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 Sujet du message: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:49 
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GM13 a écrit:
La nuit se passe tranquillement mais vous manquez cruellement d'eau à tel point qu'à présent vous commencez à fantasmer sur tout ce qui peut en contenir. Le matin est calme, est pas un seul moustique en vue. Vous démarrer votre marche vers l'Ouest jusqu'au midi.

Soudain, vous apercevez une rivière au loin. Seldell et Fizold, qui pour une fois menaient la marche se précipite vers elle en courant sous l'oeil amusé d'Andelys qui ne semble pas plus manquer d'eau que ca. Alors que les le cartographe dépasse le guide d'une dizaine de mètres et se jette dans l'eau, Arévoès hurle.

" Attendez !!! "

Deux hurlements déchirent le ciel. Vous voyez Fizold qui retire ses mains de la rivière dans laquelle il se préparait à boire avec un visage laissant paraitre un rictus de douleur. Seldell se tord dans l'eau tandis que le médecin le retire vite de l'eau lachant un cri de douleur lorsqu'il trempe ses mains dans le liquide.

Seldell semble s'être fait racler la peau du corps entier, sauf le haut du visage. De fines couches de peau pendent par endroit, nottament sur les bras et du sang ruisselle par endroit se mélangeant au liquide de la rivière. Rapidement, le médecin lui arrache ses habits imbibés, ne lui laissant qu'un petit bout de pantalon bleu clair.Vous découvrez l'état du corps sous les hurlements de douleurs et les pleurs du rouquin qui est aussi abîmé que le reste.

Rapidement le médecin demande Lothindil de faire un sort de soin pour soigner son corps. A cette vitesse là, il ne pourra survivre que quelques minutes dans une lente agonie...

Lorsqu'il semble soigné, allongé au sol, le médecin vous explique rapidement :

" Cette rivière, d'où peut elle venir si ce n'est du marécage très acide que nous avons vu ? Je n'ai pas eu le temps de les prévenir ... "

Le jeune homme se remet soudain à gémir, les bras sur son ventre. Il se tord à nouveau de douleur, le visage crispé. Le médecin tente de le calmer et précise en même temps, tentant de couvrir les gémissements.

" Il a du en avaler, et je doute qu'un sort puisse faire quelque chose ... "

Il est alors transporter, et vous devez patienter. Il est impossible de continuer la marche avec un membre dans cet état.

Il est couché près d'une tente, tant que la température lui permet de rester dehors. ainsi dénudé. Il transpire, et pleure, remuant beaucoup. Il ne fait pas attention à vous.

Votre journée est rythmé par ses gémissements, en attente d'une guérison.
Vous pouvez commencer à réfléchir comment passer la rivière. Mais vous ne pouvez rien faire de particulier. La végétation est quasi nulle, une herbe verte et presque pas d'arbres.

La rivière fais environs 10m de largeur ( c'est de la bonne rivière )

Vous RP :
_ L'évènement
_ Vos discutions ( qui ne seront pas notées donc appliquez vous surtout sur l'évènement )
_ Votre idée pour traversée ( importante pour la suite ).

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:49 
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Cromax a écrit:
Tout le monde part se coucher, mis à part De et moi, qui restons pour garder le campement pour la nuit. Je m’assieds sur un rocher et frotte mes lames pour les nettoyer du sang des moustiques dont elles sont remplies. Cette tâche n’est pas des plus motivantes et me rappelle que l’eau nous manque à tous. Une sensation de soif s’empare de moi, laissant ma gorge et ma bouche sèches. Il y a bien longtemps que j’ai terminé la gourde d’eau que j’avais remplie dans la montagne, et je sais que chacun ici est dans ce cas. Il nous faut absolument trouver de l’eau…

Mis à part cette soif horrible qui me dessèche de l’intérieur, regardant la moindre chose qui pourrait en contenir avec avidité, mais me rendant vite compte que cela aurait été inutile… Une idée un peu choquante me traverse même à un moment l’esprit et je regarde mon collègue Drow en me demandant si son sang pourrait être rafraîchissant. Idée que je chasse d’un signe de la main devant les yeux. Dans mon sac, Gali le lapin bouge tout seul. Lui aussi a sans doute très soif et je le prends contre mes genoux pour lui faire quelques caresses rassurantes.

La nuit, passe sans problème et au petit matin, tous mes compagnons se réveillent tranquillement les uns après les autres. Aucun insecte géant n’est venu nous réveiller pendant la nuit, et il en va de même pour ce début de matinée. Quand tout le monde est prêt, nous poursuivons notre marche vers l’ouest. La matinée se passe sans soucis aucun, et la marche est même ouverte par Fizold et Seldell, sans doute avides de trouver un point d’eau où se ressourcer, comme chacun de nous ici d’ailleurs.

Vers midi, un doux bruit de rivière parvient lentement à mes oreilles, mais je me dis que c’est mon imagination qui me joue des tours, pour me rappeler sans cesse la soif qui malmène ma gorge. C’est alors que je vois le petit rouquin et le pyromancien se jeter en avant vers une rivière. Ainsi mes oreilles ne sont pas si trompeuses que ça et un sourire rempli d’un espoir nouveau orne mon visage. Un peu en retard sur eux, je les suis dans leur course vers le cours d’eau. Le petit rouquin semble beaucoup plus motivé que Fizold et s’élance à toute vitesse dans l’eau mouvante, juste au moment où notre chef d’expédition, Bogast, hurle d’attendre, alors que j’allais rattraper le guide, me faisant me retourner sur lui avec une moue interrogative.

(Qu’est-ce qui lui prend ?)

Deux cris inhumains déchirent alors le ciel. Je fais immédiatement volte-face vers mes deux camarades, offrant un spectacle peu ragoûtant à ma vue. Fizold, à peine a-t-il trempé ses mains dans l’eau qu’il les retire rapidement, découvrant ses mains rongées par le liquide acide qui semblait de loin être de l’eau. Seldell, qui a été nettement moins précautionneux et prudent, se tord de douleur dans l’eau. Le médecin du groupe se précipite vers lui et l’arrache à son supplice, moyennant lui aussi un cri de douleur quand il sent la morsure acide sur ses mains.

