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 Sujet du message: Solo /Rôdeur (Lvl 1)
MessagePosté: Mar 28 Juil 2015 15:20 
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Inscription: Lun 7 Sep 2009 04:57
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Nom : Solo
Classe : Rôdeur
Race : Humain
Age : 19 ans


Description physique et de la personnalité :

Solo est une jeune homme de 19 ans assez bien bâti. Depuis toujours habitués aux travaux manuels et notamment ceux de marin, sa musculature s'est développée en conséquence, prête à l'emploi sans jamais handicaper. Car s'il était bien une chose à laquelle il tenait plus que tout, c'était son agilité qui lui avait valu plus d'une fois de courageuse escalades et de nombreuses réprimande. Le garçon était de taille oscillant entre celle des hommes de Wheil et les Varrockiens. Il passait donc inaperçu dans cette ville d'Exech. Il portait de courts cheveux bruns qu'il rabattait en arrière comme c'était la coutume en ce temps là, et qui laissaient découvrir derrière un nez finement taillé de grand yeux gris envoûteur. On lisait la malice dans ces yeux, l'ingéniosité et l'audace des jeunes gens. Après l'enseignement des prêtres de Moura, il avait appris à devenir plus aimable et plus compréhensif de la misère du monde, et tous s'accordaient à dire qu'il avait le grand cœur des miséricordieux. Lui, derrière cette gentille casquette cachait également une personnalité brute, tactique et calculatrice, témoigne du caractère de ses deux pères adoptifs. Il avait pris ce charisme de Nérus et la régularité de Tempête. Et pour finir, il sentait que l'argent et le pouvoir bien que méprisables par natures, étaient propices à faire tourner la tête d'un jeune ambitieux comme lui. Quelle meilleure mentalité pour survivre à Exech ?



Biographie (résumé) :

Solo ne savait rien de sa petite enfance. Tout ce qu'on lui avait raconté, c'est que l'amiral Nérus l'avait recueilli après avoir coulé le navire pirate ou se trouvait l'enfant. Son père adoptif dirigeait la flotte d'un des clans les plus puissants d'Exech, en ce temps là. La fortune de la famille vint du même coup que la prospérité de la fratrie qu'ils servaient, et nombreuses furent les victoires de l'amiral. Dix années durant, on fit donc l'éducation du jeune homme de la meilleure manière qu'il était possible dans cette ville de vices et de débauches. Le jour de son quinzième anniversaire, Solo eut droit à une grande fête où furent invités tous les amis et les puissants du clans, qui virent là une occasion de ripaille loin de leurs éternels complots et manipulations. La fête battait son plein lorsque vingt arbalétriers qui s'étaient fait jusqu'ici fantômes sortirent de leurs cachettes et teintèrent l'herbe du sang de l'hôte et de l'invité. Durant la boucherie, l'enfant réussit à s'échapper et fût recueilli par un prêtre, ami de son défunt père à qui il avait déjà été présenté.
Solo suivit à partir d'ici une vie de moine, aidant aux tâches jardinières et ménagères du temple de Moura, en échange du logis et du couvert. Mais les ecclésiastiques vivant près de lui devinrent bientôt ses amis, et il découvrit leur terrible secret. Dans la lutte incessante du pouvoir à Exech, les religieux du temple de Moura n'étaient pas les derniers en lice. Pour continuer d'exister, ils avaient créer un syndicat du crime semblable à celui des autres clans, bien qu'eux seuls fassent preuve d'humilité et consacre également leur force pour aider les nécessiteux qui sont légions ici. Tempête, le prêtre et mentor de Solo, lui a laissé entendre qu'il allait bientôt pouvoir faire ses preuves lors d'une quête, qui débuterait bien entendu à Exech...

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Armes et bouclier :

En main principale : Arc (For +2)
En main secondaire :

Armure(s) :

Protection pour le torse :

Protection pour la tête :

Protection pour les jambes :

Protection pour les bras :

Cape :

Bijoux Magiques :
-
-

Sac (Encombrement = 0/20) :
- Rouleau de corde (10m)
-
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Argent : 50 Yus
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Sorts Acquis :

    Sorts de combat évolutifs :
    -

    Sorts RP :
    -

    Sorts créés par le PJ lui-même :
    -
Capacités de combat (CC) :

