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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Ven 19 Fév 2010 12:44 
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Lorsque tu te réveilles, tes deux compagnons ont un soupir de soulagement, ils n’auront plus à tenir aussi fermement leur ennemi. Votre supériorité était manifeste, et on sentait que la rémission des sektegs était proche.

Alors que tu cours vers la porte, tu vois même Bölin retourner la situation à son avantage, arrachant sauvagement la tête de l’un de ses adversaires avant de blesser le survivant à l’épaule. Il parvient même à te suivre, se mettant dos à toi et tenant son gobelin à distance tout en reculant vers la porte libératrice. Il va même finir par éructer :

« Bondieuserie, on en finit et on s’arrache… Ca sent le roussi ici ! Cor’ Bouge de là ! »

Et toi, tu parviens à bloquer la porte en poussant de tout ton poids les deux battants, cependant, tu ne tiendrais pas très longtemps. Il fallait avancer… et en finir !

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Dim 28 Fév 2010 22:24 
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Inéluctable, indélicate attention que l'action d'Amaryliel au moment de tenir la porte, ou pouvions-nous plutôt comprendre que c'est la porte qui maintenait le corps de l'elfe dans cette partie. Il espérait trouver un mécanisme derrière la porte, déclencher le système et ainsi permettre à ses compagnons de franchir la sortie avec lui. Peut-être avait-il tort de penser ceci, peut-être n'était-ce qu'une chimère horrible dans l'esprit tortueux du fanatique désavoué pour se libérer d'immondes peaux vertes, peut-être... était-ce une simple et vulgaire erreur de sa part.
Mais bien avant qu'il pensa ce genre de choses, des phrases comme "Dépêchez-vous, je vous en prie !" résonnait dans son esprit aussi fort que le bruit grinçant de la porte s'avérait être un misérable coup de vent vis-à-vis de cela ; sans un mot, et avec une rapidité égale à sa montée d'adrénaline qui survenait en ce moment même, il passa derrière la porte.

Avait-il oublié ces camarades ? Non. Pour une des rares fois dans son existence Amaryliel avait peur. C'est cette même peur qui le guida vers la fuite, c'est cette sulfureuse et obscure peur qui justifia ses actes ; ne penser qu'à sa propre personne, il le faisait, là et de manière réelle. Scolastique devant ces congénères et des êtres d'esprit et de raisons, lâche, peureux et fourbe devant l'inconnu ; malheureux à dire mais c'était ce qu'on pouvait voir en ce moment même. Il sauvait sa peau, rien de plus. Il n'eut pas d'aube, pas de lumière. Fermant ses yeux et se plongeant dans le noir aussi profond que le plafond, il était debout, sans rien dire, prêt à je ne sais quoi. Sa frayeur naturelle l'avait envahie à la première pensée, s'était emparé de lui tout entier, dès qu'il pensa que ce qu'il avait fait était certainement très mauvais pour l'équipe. Et l'idée qu'il allait abandonner ces deux êtres de lui, Cornélius surtout qui était encore un peu plus loin, lui étreignait d'une certaine façon le cœur. Il se retourna et vit que la porte n'était pas encore refermée, ce qui lui donna un mince espoir de plus. D'où il était, il pouvait voir Bölin retenant le gobelin avec une hargne torkin mais pas de Cor' à l'horizon, à ce manque, il soupira tristement en ce mettant en quête de trouver une solution. Il regardait avec l'épouvante secrète mais visible de ne plus jamais les revoir, d'en retrouver au moins un lors de sa probable longue vie, mais lequel ? Impossible d'approfondir cette peur.


Il se pencha, anxieux comme tout, vers ces bottes dont il put à peine en apercevoir la couleur et sentit qu'un petit caillou s'était glissé dans la chausse gauche. En le retirant, il priait que les deux allaient passer cette maudite porte. Aucun son pour les encourager, il avait déjà trop honte d'être passé, lui. Mais bon, maintenant, il fallait passer à l'action... ou plutôt à la recherche active d'indices, de secrets, d'un passage, d'une solution pour les aider et sortir d'ici.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Lun 15 Mar 2010 23:02 
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La terre tremble, les portes bougent, le sol grince et la poussière s’élève. Bölin passe devant toi in extremis après avoir mis fin aux jours du gobelin accrocheur et se retrouve du bon côté tandis qu’inexorablement, Cornélius est relégué à l’arrière, bloqué par une satanée porte qui indique sa situation des plus déplaisantes. Il restera aux prises avec une entité verte dans ce décor de gladiateur et de clown. Rien n’y aura fait, vous aviez abandonné un compagnon dans la bataille. Vous aviez perdu un valeureux guerrier.

Les portes se ferment définitivement, vous couvrant d’ombre et plongeant la pièce dans une nouvelle obscurité totale. Bölin respire fort et il semble tenter une analyse de la situation malgré une tristesse palpable dans sa tenue. En effet, le fier guerrier laisse traîner ses haches derrière lui, chose que tu ne vois pas mais que perçois au son et au cliquetis du métal. La situation n’est guère plus réjouissante lorsqu’on envisage que vous êtes deux à ne pas savoir où aller, que faire, ni pourquoi vous étiez ici.

