L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 19 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:45 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lelma a écrit:
Nous pesons des tonnes, écrasé au sol alors que tout vole et explose. Seul Lilith échappe à ce phénomène et vole ! Le mur explose sous la pression de l'air projetant les bouts de métal sur une troupe de garzoks à l'extérieur ! Je crie.

"GARZOKS !"

La plupart des cocons ont explosés, les objets retombent, la gravité revient à la normale. Bogast, tout épuisé qu'il est, court et s'agenouille dans la fumée face à lui. Il en ressort pleurant avec un enfant dans ses bras !

"THALIAN!!!" C'est la druide qui vient de crier ce nom, connaît-elle cet enfant ?

"L'enfant." Seyra vient de murmurer à coté de moi. Un certain silence règne après cette tempête et avant l'ouragan qui s'annonce. La fumée se délite, retombe, le soleil pénètre par le mur effondré. Quelques secondes de flottement avant de voir la situation en face, les garzoks commencent à entrer dans l'appareil en hurlant alors que de leurs compagnons gisent au dehors, morts ou blessés gravement, transpercés de débris ou écrasés. Soudain des araignées tombent sur les premiers entrant. Elles étaient là tapies dans l'ombre depuis notre entrée, attendant le bon moment. Seyra prend son glaive et prend une couleur grise, signal qu’elle vient d’avoir un sort de renforcement physique de la druide. Je m’équipe rapidement de mon bouclier.

(Connexion parée Lelma ! Vous n'êtes plus qu'un avec Seyra !)

(On fonce !)

Je crie à tous les autres.

"ON S'ARRACHE !!!"

Impossible de faire face à ça ! Les araignées tombent aussi sur nous, ne faisant aucune différence. La situation est chaotique ! Nous ne devons pas paniquer et être un seul et même groupe !

(Protéger l'enfant !)

"Bogast, on s'en va !"

Le choc est rude, les premières passes d’armes ont lieu dans cette pièce. Les garzoks nous poussent à la retraite par où nous sommes venus. Je presse Bogast à venir avec moi, les autres sont, pour la plupart, autour du capitaine qui serre contre lui l’enfant blond inconscient. En absence d’un Bogast diminué, je prends les devants, dévoilant une culture militaire dont je n’avais plus conscience.

"On s'arrache, priorité à Bogast et l'enfant ! Tapez et ne vous arrêtez pas !"

Cromax est parti en premier, seul. L’imprudent, l’inconscient, le fou ! Nous fuyons rapidement, abattant tout sur notre chemin, le groupe ne faisant qu’un autour de leur chef. Une araignée me renverse, me colle sur un mur, et alors qu'elle tente de me mordre, Seyra qui me suit telle une ombre, découpe plusieurs pattes et la fait choir de moi.

"Pas le temps !"

Nous laissons la bête gigoter au sol, amputée, elle sera un obstacle à nos poursuivants. Nous courons pour nous mettre au niveau de Bogast. Cromax et De sont à l'avant. En difficulté Cromax fait face courageusement à plusieurs garzoks. De lance alors un coup puissant mêlant magie et puissance physique, les garzoks sont balayés et n'ont pas le temps de parer les attaques que nous lançons furieusement. Le violent coup de bouclier assomme le premier, brisant des os de la mâchoire, Seyra fauche son voisin, tranchant sous le genou. Voyant le danger des ses lames, j'abats ma rapière à l'arrière du coup de celui de Seyra, lui provoquant une méchante blessure, évitant une attaque sur Seyra. En même temps en faisant poids sur mon bouclier j'en bouscule un troisième et criant au autres.

"ON PASSE EN FORCE, ALLER !"

Notre férocité semble choquer les garzoks qui ne pensaient pas avoir une telle adversité. Seyra attaque de nouveau créant l'effroi parmi eux. Elle en fauche un autre tandis que nos compagnons passent en force. J'attaque en aveugle en coup d'estoc, perforant parfois le corps adverse. Ils sont obligés de reculer face à nos attaques. Je choque une fois de plus mon adversaire du bouclier, il choit au sol. Je lui passe dessus tandis que je vois des araignées aller par le plafond à une vitesse folle, rattrapant certains de nos compagnons. Je ne m'arrête pas pour tuer le Garzok, lui donnant un violent coup de talon dans la gorge, le mettant hors de combat. Une des araignées saute et tombe sur Seyra, la jetant au sol, je cours vers elle, pris de fureur et tombe à mon tour sur l'araignée que j'arrache à Seyra d'une main. Je la transperce de part en part de ma rapière. Le monstre meurt sur le coup, se vidant de liquide poisseux et puant. Un garzok arrive je l'attaque avec mon araignée embrochée, possédant une force comme jamais. La créature pense avoir en face d'elle un démon à plusieurs bras. Par réflexe lorsqu'il reçoit le corps de la bête il serre fort, me permettant de dégager mon arme. Je retrouve Seyra debout sur un couloir, en prise avec une autre des araignées. Sans réfléchir je prends une longue tige de métal qui était au sol et court vers la bête. Je l'empale sans qu'elle m'ait vu, trop occupée par Seyra. Nous nous regardons et fuyons l’endroit, ramassant au passage mon bouclier jeté pour arracher la bête il y a quelques instants.

Je n'ai pas besoin de parler, je n'en ai pas le temps et je sais que Seyra va bien, nous sommes Un, uni par nos faeras. Nous rejoignons les autres dans une autre salle à l'issue bloquée par des garzoks. Sans réfléchir Seyra et moi prêtons mains forte à Fizold et Cheylas qui tentent de les retenir. Par l'ouverture laissée entre nos deux compagnons je frappe de toutes mes forces, sautant littéralement sur l'ennemi. Le coup brise une clavicule ennemie et tranche la chair sur quelques centimètres. Le sang sous pression nous éclabousse. Pendant ce temps, Seyra est passée sous nos compagnons et a perforée un estomac ennemi. Il en reste d'autres qui poussent pour entrer dans la pièce.

