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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Mer 5 Nov 2014 19:55 
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Hrist revint sur ses pas. Elle réalisa à quel point elle était accablée de fatigue et que ses membres avaient été mis à rude épreuve. Ses gants déchirés avaient ensanglanté ses paumes lorsqu'elle avait strangulé Garry, les muscles de ses épaules réclamèrent du repos à chaque mouvement brusque. Elle avait ramené dans sa besace quelques preuves de l'implication des Shaakts dans un commerce d'esclave clandestin qu'ils se faisaient sur le dos de Garog. Malheureusement, ce ne devait être que la partie visible de l'iceberg. L'orque vendeur d'esclaves était resté dans l'ombre jusqu'à ce que l'affaire soit tirée au clair, mais en faisant ça, il avait laissé précisément celle qui lui faisait du tort aux commandes.

Hrist s'interrogeait quant aux proportions que l'argent sale d'Omyre pouvait avoir sur la guerre. Le commerce des vies était toujours une bonne chose en ces temps, songea-t-elle. Toutefois, il avait été détourné mais dans quel but ?

Elle s'avança jusqu'aux quartiers où elle mit du temps à retrouver l'orque qui lui avait donné la mission. Elle déposa devant lui quelques effets, à savoir l'araignée Shaakt en pierre luisante, un parchemin cacheté et toujours clos, elle avait préféré laissé ses supérieurs de la Milice y jeter un oeil en premier ainsi que la dague Shaakt. Elle avait aussi un vestige de nez Shaakt accroché à une corde à arc mais elle avait jugé inutile de le présenter comme ça...

« Garrog était dans un complot je crois. Sa seconde est de mèche avec des Shaakts, ils profitent des arrivages d'esclaves de Garrog, torturent le bétail, font baisser la qualité des travailleurs et se gardent les meilleurs morceaux. Garrog commençait à comprendre que les esclaves disparaissaient, au départ, il devait penser que c'était des morts, mais les Shaakts ont probablement du accélérer la cadence, et quand il a essayé de remettre son nez dedans... Elles ont voulu se débarrasser de lui. En tout cas, j'ai pu intercepter celle qui commanditait les assassins... Elle avait le butin et une lettre sur elle, elle venait d'une autre Shaakt dont j'ignore jusqu'au nom. La voici. »

Elle tendit la lettre cachetée à l'orque et croisa les bras, attendant une réponse.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Jeu 13 Nov 2014 19:52 
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En Omyre plus qu’ailleurs encore, il ne fallait pas compter sur un affrontement à la loyale. Le fort l’emportait sur le faible, certes. Mais le vif écornait le fort. L’endurant écornait le vif et bien entendu, la meute rossait finalement l’endurant. A peine les effluves s’étaient-elles dispersées que l’assaillant du Censeur se rendit à l’évidence.

« Il a filé » maugréa le prêtre.

Profitant des fuites de la fontaine, le Censeur avait lui-même fuité jusqu’aux abords de la place. Restaurant peu à peu ses forces, il se fit tout petit durant quelques instants ; jusqu’à ce que son opposant ne semble humer l’air d’un air tout à fait suspect.

« Encore un maléfice … Soit le bougre va se lancer à ma poursuite, soit après la petite dame Vu’Grud » se dit-il posément ; bien que la pilleuse de tombe ne soit ni petite ni, à bien y réfléchir, une Dame. Dans un cas comme dans l’autre, la traque mènerait immanquablement en un point unique que Lanke prit le parti de rallier manu militari. Arpentant à vitesse mesurée les ruelles d’Omyre, c’est avec une attitude doublement précautionneuse que le jeune homme décidait de son chemin. Attentif à qui pouvait lui tendre une embuscade durant son parcours, il appliquait l’adage mille fois répétés aux natifs d’Omyre : « Ce n’est pas parce qu’un danger te file le train, qu’il faut aller fourrer ses fesses dans le danger qui attendait plus loin ». En l’occurrence, et au prix de quelques détours, il évita un groupe de rats ogres achevant de dévorer une carcasse à l’origine indéterminée, une meute d’hommes « choses » si crasseux qu’on aurait pu les confondre avec leurs montures et une paire de pas de portes à l’allure peu engageante. Ceci plus cela plus le reste le menèrent finalement à deux pas du siège de la Milice, où il espérait retrouver son serviteur et la prisonnière récemment libérée.