    CC Sans Arme acquises (CC SA) :
    -

    CC Avec Arme acquises (CC AA) :
    -

    CC avec Arme de Jet acquises (CC AJ) :
    -Assommoir
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Points de vie: 20/20
Point de Ki : 2/2
XP nécessaire jusqu'au prochain niveau : 10
Niveau : 1
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Image
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Réputation :
Exech: 0/100 (renommée), 0/100 (infamie)

Croyances :

- Dieu vénéré : Moura
- Dieu(x) prié(s) régulièrement : Aucun
- Dieu(x) haïs : Aucun
- Dieux non reconnus :Aucun

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Image

À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Solo /Rôdeur (Lvl 1)
MessagePosté: Mar 28 Juil 2015 17:12 
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Inscription: Mar 28 Juil 2015 12:43
Messages: 3
HISTOIRE:


Le dernier mât encore debout craqua à sa base dans un grand bruit et vint s'abattre à la poupe du navire, détruisant le gouvernail, et par la même occasion le timonier. C'en était finit du navire, et déjà l'avarie causée par les combats laissait entrer l'eau irritante de l'océan dans la cale, noyant les uns et transportant les cadavres des autres dans un courant de mort et d'agonie. A quelques encablures, posté au bastingage d'un vaisseau autrement plus grand et en bien meilleur état se tenait l'amiral Nérus, admirant le final d'un spectacle qu'il avait lui même orchestré. L'homme ne manifestait aucune émotion à voir mourir ces pirates tant ses mœurs étaient profonds. Il n'était que l'instrument d'une justice, et un instrument n'est pas sensé se poser de questions, après tout. Surtout lorsqu'il est si bien payé. Il se tourna vers son premier lieutenant avec le sentiment du devoir accompli et donna l'ordre de mettre les canots à la mer, et de voguer en direction de l'épave afin de recueillir les survivants.
C'est ainsi qu'une heure plus tard étaient alignés sur le pont -encore tâché du sang des matelots qui avaient essuyés des tirs de flèche- et à genoux une dizaine de marins et un enfant qui n'avait pas plus de cinq ans. Nérus marchait devant eux en les passants en revue avec un regard de feu, comme il l'avait toujours fait jusqu'alors, et sans aucun effort puisqu’il méprisait réellement ces hommes. Jusqu'à ce que son regard s'attendrisse en croisant celui du petit recroquevillé et sanglotant. Alors il se baissa à sa hauteur, retira ses mains derrière lesquelles il cachait son visage et lui sourit. Même les plus vieux se ses compagnons furent étonnés de voir le si inflexible et si dévoué capitaine sourire à un prisonnier, fût-il si jeune. Il savait que c'était un dirigeant dur, et c'est pour celui qu'aucun des membres d'équipage n'avait jamais ourdi l'idée de renverser son supérieur. Ce qu'ils ne savaient pas en revanche, c'est que ce même capitaine avait découvert quelques années auparavant qu'il lui serait impossible d'assurer la moindre descendance, il était infertile. Dans la résignation avec laquelle il vivait depuis lors, il voyait à présent un moyen d'obtenir du destin un fils à élever, et mieux encore, à sauver de l'existence d'injustice et de souffrance qui lui était promise. Cependant, le sens du devoir reprit le dessus, comme c'est souvent le cas chez les obstinés, et il revint à sa première conclusion de faire mettre au fer tous les prisonniers, et de remettre leur sort entre les mains du clan qui l'employait. Il allait prononcer la sentence lorsque son regard croisa une fois de plus de celui du petit pirate, qui semblait avoir perçu le changement d'attitude, et imploreait à présent de son œil paniqué la protection et l'enseignement de cet homme qui le toisait de si haut. C'est l'effet qu'il faisait en tout cas, comme agenouillé pour jurer fidélité. Finalement, Nérus dit :

« Voilà une brochette de vauriens bonne pour l'échafaud ou pour les mines ! A fond de cale ! Attachez moi ces pourritures du plus fort que vous pourrez, et laissez moi ce rejeton de criminel, je m'occuperai de lui inculquer les bonne manière en en faisant mon servant. »

Il n'avait toujours rien décidé au sujet de ce garçon, mais il était au moins sauvé de la prison et de ses immondes compagnons, et qui plus est, le navigateur jouissait d'un tel prestige auprès du patriarche de la famille qu'il servait qu'il pourrait lui demander ce qu'il voulait pour l'avenir du garçon, et même sans doute de le prendre sous son aile...
*

