Fiche de l'ancienne base:
Background :Shytlara est la fille du guerrier-mage Vaernil Eliifain, patriarche d'un bosquet elfique situé au coeur des forêts de Cuilnen, et de la révérée prêtresse Ishiadël Shar'mil, elfe d'une beauté chantée et adulée. La naissance de leur fille provoqua l'émerveillement de tous, et surtout celui de son paternel, qui depuis des nuits, se fiaient aux prédictions de la banshee du clan, lui prédisant une fille digne de lui succéder.
Son vœu le plus cher était d’en faire une prodigieuse prêtresse, liant à la magie divine la science du combat, autant pour assurer les défenses de leur clan, amoindries par les incessantes attaques Shaakt, que par les capacités physiques qui faisait d'elle une gymnaste rompue d'exercices. La tribu ne bénéficiait pas de la protection de la capitale ; ils vivaient au cœur de leurs coutumes, au diapason d’un autre temps.
Le soir de sa venue au monde, pour combler la tradition, une fête sema la joie et les plaisirs, fastueuse, débridée, mais étonnamment simple dans l’écrin que la nature leur prodiguait.
On mangea à plus faim, la lyre reprit sans trêves, et les chants des ménestrels résonnèrent longtemps dans la forêt oubliée, leur chant mélodieux retentissants jusque aux contrées des divins.
Pour son éducation, Shytlara eu de nombreux maîtres, tous enseignant un art dans lequel ils excellaient, lui prodiguant, en même temps que ses semblables, le savoir de leur race, les traditions et les mœurs de leur tribu, les litanies de leur déesse. Les cycles se succédaient, ajoutant à sa beauté profonde, aliénant son père à l’éducation de sa fille, plus que jamais.
Durant cette période, la jeune elfe leur cacha bien sa nature, révélatrice du destin qui lui faisait écho. Sa passion, malgré toute son ampleur, était contenue en une mystérieuse léthargie. Elle semblait prise d’une profonde mélancolie.
Un seul elfe pu l’en sortir ; Son ami le plus sublimé, et compagnon de jeux, n'était autre que Lynae, un orphelin aux fréquentations douteuses, et au dessein sinueux.
Le garçon, qui était devenu un jeune homme, était l’enfant répudié d’une de prêtresse du clan, un hybride au sang impur né d’un viol.
Son attirance évidente pour la fourberie et ses profanations envers le peuple Hinïon étaient connue de tous. Ce qui l’était moins, fut qu’il faisait battre le cœur de la fille de Vaernil.
Avec un luxe de précautions inouïs, Shytlara guettait son approche, et lorsque le moment se présentait, employait toutes les ruses afin de le rejoindre.
Elle passa des journées entières en sa compagnie, à l’abris des pins, afin qu’il lui montra ce dont il avait le secret, et, sous ses yeux pleins d’une curiosité féroce, lui dévoiler l’étendue de son savoir. Enfin, elle avait trouvé la voie.
Ce fut le temps des grandes promesses, des douces étreintes, et de longues promenades.
Les réprimandes de son père n’y firent rien. Il ne remarquait que ses trop nombreuses absences, mais il la croyait seule, taciturne vagabonde. Il n’avait pas la véritable sagesse de la croire amoureuse.
Sous le voile d’obscurité sylvestre, elle s’étendait chaque nuit, et venait trouver la jouissance dans ses bras, à l’insu de ce qu’elle aurait à endurer, plus tard, pour avoir osé défier la raison.
Il n’y a pas de pire nouvelle pour flétrir le cœur d’un père, plus qu’un coup de poignard, qu’une trahison.
Plus encore fut son horreur lorsqu’il lui vit le sourire le plus heureux qu’il n’eu jamais connu. Malheureusement, les lois interdisaient les arts sombres, tout comme la magie noir, ces arcanes qui défiaient leur nature, et les peaux noires l'étaient. Les parias, nombreux, en étaient la preuve vivante en Yuimen.
Le conseil des sages, réunit sous ses injonctions, écouta avec un intérêt mêlé de peur le sombre avertissement. Il leur parla avec les accents de la détermination, infléchissables, tels qu’il sied à un grand chef. La décision fut sans appels. Lynae fut banni, condamnés à ne jamais franchir les frontières, sous peine de mort. S’ensuivit alors toute une chaîne d'événements méconnus. Ce dernier, blessé dans son orgueil, n'apprécia que très mal la décision du patriarche.
