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Nom : Àma A’as
Classe : Rodeur
Race : Sindel-Earion
Age : 1500 ans
Description physique et de la personnalité :Son grand âge pourrait aisément conférer à cette Sindel de haute extraction le charisme des conseillers de la Reine grise. Il y a ces pattes d’oie qui nous fait l’imaginer en train de lire des traités philosophiques au cœur de la nuit. Ce front parcheminé qui laisse penser qu’y ont été inscrits en rides les affres du stratège militaire en difficulté. Et que dire de ce dos qui semble s’être vouté sous le poids du Monde… Eh bien, commençons par dire que l’on ne pourrait avoir une image plus erronée de la vieille Àma A’as !
Reprenons : Àma est illettrée, et même inculte sur les bords. Sa compréhension des affaires publiques s’arrête à maudire la Reine à chaque nouvelle mesure de politique agricole, quelle qu’elle soit, par principe, et parce qu’elle ne va quand même pas se donner la peine de se renseigner… Déjà qu’elle travaille comme les bêtes de sommes qu’elle élève afin que d’autres ripaillent à s’en distendre les boyaux pour ensuite péter dans la soie ! Quant à la bosse qui gonfle sur son dos depuis quelques décennies … allez donc récurer une étable armé d’une brosse et d’un seau, continuez pendant un millénaire bien tassé, et vous vous ferez idée du bien fou que fait le grand air tihînien à vos vertèbres thoraciques.
Mais après tout, vous auriez pu vous en doutez, non ? Vous en avez déjà vu de l’aristocrate avec les ongles cassés, les cheveux fourchus et une dent sur deux en collier autour du cou ? Et regardez-moi cette tenue : C’est pas de la guenille d’esclave shaakt mais y a guère plus à dire que c’est propre et que ça couvre les plis et replis d'une peau détendue par 1500 ans de force gravitationelle.
Cela dit, objectivement, Àma avait et conserve aujourd’hui une beauté indéniable. Car la beauté c’est dans les gènes ; les taches de crasses mêlées aux taches de vieillesse n'y peuvent rien changer. Et son earionne de mère avait dû être sacrément jolie pour attirer dans son lit un diplomate Sindel en mission pour la Reine (et plus douée encore pour l’y retenir). Mais on est réduit aux hypothèses car, honteux de cette aventure avec une primitive, le père A’as ne fit mention de la mère, ni lorsqu’il revint en Naora avec l’enfant dans ses bagages ni jamais avant l’heure de sa mort. En tout cas, Àma bénéficiait de ce je-ne-sais-quoi qui tenait peut-être à une certaine vigueur hybride, ou bien à la teinte subtilement bleutée de sa peau - autrement, grise comme Papa - ou encore à ses pommettes imperceptiblement plus hautes que la moyenne de ses congénères lunaires. Et si ce n’était pour sa personnalité… atypique, on aurait certainement trouvé à ce rejeton malvenu le moyen de se racheter par un mariage.
Par malheur - du point de vue de sa famille paternelle, elle hérita également de sa mère une mémoire toute relative qui compliquèrent singulièrement son éducation Sindel et contribuèrent à la marginaliser. Suite au mépris général qu’elle rencontra partout en Naora, la bâtarde A’as préfère aujourd’hui la compagnie des animaux à celle des bipèdes, surtout s’ils sont gris ou que leur égo touche la Lune. Il y a eu, naturellement, quelques aventures – et il y en aura encore – mais ses amantes ne durèrent jamais et … elle eut tôt fait de les oublier.
Biographie (résumé) :La mer apporte la mort. Sous ses mollets, le sable roule, emporté par le reflux des vagues. Et avec, les souvenirs fragmentés de sa longue existence.Àma se souvient : enfant, elle aimait laisser ses pieds s’enfoncer dans les berges limoneuses du fleuve Nartraîm. Son père méprisait ce goût des choses simples et naturelles dont sa fille témoignait. Sa mère, elle, n’était pas là pour donner son avis.