Enfin, l’obscurité se dissipe peu à peu. Mais c’est un bien grand mot, en réalité, vous parvenez à distinguer une source de lumière dans l’encadrement d’une porte à une quinzaine de mètres de là. La lumière est claire et vous ne parvenez que difficilement à apercevoir quoi que ce soit. Pour cela, il faut traverser les quelques mètres qui vous en sépare.

Bölin, nain trépidant de son état, finit par lâcher une de ses maximes de légende :

« Plomf, l’en faudrait pas plus pour m’faire dire qu’ça sent le gobelin frit tout ça… Mes avis qu’on va en bouffer encore Amarylliel ! »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Jeu 18 Mar 2010 00:51 
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La terre étendait son essor jusqu'à son vaste infini, les portes remettait au jour la vaine possibilité d'être bannie, le sol n'opposait plus un silence obstiné mais un bruit surprenant, jouant de la poussière levée tel une constellation infondée. Bölin, de sa force et de son courage opportun, fit trépasser le misérable gobelin qui laissait passer aucune faiblesse ; le nain, pour sûr, avait trop bien déguisé sa paresse, et fourni des couleurs à la puissance de sa race. Ingrat de nature, certes, mais mutin contre la vermine verte et terriblement efficace au point de se mettre dans tout les états. Mais passons cet ennui de louanges frivoles et reprenons le cours de plus grand travaux que la parole encenseuse.

Bölin donc, après ce stérile honneur et cette puissante éloge à sa vertu, termina sa marche en traversant les deux portes, lâchant un soupir reconnaissant ; Amaryliel l'avait vu, lui, qu'un ennui plus légitime encore troublait son âme. L'inexcusable accusation qu'il se portait se donnait mérite, pas par juste dégoût, non pas par ressentiment mais par pureté de pensée: celui auquel il flattait, enviait les agrément ; le héros des contes et romans, le chevalier magnanime était toujours dedans. Pour lui, la personnalité rayonnante n'était pas ce fin combattant de Bölin ni même son honnête raisonnement mais l'équilibre des deux: Cornélius dans ce cas. Et ce juste équilibre de tactique et d'intelligence était en retrait, enfermé dans cette arène avec le dernier des cruels sektegs. Le sang-mêlé se retourna placidement devant cette porte qui battait son dernier souffle de mouvement puis s'agenouilla piteusement en marmonnant tristement quelques mots:

« Ninya meldo*... » voilà tout ce qui sortait de sa bouche, les yeux rougissant tendrement, son calme au apparat de légendaire se dissipant de plus en plus rapidement dans cet enfer, il frappa la porte une fois puis se releva dans la direction du nain soufflant un peu de sa prouesse. Dans un éclat de bonté, l'elfe lui assena un sourire plein de bonté, rayonnant d'une étrangeté bien propre à sa personne, endurcissant encore plus sa propre lâcheté mais remerciant avec beaucoup d'égard la bravoure du torkin. Dans ce sourire, on y captait la joie, la tristesse mais aussi l'espoir qu'il transmettait à son compagnon ; on ne peut pas dire qu'un lien se tisse en aussi peu de temps mais il avait une grande estime pour ce nain, une estime agréable, il en savait peu sur lui mais voyait uniquement des choses positives.

Après ce rictus, l'elfe et le nain regardèrent ensemble la grande salle tout en cherchant à y sonder de précieuses informations. Honteux dans ce silence, on y décelait la fatigue chez le guerrier et la grande impuissance chez le jeune sage, une incapacité plus grande faisait violence ; mais un instant après, un instant à peine, l'obscurité laissa place à une courte lumière qui ne laissait vision qu'un à peu de plus d'appréhension. Au loin, une autre porte mais que savons-nous de ce qu'il y a avant ? Là était une des questions d'Amaryliel, songeur, méditant sur une probable énigme, les yeux toujours aussi rouge de tristesse et de colère pour avoir laisser un ami derrière.

Mais pas le choix, il faut avancer vu que rien ne montre qu'il y a une solution potentielle, le mieux étant de ne pas se bloquer car sinon, ils seraient passés pour rien. Il n'outrepassait pas cette déférence envers son camarade mais mesurer les apparences de ce réel présent maintenant: il y avait un piège et , Amaryliel tenta de faire part de ses soupçons à Bölin d'un ton assez dubitatif:


«  Étrange, non ? On ne voit que la sortie mais rien avant. Je...je ne sais pas ce que ça peut être mais je dois dire que cela ne m'inspire pas. » dit-il en le regardant. Puis, fouillant dans sa poche, il y trouva une petite bille en métal, il l'avait trouvé il y a pas mal de temps et l'action de la rouler sur lui, l'amusait, le détendait. Cette boule, il la jeta devant en incitant Bölin à faire de même en lui narrant:

« Jetez avec moi quelque chose devant vous, c'est plus sûr que d'avancer tout de suite. »

Paranoïaque ? Peut-être mais en tout cas, c'était plus prudent, il est vrai.

___
*: mon ami

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Sam 27 Mar 2010 00:02 
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Le nain ne paraît pas aussi prudent que toi et il commence à avancer légèrement alors que tu entreprends de lancer la petite boule. Tu la vois rouler devant vous, puis finir par s’arrêter, lamentablement, comme une simple bille qui roule.

Elle à parcourue une bonne moitié de la salle et pourtant, rien de terrible ne s’est produit. Sans doute fallait t-il remettre en question ta paranoïa trépidante. Peut-être n’était ce qu’une salle la plus commune qui soit.

