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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 15:58 
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Daio a écrit:
Cromax s’approche, de moi et Aérovès, suivit du glaçon. Mon camarade me regarde avec un sourire aux lèvres et dit :

« Les tripes de ces affreux vont couler sur le sol, mon ami! Mourrons ensemble en tuant le plus de ces infâmes créatures! Et si nous survivons, nous verrons qui aura été le plus brave! »

Puis il pousse un rire qui se veut diabolique mais je pense que dans ce domaine il doit faire des efforts. Les zombies s’approchent de nous les bras ballants le long du corps.

(De la chair en décomposition c’est fou ce que tout ceci me paraît appétissant. Mais au moins je n’aurais pas de scrupule à les tuer vu qu’ils sont déjà morts)

Cromax me dit :

« Renvoyons ces morts d'où ils viennent! Et n'oublie pas, De... J'en ai déjà un de plus que toi... »

Je souris et hurle ma rage en dégainant mes lames.

« Un de plus tu dis. J’ai plutôt l’impression que tu as dut retard. »

J’assemble mes deux armes fétiches et fonce vers un petit groupe de quatre morts vivants. Au fois à leur hauteur, je saute et tranche dans la longueur un d’entre eux. Ma lame déchire facilement la chair putréfiée, un bruit dégoutant se dégage du corps séparé. Les deux moitiés tombent sur le sol avec quelques convulsions.

(C’est immonde comme bruit mais au moins je peux me battre sans retenu.)

Ma lame a tellement bien tranché l’adversaire qu’elle est planté dans le sol. Les autres zombies arrivent doucement mais sûrement apparemment ils n’ont pas peur.

(Peuvent-ils seulement ressentir encore la peur.)

Je défais mon arme et effectue un mouvement rotatif avec mon épée dégagée. Les zombies se trouvaient un peu trop loin mais ma lame découpe quand même leurs chairs. J’en touche deux au thorax et un au ventre. Les tripes de l’éventrées tombent sur le sol dans un flop immonde mais ils continuent toujours d’avancer.

(Apparement il ne faut pas hésiter à les détruire entièrement.)

Le temps de ma réflexion, un zombie s’accroche à mon bras qui maintient encore l’arme plantée dans le sol. Il ouvre dans la bouche et me mords à pleine dents. Je ressens une vive douleur dans le bras mais le pire est de penser qu’il s’agit d’une créature aux dents complètement pourris qui me blesse.

(Je vais choper une maladie avec ça moi.)

Je lève mon poing et le fracasse sur le crâne de mon mordeur. Il rentre sans difficulté et le traverse pour ressortir de l’autre côté complètement poisseux. La créature relâche son dentier et tombe sur le sol. Je regarde les deux autres restants, mes yeux flamboient d’une rage incommensurable. Je sens la rage et la haine se promener en moi, elles viennent pervertir mon esprit, je ne suis plus capable de réfléchir sans vouloir tuer ses monstres.

Je dégage ma lame plantée dans le sol et fonce sur les deux autres. Rien ne pourra m’arrêter dans ma course, j’écarte les bras tout en approchant de mes ennemis. A la distance où je suis maintenant, ils doivent voir la rage et la folie dans mes yeux mais ils ne bougeront et mourront tel un animal blessé. Une fois sur eux, je referme mes bras qui sont maintenant comme une immense paire de ciseau puis je les rouvre pour les découper une nouvelle.

Les créatures tombent en trois morceaux sur le sol toujours pris de convulsion. Quand je me retourne pour voir si tout le monde s’en tire bien, je vois qu’Aérovès se trouve un peu éloigné du groupe et entouré de zombies.

Je m’élance vers lui et lui crie :

«Baisse-toi. »

Je rassemble mon arme à la vitesse de l’éclair et commence réciter la phrase que l’esprit de Jack et moi venons de faire :

« Je ne vise pas avec ma main ; celui qui vise avec sa main a oublié le visage de son père.
Je ne frappe pas avec ma main ; celui qui tire avec sa main a oublié le visage de son père
Je ne tue pas avec ma main ; celui qui tue avec sa main a oublié le visage de son père. »

Puis le silence, je n’entends plus rien sauf le bruit du vent, je vois Aérovès se baisser.

« Je n’ai pas oublié le p***** de visage de mon père et j’ai toujours cette rage pour LUI »

Je lance avec le maximum de force un rana Slash écarlate comme le sang, écarlate comme la mort et écarlate comme la vie de mes compagnons. L’onde provoque un horrible déchirement dans le silence qui régnait dans ma tête. Je la vois partir comme au ralenti puis elle s’accélère.

(Crevez bande de chien.)

L’onde arrive sur les assaillants du médecin et les découpe en deux au niveau de la tête. Quatre têtes déjà mortes, sans expression à par celle de la faim tombent et roulent sur le sol. Aérovès court se remettre près de Lillith et de Cromax. Mon frère d'arme se bat avec une passion qui mérite le respect. Je ne crois pas avoir vu d'autres combattants mettant de coeur à ce qu'il faisait. Je m'avance vers eux quand un zombie surgit du sol face à moi.

j'attrape la main qui sort du sol, tel un jeune arbre grandissant, et tire dessus pour extraire le zombie. Celui-ci sort facilement mais une fois dehors, il se jette sur moi et me mord à la nuque. Je pousse un hurlement de douleur, je sens la salive de la pourriture s'infiltrer dans mon sang. Je le repousse en donnant un coup de garde de mon arme. Il s'étale par terre et se relève lentement. Je pose mon pied sur son torce et commence à appuyer avec force.

Le thorax ne résiste pas longtemps après quelques secondes, les os se brisent et mon pied rentre à l'intérieur de la cage thoraxique. J'en ressors mon pied et vois sur ma botte une substance verdâtre qui sent extrêmement mauvais.

Je reviens prêt de mes amis et cri à mon ami de toujours, cromax :

« Et de huit. Je propose que l’on ouvre les paris. »

Je continu en bloquant les attaques de mes adversaires tout en riant car le combat me rend joyeux.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 15:58 
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Cromax a écrit:
Mon ami le Shaak m'affirme que j'ai du retard, il me m'a pourtant pas semblé qu'il en ait encore tué un... Et de fait, il n'en a occis aucun... Néanmoins, et comprenant sans doute qu'il a tort, il se met à courir vers un groupe de quatre de ces bestiaux immondes sortis du sol tels des vers infects sortant des entrailles d'un cadavre... ce qu'ils sont, en fait. Aussitôt arrivé près d'eux, un en tranche un en deux, égalisant mon score actuel. C'est à cet instant que je décide de ne pas me laisser me distancer par mon amical concurrent.

(Oh là mon coco, tu ne me battras pas à ce jeu là...)

Mes deux lames dégainées, j'attends de pied ferme cinq morts qui ne le semblent pas, et qui marchent d'un pas peu hésitant, boiteux et lent. Leurs tronches affreuses n'ont d'égal que leur corps en décomposition avancée, qui nécrosent leurs chairs moisies et pendantes, ayant perdu toute la couleur de la vie, et se teintant d'un vert pâle se superposant au rose blanchâtre de leur peau cadavérique... Leurs yeux vitreux et jaunâtres, pour ceux qui les ont encore, semblent me regarder avec une pointe de haine et de bêtise profonde, ce que respirent visiblement ces individus à la cervelle remplies de vers grouillant entre leurs neurones déconnectés et froids, sans volonté ni activité. À les voir comme ça, ils me font un peu pitié, et une grimace de dégoût profond s'empare de mon visage.

(Quand je serai mort, jamais je ne veux que mon corps soit manipulé comme ça!)

(Mais tu ne mourras pas... je suis là...)

(Lysis! Pourvu que tu dises vrai!)

(Bats-toi mon amour... Bats-toi pour la vie, bats-toi pour nous, et tu vivras...)

Et c'est bien ce que je compte faire! Motivé par les promesses de ma faera, j'engage le combat avant qu'ils n'arrivent près de moi. Je les devance en parcourant avec rapidité la courte distance qui me sépare d'eux. Me voyant arriver, l'un d'entre eux, le plus proche, pousse un cri rauque et non voisé, comme si ses cordes vocales depuis longtemps inutilisées avaient cessé de fonctionner. Un souffle putride sur de sa bouche moisie, dans laquelle s'enfonce presque instantanément ma rapière, perforant sa nuque à la chair défraîchie. Il n'en semble pas mort pour autant et continue d'avancer en s'enfonçant de plus en plus dans ma rapière, vers mon bras. Son cri s'est arrêté directement quand l'acier de ma lame lui a traversé la langue pour la ficher au fond de sa gorge en obstruant le passage de l'air qu'il rejetait pitoyablement. Mais sa langue brunâtre se déchire dans sa gorge et il se remet à crier alors qu'il est à mi chemin, empalé sur ma rapière. L'air propulsé sort maintenant des deux côtés, et je peux sentir son haleine putride écoeurante à souhait, qui me soulève le coeur.