« Il ne m’aurait pas trahi tout de même… le sale petit… ah, non, le voilà ce brave enfant » commenta le Censeur pour lui-même tout en affichant l’un de ses sourires parmi les plus contentés.

« Bien… Vu’Grud, si vous le voulez bien, entrons » lança-t-il en guise d’invitation à son interlocutrice.

« Dans les locaux de la milice ? Certainement pas, ce serait échanger une prison pour une autre, je préfère encore tenter ma chance avec les négociants des arènes » répondit-elle avec véhémence.

« Ne faites pas votre difficile ; nous y passons juste une tête. Si d’aventures nous en venions à être séparés, considérez que vous ma parole d’aristocrate vous est acquise. Par ailleurs, vous ne pourrez plus boitiller bien loin toute seule » dit-il en prenant le chemin de l’entrée.

« Vous ne m’avez pas dit en quoi vous me donniez votre parole » ajouta-t-elle.

« Mais que vous êtes pointilleuse ; faut-il vraiment que nos relations débutent de manière si contrainte ? » concéda le Censeur.

« C’est en tout cas un conseil que je vous donne » plaça le serviteur du Censeur à la volée.

« Et que je compte bien suivre » appliqua immédiatement Vu’Grud.

Le patricien ne prit même pas la peine de s’en offusquer.

« Soit, si jamais vous étiez retenue de force à l’intérieur des locaux de la Milice, je m’engage à vous en faire libérer, solennellement » promit Lanke, qui n’en était pas à une forfaiture près, d’autant que la dite libération se ferait probablement directement des geôles de la milice jusqu’aux pièces safranées du Harem de l’époux en mal d’amour.

« Marché conclu » accepta-t-elle en traînant soudainement la jambe jusqu’à l’entrée de la milice. Constatant que le prêtre-guerrier lâché à leurs basques faisait enfin son entrée en scène, il pinça le col de son majordome et le fit entrer plus rapidement dans l’enceinte de la milice qu’il n’était entré dans le monde le jour de sa naissance.

Loin de se démonter, l’émissaire des négociants étrangers entra à leur suite ; non sans culot, il fallait le reconnaître. La paume ouverte, en signe de paix, le Censeur lui adressa directement la parole.

« Vous y voilà ! J’avoue que j’ai eu du mal à en croire mes oreilles lors de votre première exclamation mais votre présence confirme bel et bien vos déclarations publiques. Ainsi donc, vous considérez bel et bien la milice comme étant un ramassis de brêles, d’inaptes et de consanguins » asséna Lanke à la cantonade ; ce qui éveilla plusieurs instincts de mort dans l’auditoire. La vérité vraie était de reconnaître que l’aspect consanguin n’aurait peut-être pas été surévalué au vue de la trogne de certains et qu’il en aurait donc un peu vicieux de s’en offusquer. Bon, les inaptes de même, à dire vrai, car bien souvent la violence remplaçait l’enquête avec tellement de véhémence que les plaignants se retrouvaient généralement accusés d’être les coupables.

« De brêles ? » ajouta un membre de la milice au faciès porcin.

« Il nous traite de moutons » compléta un autre en récupérant un gourdin clouté.

La suite fut un emballement un brin hystérique. Comprenant que ses chances de reprendre Vu’Grud s’amenuisaient au fil des mots du Censeur, le prêtre-guerrier tenta de se replier. Mettant à terre un de ses voisins qui n’avaient encore rien dit mais n’en pensait certainement pas moins, il prit pied sur une des marches le conduisant vers l’extérieur. Le vicieux gourdin entra en contact avec son épaule, clouant muscles et chair d’un même élan.