En tout cas, le nain à tes côtés a l’air dubitatif et semble impatient d’avancer malgré tes réticences. Il se brosse un instant la barbe mais lorsqu’il voit les résultats accablant de ton expérience, il dit :

« Tu es sûr que c’était bien utile Ama ? On va ptetre avancer plutôt qu’faire ces couilloneries ? «

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Sam 27 Mar 2010 19:20 
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( Ama... ) C'était là, le seul mot qu'il a retenu de la réplique du nain. Enfin, il avait entendu le reste mais le fait d'être nommé par un ce diminutif précis l'arrêta et le fit sourire un vague instant, lui faisant oublier jusqu'à la dangerosité de l'endroit, les vices et la folie de ce tournoi. Mais pour revenir à ces "couilloneries", Bölin avait certainement raison, le danger n'appelle pas systématiquement le danger et bon, toute les épreuves de nos pauvres compagnons étaient quasiment toutes basées sur des ouvertures de portes... juste de quoi être un peu paranoïaque.

Mais c'était dans la nature d'Amaryliel d'agir ainsi, dans le doute, la suspicion et les hypothèses fumeuses ; peu importe, il fallait avancer.


« Bah, avançons. », Répliqua-t-il sèchement en levant le pied, « J'en fais peut-être trop, Bölin, mais quitte à perdre une minute en expérience fâcheusement inutile, je préfère cela à la mort. Allons maintenant et mes excuses partenaires. »

( Mort, enfer et damnation ! S'il ne se passe, j'en serai heureux. Mais si on ne passe pas cette porte sans qu'on doive résoudre quelque chose... Et mis à part cette obscurité, il n'y a rien ici ! Rien pour aider Cornélius... Vous avez intérêt de rester en vie, l'ami ! )

C'était sous cette pensée qu'il continua sa marche tout en scrutant le vague et obscur horizon de la pièce, toujours un vague espoir d'ouvrir la porte de derrière. De plus, il se sentait de moins en moins seul mais pas du tout en sécurité et ce malgré la présence du torkin. Mais bon, là il fallait avancer... et espérer un peu de joie dans ce terrible environnement.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Mar 6 Avr 2010 11:41 
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Alors que vous avancez vers la lumière, vous vous rendez compte que c’est en fait un grand brasero qui émet une forte chaleur. Tu peux même voir que Bölin mouille abondamment ses lourds cheveux d’une sueur naine. Pourtant, deux choses attirent ton attention.

Tout d’abord, c’est une remarque de Bölin qui te fait voir deux ombres qui s’active à côté de ce grand feu. Elle ne semble ni famillière, ni foncièrement amicale. Le nain fait pour une fois preuve de prudence :

« Z’ont l’air costaudes les bestioles. Allons voir ça discrètement. »

Il se met à avancer tandis que ton esprit s’éveille quand tu ressens sa présence. En effet, désormais, tu sens la présence de Rose, toute proche. Tu pourrais même si tu le voulais renouer cet ancien contact psychique qui vous parcourait à l’extérieur de cet horrible endroit.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 13:49 
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Il avait beau sentir quelque chose, il ne savait pas quoi. Rien de précis ne guettait l'obscur « horizon », rien mis à part ses ombres et cette flamme qui brille. Amaryliel était songeur, triste de la perte de son compagnon, heureux du « soutien » de Bölin, las d'explorer ce tournoi sans même savoir pourquoi. Il ne s'était pas posé la question bien longtemps ou de façon tellement maladroite qu'il y répondait à côté.

Le sang-mêlé recommençait à son habitude la même réflexion, suivant la ligne de son esprit, d'une pensée indécise, un peu bancale, quoiqu'il eût toujours un soupçon de justesse dans son clair-obscur psychique. Mais cette expédition avait été pour lui un soleil de peine. Son visage lise et pâle souffrait de la chaleur, ses cheveux pleins de cendre et de poussière, ses yeux un peu fanés par le voyage regardaient loin, très loin, au delà de la vie, y cherchant un secours, une aide, un appel charitable.

Et la pièce aussi était remplie de chagrin au moment même où le bon nain se débarbouillait de la sueur qu'il avait accumulé. En le lorgnant, Amaryliel n'eut nul dégoût, il se dit surtout que c'était certainement pour sa tristesse qu'il avait été choisi pour contempler le grand désastre. Il en était ainsi, pour l'elfe, il n'était pas venu ici pour le plaisir d'être torturé mais pour assister à un fiasco, à un « grand désastre » comme il se le disait en marchant doucement vers le brasero. Jadis, dans les temps insouciant de bonheur, quand il était encore à Luinwe, vivant à sa fantaisie, d'une existence un brin baroque, à l'IluQuendi, dans les praires en dehors de la cité, avec Rose au bord de la mer. Et le bord de mer, Amaryliel déteste cela par-dessus tout, mais pour elle, pour Rose, il faisait l'effort d'assister au coucher de soleil, au lever de la lune ; passant d'une fade mélancolie à une insouciance timide et calme. Avec elle, la peur peut être influencer en joie. Bien que plus tard, il s'était fixé de tenter l'expérience seul après s'être ressouvenu du visage de la jeune elfe et du paysage et avait eu l'intuition immédiate que les conséquences en serait bien plus dramatique. En lui, une équation mystérieuse s'établissait.


