Nom : Primevère Branderacine, dite Iron.
Classe : Rôdeuse.
Race : Hobbit.
Age : 52 ans.


Description physique et de la personnalité : Du haut de son mètre, tout juste atteint, Primevère n'a pas vraiment l'aspect de ses pairs et si ce n'est pour ses pieds peluchés, on pourrait aisément se méprendre et la penser kender. Fluette pour une hobbit, elle n'a pas de gras au menton et n'a que de vagues poignées d'amour, ainsi qu'une menue poitrine bien loin de l'abondance des hobbits. Elle est sourde de naissance, n'entendant que les sons aussi forts qu'un éclair qui finirait sa course à quelques centimètres d'elle, sans pour autant bien le discerner. Désormais, ses paroles affluent à ses lèvres sans que l'auditeur ne puisse se rendre compte du chemin parcouru, bien que ses discours les plus longs se trouvent forcément entravés par de nombreuses hésitations et autres pauses. Elle a tout de même hérité du visage rond et des traits accueillants des membres de sa famille, bien que depuis grimés d'un maquillage masquant cette bonhommie pour lui donner un extérieur plus revêche. Ambidextre, elle aurait pu sauver la mise si seulement elle n'avait pas été aussi maladroite. Heureusement pour elle, son ouï étant défectueuse, ses autres sens se développèrent bien plus qu'ils ne l'auraient dû, en particulier son odorat et sa relation au toucher et aux vibrations.

Comme tout hobbit, elle a un caractère principalement jovial et enthousiaste, assumant une gourmandise qui lui parait personnellement très mesurée. Cependant, les difficultés qu'elle a rencontrées pendant l'enfance ont eu un effet à double tranchant sur son développement, la rendant à la fois très humble, ayant pleinement conscience de la faillibilité de chacun, mais également arriviste, ayant appris à se servir de chaque opportunité pour se faire sa place. Elle sait se montrer coopérative et conciliante, ne cherchant jamais de facto le conflit et aimant au contraire parler et festoyer avec les rencontrent qu'elle peut faire. Mais sous ses airs joyeux, elle est férocement secrète, curieuse et ouverte sur les autres, mais ne se confiant jamais intimement. Véritable casse-cou, depuis son âge le plus tendre, elle en a même la preuve, marquée à même la peau ; une cicatrice violâtre suivant les veines sur le côté droit de son cou. Elle apprécie d'ailleurs cette marque, car peu de hobbits arborent des cicatrices et elle se dit qu'elle peut montrer à un potentiel adversaire qu'elle a déjà connu quelques souffrances physiques. Elle ne l'avouera jamais, mais si elle prend plaisir à la chasse, ce n'est pas uniquement pour les possibilités culinaires qu'elle offre, mais parce que cette pratique lui permet de se sentir moins impuissante face au monde, car elle s'octroie ainsi le droit de vie ou de mort sur un autre être vivant.


Biographie (résumé) : Les Branderacine sont tout ce que l'on peut attendre de hobbits ; un physique rablaisien, un aspect débonnaire, une prédilection pour la boisson et la ripaille et une vie bourgeoise, chacun se suivant le plus naturellement dans cette société grégaire, si paisible. Seule ombre au tableau, leur petite dernière. Il est rare chez les sinaris qu'une mère ait plus d'un ou deux enfants, alors pensez bien que Jonquille Branderacine faisait figure d'exception avec ses cinq moutards. Dix ans. Dix longues années de sa vie à être enceinte. Sans surprise, lorsqu'elle arriva au terme de sa dernière grossesse, son épuisement ne put être ignoré. Est-ce pour cette raison que la petite Primevère naquit si frêle ? Aucune certitude ne put être donnée sur le sujet, mais tout le monde s'accorde à penser qu'il y avait là l'explication la plus logique. On la pensa malade, souffrante, en manque de nutrition, étant enfant, avant de comprendre qu'elle était ainsi et que tous les agneaux braisés de Shory n'y pourraient rien changer. Cette épiphanie prit peut-être plus de temps à se faire que si un autre enfant avait autant différé physiquement de ce qu'on s'attendait à voir dans une famille hobbit, car celle-ci était née atteinte d'une surdité sévère, si bien que la parole lui vint tard et que cette dernière se teinta d'un accent étrange et de sonorités absentes, car jamais entendues par l'enfant. On la pensait sotte, elle réussit à prouver le contraire, à force de volonté pour articuler au mieux. Elle se rêvait tavernière, régalant ses comparses de mets succulents, mais elle dut très vite se rendre à l'évidence ; malgré ses talents de cuisinière, elle ne ferait jamais fortune, car quel hobbit pourrait bien lui faire confiance pour faire bonne chère quand elle manquait elle-même de densité. Arrivée à l'âge adulte, aucun chemin tout tracé ne s'offrit à elle. Des métiers qu'on envisageait pour elle, aucun ne la tentait. Aussi se fit-elle serveuse à la Taverne du Père Bolo. Cela fait deux ans qu'elle sert les clients et aide le tavernier quotidiennement... mais elle sait que ce n'est pas sa place, ne la cachant par ailleurs à personne, le sujet étant même matière à plaisanterie de la part des autres hobbits qui tente, à leur manière, de l'aider dans sa recherche professionnelle. Seulement, le doute s'insinue en elle et depuis un moment, elle se pose une question cruciale : et si sa place étant en dehors de Shory ?

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