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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010 19:27 
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Ma lame s’envola dans un tournoiement incertain, passant au dessus de la lumière Arhos pour se diriger vers l’immense masse sombre qui recouvrait la luciole Tuia. Luciole qui disparut sans crier garde alors qu’un puissant grognement de douleur retentit avec force dans cette grotte obscure : j’avais touché ma cible. (Enfin une attaque réussit !)
De plus ma réussite était double : j’entendis la bête se détourner de mon petit compagnon pour revenir à nous. Arhos, toujours en pleine course, fut, me sembla t-il, prit au dépourvu ; ne pouvant qu’apercevoir sa lumière et non son corps, je ne puis que deviner le déroulement de l’action : l’ours devait s’être retourné rapidement, et Arhos devait avoir continué sa course sans prendre garde, la visibilité de l’endroit laissant à désirer. La bête devait avoir repris sa course en sens inverse, et avait frappé le bretteur d’un puissant coup : j’avais pu entendre l’impact et la lumière de l’épéiste avait parcouru quelques mètres en l’air avant de finir à terre, immobile.
(Du calme, réfléchis ! Analyse la situation.)
C’était bien beau de penser à ça mais je n’avais guère de temps devant moi. Le petit être avait disparu mystérieusement, le guerrier noir était mort, assommé, ou blessé à un tel point qu’il ne pouvait se relever, les deux femelles semblaient hors du coup : il ne restait que moi. Un moi bien frêle, doté d’une seule de mes armes. Un moi qui semblait être devenu la nouvelle cible de l’ours car j’entendais ses puissants pas se rapprocher à grande vitesse.
(Prends une décision !)
Je n’avais guère de possibilités devant moi : Je pouvais prendre la poudre d’escampette, me laissant donc aller au bon sens que me soufflait ma peur, et maximisant ainsi mes chances de survie.
Ou je ne fuyais pas et me lançais à l’attaque. C’était la solution que me dictait mon instinct, étrange n’est-il pas ? Oui, étrange c’était et je sentais, devant un adversaire si dangereux, que la fuite ne m’apporterait qu’un répit bien maigre. Oui, ma survie serait dans l’attaque.
(Et maintenant, comment vais-je attaquer ?)
Les possibles s’étaient démultiplié depuis que ma j’avais pris ma décision. Malgré le fait que je ne sois encore qu’un apprenti, je disposais d’un arsenal varié qui, couplé à mon inventivité, me donnait droit à un registre d’attaque fort étendu. Néanmoins, je disposais de quelques données sur mon adversaire qui m’obligeaient à restreindre mes possibilités, notamment la dureté de son cuir. D’ailleurs, comment mon lancer avait-il put lui infliger une si grande douleur qu’il en avait hurlé ? Peut-être avais-je, par chance, touché quelque point sensible, mais ne connaissant pas le point en question, il ne servait à rien d’espérait y planter ma seconde lame. Une lame qui m’était à présent inutile, à moins de servir pour un second lancer.
En un instant, je fis défiler tout mon enseignement, y cherchant quelque moyen de toucher l’ours. Je me revis avec Althan. Je me revis avec Barald. Je me revis avec Ethernia… Oui, Ethernia. Qu’avait-elle dit déjà à propos de la manière de combattre d’un assassin ? Ah oui : « Nous, arpenteurs de la Voie, n’avons pas une force impressionnante ni d’immenses armures étincelantes mais nous savons donner la mort de toutes les manières possibles ou presque. Nous attaquons de façon réfléchie, en visant les points faibles de l’adversaire. Gorge, oeils, cervicales, cœur, foie, rate poumons, artères, parties génitales… nous n’hésitons pas à attaquer aucune de ces parties du corps qui ne peuvent être renforcé. Imagine toi un immense guerrier, battit comme un titan… imagine toi une lame caressant sa jugulaire. Que peut-il faire ? Muscler ses artères ?! Non, nous visons donc ces endroits. La force avec laquelle nous frappons n’est pas importante. Ce qui compte est notre vitesse d’exécution. Notre capacité à nous mettre en mouvement sans aucun geste préalable, transformant immobilité en geste meurtrier. »
Oui, c’était ça. Me rappeler des paroles de mon maître m’avait redonné la conviction nécessaire pour combattre cet adversaire qui, au final, n’était pas bien différent d’un guerrier bardé d’une armure complète. Toute armure a ses faiblesses et celles de cet ours ne dérogeait pas à la règle. J’avais, ultérieurement, voulu toucher ses yeux. Ils seraient maintenant trop loin pour être atteint si la bête était debout, mais je pouvais toujours tenté d’avoir sa trachée.

Cette réflexion pourrait paraitre longue, mais elle n’avait duré que quelques secondes, temps suffisant pour que l’ours entre dans le champ de lumière émis pas ma tunique, devenant enfin à peu près visible. D’ailleurs, étant en pleine course, il était à quatre pattes, et ses yeux était atteignable tout autant que sa gorge.
D’un mouvement rapide, je passai ma Suprise-du-voleur en main droite, puis, d’une poussée de mes membres inférieurs, je mis en mouvement, aidant l’ours à raccourcir la distance.
Mon plan était simple : j’essaierai de frapper sa gorge ou ses yeux de ma main droite tout en sautant pour me retrouver sur son dos, hors de sa portée.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mar 26 Jan 2010 19:52 
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J’avais parfois horreur de la façon dont le temps pouvait se distendre, paraître se raccourcir ou s’allonger, car tout en ne pouvant rien y faire, je m’apercevais bien que cette distorsion n’était pas due à une intervention de Zewen, le dieu du destin, mais à un était d’esprit provenant de moi seul qui me donnait l’impression que les secondes devenaient des minutes ou vice-versa. En l’occurrence, renfoncé dans ce monceau de paille odorant de la plus déplaisante des manières, je devais faire de gros efforts de volonté pour ne pas trembler comme une feuille morte et ainsi risquer de trahir mon emplacement, situation bien peu glorieuse pour un membre de l’illustre race des sindeldi, si modeste fut ce membre ! Toutefois, j’assumais ma fébrilité présente et la considérais comme bien justifiée : à la pensée de se faire matraquer impitoyablement par une créature qui ferait trois fois sa taille et dix fois sa force, qui ne serait pas tétanisé par la peur ?
Cela dit, je n’étais manifestement pas le seul à être dans un état aussi peu glorieux : depuis la position que j’avais gagnée, je pus m’apercevoir que j’avais involontairement rejoint mon détracteur animal, celui-ci ayant hypocritement décidé de la boucler après m’avoir mis dans la panade, me fixant d’un air idiot qui me donna encore plus envie de le frapper que précédemment. Je sais, le mythe du petit garçon innocent et charmant en prend encore une fois un coup, mais bon, je vous avais bien dit qu’au niveau de la candeur et de la générosité, ce genre d’états d’esprit étaient le plus souvent mis à mal par le pragmatisme raisonné dont je savais faire preuve !