Mais je n'attends pas plus longtemps. Avec mon sabre, je frappe plusieurs coups secs sur son épaule, qui devient vite charpies, et le mort se débarrasse de son bras à moitié tranché, arrêtant à nouveau de hurler sans qu'aucun son ne sorte de son corps, hormis les grognement malsain qui naissent dans sa gorge. Mon sabre, après s'être acharné sur son bras désormais tombé, s'attaque au cou du cadavre sur pattes, qui cède au premier coup, lui tranchant net la gorge sans bavure. Un espèce de jus jaune et gluant sort de son moignon de cou, résidus infâme du sang qui parcourait ses veines de son vivant.

Le corps tombe alors sans vie sur le sol, alors que la tête reste accrochée à ma rapière, que je n'ose pas relever de peur que cette atrocité me glisse sur la main. Elle balance de droite à gauche et mon regard se pose sur ses yeux éteints.

(C'est moche quand même, la mort...)

Puis d'un geste vif, je balance sa tête en utilisant une technique que j'utilisais pour jouer en étant môme, sans la forêt de Tulorim. Je prenais des fruits trop murs et les plantaient sur le bout d'un bâton pour ensuite les lancer à la manière d'une catapulte sur des cibles immobiles ou mouvantes, généralement des animaux... Bien entendu à l'époque, je loupais souvent mon but... Mais ce n'est pas le cas ici, et le crâne volant bute avec force contre la tête d'un autre de ses monstres. Celle-ci se déchire dans un bruit ignoble, se rejetant en arrière, contre son dos, ne tenant plus au corps que par une peau tendue et plus solide qu'il n'y parait. Le zombie n'est pas mort, bien entendu, mais ne voit plus rien du tout, et ses bras se tendent vers l'avant à l'aveuglette...

Mais je n'ai le temps de m'attarder sur cet ennemi amoindri. Deux autres morts-vivants sont sur moi, et tentent de me griffer de leurs mains salies par la terre, aux ongles dégoûtants et aux doigts décharnés. Le premier n'arrive à rien, et le second parvient juste à rafler ma cuirasse sans plus de dégât ni pour moi ni pour mon équipement.

Je frappe de toute mes force dans un coup puissant de haut en bas avec mon sabre. Ma lame traverse la tête du monstre, tranche son cou, les chairs flétries de sa gorge, et les os pourris de son thorax, avant de s'arrêter au milieu de sa poitrine. Les deux parties de son corps s'écartent et il semble ne pas savoir de quel côté tomber, hésitant entre la gauche et la droite déséquilibrées. Il finit par simplement choir en arrière, avant même d'avoir pu pousser un dernier soupir...

Dans le même temps, ma rapière a frappé avec force le second d'entre eux, lui arrachant littéralement l'avant bras, qui tombe sur le sol sans qu'il puisse rien faire. Mais ce faisant, je ne vois pas le zombie aveuglé à la tête pendante trébucher sur la hache d'Andelys tombée à mes pieds, et s'étaler de tout son long juste derrière moi. Alors que je combats toujours le démembré, qui l'est de plus en plus puisque je lui coupe l'autre bras, au niveau du biceps, je recule d'un pas vif pour me rééquilibrer, et mon pied rencontre un obstacle qu'il a tôt fait de traverser de part en part. Un craquement sinistre, un 'sproutch' gluant, une sensation d'enfermement autour de ma botte. Mon pied vient de passer à travers la cage thoracique de l'aveugle tombé là par hasard. Mon regard se pose sur mes chevilles dépassant de la plaie béante et immonde, grouillant de vers blancs remuant en tous sens. Je suis complètement dégoûté par cette vision d'horreur et ais un nouveau haut-le-coeur.

Pendant ce temps, le démembré tente de m'attaquer avec les trois dents qui lui restent. Malheureusement pour lui, sa puanteur, dépassant celle exhalant du cadavre sous moi, sans doute plus frais, me prévient à temps de son attaque, et j'ai le temps de lui mettre un coup de poing au milieu du visage, tenant toujours mon sabre cependant. Son substitut de nez éclate sous le choc, et son visage n'est désormais plus qu'un trou béant d'où pend deux billes jaunâtres et peu appétissante. Je me tourne alors vivement pour lui décocher un coup de pied dans les parties, puisque que a si bien réussi sir le pyromancien il n'y a pas si longtemps, lorsque nous étions encore dans le vrai monde...

Le mort semble émettre un léger sifflement strident quand je lui percute les parties génitales... Comme quoi, même mort on est sensible à cet endroit... Et mort, définitivement je veux dire, il ne tarde pas à l'être... Un coup de rapière en travers du ventre fait s'écouler ses tripes décomposées sur le sol dans un glougloutement atroce. Avec la brume, je n'arrive même pas à distinguer les intestins des moulons énormes qui s'en échappent, tant ce monde putride est répugnant et bouge comme s'il était à lui seul animé de vie. Mon ennemi retrouve la terre alors que De me crie que nous devrions lancer les paris, me précisant qu'il en est déjà à huit...

(Hey bien, il se presse, le bougre... Il est temps que je le rattrape...)


Au même moment, je coupe en deux un autre assaillant avec le sabre de Fizold, décidément bien tranchant... Je crie alors à De, répondant à son appel:

« Moi j'en suis à cinq! Mais je compte bien te rattraper! »

Aussitôt, ma rapière en fiche un contre une tombe, l'immobilisant à jamais dans les affres de la mort éternellesn laissant son corps à moitié vautré sur la pierre tombale ébréchée.

« Six maintenant! Un pari tu dis? Voici l'enjeu: Sur Nirtim, tu es mon patron, en Imiftil, je suis ton supérieur... Que sera-t-on l'un pour l'autre à Verloa? Celui qui tue le plus aura l'autre sous ses ordres! »

Et mon septième se présente à moi, inconscient de la rage de vaincre qui m'envahit désormais... il se réceptionne sur mon sabre, qui lui lacère les chairs sans aucune pitié avant qu'il ne tombe à jamais sur le sol sableux parcouru des volutes de brouillard...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 15:59 
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Daio a écrit:
Je souris quand j’entends Cromax me dire :

« Six maintenant! Un pari tu dis? Voici l'enjeu: Sur Nirtim, tu es mon patron, en Imiftil, je suis ton supérieur... Que sera-t-on l'un pour l'autre à Verloa? Celui qui tue le plus aura l'autre sous ses ordres! »

Je le vois tuer un septième sous mes yeux.

(Je ne pense pas qu’il y aura un chef entre nous deux sur Verloa vu que le seul que l’on est c’est l’instinct de survie.)

Je reste maintenant près de mes compagnons, les zombies arrivent toujours, il y en a toujours plus. Je ne sais pas si nous verrons la fin de ce combat inégal un jour vu le nombre de tombes. Mon arme ne fait que trancher, éviscérer, décapiter mais je ne vois pas la fin arrivée. Soudain une dizaine de zombies se ruent sur moi.

(Là, je suis vraiment dans la merde jusqu’au cou.)

Ils arrivent tous en même temps, je n’ai pas le temps de commencer à les trancher qu’ils sont sur moi. Ils sont tous sur mon dos. Je me retrouve à genou, les mains sur le sol, sentant leurs halènes putrides me souffler dessus. Ils me mordent aux endroits que mon armure ne recouvre pas, la nuque, les mains et les jambes.

La douleur se diffuse en moi tel un poison lent et virulant.

(Je vais mourir ici comme une bête sans défense.)

Soudain un bruit sourd et régulier retentit dans ma tête, j’ai l’impression d’entendre un tambour de guerre donnant le rythme de marche aux soldats. Le bruit est de plus en plus fort, de plus en plus rapide.

(DE, écoute, écoute ce bruit. C’est ton cœur, il bat, tu es en vie. Du moment que tu l’entends tu n’es pas mort. Du moment que tu l’entends, il te reste de la force. Du moment que tu l’entends, tu peux vaincre tes ennemis. Du moment que tu l’entends, TU PEUX TE RELEVER.)