( Pourquoi y repenser maintenant ? Cela n'a pas de sens. ) pensa-t-il avec juste raison puis le regard du torkin se porta furtivement sur lui ; un regard qui disait presque instantanément de regarder dans sa direction, de cesser la rêverie. Bölin avait en effet, flairer quelque chose de suspect à côté du brasero qui s'élargissait à mesure où les deux compères s'en approchait: des ombres. Deux d'après l'observation du nain, et il n'avait pas tort, des ombres assez difforme pour être n'importe quoi. Les lieux étaient déjà peu supportable avec les énigmes, les portes et les gobelins, fallait-il rajouter de nouvelles et fraîches hostilités ?

Visiblement fatigué de son dernier combat, Bölin propose la manière douce: Voir avant de frapper. Pour un nain, c'est étonnant ! Amaryliel ne le voyait pas ainsi. Il regardait le torkin comme un être social à l'intellect élevé agissant toujours avec beaucoup de confiance et de fierté. Le guerrier se montrait rustre, légèrement impoli dans beaucoup de situation mais Amaryliel préférait voir le fond des choses, ou plutôt ne voyait que le fond. Après la suggestion du petit être, la marche repris avec des airs de... discrétion pour Bölin.

Les pas se disaient lent, ciblés, calculés pour ne pas faire le moindre bruit ; cependant, à ce moment précis, Amaryliel ressentit un silence infini et monotone comme si on lui ôtait presque la sensation de vivre. Autour de cet étrange sentiment, il se tut, étouffé par l'impression de savoir à qui il allait voir après ces ombres ; car ce n'était pas ces deux créatures qu'il connaissait, c'était quelque chose qui approchait. Pourquoi les bruits, pourquoi les voix semblaient-ils déranger l'esprit et ouvrir une faille dans son âme ? Il commençait à le savoir mais ils se demandaient si ce n'était pas mauvais tour de ce maléfique endroit ? Non, impossible qu'il en soit ainsi.


« Elle arrive. »

Elle arrive disait-il le petit sourire aux lèvres, à son habitude, il disait toujours cette phrase quand elle était dans les environs. Cette fois-ci, elle n'était pas au courant et il le savait bien. De l'atmosphère muette du feu et de l'ombrage, Amaryliel avait senti, partagé une peine qui n'était pas entièrement sienne ; il l'avait pensé plus doucement sur terre, pas ici-bas, aux portes des Enfers. ( Mais que diable fait-elle ici, elle va se faire tuer ! ) Grogna-t-il mentalement. Il pouvait penser cela, d'autres instances dominaient en lui. Il l'imaginait déjà, la regardant avec une insistance qui aurait été inconvenante si elle n'aurait apparu toute hallucinée. La jeune fille serait impassible et ce même face à un Amaryliel étrange et hagard ; enfin, le sang-mêlé imaginait encore son visage, en espérant fermement le revoir rapidement maintenant: son petit teint argenté transparent presque dans l'eau, ces yeux de prunelle océan profond et sombre dans la nacre, ils ne pouvaient pas avoir changé. Ces cheveux aussi, d'un noir totalement différent de ceux d'Amaryliel.

( Ma raison périclite à présent ? C'est peut-être un piège mais autant en informé Bölin, je dois l'aider si elle est ici... Bien qu'on y arrive déjà pas à deux. Trouble d'une telle pensée ! Miracle presque effrayant que cela se produise véritablement. )

L'air somnambule, il s'approcha doucement du torkin pour lui chuchoter fébrilement: « Ces ombres, méfions-nous en. Mais mon intuition me dit qu'il y a quelqu'un d'autre derrière ces créatures. Elle arrive Bölin, elle arrive. »

Pleins de confiance, il lui assena ses mots en posant sa main contre son épaule un petit instant. Il était bien rare pour Amaryliel de toucher quelqu'un volontairement, même de façon aussi courte. Et pourtant, on ne décelait aucune joie dans son visage, sa psyché en disait long sur ses fantasmes mais son visage, lui était presque vide de sentiments. Pris entre le doute et le plaisir de retrouver une amie, cela n'a pourtant jamais été la grande complicité entre les deux. Il idéalisait la relation qu'il avait avec Rose car elle n'était qu'une petite fille flemmarde, désinvolte et toujours en rivalité avec lui. Elle était l'eau mais pas son incarnation du calme, aussi bien qu'Amaryliel pouvait être un soleil mais brûlant d'un feu obscur, serein. Elle ternissait une réputation qu'il avait détruit lui-même en se frottant au garde de la milice, en découvrant quel être malicieux se cachait en lui.

Elle... elle n'était pas au courant du sombre être qu'est Amaryliel.

L'elfe ramassa une de ses billes qu'il avait fait rouler puis se remit en route, l'esprit en phase avec ce cette sensation bizarre qui se définissait que par la petite et excentrique Rose.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 23:05 
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[ Post pour Rose et Amarylliel ]

Vue d’Amarylliel :

A ton approche, Bölin sursaute et se retourne violement de peur malgré tes paroles douces. Tu l’as complètement pris au dépourvu. Mais ce geste n’est pas sans conséquences car le nain se tourne dans un grand fracas et vous voyez que les ombres ont très bien entendus le retournement violent du nain. Dans l’entrebâillement lumineux, vous distinguez les deux ombres qui se sont approchées et qui sont particulièrement petites. Elles s’avancent jusqu’à ce que vous puissiez les distinguer, vous parvenez à percevoir quelques chuchotis.

