L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Chapitre 6 (2) : Fuite
MessagePosté: Ven 9 Sep 2011 13:46 
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GM13 a écrit:
Alors que vous vous rejoignez au camp, vous fuyez à l'Ouest. En début d'après midi, vous découvrez que sur les trois cartes, seuls deux sont présentes. Crimson en a donc surement une autre, à moins que vous l'ayez perdue. Mais impossible de revenir en arrière maintenant. La carte qu'il a peut être n'est pas complète, vous devez donc vous dépêcher de finir les votres.

Vous reprenez donc votre chemin, fuyant à l'Ouest toujours. Au Nord, une grande brume se dessine, peu attrayante. Peu à peu, une pluie fine se met tomber tandis que le ciel s'obscurcit. Une petite rivière allant du Sud au Nord, vers la brume vous barre le chemin, mais il suffit de faire un bond pour la traverser. Une forêt apparait peu à peu, avec quelques nuages assez bas au dessus d'eux. Vous vous arrêterez avant d'y entrer. Durant la soirée, des grondements sourds comme des pas de géants se feront entendre...

Les prochaines parties devraient être plus intéressantes. Désolé.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 (2) : Fuite
MessagePosté: Ven 9 Sep 2011 13:46 
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Lothindil a écrit:
Fuir, telle était notre seule issue. Rapidement nous rejoignons Cromax, Seyra et Seldell, lui aussi brûlé. Je souris, réalisant que mon état devait ressembler au sien. Prenant les devant avec le Sindel, nous courrons de concert en direction du campement. Les autres sont sur le pieds de guerre, prêt à déguerpir. Nous faisons cependant une courte halte. Le temps pour moi de boire un coup et de récupérer mon équipement auprès de chacun.

Il nous faut fuir cependant, je doute que les garzoks aient apprécié autant que moi les dégâts faits à leur campement. Courir, courir, que faire d'autre. Tout mon corps me fait mal, mais je me soignerais plus tard, pas le temps maintenant. L'aube se lève rouge sanguine, le sang a été versé cette nuit, et il sera versé encore.

Je ralentis ma course de manière à pouvoir être suivie par les autres. Mes pensées de cette nuit me rattrape plus vite que les humains du groupe, me plongeant dans un mutisme peu commun.
(Qu'est-ce qui t'arrive de nouveau?)
(Qu'ai-je fait Lirelan. Que suis-je devenue cette nuit?)
(Une sorte de monstre pour divertir l'ennemi...)
(Non, je ne parle pas de mon physique, mais de ce que j'étais réellement.)
(Tu étais toi.)
(Non... J'étais bien plus que moi, je n'étais pas moi, c'est bien ça qui m'étonne.)
(De quoi parles-tu?)
(Je n'étais pas moi, je n'étais plus ni la druide, ni même l'elfe grise.)
(Tu étais une gardienne de Yuimen ce soir. Tu étais la volonté et la justice de Yuimen.)
(Cette folie était celle de Yuimen?)
(Non, c'était la puissance de Yuimen en toi... Tu n'es pas encore assez puissante pour ne pas contenir cette puissance réelle.)
(Je n'étais donc qu'un instrument de son pouvoir, son bras vengeur...)
(Tu étais ce pourquoi les gardiens ont été crées.)
(Expliques-toi...)
(Il y a longtemps les Dieux se mêlaient aux autres êtres, à leur création et modelait le monde selon leur désir. Mais déjà les guerres existaient à l'époque, elles n'opposaient pas les créatures mortelles tels que vous, mais des créatures autrement plus puissantes. Ces êtres étaient les premiers gardiens du monde crée par Yuimen pour veiller sur son domaine. Mais ils étaient des gardiens cruels et sanguinaires. Ils se sont entretués suite à des manigances de Thimoros qui sema la discorde dans leurs coeurs. On raconte que c'est de leur sang que Thimoros créa les elfes noirs, de leur dent les garzoks, de leurs poils les trolls.