Les paroles de Jack me font un choc. Je ressens une force me parcourir, j’entends mon cœur, je vis. Je ne peux abandonner, je devrais m’inquiéter quand je ne l’entendrais plus. Je suis en vie, je vais les tuer, les exterminer, je vais les…

« TUER »

Les dix zombies ne réagissent pas à mes paroles, je commence à vouloir me relever mais en vain, ils sont trop nombreux. Je serre mes poings sur mon arme et murmure :

« Rana prête moi ta force encore une fois. »

Je ferme les yeux, concentre mon énergie vital qui vacille à chaque morsure. Dès que j’ouvre les yeux, ils se mettent à flamboyer de milles feux. Je lance mon Rana Slash en direction du sol.

Je me retrouve propulsé dans les airs, mes mains sont blessées, mes bras aussi car l’attaque a été réfléchi en partie par le sol. Les zombies qui se trouvaient sur moi se retrouvent éparpillés et sonnés sur le sol. Je retombe sur la terre ferme et commence mon acte de barbarie en plantant ma double lame dans la tête d’un zombie, la tête ne résiste pas et se fend en deux, l’arme se retrouve une nouvelle fois planté dans le sol. Je dégaine le katana et me retourne pour le planter dans une créature qui se relevait. La lame s’en fonce toute seule dans la chair en décomposition de mon adversaire, une puanteur se dégage aussitôt. Une odeur de pourriture, de renfermé et de fermentation, mon sens olfactif s’en retrouve saturé. J’en ai presque envie de vomir. Je peux démonter mon autre arme d’une main, je le fais et plante un autre ennemi arrivant.

Soudain j’entends un zombie dans mon dos, je commence à vouloir me retourner mais le sol est glissant à cause des chairs de zombies en putréfaction. Je me retrouve en train de chuter, mes lames plantées dans les corps ennemis descendent en même temps que moi sans aucunes difficultés. Une fois au sol, je vois le zombie se pencher pour me mordre au visage.

(Va te faire f*****)

Je saisi ma dernière épée encore plantée dans le sol avec mes pieds. Je me coupe en voulant la saisir, je sens mon sang chaud couler le long de ma jambe puis je les croise au niveau de la garde et arrache avec force la lame de la terre. Mes jambes continuent leur route en m’obligeant de me courber pour trancher mon ennemi dans la longueur. Une fois fait je ramène mes jambes devant et commence à vouloir me relever.

Quand tout à coup deux zombies me tombent dessus me griffant les bras, me mordant la nuque. Je recule ma tête puis donne un violent coup de tête dans l’assaillant le plus proche, je passe à travers me retrouvant avec de la chair putréfiée dans la bouche.

( P***** c’est atroce, j’ai l’impression de bouffer de la merde. Je vais vomir)

Ma pensée à peine fini que je sens mon estomac se retourner et quelque chose de chaud et brulant remonter dans ma bouche. Je vomi tout ce qui restait à l’intérieur de moi. Pendant ce temps le deuxième zombie me saisi au visage se moquant apparemment que l’immonde chose que je viens de faire et me la pousse violement contre le sol.

Une vive douleur se répand dans mon crâne, des fourmillements se rependent dans ma tête. J’ai l’impression qu’il a broyé mon crâne. Je n’arrive pas à réfléchir comment l’éliminer. Je suis paumé, je me sens mal. Quand soudain, il me mord lui aussi à la nuque. Cette autre douleur vive me fait reprendre mes esprits. Mon bras droit part sans que je m’en rende compte et fait éclater la tête de mon adversaire. Répandant ainsi la cervelle verte, pourrie et puante sur moi.

Je me retiens de vomir puis me relève. Je passe ma manche sur ma bouffe pour retirer la merde que ma mis mon adversaire et le restant de bol alimentaire. Je regarde et vois qu’il ne reste plus que quatre des dix zombies qui m’ont attaqué.

Je rengaine le katana puis rassemble ma double lame. Je les regarde, ils ne semblent pas vouloir venir au contact.

(Ressentiraient-ils de la peur en vers moi ? Non, ils mijotent quelque chose. Non plus, c’est impossible, un zombie ne pense pas.)

Je commence à me lancer vers et lève mon arme pour fendre en deux l’un d’eux. Mais au dernier moment celui-ci m’esquive. Je le regarde impressionné de voir qu’il a encore une telle agilité. Mais je doute que ses camarades en soient de même. J’effectue un mouvement circulaire et en tranche un au niveau de la taille. Les deux morceaux tombent sur le sol pendant je décapite un deuxième quand soudain, je ressens une pression sur mon mollet. Je regarde et vois que la partie haute de l’autre est toujours en vie. Il s’agrippe puis me mord. Je lève la jambe pour lui faire lâcher prise puis lui écrase la tête.

(Je mérite une douche après un tel combat.)

Maintenant il m’en reste plus que deux, un faible et un agile. Je bouscule le moins vif avec un violent coup d’épaule, il s’agrippe à moi et me mord l’oreille. Il commence à tirer dessus, je pousse un hurlement de douleur et relève mon arme pour le trancher. Je lui coupe la moitié de la tête ce qui lui fait lâcher prise.

Je regarde le dernier et derrière lui des centaines, des milliers de zombies s’approchent lentement.

(Il me faudrait plusieurs vies pour réussir à les vaincre tous.)

Je m’attaque à l’agile, il esquive de nouveau mon attaque. Je relève et frappe de nouveau et encore une fois il évite.

(Toi tu m’énerve sérieusement.)

Je ne cherche plus à comprendre et lance un nouveau Rana Slash. Mon onde écarlate part en direction de l’ennemi mais celui-ci l’évite en tombant sur le sol. Je tombe à genoux exténué.

(Je crois que je l’ai trop utilisé aujourd’hui.)

La créature profite de mon moment de faiblesse pour me sauter dessus et me mordre. J’ai juste le temps de mettre un bras pour me protéger, il s’acharne sur mon bras jusqu’à arracher de la chair. Je pousse un hurlement qui n’a plus rien à voir avec quelque chose d’elfique. Je sens mon sang s’évacuer de moi, il coule sur mon bras, il est chaud et liquide.

Mon bras me fait souffrir mais avec le restant de mes forces, j’attrape la tête du zombie à deux mains et lui arrache en la faisant tourner violement. Sa tête n’a pas explosé sous le choc.

(Il devait être mort assez récemment.)

Je me relève et crie à Cromax :

« Le dix huitième, attrape. »

Je lui lance avec les forces qui me restent. La tête une partie rejoindre mon ami, je recule pour me rapprocher de mes compagnons. Je saisi ma corne et souffle dedans. La brume magique m’entoure et semble arrêter seulement les saignements.

( Je dois avoir trop de blessures pour qu’elle me soigne.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:00 
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Cromax a écrit:
Mon ami ne répond pas à l'appel, sans doute submergé par le nombre de ses assaillants. Et de mon côté aussi ça commence à affluer de tous les côtés. À travers le brouillard épais, je vois des ombres biscornues avancer en boitant vers moi, trait caractéristique de la démarche de ces défunts qui n'ont plus marché depuis un bon bout de temps. J'ai le temps de respirer une seconde encore, puis je relève mes lames, encouragé à vaincre ces horreurs en décomposition avancée. Les silhouettes se rapprochent, de plus en plus. Puis soudain, je décide de violemment tournoyer sur moi même avec mes lames écartées et maintenues bien droites et serrées dans mes mains aux articulations blanchies par la pression de mes doigts sur les gardes. D'abord, je ne sens rien, mais au fur et à mesure que je m'approche d'eux, je sens des résistance de plus en plus fortes au bout de mes lames. Je suis en train de lacérer les viscères de deux de mes ennemis, qui ne peuvent rien faire contre la tornade de coups suivis que je leur inflige. Ils tombent tous les deux sur le sol, complètement coupés en deux, ce qui amène mon total à neuf morts.

Enfin, je m'arrête de tournoyer dangereusement. J'ai la tête qui tourne un peu et suis légèrement déséquilibré. Le fait de ne rien voir dans cette brume opaque gêne encore davantage mon état, et je perds l'équilibre, devant prendre appuis sur une de mes lames pour éviter de tomber. Je regarde alors tout autour de moi, et mon visage se fige dans une expression d'horreur. Le brouillard me cernant me dévoile des dizaines d'ombres qui m'entourent et marchent petit à petit vers moi, bras ballants ou levés comme des armes, têtes tordues et penchées, jambes arquées et dépulpées.

(Plus j'en tue, plus il en vient... où est donc la fin de ce calvaire?)

(Bats-toi, montre leur ta rage de vivre!)

