Belle femme, athlétique campant sur un mètre soixante-dix. Des cheveux châtains et des yeux opales ornent un visage à la peau mate. Elle possède deux lignes noirâtre sur le visage, une coulée, informe de largeur d'un Yus et d'une longueur allant du front jusqu'au joue, à la manière du marquage de certains bovins. Sura est claustrophobe, elle ne supporte pas les espaces confinés et devient folle si elle se retrouve enfermé. Fille des plaines et des déserts, elle nourrit en elle une rage et une colère, qui la ronge. Elle sait cependant se montrer loyale, honnête et seulement si elle est maitresse de ses émotions. Son plus grand souci c'est qu'elle ne se reconnait plus dans ses réactions et ses sautes d'humeurs, ce qui peut la rendre dépressive. Elle sait qu'elle n'a pas toujours été comme cela, mais c'est ainsi qu'elle est revenue à la vie. Sura est perdu entre son ancienne vie et ce corps qu'elle ne connait pas.

Elle ouvrit les yeux sur l'opacité macabre d'une planche de bois, une sensation d'étouffement vint alors la saisir, un besoin d'air irrépressible l'envahit, mais elle ne perçut rien. Elle suffoquait, s'affolait, elle frappa à sans rompre les mains sur ce sinistre couvercle. Elle appréhenda bientôt un liquide coulée sur son visage, elle le goûta pour constater que s'était son sang, elle venait de s'ouvrir les poings sur ce tombeau. Elle cria, mais rien ne se passa, elle était allongée dans ce cercueil, plongé dans l'obscurité latente. Elle pleura, ses larmes coulèrent le long de ses joues, ses sanglots se transformèrent en spasme qu'elle ne pouvait réprouver. De fatigue elle s'endormit, grelottant, ne pouvant se recroqueviller, forcer à rester droite. Elle fut bientôt réveillée par des crampes, son corps engourdit, lui déchiraient la peau, du moins elle en avait l'horrible sensation. Elle geignit de douleur, suppliant, mais finit par s'écrouler d'épuisement. Un grattement perça son sommeil. On déterrait son caveau et elle distingua clairement les coups de pelle sur le bois vieillit. Elle hurla, cri gutturale, mélangé à sa salive qu'elle ne pouvait déglutir. Elle se sentit soulever et projeter et se cogna la tête pour retomber dans le coma. Quand elle reprit connaissance le cercueil était ouvert, elle s'en extirpa, courbaturé et épuisé. Ses membres ne répondaient plus, son corps endolori, refusait de la portée. Elle resta là sur le sol, le visage sur les pavés, le nez dans la poussière, pendant plusieurs heures. Quand elle put se tenir debout, elle put constater qu'elle était seule, elle se trouvait dans un salon, poussiéreux. A côté d'elle un trou où elle était enterré, des pelles posés sur sa bière, mais personne. Il faisait noir, mais ses yeux si était habitué. La pièce était vide, une vieille cheminée, tristement sombre et vomissant sa cendre ornait un mur grisâtre et fissuré. Un vieux miroir qui ne reflétait plus rien, tant la couche de saleté y était importante, était posé à terre et semblait le point de départ d'un réseau important de toiles d'araignées. Une seule porte en bois ébène, trônait, massive, derrière elle. Elle contempla ses habits et fut étonné, elle était quasiment nue, juste recouverte par des tissus barbare en peau d'une bête quelconque. Ses poignets révélaient deux brassards en métal noir et inconnue, il semblait ancien et était décoré de tête de mort. Elle réfréna un haut le cœur, à la vue de ses spectres sur ses avant bras, Mais rien ne put les enlever, comme s'ils avaient été soudé sur elle. Elle abandonna pour se rapprocher de la glace, elle passa sa main dessus pour en enlever une pellicule informe de crasse et découvrir son reflet. Celui-ci la plongea dans une torpeur indicible, un abysse ou son monde s'écroulait, elle n'était pas elle. Elle tenta de se souvenir de son image d'antan, bien qu'imparfaite et brouillé elle se souvenait de sa chevelure blonde, de ses couettes, de ses formes, de ses galants homme qui la courtisaient...

Elle dégueula alors, se tordant de convulsion, se contorsionnant, en pleine hystérie le souvenir de sa mort semblait la torturé et l'éviscéré de l'intérieur. Elle resta là, replier sur elle-même, le visage de ses bourreaux en tête... l'appétence de la vengeance en bouche, la bile sur les lèvres, la colère et la haine dans son âme. Quand elle se calma, une journée avait dû passer, elle se souvenait pleinement de leur regard, de leur nom. Elle empoigna la pelle et ouvrit la porte. Elle donna sur une ruelle, la nuit était tombée, elle reconnue Tulorim, elle était toujours dans la même ville.