Mais alors que je réfléchissais à l’éventualité de bastonner cet imbécile d’ourson histoire de faire perdre ses moyens à la maman, voilà que celle-ci poussa un cri terrible qui me hérissa le poil et faillit me faire expulser mes fluides en une éruption-réflexe incontrôlée, me laissant pendant un instant les yeux grand ouverts sous une crainte redoublée avant qu’un sourire satisfait ne se fasse voir sur mes lèvres. De toute évidence, ces messieurs dames à l’arrière avaient su dûment tirer parti de la diversion que je leur avais offerte, et même si je ne pouvais pas deviner le genre d’attaque dont ils avaient gratifié la bête, celle-ci devait avoir été sacrément violente pour lui arracher un tel hurlement de douleur ! Timidement, mais estimant avoir peu de risques de me mettre sérieusement en danger étant donné les circonstances, j’écartai quelques brassées de paille pour pouvoir jeter un œil à l’extérieur et me rendre compte de la situation.
Je déchantai assez rapidement lorsque je me rendis compte que celle-ci était loin d’être aussi brillante que ce que j’avais pu imaginer : tout comme, pour une raison inconnue, la lumière des tuniques de mes alliés s’étiolait, cela semblait être le cas de l’espoir de vaincre, notre plus brillant élément se faisant présentement culbuter férocement par notre ennemie. Heureusement, à mon soulagement relatif, le coup n’était probablement pas mortel puisque j’avais certes entendu le bruit d’un choc violent, mais pas celui des griffes déchirant la chair, cette différence de sonorités indiquant qu’Arhos avait été méchamment matraqué mais pas éviscéré.

Cependant, les faits restaient très préoccupants ! Je en savais pas ce que nos deux étourdies qui avaient plus de poitrine que de cervelle faisaient, mais à cause de leur flagrant manque de participation, voilà que Kal se retrouvait tout seul face à une adversaire qui, à moins que le jeune humain ne dévoilât quelque insoupçonnable capacité de combat, ne ferait qu’une bouchée de lui, tout vaillant, habile et déterminé qu’il fût !
Vraiment, je devais faire quelque chose, mais encore une fois, je n’avais à ma disposition que des capacités limitées sur lesquelles je ne m’appesantirai pas une fois de plus ; il suffira de résumer que partir au combat physique était hors de question et que j’étais toujours aussi résolu à ne faire appel à mes fluides qu’en un cas réellement critique où ce serait véritablement une question de vie ou de mort.

Malheureusement, plus les évènements évoluaient, et plus circonstances avaient l’air d’aller dans un sens où il nous faudrait jouer jusqu’à nos derniers atouts si nous voulions avoir ne serait-ce qu’une chance de survivre ! Pour autant, pour le moment en tout cas, je n’avais pas abattu toutes mes cartes, et honnêtement, puisque celle du bébé affolé et de la mère vengeresse avait plutôt bien fonctionné, pourquoi ne pas la retenter ? Surtout que désormais, je bénéficiais de l’avantage d’un camouflage qui ne payait certes pas de mine mais qui jouerait en ma faveur pour semer le trouble dans les agissements du monstre.

Résumons mon plan : je me jetais à bras raccourcis sur l’ourson afin de le plaquer sur place, ce qui ne manquerait pas de le faire crier et ainsi d’attirer à coup sûr l’attention de sa génitrice, laquelle jaillirait au secours de sa progéniture mais n’oserait pas frapper à tort et à travers, car étant donné qu’elle ne pourrait pas discerner nos positions respectives avec précision, elle ne prendrait pas le risque de blesser son petit. Au mieux, je materais mon voisin à fourrure et la distrairais donc avec efficacité tout en m’exposant à un minimum de risque ; et au pire, il m’échapperait et s’enfuirait, ce qui provoquerait tout de même l’ire du colossal animal, lequel se précipiterait bien sûr sur moi pour me réduire en charpie. Or, au milieu de la litière nauséabonde, j’étais difficilement discernable, et cette barricade, si dérisoire qu’elle fût, m’offrirait tout de même le temps nécessaire pour réfléchir à une nouvelle position à adopter.

Ainsi raisonnai-je, et c’était parti : détendant mes muscles grêles mais fiables en un plongeon qui n’avait absolument rien de celui d’un athlète mais dans lequel je mis tout ce que j’étais capable d’offrir niveau précision, force et vivacité, afin de me saisir de celui qui m’avait précédemment mis en danger et qui serait pour le coup, avec un peu de chance, un gage de sursis.

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Tuia, sindel mâtiné d'aniathy, né, brisé, refaçonné, puis brisé à nouveau.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 27 Jan 2010 21:13 
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L’ourson que Tuia tenta de prendre dans ses bras n’était pas aussi aisément dressable que le petit sindel le pensait. Alors que le gnome s’égayait dans la paille, l’ourson fila à l’anglaise vers le fond de la pièce, quittant son nid et rejoignant ses frères déjà éloignés de la zone de combat. Il laissait derrière lui un être dépité et découvert de la couverture rassurante de la paille. Tuia était désormais à découvert et au beau milieu de la tanière de l’ours, sans aucun moyen de se planquer de nouveau.

De l’autre côté, le combat était particulièrement inégal. Malëhen restait toujours plutôt inactive, s’en tenant à une position défensive à l’arrière de Kal. Votre compagnon blond, lui, se remettait péniblement du terrible coup qu’il avait reçu, inutile encore quelques minutes pour vous soutenir au combat.

Quand au voleur, la situation dans laquelle il se retrouva était des plus tristes et des plus étonnantes. Alors qu’il courait vers son adversaire, prêt à se télescoper avec l’ours, Meredith s’interposa entre l’épaule du voleur et le coup ravageur de la guerrière. La patte griffue atteignit l’elfe en pleine tête, lui arrachant un bout du visage et l’envoyant valser comme un tas de chair à un mètre de là, morte.

La tragique nouvelle permit malgré tout au voleur de porter une blessure légère à la gorge de votre ennemie qui recula sous la douleur, ouvrant une voie nouvelle à l’attaque du voleur. Il était désormais en position de force.

Cependant, il avait perdu son soutien le plus probant qui s’était jeté en pleurs sur le cadavre de votre compagne…

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mar 2 Fév 2010 02:14 
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Il faut dire que le temps est une notion bien vague. Oui. Surtout lors de certains moments. Oui. Certains événements particuliers où tout votre corps, votre âme, votre esprit vibre de par l’intensité de votre concentration se qui se traduit par une dilution fictive de la durée d’une courte période.
C’était le cas durant ce combat. Chaque échange me faisait frémir, à chacune de mes attaques, à chaque fois que mon regard croisait celui de la bête.
Ainsi, nous foncions l’un vers l’autre à grande vitesse, et je ressentais chaque pas, chaque instant. Je perçus l’agitation qui semblait avoir lieu derrière mon adversaire, je sentais la vague présence des deux femelles plus ou moins loin derrière moi, j’avais conscience d’Arhos qui ne bougeait pas au sol. Etait-il mort ? Je ne pouvais le savoir en cet instant où, malgré cette sensitivité aigu de mon entourage, mon esprit était accaparé par l’échange à venir : Comment esquiverais-je, comment attaquerais-je, voilà tout ce qui me préoccupait.
La distance me séparant de l’ours n’était plus que de deux mètres, il leva sa patte droite décochant son coup tandis que j’armais ma lame, levant le bras haut pour une attaque descendante… survint alors un élément que j’étais loin d’avoir pris en compte, mais il faut m’en excuser, je n’ai point de vision périphérique.
Meredith, la blonde, l’elfe, l’inutile s’était jeté entre l’ours et moi même, m’oblitérant la voie par laquelle je souhaitais m’esquiver et s’alignant en première mire pour le coup de l’ours à venir. La bête ne la manqua pas, et c’est peu dire : Sans m’atteindre, alors que j’avais imperceptiblement ralentit ma course sous l’effet d’une certaine surprise, un morceau de chair vola devant moi, suivit de près pas son propriétaire. L’elfe, ou du moins ce qu’il en restait, tomba lourdement à un mètre de là, manifestement décédé. Je ne pus m’en émouvoir, et soit dit en passant, je n’étais pas tellement prompt au laisser aller sentimental mais passons, car l’intervalle de temps que prit le corps pour voler puis tomber fut aussi celui où je pus attaquer.
La bête ayant porté son coup et étant légèrement déséquilibré par sa position tripédique, vous m’excuserez le barbarisme, elle m’offrait sa gorge sur un plateau d’argent. L’on pourrait penser que l’événement survenu l’instant d’avant avait put me déconcentrer ou me perturber, mais au vu de la concentration dont je faisais preuve dans ma besogne meurtrière et de l’envie de tuer qui s’y mêlait, je ne me permis pas de gâcher si belle occasion. Aussi j’abaissais ma lame.
Je touchai sang. Sang est vermeille. Vermeille est merveille. Surtout quand il s’agit de celui d’un tiers.
Le tranchant de mon arme s’enfonça quelque peu dans le gosier de l’animal, traçant une estafilade rougeoyante. La blessure n’était pas mortelle mais elle fit reculer la bête qui, se faisant, se redressa. J’avais l’avantage. Autant en profiter.
Je n’avais pas le temps pour m’appesantir longtemps sur ce que serait mon prochain mouvement, Malehën s’était jeté sur le corps de son amie, Arhos ne faisait pas mine de se relever… il restait Tuia. Oui, ce gnome pourrait bien faire quelque chose qui m’aiderait pour abattre la bête. N’avait-il pas mentionné quelques talents pyrotechniques ? Voilà qui m’allait être utile si ça s’avérait vrai :