Je remarque une file de zombies passant très près de moi entre deux tombes plus hautes, en pierre froide et sans vie. Aussitôt, une idée me parvient, et je cours vers eux en tenant ma rapière à la manière d'un poignard prêt à être planté dans hésitation dans le dos d'une victime d'assassin. Arrivé tout près du premier de la file, je pousse avec toute ma force ma lame au milieu de sa tête, faisant exploser son nez sous le choc. Ma lame le traverse, et son suivant aussi, et le troisième également. Ainsi, après le nez, j'ai percé un oeil globuleux dont le liquide verdâtre se répand maintenant sur la peau terne du cadavre vivant, ainsi que la gorge du troisième, un peu plus grand, qui s'est tranchée de part en part, lui offrant un joli trou béant au milieu du cou. Voilà une belle brochette d'atrocité que je tiens prisonnier de ma rapière. Avec force, je m'abaisse en pliant mon bras, soulevant légèrement ma lame. Je suis surpris du poids pas très élevé de ces tas de chairs nécrosées, et arrive à les soulever durant une seconde pour qu'ils s'entassent tous les trois au plus près de ma garde. Ceci fait, j'arme mon sabre et leur frappe violemment sur le sommet du crâne, découpant ceux-ci atrocement dans des déjections de cervelles et d'os crâniens ramollis par leur cervelle en inactivité. Les trois corps tombent inertes sur le sol, le visage manquant, le reste de la tête répandu un peu partout.

(Neuf plus trois, ça me fait douze...Je m'en sors bien!)

Je suis en train de gagner mon pari avec Daïo, bien que je ne saches réellement à combien son score s'élève à présent. Je l'entends férocement se battre non loin de moi, sans que je puisse voir la fureur de son combat, cachée à ma vue par la brume épaisse. Ah mon ami le drow... Ce pari n'est qu'une excuse pour voir arriver moins rapidement la mort qui nous emportera tous... ça nous occupe l'esprit pendant que vainement nous découpons des cadavres qui se multiplient en une mer de morts mouvant tels des vagues dans le seul but de nous détruire. Comment pourrions-nous y résister, à ce flot incessant de moribonds belliqueux et hargneux qui nous en veulent à mort d'être vivants encore...

Soudain, derrière moi, un amas de ces ennemis sortis de terre se forme, et deux d'entre eux s'agrippent à mes longs cheveux noirs, me tirant en arrière. Sous la douleur, je ne peux que suivre le mouvement, et je chois lamentablement sur ce sol sablonneux , parmi une armée de jambes qui n'hésitent pas à partir de ce moment à rudement me piétiner. Je me prends de nombreux coups de pieds, des ongles moisis me font des stries sanglantes sur le visage. Je suis dépassé, submergé par le nombre, et je me sens partir, loin... Je me sens m'abandonner à leur coups sans plus réagir, j'ai l'impression que je perds conscience, alors qu'ils continuent éperdument à me frapper sans relâche. Mon armure absorbe la plupart des chocs, mais pas dans leur entièreté. Les bruits du combats deviennent lointain, et je n'entends plus qu'un long sifflement strident et continu. Je ferme les yeux, et dans mes paupières, je ne vois pas de noir, mais du blanc, une étincelante lueur éblouissante. J'ai l'impression de changer de monde, encore une fois. Mais cette fois, le cri de Lysis retentit dans ma tête, présent, fort, convainquant et autoritaire.

(CROMAX! Défends toi, bats-toi, tue ces ennemis qui n'ont pas mérité de te prendre la vie! Sens la haine t'envahir, prends tes armes et détruits les comme ils ont tenté de te faire. Il ne doit rester d'eux que des fragments, des organes tranchés et des chairs découpées! Réveille-toi, relève toi et tue, tue, tue!!!)

Aussitôt, la forte lumière blanche que je percevais dans mes paupières devient rouge. C'est comme si soudainement, mes yeux étaient envahi d'un flot de sang. La colère m'envahit, puissante, destructrice. Je la sens me donner une nouvelle force, s'emparer de mon être de mes membres, de ma peau, de mes pensées. J'ouvre les yeux, et ceux-ci, à la place du noir qui les caractérisent habituellement, sont baignés d'une puissante lueur rouge qui colore la brume blême m'entourant de ses bras glaciaux. Mes muscles se serrent, mes doigts se referment sur le manche de mes armes, mes dents se serrent et ma gorge grogne. Mes jambes se plient pour me protéger un peu mieux des horions qui m'assaillent. La douleur est forte, mais je ne la sens plus. Je ne vois plus que ma vie, que seule ma colère peut sauver. Alors je frappe violemment de mes lames les jambes qui m'entourent. La force que j'y mets, et la volonté de vaincre sont telles que la plupart sont tranchées, tandis que les autres, seulement blessées, se renversent sous le choc. La situation s'inverse. Profitant de cet instant de répits, je me relève alors qu'ils chutent, et je ne leur laisse pas une seconde. J'abats avec haine mes armes sur leurs corps mutilés, qui explosent en des gerbes purulentes de chair flétries par la moisissure. Rien ne peut m'arrêter. La plupart d'entre eux sont morts, mais je continue à en frapper le sol en haletant sauvagement, les cheveux en bataille, le visage fauve strié de sang et le regard rougeoyant.

Je dois bien en avoir massacré cinq ainsi sans pouvoir m'en rendre compte. Je ne compte plus mes meurtres, je suis énervé, et la haine qui m'habite ne veut pas me quitter. C'est alors que j'entends Daïo crier qu'il me lance son dix-huitième. Regardant sauvagement dans la direction de son cri, je perçois à travers la brume l'ombre d'un projectile qui se dirige vers moi. Une tête. Je hurle...

« HAAAAAAAAA »

De rage, quand elle arrive à la bonne hauteur, je la frappe du plat de mes deux lames. La puissance du coup fait s'envoler l'objet volant arraché au corps de son propriétaire vers un autre vivant macabre, qui la ramasse en plein estomac, faisant exploser sa peau et sa chair, qui cèdent sous le choc brutal. Il regarde un instant son ventre se décomposer en dégoulinant sur le sol avant de lui aussi tomber face contre terre dans un gargouillement atroce.

J'en suis à dix-huit également, mais le combat est loin d'être terminé... Les morts marchent toujours, et ma haine est toujours assoiffée de sang, elle n'est pas calmée. Je grogne à nouveau, comme un animal, comme une bête sauvage...

(Qu'ils approchent...)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:00 
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Lothindil a écrit:
Me protégeant les yeux, je me redresse et voit enfin le décors dans son immensité, son atrocité, mais surtout sa désolation. Je me serais attendue à un désert froid, mais d'une couleur de bronze. Ce que je découvre est tellement différent, on dirait un champ de ruine, un cimetière géant tel un vieux temple dévasté voilà de long temps par une catastrophe dépassante celle de la nature humaine ou elfique. Seule la nature ou des êtres fabuleusement puissants peuvent avoir créer un tel massacre. Tout est sans dessus dessous, seules quelques pierres telles des lames jaillissants de la terre meurtrie sont encore debout. La terre elle-même semble avoir souffert, que s'est-il passé ici?

Je n'ai plus qu'une seule envie, m'enfuir, partir de ce monde et retrouver la lumière du soleil, la clarté de la lune, la terre couverte de plantes...
(Commençons par retrouver les autres, puis trouvons la sortie!)
(Pour les autres, ils suffit de suivre la lumière.)
(Quelle lu...)

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'un éclair de lumière rouge vient se briser sur une pierre à quelques centimètres de moi. Il ne me faut guère de temps pour savoir d'où vient cette lumière. Je me tourne vers la source et tente de remonter au plus vite vers les autres, ou du moins le Shaak. Il vaut mieux être deux que seule pour se sortir d'un guêpier tel que celui-ci.
(Et moi je compte pour rien?)
Soudain, je me rends compte que Lirelan n'a pas sa forme de pie habituelle. Mais la forme d'un petit lézard couleur vert avec des moustaches brunes.
"Dragon! Nous ne parlons pas la même langue!"
(C'est quoi cette apparence?)
(Mon apparence la plus classique si on veut... Du moins la plus pratique et la plus adaptée au cadre.)

Je peine à gravir les quelques courts mètres qui me séparent de mes compagnons, j'ai l'impression de faire un cauchemar, j'ai l'impression de courir dans le vide, de ne jamais pouvoir atteindre quelque chose, de courir après le vent qui me lance du sable au village. Je finis cependant par atteindre le promontoire où se retrouve le groupe qui a lutté contre Daulandi. Tous sont là, rassemblés. Je découvre que ce que je prenais pour un soleil pâle et sombre à cause du vent est un gigantesque visage nous regardant. Je me mets à haïr ce visage et surtout à vouloir partir vite, encore plus vite encore.

