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 Sujet du message: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:05 
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GM13 a écrit:
La journée est une journée de marche plus que banale, toujours vers l'Ouest. Rien de particulier n'est à déplorer. Vous RP rapidement cette partie.

Le soir, vous placez le campement. Les gardes sont Andelys et De. La nuit commence à tomber lorsque des bruits forts se font entendre, rythmée comme le pas d'une armée. Tout le monde est debout, inquiet, ne sachant que faire. Bogast fait prendre les sacs aux carthographes dans l'éventualité d'une fuide, ou d'un départ rapide. Chacun s'arme et se prépare à un éventuelle combat.

Des grognements mi-humains mi-animaux deviennent de plus en plus forts. Un silence pesant à coté demeure, vous restez immobiles, attendant une raison d'agir... (je veux sentir la tension dans vos RP ! )

Soudain, vous reconnaissez pour la plus part, et Andelys le premier, que ce sont des Orcs ! Une armée d'Orcs approche de vous, visiblement attirée par le feu. Bogast et Andelys semblent attérés de cette situation.

Andelys : " Pourquoi des Orcs ici... C'est pas possible ... Ils sont partout !"

Bogast vous ordonne de vous enfuir à l'instant ou les forces vertes arrivent par dizaine. Des Orcs de différentes tailles, armés pour la plupart d'haches et de gourdins font irruptions. Vous engagez le combat, tentant de résister coûte que coûte ( vous en tuez 1 pour 6 niveaux, donc un niveau 12 en tue 2). Mais vous comprenez rapidement que la situation est perdue. Dans le tumulte de la bataille, vous entendez une voix vous ordonner la retraite. Vous cessez alors le combat, et vous enfuyez dans la nuit comme vous pouvez, à toute vitesse, laissant le camps aux mains de l'ennemi. Vous ne vous rendez pas compte que vous vous êtes séparés en deux groupes. Le premier qu'on appelera A est composé de Lothi, Seldell et Keynth, Cromax, Arevoès et Andelys, le second, B, des autres, donc de De, Bogast, Lillith, Lelma, Cheylas, et Fizold.

Vous finissez votre RP lors de la nuit, pendant votre fuite.

Je veux que votre partie sur l'attente et le combat puis la fuite soient soignées. N'oubliez pas qu'il fait nuit, et vous combattez à la lueur du feu. Les points seront exclusivement rapporté sur l'émotion et les descriptions !
A titre indicatif, Bogast dégomme une demie douzaine d'orcs environ avant de voir que vous êtes en difficultés, Andelys aussi, Cheylas en tue deux ou trois et Seldell en tuera deux. Quelques flèches adverses volent pendant le combat, mais elles sont peu nombreuses. C'est visiblement une unité d'infanterie donc ! Bon RP !

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:05 
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Daio a écrit:
Le matin arrive tranquillement, tout le monde se lève. J'ai dormi quelques heures histoire de me refaire une santé. Nous avançons tranquillement, il n'y a rien de spécial dans la forêt.

( Au moins, il nous arrive rien de bizarre)

Quelques cris d'animaux viennent alerter mes sens de temps à autre mais sans rien de bien méchant. Je marche à côté de mes compagnons de voyage, je ne désire pas sortir un seul mot. Je ne sais pas si mon geste de la dernière fois a été pardonné.

Le soleil se couche tranquillement, Bogast demande à ce que nous installions le campement pour la nuit. Il vient me voir ensuite avec Andelys pour me dire que je serais de garde cette nuit. Nous allumons un feu pour éviter d'avoir froid et d'éloigner les bêtes sauvages.

( si le vieux coyote avait pu passer le bras de mer et venir ici, il ne me dérangerait pas. Je serais même plutôt content de le voir)

La nuit tombe, la noirceur du soir est enfin là. Je commence à regarder Andelys, un fière guerrier comme lui je ne sais pas si on en trouve encore beaucoup. Je commence à lui dire:

" Andelys, je suis heureux d'être ....."

Soudain il se lève et me dit de me taire d'une façon sèche et nette. Je commence à vouloir parler quand tout à coup je comprends pourquoi il me dit de me taire. Des bruits forts, sourds, cadencés se font entendre dans tout le campement.

( On dirait une armée, une armée est en approche, nous ne sommes pas assez nombreux)

Je vois tout mes compagnons sortir de leurs tentes avec un regard étonné et inquiet à la fois. Je suis comme eux, je ne sais pas se qui nous arrive dessus. Je sors ma cagoule de mon sac pour l'enfiler.

( Je sens que ça va chauffer dans pas longtemps)

Je regarde Bogast ordonner aux cartographes de prendre leurs sacs pour prévoir une éventuelle fuite ou un départ rapide du camp.

( Même Bogast s'inquiète tout ceci n'est pas bon)

Mes compagnons sortent un à un leurs armes respectives, ils sont près à se battre. Je dégaine mes deux lames et en pose une dans le feu. J'ai mes mains qui tremblent, j'ai peur, peur de ne pas savoir ce qui nous attaque.

( Pourquoi la peur m'envahi, je ne ressens que rarement ce sentiment. Pourquoi aujourd'hui? J'ai les mains moite, mon esprit doit se douter qu'il s'agit encore d'un dragon)

Subitement des grognements s'élèvent dans les cieux, ils ne ressemblent à rien de totalement humain mais à rien de totalement animal. Une chose est sûr, c'est que ce bruit s'amplifie, il se rapproche, qu'allons nous faire.

Soudain plus un bruit, plus rien, plus un son comme si tout c'était arrêté brutalement. J'entends mon coeur battre dans ma poitrine ainsi que la respiration de tous mes camarades. Nous ne savons pas quoi faire, nous ne pouvons connaître notre ennemi. Il avance pour le moment, nous le savons. Nous ne l'entendons plus, il est devenu invisible même à mes yeux et mes oreilles elfiques.

Je regarde tous mes compagnons elfiques, nous sommes tous dans la même situation. Quelques ombres se mettent à bouger devant nous, la lumière des feux commencent à éclairer le visage de nos assaillants.

( Ils sont nombreux apparemment, qui peut bien se déplacer ainsi et qui plus est sur une île qui devrait être déserte)

Ils avancent vers nous, je peux enfin discerner mes ennemis. je n'ai pas le temps de dire quelque chose qu'Andelys dit:

" Pourquoi des Orcs ici... C'est pas possible ... Ils sont partout !"

Je le regarde et vois que lui et Bogast semblent étonnés et dépités de voir des Orcs en si grand nombre ici. Le capitaine se retourne et hurle l'ordre de fuir à toute vitesse pour sauver nos vies de la grande quantité d'Orcs arrivant.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:06 
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Cromax a écrit:
Cheylas ne semble pas vouloir venir près de moi, ne fut-ce que pour me parler. Aussi, lassé de l’attendre en n’étant même pas sûr qu’elle viendrait, je m’endors sur ma couche pour ne me réveiller, toujours en pleine forme, que le lendemain matin. Je me rends compte que j’arrive de mieux en mieux à dormir dans des endroits incongrus, sur n’importe quel type de sol. Il est vrai que Bogast nous a déjà bien baladé depuis le début de l’expédition, et jusqu’ici, nos découvertes n’ont pas été exceptionnelles.

Nous levons rapidement le campement et chacun se met en marche, toujours gardant notre cap vers l’Ouest. La journée est on ne peut plus banale, ennuyante même, dans cette forêt qui ne se renouvelle pas, toujours les mêmes plantes, les mêmes cris d’animaux, toujours aussi invisibles dans la végétation dense et luxuriante. Nous marchons ainsi toute la journée, ne nous arrêtant que rarement, pour manger un bout et reposer nos gambettes. Le soir vient enfin, et nous installons le campement. Une telle journée n’est pas très bonne pour le moral des aventuriers, je veux dire bien entendu des vrais aventuriers, ceux pour qui l’action est maîtresse de leur vie. Mais je suis quand même d’humeur joyeuse le soir avant de m’endormir, sans plus d’attention de la part de Cheylas que la veille.

(Ce manque de réaction commence à me peser…)

Je m’endors rapidement, préférant ne pas y penser davantage, laissant mon sommeil sous la garde avisée de deux braves combattants : Andelys le barbare et De le Drow.

Mais bientôt, des bruits sourds et cadencés se font entendre, devenant petit à petit de plus en plus forts. On dirait un géant qui frappe le sol avec une gigantesque masse d’arme, et je finis par me réveiller, perturbé dans mon sommeil par ces bruits étranges. Alors que je me lève, je vois les visages de mes compagnons marqués des stigmates de l’inquiétude, voire de la peur. Les bruits sont plus près encore que je ne l’imaginais et on peut presque penser que c’est une armée pour le moment invisible, en marche vers une guerre.

(Cette île est sensée être déserte…Serait-ce à nouveau un tremblement de terre ?)