Cette histoire est celle d'une des victoire de Nérus, amiral de la flotte d'un riche employeur qui souhait sécuriser une route commerciale lucrative qui était harcelée par des bandits du grand large. Mais c'est ainsi que commença la nouvelle vie de Solo. Après ces sanglants événements, on hissa de nouveau les voiles, et à peine le lendemain soir était on rentré à la ville. Les employeurs furent enchantés de la victoire, les honneurs furent décernés, on dressa un grand banquet où l'on fit l'orgie la nuit durant. Mais qu'en était-il de ce port où notre héros venait de pénétrer ?
Lorsque l'on entrait en bateau dans la baie qui mène aux quais, on découvrait une ville on ne peut plus étrange. Sur les hauteurs, il y'avait de richissimes villa qui devaient abriter des fratries entières , et au pied des collines des habitations qu'on eut prit pour des ruines si on eut pas vu par les grands trous de leurs murs un malheureux grelottant de froid couché sur leur parquet humide. Il y'avait quelques quartiers où on voyait de bonnes maisons en pierre, avec de la fumée qui sortait des cheminées, mais assez peu pour deviner l'état économique de la ville. Du haut de sa tour, le temple de Moura dominait les rues comme le dieu omniscient. Ça empestait la magouille à peine avait-on posé un pied à terre. Des types pressés vêtus comme des voleurs rasant les murs des quais, des échanges douteux entre deux marins évitant les regard avaient lieu un peu partout, et tous les habitants avait cet œil méfiant et hardi, prêt à vous tenir tête à la moindre occasion pour ne point être dominé. On s'agglutinait à la taverne pour colporter les dernières rumeurs des navires partis au large, pour trouver à peu près n'importe quel type de travail ou bien pour perdre toute sa solde aux jeu, puis tenter de la récupérer à la force des poings pour finalement finir tabassé par quatre ivrognes. Telle était à peu près l'ambiance dans laquelle vivait une part des gens d'ici. Précisons tout de même que les gens «d'ici» ne l'étaient pas vraiment, étant établi que la plupart d'entre eux étaient des contrebandiers, des mercenaires, des criminel en cavale ou en formation, des pirates, et ne faisait que passer dans cette ville désormais familière d'Exech.
L'équipage fêtait donc la victoire grassement et au frais du clan qu'ils servaient. Dans ce point d'attache du chaos, plusieurs clans rivaux se tenaient tête pour tenter de dominer entièrement la ville, et surtout le précieux port. C'étaient de vieilles familles de marchands qui obéissaient en apparence à l'idiot de roi et se pavanaient à sa cour la journée, et rêvait en se couchant de le voir baigné dans son sang, ou bien de récolter pour eux seuls toutes les taxes portuaires et les impôts de la ville. Probablement un mélange des deux. Pour l'heure, on rêvait de ripaille chez ces gens là, et l'on fit cuire une douzaine de bêtes pour commencer, mais il y'en avait bien plus qui attendaient leur tour. Des bardes chantaient et de jeunes danseuses paraissaient des anges au milieu de ce concert. Avant que la viande fut servie, le capitaine avait englouti deux bouteilles d'un vin délicieux. Avant que l'on sonne le dessert, il en avait bu deux de plus et frappa deux de ses marins qui se querellaient. Avant qu'on ne le traîne à son cheval, et s'était étendu mort saoul comme d'autres à même le sol poussiéreux. L'accident n'ébranla pas l'image de Nérus, pas dans une ville comme celle ci. Et on dit d'ailleurs pendant longtemps que c'était la plus belle et la plus chère des fêtes jamais organisée par un clan sans l'aide de la cour. Mais pendant que lui voyageait à travers les limbes de l'ivresse, un petit garçon dormait paisiblement à l'autre bout de la ville, et pour la première fois sans endurer le remous de l'océan. Curieusement, cela le mettait plutôt mal à l'aise, car il était à l'âge ou l'habitude dirige la raison, et il ne réalisait à quel point il courait moins de risque ici qu'en plein océan. Et puis, l'amiral l'avait fait en secret installer chez lui le temps de célébrer la victoire, remettant ce problème à plus tard, mais sachant qu'il devrait s'en entretenir avec le patriarche dès le lendemain.
Au lever du jour, la fratrie que servait Nérus fit venir plusieurs calèches pour débarrasser leur domaine de la viande saoule qui le jonchait toujours. Le chef eut le droit d’être reconduis devant sa porte même, et descendant de la carriole avec la difficulté des lendemain de beuverie, il trouva devant la porte le petit garçon qui avait l'air de l'attendre. Le vieux loup de mer surmonta alors les effets de l'alcool, articula quelque mots et invita le jeune Solow à jouer aux soldats dans l'arrière cour. A peine était-il à son contact que l'amiral arborait le plus beau des sourire et semblait doux même avec ceux de ses servants qu'il exécrait. Et quand après la première passe il se retrouvèrent l'un sur l'autre à manger la poussière, ils éclatèrent d'un rire tellement franc et joyeux que tous deux surent qu'ils ne se quitteraient plus.