Soudain, vous découvrez la chose, face à vous, deux diablotins, tout aussi surpris que vous de voir de telle chose ici. Ils sont tout rouges avec un air démoniaque malgré des oreilles en brocolis. A votre vue, surtout celle d’Amarylliel d’ailleurs, ils sursautent et prennent peur. Vous les voyez partir en hurlant, déguerpissant à une vitesse inimaginable. De cette apparition fugace, vous avez pu distinguer deux choses. Il y a une échappatoire à la forge et l’un des diablotins portait une grosse clé autour du cou. Ce sont les seuls détails qui vous sautent aux yeux avant que Bölin te lance d’un air bourru :

« Foutre Dieu, C’té quoi cette apparition ? On est censé courser les mierdailles ? J’aime pas ça, ça m’inspire pas la course… Et pis qu’est ce qui t’as pris l’ami , qui c’est « Elle » ? »


Vue de Rose :

Tu entends distinctement un bruit lorsque tu t’approches et tu vois toi aussi les ombres mais cette fois de dos se tourner vers ce que tu distingues comme étant une autre ouverture. Ton précieux jet fait un flop complet car personne ne le remarque tomber avec un craquement de feu dans le brasier. Le bruit se fond totalement dans le paysage.

Puis, à ton grand dam, tu vois un instant les ombres disparaître dans ce fameux couloir. L’instant d’après, tu les vois se précipiter à l’extérieur et sans savoir ce qu’elles sont, tu les vois s’enfuir vers une troisième issue dont tu ne vois qu’une chose, c’est un carré de bleu clair qui ressemble à du ciel. Dans le même temps, tu entends une voix gaillarde s’exprimer dans un langage bourru qui semble sortir de la cavité obscure…


Aide à la rencontre :

Lorsque vous avancez dans la forge, vous découvrez tous les éléments habituels d’une forge avec un grand brasier. Cependant, les détails particuliers sont la géocentrie de cette forge qui offre quatre possibilités de sortie. Les deux dont vous venez respectivement, la sortie des gobelins et une porte semblable à celle que vous aviez respectivement franchie pour en arriver là qui est, une nouvelle fois, close.

Il n’y a que quelques rares outils et vous voyez dans la pièce qu’il n’y a apparemment pas grand-chose à exploiter. De plus, par la dernière sortie ouverte, vous découvrez une ouverture escarpée vers ce qui ressemble à une sorte de vallée artificielle. Celle-ci est composée d’une grande forêt, de deux points et d’un certain vallonnement. Votre positionnement est inadéquat et vous ne pouvez embrasser l’ensemble du territoire.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Jeu 6 Mai 2010 17:47 
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Ce n’était pas une plaine. Tout d’abord aveuglée par la lumière chaude qui avait blessé ses yeux que l’obscurité des profondeurs de la terre avait rendus pareils à ceux d’une taupe ou d’un animal nouveau-né, Rose y vit bien mieux après avoir longtemps brûlé ses pupilles et asséché ses prunelles en tentant d’inspecter les lieux étranges dans lesquels elle était parvenue. La pierre de Glace disparut sans un bruit
Une étrange pensée lui parvint. L’on imagine souvent que les idées sortent de notre pensée, que nous les projetons vers la réalité pour résoudre les problèmes qu’elle pose. Pour Rose, ce n’était pas cela. Une pensée lui vint, inspirée de quelque chose de légèrement extérieur à elle, quelque chose de si grand que cela contenait son esprit et son existence entière, si vaste qu’elle croyait confusément que cela renfermait toutes vies, et jusqu’au principe même de la vie et de l’intelligence. Rameau infime de cette unité indivisible qu’elle aurait pu baptiser Mère, Nature mais qu’elle ne nommait pas du tout faute de mot plus adéquat pour énoncer l’ineffable, Rose sentit une idée lui venir. Un doux songe, aux refrains douloureux sans violence, envahit ses pensées. Apaisée par cette lumière interne qui venait éclairer d’une lueur de chandelle les sombres événements déjà poussiéreux qu’elle avait laissé derrière elle, la jeune fille se laissa envahir par la mémoire du trajet, et elle partit de loin pour ne rien oublier. Un matin, elle avait su que l’incorrigible rêveur avait encore déserté l’entraînement, et l’avait retrouvé à faire la sieste sur la route. Ce jour-là elle avait à nouveau remarqué cette ombre autour de son front, comme une auréole charbonneuse, qui apparaissait chaque fois qu’il prenait son air soucieux. Tout s’était trop vite enchaîné. Qu’avait-elle inscrit sur la pierre en pleine mer ? Et puis, un chaos peuplé d’inconnus aux intentions incertaines. Le cheminement mémoriel dont son incontrôlable magie lui donnait trop souvent l’impulsion se fit cette fois comme une indolente promenade. Appréhendant la fin de sa flânerie et inquiète de ce qui se passait réellement au-dehors, Rose hâta sa pensée, qui sursauta brusquement de la course avec les araignées à son arrivée dans cet espace lumineux comme un livre dont on aurait collé les pages.


(Mais que faisait Amaryliel dans la forêt ce jour-là ? Comment a-t-il fait pour disparaître soudain comme il l’a fait ?)