Le petit humain est comme écorché vif. Sa peau est arrachée, brûlée à certains endroits de son corps. Le sang rougit ses blessures, sur les bras et jambes notamment. Le médecin arracheavec vigueur les vêtements imbibés de ce liquide terriblement corrosif, ne lui laissant qu’un petit bout de pantalon. Tout le corps du jeune Seldell est marqué par les séquelles de sa baignade imprudente et il se tord de douleur sur le sol, pleurant de toutes ses larmes. Sa peau est perforée et saignante, comme si elle avait été arrachée. De fin lambeaux de peau pendant par endroit, dévoilant la chair rouge du jeune cartographe. Arèvoès prie la druide Sindel de lancer un sort de soin pour abréger les souffrances du petit et lui permettre de vivre à nouveau. Il est dans un étatt critique et l’expression du médecin prouve que sa vie ests en danger. En moi, j’espère de tout cœur qu’aucun organe vital du pauvre infortuné n’a été touché et regarde, un peu perdu, les autres faire leur boulot. Je m’approche de la scène et regarde attentivement le rouquin, passant mon regard sur tout son corps tuméfié.

Lorsqu’il semble aller mieux, grâce aux soins Lothindil, le médecin nous dit que cette rivière doit probablement provenir des marécages, eux aussi très acides. Soudain, le jeune homme se remet à se tordre de douleur et à gémir sous mes yeux. Il se tient le ventre des mains. Paniqué, je regarde le médecin, qui annonce que Seldell a du avaler de cette eau viciée et que celle-ci s’attaque à ses organes.

Nous le transportons alors en hâte vers une tente montée en vitesse pour accueillir le jeune blessé. Nous ne pouvons continuer la marche avec un membre dans un tel état. On le laisse alors pleurer et gémir seul, même si chaque nouveau cri de douleur annonce en moi une douleur mentale. Je déteste vraiment voir ce petit être blessé à ce point. Son état ne semble pas s’améliorer et il transpire. Je crains que la fièvre se soit emparée de son esprit.

Je passe le reste de la journée à l’observer de loin, assis par terre. Ici, le paysage est dénué de tout intérêt et nous ne pouvons rien faire d‘autre qu’attendre une évolution dans l’état de Seldell.

Mon regard se porte aussi de temps en temps sur la rivière qui a causé tout ça. Elle est là, à nous narguer, impressionnante par sa taille. Sur le moment, elle m’a un peu découragé de boire son contenu…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:49 
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Seldell a écrit:
Une nouvelle nuit banale arriva. J'avais réussi à dormir correctement pour la première fois depuis quelques nuits, aussi, j'étais en pleine forme pour commencer la marche. Le manque d'eau manquait cependant à se faire ressentir ce qui rapidement nous épuiserait ...

Pour une fois, je décide de prendre la tête du cortège avec Fizold. Nous marchons quelques heures sur la plaine sous un soleil de plomb, silencieux, puis soudain au loin, il me semble voir de l'eau, qui s'étend ... En me rapprochant d'un pas plus rapide, j'aperçois que c'est une rivière ! Enfin ! La soif devenant réellement intenable, je me trouve une énergie nouvelle et me met à courir à une allure folle vers cet oasis. Fizold semble me suivre, je lui lance alors joyeusement :

" Cherche pas, je suis le preums ! "

Le précieux liquide était à quelques mètres. A peine ai-je pris le temps de retirer mon sac avec les cartes que je rentre dans l'eau à toute allure jusqu'au cou.
Une agréable sensation de fraîcheur m'envahit.

Soudain, cette sensation se transforme en une nouvelle très contrastée. J'ai l'impression de littéralement brûler. Je sens mes jambes qui commencent à faiblir et j'hurle de douleur, tandis que Fizold semble lui aussi souffrir à quelques mètres. Je commence désespérément à m'agiter. Je suis paralysé, impossible de faire le moindre mouvement dans ce liquide qui semblait pourtant si bienfaisant.

Un voile blanc se dépose sur mes yeux, la douleur est telle que je me sens hors de mon corps. Cette étrange impression de brûlure semble être de froid à la fois...

Je sais que je gesticule... Je me sens partir lentement, peut être ai-je la tête sous l'eau, peut être suis-je en train de me noyer ou d'être juger dans le domaine de Phaïstos. Le temps semble figé, je suis aliéné...

Soudain, je sens une pression sur mes épaules qui m'ote un hurlement, j'ai l'impression que l'on m'a attrapé avec une flamme ...

On semble me tirer, je ne sens presque plus la douleur tant elle est intense. Je pleure comme jamais la bouche entrouverte. Je n'arrive plus à respirer, à bouger une main, à voir, à entendre... Le voile blanc devient noir...

Je suis mort. C'est arrivé sans que je m'en rende compte. Je n'ai même pas vu le danger. Je me vois, seul dans une immensité sombre. Seule une lumière à mes pieds me permet de me voir. Je regarde autours de moi. Rien. Je suis seul. Il fait froid. J'ai l'impression de rêver.

Soudain des créatures hideuses viennent me transpercer le ventre de leurs griffes longues d'un mètre. Je gémis et me débat. D'autres plus petites rampantes s'avancent vers moi et me monte la jambe. J'hurle. Ces choses rentrent dans ma plaies. Mes mains se posent alors sur le trou sanglant. Puis plus rien. Le vide total...

J'entrouvre les yeux un quart de seconde et aperçois Cheylas et Keynthara proches de moi. Je me sens totalement paralysé. J'ai froid ...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:50 
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Daio a écrit:
C'est Cromax qui décide de prendre la garde avec moi. Je suis heureux que mon compagnon soit toujours là. Je ne sais pas jusqu'où nous irons ensemble mais nous irons la tête haute. Je sors mes épées puis les regarde attentivement, le sang dégouline lentement vers la pointe. Je commence à poser ma main sur ma gourde où l'on entend un petit flot d'eau remuer. Puis je réfléchi un instant.

( Nous aurons jamais assez d'eau pour continuer et si je me mets à la gaspiller ça n'ira pas.)

Je passe simplement ma main sur la lame pour retirer le plus gros du sang qui a déjà eu le temps de sécher. Je me perds à travers mes souvenirs qu'ils soient bons ou mauvais je m'en moque. L'important est que je pense à autre chose que mon geste de tout à l'heure.