Tirant sa lance brisée de son étui de cuir, le Censeur se porta alors courageusement au-devant de l’adversaire. Pointant vigoureusement en avant, il força l’avantage offert par la cacophonie ambiante pour placer une frappe vicieuse. La lame perça le plastron de cuir son adversaire, prélevant son tribu de sang.

« Foutus étrangers » se dit le Censeur en considérant à quel point il fallait être arrivé hier à Omyre pour entrer dans les locaux de la Milice sans avoir préalablement graissé la patte de la moitié des présents du bâtiment. L’autre tenta de se rebiffer mais l’action se déroulait désormais à un rythme autre que le sien. L’échange de coups se révéla vigoureux ; probablement trop pour être décrits en termes martiaux ici-bas. Disons qu’une dernière protestation sembla être émise avant que son émetteur ne fut mis à terre – ou en terre ; c’est selon.

Les combattants se retirèrent un instant pour souffler.

« Le cadavre est propriété du Censeur et de la Censure » officialisa le majordome d’un ton tout à fait officiel.

« J’allais le dire » commenta le Censeur tout en montrant son insigne à la ronde. Ayant déjà constaté l’effet que pouvait avoir les artefacts brillants sur le soldat du rang, le Censeur n’hésitait pas à agiter sa vieillerie à la face de tout récalcitrant, aussi souvent qu’il lui semblait opportun de le faire. A tout bout de champ donc. Puis, afin de bien marquer les esprits, il plaça sa botte sur le cadavre encore chaud du défunt pour en revendiquer la possession. D’un mouvement de tête, il ordonna à son aide de camp de dépouiller proprement l’assassin pendant que lui-même tenait à distance d’éventuels contestataires. L’affaire étant faite, lui et son acolyte encadrèrent Vu’Grud afin d’éviter qu’elle ne se carapate à l’ultime instant.

« Ma chère Vu’Grud, l’officier en charge sera certainement satisfait d’enfin vous rencontrer » lui glissa-t-il tout en la faisant entrer dans le bureau de ce dernier, un sourire sardonique aux lèvres.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Sam 22 Nov 2014 18:19 
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L'officier prend ce que tu lui donnes, le visage impénétrable. Il observe rapidement les pièces et les repose sur le bureau.

"Vous savez lire ? Prenez ces objets avec vous et trouvez qui est derrière tout ça. Vous aurez sans doute besoin de ça, pour vous donner un minimum d'autorité. Allez enquêter, on peut pas laisser un complot Shaakt dans la cité. Mais méfiez-vous des noirauds comme de la peste, parce que vous avez mis le pied dans un nid de scorpions. La seule chose que je peux vous affirmer, c'est que le sceau sur le parchemin, nous l'avons déjà vu. Il s'agit du sceau de la famille H'reda. Une famille Shaakt renégate, dont la matriarche a voulu se rebeller contre Oaxaca. Elle pourrit dans les geôles de Caix Imoros depuis quelques jours, soumis à la question des siens. Démantelez leur trafic, cherchez à quoi servent les esclaves qu'ils achètent et où va leur or."

Il te tend, en plus des objets de la défunte, un dragon en bronze, à l'oeil de grenat rouge, symbole de ton nouveau grade, celui d'instructeur. Il te rédige aussi quelques laisser-passer, te permettant entre autre de pénétrer dans les geôles de Caix Imoros, de te présenter au besoin au conseil et de voyager gratuitement sur les loups ou les chevaux de la milice d'Omyre, Darhàm et Caix Imoros.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Lun 15 Déc 2014 22:22 
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Hrist arriva poussiéreuse et couverte de boue des marais jusqu'à la porte de la milice que les gardes ouvrirent en la voyant arriver. Dans la grande pièce centrale personne ne semblait occupé pour une fois, elle retrouva le Capitaine de la milice à son office.

« Capitaine. » Interpella Hrist.

