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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 30 Mai 2010 22:59 
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La dame à la chevelure bleue semble avoir été distraite par ce qui s’est passé près de la porte et le tigre à dents de sabre en a profité pour lui sauter dessus, malgré toute son agilité, prise par surprise, elle perd facilement l’équilibre. Voici donc que la situation initiale est inversée, les grosses pattes du tigre tenant maintenant en respect cette elfe mystérieuse qui tente sans succès de s’extirper de sa fâcheuse position. Alors qu’il pourrait lui infliger de graves blessures, il se contente de la garder immobile sans quitter des yeux Erow et Rasliak.


Selen :

Madladif t’écoute attentivement et ne semble pas du tout surpris de ta réponse. Son expression est facilement déchiffrable, ce visage blafard aux yeux rouges n’exprime pas la peur, mais la lucidité. Son regard perçant semble scruter à l’intérieur même de ton âme, en tout cas, c’est l’impression qu’il donne.
Pour toute réponse, il te fait seulement un petit sourire, curieusement tu ne décèles aucune trace, même minime soit-elle, d’arrogance sur son visage, il a sans doute compris que tu es fort en combat verbal, mais surtout obstiné et que jamais tu ne cèderas. Devant un tel flot de paroles, le silence lui a sans doute semblé être le meilleur argument.
Sans te quitter des yeux, il recule prudemment d’un pas, non pas par peur, mais seulement pour conserver une distance respectable entre vous deux, lui permettant ainsi calmement de panser lui-même sa plaie sans risque d’être sournoisement attaqué. Par l’expression de son visage, tu peux sans difficulté constater que sa douleur semble moins pénible à endurer quoi que toujours présente. Cette douleur était-elle un leurre ? Où bien c’est à présent qu’il la dissimule. D’un coup sec, aidé de ses dents, il déchire un bout de la manche de sa chemise et la fixe bien solidement autour de son bras blessé. Cette espèce de bandage temporaire sert à la fois de pansement et de garrot. Ceci fait, il ne se préoccupe plus de toi se dirigeant tranquillement vers la porte et les deux autres hommes.


Pour Erow d’abord

Sans hésitation, Rasliak te répond :

« J’y vais tout de suite. »

Joignant la parole à l’acte, au pas de course, il se dirige vers les deux hommes.
Il n’a pas fait dix pas, qu’il te crie par-dessus son épaule :

« L’albinos, y rapplique….. avec un bandage au bras. »


et Selen ensuite:

Puis, sans perdre de temps, Rasliak s’empresse de rejoindre Selen.
Aussitôt arrivé à portée de voix, il lui crie :

« Erow te réclame, il croit que tu pourrais nous être utile pour résoudre l’énigme de cette étrange porte de bois. »



Et encore Erow

De l’aide, tu vas en avoir effectivement besoin Erow, car lorsque tu mets tes doigts dans les anneaux, ton index gauche seulement capte l’énergie qui se propage, comme la dernière fois, dans tout ton bras, ton épaule, traverse ton corps, parcoure ton autre bras pour se rendre à l’autre index droit et atteindre la porte. Là, l’énergie se rend au deuxième anneau puis au premier et le cycle recommence. En fait, l’énergie ne cesse de tourner en boucle, il est maintenant impossible pour toi de retirer tes doigts. Bien qu’elle ne soit pas encore douloureuse, elle devient épuisante pour ton corps qui se voit sans cesse solliciter par cette énigmatique énergie.

(Jet de dés pour Erow pour connaître l'ampleur des dégâts: -2 pv)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 6 Juin 2010 16:42 
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Un instant, Madladif reste silencieux, scrutateur, sans doute prostré mentalement du culot de ma réponse. Je savais qu’il la considérait comme un affront personnel, mais que sa raison lui dictait de ne pas réagir vivement, et de ne rien tenter pour l’instant contre moi. Et ce regard assuré qu’il me lançait avec détermination ne me faisait pas trembler, pas plus que son sourire imperceptiblement faux, qui ne me révèle que la haine farouche qu’il devait dès lors me vouer. Sous un couvert de diplomatie, il serait mon plus fervent antagoniste, faible en puissance, mais fidèle à son envie irrépressible de me détruire. Bien entendu, rien de tout cela ne perçait sur son visage de marbre blanc, ni dans ses deux yeux rubiconds, mais je me plaisait à imaginer la tempête hargneuse qui dévastait alors son esprit, pendant qu’il me faisait face sans plus savoir quoi dire, contraint d’accepter ma victoire, ma supériorité sur lui. Je n’en tirai aucune fierté, juste de la satisfaction… J’étais grisé de l’effet que je faisais à cet homme malhabile.