Je nie l’évidence, qui s’offre bientôt indubitablement à nous. L’armée approche, et nous pouvons percevoir des cris gutturaux et sauvages, des cris affreux que seul un être à la limite de la monstruosité est capable de faire jaillir de ses entrailles gluantes. Mon regard passe rapidement sur chacun des membres de l’expédition. La peur se lit sur les visages. Je recule un peu du campement, le dos contre un arbre, les mains sur les manches de mes armes, scrutant la sombre forêt nocturne à la recherche de cette armée invisible. La lueur des flammes vacille autour de nous, rendant chacune des ombres mouvante, inquiétante. Les cris redoublent d’intensité, et un frisson me parcourt l’échine. Mes yeux n’arrêtent pas de se mouvoir de droite à gauche pour apercevoir ne fut-ce qu’une lueur de torche dans les ténèbres de ces sombres bois.

Bogast, visiblement lui aussi perturbé par ces bruits, ordonne aux cartographes de s’emparer des sacs, et le campement est rangé en toute hâte. Jusqu’à ce qu’Andelys se relève d’un coup, scrutant lui aussi la forêt. Lentement je dégaine mes lames fidèles. La tension sur le campement est à son comble et chacun doit se demander en son for intérieur qui seront ces ennemis, quel genre de créature devrons-nous combattre, survivrons-nous à un tel nombre ?

Une goutte de sueur coule le long de ma tempe, qui bat au rythme de mon cœur, rapidement, par secousses vives. Et c’est alors que je les vois, après qu’Andelys les ait remarqué. Toute une colonne de guerriers hérissés de piques et d’armes de tous bords, des êtres ignobles par leur apparence, au cœur noir et cruel. Ce sont des orcs qui arrivent lentement vers nous, avec ce pas cadencé qui fait bondir mon cœur dans ma poitrine. Toute une armée face à nous. Andelys paraît complètement consterné par cette apparition chaotique nocturne. Chacun l’est en réalité.

L’assaut semble donné. Les guerriers à la peau verte se ruent sur nous par dizaine, et Bogast nous hurle de tous nous enfuir pour sauver notre vie. Mais les premiers rangs de l’armée arrivent déjà sur le campement en toute hâte, à la lueur des flammes, armés de gourdins et de lourdes haches tranchantes, dont le fer brille dans la nuit comme une menace. Bientôt, ces armes se terniront de notre sang et nous mourrons découpés et piétinés par ces horreurs dégoûtantes, véritables erreurs de la nature.

(Non cela ne se peut ! Je ne peux pas mourir comme ça !)

Je pousse un cri de colère en levant mes deux armes devant moi, et cours vers un grand guerrier qui galope entre nos foyers. Il se tourne vers moi dans sa course et nous nous jetons l’un sur l’autre. La rage s’est emparée de moi, et c’est avec une folie meurtrière que je lance toutes mes forces dans l’assaut. La folie qui me permettra de vivre. Aucun de ces être difforme ne m’ôtera ce que j’ai de plus cher !

Le choc est terrible. Écartant de mon épée la hache de mon adversaire juste avant que celle-ci ne me percute, je tends ma rapière vers son buste, mais elle est accueillie sur un large bouclier de métal et glisse sur le côté. Dans le même mouvement, nos deux corps se percutent dans un fracas métallique affreux. Sa masse est bien plus grande que la mienne et je tombe en arrière sous le choc. L’orc pousse un beuglement rauque vers moi, lâchant de sa bouche des filets de bave jaunâtre et écoeurante. Son souffle putride arrive jusqu’à moi, et je m’écarte vivement de cet ennemi repoussant juste avant qu’il n’essaie de me trancher en deux. Sa hache s’abat sur le sol terreux et humide de la forêt dans un bruit sourd, et il l’arrache du sol dans un effort du biceps.

Je le regarde faire, sans attaquer. Il se dresse vers moi, me dominant de toute sa carrure. J’essaie de ne pas me laisser emporter par ma colère. J’analyse ses mouvements, chacun de ses gestes, essayant de prévoir quand il essaiera d’attaquer. Je calcule grâce à mon ouïe tout ce qui nous entoure, les arbres, les autres combattants, les foyers encore flambants, mes compagnons…

Le monstre caparaçonné de ferraille se remet à m’attaquer, mais il est plus prévisible que je ne m’y attendais. Il lève sa hache au dessus de sa tête et tente de l’abattre verticalement sur moi, pour me trancher en deux. Son optimisme lui fait défaut et je m’écarte de son arme en un bond leste dur le côté. Je frappe alors sa cuirasse de mon épée, mais ma lame glisse sur ses protections.

(Je dois trouver le point faible de son armure.)

Il lance encore un nouvel assaut, que j’évite d’une habile parade. La transpiration colle mes habits sur ma peau, sous mon armure. Sur ma gauche, je ressens la chaleur d’un de nos feux, qui éclaire la moitié droite de mon adversaire. Sans se douter que je l’analyse, l’orc tente une attaque, à nouveau, et je ne l’évite que de justesse. Il tente de faire balancier avec son arme pour me transpercer du fer de sa hache, mais manque son coup. Il est un peu déséquilibré, et je compte profiter de l’occasion. Son armure présente des faiblesse, à hauteur du coup, juste sous le menton, et ne résistera pas à un coup bien placé. Je fonce vers ce point sensible en tendant ma rapière, mais sans que je puisse en calculer la provenance, une flèche vient se planter juste devant moi, manquant de peu ma jambe. Je stoppe mon attaque pour me réfugier des tirs. Mon guerrier orc m’a vu, et contourne à son tour l’arbre épais. Se protégeant de son bouclier, il essaie de me broyer de sa lourde arme, mais je saute sur le côté et abat mon épée sur son poignet. L’impact est brutal et ses protections cèdent, faisant jaillir un flot de sang de son poignet. Surpris, il lâche sa hache sur le sol, la main pendante au bout de son bras. Il regarde son membre à moitié amputé et me lance un regard affreux, rempli de haine et de rancœur. Ses petits yeux torves me lancent des éclairs et il hurle, il rugit, dans la nuit. Il se débarrasse de son bouclier et me fais face, l’air terrible, les bras levés au ciel. Je ne relève pas son intention de se battre à mains nues contre moi, ou plutôt à main nue, vu que sa droite est plutôt mal en point, et je garde sur moi mes armes. Il lance son poing dans ma direction, allongeant le bras pour me percuter le visage, mais je m’abaisse prestement e, tendant devant moi mes deux lames, qui viennent se planter dans son bas ventre. Surpris, il recule, libérant mes armes de ses entrailles, d’où une gerbe de sang s’écoule lentement par deux trous béants à hauteur de ses intestins. Il regarde ses blessures et relève la tête vers moi, l’air ahuri et mauvais.

« Alors mon gros, on a du mal à rester entier ? »

Furieux, même si il n’a certainement pas compris ce que j’ai dit, il se rue sur moi, mais c’est ce à quoi je m’attendais, et arrivé à la bonne hauteur, je me fends en avant, la rapière tendue à bout de bras. Ma lame luisant dans la nuit vient se planter dans la gorge de mon adversaire, qui émet aussitôt un gargouillement atroce, libérant une gerbe de sang. En ôtant ma lame de son cou, je pivote sur moi-même et de mon épée, lui tranche la tête une bonne fois pour toute. Celle-ci roule sur le sol alors que son corps semble rester un instant en suspension, debout et étêté, avant de s’effondrer dans un bruit de métal sur le sol de la forêt.

Enfin débarrassé de ce guerrier coriace, je retourne vers le campement après avoir récupéré ma respiration. Aussitôt arrivé, je vois la petite Keynthara sauter de la branche d’un arbre sur le dos d’un des guerriers, dont elle semble maîtriser les attaques. Mais un gros balourd d’orque armé d’une massue la voit et tente de l’écrabouiller sur le crâne de son partenaire. Je me lance vers celui-ci avec mes armes, et il ne me voit qu’au dernier moment. Il se ramasse le manche de mon épée juste sur son gros menton gras et pouilleux. Il recule, un peu surpris par cette attaque. Il mugit de colère et lève son gros bras grassouillet, dévoilant de sordides aisselles adipeuses et transpirantes. Levant son arme contondante haut en l’air. Sa gueule rabougrie saigne un peu et ses dents proéminentes ont une couleur à faire pâlir de dégoût le plus crasseux des humains.

Pris d’horreur par ce manque d’hygiène, je recule prestement, mais le gros orc m’en veut pour le coup que je lui ai asséné dans les gencives, qui saignent maintenant abondamment, le liquide noirâtre se mêlant à son infecte bave puante et dégoulinant le long de ses haillons pourris. Il marche vers moi d’un pas pesant et lourd, comme si déplacer son énorme carcasse était difficile pour lui. La situation commence à me plaire et je sautille lestement autours de lui, sans qu’il puisse m’atteindre avec son gourdin, gêné par sa surcharge pondérale énorme.