Elle entra dans l'office et s'approcha de la table.
« Je suis revenue de Caix Imoros. La prisonnière H'reda avait été torturée à mon arrivée, sa langue avait été arrachée. Ma venue avait été flairée d'avance. Cependant, j'ai retrouvé la matriarche qui payait Garry pour le meutre de Garrog. Elle est morte, envoyée par le fond à bord de son navire les cales pleines d'esclaves d'Omyre ou d'ailleurs. Selon ses sbires, les esclaves étaient utilisés pour tester des poisons achetés grâce à l'or détourné. Essentiellement des humains. »

Et attendit une réponse.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Lun 29 Déc 2014 14:49 
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"Des poisons pour des humains ? Voilà une information intéressante, nous allons nous y pencher."

Il prend ce coup-ci le temps de te jauger avant de hocher la tête et de t'expliquer ce que sera ta mission :
Entre temps, y a Xénair qui nous a confié une mission particulièrement importante. Il a besoin de quelqu'un de puissant et idéalement peu connu pour infiltrer ses propres troupes. Cela fait deux fois qu'il échoue une mission pour Oaxaca à cause d'un de ses groupes. Il pense à une taupe à l'intérieur. Votre rôle sera simple, intégrez le groupe incognito, trouvez la taupe, recueillez un maximum d'informations, tuez-la et faites votre rapport directement à Xenair."

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Jeu 1 Jan 2015 23:33 
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Hrist écouta avec beaucoup d'attention ce que le Capitaine lui disait. La mission semblait importante pour les autres mais la tueuse y vit une grande importance personnelle également. Xenair. Elle avait entendu ce nom jadis et ne l'avait jamais oublié. De tous les lieutenants de la Reine Noire, c'était le seul assassin à sa connaissance, et pour qu'un assassin soit hissé au rang si convoité de lieutenant, c'est qu'il devait être maître en la matière.

Hrist répondit en inclinant légèrement du chef.

« Je quitte la ville séance tenante. Je reviendrais avec l'arme de la taupe en gage de mon succès. »

Elle tourna des talons et se dirigea rapidement vers la sortie de la milice.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Ven 13 Mar 2015 13:10 
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Au premier abord, comme au second d’ailleurs, Omyre passait pour une cité dangereuse, violente et frustre. La force primait sur le droit lorsqu’elle ne l’opprimait pas carrément. Aux yeux d’un ressortissant de nations plus socialement avancées, Omyre se révélait être une des portes de l’enfer. La Tour noire, invasive dans le panorama d’où qu’on se place en Omyre, faisait porter l’ombre de la Reine noire sur chaque place, ruelle ou venelle.

« Le désespoir des uns fait la richesse des autres » commenta la princesse Aldryde en observant la ville du haut d’un toit écorné par le temps. Gardant un œil sur certaines tuiles ébréchées ou carrément manquantes afin de se prémunir des méchantes corneilles ou de tout autre prédateur qui aurait pu y nicher, elle prit le temps d’observer les locaux de la Milice en détail. Les lieux n’incitaient pas vraiment à s’y rendre afin de relater une plainte et à moins d’avoir d’impérieuses raisons de passer les portes d’entrée, mieux valait passer son chemin et garder ses soucis sous le coude pour des jours meilleurs.

Omyre toutefois ne sombrait pas dans l’anarchie.

En premier lieu le règne de la Reine noire imposait un ordre particulier. Par ailleurs, quiconque vivait par l’épée devait s’attendre à périr par l’épée. Hors on rencontrait en Omyre une telle concentration de fous furieux, d’âmes bestiales et de gredins enragés qu’il valait mieux se montrer circonspect lorsque l’on souhaitait créer l’émeute ou commettre un larcin. Ainsi, ce n’était pas la milice ou le respect d’un quelconque code de loi qui assurait la « paix d’Oaxaca » en ville mais bel et bien une espèce de bon sens commun ou d’instinct de survie. Si aucun profit n’apparaissait comme évident mieux valait rester sur la réserve et attendre une meilleure occasion d’engranger quelques profits au moindre risque.