Ainsi soumis à mon autorité, il recula d’un pas pour lui-même penser à soigner sa plaie, arrachant l’étoffe de ses habits pour s’en faire un garrot de fortune. La lutte verbale était terminée, et sans demander son reste, il commença à se diriger vers la porte close, gardée par les deux autres humains de la pièce, Rasliak et Erow. Pendant tout mon échange avec l’albinos, ils sont restés à discuter devant la porte, sans doute sur le moyen d’ouvrir celle-ci. Mais visiblement, aucune lueur de leur esprit n’a souscrit à la résolution de l’énigme qui la retenait close.

Et lorsque Madladif commença à les rejoindre, Rasliak revint vers moi en trottant. Il semblait un peu alerté, et dès qu’il se situa à portée de voix, il m’appela, prétextant un appel à l’aide d’Erow pour résoudre l’énigme de la porte. Un sourire mesquin ornait alors mon visage. Cela faisait trois personnes qui, en un rien de temps, requerraient mon aide, qu’elle fut magique ou intellectuelle. Seuls les deux combattants déterminés à s’entretuer restaient concentrés sur leur combat.

Lorsque mon regard émeraude se leva sur le détenteur de fluides d’ombre, je fus surpris de le voir accroché à deux anneaux de la porte close, visiblement parcouru d’un courant de puissance déconcertant. Comment s’était-il glissé dans cette position désavantageuse ? N’avait-il pas encore compris que la prudence était de mise, dans cet environnement artificiellement hostile ? Le maître des lieux devait se gausser de voir cet homme coincé dans son piège, parcouru de ce courant continu.

Sans un mot, et sans se presser outre mesure, je me rendis à proximité de ladite porte, rejoignant ainsi les trois humains de cette grande salle souterraine. Arrivé sur place, il estima rapidement la présentation des lieux, et sa signification. La porte comportait une chaine à cinq maillons, dont deux étaient occupés par les doigts prisonniers d’Erow. Sans doute celui-ci était-il le plus apte à partager ses connaissances sur ce qu’il avait déjà découvert de la porte, même s’il n’en semblait pas vraiment apte… D’une voix neutre, je m’adressai aux deux autres humains, avec un ton qui pouvait passer pour du reproche, ou de l’indignation…

« Mais qu’attendez-vous ? Ôtez-lui les maillons de ses doigts. Erow, tu peux parler ? Comment pouvons-nous ouvrir cette porte ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 6 Juin 2010 19:02 
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Mes deux doigts s’introduisirent lestement dans les anneaux qui cliquetèrent légèrement, comme pour sceller le piège dans lequel je m’étais jeté ; comme la fois précédente, ce fut mon index gauche qui capta le crépitement dont la sourde énergie commençait à se propager dans toute ma main. Elle gagna habilement mon poignet, gagnant en intensité et en vitesse, dévala allègrement mon avant-bras, bifurqua au coude pour ricocher sur mon épaule ; là, l’énergie sembla se concentrer et se grossir davantage pour contourner mes omoplates qui restèrent dolentes à son passage, avant de glisser avec vélocité le long de mon bras droit pour finalement retrouver le second anneau avec une étincelle bleutée. Le serpent se mordait la queue, et il ne cessa dès lors de traverser mon corps de plus en plus douloureusement ; les muscles contractés, le souffle court, je tentai de retirer mes doigts qui était crispés autour des deux bagues métalliques. Il m’était totalement impossible de desserrer leur étreinte, plus l’énergie parcourait mes os et mes chairs, plus mes phalanges se resserraient, blanchissant peu à peu leurs jointures endolories. Irrésistiblement, cette vision m'évoqua avec ironie, malgré la gravité de la situation, les osselets utilisés dans les tavernes pour jouer -sauf qu'ici je ne jouais certainement pas uniquement ma paye...

Je fermai les yeux, contrôlant mon souffle pour ralentir les battements de mon cœur qui s’étaient envolés. Bien, au moins, j’étais à présent certain que le courant semblait se conduire naturellement dans le bras gauche, bien que ce soit à mes dépens. Qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour une bouffée piquante de tabac… ; en plus de l’infamie de me retrouver littéralement soudé à une porte muette, j’imaginais sans beaucoup de mal le visage anonyme de notre bourreau orné d’un rictus qui devait certainement exprimer sa satisfaction malsaine de me voir tomber dans son piège. Ma fierté en prenait certes un sacré coup, bien qu’à l’accoutumée je n’étais pas porté sur les choses de l’honneur que j’avais tendance à considérer comme bien souvent encombrantes ; néanmoins, plus profondément, c’était une colère sourde qui me tordait littéralement les entrailles. Il était proprement intolérable de se voir soustraire sa condition d’homme pour ne devenir plus qu’un pion inutile.