"Poussseeezzz ! Lachezzzzz !"

Nous deux compagnons qui tenaient de toutes leurs forces l'entrée, se décalent. Pris par leur élan, des garzoks entrent dans la pièce en titubant. Ils n'ont pas le temps d'être surpris, j'en plante un dans les cotes et retire vivement ma lame. Les autres sont neutralisés rapidement par les lames de notre groupe. Nous n'attendons pas, nous partons vers le devant sur les indications de Bogast. D'autres sont encore à l'arrière garde mais nous n'avons pas le temps de regarder, partager entre la peur et une furie noire. Nous atteignons des escaliers, je suis le premier à débouler mais en face de moi plusieurs garzoks qui combattaient des araignées. Je leur parle dans leur langage.

"Garzoks, fuyez tant qu'il est temps ! Nous vous laisserons sauf, si vous nous aider à fuir ce tombeau !"

Un qui venait d'écraser une araignée avec sa masse énorme se mit à rire d'une voix grave.

"Ce tombeau sera votre tombeau sale humain !"

Il m'attaque frappant violemment de son arme. Le bouclier ne pare pas le choc qui me colle sur un mur. Heureusement les suivants du groupe attaquent aussi, permettant de me dégager. Mais j'ai pris un sacré coup, je suis encore sonné et j'ai perdu ma rapière sous le choc ! La pénombre n'aide pas, vu les cadavres et les débris, la retrouver sera difficile. Et pourtant vital alors qu’un combat mortel s'engage. Seyra qui a comprit la situation me protège, parant les coups de lames qui pleuvent. Mais ils sont trop nombreux et Seyra ne peut pas tout faire. Je suis poussé du pied par un ennemi et mis au sol. A tâtons je trouve une pièce de métal dont je me sers comme poignard face à mon adversaire. Je lui plante dans sa cuisse alors qu'il allait porter un coup sans doute fatal. Je tourne la pièce pour ouvrir la blessure plus gravement. Je me relève et Seyra me hèle.

"C'est ça que tu cherche ?"

Elle m'envoie ma lame. Je la rattrape et attaque mon adversaire qui pare difficilement. De rage je multiplie les coups et enfin trouve une ouverture. La lame entre par la pointe dans son cou. L'arrière garde arrive en renfort, balayant le reste de la résistance.

Bogast nous indique enfin l'entrée du pont supérieur, les premiers montent, je veille à ce que le capitaine, visiblement fatigué monte avec l'enfant toujours inconscient. Seyra passe ensuite et je grimpe enfin à la surface, laissant les derniers passer. Lorsque la druide arrive enfin, nous bloquons l'accès avec tout ce que nous avons. Les bruits de batailles se poursuivent sous nous, les garzoks luttant face aux araignées. Nous sommes tous épuisés, couverts de sang, le notre ou d'ennemis. Sales et faisant peur à voir, à bout de souffle. C'est alors que...

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lothindil a écrit:
(((estomacs sensibles s'abstenir...)))

La fumée provoquée par le sort retombe nous dévoilant un groupe d'orc assez nombreux visiblement. Tout le monde semble avoir eu la même idée, il faut fuir. Cromax semble avoir la même idée et fait demi-tour de suite. Pour ma part, je dégaine mon épée, une lueur carnassière sur mes lèvres, un hurlement de rage, semblable à celui qui perce en moi sort de l'âme même de mon épée.

Sans attendre, je protège ceux de notre groupe: Thalian, Lillith et Seyra sans besoin de réfléchir, ni même le temps. Dans un temps similaire, mon corps se couvre de fins poils rugueux roux-fauve dont j'ignore la provenance. Une envie de meurtre monte en moi, une soif de sang, une furie meurtrière.
(Protège les autres, c'est ton seul devoir!)

Derrière moi les cris de Cromax se font entendre, devant une armée d'orc ainsi que des araignées... Et Lillith. Celui-ci me rejoint mais je n'y prête pas garde. Il faut ralentir absolument la progression de nos assaillants.
Je n'ai guère le temps de réfléchir, rengaine mon épée et prends la table qui a attérit, en sale état près de moi. De toutes mes forces, je l’envoie dans la tronche du premier orc. Celui-ci tombe, crie, et se redresse, du sang verdâtre inonde son visage. Sous le choc un de ses yeux s'est boursouflé, le rendant plus moche encore qu'il était avant.

Je lance ainsi tout ce que je trouve, hurlant comme une forcenée. Lirelan volète dans la pièce. Trouvant à terre une barre de métal, je m'en sers comme seconde épée contre le premier orc, le plus proche de moi. Dans un craquement mat, je perce les cotes de mon arme improvisée, du sang gicle en abondance, me couvrant de liquide verdâtre malodorant tandis que mon épée coupe le bras de la bestiole. C'est ce moment que choisissent les araignée pour attaquer, coupant net l'élan des autres orcs, me permettant après avoir renfoncé la barre de fer plus profond dans la plaie de partir.

Il me faut fuir, je ne pourrais pas lutter seule contre les araignées et les orcs de la salle, même si l'envie est là. Sans attendre je fonce rejoindre les autres, ceux-ci ont pris un chemin différent du notre. Je ne reconnais rien, les lumières rouges et la chaleur donne l'impression que la structure est en flamme et la peur qui me ronge me donne une petite idée de ce qu'on dû vivre les membres de l'équipage.

(Ils arrivent...)

Il me faut gêner leur progression au plus vite. Je cherche une solution rapide et efficace.
(Détruit le sol de verre...)
(Je peux.)
(Ta géomancie, et discute pas!)

Je n'aurais peut-être pas obéi aussi vite à un ordre de Yuimen en personne. Poussée par l'intérieur même de mon esprit, j'accompli la demande de ma faera. Sans plus réfléchir, je prends mon bâton et heurte d'un coup le sol. Celui-ci se fend instantanément. La faille se dirige vers la salle, faisant éclater le métal en un tas d'éclat tous plus meurtrier et brillant les uns que les autres. Au moment où le sort atteint la plaque transparente, celle-ci se brise écorchant de nombreux orcs et les gênant dans leur progression. Un est touché de plein fouet et s'écroule en hurlant de douleur avant d'être piétiné dans d'ignobles craquements par ses congénères avides d'avoir ma peau.