Ces pensées mélancoliques teintèrent les yeux de l’elfe d’une lueur d’inquiétude mauve. Et s’il était arrivé malheur à l’Olorëa depuis ? Que maudites soient les déesses mères pour douer les êtres féminins, dès l’enfance, de cet implacable instinct de protection égoïste, qui élève la quiétude et la confiance au rang dissonant de dessein premier en ne se préoccupant guère de replacer dans la réalité cette aspiration à la sécurité des êtres chers.

Il y eut de l’agitation vers le brasero. Un fracas se fit entendre, comme le jour où Amaryliel et elle avaient heurté en courant un entassement de seaux métalliques à reforger, entreposé derrière la maison du vieux maréchal-ferrant. C’était l’unique occasion où elle était parvenue à le convaincre de presser le pas, et ils avaient fini recouverts de seaux fendus. Depuis lors il ne l’avait plus jamais suivie. Le vacarme que Rose entendit à cet instant, c’était le même, comme une kyrielle d’objets de fer qui s’entrechoquent. Elle dressa l’oreille, osa s’éloigner du mur de quelques pas mal affermis, puis ne voyant rien se retourna. Les formes indistinctes sur la façade s’agitèrent davantage, brisant le rythme d’une ondulation qui paraissait répétitive. L’une des formes s’évanouit soudainement, puis la seconde la suivit. Se désintéressant des ombres à présent immobiles hormis les légères ondulations ardentes, l’aquatique entreprit de contourner le danger des inconnus et du feu brûlant, du feu anhydre qui transformait l’eau vitale en vapeur fuyante, trop haut dans le ciel pour que l’on puisse la rattraper. Malgré l’attention craintive qu’elle tendait vers le centre de la pièce, l’idée qui lui était venue ne voulait pas quitter l’arrière-plan de ses pensées, sans se départir d’un voile du voile brumeux dans laquelle elle s’était mystérieusement enveloppée. Un vague sentiment de confiance fleurissait lentement, comme fleurit tout chose avec la patiente, la certitude et le flegme particulier au règne végétal.
Etait-ce grâce à la gemme de Glace qui, lentement rongée par les flammes, aurait explosé et répandu sa fraîcheur au cœur du brasier ? toujours est-il que les flammes qui étaient apparu dans le brasero diminuèrent soudain, et la lumière se fit quelque peu moins vive. Prenant alors la peine de porter son regard au-delà de la lumière, la jeune fille vit distinctement le mur de l’autre côté, percé d’une haute ouverture sombre. De là semblait partir un couloir, ou tout simplement une alcôve assez profonde pour que l’on n’en vît pas le fond. Alors qu’elle considérait cette découverte ambiguë d’espoir nouveau et de danger, Rose eut la surprise de voir deux petites créatures s’en échapper, peut-être des animaux, qui hurlaient comme des damnés. Les deux petites bêtes braillantes tournèrent en rond un instant puis s’élancèrent en même temps vers une seconde ouverture, plus large que celle de laquelle ils venaient de surgir, et disparurent tandis que leurs cris suraigus s’éteignaient au loin. Ecarquillant les yeux pour être sûre de n’être pas trompée par une illusion, elle eut un air incrédule, secoua instinctivement la tête en signe de négation et se détourna.
L’elfe eut un sourire nerveux.


« Alors…
Tout cela n’a pas vraiment de sens… Où suis-je ici, où le soleil peut-il en être de sa course ? J’y vois bien maintenant, mais pas âme qui vive, je dois donc croire que ce sont ces petites bêtes que j’ai vues autour du brasier ? Cet endroit ressemble à une sorte de forge, il y a tout pour travailler le métal. Pourquoi ai-je été si longtemps aveuglée comme en face du soleil vu à travers l’eau ? Ce n’est pas si lumineux que cela, ici.
Les bestioles se sont enfuies si vite, je n’ai pas pu voir ce qu’elles étaient. Ces cris, l’on aurait dit des hurlements d’enfants hystériques… comme il n’en manque pas, dans la ville d’où je viens. D’où je viens après y être arrivée.
Là-bas, par où ils sont partis, il me semble pourtant bien voir le ciel et la cime des arbres. Je n’ai toujours fait que descendre, comment peut-il y avoir… une forêt là-bas ? J’ai dû mal voir, ou cela doit être quelqu’illusion voulue par ceux qui nous ont entraîné ici. Dans une forêt, il y a de l’eau, beaucoup d’eau, la terre en est imbibée…mais je ne peux pas partir, sinon Amaryliel… Sinon, ah, je ne sais plus. »


Se rapprochant du mur jusqu’à s’y adosser, l’aquatique se laissa glisser contre la paroi et s’assit péniblement, la gorge sèche. Elle avait terriblement soif. A quelque distance d’elle, sur la continuité de la façade tiède, s’ouvrait peut-être un espace d’air et d’humidité. Mais elle ne voulait pas y croire.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Sam 8 Mai 2010 23:34 
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( Cette attitude est aussi surprenante que ça ? )

Fugace pensée qui s'installait dans la tête de l'elfe lorsqu'il vit Bölin se retourner en oubliant toutes les précautions d'infiltration qu'il semblait s'être donné. Amaryliel avait peut-être un côté doucereusement effrayant lorsqu'il devenait « sociable » ou même « tendre » ; certes, il n'avait jamais fait ça mais de là... à faire autant de bruit, c'était à se poser la question. Peu importe, c'était fait. Bölin se retournant vers Amaryliel fit un tel fracas que les ombres difformes en furent alarmées. Plus elles s'approchaient, plus les deux aventuriers pouvaient distingués les silhouettes ; des formes bien singulière pour Amaryliel qui comprit rapidement que la grandeur des ombres étaient dû à leur distance. Les deux choses bien petites se rapprochaient rapidement et angoissaient le jeune elfe qui présageait une très probable séance de pugilat avec ce qui arrivait.