Je remue ma langue asséché dans ma bouche, je n'arrive pas à produire assez de salive pour pouvoir la réhumidifier. Je ne sais pas ce qui pourrait me rafraîchir, je regarde partout autour de moi mais rien. L'eau ne veut pas se montrer soudain je vois Cromax se passer la main devant les yeux puis sortir quelque chose de sa sacoche.

Un petit lapin rouge sort, Cromax le caresse avec délicatesse. Je souris de voir ceci, la douceur dans un monde où la violence règne est rare. Je me lève et vais effectuer un tour de garde, je ne voudrais pas qu'un moustique vienne piquer mes compagnons.

Le soleil se lève tranquillement dans le ciel, celui-ci se remplit de couleur jaune-orangé pour ensuite devenir bleu clair.

( Encore une journée de marche agréable)

Tout le monde s'éveille tranquillement, nous rassemblons nos affaires puis levons le camp.
Nous continuons notre chemin vers l'Ouest sans aucun problème. Nous nous arrêtons pour manger un morceau quand soudain un bruit d'eau s'écoulant viens attirer mon oreille et celles de mes compagnons.

En avançant un peu je peux apercevoir une rivière. Seldell et Fizold, qui semble marcher d'un pas fort, sûr et rapide prennent la tête de la marche. Puis vers la fin, ils s'élance tout les deux en courant vers la rivière. Je souris de les voir courir ainsi juste pour de l'eau.

J'entends la voix d'Arévoès s'élever, je me retourne vers lui puis entends des cris de douleur dans mon dos. Deux voix bien distincte, je fais volte face pour observer se qui se passe. Fizold retire à une vitesse phénoménale ses mains de l'eau puis Seldell qui lui n'avait pas fait dans la demi-mesure en se jetant dans l'eau.

Aréovès se précipite pour arracher Seldell de l'eau mais il lâche aussi un cri défiant toute humanité en lui quand sa peau entra en contact avec l'eau. J'observe le jeune rouquin, tout son corps semble avoir passé dans des rabots. Sa peau part en lambeau, le sang vient à couler le long de ses bras et jambes.

Le médecin déchire les vêtements de l'archer imbibés d'eau de la rivière en lui laissant une partie au niveau de la ceinture pour cacher ses parties intimes. Son corps ressemble à des haillons.
Le médecin demande à Lothindil de faire un sort de soin pour soigner son corps. A cette vitesse là, il ne pourra survivre que quelques minutes dans une lente agonie...

Lorsqu'il semble soigné, allongé au sol, le médecin vous explique rapidement :

" Cette rivière, d'où peut elle venir si ce n'est du marécage très acide que nous avons vu ? Je n'ai pas eu le temps de les prévenir ... "

Seldell pose ses bras sur son ventre et se tord de douleur, il a dut en avaler. Il gémit, il souffre d'une façon intense.

Je me retourne et cherche le cryomancien du regard. Quand je le vois, je lui demande:

" Ne pourrais-tu pas abaisser sa température corporelle. Le froid calme la douleur parfois"

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:50 
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Lothindil a écrit:
Ma tête commence à s'engourdir autant que mes muscles. Ce n'est pas la mort, je l'ai trop connue pour la reconnaître, mais plutôt une forme de sommeil angoissant. On me tâte, on me touche, on me parle... je veux me défendre, je veux réagir, mais je ne peux rien faire. Mes membres sont comme coulés dans du bronze, trop lourds pour être mus. Mes muscles sont comme figés pour l'éternité, impossible de les contracter. Je lutte en vain contre le poison qui s'infiltre dans mes veines.

On me retourne sur le dos, je me laisse finalement faire, ne pouvant quand même pas bouger. Une exclamation alors qu'on touche à ma nuque. J'ai mal là, c'est une des seules choses qui me fait dire que je ne suis pas morte, j'ai encore mal. J'entends le mot "moustique" être prononcé. Je comprends alors d'où vient mon mal...

(C'est Arevoès... il semble savoir quoi faire.)
(Pourquoi je les entends mal?)
(Ton esprit est trop embrumé, mais n'ait pas peur, ça va passer.)
(Je n'ai pas peur... au pire je retrouverais Yuimen, Héramë, Nazca et surtout Sarya...)
(Tu ne mourras pas à cause d'un moustique, sois-en certaine...)
(Et je mourrais de quoi?)
(Pas d'un moustique en tout cas...)

Encore une fois, elle esquive la réponse, sans doute des règles ou autres qui leur sont imposées.

Pendant ce temps-là, Arevoès concocte un mélange de terre et d'herbe qu'il fait légèrement chauffer. Une fois le cataplasme fini, il l'emballe dans un tissus propre et l'applique sur ma nuque.

(Ca ira mieux dans une demi-heure.)

En effet, le temps passant, la douleur passe aussi, comme la sensation de lourdeur et de raideur. Je finis même par m'assoupir, toujours sur le ventre.

Je me réveille un temps plus tard, reposée et à nouveau en forme. C'est avec plaisir que je parviens à me relever sans vertige et sans avoir l'impression de soulever un bloc de granit. Je sors, il fait encore nuit, mais il est déjà tôt, j'ai dormi plus que d'habitude. Le vent frais précédent l'aube me revigore, mais me rappelle que je n'ai rien mangé la veille. Prenant une lanière de sanglier fumé, je m'attaque à un petit déjeuner.
Le manque d'eau se fait sentir, mais nous n'avons pas d'endroit où en récolter pour l'instant.

L'aube arrivant, les autres se réveillent et nous partons assez rapidement après avoir plier les tentes.

Assez rapidement dans la journée, nous arrivons à une rivière. Je vois Fizold et Seldell se précipiter à l'eau. Ma peur, bien qu'atténuée, de ce liquide me fait garder mon calme, absolument pas enthousiaste à l'idée de devoir traverser.
Arevoès hurle soudain un "Attendez!". Un centième de seconde avant d'entendre deux cris perçants, je réalise le pourquoi, la rivière vient du marais.
Fizold ôte ses mains avec un hurlement tandis que Seldell se tord de douleur.

Rapidement, Arevoès, le prend et le tire hors de la rivière, hurlant à son tour quand ses mains touchent le liquide.

Rapidement, alors que je les rejoins, Arevoès ôte les vêtements du rouquin, ne tenant pas compte de ses propres blessures. Le médecin me demande alors de le soigner au plus vite, pour lui éviter une longue agonie.
Je ne détourne pas mes yeux du corps, estomaquée tandis que je défais mon sac de mon dos.
"Je vais avoir besoin de toute ma magie pour le soigner, je crains."
(Une bonne partie de ta puissance en tout cas.)