Cromax s'adresse à la tête qui ne réponds pas. Ses yeux se tournent vers Cromax tandis que la bouche commence à psalmodier. Lentement une mélopée presque silencieuse, mais glaçant le sang comme une sombre malédiction se répend dans ce monde de désert froid mais sableux. Le sol au pied des tombes semblent trembler puis se lever comme si des miliers de taupes sortaient toutes ensembles de leur terrier. Mais ce sont des corps décharnés, à la peau pâle, blanchâtre et terne.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:00 
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Lothindil a écrit:
Même en n'ayant jamais vu de créatures pareilles, l'intense sensation d'hostilité se dégage de ce lieu et d'elles en particulier m'incitent me protéger. Je tente de lancer mon sort, mais rien ne vient. Que se passe-t-il? L'affolement prend le pas sur la crainte et il me faut quelques secondes pour me calmer et comprendre. Un coup d’œil sur mon poignet ne rassure pas ma crainte, pas plus que les paroles de Lirelan.
(Vous n'avez plus de magie en ce lieu... Il va falloir agir par la force naturelle!)

Je sais qu'elle a raison et comme mes compagnons, je sens qu'il est temps de passer à un système plus primaire mais qui au moins fonctionne même en cette partie de monde.
"Bogast. Prenez mon bâton!"

Je lui lance mon bâton de magicien, après tout, c'est une arme physique comme une autre. Il l'attrape et, tel le milicien qu'il est, s'en sert comme arme. Il est certes moins efficace que les maîtres d'armes qui se battent comme jamais, mais il reste un combattant honorable. Un hurlement retentit dans la plaine quand je dégaine. Jamais mon épée et compagne de combat n'avait autant sa place à jouer dans un combat à mort. Derrière moi, le vaillant capitaine de notre désastreuse équipée sauvage se bat avec une énergie proche du désespoir ou de l'amour pour son fils. Il tient le petit près de lui, gênant ses mouvements, mais parvient à tenir à distance les êtres qui nous attaquent.
(Sont-ils morts? Sont-ils vivants? Sont-ils autre chose encore?)
(Ils sont morts... au moins une fois...)
(Par Yuimen, une seconde mort ne leur ferait pas de trop.)

Je brandis alors mon épée haute, celle-ci pousse un cri de rage proche de celle du loup solitaire des plaines qui, blessé, se retourne vers les chasseurs dans un geste de désespoir. Je ne contrôle plus qu'à moitié mes gestes tandis que ma lame nous taille un chemin dans la marée inhumaine de zombies.

"REÄ YUIMEN!"

J'ignore s'ils me comprennent ni même s'ils comprennent un langage quelqu'ils soient. Mais ce hurlement à défaut a un effet galvanisant sur moi. Je continue à faucher dans la masse, mes coups n'ont aucun mal à toucher, quelque soit l'être touché d'ailleurs, il y a toujours quelqu'un à blesser. Bogast peine déjà plus que moi, avec son fils dans les pattes. Cependant il résiste plutôt bien pour un mage, son courage étant aussi impressionnant que son combat. Je viens me placer dos à lui, moi face au courant de faces blanches, le protégeant ainsi de mon corps.

Déjà les autres sont hors de vue, séparés de nous par une foule de déjà-morts. Au plus profond de moi, j'espère qu'il s'en sortiront, mais dans l'immédiat, ma vie me préoccupe plus que la leur. Je tranche, perce, coupe, esquive fort peu car chaque écart est presque impossible à faire. Nous sommes à trois et pourtant si seuls par rapport à cette marée.

Tel un otage, Thalian est ballotté par son père qui le garde près de lui au maximum, le danger étant omniprésent dans notre situation. Je ne peux que comprendre pourquoi Bogast a voulu envoyer son fils à Kendra Kâr quand on le lui a apporté à Pohélis. Il voulait juste le protéger. Mais au final, quelle histoire aura été la mieux pour le petit? Le destin finit toujours par rejoindre le chemin fixé, et peu importe le nombre des années.

Nous combattons tous les deux chacun pour sauver une vie : Bogast celle de son fils, moi, plus égoïste, pour sauver la mienne. La rage m'habite au plus profond de moi et l'envie d'en finir définitivement avec tout cela... Kendra Kâr me manque, le Naora me manque, la quiétude des temples de Yuimen, le calme paisible d'une forêt tout cela me manque mais je sais au plus profond de moi que pour y arriver, il n'y a qu'un seul remède: Partir de cette île maudite. Pour cela, une seule solution: continuer à combattre.

Nous frappons encore et encore, chaque coup nous épuise, mais chaque coup a une chance de nous mener vers une victoire ou une mort. Nous frappons sans arrêter, nous frappons pour tuer, nous frappons pour protéger, nous frappons pour vaincre. Sans s'en rendre compte, le flot nous écartent tous les uns des autres. Nous n'en sommes que plus vulnérables ainsi, mais comment pourrions-nous lutter contre toute cette masse pour retrouver le groupe?

Encore faudrait-il savoir où ils sont ... Le combat est acharné, le nombre de nos adversaires semblent infinis et ne tardera pas à nous surpasser. L'énergie viendra à nous manquer et les multiples plaies de mes compagnons en viendront à les tuer. Sur ma peau cependant, les égratignures s'estompent presque aussi vite qu'elles sont venues. Il nous faut lutter, encore, lutter pour notre survie. Combattants hagards, nous avançons entre les tombes, à contre-courant de la marée qui vient nous submerger. Vers où allons-nous ainsi, guidés par notre seul instinct de survie au milieu d'un combat perdu d'avance? Où sont partis les autres ? vers quel destin? D'un geste mécanique, je continue à trancher, tels les paysans de Cyniar qui récoltent les céréales en fin du printemps.

Que peut bien m'apporter le nombre de mort que je fais si pour un qui tombe dix se lèvent pour nous faire face? Quel intérêt à cette lutte sans fin, si ce n'est de mourir nous aussi? Pourquoi encore lutter et se défendre alors qu'il serait si simple d'abandonner tout et de se laisser tuer?

Plus grand danger encore pour moi que cette vague de deux-fois-nés, c'est le désespoir qui me ronge de l'intérieur telle une nuée de termite rongeant le plus vieil arbre de la forêt. Un pâle lueur un peu plus loin, lueur émeraude de Yuimen, non c'est impossible, ça ne peut être qu'un mirage.

(Gardienne... Tu ne peux mourir ici... Rejoins-moi à Nyr tel Ermansi... Vis et rejoins-moi chez les dorés!)

Cette lumière… Est-ce Lirelan? Est-ce Yuimen? Peu m'importe, il me faut lutter. Tranchant plus que jamais, défendant ma vie comme un tigre aux abois, mon épée hurle, glapit, mais surtout mord et tue. Ma lame ne fait plus qu'un avec moi, je tranche, je coupe, je découpe, perce, estoc, transperce, brise, rompt avec elle, par elle, grâce à elle. J'y mets tout mon cœur et toute mon âme. Que ça soit Yuimen ou Lirelan m'importe peu, je sais ce que je dois faire et je me sais protéger par mon Dieu.

Bogast est derrière moi et protège toujours son fils tant bien que mal faisant par moment barrière de son propre corps pour s'en servir comme bouclier face aux zombies. Nous sommes là, à trois contre mille. Nul autre être autour de nous semble vivants... Nous sommes seuls, et il nous faut vivre cependant. Dans ma tête, une vieille mélopée Sindel ressurgit, effaçant les requiems qui sonnent à mes oreilles comme s'ils m'étaient destinés. Au-dedans de moi, les âmes qui m'aidèrent chantent, me galvanisant pour la suite:

"Vivre pour pouvoir revivre
C'est là ton seul devoir
Celui de dire pour rester libre,
Celui de ta mémoire" 1

L'épée et le bâton ne cessent de tuer pour défendre cette vie qui nous est chère, pour défendre notre mémoire et celles de nos compagnons défunts. Eléments contraires tout deux privés de magie mais luttant pour la vie, le vent et la terre liés pour une danse mortelle dans un lieu perdu et isolé de tout...


1extrait de la chanson "Elie" de Patrick Bruel

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:01 
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Lelma a écrit:
Soudain j'entends une voix qui emplie tout, une parole maléfique qui récite un sort terrible, du moins est-ce mon impression. Puis plus rien, le vent continu à souffler, à m'hypnotiser, me gardant dans mon état second. Quelque chose gratte sous la terre, plusieurs choses. L'horreur en sort, les morts, des centaines de morts s'extraient de leurs tombes. Je ne réagit pas, totalement abattu, totalement perdu. Seul et isolé, je n'entends pas l'aniathy qui me crie de réagir, alors que son ami le rouquin est encore dans un profond sommeil. Je suis sans toi ma Seyra, comment puis-je vivre alors que j'ai échoué ?