( Qu'est-ce que ça peut être ? Des gobelins, encore ? Je ne pense pas. Plus ils viennent vers nous plus il me semble petit et là, ils commencent à devenir plus petit que ces peaux vertes. Attention Amaryliel, la taille n'affecte pas la dangerosité de l'être, ils peuvent être plus sournois encore que ces choses verdâtres. Hum... les voilà ! )

Et à leur vue, le sang-mêlé n'en fut pas moins surpris: deux choses au teint carmin doté d'oreilles bien rigolote, malgré cette petite touche amusante, ils dénotaient très clairement l'air malfaisant qui régnait dans leur yeux ; bien qu'il y eut autre chose dans cette lueur. De la surprise. Il y avait en eux une étrange stupéfaction à la vue du nain, ils distinguèrent une menace de la part de cet être naturellement bougon et impitoyable envers les éléments obscurs ; tandis que, quant ils virent Amaryliel, les deux détalèrent, la peur aux ventres. L'elfe ne comprit pas pourquoi cet étonnement était aussi fort, il ne chercha pas à analyser la chose et vit bien plus intéressant sur un des deux diablotins. Cependant, bien avant de commenter ce qu'il avait vu, Bölin lui lança plus qu'intrigué:

« « Foutre Dieu, C’té quoi cette apparition ? On est censé courser les mierdailles ? J’aime pas ça, ça m’inspire pas la course… Et pis qu’est ce qui t’as pris l’ami , qui c’est « Elle » ? »

( Bien, vu que c'est comme ça que ça fonctionne ici, je dirais que oui. Mais après, de là à courir stupidement derrière eux. Sans moi l'ami. ) pensa-t-il le petit sourire au coin puis lui répondit dans le même état d'esprit :

« Bölin, Bölin... pour vous dire ce qu'il était, je ne suis pas spécialiste en « démonologie » mais il m'avait l'air d'être en bas de l'échelle sinon, nous ne serions pas en trin de causer ! » commença Amaryliel, souriant en sa direction puis continua: « Je suis du même bord que vous là dessus, la course est moi... pourtant, il possédait une clé et comme veux les mœurs de cet endroit, on va devoir ruser pour avoir notre sortie. »

Il termina ainsi marchant un petit peu puis se dit qu'il n'était pas correct de faire semblant de n'avoir entendu la dernière partie de sa phrase et soupira un petit instant en expliquant à Bölin qui est cette 'elle':

« Elle... c'est une amie, la seule amie que j'ai. Vu la chaleur qu'il fait ici, elle doit avoir du mal à tenir. Elle est plus du genre « aquatique ». Plus denah que ratissa, enfin bon. C'est une jeune fille bien qu'elle doit avoir mon âge, elle n'est pas capable de tenir ici, pas de façon logique et rationnelle. Elle est seule, c'est ce qui m'inquiète le plus … Elle... elle se nomme Rose. Bien que pour une elfe, ce n'est pas sérieux, pas sérieux du tout. Je ne connais pas mon vrai prénom non plus. »

Après lui avoir confessé cela... Amaryliel se mit à penser à une petite chose n'ayant pas trop de rapport avec ce qu'il se passait en ce moment:

( Si Rose est aussi ici, elle a écouté les propos d'un Personne. Cornélius aussi et probablement Bölin bien qu'il ne voulait pas répondre. Ce genre d'être qui possède un savoir quasiment illimité mais qui vous tue en échange de cela... je pense pas que ce soit eux mais c'est probable... peu importe, elle est là et non loin d'ici. )

D'un geste bref et vif de la main, Amaryliel demanda à Bölin de le suivre tout en criant:

«  Rose ! Prends garde aux jeunes démons, cours après eux, tu es bonne à ce genre de jeu ! »

Après cela, il n'eut rien. Rien mis à part un rire, un long et mélodieux de la part du sang-mêlé qui voyait en cette situation une vulgaire partie de chat perché ! Il était jeune aussi, il n'avait que quatre vingt neuf ans ! A peine sortit de l'adolescence, mais déjà un trop grand bien dans les affaires du grand monde. Peut-être beaucoup trop grand, ce pied...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Lun 10 Mai 2010 16:41 
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Les créatures avaient à peine disparu dans l’attirante hallucination, la jeune elfe s’était tout juste assise lorsqu’un premier son intelligible se fit entendre. Grossière et altérée d’un fort accent, la voix éructa de quelques mots que Rose reconnut comme le langage d’un Parlant, sans en comprendre un mot. Une sorte de rugissement articulé, cela voulait sans nul doute dire quelque chose, mais les syllabes aux oreilles de la jeune fille n’avaient plus une once de signification sensée.
Une seconde voix, toutefois, suivit la première quelques instants plus tard, cette fois-ci claire et précise. Le timbre lui était inconnu, pourtant il sembla éveiller dans son esprit des souvenirs obscurs. Sûrement rien de plus qu’une analogie lointaine. Etait-ce encore un nouveau danger qui arrivait vers elle avec la voix d’un enfant ?