« Tuia !! De l’aide nom d’un chien !!! » Hurlais-je avec hargne.
Voilà, c’était fait et je ne pouvais vérifier ce qu’allait être sa réaction ni perdre du temps à l’attendre. L’ours était en position de faiblesse, j’avais placé la plupart de mes attaques précédentes, il me fallait continuer. Oui. Continuer jusqu’à ce que la bête tombe !

Je me remis en course, inlassable, empli de ma sombre volonté. Il me fallait travailler sur la blessure que je lui avais fais précédemment. Encore un coup ou deux au niveau de sa gorge et sa jugulaire exploserait, mettant fin à ce combat, néanmoins j’aurai du mal à l’atteindre du fait qu’elle s’était relevée. Il me faudrait d’abord la faire s’abaisser, oui.

J’avais dressé ma nouvelle attaque : Commencer par un puissant coup de pied sur sa rotule pour, en présumant que ça marche comme pour un être humain, la forcer à ramener son gosier à porté de lame pour enchaîner par une attaque sur sa blessure, et même si la créature ne s’abaissait pas, mon coup au genou lui ferait perdre de sa mobilité ce qui grossirait mon avantage pour le reste du combat.

Je fis pénétrer l’ours dans mon champs de lumière, et évitant de fixer ses yeux, je ne faisais attention qu’à ses pattes et à ma cible basse.



(((Utilisation de la cc coup de pied en première attaque puis une attaque en direction de sa gorge de ma main droite(armée donc) )))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 3 Fév 2010 08:24 
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Bon bon bon… décidément, la situation était des plus incommodes, et poussait à des extrémités de plus en plus exigeantes, que ce fut du point de vue de l’inventivité, de la dépense physique ou même de la moralité.
Je mentionne ce dernier point car, ne l’oublions pas, s’il s’avérait définitivement que nous étions tous voués à nous faire tuer les uns après les autres par le monstre à poils, il subsistait toujours l’option de profiter des quelques instants de répit que me laisseraient mes compagnons pour tenter le tout pour le tout et filer vers une hypothétique sortie. Après tout, j’étais à la fois le plus intelligent et celui qui avait la meilleure espérance de vie, aussi, objectivement parlant, j’avais de bonnes raisons pour m’auto-désigner rescapé par rapport aux trois humains et à Meredith.

Mais pour le moment, je n’en étais heureusement pas à devoir envisager si sérieusement un plan aussi sordide, car il nous restait tout de même des chances de l’emporter : Arhos était peut-être hors combat, mais ce n’était apparemment que temporaire, et Kal avait l’air de bien se débrouiller contre son adversaire animal, sans compter qu’il y avait les deux demoiselles en possible renfort, même si elles ne s’activaient guère dans l’immédiat.
Quant à moi, je devais définitivement tirer un trait sur l’idée d’utiliser les oursons pour faire diversion ; car ces quadrupèdes étaient peut-être des nourrissons bêtes à manger du foin, mais ils bénéficient des réflexes de survie les plus élémentaires et savaient courir suffisamment vite pour échapper à la poigne d’un être aussi peu athlétique que moi. La conclusion s’imposait : si je voulais une solution, il allait me falloir la dégoter ailleurs, aussi, avec un soupir agacé devant ce problème ursidé définitivement des plus contrariant, je m’extirpai pour de bon de ma cachette afin de m’en aller vers des horizons plus intéressants.

Sans revenir sur l’éventualité de dépenser mes fluides, une première possibilité restait de se remettre à fouiller les lieux dans l’espoir de dénicher une sortie et ainsi permettre de nous évader de cette arène rocheuse, mais elle était inenvisageable depuis l’instant même où cette tête brûlée d’assassin s’était mis dans le crâne de régler directement le problème par la force. En effet, si tant était que je pouvais trouver une issue, l’ensemble de notre équipée n’allait pas pouvoir l’atteindre sans lourds dommages au cours de sa fuite, et comme je l’ai déjà mentionné, le sacrifice d’autrui n’était quelque chose auquel je ne voulais avoir recours qu’en dernier ressort.
Secondement, et ultimement –c’est dire si la situation présente offrait peu de choix !-, je pouvais profiter de ce que Kal tenait maman sanguinaire occupée pour me rendre aux côtés d’Arhos et le ranimer en mettant à contribution les considérables connaissances que j’avais engrangées en matière de médecine. Addendum de ce choix, quand bien même je ne parviendrais pas à le faire reprendre ses esprits, j’aurais l’opportunité de fouiller dans ses affaires avec l’espoir d’y dénicher quelque chose qui pourrait nous être utile contre notre ennemie ; les aventuriers transportant bien souvent des objets divers et variés aux pouvoirs qui l’étaient tout autant.
Pour faire bonne mesure, je mentionnerai tout de même que d’autres choix étaient bien évidemment à ma disposition, tels que m’essayer à une confrontation physique avec la menace locale, ou tenter d’haranguer les deux demoiselles inactives ; mais ceux-ci m’apparaissaient en toute évidence comme si improductifs que je ne les envisageai même pas.

