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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 19:10 
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Pour Selen :


Lorsque tu quittes Epardo après tes paroles énigmatiques, il te dévisage, surpris, jaugeant de la véracité de tes dires et de ta loyauté. Dans ses yeux, une lueur d’hésitation résistait comme s’il avait trop aisément fait parti de complots dans le passé et que désormais il ne voulait plus commettre les mêmes erreurs.

Cependant, il ne dit rien et fait seulement un hochement de tête en ta direction, visible de toi seul. Il reste ensuite impassible, réfléchissant à son acte imprévu.


Pour tous :


A l’arrivé de Madladif, le forgeron lève un œil contrit et retourne chercher des brassards en cuirs vert. Tandis qu’il astique toujours les équipements fraîchement sortis, vous posez vos questions face auxquelles il reste dubitatif. Tout d’abord, il se relève, vous regarde, et dit :

« Avant tout, équipez vous de ça ! »

Il vous tend alors les deux armures et les brassards. Une armure pour le guérisseur, une armure pour le fanatique et les brassards pour le retardataire. D’un œil, il appelle Epardo qui se lève, tirant avec lui une énorme hache. Un monstre pareil, ça n’existait que dans les films, car à elle seule, elle arrivait à l’épaule d’Erow, petit homme insignifiant.

L’armurier, nullement traumatisé, lui lance un gros foulard vert que le destinataire verdâtre enroule autour de son énorme bras droit, comme un flambeau de son appartenance à l’équipe du vent. Il fait quelques mouvements pour éviter que le tissu le gêne balançant son énormité avec une facilité déconcertante… Ces deux là, mieux valaient les avoir en ami...

De son côté, l’armurier inspecta les bourses et l’aspect général de ces deux futurs clients avant de leur dire avec un ton désolé :

« J’ai à peu près tout ce que vous voulez, que ce soit armes, protections diverses, artefacts magiques, parchemins ou potions. Il suffit de demander mais pour 50yus, vous aurez les fonds de tiroir, j’ai que du bas de gamme à ce prix là… Mais bon, ça reste solide et bien aiguisé, c’est le plus important… Vous avez des envies particulières ? »

Au fur et à mesure, vous sentiez à quel point cet homme était passionné. Dans sa voix, vous sentiez poindre l’émerveillement qu’il avait à parler de ses armes à des clients potentiellement intéressés par ses chefs-d’œuvre.

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Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 12:26 
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Le forgeron nous regarda un instant, dubitatif face à nos questions, sûrement en raison de leur futilité. Avions réellement conscience de ce qui nous attendait ? Combien d’aventuriers cet homme au regard las avait-il vu passer, fiers et intrépides, pour ne plus jamais revenir ? Je ne ressentais aucune peur, peut-être parce que j’étais incapable de réaliser pleinement la gravité de la situation dans laquelle je m’étais fourré, mais comme une sourde vibration dans ma poitrine, ténue mais bien réelle. A mon côté, Selen regardait l’armurier d’un œil froid et totalement impénétrable, aucune émotion ne transparaissait de son visage lisse et fier. Fier, mais sûrement pas digne de confiance… dans cette aventure, mes alliés m’inspiraient autant de méfiance et de malaise que mes futurs ennemis.


« Avant tout, équipez vous de ça ! » nous lança finalement notre armurier.


Je me vis octroyer l’une des deux rutilantes armures d’émeraude, dont je ne pus m’empêcher d’admirer la beauté et l’éclat. Le métal resplendissait littéralement, et semblait presque s’embraser tant il captait la lumière des flambeaux, si bien que je me fis la réflexion que cette cuirasse, si belle fut-elle, n’était pas un gage de discrétion. Selen reçut l’armure jumelle de la mienne, le retardataire les brassards, et Epardo, dont la hache monstrueuse arrivait à la hauteur de mon épaule, un foulard d’une teinte assez semblable à celle de sa peau, qu’il attacha comme une bannière autour de son énorme bras. Il fit siffler sa hache autour de lui, maniant ce monstrueux instrument comme s’il ne pesait pas plus lourd qu’une plume. Avoir un tel colosse pour allié était certes un immense avantage, mais je me promis de ne pas être trop près de lui en cas de combat, de peur de recevoir un malencontreux et mortel coup de hache.

Le forgeron quant à lui avait reporté son attention sur nous et nous observait avec l’œil caractéristique du marchand jaugeant ses clients potentiels. Il finit par nous dire avec un ton désolé :


« J’ai à peu près tout ce que vous voulez, que ce soit armes, protections diverses, artefacts magiques, parchemins ou potions. Il suffit de demander mais pour 50yus, vous aurez les fonds de tiroir, j’ai que du bas de gamme à ce prix là… Mais bon, ça reste solide et bien aiguisé, c’est le plus important… Vous avez des envies particulières ? »


L’enthousiasme et la passion qui transparaissaient dans sa voix me firent sourire, ses chefs-d’oeuvre paraissaient être pour lui comme la chair de sa chair, son but et sa justification à la fois. D'une certaine façon, c'était une situation enviable. Pensif, je laissai errer mon regard parmi la multitude d’équipements entreposés plus ou moins anarchiquement, réfléchissant à ce qui me serait le plus utile dans les épreuves à venir. Alors que j’observais une pile d’antiques parchemins jaunis par le temps, tout en me demandant quelle était leur utilité, l’un d’entre eux attira soudainement mon attention. Il était scellé, m'empêchant d'aperçevoir son contenu, et un étrange symbole sombre, entrelacs fascinant de lambeaux de jais, en ornait le papier raviné. Une brusque et intense envie de le saisir m’emplissait par vagues, alors que l’étrange sensation de mes entrailles se réveillait. Il me fallait ce parchemin, ne serait-ce pour savoir ce qu’il contenait, une puissance inconnue proche de l'obsession me le commandait et il m’était pratiquement impossible de résister à cette tentation impérieuse. Je désignai l’objet de ma convoitise à l’armurier d’un geste rapide et presque convulsif. Un soulagement incompréhensible m’envahit alors.

Je m’écartai de l’amoncellement, profitant du choix que devait faire Selen, que je soupçonnais de m'épier et auquel je ne voulais montrer aucune faiblesse dont il pourrait, j'en avais la quasi certitude, se servir contre moi. J'entrepris d'enfiler l'armure émeraude, passant ma tête, attachant les lanières de cuir épais et ajustant mes vêtements plissés sous les plaques de fer. Elle n’était pas excessivement lourde mais je sentais tout de même son poids qui m'étais inhabituel sur mes épaules, ralentissant légèrement ma liberté de mouvement. Ainsi paré, la réalité du combat me parut beaucoup plus proche, trop proche, et une légère lassitude m’envahit.




(((Rouleau de parchemin contenant le sort simple ombre vampirique, niveau 1 (30 yus?) et le sort rp ombre (15 yus?). Si c’est possible bien sûr…)))

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Erow.