Yuimen créa alors ses races, plus petites, plus nombreuses, mais non moins puissantes à leur manière. Gaïa ainsi que tous les autres Dieux firent de même. C'est ainsi que la vie telle qu'on la connait.)
(Tu veux dire qu'on était là pour remplacer les gardiens sanguinaires?)
(Oui en partie, mais laisse-moi continuer. Suite à de nombreuses batailles le monde se mit à ressembler à ce qu'il était, le désert bleu fût arraché à Moura par yuimen, la forêt qui devient le désert de l'Ouest fût détruit par Valyus contre Yuimen, les monts de Nosvéria furent hissé lors d'un combat entre Yuia, Meno et Yuimen. La dernière grande bataille fut la plus dévastatrice: le désert du Naora. Les Dieux s'y battirent 6 jours et 6 nuits dévastant toute forme de vie. On raconte que les larmes de Moura y firent un oasis, les larmes de Meno les volcans tout proches, les larmes de Gaïa y créerent le scintillement si exceptionnel, les larmes de Valyus formèrent des dessins étranges d'une couleur mauve, celles de Rana forgèrent les dunes de sable, celles de Yuia donna la fraîcheur aux profondeur du désert...)
(Et Yuimen, Thimoros?)
(Les larmes de Thimoros fûrent des larmes de sang qui condamne à mort tout être qui rentre dans le désert, tandis que celle de Yuimen créa un écrin de verdure, le sanctuaire du désert. Il laissa d'ailleurs avant de partir une larme sur chaque continent et forma les 5 sanctuaires.)
(Chacun gardé par un gardien de Yuimen...)
(En effet, Les gardiens étaient là pour éviter l'oubli de ce temps et l'oubli de ces larmes divines devant la dévastation. Vous êtes les larmes de Yuimen, vous êtes ceux qui doivent combattre pour éviter une nouvelle catastrophe.)
(Nous ne devrions pas être des guerriers et des instruments de supplice, mais des instruments de paix et de pardon?)
(Vous vous devez d'être à la fois ceux qui protègent la vie et ceux qui donnent la mort. Vous devez être la paix et la guerre, le pardon et la haine, la repentance et l'obstination, la victoire et la défaite, la solitude et l'amitié, le courageux et le lâche,... Mais n'oublie jamais que tu devras être l'abjuration de toi et le sacrificié.)
(Dure voie que celle imposée par Yuimen à ces gardiens. Mais je garderais puisque tel est mon rôle.)

Nous continuons ainsi notre route jusqu'en début d'après-midi ou nous nous accordons une courte pause. Nous découvrons alors horrifié qu'il manque une carte sur les trois. Est-elle perdue? Est-elle restée au camp orque?
(On est mal, s'ils l'ont.)
(Il nous est de toute façon impossible d'aller visiter. A nous de finir avant eux.)

Quelques minutes plus tard nous reprenons notre route toujours vers l'Ouest. Au nord se dessine un grand banc de brouillard aussi épais que possible. Rien, on ne peut rien voir à travers, mais nous ne nous y attardons pas, continuant à fuir ou juste à s'éloigner. Enfin nous arrivons à un petit ruisseau que nous enjambons tandis qu'une pluie fine et régénératrice nous raffraîchit. Nous quittons enfin la plaine pour arriver à une splendide forêt, couverte de nuage bas, la rendant inquiétante.

Nous décidons de nous arrêter là et de ne continuer qu'au matin. Le repos est nécessaire pour les humains. En début de soirée un grondement sourd se fait entendre, faisant frémir les coeurs, grondements tels les pas d'un géant,...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 (2) : Fuite
MessagePosté: Ven 9 Sep 2011 13:47 
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Cromax a écrit:
La nuit est noire, mes pas sont légers sur l'herbe de la plaine se couvrant doucement de la rosée du petit matin qui ne tardera pas. Nous rejoignons rapidement le campement provisoire, où nous attendent, prêts à filer, nos compagnons qui n'ont pas fait partie de l'expédition. Ainsi je vois De, visiblement soigné de ses nombreuses plaies récoltées lors du combat contre les orques qui nous avaient pris par surprise. Toute la petite troupe se met en mouvement, alors qu'au loin, derrière nous, les cris sauvages des peaux-vertes retentissent dans la plaine. Je me retourne un quart de seconde pour apercevoir au loin le brasier de leur campement qu'ils s'échinent certainement à éteindre. Il n'y a qu'à espérer que toute l'armée ne soit pas à nos trousses. Nous courrons donc dans l'obscurité de la nuit, et je serre contre mon buste les précieux plans que nous avons réussi à récupérer.