Mais avant de parvenir à la mise en application de la conclusion susmentionnée, il sera bon de faire état un incident des plus regrettable qui survint alors que j’allais m’apprêter à courir en direction de l’humain blond sonné : alors que le Phalange de Fenris, qui ne se débrouillait pas aussi bien que je l’avais cru, allait se faire matraquer par l’ourse, Meredith, à ma grande surprise, bouscula soudainement la victime en devenir, faisant de son corps un rempart contre l’attaque de la bête. Hélas, elle n’était pas assez bien protégée, et par la force des choses, la patte griffue l’atteignit en pleine visage, lui arrachant dans un bruit de chairs déchirées une bonne partie de la tête ; blessure que je sus déterminer sans doute possible comme mortelle.
A voir quelque chose d’aussi choquant, je perçus qu’un côté de moi, celle qui n’avait que soixante-neuf ans, aurait dû se mettre à hurler de terreur, à pleurer d’un désarroi total, à s’agiter sous le coup d’une répulsion sans pareille, bref, à perdre ses moyens comme n’importe quel enfant l’aurait fait. Mais il ne fallait pas l’oublier, j’étais aussi en partie aniathy, et cette part de mon être, elle, enregistra simplement cette mise à mort comme une contrariété de grande envergure à laquelle il allait falloir se faire et dont je ne devais pour l’instant pas me soucier pour un maximum d’efficacité. Si l’on raisonnait avec la plus grande objectivité possible, il ne s’agissait au fond que de la perte dans élément parmi tant d’autres, de la fin d’une vie au milieu d’un océan d’âmes, de l’élimination d’une pièce faisant partie d’un grand jeu d’échecs, etc. Je ne m’étendrai pas sur d’autres comparaisons, chacun sera capable de se faire son idée selon ce qui lui semblera le plus parlant.
De plus, si l’on envisageait ce décès sous un abord plus personnel, je pouvais dire que je n’avais pas de quoi m’endeuiller au trépas de cette personne que je connaissais à peine et qui ne m’était de toute manière pas apparue comme quelqu’un de particulièrement estimable, au contraire. Aenigal, lui, avait été un sindel chaleureux, généreux, courageux, génial, inventif, persévérant, déterminé, affectueux, brave, intelligent, puissant… les qualificatifs abondaient pour décrire feu mon oncle, et encore, j’avais le sentiment qu’ils ne lui rendaient pas justice à eux tous réunis.

Je diverge. Pour reprendre le cours des évènements là où je l’avais laissé avec l’exécution brutale de Meredith, je m’empressai de retrousser le bas de ma robe et de me mettre à courir en direction d’Arhos, toujours dans l’intention de mettre en œuvre mon plan que j’ai déjà explicité. Pendant ce temps, Malehën, qui n’était pas douée des mêmes facultés de jugement que moi, choisit étourdiment d’agir d’une manière déplorablement stérile puisqu’elle alla rejoindre son amie fraîchement défunte, acte complètement futile qui fit encore descendre d’un cran mon appréciation des humains.
Justement, à propos de cette race, alors que, poursuivant mon petit bonhomme de chemin, j’allais arriver aux côtés du sabreur, voilà que Kal se mit à faire entendre sa voix, réclamant de moi une prompte intervention dans un langage laidement familier qui ne manqua pas de me consterner. J’étais doué pour tout ce qui était du domaine de l’intellect, de la réflexion et de la compréhension ; et lui l’était pour ce qui relevait du combat, de la confrontation, de l’élimination. Partant de cela, ne pouvions-nous pas nous cantonner tous deux sagement à nos champs de compétence et ne pas empiéter sur celui de l’autre ?

Et bien non : apparemment trop inapte pour être capable de se débrouiller tout seul, il s’en remettait à moi pour lui prêter main-forte, qui plus était d’une manière fortement déplaisante qui, comme vous le concevrez, ne me disposa pas à accéder à sa requête. D’ailleurs, un moment, l’idée me traversa l’esprit de faire la sourde oreille à son appel au secours afin de le laisser se faire maltraiter un peu plus par l’ourse, de la même manière que l’on punit un chien désobéissant qui se met à exiger plus que ce qui est son dû.

Mais bon, heureusement pour ce sot, j’étais plus généreux que cela, aussi allais-je faire ce dont j’étais capable pour mettre la main à la pâte dans cet affrontement, quand bien même il s’agissait par cela de me mêler de quelque chose qui ne m’était aucunement familier. Cela dit, j’avoue que les données n’étaient pas d’une grande complexité, et que je pouvais par conséquent participer sans problème à l’effort de guerre : pour faire simple, un Trait de feu envoyé au visage du gros animal susciterait à tout moins quelque affolement chez lui, les flammes suscitant par nature la peur chez les bêtes.
Faisant halte à quelques mètres à peine d’Arhos et juste en face de la bête, ce qui m’offrait un bon angle de vue vers le faciès de cette dernière, je plongeai ma main droite dans une de mes amples poches, englobant de ma paume la surface lisse, chaude et réconfortante de l’orbe argentée qui s’y trouvait. Le résultat ne se fit pas attendre, et je n’eus même pas besoin de me concentrer pour sentir les picotements d’énergie familiers me parcourir le bras pour s’intégrer à mon corps, attisant mes fluides à la façon d’une brassée de brindilles qui aurait avivé des braises pour en faire jaillir de prometteuses flammèches. Alors, je me concentrai sur les puissances magmatiques qui me parcouraient le corps afin de les faire passer de leur forme brute à celle raffinée d’une gerbe incendiaire, faisant ensuite remonter ce sort concrétisé le jusqu’à mon index gauche que je tendis devant moi, visant aussi précisément que possible les yeux de ma cible.

(((Un point d'Agilité pour aller jusqu'à Arhos, et un autre pour faire un Trait de feu sur l'ourse.)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 3 Fév 2010 21:05 
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Kal : Réussite – Echec
Tuia : Réussite


Le combat battant son plein, la salle sinistre résonne toujours d’une sombre obscurité, ne laissant que peu d’espoir quand à une ouverture externe. Pourtant, vous êtes pris d’un sentiment fugitif de liberté lorsque vous ressentez un vent frais venir vous caresser l’échine. Sans doute, une sortie !

Mais avant de jouir des plaisirs de la liberté, il fallait se débarrasser de la grosse poilue et ce n’était pas chose aisée. Kal feinta parfaitement l’ours pour qu’elle mette un coup de dents dans le vide. Le genou plia à l’impact mais l’effet escompté fut différent car l’adversaire trébucha et vint renverser le voleur avec l’épaule. Rien de grave cependant. De son côté, la valeureuse mère commençait à sérieusement faiblir et lorsque son poil s’embrasa, vous l’entendez rugir non pas de colère mais de désespoir.

La flamme s’éteint vite, aussi vite que s’éteint celle du bellicisme de la bête. Après avoir mis fin à son embrasement, elle vous juge tous d’un œil avisé et prudent avant de se replier vers le fond de la grotte s’effaçant dans l’obscurité en direction des bruits des oursons.

A vous de juger s’il fallait ou non l’abattre.

A Tuia

Dans le sac d’Arhos, tu n’aperçois rien de bien intéressant à l’exception de quelques bouts de parchemins et un orbe bleuté étrange. Cependant, tu avises bien vite qu’il n’est que légèrement touché et à peine commence tu à l’ausculter qu’il ouvre les yeux.
Après ton action d’éclat au combat, tu pourras même remarquer qu’il s’est assis en tailleur, toujours un peu déboussolé.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 10 Fév 2010 01:31 
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Et bien voilà qui en fin de compte se résolvait de la manière la plus simple du monde ! Une simple gerbe de flammes lancée efficacement au visage de ce mastodonte bestial, et voilà qu’elle battait précautionneusement en retraite le plus logiquement du monde si l’on prenait en considération cette peur panique instinctive que les animaux avaient du feu. Evidemment, j’aurais pu mettre en œuvre un tel moyen dès le début, mais je ne l’avais pas fait car je n’avais pas pu savoir a priori si la réaction de l’ourse serait une fuite craintive ou une contre-attaque furieuse. Maintenant que nous en étions arrivés à un stade dont le risque se situait à un plus haut degré, j’avais choisi de prendre le risque de cet assaut à double tranchant, et j’étais ravi de voir que le résultat était on ne pouvait plus positif.
Tout de même, les sindeldi étaient incontestablement des êtres supérieurs, la preuve en étant de la situation présente qui démontrait une fois de plus que même un être aussi peu expérimenté que moi obtenait de meilleurs résultats que ce que trois humains et une taurion étaient capables de mettre en œuvre à eux tous réunis. Je précise que je n’étais pas présomptueux en disant ça ; il n’y avait qu’à voir ce qui s’était passé : l’ourse avait neutralisé une personne et tué une autre avant que je n’entrasse en jeu, pour finir par se rétracter sitôt que j’avais frappé ! L’assassin à lui seul n’était pas arrivé à grand-chose d’autre que de tenir le monstre occupé, et pouvait bien me remercier pour mon intervention qu’il avait réclamée avec tant d’affolement et sans laquelle il aurait bien pu subir le même sort que l’infortunée Meredith.