Le divertissement du sort me laisse un peu de temps, je rejoins Lillith occupé à je ne sais pas quoi, une araignée s'approchant en cliquetant de lui. Sans attendre, je fonce, le bâton dans une main, l'épée dans une autre. Entrainée par ma vitesse, j'arrive sur elle à pleine puissance et lui coupe son immonde face ainsi qu'une partie de son abdomen d'un seul coup. Le sang s'écoule, me couvrant de la tête au pied tandis que les boyaux de l'abominable créature s'étendent sur le sol, dévoilant le reste d'un orc en partie digéré. De celui-ci ne subsiste rien d'autre qu'un bras rongé par un acide et une tête dont la peau se décompose brillante encore de l'acide gastrique. Les yeux sont vidés et de la cervelle ou du moins ce qui en reste s'écoule par une oreille.

Sans prêter plus attention à ce spectacle, je continue, luttant pour la survie de Bogast. Devant les autres taillent tant qu'ils peuvent et nous guident, nous laissant des êtres mutilés vivants ou morts. Un orc devenu aveugle se jette sur moi. J'esquive sans difficulté sa grotesque arme avant de lui ouvrir le ventre de la mienne. Dans un hoquet de surprise, il meurt, la folie sur ses yeux, ses boyaux se vidant à mes pieds, rependant une odeur acide et âcre.

(Les tuyaux, sert-en!)

Lillith me rejoins, son oeuvre faite, c'est ce que j'attendais. Je rengaine mon épée et prend à deux mains le tube de métal le plus proche. Sans réfléchir, je l'arrache du mur, le brisant en deux, bloquant le passage. Je fais de même avec les trois autres, le dernier dégage alors un gaz qui vient brûler l'orc qui venait d'arriver. Sa peau semble être rongée comme l'était celle de Seldell à la rivière. Lui-même hurle de douleur, sa peau commençant à se boursoufler. Des plaques complètes de peau partent en lambeau tandis qu'il se gratte.
Pour ma part, je trouve des barres de fer que je fixe dans le mur de tuyaux, le transformant en réel protection meurtrière. L'orc, fou de douleur et de rage se met à courir et finit par s'embrocher à moins d'un mètre de moi, hurlant d'une agonie qui devrait être longue.

Sans un regard de compassion, je lui tranche la tête, abrégeant sa vie puis pars rejoindre le groupe. La lutte continue devant pour nous sauver ainsi que Bogast portant toujours l'enfant inconscient. Le combat à l'arrière ne cesse pas, les orcs étant bien décidés à nous faire la peau coûte que coûte.

(Démolis la machine!)

Lirelan volète devant une grosse machine vers laquelle je concentre mon pouvoir. Je reprends mon bâton et frappe le sol, l'ouvrant et le déchiquetant. Quelques éclats volent vers moi et me blessent tandis que la machine explose, projetant des débris tout autour de moi, coupant, arrachant, se plantant dans ce tout ce qui se trouve sur le chemin: araignées, elfe, orcs, murs confondus. La douleur se fait vive, mais il me faut poursuivre, en espérant que nous arriverons à sortir de cet enfer.

Soudain, une douleur fulgurante me prend le mollet, hurlant, je tombe au sol. Une araignée non loin, responsable de ma douleur. Je suis à sa merci, en sale état, mon épée à près d'un mètre de moi.
(Des orcs... profites-en)
(Comment ça?)
(Appelle à l'aide!)

Je m'accomplis, ayant l'air idiote, la voix étrangement rauque. Un garzok déboule alors et explose littéralement la bête. Je ressens le coup sur mon armure qui se met à vibrer. Mon corps est couvert d'un mélange de sang, de boyaux, d'yeux d'araignée. Certes je suis sauvée de l'araignée, mais j'ai en face un garzok armé et vert de rage de s'être fait berner.
Il cherche à m'écraser de son marteau qui vient heurter le sol puissamment, laissant une marque là où j'étais cinq secondes plus tôt. La solidité des terribles crochets de l'araignée est impressionnante et ferait à coup sûr une arme excellente. Sans plus attendre, j'en arrache un que je prends à pleine main. Je me redresse et saute sur le garzok surpris de mon attaque. Le premier coup fait mouche, transperçant la gorge. J'y laisse le crochet tandis que le monstre vert hoquète et crache du sang mêlé à sa salive immonde. Je le laisse là, courant récupérer mon épée. Je taille alors dans le lot sans trop faire attention, soutenu par d'autres lames du groupe ou pas.

Finalement, nous atteignons un escalier, celui-ci mène au pont. Vu le calme soudain issus de la trappe, nous y serons à l'abri. Utilisant ma force malgré mon épuisement, je bloque l'escalier, les autres m'aident dans un état visiblement proche du mien. La porte bloquée, je finis par m'écrouler, épuisée, ensanglantée, blessée, mais sauve, comme tous les autres du groupe, même si on se demande par quel miracle. En bas les bruits de combats ne cessent, mais ne nous concerne plus. Nous sommes saufs...

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Daio a écrit:
Une chose est sûr, c'est que la partie dortoir est complètement inhabitée sauf par des morts. Bogast, étant celui qui connaît le mieux l'engin, nous guide à travers le labyrinthe. Nous descendons des escaliers menant vers une autre salle.

Une fois dans la salle, nous pouvons remarquer que les couloirs sont étroits à cause de diverses machines. Une chaleur étouffante y règne, une odeur pestilentielle plane dans ce lieu car il y a de nombreux corps éparpillés et de temps à autre, nous devons les enjamber.

( franchement, je ne viendrais pas passer des vacances sur cette île. L'accueil semble à désirer.)