Etre de si petite taille était usuellement considéré comme un sévère handicap mais l’Aldryde voyait les choses différemment. Son manque de force physique la mettait à l’abri de la plupart des marchands d’esclaves qui ne pouvaient attendre d’elle le moindre travail domestique. Il en allait de même pour les maîtres fornicateurs fournissant les maisons de passe. En réalité, seuls résidaient comme risque avéré les marchands de curiosités qui auraient payé cher pour vendre une Aldryde à leur client ou les mauvaises et impromptues rencontres. Par définition peu de choses protégeaient des secondes, alors qu’en cas de disparition, la « Ruche » saurait rapidement trouver l’origine du kidnappeur.

Longeant la cime du toit pour conserver une bonne vision sur les deux versants du bâtiment, l’Aldryde ne prit son envol qu’une fois certaine que la distance séparant son point d’envol et allant à une fenêtre de la milice située au premier étage soit libre de toute présence. Forçant sur ses jambes afin de se donner une première impulsion elle traversa les airs à une allure raisonnable ; pique pointée vers l’avant. Après avoir assurée son équilibre sur la margelle de la fenêtre, elle tira légèrement sur l’un des volets afin de jauger d’une éventuelle présence à l’intérieur. Constatant la présence d’un être installé devant une table et occupé à une quelconque correspondance, elle signala sa présence par un léger raclement de gorge à peine plus sonore qu’un pépiement.

Elle doubla le trait d’une première assertion.

« La dame des Ruches m’envoie rejoindre la Milice » annonça-t-elle d’une voix claire dénuée d’émotivité en espérant que les réputations d’empoisonneuses, de dresseuses de vermines et de voleuses de secrets de la Ruche parleraient pour elle.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Ven 13 Mar 2015 13:43 
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Un sekteg est occupé à apposer des signatures sur des lettres, le regard collé à une dizaine de centimètres du papier, une plume presque trop grande pour lui dans la main et assis sur une chaise assurément trop grande.

- Aaaargh ! Sursaute-t-il en entendant une voix venue de la fenêtre.

Il n’avait pas entendu le raclement de gorge de l’aldryde et prend quelques secondes pour se ressaisir, lui jetant un regard mauvais de gobelin. Ce n’était manifestement pas un milicien de terrain.

- Quoi, qu’est-ce que tu veux, l’insecte ? Marmonne-t-il. La dame des Ruches, tu dis ? Ouais, vous êtes pas bien grands vous autres aldrydes, mais vous savez être pratiques.

Il se gratte la caboche, maintenant remis de ses émotions.

- Bon… Bin on va déjà commencer par voir de quoi t’es capable, hein. Y’a un marchand, un garzok appelé Divolg, c’est un bon forgeron à qui a eu trois tentatives de vol dans la semaine et y nous d’mande d’enquêter là-dessus, alors si ça t’va, tu t’en charge. Je veux savoir qui est derrière tout ça et pourquoi.


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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Ven 13 Mar 2015 17:52 
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« Divolg » répéta l’Aldryde avec gravité quoique d’une petite voix flutée afin de certifier à son interlocuteur qu’elle avait bien noté la nature particulière de sa demande.

« Divolg » asséna-t-elle une nouvelle fois avant de tourner les talons sur la margelle de la fenêtre. Toujours aussi précautionneuse lors de ses déplacements aériens, elle considéra un instant ce qui se déplaçait actuellement dans son champ de vision. En contrebas les allées et venues respectaient un étrange rituel ; nombreux étaient ceux qui entraient dans la bâtisse où siégeait la milice et toujours moindre était le nombre de gens qui en ressortaient. Soit les peines d’enfermements étaient longues, soit les soubassements de la demeure devaient accueillir un véritable petit cimetière. Certaines vérités n’étaient pas bonnes à dire, d’autres plus horribles encore n’étaient mêmes pas bonnes à seulement imaginer. Perturbée par un froissement d’ailes elle cessa instantanément de de s’interroger sur cette délicate et confidentielle question. Recroquevillée sur la margelle, elle abandonna son piédestal pour rejoindre plus bas le sommet du mur d’enceinte du bastion de la Milice. Quelques mouvements d’ailes lui permirent de flotter rapidement jusqu’à recoin où le mur d’enceinte et celui du bâtiment se rejoignaient.