Lirelan vient alors à la tête du rouquin et, ignorant la réaction des autres, place ses ailes proche des tempes. Pour ma part, je quitte mon équipement que je dépose non loin et ne garde que mon bâton et ma cape.
(Prends un catalyseur!)
(Un quoi?)
(Mets une pierre d'un coté de lui et plante ton bâton de l'autre.)
(Tu vas me faire faire quoi là?)
(Rien de dramatique... Juste un sort pour le soigner des pieds à la tête!)
Je suis les conseils de ma faera qui semble savoir ce qu'il faut faire. Le jeune homme semble à moitié évanoui mais son visage témoigne qu'il souffre le martyr.
(Pense à lui ôter le dernier bout de vêtement, il faut tout soigner.)
Sans plus de cérémonie, je lui ôte ce qui cache son intimité, de manière à pouvoir le soigner là aussi.
(Maintenant mets-toi à ses pieds. Remonte ton pantalon jusqu'aux genoux et mets-toi à quatre pattes, tes mains au sol.)

Calmement, je m'apprête comme elle me le demande.
(Et maintenant?)
(Pense à ton serment, on aura besoin de toute l'aide de Yuimen...)

Je ferme les yeux et revient mentalement dans le temps jusqu'au moment où j'ai rencontré Nuilë. Les paroles prononcées alors me reviennent à l'esprit et je les clame alors à nouveau à haute et intelligible voix:
"Un genou à terre, touchant ainsi Yuimen en personne.
La main droite, symbole de la force de mon corps,
Posée sur le cœur, lieu de la vie et des sentiments.
Je jure à Yuimen et à la nature, une fidélité absolue.
Sur ma tête, lieu de croyance et sagesse
Est posé le lien qui désormais nous unira.

Des paroles me viennent alors toute seule alors que sur ma main et dans mon cou mes tatouages se mettent à briller. Le vent vient agiter les nombreuses touffes de poils de ma cordelette tandis que dans mes yeux flambe une ferveur que j'ai rarement connue à mon Dieu.

"Par Yuimen, Dieu Tout-puissant de la vie et de la Nature
Par la nature, lieu de vie et de paix
Par la terre, source féconde de vie
Par l'herbe, vie naturelle et bonne
Par la Faune et la Flore qui vivent heureux
Par la Vie elle-même, donnée par Gaïa, reprise par Phaïtos mais menée par Yuimen
Par les pouvoirs qui m'ont été donnés pour servir
Par les capacités développées pour toujours aider
Par les fluides absorbés pour tuer ou sauver
Par la magie druidique issue de la nature
Que Phaïtos rende ce jeune homme
Que la mort l'abandonne
Que la vie lui revienne
Que la force vive de la nature vienne à lui
Que Yuimen guide ses pas vers le bonheur."

Un phénomène qui m'est inconnu se produit alors. J'avais toujours employé la force de ma magie pour une plaie précise à un endroit précis. Garhëon m'a appris à soigner de loin, mais là c'est un phénomène tout autre. L'herbe s'agite sous le corps et prend une teinte dorée. De plus je me concentre, de plus un autre phénomène se produit. Des sortes de fils d'or se tendent entre moi, mon bâton et moi et la pierre, puis entre Lirelan, la pierre et le bâton.
(Continue...)
Au sol, Seldell est calme, mon sort doit apaiser sa douleur. Petit à petit son corps semble se couvrir de minuscules fleurs d'or, semblable à des fleurs de lys.
(C'est quoi ça?)
(Une forme de ton sort...)

Petit à petit, mon sort est au maximum de son pouvoir, c'est la première fois que je l'utilise à ce niveau-là, mais semble d'une efficacité rare sur le cartographe. Sa peau se refait petit à petit, ses brûlures se soignent. Doucement les fleurs de lys s'envolent et semblent former une neige dorée autour du cartographe avant de s'évanouir à peine plus loin. Les fils s'estompent et se dissipent. Quant à moi, je suis fatiguée, mais ça peut aller. Avant d'aller soigner les mains des deux autres, je jette ma cape sur le ventre du rouquin, de manière à lui cacher les poils roux du bas-ventre...
Je récupère mon équipement et écarte la pierre avant de prendre mon bâton.

(Tu pourrais m'expliquer ce qu'on vient de faire là?)
(La troisième forme de ton sort. La première est celle qui te permet d'enchanter une plante pour t'en servir comme soin en touchant, maintenant ou plus tard, la seconde te permet de créer artificiellement une plante pour soigner à distance, la dernière te permet de soigner l'entierté d'un corps.)
(Mais pourquoi j'ai eu l'impression de me vider de mon énergie magique?)
(Tu étais tellement concentrée que tu as lancé quatre sorts de suite, même s’il y en a que trois qui ont agi.)
(Quand même... bon, il en faudra deux de plus.) Soupiré-je, cependant déterminée.

Je m'approche du médecin qui a les mains brûlées pour avoir sorti Seldell de l'eau quand ce dernier se met à pleurer à nouveau. Je me retourne vers lui sans doute encore plus surprise que les autres, je pensais que mon énergie suffirait à le sauver...
" Il a du en avaler, et je doute qu'un sort puisse faire quelque chose ..."

J'ignore si c'est à moi qu'il dit ça ou aussi aux autres, mais je suis consternée. Consternée de voir cet humain se tordre de douleur, consternée de ne rien pouvoir y faire, consternée de voir que ma magie n'a pas été suffisante malgré la puissance que j'y ai mise, consternée de voir que l'effort fourni n'a servi à rien...

Cependant, je ne me laisse pas abattre et prends les poignets brûlés du médecin en tâchant de ne pas écouter, à défaut de ne pouvoir ne pas entendre, les cris incessants du pauvre hère. Me concentrant, je lance à nouveau mon sort, mais l'attention détournée par les hurlements de douleurs, je ne parviens pas à faire quelque chose de convenable.
"Ce n'est que de la magie..."
Je regarde le médecin guérisseur, je sais qu'il comprend ce que je veux dire et il me répond d'un sourire.
Je parviens alors à concentrer les fluides dans mes mains avant de lancer mon sort suffisamment fort pour soigner la peau du médecin. Les chairs se refont, les muscles aussi. Je ne parviens pas à effacer les cicatrices de cet évènement, mais au moins à calmer la douleur physique.