Dernière édition par Erow le Lun 19 Oct 2009 18:32, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 17:51 
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Alors que j’attendais une réponse du forgeron, mon regard émeraude se posa sur l’orque à qui j’avais parlé juste avant, afin de voir sa réaction après un instant de réflexion. Son regard respirait le doute et le cheminement complexe de ses pensées. Il ne savait pas s’il pouvait me faire confiance, mais avait tout de même eu face à lui un possesseur de la lumière, souvent généralisé un peu mièvrement sous le terme générique de ‘gentils’. Et en plus, il ignorait s’il pouvait ou non se fier pleinement aux autres. Le doute semblait s’insinuer en lui, comme s’il n’arrivait pas à choisir, ou à prendre une décision mentale. C’était le seul but de mon initiative, faire douter Epardo afin qu’il n’acquiert pas trop aisément la confiance des deux autres arrivants, et qu’il partage, dans le futur, une sorte de reconnaissance envers moi. Un hochement bref, furtif et discret termina de me confirmer la réussite de ma manipulation. Je ne voulais aucun mal à cet orque, je voulais juste qu’il évite de se retourner contre moi, ou de se laisser manipuler par les autres… Après tout, il semblait l’être le plus fort et doué au combat de ce petit groupe. Mieux valait s’en faire un allié dès le départ… Il ne s’agissait bien entendu pas là de psychose, ou de paranoïa, mais seulement de prudence élémentaire dans un environnement inconnu, et apparemment hostile…

Mais ce court intermède satisfaisant fut bien vite rabroué au second plan de mes pensées par l’intervention bourrue du forgeron, qui nous ordonnait presque de revêtir les armures de cuir vertes qu’il avait si vaillamment astiquées l’instant d’avant. Erow et moi-même étions pourvus des cuirasses verdâtres, et le nouveau venu, qui ne s’était même pas présenté, reçut des brassards de peau tannée. Epardo le Grand, quant à lui, se vit offrir un simple foulard, qu’il noua sans l’ombre d’une hésitation autour de son bras terriblement musclé. Le point commun de tous ces artefacts étaient leur couleur : le vert. Je n’allais certes pas m’en plaindre, cette couleur ne pouvant que faire ressortir le coloris de mes iris, mais cette récurrence visuelle ne m’inspirait guère confiance.

Fortuitement, le fait de porter un tel signe distinctif me rappela ma cité d’origine, Tulorim, ou plus particulièrement le quartier de l’arène, où des guerriers massacraient non seulement des monstres ignobles pour le plus grand plaisir sadique de la foule spectatrice, mais se battaient quelques fois entre eux, arborant les couleurs d’une équipe… Je tournai mes yeux vers mes compagnons, peu enclin à faire partie d’une équipée de gladiateurs parés à s’affronter dans une arène au sable rougi de sang, face à des ennemis certainement aussi impressionnant que le musclé Epardo. Mon arme la plus efficace avait toujours été ma langue, et je doutais sincèrement pouvoir me servir de pouvoirs suggestifs au beau milieu d’une lutte brutale et sans raison autre que la gloire, la victoire…

Ainsi, sans mot dire, et restant d’une neutralité surprenante, j’opinai du chef, un peu perdu dans mes pensées, avant d’écouter la suite du message du forgeron. Il affirmait pouvoir nous fournir de toutes sortes d’équipements, tant magiques que défensifs ou offensifs. Une sorte d’exaltation passionnée transparaissait dans sa manière d’expliquer brièvement ce que contenait son inventaire, et je m’amusai intérieurement en imaginant un plan machiavélique qui m’attirerait peut-être les faveurs commerçantes de cet artisan absorbé par son boulot. Machinalement, j’enfilai la cuirasse verte qui serait sans doute ma protection la plus efficace contre les armes ennemies…

Mais alors que je me fondais dans mes plans internes pour parfaire mon équation mentale, je ne pus réprimer un sursaut en apercevant une hache d’une taille impressionnante dans les mains de l’orque. Il fallait certainement avoir autant de muscles que lui pour pouvoir la manier avec aisance et sans difficulté. Et même pourvu d’une telle musculature, cette arme ne devait pas être des plus simples à diriger contre un ennemi précis, préférant certainement faire le maximum de dégâts au maximum de monde plutôt que de viser la précision d’une frappe chirurgicale et assassine. Il ne fallait pas avoir peur de se souiller du sang de ses ennemis, en arborant pareil instrument martial. Intérieurement, je me félicitai d’avoir engagé une procédure d’approche amicale envers ce mastodonte surarmé.

Je remarquai alors que mes rêveries m’avaient fait manquer le détail de la transaction d’Erow. Je ne pus que voir deux parchemins qu’il tendait au marchand, sans que je puisse en déceler le contenu. J’avais légèrement failli à mon rôle d’observation, mais j’espérais que le jeu en vaudrait la chandelle, et je me promis intérieurement de remédier à ce petit manquement passager, pour la bonne cause : la mienne.

Ainsi, à mon tour, je m’approchai de la collection du marchand pour l’analyser en détail. La première chose qui attira mon regard fut une ligne de fioles remplies de liquides aux couleurs diversifiées, qui semblaient se mouvoir de leur propre volonté à l’intérieur du contenant de verre. J’en dénombrai huit sortes, chacune subdivisée en deux tailles rigoureusement respectées. Je ne pus que me baser sur ma logique instinctive pour me rappeler les essais infructueux des prêtres tulorains de Gaïa pour m’inculquer une magie que je possédais déjà de manière innée, se disant plus aptes que moi pour déceler mes pouvoirs… Je les avais toujours remballés de manière assez abrupte, mais je n’avais pas refoulé le savoir qu’ils m’offraient pour autant : ils essayaient de me faire ingurgiter ce qu’ils appelaient des fluides, essence même du pouvoir arcanique qui vivait en chaque être humain, ceux-là même que je sentais en moi à chaque instant, mêlés à mon sang, à mes organes, et que je pouvais se faire manifester en me concentrant. Ainsi, ces fioles contenaient de la puissance magique, et j’en fus ravi. Je m’emparai de la plus grosse fiole contenant un liquide blanc, presque lumineux, et la posai sur l’établi du commerçant.

