Us et Coutumes des Eruïons

I / Apparence
II / Généralités
III / Phases de la vie
IV / Croyances
V / Relations avec les autres races


I / Apparence

De leurs ancêtres shaakts, les eruïons n'ont quasiment plus que l'origine. Certes, leur peau est sombre et leurs cheveux sont blancs, mais en regardant bien, ils offrent une diversité peu connues chez leurs frères à la peau uniformément noire. La peau des eruïons est brune, comme celle des hafizs, mais peut paraître plus claire allant jusqu'à un gris terne de cendre. Les cheveux sont blancs, dans la très grande majorité du temps, mais des nuances de gris et d'argent peuvent se voir. C'est dans les yeux que se voient la multitude de leurs origines actuelles : bruns, rouge, violet, bleu, gris et même dorés. Autre particularité très singulière pour des elfes : les mâles arborent souvent une petite barbe, un bouc voire même une légère moustache.

Les femmes portent des tatouages de couleurs dont la symbolique est complexe.

Ils se vêtissent comme ils peuvent : vêtements volés lors de pillage ou peaux de bêtes ou un mélange des deux...

II / Généralités

Tous premiers habitants du Naora, les eruïons du désert ont été une civilisation florissante, jusqu'à l'arrivée des sindeldi et des hafizs. Chassés sans la moindre considération ce peuple a failli s'éteindre. Pour survivre, ils ont dû apprendre et s'adapter. La première adaptation a été d'apprendre l'entraide entre les tribus, la seconde, qui les a le plus changé, a été de briser leur sang pur. Désormais c'est une race adaptée à son terrain, une race rude survivant dans un des déserts les plus dangereux de Yuimen, mais surtout c'est une race mixte, n'ayant plus grand chose de shaakt, formant ainsi leur propre race d'elfes.

Les premiers croisement ont eu lieu à partir du moment où les Sindeldi ont considéré Raynna comme une cité d'exclusion, entre sindeldi, hafizs et shaakts reclus sur place. Ce qui aurait pu nuire à leur race leur a été bénéfique au final, une durée de vie plus courte et surtout une meilleure reproduction.

De nos jours, les eruïons sont un peuple à part, continuant à mélanger son sang avec celui des prisonniers de Raynna pour sauver leur population, mais avec des codes, des lois et des traditions particulières.

III/ Habitats

Les eurïons vivent dans le désert de Sarnissa, exclusivement. Leurs abris sont de grandes caves naturelles ou taillées par eux qui parsèment le sous-sol, au frais. Rien ne dure cependant dans ces cavernes, les eruïons n'hésitent pas à changer de demeures régulièrement, souvent plusieurs fois par an, dès que l'eau -ressource de loin la plus précieuse- s'épuise.

IV / Phases de la vie

• Enfance (1-15 ans)

Les enfants sont rares chez les eruïons, moins que chez leurs frères elfes, certes, mais trop rares pour être perdus. Les enfants, garçons comme filles sont donc choyés et protégés à un point rare chez un peuple de cette nature. Ils sont aussi dès le berceau éduqués aux règles du groupe : comment faire un maximum avec un minimum d'eau, comment survivre à la chaleur du désert, comment s'orienter dans les dunes changeantes et dans les couloirs, ...

• La phase adulte (à partir de 16 ans)

A partir de leur 16ème anniversaire, les garçons comme les filles sont considérés comme des adultes. Mélangés aux différentes tribus, ils apprendront leur rôle à la dure, en imitant les autres adultes. Hommes et femmes accomplissent les mêmes tâches, toutes nécessaires à la survie du groupe.
Cependant, chaque groupe orienté vers une tâche est dirigé par une femme ; jamais les hommes ne donnent d'ordres.

Durant leur vie, les eruïons mâles changeront régulièrement de tribus, venant renforcer les effectifs de celles les plus faibles, tandis que les femmes, dès leur premier enfant, seront tatouées et resteront fixées à la tribu qui leur a donné un enfant.

• La mort (vers 500 ans pour les femmes, 750 ans pour les hommes)

Les morts lors des raids chez les sindeldi sont généralement abandonnés, à l'exception d'un mort d'une lignée dirigeante.
Les morts mâles dans le désert sont enterrés dans le sable, à l'écart des grottes et des points d'eau.
Les mortes dans le désert, ainsi que les enfants, sont amenés jusqu'aux volcans où ils sont offerts à la lave.

IV / Croyances :
Les eruïons sont intimement conscients de l'origine du désert (dû à la guerre entre les Dieux), ce qui a modelé leurs croyances. Les eruïons croient dans les dieux, mais ne les vénèrent pas. Leur seule divinité est Zewen, le destin et le temps qui passent inexorablement, les menant à une mort que certains considèrent comme une fin salutaire à un enfer.

Outre cette fervente croyance en Zewen, les eruïons du désert possèdent deux lieux sacrés, les volcans où ils déposent leurs morts et l'oasis où ils viennent se ressourcer et se réunir. Ces deux lieux, ainsi que tous les points d'eaux sont protégés par une règle ultime : interdiction formelle de souiller les lieux, ce qui entraînent une interdiction de bataille, de meurtre, de mort au sens large...

V / Relations avec les autres races :

Pour faire simple, les eruïons ne connaissent que deux races : les Hafizs et les Sindeldi, avec qui ils entretiennent des relations pour le moins ambiguës. En effet, autant ils n'hésitent jamais à laisser entrer des nouveaux membres dans leurs tribus (n'hésitant pas à sauver des soldats perdus dans le désert pour les recruter), autant ils n'hésitent pas à piller et à tuer les villages et fermes isolées de toute l'île...


VI / Organisation politique :

L'organisation politique des tribus eruïonnes est très particulière. Ils sont répartis en neuf tribus distinctes, dépassant rarement les deux milles individus, chacune portant le nom d'un dieu élémentaire ou celui de Phaïtos. Au sein de chaque tribu, il y a les enfants et les femmes ayant eu des enfants -dont la lignée matriarcale- qui sont liés à la tribu et n'en changeront pas. Les hommes et les femmes n'ayant pas enfanté passeront en revanche d'une tribu à l'autre en fonction des besoins.

Deux fois par an, les lignées matriarcales se réunissent et font le point sur les grottes asséchées, les zones où il y a du gibier, les prisonniers intégrés aux tribus, les derniers morts. C'est le moment où, entre elles, elles répartissent les forces vives entre les neuf tribus, de manière à ce que toutes aient la même puissance et les mêmes chances de survie ; car là aussi, la seule chose qui compte, c'est la survie du peuple...