Un éclair rouge viens vers moi et m'entoure. C'est Aakia, elle est sous sa forme d'oiseau de feu.

"Le dormeur doit se réveiller !"

"Je suis... si fatigué." De toute part la mort sort pour nous entraîner à jamais avec elle, dans l'horreur absolue.

"Le gardien doit se réveiller !"

"Je n'ai plus rien à garder..." Et c'est la réalité, sans Seyra, à quoi je servirai ?

"Lèves-toi et combat !"

"Le combat est perdu, nous sommes déjà morts."

"Si tu étais mort tu ne sentirai plus la douleur! Lèves-toi et combat !"

"Il est trop tard."

La voix d'Aakia changea brusquement : "Lèves-toi mon enfant, tu sera mon Gardien, protèges la chose la plus précieuse à tes yeux !"

"Seyra..."

Mes yeux brouillés par les larmes s'éclaircissent d'un coup voyant l'horreur tout autour de moi. Des zombies se tiennent là, avide de mort, cherchant à m'attraper. Je prend ma rapière et fixe en urgence mon bouclier cabossé. Je me lève d'un bond et bouscule la première ligne qui tombe à la renverse. Je tranche l'autre ligne et me taille un passage. L'aniathy continuait à crier, protégeant Seldell avec l'énergie du désespoir. Je me dois de les sauver. Je cours vers eux, bousculant les squelettes et morts-vivants. Le rouquin est encore dans les vapes, mais heureusement les zombies ne se sont pas encore préoccupés d'eux. Je gifle Seldell qui heureusement se réveille étonné et effrayé.

"Pas le temps de t'expliquer, si tu veux vivre, tu me suis !"

Il semble totalement terrifié par ce qu'il voit.

"Soit un homme et protège là." Je lui indique son amie aniathy tout en repoussant des zombies trop collants. "Prends la sur ton dos et prends ça..." D'un coup de pied je brise une planche de bois, formant une sorte d'arme improvisée. "Ton arc ne te serviras à rien, suivez-moi, il faut que je trouve ma fille. Je vais tracer le chemin !" Je me retourne et fonce dans une ligne de zombies. "Aller on me suit !" Je crie ensuite : "Aakia, Aakia, dis-moi où est Seyra ?" Aakia passe près de moi et fonce vers un bâtiment en ruine, une sorte de palais.

"Aller, on cours, ne t'arrêtes jamais Seldell, ils ne doivent pas t'attraper !" Il acquiesce, la petite sur son dos. Une course folle s'engage, je frappe en aveugle, bouscule les rangs ennemis et avance, piétinant la masse grouillante de corps décharnés. Le rouquin n'est pas en reste, il écarte à coup de son gourdin improvisé, la menace qui tente de nous arrêter. Le brouillard s'élève et rapidement nous cache à la vue de tous. Malgré tout il reste bien trop d'adversaires.

"Seyraaaaa ! Seyraaaa t'es où ?" Aucune réponse, je suis mort d'inquiétude. Aakia me reviens très vite et me parle directement, au grand étonnement de mes deux suivants.

"Dans le grand palais en ruine devant toi. Elle est en vie, mais dépêches-toi !"

"Je ne vois rien Aakia, guides-nous ! On y va, Seldell, reste toujours deux pas derrière moi, et jamais tu ne t'arrêtes !" Je crie l'ordre alors que j'accélère ma course, nulles créatures vivantes ne peut m'arrêter, encore moins des mortes ! Les chocs sont parfois violents, mon bouclier en parade je pousse fort. "Aller Seldell, aide moi, pousse !" Les deux forces combinées font chuter la masse des morts qui arrivent de partout. Je frappe, frappe, de ma rapière de mon bouclier, ne comptant pas mon énergie, j'avance sans me soucier des coups qui me sont portés. Le palais se rapproche doucement mais il est encore loin ! (Courage Seyra !)

"Encore un effort, on y est presque." dit notre guide Aakia. Rien ne nous arrête, nous sommes déterminés à passer et nous passons. Ils sont trop lents pour nous suivre et trop faible pour nous stopper. Le brouillard est notre allié, empêchant les morts de nous voir de loin. Nous avons donc heureusement moins d'adversaires et nous pouvons continuer. Après un accès de furie nous arrivons enfin dans les premières ruines atour du palais. La concentration de mort-vivant y est moindre, mais je devine très vite le pourquoi de la masse autour d'un escalier.

"Elle est là Lelma, elle se bat seule !"

"Seyraaaaaa ! Me voila !" Je fonce vers la masse, l'attaquant par l'arrière avec une fureur rare. Je découpe et pousse cette masse, tranchant, hachant, percutant. Des os tombent, des membres, des têtes. Seldell reste derrière moi et couvre mes arrières.

"Papa, arrêtes, ils sont trop nombreux !" Seyra enfin ! Depuis que je suis dans cet endroit, c'est la première fois que je t’entends ! Qu'un bonheur ! Cela décuple ma force et taille encore plus dans la masse ennemie. "Je ne te laisserai pas seule !"

"Passe par un autre coté, je les mobilise là pour l'instant, ils sont trop bête..." Elle haletait sous l'effort. "Pour penser venir par un autre endroit !"

"J'arrive, tiens le coup !"

Brusquement j'arrête mes coups et lance au rouquin : "Suis-moi !" On part alors dans une course pour tenter de trouver une autre issue, on longe un mur, tapant au hasard les quelques morts vivants qui veulent nous attraper. "Par là !" J'ai trouvé une issue, des pierres ont roulées et peuvent nous amené à un étage de l'édifice, partiellement écroulé. Nous grimpons alors, j'aide le rouquin, qui a toujours la petite sur le dos, dans les passages difficile. Enfin nous sommes à l'étage. Il n'y a pas trace de morts vivants, mais on entend le bruit des combats. On cours vers ces bruits, nous fiant à notre audition. Des couloirs en ruines, des salles dans un état de délabrement avancées. Des siècles se sont passés depuis la construction de ce monument. On arrive enfin dans la salle où est Seyra qui s'applique consciencieusement à frapper tous les morts qui essayent de rentrer par l'escalier. Elle est à bout de force.

"Nous voila !"

"Enfin papa ! Le rouquin ! La petite !" Elle a à peine tourné la tête pour nous apercevoir. Je vais immédiatement l'aider, rentrant avec force dans la masse qui monte, en faisant chuter une partie.

"On ne peut pas durer comme ça, il en arrive constamment." Nous dit le rouquin qui est désespéré.

"Il faut trouver quelque chose pour les arrêter !"

"Moi j'ai une idée !" La petite avait parlé pour la première fois depuis notre départ. "Regardez cette colonne, elle est à moitié branlante. Il suffirai de placer une tige de métal assez solide dans cet interstice pour la faire tomber dans cet escalier."

"Si c'était aussi facile...." Je ne semble pas convaincu de l'idée et tape toujours sur les morts. "Surtout qu'on a pas de tige de métal !"

Seldell qui était parti regarder des issus revient vers nous en disant : "Oh regardez ce que j'ai trouvé !"

"Un barre de fer ? Ici ?" Je reste perplexe sur la coïncidence. "Et bien, reste pas planté là, fait ce que la petite a dit ! "Attends je te montre." La petit lui montre comment faire. Seldell glisse la barre de fer et fait levier, mais il n'a pas assez de force. "Lelma J'y arrive pas." Je regarde Seyra et lui dit : "Quand je crie, tu sautes de côté, ça va tomber!" "D'accord, fait vite je sens plus mes muscles !"

Je cours vers la barre de fer et Seldell accroché dessus qui s'agitait sans rien faire de probant. "A 3 tu mets toute ta force dessus ! 1, 2, 3 !" Je force comme jamais de mes deux mains et avec l'aide du rouquin on voit la colonne choir vers l'escalier. Je crie à Seyra qui dans un dernier réflexe saute de coté une seconde avant la chute des blocs de pierres qui écrasent la masse et condamne l'entrée de l'étage.

"Seyra !" Je cours vers elle et la prend dans mes bras. "Tu n'as rien ?"

"Je suis... très fatiguée, mais heureuse de te retrouver papa !" Elle me serre très fort . "Je pensais pas m'en sortir cette fois ! Où on est tombé ? Où sont les autres ?"

"J'ignore où on est, mais ça ressemble à la mort... Les autres... On est séparé d'eux j'ai bien peur, et avec ces monstres je suis pas certains qu'on puisse les revoir..."