Hélas, ce petit jeu un peu stupide, je l’avoue, me fait négliger mon attention et après un bond un peu trop proche de lui, il m’envoie son arme dans le ventre, et me balaye littéralement de sa masse en bois. Je fais un vol plané et atterris sur le dos, deux mètres plus loin. La douleur est lancinante et j’ai du mal à respirer tant le choc a été rude. Le ventripotent se rapplique vers moi à pas lents et lourds, et relève au dessus de lui sa grosse massue, prêt à m’éclater la tête dans une gerbe de sang et de cervelle, mêlée aux particules osseuses de mon crâne qui voleraient en lambeaux. Mais je n’ai aucune intention de me laisser exploser la face par ce gros plein de soupe à l’oignon moisi.

« Rhaaa ça tu vas le payer ! Sale orc putride ! »

La rage naît en moi. Il m’a fait mal, le bougre, et je sens la colère me monter au nez. Je me relève et fonce dans le gros tas de viande avariée. En termes commun et imagé, je dirais que je lui rentre littéralement dans le lard, mon épaule dans son gros bide pustuleux. Il recule, sans doute étonné par tant de fougue de ma part, mais de mon côté, je ne calcule plus rien. Je pète un câble. La vengeance a envahi toutes mes capacités cervicales et cette soif meurtrière ne se terminera que dans le sang de cet énorme abruti qui a osé me frapper. Ma colère ne désemplit pas, mes yeux se colorent de rouge, signe que je suis hors de moi, prêt à tout pour que mes armes transpercent ce gros balourd.

Une fois remis sur patte, je regarde mon ennemi en fulminant. Il n’a pas l’air vraiment content non plus du fait que je lui sois rentré dedans et lève sa grosse masse au ciel. Mais je suis ivre de rage, persécuté par cette vengeance qui me ronge l’esprit. Je fonce sur lui les deux armes en avant. Il n’a pas le temps d’abaisser son arme qu’il est déjà transpercé par mes deux lames. Son regard torve rencontre le mien, alors que nos deux visages sont presque en train de se toucher. Mes deux armes sont enfoncées jusqu’à la garde dans son bide énorme, et je sens le sang chaud et visqueux couler le long de mes doigts.

« Meurs ! »

J’arrache mes deux lames de ses tripes, tranchant violemment la peau de sa panse bedonnante, répandant sur le sol ses entrailles et ses boyaux. L’orc s’affaisse sur le sol et tombe à genoux. Mais me vengeance n’est pas accomplie. Il ne doit rien rester de ce sale guerrier obèse à la peau verte et écoeurante. Je taille dans sa chair puante, jusque quand il n’en reste plus qu’un tas immonde de viande écoeurante et fumante. Je tombe à genoux sur la carcasse, essoufflé, en sueur, les yeux clos. Ma rage est passée, ma vengeance est assouvie.

Une vois se répercute alors dans mon esprit. C’est Bogast qui nous hurle de nous replier, de fuir pour notre salut. Je me relève, paniqué. J’avais perdu conscience que c’était contre une armée que nous nous battions. Je regarde autours de moi. Mes compagnons sont en difficulté. Je vois la petite aniathy tout près de moi, achevant de tuer son orc. Plus loin, je vois Andelys et Arevoès qui s’enfuient dans une direction. Je rengaine mes armes et plonge vers la petite Keynthara et la soulève pour la prendre dans mes bras. Elle ne doit pas comprendre tout de suite ce qui se passe car elle se débat un petit peu, mais quand elle se rend compte que c’est moi, elle me laisse faire. Je cours avec la petite dans mes bras, à perdre haleine, espérant rattraper mes deux autres compagnons. Je suis rapide, même avec la petite dans mes bras, et je les rattrape bientôt, le souffle court, mais l’instinct de survie prédominant. Nous courons pour sauver notre vie. La nuit est encore sombre et les bois encore davantage. Nous courrons sans nous soucier de nos poursuivants, juste pour leur échapper, nous courrons, toujours, jusqu’à l’épuisement…

Nous sommes rejoins par Seldell et Lothindil, qui fuient avec nous dans la forêt. Le groupe, même si je n’en ai pas encore totalement conscience, s’est séparé…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:07 
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Lothindil a écrit:
La nuit s'écoule lentement et je dors d'un sommeil lourd qui dure toute la nuit. Je me réveille contrairement à mon habitude avec l'aube. Baillant encore un peu, je sors de ma tente et me fait à manger avec une partie des fruits restants.

Nous finissons par partir, mon sac et mes armes me semblent plus lourdes aujourd'hui, même si cette fatigue étrange se dissipe au fur et à mesure de la journée. Nous nous arrêtons pour la nuit, et installons rapidement le campement.

Je m'apprête à prendre mes deux heures de sommeil laissant le barbare et le Shaak de garde. La nuit commence à tomber doucement alors que je rejoins ma tente pour en sortir immédiatement.

Des bruits sourds, lents et rythmés. Ce genre de bruit qui affole les gens dans les chaumières. Jamais je n'en ai entendu autant et aussi fort. C'est comme si une armée ou une grosse bête s'approchait de nous. Je plante mon bâton au sol, et bande mon arc, il vaut mieux être prêt. L'obscurité intense de cette forêt ne fait que renforcer la peur de tout le groupe. Bogast fait prendre leurs sacs aux cartographes. Je hisse rapidement le mien sur mes épaules prête à devoir fuir s'il le faut.

L'attente... Lente et douloureuse comme une agonie avant la bataille. Les entrailles qui se nouent, les mains qui transpirent, le cœur qui tambourine à en briser les côtes, la sueur qui colle les cheveux au visage.

L'attente... Handicapante. Celle qui se cumule à l'inconnu, celle qui détruit le combattant de l'intérieur, celle qui tétanise les plus braves, celle qui anéanti l'esprit, celle qui paralyse le plus téméraire...

L'attente... Longue. Interminable comme la mort. Sans fin comme l'histoire de ce monde. Infini comme le temps qui passe.

Des cris... inhumains... Gutturaux comme ceux des nains. Grognant comme celui des bêtes. Assourdissant comme le fracas des armes. Sourd comme le bruit mat d'un marteau de guerre frappant.

Le silence... obsédant.... Pensant comme une chape de plomb. Perceptible comme le brouillard le plus intense. Apeurant comme la nuit la plus noire. Déroutant comme une fausse note dans une mélodie connue.

Autour de moi personne ne bouge, tout le monde semble attendre quelqu'un ou quelque chose. Tous sont crispés, même Bogast, tous sont inquiets de savoir ce qui va nous tomber dessus.

"Yrch!" Crié-je après le cri d'Andélys, en réponse. Yrch, le mot sindel pour orc. Littéralement "crainte".

Jamais ce nom m'a semblé mieux approprié pour ces viles créatures. Bogast et Andélys semblent détruit par la situation. Dans son fourreau mon épée grogne d'impatience un peu comme moi. Tant qu'à devoir se battre, autant ne pas avoir peur.

La fin de l'attente... Apaisante comme une libération. Angoissante comme l'arrivée d'un combat à mort. Déterminante comme un mot marquant. Euphorisante comme une victoire. Galvanisante comme un cri de guerre.

"REÄ SYRIA! REÄ TYÄ ONORO!"

Couverte de la tête au pied, sous mon armure, de longs poils blancs, je m'élance, entendant à peine l'ordre de Bogast. Plusieurs flèches suivent mon cri, venant de mon arc et sans doute de celui de Seyra et de Seldell. Pour ma part, je range mon arc pour me jeter à corps perdu dans la bataille.
Mon bâton dans une main brille de ma propre magie, mon épée hurle de bonheur ou d'une rage meurtrière.

Combat... meurtrier comme les griffes du loup... Effrayant comme la mort d'un proche... Troublant comme un coup raté...

Le combat commence vraiment, une force massive sure d'elle et une autre, moins nombreuse luttant pour sa survie. Les coups s'enchaînent dans le chaos, je ne sais pas quel orc je touche, ni même si mon coup fait mouche ou non. Evitant de justesse un coup à la tête, je dresse en dernière minute mon bouclier. Celui-ci bien que moins puissant que le plus résistant emprisonne la hache de mon ennemi. Je la décroche sans attendre et cherche une cible. Bondissant comme un fauve, je saute dans l'arbre le plus proche juste après avoir rangé mon épée. Je parviens à m'agripper d'une seule main, l'autre tenant la hache et à me hisser tant bien que mal dessus.
Je peux enfin me donner une idée du combat, qui, bien que cela ne m'étonne guère, est déjà en notre défaveur.
Je trouve enfin une proie. Ma hache file droit...

Tir... Mortel comme un dard empoisonné... Rapide comme un éclair d'été... Foudroyant comme une maladie mortelle... inévitable comme un désastre dans une vie... imprévisible comme un mouvement de foule.

L'orc visé s'effondre la hache plantée entre les deux omoplates, épargnant à Lelma une douleur crânienne particulièrement intense vu la taille du gourdin.

(Lothi... Utilise ton sort de protection sur les autres!)
(Pourquoi?)
(Même s'il n'est pas puissant, c'est toujours ça de pris.)

Bouclier... Protecteur comme un parent se sacrifiant... Magique comme un don des Dieux... Gris comme la roche incassable... Sécurisant comme un foyer où aller...