C’est alors que j’entendis, quelque part dans mon dos, la voix impassible de Selen, dont l’intonation, bien qu’elle me devenait familière, était toujours aussi insupportable tant elle était pleine de sarcasme et de suffisance.

- Bien sûr que je peux parler…

Un sourire découvrit mes dents ; au moins, le ténébreux personnage avait la capacité intellectuelle de trouver le fonctionnement du mécanisme et d’ouvrir cette porte damnée, il ne fallait lui enlever ce mérite –le seul.

- ... seulement plus pour longtemps si l’un de vous ne se décide pas à me toucher le bras gauche. Ca rompra le cercle. Selen a raison, bougez-vous ! dis-je à l’adresse de Madladif et de Rasliak, simulant dans ma voix une vibration douloureuse exagérée afin de leur rendre la situation un peu plus urgente. Je n’allais tout de même pas rester cousu à cette porte jusqu’à l’atrophie musculaire.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 6 Juin 2010 23:31 
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Epardo a enfin remarqué l'étrange énergie qui retient Erow prisonnier. Sans hésitation, il libère sa prisonnière et toujours sous sa forme amimale tente de venir en aide au fanatique, mais c'était oublier la présence de Gwae. Aussitôt libérée du poids de l'énorme félin, celle-ci s'élançe à sa poursuite, saute agilement sur son dos, s'aggrippant d'une main à la fourrure de l'animal et de l'autre, elle met une fois encore son poignard sour la gorge d'Épardo. Ce dernier arrêté dans son élan ne peut venir en aide à Erow.

Pendant ce temps, Madladif ne répond pas à Selen, ni davantage à Erow. Demeurant silencieux et immobile, il se contente d'être un spectateur très observateur.

Pour Erow: La réaction de Rasliak est très différente, il est d'abord surpris par ta fâcheuse position, et finit par sortir de son ahurrissement lorsque tu l'interpelles. Sans hésitation, il met alors sa main droite sur ton épaule gauche te libérant ainsi de ce cycle infernal. L'énergie qui parcourait ton bras droit, débute le même cycle, mais une fois rendu sur ton épaule, elle bifurque sur Rasliak, parcourt son bras droit et emprunte son perpétuel chemin pour se rendre à l'extrémité de son bras gauche. Il saute ensuite sur ses doigts, alternant d'un à l'autre sans se dissiper, pour l'instant du moins.

Pour Selen: Madladif ne dit mot, il reste un peu en recul, c'est lui le plus loin de la porte, si on ne compte pas Epardo et Gwae. Il se contente de t'observer du coin de l'oeil.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Sam 12 Juin 2010 10:11 
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Erow, comme pour se donner une contenance, appuya mes ordres envers Madladif et Rasliak, qui venaient donc officiellement d’être rétrogradés au profit des deux manieurs de fluides. J’esquissai même un sourire sardonique à l’attention du marin fumeur de pipe. Nos éléments avaient beau être opposés, à quelques moments, nous avions la même manière de nous comporter. Ça n’était pas pour rien que le maître des lieux avait voulu me faire l’affronter. Seulement, des deux hommes appelés, seul Rasliak intervint pour libérer Erow du piège dans lequel il s’était fourré presque sciemment. Madladif était lâche, sournois et inutile, se contentant de rester en retrait, comme trop souvent depuis le début de cette mésaventure souterraine.

Mais là n’était pas l’important pour l’instant. Qu’il rumine dans son coin ses idées noires et ses désirs haineux contre ma personne. Il ne m’aurait pas aussi aisément. Si Erow était libéré de son étreinte, nous n’étions toujours nulle part concernant l’ouverture de cette satanée porte. Je fermai un instant les yeux pour me murer dans une réflexion intérieure. Sans le vouloir, mes lèvres s’entrouvrirent pour chuchoter une phrase qui nous avait été récitée :

« Seuls les plus forts sortirons… »

À part la consonance belliqueuse que cette phrase avait selon moi, je ne voyais aucune solution pointer le bout de son nez pour résoudre l’énigme. Faudrait-il donc tous les tuer pour s’en sortir ? Imiter Gwae et Epardo, pour chacun d’entre nous, afin de diviser ce groupe en deux : les vivants d’un côté, et les trépassés de l’autre ?

« Erow, veuillez sortir l’un de vos doigts de ces maillons. Ce courant doit être amené quelque part. Nous sommes six, et les maillons sont au nombre de cinq. Comme eux, il nous faut former une chaine. Une chaîne complémentaire à ces maillons, pour faire circuler ce courant qui vous traverse. Une chaîne de cinq personnes… »

Las, je regardai le combat de l’orque-fauve et de la chasseresse derrière moi. L’un d’eux devrait mourir. Et je commençais à penser que Madladif devrait être le sacrifié…. C’est celui qui, sans doute, avait ici la moins bonne opinion de moi. J’enflai donc ma voix pour m’adresser aux deux combattants.