L'excitation du danger est passée, désormais, et je cours presque automatiquement, sans penser à ce que je fais exactement. Je sais pertinemment que les orques ne nous rattraperons pas, ou du moins pas tout de suite, et que bientôt, ils arrêteront de nous poursuivre pour aider à la remise en ordre de leur campement. Nous ralentissons d'ailleurs l'allure dès les premiers rayons du soleil, qui se lève dans notre dos pour éclairer notre voie. Les orques ne nous poursuivent certainement plus, et même si nous fuyons toujours, chacun sait que notre entreprise a réussi. Après une matinée sans grand événement, chacun restant plutôt silencieux, réaction sans doute due aux événements de la nuit, et la fatigue accumulée. Le stress et l'excitation retombe d'un coup, et on accuse celui-ci en restant muets. Nous avançons juste vers l'ouest, toujours plus loin...

En début d'après-midi, après une pause pour nous permettre de nous sustenter un brin, je regarde mon butin de la nuit, les précieuses cartes... Mais je me rends vite compte que quelque chose cloche...

(Il en manque une!)

Mon regard s'emplit d'effroi. Ainsi donc nous aurions échoué? Non, la carte qui manque n'est pas complète, et rien ne dit qu'ils la détiennent...Peut-être l'ont-ils simplement détruite en pensant qu'elle leur serait inutile... Ou peut-être est-ce moi qui l'ai perdue dans notre fuite? Je ne saurais le dire, mais je sais que j'ai fait très attention à ces cartes... Un peu penaud, je m'approche de Bogast pour lui apprendre la mauvaise nouvelle. Avec un regard grave, il nous annonce que nous ne pouvons plus faire demi-tour. Il préconise aussi de terminer celles qu'on a, et rapidement!

Nous reprenons donc notre route vers l'ouest. Peu à peu, au Nord, une masse épaisse de brouillard se forme, et celle-ci, autant dans son aspect mystérieux que la façon subite et étrange qu'elle est apparue ne présage rien de bon pour nous. Les nuages ne tardent pas à couvrir le soleil et une fine pluie tombe du ciel. Tout s'obscurcit petit à petit, comme si la nuit nous avait rattrapés.

Nous arrivons presque au même moment à hauteur d'une petite rivière plutôt étroite qui semble directement se jeter dans la masse brumeuse. On pourrait croire à un simple écoulement de la pluie dans une rigole naturelle, mais ce ruisseau paraît quand même constant, et puis les précipitations ne sont pas suffisamment importantes que pour créer en si peu de temps un tel écoulement.

Aucun de nous n'a de mal pour bondir par dessus le petit cours d'eau, et ceux qui ont plus de mal, et bien on les aide. Par contre, Lillith joue au maladroit et chute dans l'eau, se salissant de boue...

(hmmm...je suis certain qu'il a fait ça pour se faire remarquer...)

Nous continuons encore notre marche, toujours dans la même direction, toujours au même rythme lassant, toujours mené par Bogast, qui ne semble pas vouloir lâcher son fils fraîchement retrouvé...

Petit à petit, les formes d'une sombre forêt surmontée d'un voile nuageux font leur apparition dans notre ligne de mire. Mais le soir tombe et nous décidons de nous arrêter avant d'y pénétrer. J'accueille cet arrêt comme un soulagement. M'asseyant sur une pierre en saillie, je mange un des morceaux de viande qu'il nous reste, et il ne nous en reste plus beaucoup, et attend avec impatience la tombée de la nuit. Mon regard se perd sur Lillith, qui grignote aussi de son côté, non loin de moi. Nos yeux se croisent, et une tendresse infinie s'installe entre nous. Sans mot, sans geste, on se comprend. Je bénis chacun de ces moments d'exception. Je me perds un instant dans des rêves d'avenir avec lui, et je me vois avec Lillith, à Kendra Kâr, à Tulorim ou sur les sentiers, à partager des aventures sans cesse...

Mais tout en pensant, mon oreille frétille et je me concentre plus sur mon ouïe. Je n'ai pas rêvé. Des bruits sourds et lointains semblent faire gronder la terre avec une cadence rythmée. Il fait maintenant nuit, et les bruits n'ont toujours pas cessé...

(Mais qu'est-ce donc?)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 (2) : Fuite
MessagePosté: Ven 9 Sep 2011 13:47 
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Lelma a écrit:
Fuir, partir loin de là, protéger nos vies de ce cauchemar éveillé, malgré la douleur de mon abdomen je ne tarde pas et court, suivant Bogast et précédent Lothindil qui ne brûle plus. Nous arrivons rapidement au campement, les autres nous attendent anxieux. Je rends la cape à la druide, la remerciant. Seyra se jette dans mes bras et me serre fort, je serre les dents, cachant ma douleur.

"Qu'est-ce que tu ferai sans moi papa ?"