Je pris alors quelque temps pour observer les parchemins qu’il possédait. Nombre de ces écrits magiques détenaient un pouvoir puissant, mais je savais qu’ils n’étaient pas à mettre entre toutes les mains, et que tous les sortilèges y paraissant n’étaient pas appréhensibles par tout type de magie. Je me concentrai donc sur les symboles que revêtaient ces toiles roulées, excluant toutes celles qui n’avaient pas de rapport avec la lumière. Cela élimina une bonne première partie des parchemins, et dans ceux restants, j’en choisis un dont le titre se déclinait de manière calligraphiée sur un petit bandeau blanc qui en dépassait : « Calme Animal ». Jugeant de l’efficacité de ce sortilège, je le déposai à côté de la fiole de fluide et m’adressai à l’artisan d’une voix polie et intéressée…

« Forgeron, j’ai ici un marché à vous proposer, qui, j’en suis certain, vous plaira. Comme vous vous en doutez, je m’apprête à me faire votre client, chose aisée à deviner en apercevant la qualité de vos marchandises. Je gage de ma bonne foi par ce parchemin et cette fiole, que je vous achète. Cependant, il est autre chose que j’aimerais vous proposer… »

Je laissai un instant le silence se faire entre nous, puis poursuivis…

« Je suis persuadé que vous trouvez un grand intérêt à ce que l’un de nous remporte cette épreuve, n’est-ce pas ? Cela garantirait la qualité sans faille de votre équipement ! C’est donc dans cette ordre d’idée que j’aimerais que vous me fassiez cadeau d’une arme suffisamment efficace pour me servir par delà cette porte, comme une sorte de prime de fidélité… Je m’explique, vous allez vite comprendre où je veux en venir. Vous ne serez en RIEN lésé sur cette affaire, je vous en fais la promesse. Car cette arme que vous me confierez, je tiens à la payer, plus tard, quand ma bourse sera plus gonflée d’or qu’actuellement… Ce qui arrivera certainement si je suis le vainqueur de ce test, vous en convenez… Mais le mieux, pour vous, c’est que même si j’échoue vous ne perdez rien ! Il ne fait nul doute que les organisateurs de tout ceci vous confieront l’arme pour la prochaine ‘fournée’ d’aventuriers qui se présenterait ici… Elle vous reviendrait donc, sans doute un peu émoussée, mais je suis persuadé que vous vous ferez une joie de la rendre plus acérée encore qu’avant. Vous semblez réellement passionné par votre travail… »

Cette logorrhée argumentative n’avait d’autre but que de perdre le forgeron sous une masse d’arguments irréfutables qu’il ne pourrait contrecarrer, et par là, peut-être, me donner raison… Je tendis vers lui la main d’un geste commercial, pour qu’il concrétise notre accord. L’autre main glissai le long de ma bourse pour en faire tinter furtivement l’or qu’elle contenait, comme un argument de plus en ma faveur…

« Marché conclu ? »

(Pour résumer:
- Achat d'un fluide 1/8 de lumière
- Achat du sort "Calme animal" : sort niveau 1 (Vous parvenez à apaiser une créature non pensante qui stoppe toute action agressive envers vous et vos alliés. (Niveau de la créature maximum = Votre niveau + 2
- Tentative de persuasion pour obtenir une arme...) ) )

_________________
- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 16:20 
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Erow répondit de manière succincte à ma question :

«Nous sommes tous ici, Selen, Epardo, toi et moi pour la même raison présent dans cette grotte. Nous allons subir une épreuve, apparemment extrêmement éprouvante, et cet endroit est notre dernier répit. »

Il me désigna le gigantesque orque du menton. Je dévisageai le géant verdâtre quelques instants. Il semblait avoir vécu de nombreux combats à en juger par ses nombreuses balafres, mais je le sentais étrangement calme.

Je suivis ensuite Erow jusqu’à un grand homme près d’un râtelier. Ce devait être un forgeron. En tout cas, il en montrait tous les signes. Grand, musclé, le torse nu ruisselant de la sueur provoquée par la chaleur des flammes, les mains usées par le travail et des marques de suie au visage. On ne pouvait pas se tromper.

Le forgeron s’adressa à nous d’une voix claire: « Avant tout, équipez vous de ça ! »
Il tendit à Selen et Erow respectivement deux armures d’un vert éclatant. Pour moi, il lança une paire de brassards de la même couleur. (Pourquoi n’ai-je le droit qu’à de maigres brassards alors que mes deux co-équipiers avaient reçu de belles armures ?). Le forgeron m’ignora lorsque je lui lançai un regard interrogateur.
Bah, de toute manière les armures me gêneraient plus qu’autre chose. J’enfilai rapidement mes brassards alors que je vis l'orque se lever et ramassant sa hache gigantesque. Fichtre ! Cette arme pourrait découper un bœuf en deux ! Alors que j’aurais été incapable ne serait-ce que de la soulever, je vis l’orque la saisir avec agilité, comme si elle ne pesait pas plus lourd qu’une plume. Ce personnage était bien aussi fort qu’il le laissait paraître… mais semblait bien plus malin. Sa manière de tenir son arme, la lueur dans ses yeux ... Il était plus qu’un simple orque sauvage et avide. Il ressemblait plus à un de ces guerriers d’honneurs. Si on devait se battre ensemble, il serait certainement le meilleur soutien que je puisse trouver dans cette équipe. L’orque se vit aussi attribuer un foulard du même vert que notre équipement qu’il noua autour de son bras sans tarder.

L’armurier s’adressa de nouveau à l’ensemble du groupe :
« J’ai à peu près tout ce que vous voulez, que ce soit armes, protections diverses, artefacts magiques, parchemins ou potions. Il suffit de demander mais pour 50yus, vous aurez les fonds de tiroir, j’ai que du bas de gamme à ce prix là… Mais bon, ça reste solide et bien aiguisé, c’est le plus important… Vous avez des envies particulières ? »

On pouvait sentir dans sa voix qu’il était désolé que nous ne puissions pas s’offrir les armes dont il était le plus fier. (Désolé d’être pauvre !). Je refrénais une envie furieux de lui répondre. On nous avait traînés ici de force, en nous promettant monts et merveilles ; enfin, pour moi c’était le cas ; et on se retrouvait embarqué pour accomplir une épreuve dont on ne savait rien. Ça allait être sûrement être dangereux, voire mortel et maintenant on devait subir les sarcasmes d’un forgeron parce qu’on n’avait pas les moyens de s’offrir de telles armes... Mais je me gardai bien de toute réflexion désobligeante. Je ne voulais pas voir le prix de mes achats monter parce que j’avais froissé la fierté d'un forgeron. Je pris une longue inspiration et m’efforçai de faire disparaître ma frustration.

Je vis Erow et Selen s’intéresser à divers parchemins dont je ne connaissais même pas le fonctionnement. A quoi bon ces bibelots magiques ! Je devais me trouver quelque chose de plus terre-à-terre. Si je me retrouvais dans un combat en arène, je n’aurais strictement aucune chance. Non, il me fallait quelque chose pour distraire l’ennemi ou pour l’attaquer à distance. Le maniement des arcs n’était pas mon fort et mes mouvements s’en trouveraient réduits. C’est alors que mon regard se porta sur une sarbacane et j’eus un déclic. (C’est exactement ce qu’il me faut !). Léger, maniable et discrète, c’était un très bon choix. Il me fallait aussi quelque chose pour me dégager du combat si j’étais pris au corps-à-corps.