« Gwae, Epardo, cessez tout de suite ces enfantillages et venez plutôt nous aider à résoudre cette énigme ! »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 13 Juin 2010 18:17 
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Rasliak fit à nouveau la démonstration d’une loyauté en apparence remarquable ; ce qui, en ces lieux, était une qualité –si bien sûr on considère la loyauté comme telle- extrêmement rare et même totalement insolite. Nous étions au sein même du royaume des masques et des faux-semblants, dans un théâtre engendré par un être mystérieux et manipulateur où chacun, d’Epardo à Selen, était un comédien qui jouait soigneusement son rôle, peaufinant ses attitudes et ses gestes, préparant ses paroles comme des dards ou, au contraire, des appâts agréables destinés à tromper les poissons les plus réticents… Rasliak ne devait certainement pas échapper à ce jeu funeste. C’est ainsi que j’accueillis son aide avec une gratitude apparente qui dissimulait par ailleurs une méfiance qui frisait la paranoïa. Je sentis la paume large de sa main se poser doucement sur mon épaule, provoquant à la surface de mes muscles endoloris un frisson agréable qui se propagea à la façon des ridules que forme la chute d’un caillou dans une mare sombre. La tension qui parcourait mes nerfs s’endigua, et la cavalcade incessante du frisson électrique s’interrompit, préférant s’engouffrer dans le bras salvateur de Rasliak.

–Merci, murmurais-je, le souffle court.

Je surpris le sourire sardonique à peine esquissé de Selen, presque indécelable pour quelqu’un qui n’avait pas passé autant de temps que moi à examiner le moindre frémissement de sa figure marmoréenne. L’ambivalence de nos fluides magiques n’empêchait pas une certaine complicité, bien que ce mot ne convenait pas tout à fait : il était certain qu’il était par certains aspects digne d’estime, bien que la nature même de son caractère soit souvent profondément méprisable -de même je me surprenais parfois à comprendre profondément ses actes ou ses paroles, parce qu’ils étaient issus de la même réflexion que la mienne. Je me gardais cependant d’éprouver de la sympathie -mot que l'on utilise souvent à toutes les sauces- à son égard : j’avais la certitude trouble que l’affrontement avorté de la salle précédente se réenclencherait tôt ou tard.

Le ténébreux représentant de la lumière s’était enfermé dans une réflexion intense, et je pus lire sur ses lèvres la sentence qui avait accompagné notre arrivée dans cette salle aux lueurs malsaines. Je pressentis immédiatement, après qu’il ait annoncé ses conclusions quant à la nécessité de former une chaîne, qu’il en était arrivé à la même réponse que moi quelques instants auparavant : l’un de nous ne quitterait jamais de cette salle. Il jeta furtivement un regard vers Madladif, toujours perdu dans ses pensées. Je me surpris à entrer dans des calculs froids : la traqueuse aux cheveux bleus et Epardo s’avéraient trop utile pour qu’on puisse se permettre de les perdre.

« Gwae, Epardo, cessez tout de suite ces enfantillages et venez plutôt nous aider à résoudre cette énigme ! »

J’aurais dû me souvenir qu'essayer de doubler Selen dans ce genre de spéculations de sang-froid était un exercice extrêmement difficile. J’ajoutai à l’intention de l’albinos qui, je ne l'avais pas oublié, n’avait pas bougé d’un pouce lorsque j’avais besoin d’aide :

« Madladif, si à l’avenir, quelqu’un ou quelque chose entreprend de te tuer, n’espère aucune aide de ma part. lui dis-je d’une voix froide mais dépourvue de menace. Ce n’était qu’une simple constatation anodine, signalant indirectement à Selen mon opinion profonde quant à la solution de cette énigme sanglante…

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Dernière édition par Erow le Dim 13 Juin 2010 23:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 13 Juin 2010 23:45 
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Gwae qui n’a rien perdu de la scène est la première à réagir. De nature agile, elle descend prestement de la bête, qui ne fait rien pour la retenir, et se précipite vers Rasliak pour agripper la main gauche de celui-ci. Puis, elle se tourne vers les autres avec un air de défi :
« Je suis un maillon de cette chaîne maintenant. »

Elle tend ensuite sa main libre crépitant d’énergie et regarde les autres aventuriers restants :

« À qui le tour ? »



Pour Erow :

Étant réparti sur trois personnes, le courant n’est plus douloureux, même plus désagréable, il est présent c’est tout.
Rasliak te chuchote ces mots que toi seul peux entendre : « C’était naturel de t'aider, c’est moi qui t’avais poussé sur cette porte… mais pourquoi reproches-tu seulement à Madladif d’être resté inactif. Selen n’a pas fait mieux. Il s’est contenté de donner des ordres, mais sans s’impliquer. S’il faut choisir entre Selen et Madladif, je pencherais pour Madladif. »
Puis il se tait et semble attendre une réplique de ta part.