"Je ne pense pas qu'on soit mort, mais on est dans un lieu terrible et perdu ! Qu'est ce qui a déclenché tout cela ?"

"C'est le maître d'arme Sindel, il a pris la clé d'Ello... Et la porte s'est ouverte et nous a tous aspiré."

"Ce lieu est donc magique, ou quelque chose comme cela. Rouquin tu vas bien, tu es tout pâle."

Il est effectivement tout pâle, après l'effort qu'il a fait, le contre coup sans doute.

"Je suis fier de toi l'ami, tu t'es bien débrouillé, sans toi et sans l'idée de toi petite on serait toujours en train d'essayer de les repousser."

"Merci Lelma... J'ai si peur, pourquoi on est là, qu'est ce qu'il va nous arriver ?"

"Je n'en sais rien, il nous faut explorer ce lieu, savoir où on est, tenter de voir où sont les autres et tenter de revenir dans le monde des vivants ! Aakia tu en sais quelque chose d'ici ?"

Un oiseau de feu se présente et se pose sur moi, c'est ma faera.

"Ah oui Seldell et Keynthara, voici Aakia, ma faera... C'est une longue histoire."

Un autre oiseau, cette fois-ci bleu se pose sur Seyra qui dit : "Et voici Fuxi, ma faera, ça aussi c'est une longue histoire... Et on a pas le temps !"

"Non Lelma je ne sais rien sur ici, je l'ignore totalement, je n'y suis jamais venu, je ne connais même pas son existence..."

"Ni moi non plus... Je n'ai jamais vue ça." déclare Fuxi.

"Et bien nous voici bien avancé si même les faeras n'en savent rien, je vous pensais savoir tout sur toutes les choses."

"Oui, seulement si on l'a appris et vue... Ce qui n'est pas le cas ici."

"Aller on y va, trouvons quelque chose pour nous échapper de ce lieu." Nous partons ensemble, aucun morts-vivants prêt de nous, mais nous les savons tout autour du bâtiment, voir même dans le rez de chaussé. Nous n'avons pas d'autre choix que de monter en haut de la ruine, par des passages semi obstrué. Nous arrivons dans un lieu avec un beau panorama... Enfin beau mais horrible, à perte de vue le brouillard nous cache la sol et nous ne pouvons pas apercevoir nos compagnons. Un énorme engin en forme de cor trône dans la pièce, on l'examine pour voir son utilité et Seldell curieux souffle dans l'embout. Un son monstrueux gronde, retentissant à des kilomètres. Le bruit est si fort qu'on se bouche les oreilles et que des pans de murs tombent autour de nous.

"Seldell ! Qu'est-ce tu as fait encore ?"

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:01 
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Lillith a écrit:
Cromax adresse alors la question qui nous trotte tous dans la tête à l'effrayante tête trônant dans le ciel, mais en vain...

Elle semble si loin de nous. Après quelques instants sans réponse, je détourne le regard, n'ayant plus d'espoir d'avoir une réponse. Le vent se lève alors, devenant plus fort et amplifiant le brouillard. Un bourdonnement inconnu commence à résonner et je mets quelques secondes à y percevoir une litanie ou une prière, dont les paroles ou la langue restent imperméables.

Le sol gronde, faisant écho au vent et se soulève même par endroit. Une main sort alors de terre, la peau trop blanche recouverte de terre et les ongles ressemblant à des griffes, juste à coté de la cheville de Cromax. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle empoigne le pied de mon amour.

Par surprise, je pousse un cri de terreur se répercutant sur les tombes. Je suis figé mais Cromax réagit vivement en tranchant net le membre, tandis que le reste du monstre sort de terre. Et ce n'est pas le seul, de toute part, des personnes émergent, mais elles n'ont d'humain qu'une vague ressemblance. Les yeux sont vides de tout regard, la peau claire comme celle d'un mort. Des blessures parcourt parfois leurs corps nus, des balafres s'ouyvrant sur des chairs ne saignant plus. Certains ont mêm des os à vif ou des membres manquants.

Par réflexe, je sors mon bâton et me concentre pour lancer un sort de froid sur lle plus proche. Je ressens d'autant plus la fatigue que j'ai depuis l'ouverture du portail des dragons, mais ma magie n'opère pas. C'est comme si je n'avais plus de fluide en moi, comme si les sources de mana s'étaient taries.

(Alors le portail a vraiment aspiré ma magie... Je ne sais plus rien faire ! Ce n'est pas possible ! En même temps, qu'est ce qui est impossible maintenant...)

D'une démarche digne des sorties de tavernes les plus tardives, d'une lenteur presque oppressante, les zombies s'approchent de moi, émettant des souffles rauques par les bouches à moitié décomposées. Je ferme les yeux et cherche au plus profond de moi la moindre miette de pouvoir.

Je les rouvre quelques instants plus tard pour constater que les zombies sont plus proches et que rien ne s'est passé. Pressant mon bâton et fermant les yeux au point de prendre une tête de constipé, je réitère ma tentative.

Plus que 5 mètres avant le premier zombie.

(Aller, je dois réussir. Yuia, ne m'abandonne pas !)

4 mètres

Je porte une main à mon cristal que j'ai récupéré dans la dimension prison...

(Ce doit être aussi une dimension prison, la magie ne fonctionne pas partout pareil)

3 mètres

(Je dois trouver un nouveau moyen d'utiliser ma magie si ça fonctionne différemment, vite !)

2 mètres

(Très vite !!)

1 mètre.

J'abandonne mes essais infructueux et me laisse tenter par la méthode des guerriers qui semble mieux fonctionner. D'un violent coup vertical, j'enfonce mon bâton dans le crâne du mort-vivant. Ou du moins, c'était ma tentative. J'arrive à le toucher à l'épaule et à le faire tomber. Cela m'offre deux secondes de répit.

Les autres arrivent vite sur moi et commence à me surmonter par le nombre malgré leur lenteur. Je fais maladroitement tourner mon bâton mais très vite cela ne suffit plus.

(Si seulement j'avais une tondeuse à gazon...)

Débordé, je me fais accroché par l'un d'eux qui porte aussitôt sa bouche à l'haleine fétide à quelques centimètres de mon visage. Des pustules purulentes rendent son visage bouffi et coloré de nuances jaunâtres et écarlates. Ses yeux exorbités s'ouvre sur une blancheur maladive et des filets de bave épaisse coulent de sa bouche. Il me maintient fermement et approche inexorablement sa gueule garnie de dents carriées pour me mordre sauvagement.

Voyant ma fin venir, je ferme les yeux et m'attends à la douleur. Au lieu de ça, je sens un relachementau niveau de ses poignets. J'ouvre alros les yeux pour ne voir plus que deux bras. Je vois alors à ma gauche De se battre comme un diable. Une grande ouverture dans les rangs des zombies trace une ligne entre lui et moi et continu même à ma droite.

(Son attaque de lame de force ! Il vient de me sauver la vie, peut-être même sans le savoir.)

Préférant ne pas savoir ce qui se serait passer si il avait attaquer un petit peu plus sur le coté, j'ôte les mains me tenant toujours pour les lancer sur la foule de zombies qui s'agglutinne déhjà sur moi.

(Je dois m'approcher des guerriers pour qu'ils me protègent.)

Je me jette sur le mur de corps pour passer dans sa partie la moins peuplée et filer vers Cromax. Je prends quelques coups de griffes qui complètent les légères blessures que j'avais déjà en retirant les mains du macabé, mais parviens à prendre la bonne direction. Je constate avec plaisir que les piques sur mon armure ont fait un macabre travail, arrachant les chairs de ceux qui me collaient trop.

Je cours et me retrouve presque sur mon bien-aimé, mes zombies loin derrière de par leur vitesse digne d'une course d'escargot. Tout à coup, je sens un pression sur mon cou. Je ne comprends pas tout de suite d'où ça vient et perds de précieuses secodnes avant de pouvoir réagir face à mon nouvel adversaire.

(Un serpent !!!)

En fait, ce n'est pas tout à fait un reptile, mais cet être longiligne tente bien de m'étouffer. Il m'ensserre le cou de plusieurs anneaux et avant que je puisse mettre mes mains pour l'en empêcher, contracte le tout.

Je tombe à terre sous le choc et me débat avec cet créature serpentine meurtrière. Je tente de briser l'étau, mais son corps et gluant et mou, dur à saisir pour l'écarter. J'arrive vaguement à tirer l'un des bouts et voit enfin mon ennemi.

"Par les glaces de Yuia !"

