'il arrive, je ne marcherai pas un jour de plus avec trente kilos de ferraille dans mon sac à dos en plus du poids de mon propre équipement...


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 17 Nov 2018 11:07 
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Cherock m'affirme ne pas tenir rigueur au soldat, arguant qu'il vaut mieux être trop prudent que pas assez lorsque l'on protège son foyer. Je me contente de lui répondre d'une légère moue pouvant dire n'importe quoi et son contraire, puis je l'invite à me suivre dans la cité et lui offre l'hospitalité, à quoi l'humain répond:

"Allez y seigneur Tanaëth, je vous suis. Je saurai vous remercier de votre hospitalité comme il se doit et n'en n'abuserai pas plus que nécessaire."

Là encore, je m'abstiens de lui répondre immédiatement, préférant attendre que nous nous soyons un peu éloignés des murailles et donc des gardes avant de reprendre la parole:

"Laissez tomber les "seigneur" et autres titres ronflants, voulez-vous? Je m'en suis passé pendant des décennies et ça ne m'a jamais manqué."

Quelques pas plus tard, j'ajoute pensivement:

"Quant aux gardes, c'est sans doute la première fois de leur vie qu'ils voient un humain. Ils ne connaissent malheureusement du monde extérieur que ce que le Clergé a bien voulu leur en dire, à savoir pas grand chose. Et encore est-ce une vision largement faussée..."

Je soupire légèrement avant de reprendre:

"Il serait temps que mon peuple s'ouvre un peu au reste du monde, mais cela n'ira pas sans mal, on n'efface pas vingt millénaires d'endoctrinement en quelques semaines. Enfin, dites-moi plutôt, quelles sont les nouvelles de l'Ynorie et de la guerre contre Oaxaca? Cela fait des mois que j'ai quitté Nirtim et peu d'informations nous parviennent, ici."

Oranan pourrait tomber que nous ne l'apprendrions pas avant des mois, voire des années, et même alors cela ne suffirait certainement pas à inciter le Clergé à réagir. Tahelta a été attaquée, nos colonies conquises, notre peuple et nous souverains massacré et cela n'a pas suffit à faire bouger les choses, alors pourquoi les Ithilausters se soucieraient-ils de ce qui se passe en dehors du Naora? Ces imbéciles attendront de se retrouver seuls face à la puissance de la noire déesse et seulement alors réaliseront-ils peut-être qu'il aurait fallu s'allier à ses ennemis pendant qu'il y en avait encore. Mais les dirigeants des pays directement confrontés à Oaxaca ne sont eux-mêmes pas foutus de s'entendre, alors comment espérer que les Sindeldi, plus isolés et renfermés que n'importe quel autre peuple, fassent preuve de plus de clairvoyance? Quoi qu'il en soit mes questions me permettront peut-être de cerner un peu les pensées et la position de l'humain à cet égard. Est-il de ceux, nombreux, qui font comme si de rien n'était ou, au contraire, fait-il partie des rares personnes à se préoccuper de l'avenir et de la puissance sans cesse croissante de la noire?

Tout en marchant, je lui indique les différentes parties de la cité, non sans lui recommander d'éviter le quartier militaire dont il serait sans doute chassé sans délicatesse s'il s'y aventurait seul, ainsi que les bâtiments principaux. Après quelques minutes supplémentaires, nous parvenons au pied du long escalier menant à ma résidence, que je lui désigne d'une main:

"Voici ma demeure. Qui est en passe de devenir une "école" d'arts martiaux, accessoirement. Comme vous pourrez le voir ce n'est pas la place qui manque, vous y serez le bienvenu aussi longtemps que vous le désirerez."

Bien des marches plus tard, nous arrivons enfin devant l'huis massif de ce qui s'apparente en réalité plus à une petite forteresse qu'à autre chose, et sommes accueillis par deux gardes qui s'empressent de nous saluer protocolairement et d'ouvrir les portes devant nous. Une fois entrés, je me tourne à nouveau vers l'humain pour lui demander:

"Je vais vous faire préparer des appartements. Ce ne sera pas long, mais peut-être désirez-vous manger quelque chose le temps que mes gens s'en chargent?"


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 17 Nov 2018 15:34 
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Dans le chapitre précédent...

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre IX.1 : Danse opaline



Après avoir passé les portes de la ville, l'étrange duo s'enfonca dans les rues étroites mais néanmoins propres de na ville. La population allait et venait sans se soucier apparemment de la présence de l'humain, mais Akihiko remarqua que la plupart le regardait en le croisant. Akihiko se sentait quelque peu oppressé par cette foule composée d'individus qui le dépassaient tous d'une bonne tête au moins. C'était définitivement une sensation étrange, comparable à ce qu'il avait vécu à Mertar entouré de thorkins mais là c'était totalement l'inverse. En plus, au delà des murmures et des regards peu aimables que les passants lui lançaient, il sentit une autre émotion derrière, mais n'arriva pas à mettre le doigt dessus.
Tanaëth le tira néanmoins de des pensées.