Comme je ne trouvais pas mon bonheur, j’interrogeai le forgeron :
« Vous avez des explosifs aveuglants ou des fumigènes ? Également, vous auriez des fléchettes paralysantes pour la sarbacane ? ». Le forgeron fit une grise mine. Apparemment, il aurait préféré me vendre de belles armes rayonnantes mais bon … ce n’était pas mon style de combat.
« Je suis vraiment désolé. », ajoutai-je en tentant de prendre un air compatissant, « Vous souhaitiez certainement que je me serve d'une de ces magnifiques armes, mais mes compétences ne sont pas à la hauteur de telles merveilles. Ce serait du gâchis de me les confier. ». J’espérai bien amadouer le forgeron en lui montrant de l’empathie et négocier un peu mieux le prix.

((( Mon panier yuimen.net :
- Une sarbacane
- Un jeu de fléchettes paralysantes
- Un jeu d’explosifs qui aveuglent la cible au contact
Également une tentative d’amadouer le forgeron pour baisser les prix ^^)))

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Dernière édition par Madladif le Mer 21 Oct 2009 06:00, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 20:28 
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jet de dès :
Selen (Amadouement) : Echec ( A pas grand-chose, Try again ! )
Madladif (Marchandage) : Réussite



Pour tous :


Le forgeron surveille d’un œil circonspect les prises du marin et se satisfait de sa bourse lorsqu’il la pose. Il ne fait pas plus de commentaires du moment que la bourse est pleine et qu’il n’y a aucune entourloupe.

Malgré tout, tu vois une lueur de crainte traverser ses yeux lorsqu’il s’aperçoit de la nature de tes achats. Les fluides obscurs n’étaient vraiment pas de bon ami pour la sociabilisation. Mais cela n’est que préjugé !

L’homme sourit lorsqu’il voit que Selen se sers, intéressé, dans ses produits. Cependant, lorsque le jeune guérisseur reviens, il tombe des nues face à son discours et affiche en contraste un visage fermé et sévère. Lorsque tu conclus ta belle tirade, il sourit face à ton habileté de courtisan, mais ne démords pas de sa mine mécontente. Comptant de l’œil le prix de ses achats, il répond avec un ton désolé mais ferme :

«Hélas, je ne le peux gratuitement ! Les maîtres de ces lieux m’extorquent le moindre yus et les plus belles pièces de ma création. La seule chose que je pourrais vous proposer c’est un des hachoirs là-bas, mais ils sont vieux et usés. Pas sur que ça en vaille le coup… Pour vos achats par contre, ça fera 125yus ! »

Finissant sa réponse, tu le vois taper du doigt, attenant ta bourse pour éviter de se faire rouler. Tu jette un coup d’œil vers les armes qu’il t’a désignée. En effet, elles sont très endommagées mais encore utilisable. Le tranchant, bien que légèrement émoussé, est encore viable. Le seul vrai problème est le manche qui lorsque tu la prends en main accroche tel un faucon la chair de ta main. Une arme douloureuse en somme… Mais qu’est ce que la douleur face à la survie ?

(( Hachoir à disposition : Force +6, -1Pv à chaque frappe pour le porteur))

Puis, c’est au voleur de poser ses questions et de s’informer pour l’équipement… Un équipement des plus inhabituels qui plus est, pour un être étrange et associable. Cela collait parfaitement donc mais malgré cela, le forgeron resta interdit, du moins quelques secondes. Il était étonné de la nature de tes questions car lui n’était pas un spécialiste des armes que tu lui demandais. Cependant, ne se démontant pas, il répond gentiment :

« Des explosifs fumigènes ? Ah non, ça je n’ai pas, je suis forgeron et pas alchimiste. Les rares objets magiques que j’ai, c’est des fournitures qu’on m’a ordonné d’avoir ici… faites gaffe avec la sarbacane, c’est une vieille création ! Les fléchettes qui vont avec sont là, mais ce n’est pas donné ! Pour le tout, c’est 135yus !»

De son côté, Epardo reste debout avançant doucement vers la porte incrustée dans la roche, attiré par une force irrésistible : celle d’en découdre !

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Ven 23 Oct 2009 20:24 
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Alors que je lui posai des questions au sujet de ses articles, je vis le forgeron hésiter un instant, comme s’il prenait le temps réfléchir. Visiblement, il n’était pas un habitué de ce genre de requêtes. Si je lui avais demandé un renseignement au sujet d’une épée ou même d’un poignard, il aurait certainement réagi autrement… Mais visiblement il n’était pas du tout familier avec l’art subtil des voleurs. Les poisons et autres décoctions explosives, les pièges et les armes discrètes ne faisaient pas partie de ses outils favoris.

Il me répondit finalement d’un ton calme :
« Des explosifs fumigènes ? Ah non, ça je n’ai pas, je suis forgeron et pas alchimiste. Les rares objets magiques que j’ai, c’est des fournitures qu’on m’a ordonné d’avoir ici… »
(Dommage qu’on ne lui ait pas fourni aussi des outils utiles pour moi…). Du coup, je n’aurais qu’à me tenir loin des combats au corps à corps. (Plus facile à dire qu’à faire). Je devrais compter pour ça sur mes camarades en espérant qu’ils soient à la hauteur. Epardo semblait amplement capable de se battre. Mais pour mes deux autres compagnons d’infortune, j’en étais mon sûr. Tout deux paraissaient assez sombres et j’avais du mal à cerner leur personnalité. Selen venait d’essayer d’entourlouper le marchand sans y parvenir et ça ne me mettait pas en confiance. Mais bon, ne venais-je pas moi-même d’obtenir une ristourne en flattant un peu la fierté du forgeron ?

Alors que j’étais toujours perdu dans mes pensées, le grand homme poursuivit :
« Faites gaffe avec la sarbacane, c’est une vieille création ! Les fléchettes qui vont avec sont là, mais ce n’est pas donné ! Pour le tout, c’est 135yus !»

Cent trente cinq Yus !! Ca représentait presque la totalité de ma bourse !! Cependant, je n’osai pas pousser le bouchon plus loin pour obtenir une ristourne plus conséquente. A trop jouer à ce jeu, je risquai de faire augmenter le prix et je n’aurais peut être même plus de quoi payer.
(Mieux vaut être vivant et pauvre que riche et mort). J’essayai de trouver le point positif dans tout ça. Au moins j’avais une arme à distance. Et si le poison paralysant se révélait efficace, ce serait d’une grande utilité. De plus, si nous en sortions vainqueur, l’instigateur de tout ceci m’avait promis une somme importante d’argent. J’y serais peut être gagnant. Ca dépendrait autant de moi que de mes équipiers je supposai.

Après avoir payé le forgeron, je rangeai soigneusement ma nouvelle arme et mes munitions à ma ceinture. Selen et Erow semblaient tous les deux avoir effectués leurs achats, mais je remarquai qu’Epardo n’avait rien acheté. D’ailleurs, il n’était même pas devant l’étalage.
Je le cherchai alors du regard et le trouvais plus loin dans la caverne. Il se dirigeait vers une porte incrustée dans la pierre de la grotte que je n’avais pas encore remarquée. Sûrement la sortie. Ou le commencement de nos ennuis. L’orque se déplaçait d’un pas lent mais déterminé. On pouvait sentir son assurance dans sa démarche et dans son regard toute l’intensité de sa concentration.