Le serpent n'est autre que les boyaux d'un zombie, des restes qui se sont accrochés à une pique de mon armure. Eux même semble animé par cette puissance maléfique dont la volonté de nous tuer ne fait aucun doute. L'intestin ondule dans ma main malicieusement, comme pour se moquer de moi alors que le reste de l'appareil digestif écrase ma gorge.

Les vaisseaux sanguins de mes yeux commencent à gonfler sous la pression et j'ai de plus en plus de mal à respirer. Je perds peu à peu conscience.



Je me retrouve sur un plateau flottant dans l'air. Autour, des montagnes enneigées reposent tranquillement. Une bise souffle doucement et des silhouettes volantes passent au loin. Une grande cascade blanche tombe au dessus de moi, mais un carcan invisible dévie le flot qui se déverse dans le vide autour.

"Lillith !"

La voix semble venir d'en haut. Elle me parait vaguement famillière, mais je n'arrive pas à savoir qui c'est, tant la voix est faible et déformée. Je lève les yeux et remarque Une bulle légèrement bleutée dans les chutes blanches. Elle est pile au dessus de la clé de voûte invisible.

"Je suis mort ?"

"Pas encore ! Je t'en prie mon Lillith, tu dois lutter."

"Pourquoi ? Pour devoir affronter encore d'autres dangers qui eux me tueront... Rien ne m'attend de toute façon, je ne suis plus rien."

(D'accord il y a Cromax, mais j'ai perdu ma magie... Je ne sers plus à rien...)

"Mais si, tu m'as moi ! Ks ks ks... Je ferais toujours partie de toi !"

(Kristal !)



Je reprends faiblement conscience, mue par une énergie nouvelle en découvrant que Kistal est toujours avec moi. Mais cela ne sert pas à grand chose, je suis toujours étranglé par ces boyaux tueurs. J'étouffe et il ne me reste plus longtemps. Dans une ultime chance, je tire sur les intestins pour pouvoir crier un bref instant.

"CROMAX !"

Complétement épuisé, je n'ai plus la force de retenir les anneaux serrés.

(J'espère que Cromax pourra agir avant que j'ai le cerveau mort.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:02 
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Cromax a écrit:
C’est alors que dans ma fureur, dans ma rage sans nom, dans ma colère meurtrière, un cri retentit non loin de moi. Même dans mon état, je reconnais mon nom, même dans ma transe sanglante, je reconnais la voix qui m’appelle avec désespoir, avant de pousser un hoquet de strangulation.

(Lillith…)

Mon regard, loin de s’éteindre, s’éclaire un instant encore plus fortement de cette inquiétante lumière rouge qui envahit mon iris. Je tourne la tête dans sa direction, tranchant en même temps avec hargne un zombie putréfié qui tentait de se relever, non content de n’avoir eu que les bras et une jambe coupés. Lillith, mon cryomancien d’amour n’est pas loin… Il est même encore plus près que je ne l’avais pensé, si dans une telle colère je peux encore penser.

Je le vois, là, au milieu des morts-vivants, en proie à des intestins mal intentionnés envers sa délicieuse personne. Mon sang ne fait qu’un tour, et l’idée qu’on s’attaque à l’être que j’aime anime encore davantage la haine sauvage qui m’anime tel un animal assoiffé de sang, une bête du meurtre qui n’assouvit sa fureur que par la tuerie. Mes lames se redressent alors que mes pas me portent vers lui.

Arrivé à sa hauteur, je lève mes poignets à hauteur de ma tête, gardant les pointes de mes armes tendues vers la gorge de mon amant. C’est alors que d’un geste vif, la frénésie marquant mes traits, je tranche les tripes étrangleuses de part et d’autre du coup de Lillith, blessant légèrement sa peau pâle du sabre du pyromancien que je ne maîtrise pas encore bien.

Dans le même mouvement, et sans arrêter ma course, mon visage se rapproche de celui de l’homme, et je l’embrasse à pleine bouche, avec une passion non égalée, sauvage et destructrice. Mes lames, poursuivant leur route, viennent toute les deux se ficher dans les orbites caveuse d’un zombie à la peau striée de cicatrices verdâtres qui tranchent affreusement sur la pâleur opaline de sa peau dévorée par des asticots remuant dans tous ses membres comme si eux-seuls le faisaient tenir debout.

Il tombe dans une seconde mort sans même s’être rendu compte qu’il partait, ni pour quelle raison. C’est alors que, me retournant et délaissant mon amant dans mon dos, mon visage, marqué du rictus affreux de l’aversion se tourne vers la grosse tête rouge flottant lamentablement dans le ciel mordoré strié de nuages sombres. Je hurle alors à son intention, la voix emprunte d’animosité vive et méchante :

« Lâche !!! »

Et je rejoins l’homme que j’aime pour le défendre contre les ennemis qui nous assaillent de toutes parts.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 7 : La fin de votre monde
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:02 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Daio a écrit:
Soudain j’entends la voix d’aérovès appeler de l’aide. Je suis quasiment à genoux, exténué par le combat mais ma mission est de la protéger même si je dois y perdre.

(Vous allez connaître le gourou d’un Skaa’t même si celui-ci arrive à l’épuisement.)

Je m’appui sur mon arme et me relève, les yeux parcourues de haine, de soif de violence, de guerre et de sang. J’avance vers mon compagnon qui est assailli par trois zombies.

(Quelque soit votre nombre, je vous apprendrais la signification de reposer en paix)

Je regarde Aérovès, son regard croise le mien. Il ressent de la peur, il tremble, je fais la chose la plus abominable que je connaisse. Ce délecter de la frayeur d’un ami, profiter de sa faiblesse pour se sentir fort. Je me sens parcouru par un sentiment de puissance, d’invulnérabilité même si celle-ci n’existe pas. Ma langue se promène sur mes lèvres par réflexe, comme pour essuyer le sang et s’en nourrir mais face à ces créatures des ténèbres, le sang n’existe pas. Il n’ai que pourriture, déchet et immonde.

Je m’approche de plus en plus de mes ennemis, je ressens ma soif de meurtre grandir en moi, mon corps ne répond qu’à une seule question de mon esprit.

(Veux-tu tuer et annihiler ses créatures ?)

Mon corps frémit à cette question, il vibre, mes muscles exténués se recontractent, reprennent vie. Une fois à portée de lame, je n’hésite pas une seconde et tranche le premier zombie sur mon chemin. Son corps fragile et pourri se fend en deux salissant ma lame et mon armure car en tombant il gicla les derniers fluides corporels encore liquide qu’il avait.

Des paroles meurtrières sentirent de ma bouche :

« Aérovès accepte-tu la mort ? Aérovès as-tu confiance en moi ? Aérovès es-tu prêt à mourir pour moi ? Aérovès donne ma ta vie et tu vivras. »

Je pousse un rire démoniaque et regarde les yeux de mon ami tétanisés par la peur. Je n’ai pas le choix que de continuer à me battre seul mais mes derniers coups vont m’exténuer. Je démonte mon arme et la range au fourreau. Je tends ensuite la main vers Aérovès qui se retrouve submergé par l’assaillant.

(Donne-moi ta main et tu vivras.)

Aérovès jeta des coups d’œil inquiet dans ma direction puis celle des zombies. Il recommença deux, trois fois puis me tendit la main en me disant :

« Je veux vivre. »

J’attrape sa main et le tire vers moi. Je dégaine mon katana en une fraction de seconde et commence la chose que je fais le mieux au monde, tuer. Aérovès se retrouve maintenant derrière moi, il ne craint plus rien. Les deux zombies se retournent vers nous et commencent à vouloir attraper mes bras et à les mordre. Je les écarte brusquement pour les faire lâcher prise. Ce qui réussi plus ou moins car des dents restèrent dans ma chair. Je donne un coup circulaire au premier en m’agenouillant, ce qui le trancha obliquement.

(La mort est une délivrance pour vous, je vous l’offre)
Je me rélève en sentant l’autre zombie s’accrocher à mon dos et me mordre la nuque. Etrangement, je ne sens pas la douleur, certainement mon stade de fatigue, je ne pourrais plus me battre encore très longtemps. Il s’agit d’une simple question de temps mais de combien de temps.

(Quelques secondes, des minutes ou une heure.)

Je me fais tomber sur le dos en écrasant ainsi mon adversaire qui se retrouve sous mon poids et celui de mon armure. Je me relève plus vite que lui et appui mon pied sur sa tête et force jusqu’à ce que son crâne explose.

J’attrape Aérovès et nous rapproche de Cromax et Lillith. Je commence à être à bout de force, je n’en peux plus. Mon corps se bat car je veux me battre mais ma limite arrive.

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