"Laissez tomber les "seigneur" et autres titres ronflants, voulez-vous? Je m'en suis passé pendant des décennies et ça ne m'a jamais manqué."

(C'est donc bien un noble ?) La prestance que dégageait le guerrier n'était donc pas feinte. Son attitude détachée et ses paroles humbles démontraient qu'il n'était cependant pas de ces nobles pompeux qui abusaient de leurs pouvoirs. Il était plus mesuré et plus terre à terre que ceux là et Akihiko ne pouvait qu'apprécier cette personnalité.

"Vous me donniez du "sieur Akihiko", il me semblait donc approprier de m'adresser à vous sur le même ton. De plus, le fiancé de la commandante de Nessima ne devait pas être n'importe qui. Mais comme vous le souhaitez Tanaëth, j'aimerai en retour que vous n'utilisiez pas non plus ce "titre" avec moi."

Le Sindel expliqua ensuite que les gardes n avait probablement jamais vu d'humains de leur vie et que cette quasi ignorance des autres espèces était encouragée et maintenue par le Clergé, ce que regrettait profondément Tanaëth. Cette l'information fit mettre le doigt sur ce qu'il cherchzit plus tôt dans le le regard de la foule, c'était de la curiosité devant cet humain dont ils avaient en tendu parler sans jamais le voir de leurs yeux. Des millénaires passés reclus sur leur archipel et cloîtré dans leur coin n'allait pas être changé en quelques claquements de doigts. Pour Akihiko, qui avait grandit dans une Oranan ouvertement peu amicale à Kendra Kar un millénaire après son indépendance du royaume Kendran, ces paroles avaient du sens. Certe, la guerre contre la déesse Oaxaca avait gelé ces différents pour faire front commun, mais une fois la guerre terminée qu'en serait-il alors ?
Tanaëth aborda justement le sujet de la guerre et prit des ouvelles de la situation, ayant quitté Nirtim il y a des mois de celà. Akihiko lui répondit que le conflit s'était enlisé et que depuis la dernière grande attaque d'Omyre en l'an 8, l'Ynorie n'avait eu à faire qu'avec les habituels raids garzoks mais qu'aucun conflit de grande envergure n'avait eu lieu. Il lui fit également part de ses doutes, Oaxaca étant décidément bien trop calme ces dernières années pour que ca ne soit pas suspect.

Tout en continuant de parcourir des rues toutes plutôt étroites pour une ville de cette ampleur, le Sindel dressa une rapide présentation de la ville et lui conseilla fortement de se tenir à l'écart du quartier militaire où il serait aussi bien "accueillit" que par les gardes quelques minutes plus tôt. (Pas de soucis, je n'aurais pas prévu d'y aller même sans connaître cette information.)
Finalement, Tanaëth lui presenta un long escalier tailler dans une paroi qui menait à une imposante bâtisse, semblable à une forteresse. Et le seul accès avait l'air d'être cet escalier muni de rampes pour faire passer des chariots mais à peine plus large que ces derniers. L'enchanteur plaignait les pauvres fous qui auraient un jour à prendre cette forteresse par la force.

"Voici ma demeure. Qui est en passe de devenir une "école" d'arts martiaux, accessoirement. Comme vous pourrez le voir ce n'est pas la place qui manque, vous y serez le bienvenu aussi longtemps que vous le désirerez."

"Effectivement, et je pense que je n ai pas à craindre pour ma vie dans un endroit à l'apparence aussi inexpugnable."

S'ensuivit une longue montée qui mit les mollets de Akihiko un peu à mal, mais son paquetage ne lui facilitait pas non plus la tâche. Il croissèrent quelques sindeldi qui redessendaient et eux avaient l'air bien plus amicaux. Enfin, par plus amicaux, Akihiko entendait qu'ils se contentaient de royalement l'ignorer, ce qui était déjà une grande amélioration. En haut de ces marches se trouvaient la massive "demeure" de Tanaëth qui rassemblait définitivement plus à une place forte qu'à une résidence lambda. Il s'en dégageait tout de même une certaine élégance dans les murs de pierres gris qui dissuadaient toutes attaques plutôt que menaçaient. Le maître des lieux s'adressa à son invité.

"Je vais vous faire préparer des appartements. Ce ne sera pas long, mais peut-être désirez-vous manger quelque chose le temps que mes gens s'en chargent?"

"Bien que je ne sois pas particulièrement affamé, je ne refuserai pas un bon repas, la viande sèche fait une excellente nourriture pour le voyage mais gustativement parlant on est loin du compte." acquiesca Akihiko avant d'ajouter : "Vous avez bien parlé d'une école d'art martiaux non ? J'avoue que cela pique ma curiosité. Serait il possible de la visiter ? J'ai reçu un entraînement martial de la part de mon père et la perspective d'observer un style de combat Sindel est très attrayant. Mais je comprendrai parfaitement si le fait qu un humain soit présent ne soit pas très bien vu."

A suivre...

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