Bref, il ne s’agissait pas de me reposer sur mes lauriers, mais d’agir le plus efficacement possible, et c’est ce que je fis, me dirigeant promptement vers Arhos dont je me mis à fouiller le sac ainsi que je l’avais décidé pour les raisons précédemment mentionnées. Malheureusement, à l’intérieur, je ne trouvai à ma déception ni potion, ni baume, ni bandage, ni quoi que ce fût qui aurait pu s’apparenter à un ustensile de soin ; seuls y étaient entassés une pierre à aiguiser, de l’amadou, deux torches, de la nourriture et quelques papiers scellés… sans compter toutefois un globe luisant de couleur azurée dont l’aspect ne fut pas sans me rappeler celui de l’orbe que je possédais. Au premier regard, je ne pus détecter dans cet objet aucune puissance magique ni le moindre signe d’une telle qualité, mais il m’intrigua toutefois, car il aurait été étonnant qu’un tel artéfact ne possédât pas quelque pouvoir étant donnée son apparence.
Pour cela, je ne me fis pas un cas de conscience de le glisser promptement dans une autre des poches de ma robe, espérant que Kal fût trop occupé avec son adversaire et Malehën avec sa défunte amie pour se préoccuper de moi et ainsi remarquer ce petit chapardage. Bien sûr, cela pouvait paraître moralement répréhensible que de subtiliser ainsi quelque chose d’apparemment aussi important, mais sincèrement, entre un humain prétentieux et peu compétent et un sindel prudent, avisé et intelligent, qui ferait le meilleur usage de cet outil ?

La réponse à cette question est d’après moi évidente, et je me dépêchai donc de m’emparer de cette sphère colorée avant de remettre en place les attaches de la besace du blondinet sur lequel je m’affairai ensuite sans perdre de temps, commençant par soulever une de ses paupières pour tester ses réactions pupillaires et ainsi déterminer à quel point il était sonné. Il s’avéra immédiatement qu’il ne l’était pas gravement, car à peine l’eus-je touché qu’il se mit à cligner des yeux, signe d’un réveil qui se vérifia lorsque le sabreur se mit sur son séant, l’air un peu perdu mais tout ce qu’il y avait de plus vivant.

Bien, maintenant que tout danger était momentanément écarté et que tous ceux qui pouvaient encore marcher étaient en état de le faire, il ne restait plus qu’à s’en aller, mais encore une fois, comment faire puisqu’il n’existait à ma connaissance aucune issue exceptée celle par laquelle nous étions arrivés ? Il allait sans dire que rebrousser chemin n’était pas une option viable, aussi semblait-il qu’il nous faudrait recommencer à faire le tour de cette caverne obscure dans l’espoir de déceler un hypothétique passage faute d’un meilleur moyen.
Mais tout à coup, alors que je me disposais à suivre ce parti, une solution littéralement miraculeuse me vint sous la forme d’un courant d’air soudain qui m’ébouriffa les cheveux, signe sur lequel on pouvait difficilement se méprendre comme étant celui d’une sortie. Vers où ? Impossible de le dire, mais à tout prendre, n’importe quelle destination valait mieux que de rester sur place à croupir sans rien à faire et avec un animal géant dangereusement territorialiste dans les parages.

« Par ici ! » M’exclamai-je donc à l’attention de mes trois équipiers en pointant du doigt la direction hypothétique de notre échappatoire. « Allez, allez, vite ! Faut partir d’ici ! » Poursuivis-je, traduisant ainsi succinctement ce que j’avais précédemment mentionné.

Ceci ayant été dit, je ne fis ni une ni deux pour obéir à mes propres directives, m’empressant de me mettre à courir, ou plutôt à trotter à l’aveuglette vers ce qui s’annonçait comme étant la suite de cette usante série d’épreuves. Il ne me restait plus qu’à espérer pour les autres qu’ils suivraient le mouvement, mais si ce n’était pas le cas, alors j’estimerais que la faute leur reviendrait : « Aide-toi, Gaïa t’aidera. » comme le disait le dicton, et même si je ne vénérais pas cette divinité, j’étais d’accord pour dire que si une personne voulait faire quelque chose de sa vie, il lui revenait de faire les efforts nécessaires pour cela. En l’occurrence, j’avais en ce qui me concernait –et encore une fois- résolu notre situation ; alors si jamais mes compagnons ne pouvaient pas s’en sortir maintenant, la faute ne serait certainement pas à m’imputer.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 10 Fév 2010 21:04 
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La boule sombre en moi palpitait avec fureur. La boule sombre en moi avait grossi tout le long du combat et maintenant, arrivée à son apothéose, elle se répandait en moi, laissant de longues trainées noirâtres et bouillantes de fureur meurtrière. Arrivé à ce point là, dire que j’avais envi de tuer était un euphémisme : mon envie avait montait graduellement jusqu’à devenir un besoin. Un besoin qui, loin d’être dépendance, s’accouplait parfaitement avec le moi du moment. Aussi cette harmonie de mes pulsions, de mon mental, et du moment s’émulsifiait en un profond sentiment d’euphorie.
Aussi, alors que je réduisais la distance me séparant de la bête, je souris.
Je souris sans même le savoir, je souris parce que tout s’y apprêtait et la concentration que j’en tirai était décuplée. L’ours tenta de me mordre en plein mouvement, ses immenses dents lustrées de salives, longs instruments de carnage, s’approchant de moi, de ma chair, de mon sang, mais l’attaque constituait plus un rempart rageur de défense plutôt qu’un coup précis destiner à tuer. D’une rotation, je m’esquivai sur la droite, laissant l’ours claquer des dents dans le vide, et continuant sur ma rotation, je décochai mon coup de pied en plein dans sa rotule, touchant juste. Je m’attendais à voir la créature s’affaisser, mettant sa gorge à porté de lame, mais le monstre trébucha en avant. Dans sa chute, l’ours m’envoya au sol en me bousculant de l’épaule, me mettant à terre aussi et c’est là que je vis fuser un long trait incendiaire qui percuta le tête de mon adversaire. (Tuia ?). L’ours hurla son lancinement, son désespoir, sa mort à venir. Mais les flammes s’éteignirent bien plus vite que je ne l’avais escompté et la bête se releva ; néanmoins elle fit preuve d’une absence de colère étonnante, et nous jeta à chacun un regard prudent, presque calculateur. La créature était-elle douée d’intelligence ? Cette question ne verrait sûrement aucune réponse. En tout cas elle dut juger qu’elle ne pourrait vaincre en ce combat, et elle battit en retraite dans l’obscurité.