Pour Selen :

Epardo a profité de sa libération pour reprendre sa forme humaine. Sans se presser, il se dirige vers Selen et Madladif tout en leur disant:
« Il ne reste que deux places et nous sommes trois, un de nous doit rester ici »

Madladif ne pipe mot, il se contente de te faire un sourire. Aucune arrogance ou prétention dans ce simple sourire. Sûrement décidé à être de la chaîne lui aussi, il se rapproche de Gwae, puis arrivé à ta hauteur, il s’arrète et répond à Epardo, mais en te regardant droit dans les yeux :

« Et bien ce sera Selen qui restera ici. Il n’a pas le courage d’affronter cette mystérieuse énergie. La seule chose qu’il peut faire, c’est d’accuser les autres et manigancer. »

Epardo ne réplique pas et attend de voir la suite.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Sam 19 Juin 2010 09:02 
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Sitôt mon invective lancée, les deux farouches combattants rompirent le combat âpre et inutile qu’ils menaient. La chasseresse aux cheveux marins se précipita avec souplesse et rapidité vers la chaîne, et s’imposa dès lors comme faisant parties des survivants de cette pièce énigmatique prometteuse de sang et de mort, de traitrise et de coups de poignard dans le dos. Gwaë serait une de celles qui passerait dans la salle suivante, tout comme Erow, maladroitement fixé à cette porte, et Rasliak, présent dans la chaine par bonté d’âme… ou par asservissement docile. Après tout, n’était-il pas là parce que je le lui avais ordonné ? Ou parce que le détenteur de fluides sombres le lui avait également suggéré ? Bonté ou soumission, la frontière était souvent mince, et je n’arrivai pas à distinguer quelle solution régnait en lui. Je ne pus manquer son attitude soudainement cachotière : il marmonnait des secrets, des messes basses, dans l’oreille d’Erow, dont il venait de faire la rencontre, et ce comme s’ils se connaissaient depuis bien plus longtemps. Que manigançait-il ? Je n’aimais guère la tournure que cette situation prenait. Même mon ouïe semi-elfique dissimulée à chacun du groupe, qui ignorait tout de mes origines, ne parvint pas à déceler la moindre bribe de son discours murmuré. Le visage imperturbable fixé sur cet être encapuchonné, je me promis de rester sur mes gardes le concernant. Je n’avais pas encore d’avis à me faire sur lui : trop neutre, trop distant, trop impalpable, pas assez engagé…

Pendant ce temps, Epardo avait repris sa forme originelle d’orque imposant, et son regard s’était calmé de toute la haine qui l’avait habitée l’instant d’avant. Les lueurs mystérieuses qui l’avaient habité s’étaient résorbées dans son être comme si elles n’avaient jamais été présentes, et le géant de muscle s’approcha du groupe désormais réuni autour de la porte. L’évidence qu’il lança me surprit. Lui qui avait pour habitude de ne rien dire si ça n’était pas nécessaire venait de balancer une affirmation rhétorique totalement dépourvue de sens, qui relevait de l’observation basique d’une situation complexe au dénouement pourtant si simple. Peut-être cette grosse brute n’était-elle pas aussi intelligente qu’elle en avait fait l’étalage jusqu’ici. Peut-être était-ce juste un témoignage d’une certaine sagesse due à l’expérience de cet endroit malsain, sans pousser plus loin la réflexion. Malgré tout, il restait un orque, dont on disait qu’ils compensaient leur manque de cervelle par leurs muscles saillants… Ce fut donc finalement la première vision que j’avais eue de l’orque qui revint au galop, aux suites de sa transformation. Mais sans que celle-ci soit fixée pour autant. Je savais mieux que personne qu’un individu pouvait se montrer changeant, manipulateur, fourbe et froidement calculateur, dusse-t-il passer pour un moins que rien pour parvenir à ses buts.