"Ma toute petite, j'avoue que là tu nous as tous sorti d'un grand pétrin, il doit être furieux le Crimson !"

"Il l'est d'autant plus qu'il me veut. Tu as vu son regard lors de mon combat contre le garzok ? Il y avait une curiosité incroyable, il me dévorait de son regard, cherchant à comprendre comment j'ai fait pour vaincre ce monstrueux garzok et avec autant de facilité."

"Nul doute qu'il se doute de quelque chose... Voila pourquoi nous devons fuir au plus loin de lui, pas que pour nous, mais aussi pour toi."

"T'y crois toi à tout ça ?"

"Les choses se précisent, à mon avis on va devoir confirmer tout cela avec des gens qui savent. Netare Yschan par exemple, je suis certain qu'elle sait beaucoup plus de chose qu'on ne le croit !"

"Je resterai prudente tout le temps, car nous ne sommes à l'abri nulle part ! Paradoxalement c'est ici que nous sommes le plus à l'abri."

"Mais nous ne pouvons y rester éternellement, nous devons faire vite, le temps joue contre nous sur ces terres. Nous devons au plus vite informer Kendra Kâr pour qu'ils puissent nettoyer ce pays des garzoks."

(N'oublies surtout pas les dragons, nous ne savons toujours pas ce qu'ils sont ! Une colonisation n'est pas envisageable pour l'instant !)

"Tu as raison Aakia, nous devons en savoir plus sur eux... Ils sont sûrement les maîtres de ces terres, impossible d'envoyer des colons ici sans qu'ils ne l'autorisent. Par contre nous pouvons les aider face à l'invasion garzoks qui est nettement plus nuisible à la planète.

"J'espère que je pourrai aider l'armée à nettoyer les garzoks ici, après tout je suis déjà milicienne malgré mon âge."

"Ca on verra, mais je n'aime pas te savoir en danger ! Aller vite, nous devons partir et aller le plus loin possible !"

Nous rassemblons nos affaires et partons immédiatement. Nous sommes encore à porté des cris des garzoks et nous voyons distinctement leur camp qui brûle.

"Prenons le plus d'avance possible tant qu'ils sont occupé à éteindre le feu."

La fuite dure encore et encore mêlant course à pied et marche rapide. La fatigue se fait rapidement sentir, nous ne parlons pas, encore sous le choc de l'évènement. Nous nous arrêtons vers la fin du matin pour manger quelques morceaux et boire un peu d'eau. Nous ne nous attardons pas et repartons immédiatement, suivant Bogast qui nous conduit je ne sais où.

Ca n'est qu'en début d'après-midi que Bogast nous annonce qu'il nous manque une des trois cartes ! Soit nous l'avons perdue, soit Crimson l'a. Nous ne pouvons plus faire marche arrière. La carte manquante est incomplète, nous devons rapidement finir les nôtres.

(C'est à celui qui termine les cartes en premier ?)

(Si c'était aussi facile ! Il faut vous dépêcher malgré tout, la course est lancée, et ce continent ne doit pas être pris par l'ennemi !)

"Allez repartons, il nous faut nous dépêcher !"

Nous repartons, suivant le soleil. Vers le nord, une grande brume se forme, peu engageante. Le soleil se fait voiler peu à peu par des nuages gris. Une pluie fine tombe sur nous, ralentissant notre progression.

(Bah au moins vous vous laverez !)

(Tu parles y a pas assez d'eau là, ah ! Ce que je rêve d'un bain !)

(Un jour peut-être ! En attendant avance au lieu de rester planté là !).

Je repart, mettant arrêté au début de la pluie.

Plus tard nous rencontrons sur notre chemin une petite rivière qui coule vers le nord. Nous la traversons rapidement d'un seul bond. Bien heureusement celle-ci n'est pas aussi dangereuse que celle qui a brûlé Seldell il y a quelques jours. Une simple rivière avec de l'eau normale, ça change ! Au delà de la rivière une grande forêt apparaît avec des nuages bas au dessus d'elle. Nous nous approchons et établissons au soir, un campement à sa lisière. Nous montons le camp, allumons le feu et nous reposons. Je montre mon hématome qui est bien violet sur tout mon abdomen à Arevoès, résultat du coup de poing de Crimson. Il me le soigne en préparant des herbes et une pommade chaude. Son contact soulage quelques peu la douleur qui s'est amplifiée toute la journée. Il présumé même quelques fêlures de cotes au passage et déclare qu'il ne peut rien y faire et que vu la situation il est inutile de parler de repos. Bon soit, je souffrirai en silence, je tiendrai le coup. Nous mangeons tranquillement, espérant avoir mis assez de distance entre nous et les garzoks de Crimson. Une garde est faite comme d'habitude. On me laisse à l'écart pour me reposer et je dors relativement paisiblement, Seyra m'ayant battit un lit de fortune fait de feuilles sèches et de mousse.