« Rose ! En garde, aux jaunes monts, retourne près d’eux, tuez l’homme qui engendre l’œuf… »

C’est ce que la douce voix lui disait, émise de loin, quelque part à l’opposé de la forge.

(Qu… Quoi ? Ils veuillent que j’aille vers les montagnes maintenant, comme si les forêts sur l’adret de hautes collines n’étaient pas qu’une illusion destinée à me tromper !)

La jeune fille sentit la colère monter en elle, et de sa voix brisée elle hurla en retour :

« Jamais ! Pourquoi vous obéirais-je, vous qui avez tué tout le monde ? Allez le tuer vous-même, je ne suis pas votre esclave ! Comment savez-vous mon nom ? Je ne m’appelle pas Rose, vous ne savez rien. Vous délirez, voix sans corps, les mâles elfes ni humains ne pondent d’œufs comme les mâles hippocampes! Même ici, c’est impossible… Quelle horreur ce serait… »

De rage et de rancœur, l’elfe s’était levée. Sa robe poussiéreuse s’était alourdie en séchant et balayait ses genoux écorchés, et les beaux fils nacrés disparaissaient derrière l’uniforme teinte brune et grise de l’étouffante forge. Le long de ses bras couverts de plaies bénignes mais multiples coulaient les pénibles flots de la fièvre, tandis que sur son visage asséché orné d’une flamme de cheveux sombres emmêlés de toutes sortes brillaient deux prunelles bleutées, de l’éclat de l’implacable volonté qui n’a plus les moyens d’assurer sa propre stabilité. En songeant à la voix qui l’avait ainsi exhortée au meurtre, elle ne pouvait se départir de l’impression d’incohérence, d’invraisemblance, qui l’avait saisie. Amaryliel aurait sans doute su écarter ces voiles d’incompréhension ; lui reprochait souvent de comprendre sans user d’aucune réflexion logique, et de ne s’en tenir qu’à ce qui lui venait instinctivement. Alors qu’il suivait les lenteurs de la déduction, il parvenait à des conclusions justes bien après qu’elle-même les eût trouvées, mais il était alors capable d’expliquer précisément ce que la jeune elfe ne pouvait qu’énoncer. Mais Amaryliel n’était pas là.
Méfiante, tous les sens aux aguets, Rose écouta. Plus un bruit ne se laissait ouïr, hormis peut-être dans les ténèbres du couloir duquel les sortes de toupies avait fait irruption, quelques pas métalliques et chuchotements suspects. Interpellant ces invisible sans hausser la voix, sans croire qu’il y aurait véritablement quelqu’un pour l’entendre, Rose dit :


« Vous complotez contre moi ? »

C’était une question innocente, presque neutre. On lui aurait répondu « oui » qu’elle n’en eût pas été autrement surprise ni angoissée. N’était-ce pas ce que l’on faisait depuis le début ?
Pourtant la chaleur devenait insoutenable, et Rose sentait bien que son esprit ne résisterait tantôt plus à cette lente brûlure, à cette interminable cuisson. Filant le long du mur, l’aquatique desséchée s’en fut prestement vers les paréidolies de monts boisés, comme le lui avaient intimés ses persécuteurs ; pourtant elle se garda bien de faire un pas de plus vers la vallée, et se contenta se dissimuler derrière un buisson ardent dont les minuscules feuilles en grappe piquait sa peau. Engloutie à la vue par ces taillis, sans réel projet, Rose peut respirer calmement. L’on ne pouvait sans outrance élever ces sèches broussailles au rang de végétation, mais ces feuilles avaient bien dû être de vivantes végétales en un temps lointain, et la proximité des hauts arbres éblouissants de santé qu’elle pouvait voir en contre-bas et dans le hauteurs, rendait à la jeune fille sa propre vie.


(De l’eau… Tous ces vivants se nourrissent d’eau.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : Le Cirque chaleureux
MessagePosté: Ven 14 Mai 2010 19:45 
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Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
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Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
Au milieu des murmures bruyants que vous vous échangiez, Le torkin n’y comprenait plus rien ! Il se demandait ce que voulait dire les paroles intelligibles venues de l’autre côté du mur. Mais surtout, si Amarylliel parlait à son amie, pourquoi n’allait t-il pas la rejoindre ? Ca aurait été franchement plus facile. Tout d’abord, il dit à l’elfe distingué :

« Foutre diantre, si c’est vot’ amie ! Courons y, un petit coup de main ne se refuse pas dans cet enfer souterrain ! »

Avançant à la limite de la porte, il marque une pause, d’abord pour attendre Amarylliel pour qu’il aille se faire reconnaître le premier, ensuite pour répondre à la dernière injonction de celle qui lui était pour l’instant invisible.

« On complote pas, c’est pas assez rentable, et nous les nains, on y perd pas not’ temps ! Votre ami est avec moi, nous approchons sans crainte. »

Rose, de son côté, aperçoit dans le contrebas immédiat de la grotte, un point d’eau au cœur de la forêt. Il semble désert et propice à un campement forestier. Mais surtout, l’eau est claire, pure et fraîche.

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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