Je vais alors voir Fizold, l'enchanteur. Ses mains sont beaucoup plus abîmées que celles du médecin, mais vu l'effet de ma magie sur la peau du cartographe, je ne doute pas de pouvoir ressouder et guérir la chair du guide. Prenant un peu d'herbe pour m'aider, j'en fais un nid au creux de mes mains.
"Ca risque de vous faire un peu mal, mais ça ira vite mieux."

En effet, après deux essais, les feuilles s'étaient mises à briller d'un feu doré dans lequel j'incite le pyromancien à plonger ses mains. Celui-ci grimace au moment où sa peau touche les plantes, mais ne dit rien, serrant les dents. Peu à peu, son visage se détend, je sais que mon sort commence à agir, calmant la douleur intense de la brûlure à l'acide.

Cela fait, je me sens fatiguée, ça ne m'étonne guère quand je vois mon tatouage où il ne reste plus que le tronc et encore presque effacée.

Je décide alors d'aller me reposer un peu, consciente de mieux réfléchir après avoir récupérer mon énergie...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:51 
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Keynth a écrit:
Tout se passa tranquillement cette nuit-là, sans attaque de dragons, sans raid de moustiques et sans tremblement de terre qui aurait pu perturber leur sommeil, mais le manque croissant d’eau en perturba plus d’un au cours de la nuit.
Ce problème de taille s’intensifia encore au fil de la matinée lorsque Keynthara écoutait les diverses conversations alentours. Elle avait beau réfléchir et observer, comme tout le monde le faisait d’ailleurs, elle ne trouvait pas de solution. L’herbe de la plaine était à moitié brûlée par le soleil et la rosée du matin semblait être inexistante. La Petite se culpabilisait presque de ne pas pouvoir partager leur souffrance et elle réalisait que s’ils venaient à mourir de faim, elle serait la seule encore en vie sur cette île...
La marche se prolongeait et le soleil s’élevait de plus en plus haut, jusqu’à faire miroiter quelque chose au loin qui semblait se mouvoir.
Elle s’exclama alors, craignant encore une menace :

« C’est quoi ça là-bas ? Faites attention ! »

Mais déjà les deux hommes en tête de file s’étaient élancés vers la source lumineuse qui se révélait maintenant à la vision de Keynthara : c’était une rivière, l’assurance de la survie de l’équipe... jusqu’à la prochaine fois. Elle se réjouissait vraiment pour eux, et les observant courir vers la source, elle sourit chaleureusement, accélérant un peu son rythme de marche. Elle partageait leur joie, pourtant le capitaine était retissant et ordonna leur arrêt, mais rien n’y fit. Ils étaient comme de jeunes chiots fous, et toute leur attention était portée sur l’instant où ils allaient pouvoir boire et se baigner.

«Arévoès, pourquoi tu ne veux pas qu’ils y aillent ? »

Il ne prit pas la peine de lui répondre car arrivée au bord, Keynthara ouvrit des yeux exorbités et compris ce qui avait alerté le cartographe. Seldell, lorsqu’il se fut jeté à l’eau, commença à se tortiller de douleur et Fizold poussa un cri qui déchira la plaine en retirant ses mains du liquide mortel. La Petite était paniquée et hurlait aux médecins en s’agitant en tous sens.

« JE VOUS EN PRIS, DÉPÊCHEZ VOUS, SORTEZ LE DE LA !!! LE LAISSEZ PAS MOURIR !!! FAITES VITE !!! »

Ces infimes instants passés dans la rivière avaient suffi à lui ronger tous les tissus de son corps et le pauvre avait perdu connaissance... Peut-être était il déjà parti loin d’ici lorsque les médecins parvinrent à le tirer de ce bain d’acide...

« Allez ptit Sel’, tiens le coup... Je t’en pris... », essayait-elle d’articuler entre ses sanglots, penchée au-dessus du corps décharné.... « Faut que tu tiennes... Il le faut, on va te soigner... SELDELLLLLL »

Elle cria son nom, désespérée, et se tordit en deux, les mains crispées sur son petit ventre agité. Elle posa son front contre celui de Seldell alors qu’elle venait de tomber à genoux devant lui et ses larmes se déversèrent sur son front. La druide était en train de le soigner, par magie, et petit à petit, son corps reprenait sa douce apparence.

Keynthara sentait une douce chaleur émaner de ses mains, de sa tête, et ses larmes qui ruisselaient sur le visage inerte de Seldell semblaient comme un baume réparateur. Elle restait stupéfaite devant ce qui se produisait car la chair de sa bouche encore à vif quelques instants auparavant reprenait son apparence normale. Ce n’était pas l’action de la magie de la druide qui se concentrait sur le bas du corps, elle en avait la certitude. Ses lèvres se redessinaient doucement, mais la vision de Keynthara commençait à se troubler. Si elle ne cessait pas tout de suite, elle allait s’évanouir... Elle s’en rendait bien compte malgré cet élan de lumière qui la guidait, pour sauver son ami qui reprenait peu à peu connaissance.
Faiblement, elle essaya de lui parler, fermant les yeux pour se concentrer et ne pas perdre de fil des évènements. Elle avait cessée de pleuré et s’était légèrement redressée.

« Seldell... Je veux pas que tu me laisses, alors réveille-toi... »

Une étrange magie avait opéré en elle et Keynthara ignorait pouvoir faire une chose pareille. Ce n’était pas un sort qu’elle avait appris, alors peut-être l’avait elle toujours possédé depuis sa création ? Peu l’importait maintenant, elle ne souhaitait que le rétablissement de Seldell. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle observa la druide qui se vidait elle aussi de ses forces et lui adressa un sourire évasif.

C’est alors que le rouquin ouvrit les yeux et essaya de bouger, de parler. Son corps semblait maintenant sauvé, mais il avait bu. Il avait ingéré cette eau acide provenant du marais et personne ne pouvait plus l’aider maintenant... Les choses ne dépendraient que de lui...
Keynthara s’était réjouie l’espace d’un instant mais recommença à pleurer lorsque les médecins et la druide lui annoncèrent la mauvaise nouvelle.