Le combat était fini.

La boule sombre frémit.
Je ne pouvais laisser le combat s’achevait comme ça, sans vainqueur tandis que mon euphorie se dépitait en lambeaux. Je voulais tuer. Il me fallait tuer. Mon esprit était toujours dans un tel état de concentration… je n’allais pas laisser les choses s’achever de la sorte. Je sentis alors un courant d’air frais me rafraîchir le visage, signe qu’une sortie se trouvait non loin. Venait-elle d’être ouverte parce que nous avions « gagné » ? Ou peut-être, dans l’intensité du combat, n’avais-je pas sentis ce courant d’air providentiel ? Je n’en avais cure, je voulais du sang, le sang de la bête, elle me le devait.
La boule sombre grossit.
Faisant un tour rapide de notre situation, je vis, non loin de là, Tuia la flammèche à coté d’Arhos, ce dernier s’étant redressé, semblant à peu près indemne dans la mesure où le coup ne l’avait pas tué. A quelques pas ma droite se trouvait Malehen, s’épanchant à mort sur le cadavre de son amie, car oui c’en était un au vu des reflets ensanglantés que j’apercevais ; je ne savais peut-être pas grand chose sur les elfes mais je doutais fort que ces frêles corps puissent résister à une si grande hémorragie, et puis il n’y avait qu’à voir l’était malheureux de son crâne, ouvert, qui nous laissait admirer son contenu ; étonnement plein d’ailleurs quand l’on connaissait son propriétaire.
La boule sombre palpita.
Il ne me resterait bientôt plus de contrôle sur moi-même si je ne mettais pas un terme à ce désir meurtrier. Il me le fallait. Vite !
Le gnome devait avoir senti le courant d’air lui aussi car il suggéra avec vigueur de nous dirigé vers l’endroit d’où provenait l’air frais. Mes mains tremblaient.
Je ne pouvais restait avec eux plus longtemps, il me fallait chassé la bête, l’achever, aussi je dis en tentant de contrôler les tremblements de ma voix :
« Nous ne pouvons la laisser s’échapper… elle a tué Meredith, blessé Arhos… je ne m’en irai pas d’ici avant d’en avoir fini avec elle… » Dis-je, réussissant à maîtriser ma voix de façon à faire croire que c’était l’émotion qui me perturbait.
J’avais menti sans la moindre honte, je ne leur devais rien et je les protégeais de moi-même en m’éloignant. De plus, il était vrai que je désirais venger Meredith dans une certaine mesure car bien que l’elfe ne m’ait jamais manifesté de sympathie, elle m’avait sauvé la vie et mon honneur, le même qui me liait à Arhos, me poussait à venger sa mort.


La boule explosa.


Poussant un rugissement de rage, je perdis tout contrôle, mon esprit, ma volonté s'envolèrent…Je vis Tuia s’en aller vers le courant d’air, disparaissant dans le noir. Je vis le noir se rapprocher de moi, mon corps poursuivant la bête. La tuer, la taillader de toutes les manières possibles. Je n’étais plus en état de lancer des attaques réfléchies, précises, préméditées. C’était mon instinct qui était aux commandes et ça allait être mouvementé.

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Dernière édition par Kal le Dim 14 Fév 2010 22:01, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Sam 13 Fév 2010 00:07 
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Ainsi deux camps se forment, les suiveurs de Tuia et les combattants de Kal. Pourtant, quel que soit le camp, les résultats ne sont pas glorieux.

Lorsque Kal se précipite à la suite de la bête après annoncé sa sentence de mort, vous entendez Arhos qui s’est relevé sans grand peine et qui retrouve peu à peu ses moyens s’opposer avec toute la farouche dont son état le lui permet avec un :

« Non… Il ne faut pas… »

Le voleur quand à lui finit par rattraper la bête non loin qui a rejoint son clan. Ses oursons sont autour d’elle, comprenant bien qu’elle était mal en point et tentant au mieux de l’aider tandis qu’elle léchait ses blessures qui n’étaient pas encore mortelles. Lorsqu’elle voit Kal arriver, une lueur de dure acceptation passe dans ces yeux, avant qu’elle ne se relève, entourée de ses chiards, prête à se battre ardemment jusqu’à la mort si assaut il y avait.

De son côté, le petit lutin n’avait pas été aussi fin et brillant qu’il le croyait. Enfin, nous y reviendrons. Tout d’abord, c’est lui qui regroupe le plus de partisan en attirant à sa suite Mahëlen qui après avoir frappé une dernière fois sur le corps de Meredith l’avait rejoint, bâton en mains et larmes à l’œil. Vous pouviez lire une farouche détermination sur son visage.

Arhos lui aussi avait suivi le mouvement, ramassant ses affaires et récupérant ses fonctions motrices. Et c’est là que tout se corse. Le sindel qui pensait avoir fait un rapt discret fut trompé car dans sa poche, la boule se mit à émettre une très vive lumière et elle était nettement visible dans son vêtement à travers cette obscurité. Cela pourrait être une lampe formidable en dessous de la robe mais en premier lieu, il fallait retenir la réaction du blond volé.

« Ce que vous avez dans la poche m’appartient, rendez le moi immédiatement, il ne vous concerne en rien … »

La sentence avait été nette et tu vois même sa main se poser sur le pommeau de son sabre.

(( Kal peut voir la lueur lui aussi et donc, distinguer Tuia !))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Ven 19 Fév 2010 13:36 
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J’entendis quelques bruits non loin derrière moi. De moins mon esprit le fit car mon corps n’était pas à même d’entendre quoi que ce soit.
Parler de rage quand à l’état dans lequel j’étais serait un bel euphémisme…
Mon esprit, mon âme étaient dans un état de chaos émotionnel immense ; l’envie de tuer était si grande qu’on ne pouvait plus parler de besoin mais plutôt d’obligation quand à la subsistance de mon état mental. J’étais animé par la folie… Une folie plus noir qu’une nuit sans lune et étoiles, une folie plus sombre qu’un cachot : une folie meurtrière.
A la fois je ne ressentais rien que je sentais tout. Un état d’éveil. Une surconscience.

Je courais. Non, je volais. Des dizaines, des centaines de roches graveleuses semblaient me picoter la palme et l’obscurité disparaissait par évanescence à chacun de mes pas. J’étais libre. De toute contrainte, de tout temps, de tout lieu. Je vivais l’instant présent avec tant de force que le mot vivre ne suffisait plus à définir mon état.
Eveille.
Les ombres glissaient le long de mon corps, sans saveur, sans substances, et le faible halo se dégageant de mon torse ne les repoussait que très peu. J’eu ainsi grande chance quand, courant à perte parmi les tréfonds de la caverne, mon ennemi apparut dans à la limite de mon champs de lumière : accompagné de deux oursons, probablement ses petits, le monstre léchait ses blessures, fatigué, mais son regard se fixa directement sur moi et je vis dans ce dernier qu’il avait compris que combat n’aurait de fin que par la mort de l’un d’entre nous.
Je m’arrêtai un instant, laissant un espace de quelques mètres entre le groupe de bêtes et moi. J’avais commencé à m’accorder sur cette boule sombre qui battait follement en moi et, au lieu de la contrôler, je nous synchroniser, de dériver le flux de violence vers une certaine utilité. Dans mon regard, mon expression. J’affichai ainsi le plus horrible des faciès de par sa glaciale sobriété et l’expression meurtrière qui s’en dégageait.
Manipuler le flux de pulsions requérait une intense concentration de l’esprit et de ma volonté : essayer d’utiliser un vent furieux avec une voile à l’aire changeant est un exercice des plus difficile, je pense, et ça correspondait exactement à ce que je faisais intérieurement. Peu à peu, j’orientai le flux de manière à ce qu’il se confonde avec mon visage, me permettant de contrôler mon corps. A ce contrôle, je rajoutais sans le savoir tout ce que m’avait appris le regard de l’ours : intimidation, peur, rage, envie meurtrière bestiale.