Je vois la peau de Seyra, Keynthara et Seldell se grisonner. Mes poils virent au gris léger, me donnant une couleur d'argent splendide. Sans attendre, l'épée au clair, je me jette littéralement dans la masse. Ma lame semble vouloir se battre toute seule, tuant, blessant, heurtant tout autour de moi. Mon bouclier vert se déplace plus rapidement que jamais, ne parvenant pas, cependant, à empêcher tous les coups. Je contre de mon bâton, de ma lame ou de mon bouclier en fonction.

Danse... Morbide comme une sombre invocation... Folle comme une rage meurtrière... Belle comme la lune appelant les morts... Epuisante comme une course effrénée... Désespérée comme une lutte sans espoir... Assourdissante comme le glas des temples...

Le combat continue, les autres semblent débordés, Bogast s'en rend compte et hurle à nouveau la fuite. Ca ne sert à rien, les yrch nous rattraperont si nous ne les gênons pas. Je continue à me battre, n'ayant, là où je suis, pas trop le choix. Nos tentes sont piétinées, les feux presque éteints, rendant le combat encore plus compliqué, s'il en fut.

Nuit... Effrayante comme une apparition... Aveugle comme un guerrier assoiffé de sang... Noire comme l'encre de leur vie... Désespérante comme les larmes d'un enfant... Agitée comme un cauchemar...

J'entends dernière moi la fuite des autres. Il va être temps de tirer ma révérence. Même avec Bogast que je sens à ses vents à mes cotés, une victoire est impossible. Consciente de la folie que je fais, je range mon épée et arrête le combat. Les yeux clos, je m'isole du monde. Il me faut réussir, sinon je ne pourrais pas fuir. Mes deux mains se crispent sur mon bâton, le silence se fait autour de moi, malgré la fureur des combats.

Silence... obsédant comme une faim durable... pesant comme un secret qui accable... reposant comme une nuit calme... Agressant comme la musique la plus violente... Inquiétant comme le calme avant la tempête... Douloureux comme mille lames chauffées à blanc... Indispensable comme la vie qui s'écoule d'une blessure...

Boum... Boum... Boum... Mon bâton heurte la terre, la faisant vibrer doucement, trop doucement.
Boum... boum... Boum... Les fluides s'échappent de moi en vain. Bogast se protège, il a dû sentir ma magie.
Boum... Boum... Boum... Des vagues de terres se soulèvent soudain au rythme de mon bâton.
Boum... Boum... Boum... Les orcs tombent, en hurlant de douleur.
Boum... Boum... Boum... Je continue, lâchant un maximum de ma puissance.

Magie... Puissante comme la tempête sur les mers... Indestructible comme la terre elle-même... Soudaine comme une faille qui se crée... Mortelle comme la vengeance des Dieux... Eternelle comme les Dieux eux-même... Infinie comme l'Univers lui-même...

Jamais je n'ai employé ce sort au maximum de sa puissance. C'est inconcevable comme résultat et comme puissance. Durant plusieurs secondes, la victoire semble être la nôtre. Je sais que c'est faux, mais il ne me fallait guère plus pour pouvoir sauver ma retraite et celle du groupe entier.

"Bogast fuyez... maintenant."

Sans attendre, je suis pour une fois mon conseil fortement avisé en arrachant mon sac aux griffes de l'être vert. Courir sans s'arrêter, aller le plus loin possible. Mon agilité entre les arbres n'est égale qu'à la dextérité de Bogast de manier son nuage dans le même terrain. Nous finissons par nous arrêter à une certaine distance.
"On va où?"
"Il faut retrouver les autres. Toi par-là, moi par-là."

Sans regarder où il va j'obéis, traversant la forêt sans m'arrêter.

Fuite... Lâche comme un suicide... Courageuse comme un repli stratégique... Stressante comme épée accrochée au-dessus de la tête... Interminable comme le souffle du vent... Epuisante comme le combat d'une vie... Douloureuse comme un coup de couteau dans le dos...

Peu à peu, la rage du combat disparaît et avec mon bouclier de liane. Les poils restent toujours, sans doute dû à la peur qui me nouent les entrailles. Une douleur intense me vrille ma jambe droite et je m'effondre. Je peine à me relever sachant qu'il n'est point temps de m'arrêter. Je recommence ma course, boitant de plus en plus. Derrière moi la rumeur est distante, mais toujours présente. Je finis par devoir m'arrêter, ma jambe me lançant. Rapidement je la panse avant de continuer.

Je parviens à rejoindre les autres en m'appuyant sur mon bâton de magicien. La course et le combat m'avaient caché mes blessures. Outre ma jambe droite qui saigne d'une vilaine blessure dans le mollet, j'ai le bras gauche engourdi et une douleur dans le dos. Des milliers de petites griffures parsèment mon corps, que ça soit des blessures ratées ou des coupures dues aux ronces. Essoufflée, épuisée, mais heureuse d'être encore en vie, je m'écroule au sol. Sans attendre, je vais pour me soigner mais soupire en voyant mon tatouage presque effacé.

Je regarde les autres, Seldell, Keynthara, Cromax, Arrévoès et Andélys. Qu'est-il arrivé au reste de notre groupe?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:08 
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Lelma a écrit:
Toute une nuit à veiller pour rien. Je suis bien fatigué et une journée de marche m'attend encore ! Bogast ne semble pas fatigué lui, comment il fait ? Seyra se lève fraîche et souriante. On a à peine le temps de manger quelques morceaux que le départ est donné.

Marcher, toujours marcher dans cette forêt insupportable, chaude et humide. On a du mal à respirer et nos vêtements collent à la peau. Personne n'a idée d'en enlever de peur de se faire dévorer par les insectes. Quelques pauses viennent casser notre progression. Je dors debout, fatigué par la nuit dernière passé à veiller sur le camp. Certes j'ai appris pas mal de Bogast et à propos de mon frère, mais ce n’est pas ça qui m'a reposé !

On arrive au soir à se poser et à monter un campement sans que l'on soit sorti de cette maudite forêt ni sans savoir combien de distance on a parcouru ! Aakia me confirme qu'on n'a pas tourné en rond, c'est déjà ça ! J'aide pour faire les foyers qui nous protègeront des créatures de la forêt. Félins, ours... Il doit y a voir de tout la dedans voudrait bien manger de cette bizarre créature à deux pattes que nous sommes tous, malgré nos différences. Une fois fini je dresse ma tente avec Seyra et nous partageons un repas frugal.

"Tu m'excuseras Seyra, mais je suis mort de fatigue, je vais dormir !"

"Je viens aussi avec toi, j'ai peur en forêt je crois !"

Elle vient se blottir tout contre moi. Apaisé je m'endors d'un seul coup, ne sachant même pas qui est de garde ce soir.

Au beau milieu de la nuit je suis réveillé par Seyra.

"Papa il se passe quelques chose, les autres s'agitent et j'ai entendu des cris horribles !"

"Des cris dans la forêt ?"

Effectivement un cri effroyable résonne dans la forêt puis des bruits sourds.

"Ca s'approche !"

Je me lève brusquement, fouillant frénétiquement la tente à la recherche de mes équipements.

(Aakia, Aakia, qu'est ce que c'est ?)

(Je ne comprends pas, c'est impossible !)

Je trouve dans l'obscurité ma rapière que je prends en tremblant. Puis mon bouclier et mon casque. Le bruit se rapproche, des clameurs dans la nuit. Je sors de la tente, les autres sont là, se découpant à la lueur du feu.

"Seyra tu restes là, tu te caches !"

"Mais !"

"Pas de mais ! Je ne sais pas ce qui va arriver ici, mais j'ai un mauvais pressentiment !"

Elle m'écoute bizarrement et recule au fond de la tente. Je me retourne et vais vers les autres, ils semblent inquiet aussi, même Bogast qui annonce aux cartographes de préparer leurs sacs. Le bruit s'approche, le bois craque, toute la vie a fuit face à cela. Mais qu'est ce que c'est ? Quelle est cette terrible chose qui s'approche de nous ? Je tremble face à l'inconnu, j'ai peur de le découvrir, peur de me battre dans le noir. Peur de me battre face à l'inconnu !

La tension est palpable, quelque chose de puissant se tient près à nous attaquer, nous menace, crie, vocifère même ! Quelles sont ces créatures ? Combien sont-elles ? Une chose est certaine c'est qu'elles sont hostiles ! Elles attaqueront ! Nous ne devons pas bouger du camp, la nuit et la forêt nous entoure. Les elfes peuvent voir aussi bien le jour que la nuit. Du moins c'est ce qu'on m'a dit. Mais nous, humains, nous ne voyons rien la nuit ! Surtout dans cette forêt qui coupe la rare clarté nocturne.

(Tu vois avec moi la nuit !)

(Avec une concentration folle et sans bouger ! Impossible en combat !)

(Tu pourras pourtant, mais il est trop tôt ! Il te faudra apprendre !)

(Oui, si on s'en sors, et c'est quoi ça en face ?)

"Des orcs !"