Madladif, lui, n’avait prononcé mot jusqu’ici, se contentant d’observer la scène en passif spectateur, avançant l’inutilité de son être au sein du groupe. Et lorsqu’il avança vers le groupe, vers la chaîne, suite aux propos d’Epardo, je ne pus m’empêcher de froncer légèrement les sourcils, témoins des pensées obscures que j’abritais à son égard, et qui n’allaient tarder à poindre via mes lèvres. Mais je lui laissai l’occasion de porter le premier coup. Premier coup accusateur et profond, dénonciateur et qui n’eut comme réaction chez moi qu’un sourire malsain à son égard. Car s’il venait de m’accuser de toutes ces choses, il venait aussi de signer son arrêt de mort certain. C’était à mon tour de répliquer, et je le fis tout en m’interposant dans son avancée vers la main salvatrice de Gwaë. Main qu’il n’atteindrait jamais. D’une voix impérieuse, mais dénuée de toute émotion, froide et infaillible comme le roc d’un mont glacé, je rétorquai.

« Le seul ici que je vois dans une position d’accusateur, c’est toi, vil Madladif. Toi qui, lorsque je tentais de résoudre cette énigme, es resté les bras croisés à ne rien faire. Comment peux-tu me taxer de manigance lorsque, il y a un instant, j’interrompais le combat de Gwaë et d’Epardo pour les prévenir de la situation, et non me jeter sur l’opportunité d’une lâche victoire sur eux, comme tu sembles vouloir le faire maintenant ? Pourquoi aurais-tu plus le droit de passer cette porte, toi qui t’es positionné en traître à ton groupe en m’attaquant ouvertement dans cette pièce ? Tu ne mérites pas la moindre considération. Tu n’es qu’une abjecte créature dénuée de toute compassion, et qui se sert de sa lâcheté et de ses talents pour la trahison pour parvenir à des fins imméritées. »

Je dégainai mon sabre d’argent pour le tenir à l’écart, comme j’avais pu le faire l’instant d’avant, alors qu’il m’attaquai. Je ne le blessai pas, ni ne lui portai de coup. Je mis juste la lame entre nous de manière à ce qu’il reste loin de moi, et de la main de l’archère.

« Tu n’as aucune place à prendre dans ce groupe. Chacun ici en a une : Rasliak par l’aide qu’il a apportée à Erow, Erow pour le courage dont il a fait preuve pour affronter cette porte, Gwaë pour sa rapidité, Eparde pour sa force, et moi pour les capacités que vous tous me connaissez, et également pour celles que je n’ai pas encore dévoilées, magie curatrice et de soutien. Que ferait un traître lâche et dépréciateur dans un tel groupe ? »

Je me tournai alors vers Gwaë pour lui saisir la main à mon tour, tout en tenant toujours à l’écart l’albinos avec la lame.

« Ce monde souterrain nous fera tous nous monter les uns contre les autres, et un seul parviendra à en sortir vainqueur. C’est une certitude qui m’habite depuis déjà quelques temps. Et dans cette conjecture, je préfère me retrouver face à des personnes qui n’auront pas peur de m’attaquer de face que d’être avec celles qui me poignarderont dans le dos à la moindre occasion. Epardo, saisissez donc mon bras… »

Peu m’importait, en vérité, ce qui adviendrait alors. Si Madladif prenait de rapidité l’orque, et nous débarrassait de la force brute de cette expédition, il ne ferait que prouver sa traitrise et sa lâcheté. Et si Epardo me saisissait le poignet, je serais débarrassé de cet ennemi ouvertement déclaré…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 20 Juin 2010 14:05 
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L’odeur de l’elfe à la chevelure pleine d’indolence était fraîche, légèrement piquante, et ne pouvait qu’évoquer, dans ces profondeurs malsaines, la puissante énergie du vent du large ; il y avait quelque chose d’extrêmement déconcertant pour moi de me retrouver aussi proche de cette créature chez qui tout me rappelait le parfum des embruns. La peur de l’enfermement, que je n’avais cessé de repousser jusque là, n’en devenait que plus cruelle quand mes sens, trompés par la grâce de l’elfe, croyaient à l’illusoire liberté que procure la mer à quiconque décide de vivre en son sein. Cependant, la voix de Gwae, puisque tel semblait être son nom, pleine de défi, me ramena de force à la réalité –une réalité faite de tromperies, de choix et d’affrontements constants où, pour survivre, je devais rester inlassablement en éveil. Ce penchant à la rêverie et à la méditation ne pouvait s’épanouir pleinement ici, comme si la rareté de l’air empêchait la croissance de toute image, de toute sensation…

Simultanément, la tension déjà faible qui parcourait mon bras s’amenuisa, comme happée par le contact nouveau de la chair de l’elfe ; l’énergie, trop gourmande, s’était tant étirée qu’elle n’était plus qu’imperceptible, à peine un faible tressautement au niveau de mes articulations. Quelque part du côté du mon oreille gauche, j’entendis le léger bruit caractéristique des lèvres lorsqu'elles s'entrouvrent, assorti d’une lente aspiration ; Rasliak, se rapprochant encore de mon oreille, certainement dans un souci de secret, me chuchota ses doutes quant à la sincérité et la vertu de Selen. Il n’avait d’un certain côté, pas tout à fait tort ; Selen était un être d’une opacité parfaite qui n’avait jusqu’ici pas fait la preuve du moindre sentiment humain -à croire qu’il désirait furieusement s’éloigner de l’humanité, s’élever au-dessus, s’en dégager complètement. J’aperçus son regard parfaitement impénétrable, d’une imperméabilité parfaite fixé sur mon nouveau compagnon –une véritable statue de marbre brut.