Le corps de Seldell fut alors transporté sur un lit et Keynthara, morte d’inquiétude, resta auprès de lui à chaque instant durant le reste de la journée. De toute façon, il n’allait pas leur être possible de traverser cette rivière avant le rétablissement de la druide qui semblait la seule à être capable d’établir un pont pour traverser, avec ses sorts de maniement de la terre...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:51 
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Lelma a écrit:
Le médecin soigne d'abord Lothindil, je ne le vois pas faire, je suis à terre, une fièvre me prend.

(Courage, ça va passer ! Le médecin va s'occuper de toi !)

"Hé papa, relèves-toi ! Aller ! Médeciiiiinn !"

"J'arrive jeune fille, ne t'inquiètes pas pour ton papa !"

Je sens le médecin qui s'occupe de moi, j'ai mal au fessier, drôle d'endroit pour une blessure. Seyra ne regarde pas !!! Un cataplasme est posé, je sens le poison se dissoudre dans mon corps. Puis je suis porté à ma tente où je m'endors.

Je me réveille lorsque le capitaine nous lève. J'ai dormi d'une traite.

"Papa ! Ca va ?"

"Oui, euh, je crois ?"

Je me lève et constate que je n'ai plus de douleur ni de raideur. Je suis même relativement en forme, j'ai bien dormi. Je démonte la tente et range nos affaires. Je me restaure mais constate avec désarroi qui ne nous reste plus que quelques gorgées d'eau.

"Il va falloir se passer d'eau Seyra !"

"C'est pas moi qui en boit le plus, donc fait attention aussi papa !"

Dur de se sentir aussi desséché, les autres sont aussi dans ce cas. Nous reprenons la marche, une marche plus lente et plus dure que d'habitude. Chacun pense à une seule chose : de l'eau. Il n'y a pourtant rien pour se désaltérer. Pourtant la zone n'est pas un désert ! Oh que j'attends une pluie !

C'est en début d'après midi que l'accident a lieu. Nous étions tous obnubilé par l'eau. Quand le rouquin et d'autres ont vu la rivière ils se sont précipité. Le médecin leur hurle d'attendre mais c'est trop tard. Le rouquin est grièvement blessé, agonisant, brûlé et écorché par l'eau de feu. Le mage de feu s'en sort avec des mains défigurées. Une telle horreur est inconcevable !

(Mais qu'elle est cette eau maudite ?)

(Les fous... La rivière vient du marais et l'eau du marais vient des sources du volcan. En clair c'est de l'acide quasi pur qui coule là, la douleur est insupportable ! Nous ne pouvons rien y faire, le rouquin va mourir dans des douleurs infernales !)

(Quelle horreur, les pauvres !)

Je suis estomaqué, me posant sur le sol, ne sachant que faire. Seyra vient dans mes bras, visiblement choqué par l'état de nos compagnons.

"Papa, mais pourquoi l'eau elle leur a fait ça ?"

Elle pleurait.

"C'est pas de l'eau, mais quelque chose qui brûle les corps. Le volcan a maudit toutes les terres alentours !"

Je ne prends pas part aux soins des blessés, ne sachant rien y faire. Je me sentais de plus en plus inutile dans ce voyage. Et un autre problème se posait : comment allions-nous pouvoir traverser cette rivière ? Et où trouver de l'eau ? Allions-nous mourir ici ? Aussi bêtement ? Il nous fallait réagir.

Je me relève, essayant de me rendre utile pour le groupe. Le rouquin a été soigné par Lothindil, qui épuisée, part se reposer. Le médecin nous explique la provenance de la rivière, parfaitement comme Aakia vient de me le dire. Le rouquin se tord de douleur, confirmant les craintes du médecin. Il a donc avalé de cette eau de feu.

On ne peut plus continuer avec un membre dans cet état, surtout un membre aussi important : un cartographe. Nous nous arrêtons donc là, au bord de cette rivière maudite. A distance raisonnable bien sûr. La journée se passe à chercher comment passer de l'autre coté et attendre que le cartographe aille mieux. Les deux autres touchés ont étés bien soigné et presque plus rien ne se voit de leur terrible blessure.

Je cherche comment trouver de l'eau ailleurs, en explorant les alentours...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:52 
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Lillith a écrit:
La nuit est encore hantée de rêves étranges. Cette fois-ci, l’horreur laisse place à la bizarrerie qui envahit mon esprit. Je me retrouve dans la forêt que nous avions visitée, seul avec Filgaren. Il ouvre un sac rempli de sangsues et les étalent au sol, entre nous deux, en disant.

« Allez mes petits, régalez vous. »

Je commence à reculer tandis que les vers se traînent au sol. Filgaren me fixe, L’air déçu.

« Oh non, il fuit. Il est trop rapide pour vous. Tenez, je vais vous aider. »

Il commence alors à donner des coups de pieds dans le tas, projetant les pauvres sangsues dans tout les sens, à moitié écrabouillées.

(Il est fou ?!)

C’est alors qu’il se transforme en moustique géant et vole jusqu’à moi, me parlant avec une voix horriblement déformée par sa bouche en aiguille.

« Nous voulons ton sang, donne le nous… Nous avons besoin de ton sang, soit gentil. »

« Mais je veux pas ! J’en ai besoin aussi. »

Et là, le dragon blanc borgne apparaît, beaucoup plus petit, à l’échelle humaine.

« Arrêtez de vous disputer ! De toute façon, ton sang est mien, je te le rappelle. D’ailleurs, je veux le récupérer maintenant. »

Mes paumes se réouvrent, là où les rochers les avaient écorchées avant la nuée ardente. Mon sang coule alors, mais revêt une couleur blanche presque argentée. Bogast arrive soudain, se plaçant entre moi et le dragon.

« Pas question, on a besoin de lui pour garder la viande au frais, c’est notre con qui gèle l’eau ! »

Tous les trois commencent à se disputer violemment et je profite de la diversion pour courir. Peu à peu, la forêt s’efface, et je me retrouve sur un terrain dévasté. C’est alors que je retrouve à nouveau cette sensation affreusement familière de terreur, que j’ai la chance de croiser chaque nuit.