Entre flux et reflux, dans cet entre-deux où l’oreille guette le retour de l’eau, un frisson la saisit. Son corps se refroidit ; son cœur se sent esseulé. Àma se souvient : L’absence de sa mère dans sa vie ne lui avait jamais été pénible. Que le sujet de son identité ne soit pas tabou lui aurait certes permis de meubler avec la compagnie imaginaire de cette femme inconnue les longues absences de son père. En effet, celui-ci ne rentrait que rarement dans leur luxueuse demeure de Tahelta, ses affaires de « vagabond » l’amenant à s’absenter des mois durant pour faire valoir les intérêts de la Reine à l’étranger. Et elle l’attendait toujours avec impatience, bien qu’il ne ramenât jamais de présent exotique contrairement aux parents de ses camarades. Il ne savait pas lui montrer son amour, elle le comprenait maintenant…. Il ne l’avait jamais aimé en réalité, mais cette pensée elle la refoulait.
Les yeux ouverts, elle cherche la compagnie d’une mouette, d’une sterne ou d’un cormoran. C’est une ronde de corbeaux qu’elle repère planant au loin. Qu’à cela ne tienne, cette présence animale la réconforte.
Àma se souvient : Elle se souvient de ces innombrables journées passées dans les étables de Thilîn, de la paume de sa main tantôt grattée par le poil dru des truies d’élevage et tantôt apaisée au doux contact d’un pelage bovin. Tant de moments similaires les uns aux autres… ils se fondent en une chimère de vie, un quotidien reconstruit, fait de dur labeur, de plaisirs simples et d’un abrutissement de l’esprit. Une existence platement menée…
Soudain, comme autant de flèches noires, les oiseaux de malheur fondent sur un rapace, attiré lui aussi par l’acre odeur de putréfaction. Celui-ci payera de quelques plumes sa curiosité malavisée.Àma se souvient : une lettre en main trouvée par hasard dans les tiroirs de son père mourant, elle dévoila à ses cousins et cousines le mystère qui entourait encore ses origines maternelles. Ceux-ci la répudièrent, s’arrogèrent le legs de son père et la renvoyèrent finirent ses jours dans la fange. Les Ninsalit ne veulent pas d’une bâtarde earion comme matriarche. A fortiori, pas celle dont la naissance accidentelle avait entraîné la rupture d’une alliance matrimoniale avec la branche cadette de la famille royale.
Ses yeux se fermant d’eux-mêmes, elle invite le rapace à la rejoindre. Qu’il se repaisse de sa carcasse à elle, avant que la mer ne l’emporte au large comme du bois flotté. Mais les images du charnier qu’elle avait laissé derrière elle troublèrent la paix de l’âme qui l’avait habitée.Àma se souvient : Sentant ses forces décliner avec le grand âge, elle avait pris la mer à la recherche de sa lignée maternelle avant qu’il ne soit trop tard. Elle était parvenue à ce village
au Sud du comté de Bouhen qui, de mémoire collective, avait abrité durant quelques années un noble Sindel. Mais les cabanes de pêcheurs étaient en cendres et les habitants, suspendus aux poutres carbonisées par des centaines d’hameçons, comme un sinistre théâtre de marionnette sous la poussière de l'oubli.
Alors finalement, Àma avait remis en branle ses articulations rouillées et avait trainé ses jambes lasses jusqu’à cette plage. Elle n’avait jamais vraiment eu le sentiment d’avoir sa place dans le monde ; elle s’apprêtait à le quitter.
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Armes et bouclier :En main principale : Lance vermoulue (une main, arme AA)
En main secondaire :
Armure(s) :Protection pour le torse :
Protection pour la tête :
Protection pour les jambes : Bottes en cuir raidi
Protection pour les bras :
Cape :
Bijoux Magiques :
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Sac (Encombrement = 0/20) :-
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Argent : 50 Yus
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Sorts Acquis :
Sorts de combat évolutifs :
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Sorts RP :
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Sorts créés par le PJ lui-même :
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Capacités de combat (CC) :CC Sans Arme acquises (CC SA) :
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CC Avec Arme acquises (CC AA) :
- Tranché de Moura
CC avec Arme de Jet acquises (CC AJ) :
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Fiche RP
Réputation :
Mondes :
Continent :
Pays :
Région :
Ville :
Quartier :
Autre :
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Croyances :
- Dieu vénéré : aucun
- Dieu(x) prié(s) régulièrement : Moura, Sithi, Rana
- Dieu(x) haïs : Thimoros
- Dieux non reconnus : Oaxaca
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Possessions rp
Objets rp :
- pillulier à multiples compartiments
toile cirée
tapis de sol
tabouret pliant en toile et bambou
briquet à amadou
Runes déjà identifiées :
Faera :