« Pigeon » maugréa-t-elle en constatant la présence effarouchée du volatile dans les airs. Ce dernier, fuyant une toiture voisine, quittait séant les lieux en affectant une parfaite indifférence. Rassurée de ce fait elle chercha dans les cieux la positions d’éventuelles corneilles, ou pire de corbeaux, et ne se mit en route qu’après s’être assurée de l’absence de ces deux prédateurs urbains. Pour avouer l’entière vérité, la princesse Aldryde tenait ces deux espèces en horreur. Les corneilles de par leur malice en groupe et les corbeaux pour l’animosité qu’il pouvait témoigner envers toute autre forme de vie. Les uns comme les autres possédaient des becs aussi durs que la roche et la méchanceté nécessaire pour s’en servir ; ainsi que des pattes n’ayant rien à envier aux serres de plus imposants rapaces.

« Le danger vient du ciel » roucoula-t-elle à voix basse en se remémorant cette maxime apprise lors de douloureux engagements armés. Sur terre le nombre de possibilités pour se faire assaillir était relativement limité : devant ou derrière, sur la gauche ou la droite. Dans quelques circonstances particulières l’assaut pouvait venir de hauteurs lorsqu’un assaillant se laisser tomber sur son adversaire à la manière des êtres arachnéens qui peuplaient certains bois de la région. Mais l’attaque provenait aussi parfois du sol en lui-même comme le pratiquaient les espèces chtoniennes infestant les égouts putrides d’Omyre. Mais il s’agissait là de raretés comparées aux dangers en plein vol. En effet, bien que les Aldrydes puissent se mouvoir dans les airs, Arhun avait toujours considéré les espaces aériens comme particulièrement à risque. Les espèces bénéficiant d’une plus grande vitesse et d’une meilleure vivacité pullulaient.

Après avoir quitté le mur d’enceinte pour rejoindre le sol, elle resta embusquée jusqu’à ce que la voie soit libre et disparut dans une venelle pourtant peu engageante à la faveur de la nuit.

« Trois tentatives de vol » reprit l’Aldryde en pensées.

« Voilà une bien curieuse étrangeté » se dit-elle en poursuivant son chemin vers le domaine de la ruche.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Jeu 9 Juil 2015 03:29 
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Hrist passa la porte tout en s'étirant, elle poussa un léger miaulement lorsque ses articulations claquaient et continua d'emboiter le pas jusqu'à l'office du script. Elle n'avait pas mis les pieds dans la milice depuis ses nouvelles attributions pour les Murènes et cette fois-ci, avait pris le temps de se reposer et d'arriver présentable et non couverte de poussière en étant exténuée après une marche affreusement longue.

Elle approcha d'un garzok qui braillait des instructions à quelques recrues et attendit avec un petit sourire en coin qu'il ne termine d'abreuver d'insultes et de propos méprisants les deux petites armures tremblantes qui se tenaient devant lui.

Lorsqu'il eut terminé, Hrist se contenta de lui faire un petit signe de la main et encocha directement :
" Une tête à faucher dans le coin ? Je commence à manquer de sang sur les mains."

Puis s'approcha un air légèrement prédateur et continua plus bas :
" Sérieusement. Vous avez bien une petite mission à me confier. "

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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Sam 18 Juil 2015 13:43 
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Le sergent instructeur grommelle d'attendre. La girèle, il l'a reconnue, et il veut pas y avoir affaire. On cause d'elle à la Milice, et on en dit qu'il vaut mieux la laisser au Capitaine.