Je rejoignis l'orque, lui emboitant le pas sans un mot. L’épreuve allait certainement bientôt commencer…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Ven 23 Oct 2009 22:52 
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Enfer et damnation, ce crétin de marchand était plus rude qu’il n’y paraissait au premier regard, et je le maudissais en mon for intérieur de son refus de m’épauler dans ma tâche, se faisant passer pour une victime du système, esclave de ses maîtres auquel il aurait des comptes précis à rendre, comme si la moindre livrée de métal était comptabilisée, main d’œuvre comprise. Je ne croyais pas cet olibrius détestable qui venait de percer ma manœuvre de manipulation à jour devant mes compagnons, se jouant de moi jusqu’à me proposer des armes obsolètes : des hachoirs émoussés tout juste bon à trancher du ratissa cru et mort… Mon regard se fit un peu plus sec, plus sévère, moins avenant et commercial, alors qu’il énonçait le prix de ma transaction.

Je sortis la somme énoncée de ma bourse avec un regard noir, et éparpillai les yus sur son comptoir pour qu’il recompte, suspicieux imbécile. Afin de me donner une contenance, et de ne pas perdre patience, je me déplaçai un instant vers les hachoirs émoussés dont il m’avait parlé. Je soupirai silencieusement en observant l’ampleur des dégâts sur ces armes décaties et inutiles : Non seulement l’arme en elle-même n’était pas de la plus grande praticité, mais en plus, la lame était émoussée, et le manche dardait mille échardes qui ne demandaient qu’à se retrouver logées dans ma paume. Je reluquai l’arme pendant qu’il finissait sa transaction avec le blanc-de-blanc, qui s’en alla à sa suite pérégriner avec le Grand Vert près de la porte de sortie, comme si tous les deux se rejoignaient dans leur hâte d’en découdre avec cette épreuve annoncée, sans prendre la peine de s’y préparer réellement.

Mon regard se posa sur eux alors que je revenais vers le marchand. Ma voix se fit plus secrète qu’avant, plus murmurante…

« Allons, avouez que vous touchez une prime si un des aventuriers pourvu de vos armes remporte l’épreuve… écoutez, il me reste un peu d’argent… je vous bien vous le donner, à titre personnel, si vous me dénichez une arme qui pourra passer incognito dans vos comptes. Et qu’importe si vous n’avez pas besoin de monnaie, ici bas… depuis combien de temps n’avez-vous pas façonné l’or, artisan ? »

Je le regardai intensément, fort de ma nouvelle tentative de persuasion.

« Trouvez-moi quelque chose de meilleur, ou prenez cette arme que vous m’offrez, ce hachoir, et réparez-la moi pour en faire quelque chose de potable… Vous pouvez rendre plus tranchante sa lame, et moins abimée son manche, n’est-ce pas ? C’est votre métier après tout… »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 19:15 
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Le forgeron surveilla attentivement le choix que je faisais, et sembla parfaitement se contenter de ma bourse, hochant de la tête. Ses yeux se levèrent cependant vers moi durant un très court instant, et je crus apercevoir dans ses yeux où les éclats dansants de l’âtre brillaient, quelque chose comme de la crainte, une sorte de méfiance viscérale. Quelle était la nature de cette peur ? Ou plutôt, pour remonter à la source, quelle était la nature de ces étranges parchemins qui m’attiraient aussi sûrement que l’aiguille de la boussole vers le Nord? Parmi les nombreux bouleversements de mon existence qui survenaient de façon inopinée, j’étais intimement et intuitivement persuadé que mon étrange répulsion envers Selen et cette attirance irrépressible qui m’avait poussé à vider ma bourse était étroitement liées, à la fois entre elles et avec le néant de mon ancienne existence dont j’ignorais absolument tout. C’était une étrange, très étrange sensation, comme si mon corps réagissait de façon presque automatique à des habitudes ou des stimuli que ma mémoire et mon cerveau avaient oubliés. Totalement obnubilé par ma fascinante acquisition et tout à la fois profondément perturbé, je me désintéressai entièrement de mes compagnons d’infortune tandis que mes pas me conduisirent presque automatiquement à l’autre bout de la caverne, gravirent les parois de l’étrange arène, puis s’arrêtèrent. Mes compagnons ne s’étaient apparemment pas aperçu de mon éloignement silencieux, et j’étais, une fois assis, loin des regards indiscrets. En effet, l’étrange lueur craintive dans le regard de l’immense forgeron m’avait alerté, et je sentais confusément que ces parchemins pouvaient m’attirer des ennuis et des inimitiés de la part de mes compagnons.


« Nous y voilà… » murmurais-je pour moi-même à la tête sculpté de ma pipe, selon cette vieille et, je peux bien l’admettre, étrange habitude que j’avais prise. Le bouc, éclairé par le rougeoiement du tabac incandescent, semblait s’animer et était avec le temps devenu presque une sorte de compagnon de voyage, muet mais toujours présent à mes côtés, en toutes situations.


Je posai sur mes genoux croisés l’épais rouleau scellé, et crachai silencieusement une longue bouffée de fumée bleutée qui tourbillonna furieusement contre le papier délicatement craquelé. Le temps était comme stoppé. Dans ma poitrine, je surpris les battements anormalement forts de mon cœur qui s’affolait pour une raison que mon cerveau lui, ne pouvait se rappeler. Comme à mon arrivée en ce lieu étrange, il me sembla qu’une énorme jetée allait se briser et laisser déferler les vagues titanesques de ma mémoire enfouie sur le port vide de mon cerveau.

Devant mes yeux rendus humides à cause de la fumée piquante, le symbole de cire qui scellait hermétiquement le contenu du parchemin étalait ses étranges faisceaux sombres qui s’entremêlaient en un fascinant maillage ténébreux, dont l’inquiétante beauté exerçait sur moi une attirance de plus en plus irrépressible. Je vis, comme étranger à mon propre corps, ma main, celle qui n’avait pas tous ses doigts, entrer dans mon champ de vision comme un animal incongru et s’approcher inexorablement de la chose. Mes doigts restants et mes moignons étaient frémissants, comme agités par une faim dévorante, et je me surpris à éprouver une sorte de terreur devant mon impuissance à reprendre le dessus sur cette force indescriptible qui m’assujettissait tout entier. J’avais peur, la peur ancestrale de l’inconnu, celle qui surgissait du plus profond des entrailles pour liquéfier tous les organes, l’antique peur des fonds insondables dans le cœur des marins ballottés, il ne fallait pas, surtout pas, que ce terrifiant parchemin ne s’ouvre. Il me semblait presque entendre les chuchotements sépulcraux de la force abominable que je m’apprêtais, malgré ma volonté, à libérer, et le vieux papier poussiéreux tressaillait à présent sur mes genoux insensibles. Mes deux mains se posèrent avec une lenteur insupportable sur la cire d’ébène. Il y eut un craquement, un souffle puissant, et mon corps immobile fut puissamment projeté sur le sol dur.