Le barbare venait de conforter une grande crainte ! Des orcs, ici ?

(Des orcs, comment c'est possible ?)

(Je ne sais pas du tout, c'est très étonnant ! Fais très attention ils sont plus nombreux que vous ! Et appelle-les des garzoks, orcs étant une insulte et garzok est le vrai nom d’espèce…)

Faire face ! Faire face aux dangers, aux garzoks ! Ne pas penser à autre chose que de sauver sa vie et celle des autres ! Frapper, tuer l'ennemi le plus vite possible ! Ne pas lui laisser le temps de nous déborder ! Les bruits s'approchent, les cris redoublent ! Soudain le silence d'un coup je peux voir furtivement par la pensée d'Aakia. Ils sont là face à nous, nombreux, hérissés d'armes et armures en pointe. L'horreur de la vision furtive hérisse mes poils. Ma vision normale ne voit rien alors que les elfes semblent aussi les voir !

(Ils sont...)

(Nombreux et bien armés !)

Soudain un cri immense rejoint par des dizaines d'autres ! Ils chargent !

"Pourquoi des orcs ici... C'est pas possible ... Ils sont partout !" Le barbare ne comprend pas ce que font ces peaux vertes ici.

"Partez, prenez vos sacs et fuyez !" Bogast semble résigner à fuir ! Mais il est trop tard une première ligne nous tombe dessus et nous bouscule. Je l'ai à peine vu face à moi pour mettre le bouclier en parade. Mais le choc est violent et me projette au sol près de feu me faisant lâcher ma rapière. L'orc lève sa hache pour m'achever, je prend un tison ardent et lui brûle avec sa cuisse qui grésille. Une épouvantable odeur de crasse et de chair brûlée emplie notre camp. Il lâche son arme, j'en profite pour lui mettre un coup de pied dans les jambes. Il tombe lourdement au sol. Je roule vers ma rapière et la reprend. Un orc de presque deux mètres arrive face à moi avec un gourdin immense près à m'écraser comme un insecte. Je ne peux pas parer une telle force !
Mais l'orc s'écroule avec une hache entre les deux omoplates. Je ne vois pas qui est mon sauveur et je n'ai d'ailleurs pas le temps. Une autre vague arrive et envahi le camp. Nous ne tiendrons pas, nous devons fuir !!! Je ne vois presque plus rien, le feu est dispersé par les garzoks qui apparemment se débrouillent dans le noir comme des elfes. Il reste cependant deux foyers sur cinq qui ne sont pas encore éteint. Deux garzoks m'attaquent en même temps. Je fonce sur le premier et le fait tomber. L'autre m'assène un coup de gourdin qui atterri sur mon bouclier, ne me causant qu'un léger engourdissement du bras. J'attaque et tente de le percer, le ratant de peu. Mais je suis plus rapide que lui et son arme lourde. Il est déséquilibré par son arme vers l'avant, je le bouscule aussi et le jette au sol.

Le camp est dévasté ! Seyra ! La tente est arrachée par un groupe de garzoks qui semblent ravie de voir Seyra. Elle se redresse, le glaive à la main. Non !

"Seyraaaaaaa !" Je fonce vers le groupe à pleine vitesse et saute sur eux. Le choc est violent et nous jette tous à terre. Me redressant à moitié, j'assène un violent coup de coude dans la gorge d'un des monstres, espérant la lui broyer. Sur un autre je fouette de ma rapière ses jambes et lui tranche violemment un mollet. Seyra est aux prises avec deux autres garzoks, mais sa taille et sa rapidité en font un adversaire redoutable pour eux. Je me relève rapidement et attaque par derrière un des garzoks de Seyra, lui transperçant le dos au niveau de l'abdomen. Je retire mon arme prestement, elle est couverte d'un sang noir et odorant. Ca na pas suffit à tuer l'ennemi qui m'attaque à nouveau avec une hache énorme, m'obligeant à reculer.

J'ai un avantage énorme avec mon arme par rapport à la sienne. Lui est lourd mais fort alors que je suis agile et fin. Il a beau attaquer avec toute sa force, il ne fait que s'affaiblir. A la lueur vacillante du dernier feu je vois le sang couler en un long filet noirâtre. Il ne s'en sortira pas mais se bat pourtant ! Insensée créature ! Je ne dois plus reculer et laisser Seyra seule ! Nous devons partir au plus vite de cet enfer ! C'est alors que j'attaque. L'orc ne comprend pas, alors que je ne faisais que subir je l'attaque lui projetant mon bouclier dans sa gueule, lui explosant des dents au passage. Je le transperce cette fois si au niveau de la gorge et retire vivement ma pointe de rapière. Le sang gicle de sa blessure. Il tombe au sol à genou. Je le pousse d'un coup de pied rageur vers l'arrière.

Seyra combat l'orc sans protection, juste avec le glaive, dans un style étrange, à deux mains. Une glaive à deux mains qu'elle folie ! Mais c'est adapté pour elle, elle y met toute sa force et résiste à son adversaire bien plus grand qu'elle, mais étrangement pas plus fort. D'autres vont vers elle ! Je dois les arrêter ! La retraite de certains des nôtres nous conforte dans l'idée que le campement est perdu et que nous devons fuir. Je me place entre les garzoks et Seyra. Elle continu à se battre contre son adversaire, l'entaillant parfois. Il saigne part de nombreuses blessures.

"Seyra on a pas le temps de jouer, tues-le et partons !"

Je pare les nombreuses attaques comme je peux. Ils sont trop nombreux je ne tiendrais pas.

"Seyra on y va, prend ton sac en courant et viens avec moi !"

(Suis Bogast il est là bas près du dernier foyer !)

Seyra m'écoute et place un coup de glaive à la hauteur du genou de son adversaire qui tombe à quatre pattes et d'un coup sec en se retournant le décapite.

Nous courons tout deux vers notre ancienne tente, nos sacs sont là. Des garzoks les ont repérés et cherchent comment les ouvrir. Je fonce sur eux en criant et heurte celui avec le mien. Le sac tombe je le ramasse et tranche en aveugle devant moi pour laisser une place. Seyra a encore visé les jambes et un orc gît par terre se tenant sa cuisse de douleur. Seyra reprend son sac.

"Attrapes papa !"

Elle me jette son glaive et prend son arc et tire sur ceux qui s'approchent de nous.

"Pas le temps pour ça, on s'en va ! Viens !"

Je la prend par la main et la tire en courant. Nous partons vers Bogast qui fuit, il ne reste que la druide en retrait. Nous courons dans le noir, nous heurtant aux branchages, ne suivant que les bruits de ceux devant nous. Il me semble qu'une éternité passe à fuir, à bout de souffle. Soudain Aakia passe devant nous et éclaire de sa faible lueur là où on va, nous évitant de nouvelles égratignures. Nous sentons un tremblement derrière nous, ignorant ce que ça peut être, trop occupé à fuir. Enfin nous arrivons à un endroit où est Bogast... Et d'autres… Mais pas tous ! Où sont-ils ? Morts ? Et qu’allons nous devenir maintenant ?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:08 
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Keynthara a écrit:
À l’heure du réveil après une nuit qui s’était finalement avérée très calme, ils repartirent dans cette luxuriante forêt qui n’en restait pas moins inquiétante et marchèrent inlassablement à une cadence que Keynthara peinait à respecter, se reposant parfois sur le dos de Seldell...

Après quelques arrêts pour reprendre des forces, le capitaine finit par stopper la marche et c’est au milieu de la forêt, sur un terrain similaire à celui de la veille au soir qu’ils commencent à dresser le campement, préparant un grand feu pour éloigner les bêtes, et montant les tentes...
Assise au coin du feu, Keynthara essaya de trouver un peu de quiétude durant toute la soirée, mais les ombres du soir semblaient apporter avec elles l’angoisse qui se chargeait d’alourdir un peu plus encore l’ambiance lugubre qui régner sur ce lieu...
Elle était allongée entre les cuisses de Seldell et fermait les yeux, tripotant nerveusement ses petits doigts tout en observant les flammes dansantes du foyer. Ce soir elle n’avait pas envie de se coucher, quelque chose se préparait. Probablement allaient-ils encore frôler la mort ce soir... à moins qu’elle soit venue les chercher... La Petite cherchait un peu plus de réconfort alors, et essayait de penser à autre chose... Elle cherchait des souvenirs gais qui ne voulaient pas affluer car elle était bien trop nerveuse pour arriver à se concentrer...

« Je me sens pas bien tu sais... J’ai l’impression que... que quelque chose va se passer et... »

Il lui caressa tendrement le front pour essayer tant bien que mal de l’apaiser, et elle tenta de maîtriser son esprit et de chasser ses intuitions. Après tout, elles étaient fondées sur du vent... et elle parvint finalement à trouver le calme, se concentrant sur les battements de cœur de Seldell qui raisonnaient à chaque instant dans sa poitrine...
Elle était aux portes du sommeil lorsqu’elle se réveilla brusquement... la peur reprenant de plus belle, comme si cette émotion réfutée reprenait son terrain un peu plus violemment encore...