Celui-ci débarque, oscillant entre la contrariété quotidienne des tâches de sa fonction et l'idée que lui donne Silmeria lorsqu'il la voie, aussi son visage accuse-t-il du front aux sourcils un plissement prononcé, tandis qu'un rictus malin vient tordre ses lèvres.

"Tout à fait ce qu'il me fallait. Ouais, on a une mission, et quelque chose d'urgent. Si ça vous va, vous partez de suite. On veut placer un gars à Kendra-Kâr, dans l'administration des docks. Mais c'est verrouillé par une guilde, paraît qu'ils votent quand une place se libère. Donc il faut libérer une place. Et vous allez faire d'une pierre deux coups. Ces types, sur les docks, ils commercent avec tout ce qui se fait de marchands dans la ville. Il y a un type installé, qui fait du négoce pour le conseil des marchands de Tulorim, et qui, paraît-il, sert parfois d'ambassadeur officieux. Je veux qu'on foute la merde avec ce type là. Toutes les instructions sont sur ce parchemin. Débrouillez-vous pour que ce qu'on vous demande soit fait."

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Une question sur mes corrections ? Sur autre chose ? Un problème ? Une remarque ? N'hésitez pas à m'envoyer un MP.


Pour une demande de correction, c'est par ici.
Pour une intervention de GM dans vos RPs (validation d'achat ou autre), c'est par là.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à venir nous les poser.


Bon jeu à vous !


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 Sujet du message: Re: Milice d'Omyre
MessagePosté: Lun 25 Juil 2016 13:16 
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Druss se réveille avec une putain d’douleur. Ces empaffés d’orques y sont pas allé d’main morte faut dire… Il se souvient avoir agi trop à la légère, s’être fait plaqué au sol comme s’il était une donzelle à poil au milieu d’une église prônant le refus au sexe… Des murs gris ternes l’accueillent, ainsi qu’une porte cadenassée.

Druss soupire, emmerdé d’être d’retour en prison. Il ne sait pas quand il va de nouveau pouvoir respirer à l’air libre, il ne peut qu’espérer que ce sera rapide. Un ricanement résonne alors, de toute évidence la sobre cellule contient d’autres gibiers de potences. Ce rire est sec, cassant et moqueur, le voleur est déjà énervé d’être emprisonné, c’est pas l’moment pour l’faire chier.

Il se retourne ‘vec vivacité et défi du regard celui qu’a osé s’fout’ d’lui. Un sekteg adossé contre le mur du fond, son regard pétille de haine et son sourire fait plus penser à celui d’un corniaud qu’aut’chose. Son teint est d’un vert pâle qui n’est pas sans rappeler ce que le voleur gerbe après trop d’pintes. Des anneaux de fer courent sur son oreille encore fonctionnelle, l’autre est à moitié arraché.

« C’d’moi qu’tu t’fous don’ ? » lâche Druss d’une voix roide, dardant toujours son regard en direction du gobelin.

« Ptêt’ bin qu’oui, ptêt’ bin qu’non… maintenant la ferme l’homme, Omyre n’a que faire des déchets comme toi. »

« La loi du plus fort, tu connais ? J’suis certain d’te désosser avant qu’t’ai fait un geste, alors c’toi qui va fermer ton claque-merde peau-verte, et fout toi dos à moi, j’ai plus envie d’voir ta sale gueule purulente. » dit Druss en haussant le ton, se redressant par la même occasion dans une attitude menaçante.

Le Sekteg se relève aussi et exhibe un sourire fauve, ses mains restent dans son dos tandis qu’il s’avance vers le voleur, laissant tout de même un bras les séparer. Druss jauge du regard son adversaire, sa mâchoire se crispe, ses yeux s’ouvrent entièrement, captant le moindre geste de son ennemi.