*


De ce qui s’était passé à la suite de l’ouverture du parchemin, je n’en eus par la suite que des souvenirs troubles, des sensations étranges. Je me rendis dans ce royaume où tout est obscurité et où une multitude de voix incompréhensibles chuchotent dans les ténèbres. Par la suite je m’y rendis souvent, mais cette incursion était la première depuis ma seconde naissance et la perte de ma mémoire. J’errai alors pendant ce qu’il me sembla être une éternité, sans but, ni envie, ni volonté, ombre parmi les ombres dans le néant absolu. Soudainement, une voix terrible ébranla l’air étouffant et lança un ordre dans une langue, si ç'en était une, que je ne comprenais pas, et je revins dans le monde des vivants.

*


Je n’étais que ténèbres. Ce qui me tenait lieu de corps n’étais qu’un bouillonnement sombre, une entremêlement de nébulosité pure. Je ne comprenais pas. Soudainement, la vue me revint: j’étais à plat sur le sol, et je vis, sans aucune frayeur –ce qui n’était en soi aucunement normal–, mon propre corps, en tailleur, inconscient. Le parchemin quant à lui finissait lentement de se consumer sur le sol. Rampant à la façon d’un serpent, je gravis le rebord rocailleux de l’arène sans aucune difficulté, et aperçus les autres, Epardo, le forgeron, Selen et le blanc, auprès de l’âtre dont la vue me fit tressaillir. Avec une vitesse surnaturelle, je me mis à glisser sur la roche et atteignai le plafond irrégulier, ivre de ces aptitudes étranges. Posté au-dessus de mes compagnons, je compris alors brusquement ce qu’il m’arrivait. Aussi incroyable que cela pouvait paraître, j’étais mon ombre. Portant mon regard derrière moi, j’aperçus un mince filin nébuleux qui courrait sur les parois rocheuses jusqu’à l’emplacement où se tenait mon corps. Une légère appréhension m’envahit, en même temps qu’un soulagement inexplicable, comme si je retrouvais enfin quelque chose dont j’avais été séparé. Avec une vitesse époustouflante, je réintégrai mon corps, de peur qu’il soit découvert avant que j’ai pu retrouver mes esprits. Ces étranges pouvoirs étaient sombres, très sombres.

*


J’ouvris les yeux et soupirai, à la fois choqué et soulagé. Au fond de moi, l’étrange et pourtant familière force obscure palpitait calmement. J’envoyai une bouffée de fumée vers le plafond. Il fallait que je me relève pour les rejoindre avant qu’ils ne s’aperçoivent de mon absence dont j’ignorais la durée.

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Dernière édition par Erow le Jeu 29 Oct 2009 00:38, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 23:59 
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jet de dès :
Selen : Tu te gratifies d’un joli 83 qui me permet de te dire avec ardeur et passion : Réussite !



Pour tous :

L’armurier dévisage Selen tandis que Madladif s’éloigne avec ses achats rondement menés. Un brin d’agacement transparaît dans ses yeux comme s’il n’en avait que trop soupé des acharnés mendiants. Cependant, rares étaient les fois où il avait eu à faire à un si beau parleur, et il finit par fléchir, consterné, face aux assauts répétés de ce guérisseur obstiné. Il se retourne et attrape un gourdin placé derrière lui pour te tendre l’arme. L’objet est plutôt court, la longueur de ton avant-bras mais épais au bout. Il est entièrement fait d’un bois massif et lourd à l’exception du long manche recouvert de cuir et de cercles blancs. L’arme est un peu rustre quoi que fort joliment gravé. Il ajoute avec une certaine pointe de désapprobation :

« Tenez, prenez ça, personne n’en voudrait de toute façon… Et maintenant, foutez moi le camp. Je n’ai que trop entendu vos jérémiades quémandeuses. J’ai à faire.»

En tout cas, le message est clair, il n’est guère plus enclin à te vendre quoi que ce soit. Et avant même que tu puisses dire ouf, il repart à son ouvrage et se défoule frénétiquement avec son marteau sur un bout de métal rougeoyant. Et voilà que le boucan était reparti !

De son côté, Epardo ne vous a pas attendu pour examiner la porte avec attention. Vous ne la voyez quasiment plus derrière cette énorme masse de muscles vert. Cependant, lorsqu’il se retourne pour vous adressez la parole, il semble soucieux. Il dit gravement et avec héroïsme :

« Venez vite compagnons, nous avons un problème. La première épreuve a commencé, et cette porte nous en bloque l’accès.»

Lorsque vous vous précipitez à son secours, vous découvrez que sur la porte, un étrange mécanisme d’ouverture se tient. Il semblerait qu’il faille faire parler la malice pour déjouer cette machiavélique entrée.

(( Gourdin ravageur ( force +2, 1Pm Lumière) ))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Mer 28 Oct 2009 15:25 
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Je me tenais non loin derrière Epardo lorsque celui-ci arriva au niveau de la porte incrustée. Derrière moi, j’entendis Selen conclure ses achats avec le forgeron. A sa mine réjouie, il semblerait qu’il ait enfin obtenu gain de cause. Mais où était notre troisième compagnon ? Pendant un moment, je cherchai Erow du regard et je l’aperçus assis à l’autre bout de la caverne. (Quand est t’il est allé jusque là bas ?). Je ne l’avais absolument pas entendu bouger et c’était la deuxième fois que je me faisais surprendre aujourd’hui... La première fois avec le fantôme qui m’avait emmené ici, la seconde fois avec ce bonhomme étrange qui s’était éclipsé sans le moindre bruit. Je détestais ça et je mettais ça sur le compte de la fatigue et de l’anxiété provoquée par toute cette histoire. Erow était en train de lire le parchemin qu’il venait d’acheter, sans se soucier de nous le moins du monde.

Je reportai mon attention sur l’orque qui semblait s’affairer sur la porte, mais d’où j’étais, je n’arrivais pas à voir précisément ce qu’il faisait. Il était tellement grand qu’il me masquait totalement l’entrée. Visiblement, il essayait d’ouvrir la porte, sans y parvenir. Après quelques instants, il se retourna vers nous et annonça avec un froncement de sourcils :
« Venez vite compagnons, nous avons un problème. La première épreuve a commencé, et cette porte nous en bloque l’accès.»

L’épreuve aurait déjà commencée sans nous et on ne pouvait pas y accéder ? (Tant mieux, au moins je vivrai plus longtemps…). Une partie de moi voulait rester bien à l’abri de ces affrontements, mais ce n’était probablement pas de cette manière que je m’en sortirai. Je m’approchai de l’orque :
« Ecartez vous, je vais voir si je peux y faire quelque chose. », lui dit-je d’une voix calme pour éviter de le froisser.