-Quoi qu’il en soit, il serait difficile de se débarrasser de Selen si facilement. Madladif ne peut le prendre de vitesse : Selen, même s’il est dangereux, probablement plus dangereux même que l’albinos, se rend indispensable. Crois-moi, il a fait ses preuves dans les épreuves précédentes, il pourrait très bien tous nous tirer d’un mauvais pas, même si ça n’était que pour sauver sa peau…

Je m’arrêtai un instant, reprenant un souffle. Ce nouveau compagnon était décidément bien énigmatique –trop fuyant par certains aspects, et pourtant parfois ostensiblement amical. Mieux valait rester sur ses gardes.

-En tout cas, j’espère pouvoir attendre ton soutien si Selen ou quiconque d’autre essaie de dissoudre le groupe : tu peux de toute façon attendre le mien.

Comme pour appuyer mes paroles, l’accusation froide et frontale de Madladif résonna derrière nous. Quelques secondes passèrent dans le silence ; les deux équipes étaient à présent entièrement regroupées devant la porte mystérieuse, dans l’attente du dénouement final dont je ne pouvais que déjà soupçonner l’issue. Je connaissais la force de la verve du guérisseur pour en avoir, au cours de nos tribulations dans les salles précédentes, déjà fait les frais ; je connaissais également la discrétion naturelle de l’albinos. Il n’y avait pas de doute, ce dernier ne soupçonnait certainement pas la puissance du déluge, de la tempête de mots crachés, du raz-de-marée verbal, impérieux, qui, au large du cerveau de Selen, préparait ses vagues scélérates.


Un instant à peine plus tard, et l’homme de marbre avait fait son œuvre, son enchantement de mots violents et doux qui semblaient acquérir les âmes à la cause de son maître –je ne pus m’empêcher de sourire légèrement devant ce déchaînement rhétorique. Enfin… la victime du piège de cette épreuve se précisait doucement, et la tension dramatique était à son comble -l'instant fatidique juste avant la chute. Moi, j’avais déjà hâte de quitter les lueurs malsaines de cette salle où, dans la semi obscurité, luisaient les armes meurtrières comme autant de sourires ironiques que nous adressait l’énigmatique maître de céans.

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Erow.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 20 Juin 2010 18:13 
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Inscription: Lun 7 Sep 2009 04:57
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Pour Erow : Rasliak garde le silence et semble réfléchir à tout ce que tu viens de lui dire. Cependant après avoir entendu la discussion entre Madladif et Selen, il te répond (toujours à voix basse) : « En effet, tu sembles avoir vu juste. » Il prend une pause et rajoute : « J’accepte cette alliance que tu proposes, mais je serai impitoyable si tu manques à ta paroles ! »

Pour Selen :

Aussitôt que ta main touche celle de Gwae, l’énergie poursuit son chemin en parcourant ton corps tout comme elle l’a fait pour les trois autres avant toi.

Pour Erow et Selen
Épardo qui a été très attentif aux propos des deux ennemis ouvertement déclarés se tourne vers Madladif.

« Tu sais Madladif, il serait préférable que ce soit moi. »
Madladif laisse enfin surgir le sourire qu’il avait réprimé tout le long du discours de Selen.

« Oui, bien sûr, ça ne fait aucun doute. Logiquement, l’épreuve suivante sera plus physique, puisque cela n’a pas été le cas jusqu’à présent. »
Il jette un regard vers son épaule, puis poursuit :

« Et puis, même sans blessure, ma force n’est pas dans le combat. J’ai fait ma part dans les premières salles. Je ne serai pas utile pour les suivantes, toi par contre tu seras un atout pour les quatre autres. Je tenais juste à observer la réaction de Selen, suite à la provocation. Il m’a apprit tout ce que je souhaitais. »

Epardo le toise un instant puis enchaîne :
« Nous sommes d’accord alors ! Je te libèrerai à la toute fin, si j’en ressors vivant. »

Madladif ne répond pas et se contente de reculer de quelques pas alors qu’Épardo, après un léger soupir, empoigne franchement la main de Selen.
L’énergie se répand immédiatement dans le corps de l’orque et tous les maillons de la chaîne devinrent, sans exception, entourés d’un aura verte.