Nous arrivons enfin dans une salle que nomme tout de suite Bogast. La salle de verre, il nous signale qu'il ne s'agit que d'un nom. Car le sol n'est pas en verre mais dans un alliage transparent qui offre une résistance quand même inférieur à celle du métal.

Nous nous approchons d'une porte, celle-ci s'ouvre automatiquement à notre approche. La salle qui aurait dut être selon moi magnifique n'est qu'un tas de ruine, un spectacle de misère et désolation. Le sol est littéralement explosé, des morceaux d'alliages sont répartis dans toute la pièce.

La lumière entre suffisamment dans la salle tellement il y a de trous dans la paroi ainsi qu'encore la lumière rouge. Tout est retourné dans la pièce, les tables ne sont plus à leurs places d'origine. Les cartes devaient se trouver dessus sont soit brûlées soit déchirées par le crash.

Soudain je vois des choses accrochés au plafond et pendant dans la pièce. Je m'en approche un peu et je remarque qu'il s'agit de cocons d'araignée. Il y en a partout, il y en a même devant l'entrée ce qui explique pourquoi nous n'avons pu accéder par cette endroit tout à l'heure.

Fizold semble pris par un surcroît de courage car il est le premier à s'approcher d'un cocon. Il tire sa lame et ouvre en deux le cocon. Un corps qui était entrain de se liquéfier tombe sur le sol avec un bruit d'eau usagée. L'eau est remplacé ici par un liquide orangé qui émet une odeur plus que repoussante, je vois Fizold qui se retient de vomir.

Fizold prend un inspiration avant de retenir l'air en lui. Il ouvre un deuxième cocon et il tombe sur le même résultat qu'au premier. Un corps complètement rongé par le temps et par des acides.

Soudain je vois Bogast s'avancer, il tremble énormément, je peux le voir car ses mains ne sont pas inertes. On dirait qu'il a des convulsions. Son visage devient pâle, on dirait qu'il a vu quelque chose qui lui fait peur. Pour la deuxième fois du voyage Bogast faiblit. Ses yeux se trouve rempli de larmes.

Quand tout à coup, il semble péter un plomb car il pousse un hurlement inhumain tout en pointant ses bras vers les cocons.

( Mais qu'est ce qui fout.)

Je vois deux boules d'air se former dans chacune de ses mains. Quand celle-ci partent, je pense que moi et mes compagnons comprenons que Bogast lance un sort d'un puissance inégalé jusqu'à maintenant.

Soudain, je ressens une force venue de nul part venir appuyer sur mon corps tout entier. Je dois lutter pour rester debout. Je me demande quel genre de sort il est en train de lancer car devant lui tout commence à s'élever dans les airs. Je ne crois pas avoir déjà vu une seule fois dans ma vie un sort d'une puissance pareille. Quand tout à coup un vent, non, ce n'est pas un vent c'est un ouragan qui part de ses mains.

L'air se déplace avec une puissance telle que les cocons explosent et laissent tomber les corps inertes et décomposé sur le sol. Nous avons une véritable vague de liquide orangé qui tombe sur le sol. Le mur de gravats qui se trouve devant nous est littéralement propulsé en arrière. Je pense que nous pouvons assister à ce spectacle car nos corps sont solidement maintenu vers le sol.

Le mur s'envole tel une plume pour s'écraser sur des orcs.

( Des orcs ici, je crois que l'on va encore souffrir ou plus qu'ils vont souffrir)

Des grognement de souffrance s'élève dans le ciel, apparemment Bogast a tué des témoins de ce qui s'est passé. Des cocons éclatent encore laissant se rependre les corps sur le sol.

Petit à petit, nous pouvons rebouger normalement, un véritable nuage de poussière a été soulevé lors de la chute du mur. Bogast semble avoir utilisé toute son énergie dans cette attaque. Soudain il court dans une direction et revient avec un enfant blond dans les bras. Au même moment l'elfe grise crie un nom dont je ne prête pas attention.

Soudain la poussière est complètement retombé et laisse apparaître des orcs, on dirait presque un instant magique avec la lumière entrant par l'ouverture provoquée par Bogast.

( Enfin du combat, on va pouvoir régler nos comptes maintenant)

Je vois Cromax sortir ses lames, je commence à être fière de me battre avec lui sauf quand je vois qu'il fait demi-tour.

( Espèce de sale trouillard)

Je dégaine mes deux lames et les assemble aussitôt. Je vois que le reste du groupe commence à faire pareil que Cromax quand ils voient les araignées sortir de l'ombre.

( Je crois que là, je n'ai pas trop le choix de faire pareil que mes compagnons mais avant.)

Je ne perds pas une seconde, je fais tourner avec force ma lame avant de transmettre une partie de mon énergie dans un Rana Slash de puissance. L'onde s'élève dans les airs et se dirige vers mes ennemis. Je fais aussitôt demi-tour et me lance dans les couloirs sans voir si mon attaque avait touché son but.

J'entends les cris de Cromax dans un combat acharné quand j'arrive derrière lui. Je vois qu'il faibli face aux attaques de nos adversaires.

( Jamais il ne mourra du moment que je serais en vie.)

Je prends de l'élan et saute puis hurle avec force et rage:

" RANA SLASH"

L'onde de choc partant de mon épée est rouge comme le sang. Rouge comme la mort, rouge comme ma rage, je vais montrer aujourd'hui que les elfes noirs sortent enfin de l'ombre. L'attaque vient faucher les ennemis qui se trouvent face à Cromax. Cela ne semble pas les tuer.

" Cromax, tu vois que ne peux te passer de moi"

J'attrape une barre de fer au sol comme j'ai vu faire Lothindil sauf que je la lance de toutes mes forces sur l'adversaire. Elle vient se figer dans l'épaule d'un orc. Je jette un coup d'oeil rapide derrière et vois que Lothi et Lillith servent d'arrière garde.

Je reçois de nombreux coups mais je donne aussi souvent la mort, mon visage est maculé de sang de mon ennemi ainsi que du mien. Je découpe, charcute, démembre tout ce qui passe devant moi.