Je n’étais pas un grand spécialiste du crochetage des serrures et ne l’avais jamais été. A Tulorim, je faisais plus dans le vol à la tire que dans le cambriolage, même si ça m’était arrivé quelque fois de devoir m’introduire discrètement chez un quelconque marchand qui avait le malheur de garder un peu trop de richesses chez lui.

L’orque s’écarta sans un mot pour que je puisse examiner la porte en bois massif. Et voilà bien ma veine ! Elle n’avait pas de serrure ! Je fis quelques pressions de ma paume pour jauger la résistance de la porte, mais elle ne bougeait pas d’un pouce. Il y’aurait donc peu de chances qu’on arrive à l’enfoncer. Même la force herculéenne d’Epardo n’en viendrait pas à bout. J’examinai tout le contour de la porte pour détecter une ouverture dans la porte dans laquelle on pouvait insérer un levier, mais je n’en trouvais pas.

Je me grattai la tête, comme pour chercher d’autres idées. Il devait donc y avoir un mécanisme plus complexe qui maintenait la porte close. Peut être était t’il lié à ce symbole au dessus de la porte. Je n’en savais rien, mais il se révèlerait plus compliqué que prévu de sortir de cette grotte.
Je me tournai vers Epardo et lui annonça en haussant des épaules :
« Sans serrure, il n’y a rien que je puisse faire. Il doit y avoir autre chose qui bloque la porte, mais ce n’est ni un verrou ni une barricade de l’autre côté. Peut être de la magie… Je ne sais pas, je n’y connais rien là dedans, mais ce symbole au dessus de la porte me semble étrange. Peut être est-ce un indice pour sortir. Ou alors c’est tout simplement le symbole censé représenter notre équipe… »

Le forgeron était celui qui était là depuis le plus longtemps. Il était même lié à l’organisation de ces épreuves. Il en saurait peut être plus.
« Forgeron ! », lui lançai-je de loin, « Savez-vous comment s’y prendre pour ouvrir cette porte ? Ou ce que ce symbole signifie ? ». Je pointai du doigt cet étrange glyphe qui surplombait la porte.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Mer 28 Oct 2009 17:22 
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Le forgeron ne prend même pas la peine de répondre à Madladif, s’enfermant dans son harassant travail. Il en avait terminé avec vous, vous ne tireriez plus rien de cet étrange personnage. Une autre partie l’attendait, un autre destin le guidait. Mais surtout, la question plutôt finement posée était toujours sans réponse et l’albinos faisait toujours, sans ironie aucune, chou blanc!

A ses côté, Epardo s’appuyait nonchalamment sur un pic rocheux réfléchissant à une probable solution si la force n’était envisageable. Pourtant ça l’aurait arrangé de pouvoir l’utiliser, lui…

Enfin bref, on est donc rendu au point où Madladif effleure la porte de ses doigts. A ce moment-là, vous pouvez entendre distinctement un bruit de déclic, comme si le voleur avait engagé une manipulation. Et c’est effectivement le cas car quelques secondes plus tard, vous voyez des petits carreaux se dessiner sur la porte. Chacun d’entre eux est enfonçable, comme s’il était la clé d’une sorte de code. Seulement un rectangle central sur lequel s’étendait une inscription n’était pas touché par ce phénomène. L’inscription stipulait avec une douceur de rocher :

« Répondez ce que vous êtes, vous passerez ! »

Face à ça, la seule réaction du groupe fut un soupir de déjà vu venant de la part d’Epardo. Cependant, aucune solution ne vint de la bouche de ce gigantesque orc. Il fallait donc se débrouiller avec trois têtes fumantes, Ô Aventuriers !


((( Semi-dirigé jusqu’au 4 au soir ! Vous avez à ouvrir la porte avec le mécanisme proposé ! Surprenez moi et bonne chance !)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Mar 3 Nov 2009 17:29 
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Lorsque je questionnai le forgeron, celui-ci ne daigna ni me répondre, ni même lever la tête. Il se contenta de poursuivre son travail sans me prêter la moindre attention.(Je ne tirerai rien de cet homme… On lui a probablement ordonné de ne rien nous révéler.)
Je reportai mon attention sur la porte, essayant de tâter une faille dans cet obstacle robuste. J’étais accroupi, mes doigts effleurant le bois, lorsqu’un mécanisme se déclencha soudainement. J’entendis très clairement un déclic, semblable à un loquet. Les évènements qui s’en suivirent furent des plus étranges : la façade de la porte se modifia progressivement, le bois déformé par une espèce de magie et je vis se dessiner sur la porte une série de carreaux qui ressortaient à peine. Je reculai un instant, surpris. Quel était donc encore ce nouveau maléfice ? Au centre de ces étranges carreaux, une inscription gravée dans le bois apparut :
« Répondez ce que vous êtes, vous passerez ! ». Je prononçai cette phrase à voix haute pour mes compagnons.« On dirait bien que j’ai trouvé la serrure. », continuai-je, « Il ne nous reste plus qu’à en trouver la clé… »

L’inscription sur la porte nous demandait de nous identifier. (Qui nous sommes … individuellement ou collectivement ?). Il me paraissait peu probable que la porte ne s’ouvre que pour l’un d’entre nous. Et surtout, je ne voyais pas comment m’identifier. A tout hasard, j’essayai de plaquer ma main contre la porte. Rien ne se produisit.
« Madladif. », annonçai-je à haute voix. Rien ne se produisit non plus. Je haussai des épaules. (Qui ne tente rien n’a rien)
Alors que mes compagnons me regardaient de façon étrange, je mis un temps avant de comprendre pourquoi. Je ne m'étais pas encore présenté, et bien que l'idée de donner mon identité ne me plaise guère, j'étais lié à ce groupe et jouer la carte de la confiance pourrait se révéler payant.
« Madladif, c’est mon nom. Je me disais que ça pourrait ouvrir la porte, mais on dirait que non. ». Je marquai un temps de pause. « Et désolé pour les présentations tardives. »

Pour le moment, le seul indice que j’avais trouvé, c’était ce symbole au dessus de la porte. A mon avis, il pouvait représenter deux choses : soit le lieu où la porte nous mènerait, soit peut-être l’identité de notre équipe. Ce pouvait être la clé. Les petits carreaux devant moi étaient tous actionnables et j’essayai de reproduire cet étrange glyphe en appuyant sur les carreaux correspondants. Chaque carreau que j’enfonçai dégageait une lueur blanchâtre.

Alors que j’avais fini mon esquisse, les carreaux restèrent illuminés quelques instants avant de revenir à leur position d’origine. Mais rien de plus ne se produisit.
Pourquoi ? Je me mis à réfléchir de nouveau. S’il fallait désigner le symbole de notre équipe comme je le pensais, comment le mécanisme pourrait savoir que l’équipe serait au complet ? Après tout, l’épreuve ne devrait commencer que si tous les participants y étaient présents.