Durant la nuit des bruits sourds se font entendre dans la forêt, bruits que Cheylas dit avoir entendu déjà avant le couché du soleil. Un grondement sourd et lointain, comme des pas d'énormes animaux. Et si les dragons étaient là tout proche ? Et si ils nous attendaient ? Quoiqu'il en soit nous devons rester prudent avant de partir vers un ailleurs meilleur et au delà vers le mystère de cette île.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 (2) : Fuite
MessagePosté: Ven 9 Sep 2011 13:47 
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Lillith a écrit:
Commence alors une longue fuite, un exode aussi lassant que stressant où l’on ne sait ni où on va ni si nous sommes encore suivis. Nous finissons par ralentir la cadence au bout d’un moment qui me parait interminable. Le soleil est déjà haut, la nuit étant finie depuis longtemps, et la matinée aussi…

Une rumeur court alors rapidement le groupe, qu’une carte a disparut, perdue ou oubliée.

(Si Crimson l’a toujours, il aura du mal à s’en servir. Elle sera contradictoire avec les fausses cartes qu’on leur a laissées… Ne sachant laquelle croire, il devra se contenter d’abandonner notre travail… ou tenter de choisir une carte à l’instinct…)

Je jubile intérieurement de l’aspect si jouissif de contrecarrer ainsi les plans du pantin de la Grande Ombre, mais je garde ça pour moi… Je ne pense pas que les autres soient d’humeur a prendre mon hypothèse pour argent comptant et je n’ai pas envie de voir une multitude d’avis contradictoires. Je ne veux pas être atteint par leur scepticisme…

Lothindil semble en bonne santé. Elle n’a donc pas trop souffert du feu, suffisamment peu pour régénérer rapidement, comme avec son bras la dernière fois… Une autre petite victoire pour ma part, rien de tel pour le moral.

Nous continuons la route, un peu plus tranquillement qu’aux premières heures de la journée, mais toujours d’un pas alerte. Je m’approche de Cromax pour avoir de la compagnie pendant la dure marche, la transformant en ballade bucolique.

Mais le temps finit par se gâter. Le ciel s’assombrit et se dépêche de nous couvrir d’une pluie constante et le paysage à notre droite se fait avalés par une épaisse brume qui laisse en paysage qu’un mur gris aussi opaque que vaporeux.

Vient ensuite comme obstacle une rivière, mais bien moins dangereuse que la dernière que nous avons traversée. Il s’agit plus d’un ruisseau pas trop large plutôt qu’un torrent d’acide.
Aussi un simple saut suffit à l’enjamber. Mais simple n’est pas Lillith !

Alors que je prends appui sur ma jambe gauche pour sauter, mon pied s’enfonce un peu plus sous mon poids dans la boue naissante. Et au moment où je jette mon corps en avant, je dérape, laissant une grosse trace dans le sol, pour valdinguer et chuter piteusement dans l’eau. Trempé jusqu’à l’os et couvert de gadoue, je me relève avec difficultés, non pas blessé physiquement par ma performance, mais dans ma fierté…

L’avantage de ce petit accroc est que la pluie me parut d’un coup beaucoup moins énervante, puisqu’elle me permit de prendre une douche, me débarrassant de la crasse d’un coup accumulée.

Nous établissons un campement peu joyeux, toujours à cause de la pluie, avant à l’orée d’une forêt dense. L’humeur est maussade et tout le monde reste tranquille, se restaurant et récupérant de la journée.

Alors que la nuit est bien établie, sombre et à peine illuminée par les feux de camps vacillants sous la pluie perpétuelle, des grondements résonnent. Je crois d’abord à un orage, mais une autre pensée survient à force d’entendre ce « tonnerre » se répéter trop souvent pour être du à un déchaînement climatique. En faisant plus attention, ce serait comme des immenses coups de tambour, ou des pas amplifiés au centuple.

(Nuit, forêt juste à coté, bruits peu engageants… J’ai une grosse impression de déjà-vu, me rappelant de l’attaque du camp dans la forêt le premier ou second jour sur cette île.)

D’un geste inquiet, je m’empare de mon bâton, prêt à en découdre.

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