Un orc arrive à planter une flèche dans mon épaule. Mais pris dans un élan de rage, de haine et de volonté de protéger. J'arrache la flèche de mon épaule, le sang se met à couler quand soudain j'entends dans ma tête.

((( je peux bloquer quelques blessures de leurs saignement mais pas toutes)))

Jack semble vouloir m'aider à sa manière. Je n'aurais jamais cru qu'il aurait fait ça pour moi. Je continu mon massacre avec un grand sourire sur les lèvres. Le combat me rend heureux, je pourrais presque jouir de me battre aussi intensément.

Nous montons un escalier pour enfin arriver à l'extérieur. Il semblerait qu'il s'agisse du pont supérieur où il n'y a pas un seul ennemi de présent. Nous bloquons en vitesse le seul accès possible pour nos ennemis.

Je regarde tous mes compagnons et peux voir que nous sommes tous dans un état pitoyable. Je dis à mes compagnons:

" Celui qui a besoin de soin me le demande j'ai une potion et une corne de soin."

Je regarde Bogast tenant l'enfant inconscient, je m'approche de lui et m'agenouille et lui demande s'il veut quelque chose pour le petit.

Il commence à ouvrir la bouche lorsque...

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lillith a écrit:
Nous reprenons la marche en laissant Lothindil un peu en arrière alors qu’elle est occupée à méditer ou quelque chose dans le genre.

(Elle discute avec des plantes.)
(Elle sait faire ça ?)

Je suis très étonné de cette capacité. J’avais déjà entendu parlais de personnes communiquant avec les animaux, mais les plantes… Je n’ai jamais pensé qu’une plante pouvait avoir un esprit.

(J’aurais fait un bien piètre druide… Je suis vraiment à des lieues de comprendre la nature, je n’ai pas vraiment ce rapport avec elle)
(Pas juste avec la nature, mais la vie en général)
(Qu’est-ce que tu raconte ? Je n’aime pas la mort !)
(Pourquoi tu parles de la mort alors que je parle de la vie ? Ce détournement est révélateur ! Ks ks ks… Il y a une subtile nuance entre dire « je n’aime pas la mort » et « j’aime la vie », non ?)
(Ne joue pas sur les mots.)
(J’essaye juste de te faire rendre compte que tu as un point de vue bien spécial face à la vie et le mort, qui se forge lentement dans ta petite tête)

Pour illustrer son propos, Kristal me donne un petit coup sur le crâne avec son museau.

(Pas la peine de palabrer, tes histoires sont toujours trop compliquées…)
(Tu préfère ne pas les comprendre plutôt… Bien, nous aurons tout notre temps pour en reparler plus tard...)

Lothindil nous rejoint et nous fait par de ses discussions avec les arbres. A l’annonce de survivants potentiels, je me surprends à n’éprouver aucune émotion. Kristal est dans le vrai, à mon grand damne.

(Je suis donc insensible et sans cœur ?)
(Non, ton cœur est voué à autre chose, mais ta sensibilité est juste différente.)
(Voué à quoi ?.. oh, la glace… mon cœur appartient Yuia ?)
(En quelque sorte. C’est trop simplificateur de parler d’une exclusivité pareille, mais c’est l’idée.)

Ces idées m’embrouillent l’esprit et je reste silencieux le reste du chemin. Nous arrivons dans une plaine et les autres s’arrêtent, regardant intensément l’horizon. Je mets quelques secondes à comprendre que l’aynore est écrasé au beau milieu de la lande. Mais de loin, je n’y vois que des fines distorsions de la température ambiante. D’un coté, j’envie les autres d’admirer la situation, mais en même temps je suis soulagé que certaines choses ne me soient pas visibles. La scène doit être fascinante mais prompt à remplir les futures nuits de cauchemars…

Je vois alors une tâche blanche bien nette au loin, longue et fine. Elle disparaît après quelques instants et je me rappelle alors du « fantôme » de la hutte qui avait fait la même trace thermique.

(C’est réellement des fantômes ?)
(Je ne sais pas, mais ils me fichent la chair de poule.)
(Tant qu’ils restent loin de nous…)
(Justement, des créatures qui observent, et suivent peut-être, le groupe au loin, ça ne laisse présager rien de bon.)

Sur le chemin, Bogast nous explique avec précision les plans de l’aynore. Je suis vite perdu dans toutes ses histoires de couloirs et d’étages. Mais de toute façon, nous devons explorer chaque recoin pour trouver des survivants donc il suffira d’aller partout. Quand nous arrivons près de l’appareil éventré, Keynthara montre une certaine résistance à vouloir entrer. Elle n’a pas tord.

(A quoi cela sert qu’on y aille. Ce charnier est dangereux et les deux survivants ne retourneraient sûrement pas ici. L’aynore était notre but à la base mais au final, sachant que les survivants ont fait un camp qu’ils ont ensuite déserté, l’intérêt du cadavre de la machine volante est nul.)

Je songe à rester comme elle dehors, mais ma fierté, avec sûrement un once de machisme et surtout une peur de décevoir, encore, me convainc d’y aller. Nous escaladons la paroi défoncée pour atteindre la porte à l’étage. Quand c’est mon tour, je progresse lentement, cherchant patiemment les prises, mais sachant à peu près les bonnes prises grâce au passage de mes compagnons.

La première chose qui m’assaillit quand je pénètre à l’intérieur, c’est l’odeur. La putrescence et la mort ont souillé l’atmosphère et les relents de pourriture affectent l’air. Je retiens ma respiration inutilement pour me soulager quelques secondes du musc de ce charnier. Je prends finalement la décision de respirer par la bouche, limitant l’influence de l’odeur sans toute fois l’enlever de mon esprit.