La fièvre du meurtre, qui ne l’avait jamais quitté, s’empara de lui. Il révéla l'emplacement exacte du clan, et le contre-pouvoir pouvant évincer le sort « Sanctuaire » qui les protégeait de toute attaque. Toute une escouade de mercenaires, revêtus plus sombre qu'une nuit sans lune, vinrent tels de sournois corbeau faire couler le sang et y semer la mort. Le bosquet fut plongé dans un chœur de cris, dont certains réclamaient la grâce de leur déesse, au bras impuissant.
Au petit matin, le sang chaud gorgeait encore le lieu du carnage, quand la pluie tomba à verse, lavant toutes les horreurs que la nuit avait engendrées.
Cette nuit-là, Shytlara fut le témoin d'un carnage longtemps médité. Cette nuit là, ses yeux se repurent de bien des horreurs...
Ils se mirent en route à l’aube, descendirent la large vallée des pins en lisière de la forêt, et firent une halte à Lúinwë.
Un frisson la traversa tandis qu’elle la contemplait, cité à l’illumination exubérante, se détachant de toutes les terres environnantes.
Elle fit ses premières passes au sein de la guilde de son amant. Comment aurait-elle pu prévoir ce soudain revirement dans son comportement ? Il était plus imprévisible que bien des humains, prêts à changer d’avis comme d’allégeance, mais, aussi torturée qu’elle fut, elle due faire preuve d'une docilité à toute épreuve, sans quoi, elle connaîtrait bien pire tourment... Toute à ses sombres pensées, elle songea à s’affranchir définitivement de cette servitude, qui l’empêchait de raisonner comme elle le souhaitait.
La vengeance est un leurre, un leurre qui ne s’atténue pas au fil du temps.
Et chaque matin, elle s’appliqua à s’éveiller de bonne heure, et, par n’importe quel temps, même au plus froid de l’hiver, elle fourbissait ses armes. Elle ne renoncerait pas à l’appel du sang.
Le moment était enfin venu, au soir, alors qu’ils vagabondaient dans leur grâce habituelle, au milieu d’un champ de blé. Il lui intima d’accomplir sa tache, à ses côtés. Une exécution banale, qui ne changeait rien à leur habitudes.
Faits d’ombres, ils s‘approchèrent du repère, passant au travers des ruines d’un vieux château, qui les protégeait de la vue de la route.
Ils attendirent que la lumière décline.
Dans l’obscurité nacrée, tombant d’un voile bleu sombre, elle tenta de clamer le feu de son regard, trop repérable. Autour d’eux, le vent n’était que murmure et plaintes.
Elle fixait sa nuque, son bras droit armé de sa dague, qu’elle dissimulait derrière son dos et affichait un clame apparent trompeur. Lorsque Lynae la vit, elle guetta, sans en avoir l’air l’effet produit, puis s’approcha, d’une démarche sensuelle, soulignant les courbes douces de son corps, le jetant dans l’effroi.
D’un geste impérieux, elle fit voler ses boucles méchées d’argent, en souple cascade, sur ses épaules, et voila son regard de sourde menace.
Il ne devina que trop tard ses intentions. La dague à présent, s’enfonçait lentement dans la gorge de Lynae, les yeux agrandis sous l’effet de la surprise.
Le regard de la jeune elfe changea. Dans un geste de consolation, elle l’enlaça, et pressa sa bouche contre la sienne, étouffant un dernier juron dans un baiser brûlant.
Elle accompagna sa longue chute, toujours en pleurant, et il tomba dans le silence.
Bien après qu’il ait rendu son dernier soupir, agenouillée sur son cadavre, elle le pleurait toujours, longuement, des larmes d’une souffrance aigue.
Sans repasser par la guilde, elle reprit sa longue route, le cœur gonflé d’espoir, l’âme remplit de souffrances.
Non, jamais plus sans doute, elle ne serait capable de s’attacher à qui que ce soit.
Tempérament :Farouchement indépendante, il est très difficile de se lier avec elle. Dans son code de conduite, l'honneur est garant ; si vous parvenez à vous en faire une amie, elle se montrera fidèle.
Par contre, elle sait être très rancunière, et attendre des années pour obtenir une vengeance.
Elle n'hésite pas à verser le sang. Tuer est un art qu'elle pratique sans états d'âme. Seul importe la beauté de la traque, le plaisir qu’elle en retira, avant de mettre fin au jeu.
En amour, elle refuse de s’attacher à quiconque, et masque une profonde blessure sous une inconstance notoire.
Dotée d'un esprit vif, et d'une forte personnalité, elle défend farouchement ses idées.
D'un clame apparent trompeur, elle brûle intérieurement.