***


Comme le laissait présager la fin de notre histoire, Nérus adopta officiellement Solo après avoir obtenu l'accord du prince, et bien des années passèrent sans que rien ne vint troubler la nouvelle vie heureuse de l'enfant. Bien au contraire, les affaires de l'amiral allaient croissantes, de même que l'influence du clan qu'il servait. La navigateur devint bientôt scandaleusement riche, et l'enfant fut éduqué de la plus belle façon qu'on pouvait le faire dans une telle ville et une telle époque. Il apprit les mathématiques, l'art de la rhétorique, et bien sur la navigation, de par ses percepteurs mais surtout de par son père adoptif, marin aguerri ayant fait ses preuves dans les plus étroites passes du continent. De par l'argent, il était préservé de toute la misère qui germait dans les rues, et ne fréquentait que la jeunesse dorée promise un jour à entrer à la cour. Mais Nérus se méfiait de ces gens, à tel point qu'il demandait à son fils de ne point toujours suivre leur avis, et l'emmenait régulièrement en mer, où l'attendait travail physique et un équipage certes sympathique mais bien plus robuste que la plupart des personnes auxquelles il avait à faire le reste du temps. Lui même étant fils de pêcheur enrôlé tout jeune dans une compagnie de mercenaire, il ne souhaiter pas voir son héritage devenir un de ces énergumène gras, presque sucré, qui chuchotaient à l'oreille du roi en se gavant du pain du peuple. Ainsi passèrent dix années, durant lesquelles la formation du jeune homme fût des plus complètes et des plus sérieuses. Dix années de bonheur entre des parents dévoués et reconnaissant d'enfin pouvoir élever un fils et lui verser tout l'amour dont ils débordaient. Jusqu'au jour où le vent tourna, et cette vie qui semblait partie pour réussir en tout point fût de nouveau brisée par des événements indépendant de sa volonté, et contre lesquelles il ne pouvait lutter.
Le jour de l'anniversaire de ses quinze ans donc, marqua pour le jeune homme une page de son existence tachées du sang fraternel. On devait ce jour là célébrer une fête de Moura, la fête de l’émergence. Ainsi on festoyait et on apportait de toute part des offrandes dans le grand temple de la ville, pendant que les soldats se préparaient à offrir de glorieux duels à la déesse une fois la nuit tombée. Tous les marins étaient fidèles à Moura, l'amiral emmenait donc son fils au temple, chargé d'offrande onéreuse qui bénirait leurs futurs voyages, et dans le but de lui présenter un des prêtres de la ville, un ami qui se chargerait de l'initiation religieuse du jeune homme puisque l'âge était venu. Lorsqu'ils furent arrivés et eurent déposé leurs offrandes, on les conduisit dans les appartements du prêtre, une pièce spartiate et humide dans laquelle régnait une forte odeur d'iode. L'homme qui se présenta face à eux était tout autant austère que les lieux qu'il habitait. Il était aussi grand que l'amiral, mais beaucoup plus fins, les traits plus directs, rectiligne, et non un peu joufflu comme c'est normalement le cas. Son grand nez aquilin cachait deux grand yeux bleus comme la mer, et de longs cheveux mouillés collaient à sa cape, tout blanchi par le contact répété du sel. Il n'y eut pas de chaleureuse accolade entre les deux amis, mais de brèves salutations, puis une froide discussion sur les préceptes religieux qui devraient être enseignés, le temps que cela prendrait et comment réunir le plus souvent possible l'élève et le nouveau maître. Une fois l'entretien terminé, Nérus emmena son fils jusqu'au bord de mer et pria avec lui, achevant ainsi le cycle de la fête et leur permettant de rentrer célébrer le second événement de la journée : l'anniversaire du petit
Sa mère avait organisé une somptueuse fête, où étaient conviés tous leurs amis et bien entendu toute la famille à laquelle le navigateur devait sa fortune. Ils se réunirent pour le repas du midi, où l'on servit des mets raffinés venues des plus lointaines contrées. L'ambiance était si joviale qu'on laissa les bonhomme de l'âge de Solo boire une coupe à sa santé, et bien vite jeunes ignorants et vieux aguerris riaient aux éclats sous l'effet de quelque boisson. Même les puissants du clan se laissèrent porter par le courant des festivités, en oubliant pour un temps leurs soucis, les luttes de pouvoir et les complots machiavéliques qui les travaillait d'ordinaire. Et puis, tout le monde appréciait cette famille, et c'était là l'occasion pour tous de le leur prouver. L'heure du banquet du soir vint sans même qu'on s'en aperçoive, et les convives, toujours aux anges, s’empressèrent de se jeter sur les pièces de viandes. Solo quand à lui, avait la panse repue et la tête pleine des paroles des hommes, il aurait voulu aller se coucher s'il l'eût pu. Néanmoins, il reprit quelque envie lorsque son père lui annonça qu'il allait prononcer un discours en son honneur.
Ainsi, le formidable amiral Nérus, vainqueur de tant de glorieux combat se leva avec un sourire pour son fils, et grimpa sur sa chaise en se raclant la gorge. Il prit une profonde inspiration, leva bien haute son verre et prit un carreau d'arbalète en pleine carotide. Avant même que le fils ou la femme puissent crier, son corps retombait sur la table et formait une énorme tâche de sang. Avant même qu'on eût pu déterminé d'où le projectile de mort avait été tiré, c'était des dizaines de carreau qui fendaient l'air de toute part. La foule entière se mit à crier, à courir dans tous les sens pour retomber quelque mètres plus loin, morts. On les voyait à présent, une vingtaine d'arbalétriers qui étaient montés sur le toit de la maison pour tendre leur guet-apens et avaient attendu le moment où les convives seraient le plus concentrés. Solo vit sa mère s’effondrer à son tour près de son père, deux flèches logées dans sa colonne vertébrale ; alors il courut le plus vite possible jusqu'à la clôture et réussit par miracle à l'atteindre, à sauter de l'autre côté et à se carapater sans que d'apparence on lui donnât la chasse. Effondré et épuisé il vint se jeter sous un porche pour se cacher du monde et pleurer son désespoir.