Ensuite, je commence à discerner quelques petites choses à l’intérieur. Des barres suspendues au plafond produisent une douce chaleur grise anthracite, d’origine magique sûrement. La vague thermique en émanant se dépose sur le reste du couloir me donnant une vision générale des volumes. Quelques tâches sombres volètent ici ou là, manifestant la présence de mouche et autres insectes parasitaires qui se réjouisse de cette carcasse…

Suivant les indications de Bogast, j’empoigne fermement la hampe de mon bâton, puis prends le premier couloir à gauche, commençant la fouille des chambres. La première semble vide et je m’empresse d’enchaîner avec la suite.

(Tu as bien fait, il ne restait plus grand-chose des cadavres dedans…)
(Plus grand chose ?!)
(Les charognards. Le spectacle est loin d’être réjouissant.)
(J’en viens à bénir la vision différée que tu m’offres.)

La seconde chambre est verrouillée et je reste coincé devant la porte. J’essaye d’appeler mais le silence pesant bloque ma voix en un murmure disgracieux. Résolument touché par cette ambiance lourde, je finis par simplement taper contre la porte et attendre une réponse qui n’arriva pas.

(Essaye de voir si quelque chose est encore vivant à travers le mur.)
(A travers le mur ! Je ne peux pas faire, non ?)
(Si tu te concentres assez)

Je fixe alors la porte intensément, cherchant à effacer de mon esprit la présence de la porte et de sa légère chaleur gris pâle. Tout ce qui importe, C’est la chaleur que pourrait dégager un corps un peu plus loin. Pendant plusieurs minutes, je me concentre mais en vain.

(Toujours ma paroi grise… C’est impossible !)
(Ks ks ks ! Je t’ai surestimé dans ce cas.)
(Je ne peux PAS. Aucun homme ne pourrait y arriver.)
(Aucun homme… euh, c’est une possibilité… Je me souviens plus si la chose ayant déjà réussit s’apparentait à un être humain.)
(Tu le fais exprès ?)
(Bah, si c’est le cas, c’est juste pour détendre l’atmosphère.)

La troisième porte laisse peu de résistance et j’entre dans une nouvelle chambre. Je scrute rapidement les environs puis me dirige très vite vers une lueur d’espoir. Une silhouette humaine est assise contre le mur. Sa chaleur corporelle, bien que faible, me fait espérer à un survivant inopiné. Son tronc a gardé une chaleur encore suffisante. Chanceux mais chancelant, je m’accroupis auprès de lui en chuchotant d’une voix pressée et tremblante.

« Ca va aller. Tenez bon. »

Son coma ne faisait aucun doute, mais lui parler me faisait du bien. Je l’allonge délicatement au sol. Il ne respire pas et je commence à désespérer malgré sa chaleur. Je cherche alors son pouls à la carotide.

(Rien… Pas de respiration, pas de pouls. Il va mourir si je ne fais rien !)

Faisant fis de toute logique sur les possibilités de survie de cet homme pendant 20 jours et son malaise juste avant notre arrivée, je cherche à le réanimer.

« Arévoès, vite ! ICI ! »

Serrant mes mains l’une sur l’autre, je les pose sur sa poitrine et commence un massage cardiaque. A chaque impulsion, j’ai l’impression d’écraser de la gélatine, mais je continu. Arrivé au dernier coup avant de lui insuffler un peu d’air, mon appui se fait trop imposant et son ventre craque, dans un déchirement sec suivit d’une régurgitation immonde de ses boyaux. Les chairs putréfiées et dégoulinantes giclent à grand renfort d’un liquide chaud que je ne pense pas être vraiment du sang, dégageant au passage des gaz puants à l’air libre.

La vision de ce corps est désormais une monstruosité. J’ai l’impression de voir une salade d’entrailles qui grouillent et gigotent, comme dans un cauchemar où la non-vie anime des corps mutilés. Lentement, je comprends l’étendue de mon erreur et le comble de l’horreur.

(Cet homme est mort depuis longtemps. Il est devenu l’habitat de cette pourriture de ver qui le consomme à petit feu… La chaleur venait des gaz et de l’animation des vers. C’est immonde !)

Arévoès est arrivé dans l’encadrement de la porte. Je sens sa présence mais n’ose le regarder. Je n’arrive pas non plus à me relever et quitter ce qu’il reste du cadavre. Je suis toujours figé, les mains en position pour le massage. Sans plus savoir ce que je fais, je recommence mes pressions sur sa poitrine, plus forte cette fois-ci, avec une fougue extrême, une sorte de frénésie de folie pure. Mes nerfs lâchent suite à l’horreur de la situation et les larmes commencent à couler à flots.

Arévoès me rejoins et me bloque les bras. Je lui oppose une résistance vaine et ébranlée à laquelle il met fin en me serrant contre lui, à la manière d’une mère.

« C’est trop tard Lillith, arrête… c’est finit… »

Je mets quelques minutes à me calmer mais décide de poursuivre, m’opposant à l’avis du médecin qui me propose de rejoindre Keynthara et Seldell.

(Je ne dois pas craquer et être au dessus de ça.)
(Bien dit !)
(… Oh non ! …C’est pas vrai !)
(…)
(Tu savais mais tu m’as laissé faire ! Je n’arrive pas à y CROIRE ! COMMENT PEUX TU ME FAIRE CA ?!)
(Ne fais pas l’idiot, tu sais très bien pourquoi ! Je suis là pour te guider dans ta vie, pas t’éviter de la vivre !)
(Et j’avais vraiment besoin de voir les carnages de la mort !)
(Du point de vue des vers, cela semble être tout le contraire, tu ne crois pas ?)
(Inepties !)

Ses paroles ne sont pas dénuées de sens mais je suis trop énervé sur le moment pour le reconnaître. Etant arrivé au bout du couloir, je fais face au vide, par la cassure de l’aynore. Le passage est bloqué par des débris, mais l’air passe et j’en profite pour en respirer une bonne goulée bien fraîche, avant de revenir sur mes pas. Je retombe sur le croisement par où nous sommes arrivés et je suis les autres qui se dirigent vers les profondeurs du vaisseau. Nous atteignons un escalier qui mène à la salle des machines à l’étage inférieur.