Vous pouvez entendre Epardo s’exclamer :
« Mais qu’est-ce que.. »
Puis la porte s’ouvre et la chaîne vivante que vous formez grâce à l'énergie mystérieuse est en quelque sorte aspiré dans l'ouverture. Aucune douleur n’est ressentie, seuls des chatouillements sont perceptibles.

(((fin du chapitre 4 !)))

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Sam 26 Juin 2010 22:21 
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Le regard de Rasliak sembla soudain s'aviver, comme si son esprit, jusqu'ici muselé, venait de s'éveiller. Il regarda tour à tour Selen et l'albinos, qui se toisaient tels deux charognards s'affrontant pour une même carcasse à dépecer. Combien ils lui faisaient pitié tout les deux. Ils pouvaient comprendre qu'aucun ne souhaite être laissé pour compte, mais s'affronter comme ils le faisaient, manipulant les esprits tour à tour, cela il le réprouvait.

Peu lui importait duquel des deux ressortiraient vainqueur de cet affrontement vide de sens. Il ne souhaitait que quitter cette pièce, dont l'esprit avait lui même été perdu par les manigances du guérisseur et de son comparse. Il n'aimait pas le combat - pensant qu'un coup de dague furtif dans le creux des reins valait toutes les passes des meilleurs maîtres d'armes- et pourtant, il eut de loin préféré que les deux hommes s'affrontassent l'arme au poing qu'en tentant de manipuler les autres, tentant de s'adjoindre leur accord, sinon leurs faveurs.

En vérité, il ne doutait pas que si Selen et l'albinos eussent été deux guerriers, la salle aurait été témoin d'un carnage sans nom, auquel tous se serait abandonné, bon gré mal gré. Finalement, les choses n'avait pas si mal tournées, malgré l'absence totale de morale.

Il regarda discrètement l'elfe aux cheveux bleus, la seule qu'il connaissait dans le groupe. S'il appréciais Erow pour sa franchise jusqu'ici, il ne lui faisait pas autant confiance qu'à Gwaë. A laquelle il n'accordait d'ailleurs pas plus de confiance que de raison. Il n'aurait pas hésité à lui passer sa dague en travers de la gorge, la gratifiant d'un second sourire, létal, s'il devait s'y résoudre, et ne doutait pas qu'elle en ferait de même s'il lui fallait. Son attitude envers l'orque le prouvait bien d'ailleurs. Orque qui faisait d'ailleurs un formidable adversaire, il le nota dans un coin de son esprit. Sa peau épaisse le parait d'une armure naturelle, semblable au cuir, et il réalisa qu'il aurait bien du mal a lui ouvrir la gorge s'il le devait. Il lui faudrait réfléchir à un moyen d'abattre le géant si nécessaire.

Il reporta son attention sur l'elfe donc, et comprit qu'il n'était pas le seul que les manigances des deux hommes importunaient. Le mot étant d'ailleurs bien faible pour décrire l'expression qu'arborait Gwaë. Elle semblait plus proche du dégout en vérité.

Le choix fut vite fait cependant: tirant son sabre, il s'assura d'être le seul en mesure de rejoindre le groupe des "vainqueurs", tenant Madladif à l'écart. La manœuvre, lâche et pernicieuse, ne choquait pas l'assassin. Après tout, c'était efficace, comme le démontra la main de Selen, posée sur l'épaule de Gwaë. Étrangement, cela l'agaça un peu. Il fallait qu'il se reprenne, car il commençait à croire que ce qu'il ressentait pour l'elfe était bien plus profond que de la simple méfiance. Et ce genre de ressenti, qui le livrait certainement au doute s'il le laissait croître, lui serait fatal en ces lieux, il le ressentait au plus profond de lui même.

Enfin, il aviserai en temps voulu, la situation présente prêtant peu à l'introspection. Et puis, il avait d'autres chats à fouetter. En l'occurrence, le courant, qui venait de se faire un peu plus tenu avec l'arrivé de Selen et qui se radoucit encore lorsque l'orque posa sa main sur son bras, le parcourait d'une sensation étrange, ni agréable ni désagréable, et il pressentait bien quelque nouveau malheur s'abattre sur eux. Secouant imperceptiblement la tête pour se reconcentrer, il se prépara à un nouveau piège. Il se pensait prêt à tout, mais fut légèrement décontenancé par l'absence de menace justement.

Sa dague en main, il se contentait d'attendre que quelque chose se produisit. Et soudain, ils n'étaient plus là.

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


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