Une idée me vint tout à coup.
« Epardo, j’aurais besoin de votre concours pour vérifier quelque chose. ». L’interessé se contenta de hausser les sourcils. « Pouvez vous simplement appuyer sur un des carreaux. »
Le gigantesque orque s’exécuta. Le carreau s’enfonça comme le mien, mais au contraire de moi, il s’illumina d’une lueur verdâtre. Chaque carreau s’illuminerait différemment selon la personne ? Peut être faudrait il que nous participions tous à exécution du symbole sur cette porte.
« Venez compagnons », annonçai-je à Erow et Selen, « Je pense qu’il faut que nous nous y mettions tous pour dessiner ce symbole. La porte s’ouvrira peut être alors.»

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Mar 10 Nov 2009 21:14 
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Encore hébété par l'étrange redécouverte de mes capacités sombres, je m'approchai de mes compagnons d'infortune, qui s'étaient rassemblés autour de la porte au motif fascinant, tout en prenant soin de peindre sur mon visage une expression la plus neutre possible, tentant d'effacer l'air hagard qui s'attardait encore sur mes traits. Ces pouvoirs, dont l'origine et la nature véritable m'échappaient encore, étaient, et mon intuition ne m'avait que rarement trompé jusque là, bien trop noirs et étranges, mystérieux et occultes, pour m'attirer de la sympathie de la part des personnes avec lesquels je devais coopérer, que je le veuille ou non. Rassuré, je vis qu'ils étaient bien trop occupés par un problème que posait la porte, et dont la nature s'imposa rapidement à mon esprit: elle était hermétiquement fermée, et d'après l'air soucieux dessiné sur les traits durs et sauvages d'Epardo, l'épreuve avait commencé, ce qui risquait apparement de nous pénaliser. Personnellement, je trouvais le fait qu'une magie mystérieuse nous protège de ce qui nous attendait de l'autre côté plutôt rassurant pour le moment: je tenais à ma peau. Si l'on considérait un autre aspect, le seul moyen de se sortir de ce pétrin était justement d'ouvrir cette porte. Dilemne cruel. Avec un soupir, j'essayai de m'intéresser, ne serait-ce que vaguement, au moyen que nous pourrions utiliser pour ouvrir cette satanée porte (avec tout le respect que je lui dois).

L'inconnu, dont le teint blanchâtre parfaitement inhabituel ressortait légèrement dans la pénombre qui régnait dans ce recoin sombre où se tenait l'issue, d'un geste un seul sembla, malgré lui, activer un étrange mécanisme. La surface de la porte de bois sombre sembla bouilloner un instant, et une série de petits carreaux de taille égale se dessinèrent distinctement, sans que ce phénomène pourtant manifestement d'origine magique ne m'étonne. J'étais perdu dans mes pensées, où plutôt mes pensées se perdaient en moi. Malgré l'air assuré que je m'efforçais de conserver, le choc de l'expérience que je venais de vivre rendait mon cerveau étrangement vide, lassé, sans aucune motivation pour quoi que ce soit. Le blanc-bec s'activait, sans que je ne puisse comprendre ou m'intéresser à ses paroles et ses raisonnements. Il me sembla entendre qu'il s'appellait Madladif, un bien étrange nom pour un homme tout aussi étrange.


« Venez compagnons », annonça-t-il à Selen et moi-même, « Je pense qu’il faut que nous nous y mettions tous pour dessiner ce symbole. La porte s’ouvrira peut être alors.»


Je portai avec lassitude mon regard sur mon interlocuteur, le détachant avec regret de la contemplation de la surface délicate du bois de la porte, dont le montant s'enchassait comme un joyau dans son support de fluides colonnes de pierre admirablement sculptées. Voyant qu'il nous incitait à faire de même que lui et l'orque, selon les déductions de son raisonnement que je n'avais malheureusement absolument pas écouté, j'appuyai du doigt le carreau qui m'était désigné.

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Dernière édition par Erow le Mer 11 Nov 2009 18:56, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Guerriers des Cieux
MessagePosté: Mar 10 Nov 2009 22:35 
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[Désolé pour le retard, ainsi que pour la qualité médiocre de ce post. Il faut croire que les études ont décidé de ne me laisser aucun répit…]

Enfin, le marchand bougon et désormais énervé craqua sous mes avances répétées. Mon ego s’en trouva rassuré : je n’étais pas soudainement devenu une lavette incapable de convaincre le commun des mortels à suivre mes injonctions et persuasions perspicaces. À dire vrai, je ne l’aurais pas fondamentalement mal pris : mon existence du monde se résumait seule à ma vie à Tulorim, tout le long de la jeunesse. Je savais que les gens de contrées que je ne connaissais que par le nom et la réputation ne réagissaient pas pareils, alors que dire de cet endroit inconnu qui semblait perdu dans les tréfonds abyssaux du centre de la planète. En bref, donc, le forgeron me gratifia d’une arme contondante, une sorte de gourdin que je regardai un peu de travers avant de m’en emparer… Il n’avait pas l’air bien plus menaçant que le hachoir que j’avais en main juste avant, loin de là… Mais lorsque ma main entra en contact avec le bois, je sentis mes fluides internes se bousculer, comme si une puissance nouvelle venait de me pénétrer…

Je jetai un œil incrédule au vendeur… Son arme ne payait pas de mine, mais semblait être pourvue de talents cachés. Quoi qu’il en soit, ce vendeur ne semblait plus avoir la verve marchande, et continua de frapper lourdement son enclume, coupant net toute tentative de discussion…

C’est alors que la lourde voix d’Epardo envahit l’espace, précisant que la première épreuve était désormais commencée, et qu’un obstacle inattendu nous en barrait l’accès : La lourde porte peinte était fermée, et visiblement, son mécanisme d’ouverture n’avait rien de simple…

Le blanc de la face s’en approcha le premier, et fit une rapide, mais précise, analyse de la situation. C’était une sorte d’énigme, en quelque sorte, et il en proposa rapidement une solution, qui me parut potable. Il apostropha l’orque et le dénommé Erow, ainsi que moi-même, afin que nous nous joignions tous à la manœuvre qu’il proposait.

Imitant Erow, je me rendis avec un certain flegme curieux vers les touches étranges sur lesquelles les autres participants arborant la couleur verte appuyaient déjà. Silencieux, à mon tour, j’appuyai sur les touches qui m’avaient été attribuées pour compléter la réalisation du dessin du symbole figurant au dessus de la porte, espérant que ça allait marcher…

D’un ton appréciateur, je notai :

« Bien vu, visage pâle… »

L’appellation n’était pas une insulte : s’attirer un surnom avec moi n’était pas chose mauvaise… Cela pouvait refléter un certain type d’attachement…

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- Selen Adhenor -


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