Avant même de descendre, je sens la chaleur émaner de la trappe. L’air devient suffocant en plus d’être nauséabond. Nous descendons un à un dans l’escalier étroit dans une fournaise où les cadavres macèrent et exaltent une odeur de mort plus que forte.

(Je ne serais pas étonné que l’endroit soit rougeoyant et qu’un émissaire de Phaistos à la queue fourchue nous accueille !)
(Tu n’as pas tort en plus)
(Quoi ?!)
(Je parle de la couleur des lieux. Les lumières magiques sont rouges.)
(Ca doit être joyeux pour les autres.)

Je soupire intérieurement.

(Enfin, j’ai pensé à pire quand tu m’as confirmé ma pensée !)
(…)

La canicule est pour moi plus que gênante, outre mon malaise en milieu chaud. Pour ma nouvelle vue, les lieux sont envahis d’un brouillard épais, un gris sombre où se perdent les silhouettes de mes compagnons si ils sont trop éloignés de moi. Au moins, mes déplacements sont plus aisés : les machines forment des murs noirs et un dédale de couloirs pâles où se détachent les formes qui avaient été autrefois des êtres vivants.

Le crash a du être terrible et ce charnier est une atrocité qui ne devrait pas exister. Personne n’est d’humeur a parler et les cris d’appel pour d’éventuels rescapés sont tus depuis un moment. Je commence à me demander pourquoi on continu.

Après quelques sinuosités dans le labyrinthe de machines, nous atteignons la fameuse salle de verre. Des petits courants d’air passent dans les débris à l’autre bout, rafraîchissant quelque peu la pièce chauffée par l’air brûlant de la salle précédente. Le fond de la pièce est remplis de bon nombre de formes ovoïdales qui dégage un peu de chaleur.

(Des cocons d’araignées.)
(D’araignées géantes vu la taille… Des œufs ?)
(Non, des réserves de nourritures… Des cadavres.)

Comme pour imager le propos de ma faera, Fizold s’avance courageusement et déchire un premier cocon. Alors que sa lame fend la soie, un liquide tiède fumant s’écoule en grandes gerbes et un corps le suit, rachitique et décomposé. Fizold semble sous le choc et manque de vomir. Ensuite, il continu son œuvre funeste en ouvrant un second cocon.

(C’est trop tard, il ne va trouver que des cadavres…)
(Attends… Non ! Il y en a un encore en vie !)
(C’est vrai ?)
(Je le sens. Et tu dois pouvoir le sentir aussi… vraiment cette fois.)

J’examine alors les ovoïdes et constate que l’un d’eux dégage une chaleur légèrement différente. Alors que j’allais avertir les autres de ma découverte, je remarque que les courants d’air s’intensifient. Et jetant un coup d’œil à Bogast, j’en comprends vite la cause. Son visage est pâle et des taches sombres parcourent ses joues… des larmes. Il hurle alors en pointant ses bras en avant.

Chose étonnante, j’arrive à voir le vent qu’il crée. Les volutes fraîches sont comme un balayage de courbes blanches dans le paysage gris. Mais je ne peux m’appesantir sur la beauté de son sort car l’apesanteur elle-même vient m’emporter. Contrairement à mes compagnons qui semblent fixés au sol, je suis en train de m’élever dangereusement.

Je sens mon armure vibrer et certains cristaux émettent une lueur bleutée. Mais très vite, ces vibrations augmentent jusqu’à me faire souffrir.

(Qu’est-ce qu’il se passe ?)
(L’armure absorbe la magie, tu te rappelles ?)
(Oui, mais seulement les sorts qui m’attaquent.)
(Bogast invoque les vents d’une puissance extrême. Il maîtrise une magie ultime. C’est un cas un peu particulier. Bien qu’il protège le groupe par une pesanteur intense, le vent déferle partout, d’où la confusion de ton armure.)
(Mais les vibrations ?)
(La magie ultime doit être trop puissante pour être absorber entièrement. Malheureusement, elle a déjà absorber l’effet de pesanteur.)

L’armure ne supporte plus la charge de magie et je suis emporté par le vent. Je me cogne au plafond dans lequel quelques piques de mon armure se fichent, ralentissement mon déplacement furieux. Les débris volent autour de moi, déchirant les cocons et rebondissant contre les murs dans d’horribles bruits métalliques.

Je finis par être envoyé au loin, et retombe lourdement sur le sol au milieu des cocons éventrés. Cherchant à reprendre mes repères, je vois alors un grand nombre de silhouettes massives arrivant par l’ouverture faite par le dégagement des débris. Trop massives pour être amicales.

Je me relève le plus vite possible pour rejoindre les autres, suivant Bogast qui a ramassé un enfant qui m’est inconnu. La druide pousse un cri incompréhensible dans le tumulte alors que les autres commencent à fuir. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Des formes étranges parcourent les lieux. Des membres en sortent de toutes parts et je conclus que les araignées n’ont pas déserté leur nid.

Dérangées par le sort de Bogast, elles sont énervées et attaquent les perturbateurs, ne faisant aucunes différences entre nous et les orcs. Plusieurs d’entre elles me foncent dessus, avec le rythme effréné des cliquetis de leurs 8 pattes sur le sol composite. Pointant mon bâton Fl’benk dans leur direction, je concentre ma magie en un rapide et effilé pic de glace, jaillissant du cristal pour aller se ficher dans le corps de la première araignée et l’envoyer en arrière d’un ou deux mètres. Je souris un bref instant en voyant filer cet éclair blanc pour transpercer le gris foncé de la vermine et l’éclaircir mortellement.

(Pas le temps de contempler, dégage de là !)

Réagissant à l’ordre de ma faera, je me retourne prestement et court dans la direction de la salle des machines. Je dépasse Lothindil qui frappe le sol de son bâton et entends alors le fracassement du sol que je venais de quitter. Je tourne la tête par réflexe pour vérifier que Lothindil est ma suite. Mais quand je me remets dans le bon sens, j’ai la surprise de voir une forme sombre juste devant mes yeux, à quelques dizaines de centimètres.