Ca y est. J’y étais. Je sentais du fond de mes entrailles. J’avais le regard d’un meurtrier.

Il m’avait fallu quelques instants avant de pouvoir contrôler le flux. De longs instants. Mais il était vrai que c’était la première fois que je m’essayai à cet exercice dans une situation des plus incommode qui plus est.

Je m’élançai vers la bête ne faisant guère attention aux boules de poils l’entourant : j’avais retrouvé le contrôle et j’étais même doté d’une arme nouvelle, j’allais opter pour une mort rapide en parachevant ce combat par l’ouverture de cette estafilade à la gorge…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 3 Mar 2010 22:47 
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Alors que tu t’élances, la bête rugit cette fois de manière démentielle, ouvrant la plaie de sa gorge pour faire écho à sa douleur. La grotte tremble face à cette tempête et tu sens qu’une nouvelle partie du combat s’est ouverte.

Cette fois, c’est un combat à mort que tu décides de mener seul et ton adversaire est le plus dangereux des prédateurs, un ours géant poussé dans ces derniers retranchements, se battant avec l’énergie du désespoir, avec l’énergie du condamné.

La force de tes yeux, elle n’en a cure et t’écarte d’un battement de paupières comme un vulgaire moucheron, si tu voulais sa peau, il faudrait plus qu’un regard. De plus, ton attaque trop stéréotypée est totalement anticipée par la bête et tu finis par mettre un coup dans le vide, ouvrant à l’ours une ouverture mémorable qu’elle ne tarde pas à exploiter.

Elle t’envoie valdinguer avec un énorme coup de pattes, lacérant ton épaule gauche. Ainsi, vous serez tout deux blessés pour cette épreuve.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Jeu 11 Mar 2010 17:12 
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Rugissement de l’ours, écho de mes pulsions meurtrières, résonna guttural dans les ténèbres incertains. Glaviot de rage et de démens quand au meurtrier que j’étais, venu accomplir, finir cette sinistre mais plaisante besogne. Monstre né pour tuer, façonné par les dieux pour se nourrir, tué : prédateur. Voilà qu’était mon adversaire. Et qui étais-je moi ? Toujours cette question. Redondance perpétuelle durant cette aventure fantasmagorique, noire.
Un assassin ? Mais encore. Un homme ? On le savait. Un homme dont la vocation était de servir Phaïtos ? Ah, c’est mieux. Ma vocation, mes aspirations ? Servir mon dieu en devenant l’entité la plus meurtrière vu sur cette terre, alors que j’étais humain. Dépasser l’état d’homme. Mettre toutes mes forces, volontés, dans le but de m’approcher du divin pouvoir de mon divin seigneur.
Ainsi, je cherchais du pouvoir pour atteindre le sien. C’est de cette manière que j’en étais venu à ce regard. Le regard d’un meurtrier, d’un assassin. Venu du fin fond de mon moi. Créé du chaos émotionnel sombre qui m’habitait et que je matérialisais par une boule sombre cachée dans mon torse. Cette sphère d’obscurité avait tout de même une énergie fantastique pour avoir eu cet effet externe sur mes yeux et mon faciès. Peut-être étais-ce ça le Ki dont parlait Barald.

Au final, ce regard n’eut que peu d’effet sur la bête, et j’aurai dû m’en douter, c’était elle qui me l’avait appris : Trop assuré de ma personne de par la force nouvelle de mes globes oculaires, je n’avais point mis d’adresse, de créativité dans le coup que je lui portai. Je ne m’en rendis que trop tard, bien trop tard.
Trop de force dans ce coup. Pas de souplesse, de vitesse. Je n’avais pas respecté les préceptes de la Voie. Aussi ma lame fut facilement éviter par la bête, ouvrant très largement ma garde : L’ours, je le voyais dans ses yeux, avait compris qu’il s’agissait d’un combat à mort, sûrement par instinct. Elle frappa précisément, lourdement sur mon épaule gauche, lacérant le tissu, mes chairs et mes muscles, et m’envoyant, de surcroit, voler en arrière.
Trois traits de feux. Trois traits de douleurs. Trois traits de punitions pour l’imbécile infâme que j’étais. Respecter la Voie, Toujours !! Jamais plus je ne dérogerai aux principes que mon enseignement, Jamais !! Au sol, je sentis les fragrances de mon propre sang venir me picoter les narines. Voilà bien longtemps que je ne l’avais pas senti aussi frais car durant le combat avec Denin, j’avais prêté trop d’attention aux blessures que je lui causais pour m’attarder sur les miennes. Avant oui, durant l’entraînement. Avec Barald. J’en m’en rappelais avec une clarté telle que ça dépassais la simple réminiscence. Le sang avait créé un lien avec ce moment de ma vie, me montrant ce que j’y avais appris, oui.

Je pouvais bouger mon bras gauche bien qu’il me tiraille quelque peu, ainsi j’étais blessé mais pas trop altéré pour ce qui était de mes attaques futures. Me relevant, je prenais de profondes inspirations, collant mon regard d’assassin sur celui du monstre, de la bête, de l’animal. Je ne pouvais traiter de monstre une créature m’ayant tant appris, élevée, corrigée dans les erreurs d’apprenti. Elle serait, dans mon cœur, placée juste en dessous de mes maîtres.
Il était temps d’en découdre.

J’avais un nouveau plan d’attaque. Maitrisé cette fois. Réfléchi. Nous étions éloignés de quelques mètres à peine, largement de quoi prendre de la vitesse en courant. (J’eus d’ailleurs en cet instant une pensée fugace de remerciement envers l’entraînement, dur, de Barald qui avait fortifié mes jambes.) Arrivé à portée, à un mètre d’elle d’environ, je ferai mine de m’attaquer à l’un de ses petits, celui de gauche, pour en faites m’esquiver sur la droite et, profitant du déplacement que je prévoyais qui la reprocherai du sol, attaquer sa gorge, par deux fois, du poing et de la lame.
Le tout allait se faire très vite. J’étais près. Elle devait l’être aussi. Nous étions blessées, tous moyens étaient bons pour en finir.
Fixant mon regard brûlant sur l’ourson, mon appât en quelques sortes, je me propulsai, lame en main droite, poing fermé en gauche, mon envie de mort traversant tout mon corps, presque palpable.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Lun 15 Mar 2010 22:49 
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La bête ahane, ses griffes crissent sur le sol de la pièce, ses yeux rouges te fixent à travers l’obscurité irritante de la pièce. L’odeur de sang, de sueur et de terre s’infiltre dans vos narines et vous ressentez chaque seconde comme un battement de cœur. C’est un combat à mort et seule elle pourra vous sublimer. La rigueur de votre affrontement psychique est terrifiante et chacun de vous est prêt à abattre son jet mortel à la moindre faiblesse.