Je me réveille en sueur à l’aube, estimant que l’histoire de mon sang désiré de tous n’était pas si terrible face à mes autres cauchemars. Mes courbatures dues à mon sort de gel excessif sont parties, ma laissant frais et dispo. Nous reprenons notre marche monotone. Lors d’une pause, je jette un coup d’œil à la montagne dans notre dos. C’est la première fois que j’y fais attention depuis qu’on l’a quittée. Je constate atterré qu’elle a perdu toute sa splendeur. Ses neiges ne sont qu’un lointain souvenir et son fier sommet a disparu, laissant un mont tronqué, privé de sa tête.

(Cette montagne est morte. Elle a perdu son âme dans la nuée ardente. Ce dragon est vraiment une affreuse créature, pour ainsi détruire la nature !!)

Vers midi, nous arrivons à une rivière, que l’on aperçoit au loin. Je soupire d’aise à la pensée d’une eau fraîche pour se laver et se désaltérer et je ne semble pas être le seul. Seldell et Fizold courent devant, pour atteindre l’eau tant attendue.

Le médecin les somme d’attendre, sûrement jaloux de ne pouvoir profiter d’une jeunesse énergique pour être là-bas avant les autres. Mais je comprends vite qu’il n’en est rien, alors que deux hurlements déchirent le silence de la plaine.

Alerte, je me dirige vers la rivière d’un pas pressé, tandis que je vois Fizold au bord de l’eau, avec ses mains trempées qui semblent le faire souffrir. Seldell, complètement immergé, se fait sortir de l’eau par le médecin, non sans crier de douleur a son tour, et je commence à comprendre la cause des hurlements : Le pauvre rouquin a la peau rougie, comme si elle était à vif sur tout le corps.

Il gémit, tordu par des spasmes de souffrance. Le médecin explique rapidement la situation et la cause de tout cela. Je regarde le jeune cartographe sans pouvoir réagir, en pleine contemplation horrifiée de ses blessures qui lamine sa peau sur toute sa surface.

(Il est comme écorché vif ! C’est abominable comme sort… Malgré toutes mes pensées négatives à son égard et même l’idée de le tuer qui m’a traversé l’esprit, il ne mérite pas de pareilles souffrances. Personne ne mérite cela…)

Je regarde Lothindil user de sa magie pour le soigner, mais je doute qu’elle puisse le sauver, malgré toutes ses capacités que j’ai déjà pu entrevoir. Il a trempé entièrement dans le cours d’eau, comment pourrait-il en réchapper ? Néanmoins, elle semble calmer les douleurs. Le médecin préfère quand même rester réservé sur son sort, parlant d’acide ingéré impossible à soigner.

L’elfe noir s’approche de moi pour me demander de soulager un peu Seldell avec un doux froid sur les plaies. J’acquiesce silencieusement.

« Euh, oui… Ca pourrait aider. Je… Je préfère demander au médecin si c’est utile ou non. »

A vrai dire, avec mes récents échecs avec ma magie, j’ai peur de l’utiliser et de rater à nouveau, surtout sur quelqu’un. Il est si mal que ce serait affreux si j’aggrave la situation. Mais je ne peux le dire, j’ai trop honte d’avouer mes difficultés dans un moment aussi critique.

Après une brève discussion, le médecin m’explique que je ne devrais pas agir. Selon lui, et son avis me semble guidé par la raison et sa science, le froid n’améliorerait pas la situation, si ce n’est juste lui faire attraper un rhume en plus. J’accepte sans discuter, bien trop content de ne pas à avoir à affronter ma magie pour l’instant.

Nous restons sur la rive l’après-midi, établissant un camp sommaire en attendant de pouvoir transporter Seldell et trouver un moyen de passer.

(Déjà, hors de question de chercher un gué plus loin sur la rivière, seul un pont nous protégerait. Et sur une île inhabitée, c’est tout bonnement impossible.)

Vers la fin de journée, je me décide à agir, essayant de réussir ma magie cette fois-ci, pour trouver un moyen de passer la rivière. La seule possibilité que j’aurais, ce serait de faire une sorte de passerelle de glace en gelant l’eau. Accroupi sur la rive dépourvue de la moindre végétation, j’amène ma main à quelques centimètres de l’eau, veillant à ne pas la toucher.

Je me concentre, essayant de transférer ma magie dans ma main pour diffuser un froid abyssal et geler les flots acides. Peu à peu, je retrouve les sensations d’un froid picotant mes doigts, signe que le sort est effectif. Je souris et regarde l’eau se solidifier. La glace commence contre le bord, se fixant dans la roche, puis s’étend sur 1m de large et s’avance sur la rivière, jusqu’à prêt de la moitié de sa largeur.

(Bien, en recommençant à deux reprises, je devrais pouvoir m’en sortir pour atteindre l’autre rive. Enfin, pas aujourd’hui, on n’est pas prêt de toute façon. J’essaye juste.)

Pour voir si mon pont est efficace, je cherche une pierre dans les environs. Me mettre dessus serait bien trop dangereux. J’en prends une faisant une demi douzaine de kilos et la pose délicatement dessus. A peine mes doigts lâche leur étreinte que la glace se fend, laissant la pierre couler, dans une gerbe d’éclaboussures qui me fait reculer vivement. La glace se décroche du bord et se fait emporter par le courant. Avant qu’elle ne sombre, j’aperçois qu’elle ne dépassait pas les 2 centimètres d’épaisseur.

Déçu de ma piètre entreprise, je retourne au campement, de mauvaise humeur. Je me plains au passage de l’absence des feux, qui sont impossible à faire à cause du manque de végétation donc de bois mort à brûler. Mais quand je passer à coté de Seldell, toujours alité et souffrant, je relativise et décide de ne pas passer ma mauvaise humeur sur les autres.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:56 
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Lothindil a écrit:
Je me réveille un temps plus tard, l'esprit dispos et frais. Les cris n'ont pas cessé et, révulsée, je m'écarte du camp pour ne plus les entendre. Mes pas me conduisent près de la rivière source de tant de malheur.
Cette eau miroitante cache bien son jeu, mais en y regardant bien, rien n'y vit. De rage et de désespoir, je prends un caillou que je lance dans l'eau. Celui-ci à ma grande surprise se met à fondre, rongé par l'eau.
(Même le roc ne tient pas... Le rouquin a eu beaucoup de chance.)
(Oui, sans doute...)