(A droite !)

Pliant les jambes pour avoir une meilleure impulsion, je me jette à droite et heureusement ne rencontre aucune machine. Kristal m’avait indiqué le bon moment pour prendre un couloir sur le coté. Je me faufile entre les moteurs et chaudières, cherchant du regard le prochain piège. Il arrive peu de temps après alors qu’une araignée me fait face. Pour l’éviter, je saute au dessus en m’appuyant sur mon bâton qui avec un peu de chance se plantera dans la bestiole. Mon bond fonctionne pour l’éviter mais me fait aller droit dans une rangée de tuyaux que je ne peux éviter. Avec un certain fatalisme, je vois les cylindres d’un noir profond face à moi. Pour ne pas m’aplatir contre ce que je sais brûlant, je m’apprête à faire fonctionner un peu ma magie.

(Non ! Autant de froid sur un tuyau aussi chaud, c’est dangereux !)

Faisant confiance à Kristal, j’abandonne mon idée et me réceptionne avec les mains qui réagissent immédiatement en envoyant une vague de douleur dans mes bras. Un coup d’œil à droite, me dissuade rapidement d’emprunter ce passage, où les araignées sont si nombreuses qu’elles se chevauchent. Je prends donc à gauche sans même vérifier si la première arachnée avait été touchée par mon épieu cristallin.

(C’est le bon chemin. Dès que tu peux, reprends à gauche pour rejoindre l’escalier.)
(D’accord… En quoi c’était dangereux de refroidir les tuyaux ? J’ai les mains brûlées !)
(C’est pas le moment de te faire un cours sur le choc thermique mais vu l’état du matériel une grosse différence entre la chaleur présente et ton froid qui est loin d’être négligeable, la conduite de gaz ou vapeur aurait pu sauter !)
(Et c’est juste maintenant que tu le dis !)

Je m’arrête de courir pour me retourner vers la nuée aux milles pattes qui me suit comme une horde de chasseur derrière un renard. Je tends mon bâton et posant le cristal sur les tuyaux courant le long du mur.

« Froid contre chaud, le choc va être terrible pour vous sales bêtes ! »

Je concentre mes fluides, qui parcourent alors le bâton et commencent à geler les tuyaux. Une longue traînée glacée se dessine, pour commencer à disparaître aussitôt en vapeur. Mais je continu en insistant pour que le froid domine. Je vois avec ravissement des réactions étranges au niveau des zones de contacts et très vite, la matière se tord.

Les araignées sont presque sur moi quand les dilatations et constrictions répétitives des métaux viennent à bout de sa solidité. Plusieurs tuyaux se fendent sur une bonne longueur, laissant échapper des volutes sombres qui ébouillantent vivantes la vermine agressive.

(Cela me rappelle une recette de confiserie à Oranan, manque plus que la broche…)

Je poursuis ma route en détalant avant que la vapeur ne me touche aussi. Je tourne à gauche à l’intersection suivante et rejoins le chemin principal. Ravi de voir l’escalier non loin, je tourne à droite sans voir l’orc qui m’arrive de la gauche. Il me donne un coup de pied me faisant tomber au sol tout en fauchant d’une lame Kristal sous forme d’hermine sur mon épaule. Et là tout devient flou. Je perds ma vision thermique et me retrouve dans le noir complet. Ou presque… J’ai l’impression de voir du rouge. Partout, des nuances sanguinolentes de rouge. Mais je ne suis plus apte à rien et un orc doit être au dessus de moi à l’instant.

« Kristal ! »

Je cherche frénétiquement et bêtement par terre, comme un vieillard cherchant ses binocles. Faute de trouver Kristal, je ramasse mon bâton que j’avais lâché et le tends au dessus de moi. Soudain, je recouvre ma vue thermique. Kristal volette près de moi sous sa forme féérique.

(Il n’est pas né l’orc qui pourra me blesser ! Mais quand même, il m’a envoyé bien loin !)

Esquissant un sourire intérieur, je regarde devant moi et voit l’orc aux prises avec une araignée, bien plus grosse que celles que j’ai grillées, essayant de lui briser la nuque d’un coup de crochet. Sans même me relever, je plante mon bâton du coté légèrement pointu de toutes mes forces dans le ventre de l’orc. Il s’effondre en arrière alors que son autre bourreau en profite pour le décapiter.

Non ravi de la mort qu’elle vient de donner, l’araignée tueuse se dirige vers moi alors que je ne suis pas encore relevé. Heureusement pour moi, Lothindil arrive par derrière et la plante d’un savant coup d’épée.

Sans prendre le temps de la remercier même si le cœur y est, je me relève et me dirige vers l’escalier. Je le grimpe maladroitement tout en entendant Lothindil briser quelques machines pour bloquer le passage.

(Elle est vraiment forte celle là ! Elle ne manque pas de possibilités !)

Je passe au dessus de corps de peaux vertes encore chauds et sûrement vivants. Je ne traîne pas pour le vérifier. Avec le stress, je suis complètement perdu et ne doit mon passage sans erreur que grâce à ma faera. J’entends à un moment lothindil crier à l’aide d’une voix gutturale qui m’inquiète sur sa situation mais le temps de la rejoindre elle est déjà repartie, courant vers moi. Je poursuis donc jusqu’à un escalier qui monte à l’air libre, sur le pont. Les autres sont tous là et certains commencent à boucher l’escalier. Je les aide au mieux avant de m’écrouler, le stress retombant.

Certains essayent de panser leurs blessures et j’entends Cromax éclater de rire.

(Le pauvre, ses nerfs lâchent. Comme moi tout à l’heure.)

Dans un élan de compassion, je me dirige vers lui pour essayer de le calmer, tout en écoutant marmonner ma faera, qui reprend un peu tardivement sa forme d’hermine.

(On est à l’abri pour un moment, mais cela ne nous protégera pas éternellement des orcs. Ce n’est pas finit…)

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 19 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016