***


''Allons, dépêche toi ! Murmura pressement celui qui s'appuyait sur sa canne en guettant les alentours. L'autre, qui se trouvait un fond d'un trou creusé à ses pieds, répondit
-Je fais ce que je peux, et ce cadenas est bien solide pour ma pioche! Laisse moi encore quelques minutes.
-Nous n'avons pas quelques minutes! Écarte toi! ''

Alors, il saisit sa canne, la pointa vers le cadenas qui posait tant de soucis, et un éclair blanc jaillit du pied du bâton pour venir briser l'appareil. L'autre, émerveillé, avait les yeux rivés sur le cadenas brisé jusqu'à ce qu'il essuie une réprimande et se remette à l'ouvrage. Cette drôle de scène avait lieu dans un des cimetières de Moura, et les deux gaillard qui s’efforçaient apparemment de profaner un cercueil, nous les connaissons déjà. A l'extérieur du trou, c'était le prêtre de Moura, le bon ami de feu l'amiral ; et à l'intérieur du trou, rien d'autre que le fils de ce dernier qu'il avait pris sous son aile: le jeune Solo. Était-ce là l'éducation religieuse que Nérus souhaitait pour son fils ?
En fait, il n'avait pu en décider. Il est temps à présent d'éclaircir pourquoi il n'avait eu ce temps, et ce qu'il s'était réellement passé lors de ce banuet d'anniversaire. Depuis le début de cette histoire, la puissance du clan que servait le père de Solo n'a cessé de s'amplifier, au nez et à la barbe du pouvoir royal, embourbé autour d'un homme oisif et paresseux. Leur pouvoir était tel qu'il aurait fini par surplomber celui de la couronne en terme militaire d'ici cinq ans, disait-on. Ce que l'on ne disait pas, c'est qu'un ambitieux venait d'entrer à la cour, un de ces hommes pour qui la vie n'est qu'n plateau de jeu sur lequel ou gagne et on perd des pièces de différentes valeurs. C'était un calculateur froid et rigide, qui avait la chance d'entrer à la cour avec les bonnes grâces du toi et la meilleure recommandation d'un de ses parents. On lui vanta les mérites du jeune homme au point qu'il le chargea un peu par méchanceté d'analyser de fond en comble la ville et de lui exposer au plus vite les plaies dont elle souffrait. Arrivé à l'aube à Exech, il avait compris au crépuscule que les différentes fratries détenaient le vrai pouvoir, en réduisant du même coup le sien. La nuit passa et le roi trouva au matin sur son bureau les recommandation de cet homme à qui il avait confié la tâche ardue de trouver des solutions politiques alors qu'il sortait à peine de l'apprentissage. Il y découvrit la description méthodique des différents clan de la ville, et le conseil qui consistait à éliminer le plus puissant d'entre eux pour terrer les autre dans la peur de la couronne.On choisit l'anniversaire d'un jeune garçon, loin de toute garde. Solo n'avait donc perdu sa famille qu'au travers des desseins politique d'un ambitieux manipulateur.