Il prend finalement l’initiative et envoie son pied dans le ventre du gobelin. Ce dernier évite de justesse mais dévoile ce qu’il cachait… une lame qui a probablement échappé à l’inspection, s’il y en a bien eu une… Le Sekteg crache au pied du voleur et hausse un sourcil avant de jouer avec sa lame… Druss s’approche, plus attentif que jamais, comme un prédateur il ne braque son attention que sur sa cible, ses muscles se détendent, souple et fluide… inutile de se contracter. Il bondit alors ! De par son allonge bien plus importante, il parvient à rouer de coups sa cible sans lui offrir l’opportunité de frapper avec son couteau. Le gobelin crache maintenant du sang mais ce n’est pas suffisant… l’envie de se battre l’habite encore, il ne semble aucunement prêt à capituler, le con…

Druss entreprends de s’y prendre autrement, il saute à pied joint sur le gobelin qui se ramasse le coup de plein fouet, sans lâcher sa lame… Il la plante dans la cheville du voleur, heureusement c’est superficiel mais suffisant pour déconcentrer Druss qui tombe par terre alors que le Sekteg se redresse déjà…

Il approche alors que le voleur se remet difficilement debout, il remue la cheville mais ça le lance atrocement, tout comme ses bras… toujours pas véritablement soignés… Druss commence à s’en vouloir de se laisser aller ainsi, il voit le gobelin qui s’approche avec ce sourire malsain… il ne peut décemment pas le laisser agir à sa guise.
Druss s’élance alors que le sekteg fait de même, la lame brandie vers l’avant… Le voleur essaie bien de l’éviter mais le couteau pénètre son flanc… Druss hurle de douleur tout en crachant du sang… la douleur devient insupportable… sa vision se brouille… son cœur martèle sa poitrine. Ses jambes tressaillissent, peinent à supporter sa carcasse… la lame est toujours enfoncée, elle fait des va et vient… c’en est presque érotique… presque.

Chaque respiration devient insoutenable, son ventre se soulève, ranime la douleur, la rend plus vivace encore… Le gobelin extirpe enfin la lame et contente d’un air satisfait Druss qui semble sur le point de s’écrouler. Seule sa résolution l’en empêche, seul sa soif dévorante lui interdit. Il ne peut ployer le genou devant ce trou du cul…

Chaque battement de son palpitant est accompagné d’une simple pensée…

(Vaincre…
Vaincre…
Vaincre.)


Son corps vacille alors et plonge sur le sekteg qui n’a pas pris la peine de bouger, trop heureux d’avoir si facilement vaincu. Druss n’est qu’à moitié conscient, juste assez pour essayer ce baroud d’honneur. Arrivé à hauteur des épaules du gobelin, les mains de Druss sortent de leur torpeur et les saisissent. Il entraîne le gobelin dans sa chute tandis que son propre genou remonte avec fulgurance… Le Sekteg accuse le choc violemment. Sa trogne est en sang et il s’écroule sans autre forme de procès alors que le voleur tombe à genoux. Ses mains se posent au sol pour l’aider à rester agenouillé alors que sa vue se brouille de plus en plus…

Une autre voix résonne derrière la porte, un peu étouffée mais suintante l’autorité. La porte s’ouvre alors avec fracas et un Shaakt reste dans l’embrasure, constatant la mort du gobelin, et l’état piteux de Druss, ses loques imbibées de sang.

« Et bien ! En voilà un qu’aime pas la compagnie ! Bon, j’fais quoi d’toi moi, si tu massacres mes prisonniers avant moi ? J’te torture maintenant ou… l’arène… Hum… tu pourrais être divertissant, une fois soigné et équipé. L’autre avait un couteau à c’que j’vois, donc tu dois pas être trop mauvais. »


L’elfe noir siffle alors et un gros orque surgit de l’ombre et vient se placer derrière ce qui semble être son supérieur. Ils se chuchotent des choses avant que l’orque n’acquiesce et vienne vers Druss. Il sourit et tout devient noir…

Le voleur s’écroule au sol, totalement inconscient après avoir été frappé à la tempe. Il semble que son destin soit d'arpenter les sols souillés de sang de l'Arène des milles lames...

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“De la bourse ou la vie, le voleur vous laisse le choix. La femme exige les deux.”
― Samuel Butler




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