« Seldell... Seldell ! T’entend ça ? Bouge pas et écoute ! »

Elle l’avait secoué un peu pour le sortir de sa torpeur et s’était subitement immobilisée... Seuls ses pupilles affolés se déplaçaient pour parcourir la pénombre et la terre même semblait retenir son souffle... Les animaux ne bougeaient plus, même le feuillage semblait craindre la menace. Un silence de mort exacerbait un peu plus encore la panique de la jeune Aniathy qui commençait doucement à trembler... comprenant peu à peu que sa crainte précédente allait prendre vie dans un temps plus qu’incertain. À mesure que les secondes passaient, l’écho cadencé émanant de la terre qui l’avait perturbé s’intensifiait de manière vertigineuse, et elle commença à reculer vers l’arrière du campement d’une démarche bancale, sans savoir vraiment quoi faire, ni ce que ces bois qu’elle considérait comme maudit allaient déverser sur eux d’une minute à l’autre...

Ceux déjà couché sortirent de leur maison en toile et dans une attente ultime se préparèrent au pire... Mais pouvait-on se préparer seulement à ce que l’on ne connaissait pas ?
Elle avait tourné le dos au campement, Seldell était sur ses talons, et son sang se glaça lorsqu’elle entendit les premiers mugissements, des instruments de guerre qui retentissaient aussi dans la pénombre, et lorsqu’elle se retourna, elle resta un instant pétrifié devant le nombre de ces infâmes êtres tellement plus grands qu’elle, grouillant et se répandant comme de la vermine sur le campement pour mettre chacun d’entre eux à mort... Pourquoi faisaient-ils cela ? Pourquoi les attaquer alors qu’ils n’avaient rien fait de mal ? Elle commença à imaginer les scènes les plus atroces sans pouvoir les freiner : ses compagnons transpercés par des armes de tortures, les visages et leur poitrine inondée par leur sang, et sa figure se rougit, juste avant qu’elle ne trépignât de terreur en étouffant un cri de désespoir...

Elle perdait tous ses moyens et courut jusqu’au premier arbre venu lorsqu’elle comprit qu’il fallait qu’elle sauve sa peau avant que les créatures monstrueuses ne fussent sur elle. Keynthara cramponna alors ses mains tremblantes autour d’un tronc qu’elle parvenait à encercler et grimpa le long en s’accrochant aux branches basses qui lui permirent de se mettre en sécurité à l’arrière du campement...

Du haut de son perchoir, elle voyait la scène se dérouler sous ses yeux à la lumière de la lune et du feu remuant au rythme de la bataille...

( Ils sont dingues ! Il faut fuir !)

Elle ne réfléchissait plus et se cramponnait à sa branche à deux mètres, peut-être plus du sol, puis se mit alors à hurler....

« PARTEZZZZZZZZZZZZZZZZZZ ! RESTEZ PAS LA VOUS ALLEZ VOUS FAIRE TUERRRRRR »

Elle se cachait les yeux maintenant, en criant, en suppliant au milieu de ses sanglots, lorsqu’elle fut à nouveau perturbée par un gros coup de hache donnée dans le tronc fin qui n’allait pas résister longtemps à cette agression. Elle prit alors son courage à deux mains, ainsi que son bâton et probablement guidée par son instinct de survie, se leva sur la branche en observant la créature hideuse pousser des grognements répugnants, juste avant de sauter sur lui, le bâton tendu devant lui, de toutes ses forces...

« Pas le droit à l’erreur... C’est toi ou moi ! »

Elle avait peur et ne s’était pas arrêtée de pleurer, mais savait que cette attaque serait son seul moyen de salut... du moins, pour le moment...

Pris par surprise, l’orc ne put se protéger de l’attaque sournoise que venait de lui lancer la Petite,, et le bâton ripa dans la nuque de la bête pour finir par l’atteindre à l’épaule... Il s’en saurait fallut de peu pour qu’elle achève en un coup ce monstre de la nature, bavant et baragouinant des choses inintelligibles, prêt à riposter et à donner un coup de hache à Keynthara qui se cramponnait d’une main à son armure, dans son dos...
Il sautait et tournait en rond sur lui-même, balançant ses mains et son arme dans tous les sens alors qu’elle continuait de déplacer et de donner des brusques coups dans la plaie béante causée par le bâton enfoncé...
Il semblait avoir mal, mais cette machine de guerre prête à tuer un petit être comme elle ne s’arrêterait pas de si tôt... Dans l’espoir de la déloger, l’orc leva sa hache et la lança derrière lui à toute force, et toute vitesse. L’Aniathy eut juste le temps de lâcher prise, retirant son arme pointue de la chair visqueuse et répugnante de l’orc d’un même mouvement, avant de se prendre une grosse giclée de sang dégoulinant lorsque l’énorme hache du monstre vint percuter son dos et s’enfoncer dans celui-ci...

(Ca... Ca... Ca y est ? Il va plus m’attaquer ?)

Elle respira nerveusement en regardant sa jupe noircit par le sang de la bête qui titubait sans plus trop prêter attention à elle, et soudain quelqu’un l’empoigna par-derrière. La Petite se mit alors à remuer et à donner des coups de pieds en hurlant pendant quelques secondes avant de comprendre qu’il s’agissait d’un bras ami... Le repli venait d’être annoncé et Cromax courrait à perdre allure... Elle se contentait de sangloter encore et encore, craignant horriblement pour la vie de Seldell, et des autres aussi...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:09 
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Lillith a écrit:
Mon sommeil est encore hanté de cauchemars, redondants et terribles. Je me demande si je ne serais jamais libéré de cette plaie, à moins que ce ne soit lié à cette île, ou encore à mes problèmes de magie. Dans une légende, ma mère me parlait d’esprits qui dévorent les rêves et insufflent des images impies dans la tête de leurs victimes. Bien que je n’y croie point, ce serait aussi une possibilité.

(Mais qui ? Bogast… Il cache beaucoup de chose et me manipule… Ou Fizold, cet obscur guide, taciturne, qui manipule le feu destructeur. Lothindil aurait sûrement la puissance de le faire, mais je n’imagine pas la moindre parcelle de mal en elle…)

Je laisse de coté mes suspicions, ne voyant pas comment améliorer la situation en me brouillant le cerveau ainsi. Nous reprenons la route dans la jungle, tranquillement. La forêt tropicale est profonde et on n’en voit pas le bout, même après toute une journée de marche. Nous établissons le camp dans une zone suffisamment dégagé pour faire les feux de camp.

Après le repas, je m’éloigne un peu du camp, bien décidé à reprendre mon entraînement. Je recommence à troubler l’image de mon bras. J’y arrive avec beaucoup plus de facilité maintenant, ne sentant qu’à peine l’usage de ma magie et ma concentration n’est plus si grande, si bien que je suis conscient de mon environnement et peux même déambuler un peu entre les arbres. La lumière blafarde de la lune éclaire un peu au travers des branchages, laissant à peine de quoi voir où poser mes pieds.

Au moment où je décide d’agrandir le flou pour atteindre mon torse, j’entends un grondement. J’arrête directement mon entraînement, tendant l’oreille. Des bruits réguliers résonnent, semblant venir de loin.

(Donc leur source ne doit pas être anodine pour se faire ainsi entendre.)

Le vacarme me rappelle l’explosion de la montagne suivie de la nuée ardente, au moins dans son intensité. Par contre, il a quelque chose d’ordonné, de répétitif. Peu importe ce que c’est, ça ne présage rien de bon. Je me hâte de rejoindre le camp que je crois encore à moitié endormi.

Mais il n’en est rien. Tout le monde est en train de se lever et de préparer les sacs. Andelys, qui était de garde et donc déjà prêt me voit et écarquille les yeux. Il regarde mon bras droit et un simple coup d’œil me permet d’en comprendre la raison : L’effet de flou est encore présent, se dissipant lentement. Je lui fais un petit signe de main signifiant que c’est n’est rien, n’ayant pas vraiment le temps de lui expliquer mes expériences.

Je me dirige vers mon sac pour prendre rapidement mes affaires et notamment ma baguette, ma seule défense si l’on doit se battre. Les bruits continuent, devenant grognements, cliquetis et pas lourds.

(Des monstres ?)

Je reste figé alors que les grondements s’approchent. Je regarde fixement le rideau d’arbres, opaque et impénétrable.

(Qu’est-ce qui va venir ? Un autre dragon ?)

Andélys semble lire dans mes pensées et dit, complètement étonné par ce qu’il entend :

« Pourquoi des Orcs ici... C'est pas possible ... Ils sont partout ! »

(Des orcs ?!)

Je me mets à trembler de tout mon corps, de manière incontrôlée. Ce que j’ai entendu sur les orcs n’est guère encourageant et je viens à craindre le pire : vu le bruit qu’ils font, c’est un grand groupe.