Après cette fameuse nuit où sa vie bascula de nouveau, le seul qui vint lui porter secours fût le prêtre de Moura, par amitié pour le père du jeune homme et par pieuse miséricorde. Il l'emmena au temple, où on lui trouva une petite chambre et des tâches jardinières. Tempête, car c'est ainsi qu'on le nommait en raison de son caractère et de sa dévotion à Moura, commença l'enseignement religieux du jeune homme. Celui ci dévora les textes saint en en rien de temps, et se lia très vite à toute la hiérarchie du temple d'Exech. Il pensait avoir trouvé un autre endroit dans cette ville où il était à l’abri du vice ambiant; mais il découvrit bien vite (certes en écoutant aux portes) que les prêtres et d'autres membres de l'église mouillaient dans quelques histoires louches impliquant crimes et mensonges. Les fidèles lui étaient tellement familiers que jamais il n'aurait cru qu'ils puissent mener une vie de criminel en parallèle de leur vie religieuse. La vérité lui fût cependant révélée lorsque, agacé du doute et du mal être qu'il provoque, il assembla son courage pour poser à Tempête la question qui le tourmentait tant. A son habitude, celui ci lui fit une réponse sèche, directe, poignante. «où étaient les braves gens lorsque tu mourrais de faim dans les caniveaux ?». Il n'attendait pas de réponse bien sur, et quitta la pièce presque vexé du ton inquisiteur qu'avait pris le garçon. Celui ci remit alors en question les accusation qu'il portait contre ceux qui l'avaient recueilli. S'il n'y avait pas cru, c'est parce qu'il les savait bons et généreux, de bons servants de Moura et des hommes de bien. Ainsi, il n'en étaient pas changés pour autant qu'ils décident d'outrepasser les lois pour faire mieux vivre leur fraternité et leur église. I appris plus tard que la vérité étaient plus copmplexe. Dans la guerre incessante pour le pouvoir qui se menait dans la ville, le temple devait peser aux yeux des autres s'il voulait continuer à exister. C'est comme cela que le temple de Moura à Exech était également le repaire de quelque criminels. Tempête expliqua qu'il avait toujours fonctionné ainsi depuis que cette ville fonctionnait ainsi, parce qu'il fallait manger où être mangé. Il détailla aussi comment l'organisation était la seule qui étaient bienveillante envers les nécessiteux de la ville, comment elle avait nourri les plus pauvres pendant les hivers rudes, et surtout qu'avant tout ces hommes étaient des prêtres, des religieux, des moines, et non des criminels. Il parla de la défense de la déesse et de ses temples, et de la nécessité absolue de tenir l'endroit le plus à l'abri possible de toutes les pies qui le convoitaient. Et plus tard, Solo en vint à aider ceux qu'ils appelait ses frères dans quelques affaires, pour en arriver à ce jour où il se trouvait à profaner une tombe inconnue sensée contenir quelques richesses. Ils passaient la porte du cimetière en direction du retour lorsque Tempête dit:
«C'est bien la dernière fois que je te demande de descendre au fond d'un trou ! Quel temps tu as mis, la garde doit avoir été avertie dix fois...
-Est-ce de ma faute si tu es incapable de prévoir trois hommes là où il en faut trois ? Rétorqua Solo
-Je te ferai avaler tes mots si vernis un de ces jours. Mais en attendant, j'ai besoin de toi, reprit le vieil homme en ricanant presque, vraiment besoin de toi. Très bientôt.»

Ils continuèrent leur route jusqu'au temple, l'un retournant ses idées jusqu'à l'agacement pour tenter de deviner quelle quête allait lui être confiée, l'autre ravi d'être à la source de cet agacement.


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