La famille ourse était acculée et tu étais l’unique adversaire malgré les appels de Mahëlen, qui apparemment n’arrivait pas à te distinguer dans le noir persistant. Pourtant, lors de ton attaque que tu rates, il se passe une chose extraordinaire, qui est d’ailleurs la source de ton retentissant échec.

En effet, alors que tu t’élances vers ton ennemie, vous entendez un grondement sourd et une gigantesque roche roule de son encoche et dévoile un passage. Le mouvement est si rapide que tu es complètement ébloui par la lumière violente qui te vient de cette sortie. Toute là grotte que vous découvrez à présent est partiellement éclairée.

L’éblouissement est violent et seul la famille ursidé en profite en glissant rapidement vers la lumière, profitant de cette échappatoire rêvée pour enfin éviter une mort pourtant certaine. De votre côté, vous mettez tous du temps à vous en remettre et lorsque que vous recouvrez la vue, c’est Arhos qui se tient dans l’encablure de la porte, en train de ranger le globe qu’il a récupéré de force durant ce laps de temps d’inattention.

Derrière lui, vous distinguez un espace gigantesque où la lumière du soleil est puissante. Pourtant, le ciel paraît faux, comme si vous étiez devant une grotte artificiellement éclairé par le jour. Lorsque vous approchez, vous distinguez une forêt qui vous entrave le chemin vers la prochaine porte, très lointaine… D’un côté, vous voyez même un petit étang au niveau duquel vous apercevez la famille ours disparaître. Un petit vent souffle et vous entendez le bruit caractéristique de la forêt se répandre.

Vous voilà dans un nouveau et plus encore étrange décor.

« Vous allez bien ? On continue ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mar 23 Mar 2010 19:39 
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Nous y étions enfin, à l’apothéose, la fin. C’était un sentiment singulier qui me murmurait cette prédiction, mélange d’instinct et de destin. La fatigue aussi commençait à laisser ses marques et c’est elle qui m’alourdissait, m’obligeant à raffermir ma volonté pour chacune des actions que je préméditais. Mais quelle belle scène nous devions montrer, entourés de noir dans une auréole de lumière, couverts de sang, de sueur… Chaque instant nous rapprochait de la fin tant attendu qui offrirait la paix de l’âme à l’un d’entre nous, l’assouvissement de nos envies de meurtres, car je ne pouvais croire que j’étais le seul à vouloir cette fin, l’ours aussi la désirait, c’était certain.
Mais au final non, ce qui devait être ne serait pas.
Pourquoi ? Parce qu’un force extérieur semblait n’avoir que faire de nos désirs, ou parce que nous étions à court de temps. Il se fit, en tout cas, que le combat pris fin.

Un grondement bas retentit dans la grotte, dans mon corps, alors que j’allais vers ma cible, et un immense pan de roche s’écarta d’une des parois, laissant un trou de lumière béant, aveuglant. La nouvelle luminosité contrastait tant par rapport à l’obscure grotte que je dus fermai les yeux, de douleurs, aveuglé. J’entendis la famille animale s’en aller vers l’ouverture, s’échappant du combat, s’éloignant de mon courroux. Je ne pouvais l’acceptais et, tentant de les rattraper, je trébuchai, puis tombai à terre, impuissant. Un sentiment de frustration s’accapara de moi, immense. D’impuissance aussi. C’était une douleur sourde de voir la cible de tant d’effort disparaître avec une telle facilité. Et je n’y pouvais rien. Des larmes me vinrent, brûlantes de rage et de déception, mais rien. Rien. Je tentai d’ouvrir mes yeux embués mais la lumière restait forte. Trop forte.
D’un coup j’hurlai. C’était trop de sentiments tumultueux pour moi. Trop d’insatisfaction. Trop d’efforts inutiles. J’hurlais grave, fort. J’hurlais ma rage. J’hurlais tout.
C’est à la fin de ce long cri que je pus ouvrir les yeux, soulagés un peu par ce laisser aller aux vertus expultrices.

Mon regard se porta d’abord vers l’ouverture et c’est Arhos qui s’y tenait, visiblement remis plus vite que moi. Je distinguais aussi une grande partie de la grotte dont le cadavre de Meredith, l’elfe blonde qui fut notre compagnon jusqu’il y a peu de temps. Aussi, je vis le reste de mon groupe qui ne se situait qu’à une cinquantaine de mètres de moi, plus proche de la sortie. Arhos, Tuia et Mahëlen. Et moi. Nous n’étions plus que quatre à l’issu de ce combat. Peut-être même n’aurions nous été plus que trois si cette dernière escarmouche s’était soldé par un échec.
Je rejoignis mon les deux jeunes, puis Arhos pour découvrir le paysage de notre nouvelle « épreuve ». Cette lumière, je m’y attendais, n’avais de solaire, de naturel. Il y avait bien un ciel mais il me paraissait faux, ce devait être encore un résultat de magie.
Au sol se trouvait un début de plaine, pentu, puis une forêt, grande, qui barrait le passage vers une nouvelle porte que nous pouvions distinguer, lointaine. Je n’arrivais pas vraiment à me faire une idée des dimensions de ce nouvel endroit. Peut être la prochaine porte était à cent mètres de nous, petite alors. Peut être était-elle à plusieurs kilomètres et dans ce cas elle était immense. Tout était fou ici, trop fou.
Mais ce n’était pas le cas des fragrances qu’apporta jusqu’à moi une petite brise : j’avais vécu maintes années aux abords d’une forêt et je savais donc que ces arbres n’étaient pas illusions.
J’entendis alors la voix de mon compagnon guerrier :

« Vous allez bien ? On continue ? »
Ces mots me semblèrent quelques peu surfait mais je me rappelais aussi la candeur et l’optimisme permanent de ce personnage. Il y a peu de temps, avant mes récentes réflexions qui m’avait conduit à murir, je lui aurais ris au nez ou me serai mis dans une colère indécente et injustifié, mais je n’étais plus le même :
« Arhos, si je puis me permettre de répondre en premier, je pense pouvoir dire que je vais bien dans la mesure où je suis en vie et où je puis m’exprimer ainsi que marcher sans trop de tracas. C’est d’ailleurs toi qui m’inquiète le plus quand à l’état de chacun au vu du coup de tout à l’heure. Peut-être serait-il mieux pour nous de prendre un peu de repos avant d’avancer ? Sinon Arhos, je tiens à te remercier pour ton action où tu m’as sauvé le vie. Sincèrement, j’ai été ébloui par tes capacités mais aussi par le fait que tu n’as pas hésité une seconde à me sauver. Moi. Le meurtrier.
Aussi Mahëlen, si tu peux l’accepter venant de moi, je te présente mes excuses et condoléances pour la perte de ton amie. Je n’ai toujours pas compris ce qui a motivé son action mais elle eut une mort sans douleur, je crois.
Tuia, je dois aussi te remercier pour ton intervention tout à l’heure. Ta flamme m’a sauvé et bien aidé, merci.
Enfin je tiens à m’excuser pour m’être acharner à poursuivre la bête mais… je ne sais pas vraiment comment l’expliquer, j’avais besoin de l’éliminer. »


Et c’est à ce moment là que j’aperçus la famille ours, loin, diparaître dans la forêt au niveau d’un petit étang.
« Je pense que malgré nos blessures il serait bon de continuer. Nous ne savons jamais quels bêtes la grotte pourrait contenir encore. »
Le calme qui m’avait pris avait disparu au vu des bêtes. Ma cible était devant moi. La chasse n’était pas finie.

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


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