Je m'assieds, dépitée de voir de l'eau détruire ainsi la terre et la nature.
(Comment allez-vous faire pour traverser?)
(Certainement pas en y mettant les pieds dedans.)
(Donc si on peut pas aller dedans, il faut passer dessous, à coté ou au-dessus...)
(Si tu as une idée dis-le...)
(Dessous, ça me semble totalement irréaliste. À coté, c'est soit à l'embouchure et ça nous force à nager dans la mer, là où la rivière déverse son poison... reste donc dessus.)
(Pour ça il faudrait faire un pont où quelque chose comme ça... Mais vu la réaction de l'eau sur les pierres, ça me semble impossible.)
(Tentez de le faire en autre chose que de la pierre alors!)
(En glace! Vu la puissance manifestée par Lillith, il devrait pouvoir le faire!)
(J'en doute.. C'était un choc élémentaire. Terre et feu contre vent et glace.)
Comme pour confirmer les dires de ma faera, Lillith tente un peu plus loin de geler la rivière, mais rien n'y fait.
(Ou alors Bogast pourrait user d'un sort de vent pour nous propulser au-delà.)
(Vu la largeur, j'en doute...)
(Je ne vois pas de solution... Il n'y a pas moyen, c'est tout!)
(Et si la solution était plus près que tu le penses?)
(Tu penses... à ma magie?)
(Ca ne serait pas la première fois...)

En effet, j'ai déjà traversé une rivière ainsi par un pont...
"Mais bien sûr!"

Je rassemble rapidement le groupe, sachant ce que je veux faire.
"Voilà, j'ai trouvé une solution pour traverser la rivière. Vu que nous ne pouvons ni passer dedans, ni la contourner, nous allons passer par au-dessus. Dans la poche de ma cape, j'ai des graines particulières qui prennent racines n'importe où. Je vais m'en servir pour faire un pont à 20 ou 30 centimètres au-dessus de l'eau. Je renforcerais ce pont par un de mes sorts druidiques. Ainsi nous pourrons passer."

L'idée semble laisser le groupe dans un état mitigé, mais mon sourire s'élargit.
"N'ayez aucune crainte, je l'ai déjà fait en portant un tronc d'arbre! Donc si nous passons les uns après les autres, ça tiendra sans problème. Quant à Seldell, car je doute qu'il puisse avancer seul, Bogast, auriez-vous moyen de le déplacer au-dessus de vos bras en créant un espace fait de vent?"

L'idée de demander de l'aide à un aéromancien m'hérisse les poils du dos, mais je ne vois pas d'autre solution actuellement.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:57 
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Filgo a écrit:
La nuit se passa sans encombre, et aucun moustique ne vint nous déranger, ce qui, en soit, était plutôt une bonne chose. Seulement, un autre problème, et de taille, vint tout gâcher : Nous manquions atrocement d’eau et il faisait vraiment soif. Si j’avais su plus tôt, je n’aurais pas pris cette saleté de sangsue… à cause d’elle, je n’avais plus une goutte de bière…

La marche reprit peu de temps après que tout le monde soit levé et dura jusqu’au midi. C’est alors que les yeux de chacun s’illuminèrent, une rivière se trouvait non loin de notre position. Seldell, n’écoutant que sa soif, couru vers celle-ci, précédant Fizold de quelques mètres, et plongea dedans sans crier gare et il se mordit les doigts, ou ce qu’il en restait quelques instant plus tard, le cri du médecin en chef n’ayant pu empêcher le drame.
Les malheureux ne s’étaient pas rendus compte que l’eau était extrêmement acide et leurs hurlements déchirèrent le ciel.

Sans attendre plus d’un quart de seconde, Arevoès se précipita pour tirer le rouquin du cours d’eau, lâchant lui aussi un juron lors du contact de l’eau avec sa peau, et lui arracha ses vêtements, demandant à la druidesse de le soigner sans quoi on le perdrait.
Seldell, quand à lui, pleurait et hurlait, sa peau partant presque en lambeau… le spectacle était vraiment atroce à voir, mais grâce à la magie de l’elfe grise et de la petite Keynthara, cela devint un peu plus supportable, même si les pleures de l’Aniathy me nouaient la gorge.

(Bon, je ne l’aimais plus trop, mais vous ne croyez pas que vous en avez fait un peu trop, les imbéciles de là-haut ? Soyez maudit, Dieux de pacotille !)

Pour Averroès, il n’y avait aucun doute sur la provenance de la rivière, mais cela semblait vraiment surprenant… pour qu’un tel cours d’eau soit aussi acide, il fallait une bonne dose d’acide… Les réflexions furent interrompues par de nouveau gémissement de la part du rouquin et son état avait l’air bien pire que ce qu’il n’y paraissait, ce qui fut confirmé par le médecin, nous annonçant qu’il avait aussi dû en boire.
Apparemment, il n’en avait plus pour longtemps car la magie ne pouvait pas le soigner de l’intérieur… et le reste de la journée fut rythmé par les gémissements et les sanglots du pauvre brûlé…

Je décidais donc de m’éloigner pour y échapper, attendant que la journée passe et que quelqu’un trouve un moyen de traverser la rivière…

(( c'est court mais l'inspiration n'était pas au rendez-vous...))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (3) : Douleurs infernales
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:57 
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Daio a écrit:
Lothindil nous parle à tous:

"Voilà, j'ai trouvé une solution pour traverser la rivière. Vu qu'on ne peut ni passer dedans, ni la contourner, nous allons passer par au-dessus. Dans la poche de ma cape, j'ai des graines particulières qui prennent racines n'importe où. Je vais m'en servir pour faire un pont à 20 ou 30 centimètres au-dessus de l'eau. Je renforcerais ce pont par un de mes sorts druidiques. Ainsi nous pourrons passer."

J'observe tout le monde, les idées à propos du passage son diverse mais moi j'acquiesce de la tête la solution de Lothindil.

Elle reprend la parole pour rassurer le groupe

"N'ayez aucune crainte, je l'ai déjà fait en portant un tronc d'arbre! Donc si nous passons les uns après les autres, ça tiendra sans problème. Quant à Seldell, car je doute qu'il puisse avancer seul, Bogast, auriez-vous moyen de le déplacer au-dessus de vos bras en créant un espace fait de vent?"

Je regarde Bogast puis dis:

" Si jamais vous avez besoin de quelqu'un je suis là"

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