(Quand j’ai combattu des gobelins, les prenant pour des orcs, j’ai eu énormément de mal à m’en sortir indemne. Comment pourrais-je m’en sortir face à un orc ? Ce doit être un monstre terriblement fort, un adversaire redoutable… Alors une armée d’orcs…)

Je sers ma baguette, jusqu’à blanchir mes phalanges. L’effet de flou s’efface de mon bras vite, laissant mon bras nu et tremblotant. J’écarte un peu les jambes et m’arque, formant un semblant de position de combat, révisant mentalement mes possibilités.

(Froid… je pourrais envoyer un pic transperçant mais il n’est pas très puissant. Touché glacé… C’est bon, j’arrive à refroidir énormément, mais ça m’épuise vite. Le miroir de glace… Je ne crois pas que les orcs utilisent la magie. Par contre, le bouclier des mages sera utile ! D’ailleurs, je dois le lancer tout de suite !)

Pestant contre mon temps de réaction, je me concentre et commence à invoquer une pellicule de glace solide sur mon corps. Je ressens la sensation fraîche de la protection, rendant ma peau luisante et bleutée.

A peine ma protection créée, le camp est assaillit par les premiers orcs. Tels des bêtes, ils avancent d’un pas leste, brandissant des haches et des massues. L’un d’eux s’approche de moi, avec une trique énorme qu’il fait tournoyer au dessus de son crâne vert dégarni. Je recule et essaye d’éviter les coups au maximum avant de trouver une ouverture.

Quelques secondes plus tard, la tente à ma gauche est déchirée de toute la longueur par la hache acérée d’une autre orc, se mêlant au combat. Surpris par le nouvel ennemi, je suis moins concentré dans mes esquives et la massue me fauche, frappant de plein fouet ma poitrine. Je suis éjecté en arrière et entame un roulé boulé chaotique. Mes côtes me font souffrir, mais mon sort a limité les dégâts.

Je suis au sol, rampant à l’aide de mes coudes et de mes pieds pour reculer, fixant les deux orcs qui foncent sur moi. L’orc à la massue va pour frapper à nouveau, prêt à transformer mon ventre en bouilli. Instinctivement, je tends ma baguette vers lui. Il se fige, le regard dans le vide. Son compagnon le regarde hébété et je mets du temps à comprendre ce qui se passe : je n’ai pas lancé de sort, c’est une lame qui l’a transpercé. Il regarde bêtement son ventre d’où jaillit un flot de sang.

Je profite de cette diversion salvatrice pour me relever et faire face à mon autre adversaire. Je vois non loin Lothindhil, tourbillon de poils argentés amenant la mort dans les rangs des monstres verdâtres. Je vois au loin Bogast qui fait voler 4 ou 5 orcs en l’air, visiblement victimes de vents violents les fouettant. Mon orc quant à lui, semble fou furieux. Il brandit sa hache mortelle, me menaçant. Il se jette alors sur moi. Effrayé, je met du temps à réagir et évite le coup que par un recul important.

(Heureusement pour moi qu’il frappe avec plus de violence que de précision… La force brute n’amène rien de bon.)

Je souris en faisant un petit parallèle avec mon problème avec la magie dans le passé, mais n’ai pas le temps d’y réfléchir plus. Je dois encore esquiver des coups, tant et si bien que je recule au point de m’éloigner un peu du camp. La lumière est faible, avec les feux de camp au loin qui forment des ombres chinoises sanglantes et terrifiantes.

Un coup de hache horizontal finit par se planter dans un tronc d’arbre, laissant mon adversaire avec une arme coincée. Je saute sur l’occasion pour attaquer.

(Il va sortir son arme de l’arbre dans quelques secondes, je dois l’en empêcher !)

Je pose ma main sur le tronc, non loin de la hache et projette ma magie, pour faire venir le froid.

« J’aspire à l´extrême limite, le zéro absolu, la température à laquelle tout objet se glace, celle à laquelle le mouvement de la matière n'est plus. Yuia, montre ta puissance à cette bête aberrante ! »

Le froid passe du tronc au fer de la hache, qui se recouvre d’un fin voile blanc. Très vite, le gel monte sur les doigts serrés sur le manche puis se prolonge sur la main. Je pousse la moindre parcelle de mes fluides dans mon sort, le visage crispé sur une expression de fureur. Son bras suit alors dans cette lente gélation. Les ¾ de son bras et sa main sont teintés d’un vert pâle, très pâle, virant sur le bleu typique des membres gelés. L’orc a l’air ahuri et il tire sur son bras inanimé et accroché au tronc.

Je souris faiblement, à bout de force. Je prends de longues respirations pour ne pas perdre pied. Toute ma magie s’est enfuie et je me sens vidé. Je sais que je suis à deux doigts de perdre le contrôle à nouveau, mais malgré la puissance que je pourrais faire déferler sur l’orc, je cherche à l’éviter. Perdre le contrôle signifie surtout revenir en arrière et ne plus être maître de ma vie…

Dans un cri abominable, l’orc berserk tire plus fort sur son bras. Un sinistre craquement a lieu et le bras gelé se fend. Le manchot se jette alors sur moi, comme inconscient de la douleur qui doit battre dans son reste de bras. Il semble ne vouloir que ma mort et son cri de rage me le confirme.

Il me pousse au sol. Puis il donne un coup de son bras brisé et congelé pour me fracasser le crâne avec ma propre glace. Le coup manque de peu et je sens les éclats de chair glacée me rentrer dans la joue. Je me décale un peu mais il recommence direct, balayant mon corps avec ce même bras. Comme j’ai reculé, je prends le coup à l’épaule. Son bras racle le sol dans un crissement sonore et m’envoie à quelques mètres.

Je gémis, tenant mon épaule. Elle est sûrement déboîtée sous le choc. Le monstre se relève et s’approche lentement de moi. Son bras congelé est en charpie, si bien que la blessure a atteint la zone non gelée et le sang coule à flot de son artère tranchée. Je tends faiblement ma baguette sans conviction, ne sachant plus quoi faire. Ses pas sont plus lents. Arrivés à ma hauteur, il lève son bras valide, puis grogne d’un ton rauque et usé. Il s’effondre alors sur moi, agonisant par le manque de sang.

Je reste quelques instants comme ça, estomaqué par le poids, puis arrive à pousser sur le coté le cadavre encore chaud. Je suis inondé de son sang, j’ai mal partout, les côtes très douloureuses et l’épaule déboîtée. Je ne peux plus combattre. Au loin, les orcs continuent à affluer sur le camp, mais je ne peux aller aider les autres.

J’entends au loin Bogast qui appelle au repli. J’essaye de voir la direction qu’il prend puis m’éloigne du lieu du carnage, courant comme je peux. Très vite, les lumières sont trop faibles et je me perds. Ma seule indication est de fuir la source du bruit. Au bout d’un moment, je ralentis, ne sachant où aller et n’ayant plus que de lointains sons à mon oreille.

(Je dois retrouver les autres.)

Ma peau reprends sa teinte normale, mon sort de protection étant dissipé. Ce n'est pas trop par la coloration de ma peau, couverte de sang, que je le sais mais plutôt par cette sensation de faiblesse quand la magie s'efface et se dissipe peu à peu. D’un geste machinal, je cherche ma baguette à ma ceinture pour avoir une arme en main au cas où, même si elle ne me sera que de peu d’utilité. Et je me rends compte qu’elle n’est plus là. Je pousse un juron bruyant et bien imprudent vu les circonstances.

(J’ai du l’oublier quand j’ai repoussé le corps de l’orc.)

Je continue mon chemin, le moral au plus bas. J’entends alors un bruit dans un arbre. Dans l’obscurité à peine éclairée par la lune, j’essaye de voir l’origine du bruit. Il me semble entrevoir un mouvement de plume. Puis une drôle de voix gutturale se fait entendre.

« Morsmordre »

Puis le volatile s’envole, laissant tomber quelque chose. Je mets quelques instants à comprendre ce que c’est.

« Ma baguette ! Comment est-ce possible ? »

Je regarde le ciel pour revoir l’oiseau, mais n’aperçois que des branchages d’un vert pâle, illuminés par transparence par la lune. Ils forment une étrange ondulation, comme un serpent avec au bout une forme ovale avec quelques trous.

Je reprends ma route puis entends un autre bruit, cette fois ci au niveau du sol.

« Qui est là ? Je suis armé ! »

Le bras droit replié contre moi, je tends mon bras gauche avec ma baguette dans la direction du bruit. C’est alors que la silhouette de Bogast se dégage de la végétation et je pousse un soupir de soulagement.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:09 
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Daio a écrit:
Je serre le plus fort possible mes lames et laisse venir mes adversaires à moi. Les orcs s'approchent de plus en plus, je peux voir le blanc de leurs yeux. Mes compagnons engagent le combat, je n'ai plus qu'à en faire de même. Je ne me plains pas de l'obscurité présente car les feux du camp suffisent à ma vision d'elfe.

Un orc arrive enfin à ma portée, je sors ma lame du feu pour le frapper avec puissance au visage. L'acier chauffé à rouge vient frôler les yeux de mon adversaire, celui-ci recule de quelques pas aveuglé par la chaleur. Je ne perds pas une seconde et décide de frapper avec violence mon ennemi.

( Il mourra sous mes coups, ils comprendront que nous ne nous laisserons pas faire)

J'assemble mes épées pour frapper l'orc au sommet de son crâne. Avant que ma lame ne puisse le toucher, une hache vient bloquer mon attaque. Une autre de ces créatures est venu prêter secours à son ami.

( Je pense que je vais devoir me mettre au maximum pour me battre.)

Je recule et me prépare à une attaque en puissance. Je ferme les yeux une fraction de seconde. Pendant cette fraction, je me concentre sur tout ce que je ressens, tout les éléments environnant. Je ressens mes lames, elles sont le prolongement de mes bras. Quand je rouvre les yeux, je lance mon attaque. Je vois une onde de choc partir de ma lame avec un bruit sourd. La couleur de l'onde est encore un peu plus rougeâtre que la dernière fois.

( Pourquoi cette aspect rouge? Le sang, le nombre de morts que j'ai fait avec cette technique. Le sang colore l'onde.)

L'attaque arrive face à mes ennemis, l'un tente de se protéger en mettant ses bras devant lui mais en vain. L'onde vient le traverser sans faiblir pendant que son compagnon se fait tuer l'autre me charge. Je n'arrive pas à bloquer sa première attaque et me prend un coup de hache dans l'épaule droite. Heureusement pour moi, mon armure est de bonne manufacture.

Il tente une deuxième attaque pendant que je vois son compagnon se fendre en deux pour laisser apparaître un bouclier qu'il avait dans le dos.

( Avoir un bouclier est ne pas l'utiliser ça c'est intelligent)

Je plonge sur le bouclier pour le prendre, je laisse mon arme tomber à mes côtés pendant que je bloque l'attaque avec l'acier du pavois. Je me relève et frappe avec le bouclier pour faire reculer mon adversaire. Je ramasse mon épée double et la démonte. J'en range une partie puis garde l'autre pour attaquer de derrière le bouclier.

L'orc continu ses attaques que je bloque avec mon bouclier ou ma lame.

« Je serais ta mort, je suis celui-ci que les dieux t'ont envoyés pour t'anéantir »

Soudain je vois une ouverture dans sa garde, je ne cherche pas et frappe avec violence. Son corps se retrouve tranché en deux. Le sang coule abondamment le long de ma lame mais l'orc en a quand même profité pour me reblessé à l'avant bras.

Je décide de ne pas trop rester car je sens le sol vibrer, je regarde partout et vois que lothindil est en train de faire quelque chose.

( Ceci sens la magie, il ne vaut mieux pas rester)

Je m'enfui à travers la forêt une fois le sort de Lothindil fini. Je cours toujours droit devant moi, je ne m'arrête, je ne dois surtout pas m'arrêter. Je retrouve enfin mes compagnons, il n'y a que Bogast, Lillith, Lelma, Cheylas, et Fizold. Qu'est-il arrivé au groupe de départ?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (3) : Fuite
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 17:09 
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Seldell a écrit:
Après une journée de marche énervante dans la forêt humide, nous posons enfin notre campement. Epuisé, je m'endors rapidement. Mais mon sommeil reste léger.
Ce rêve... Toujours le même... Toujours un détail différent... Cette fois, cette tâche noire qui s'avance sur la mer: un navire. Des navires. Une armada entière semble arriver. Puis à nouveau la forêt s'enflamme. Mais je me réveil à ce moment là, tandis que je sens le sol trembler. Je sors précipitamment de la tente et vois les autres à la lumière des bûchers, dressés en direction de la forêt, vers le Nord.

J'essaie de respirer lentement pour pouvoir mieux entendre. Je ressens alors les battements de mon cœurs dans le cou, et commence à être essoufflé. Tout le monde reste silencieux, aux aguets, prêt à attaquer. Bogast me fait signe de prendre mon sac. Je l'enfile rapidement et prend mon arc après avoir enfilé mon carquois. Je prépare une flèche en fixant les arbres dans l'obscurité. Soudain, je pense à monter au sommet de l'un d'eux, pour mieux voir les mouvements, et pouvoir attaquer plus facilement en cas de nécessité. Malgré la pénombre, je réussis à tenir des appuies et me tiens sur une branche, à quatre ou cinq mètres de hauteur. Je bande à nouveau mon arc, et attend patiemment une cible comme Cheylas me l'avait appris. Mon corps semble s'être habitué à une respiration lente, et je reste immobile, me fondant dans le décors, accroupis.

En bas, tout le groupe a dégainé. Aucun doute, il va falloir combattre. Je tente de maîtriser mes mains qui commencent à trembler. J'espère que personne ne sera blessé...

Soudain, un raz de marais semble défoncer les arbres vers lesquelles mes compagnons étaient tournés et aussitôt des duels s'engagent. Je cherche rapidement du regard Keynthara qui monte dans un arbre. Rassuré, je décoche une flèche qui vient se planter sur un orc immobile. Cible facile, aucune gloire. Je cherche un ennemi dangereux, cherchant plus à protéger mes amis qu'à tuer les orcs. Arévoès s'est caché, n'ayant aucun talent pour le combat. Il a raison.

Tout d'un coup, un Orc est éjecté vers moi à une vitesse énorme, porté des vents infernaux. Visiblement, Bogast s'en sort. Une immense créature se dirige vers le médecin qui est recroquevillé dans un coin et qui attend. Je me relève sur ma branche et me concentre. Je ne dois pas le rater. Je tire le plus fort possible sur la corde de l'arc, vise encore un instant pour vérifier, puis retire mes deux doigts. Le jet est parfait et vient se planter dans le cou de la créature qui s'écroule devant mon compagnon qui gémit de surprise, dégoûté par le sang qui sort et qui dégouline.

D'autres flèches sifflent. Je suis le seul archer pourtant, d'où viennent-elles ? Le regard interrogateur, je fais un rapide tour d'horizon. Je vois quelques mouvements à la lueur du feu au loin. Je tire une flèche dans le vide, dans la zone étrange, mais rien ne se passe. Fausse alerte. Ce doit être un orc en retrait, mais je n'ai pas vu d'où venait le projectile. Je regarde à nouveau mes compagnons et vois ma Keynthara sur le dos d'un orc. Mon cœur bat fort, je perd mon calme et fixe l'aniathy et bandant mon arc, prêt à agir. Mais cet imbécile essaye de la faire tomber, et se donne un coup de hache malheureux qui le tue aussitôt.

Six claquements retentissent. Une volée de flèches se dirige droit sur moi ! Je ne peux pas bouger, paralysé par la peur, priant intérieurement que je sois sauvé par la chance. Une flèche se plante à mes pieds, deux autres partent loin, mais soudain, je me sens violemment poussé en arrière à l'épaule gauche. Un voile blanc se dessine devant mes yeux. Alors que je commence à chuter, je me rattrape à la dernière seconde à une branche d'un unique bras valide. Je me lâche enfin, et retombe sur les pieds. Une flèche est solidement enfoncée dans mon épaule. Je la sens à peine, seul un picotement paradoxalement agréable se fait ressentir.

Mon sang ne fait qu'un tour lorsqu'une immense masse verte me charge et abat une hache immense contre l'arbre sur lequel je me tenais quelques secondes plus tôt, faisant éclater des morceaux de bois. Dans un gémissement, j'ai réussis à esquiver le coup en me projetant. Je me relève vite, le temps que la créature comprenne, je vois Cromax passer rapidement avec Keyntahra dans les bras. Je comprend alors que nous devons fuir. Impossible de tenir, nous sommes dépassés de toute part. Je me retourne et tire une flèche qui vient se planter dans le pied de l'orc qui s'était à l'instant tourné vers moi. Il sautille sur celui valide en hurlant des choses sûrement peu sympathiques.

Je me met à courir, toujours la flèches plantée, des gouttes de sueurs coulant abondamment le long de mes tampes. Je prend le projectile et l'extirpe brutalement, sans douleur, puis comprime la plaie fortement. Je fatigue rapidement. Mes pieds semblent s'enfoncer dans le sol, et je manque à plusieurs reprises de choir au sol. Je réussis néanmoins à rejoindre le groupe, qui s'est sans doute séparé... A moins qu'ils aient été tué ou capturé. Je regarde rapidement autour de moi, affolé, à la recherche d'un des deux visages que je chéris lorsque je sens une petite chose s'agripper à moi. Je baisse les yeux et j'aperçois les cheveux de la petite qui se serre à moi. Je suis rassuré. Je lâche un soupir de soulagement puis continue de regarder autour de moi, à la recherche de Cheylas qui semble absente ...

Je me serre alors davantage contre Keynthara qui sanglote contre moi, puis appelle Arevoès pour qu'il fasse quelque chose pour mon épaule, conscient que même si je ne ressens pas la douleur, elle doit être extrême. Il me bande rapidement après m'avoir soigné. Nous sommes partis trop rapidement, il ne nous reste que nos sacs avec les cartes et de la nourriture...

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