Kraemer n’avait pas compris ce qui venait de se produire. Sa petite faera encore cachée dans le pendentif avait eu beau lui crier de rester en retrait, le signal était arrivé trop tard. Allongé à terre, il ne voyait même plus l’Aniathy qu’il était censé protéger, ses yeux étaient encore marqués par le flash qui était tombé du ciel et il était comme aveuglé par la luminosité de cette magie.
« Keynthara, la prochaine fois, tu me donneras la main et c’est tout… », avait-il murmuré entre ses dents, sentant une lame serrée contre sa gorge. De la sueur déferlait le long de ses tempes et il gémissait comme un enfant en proie à l’autorité suprême des adultes. Cette situation faisait resurgir d’affreux souvenirs dans sa mémoire et les images des rituels sombres commis sur sa personne par des prêtresses Shaakts revenaient à lui pour le torturer à nouveau…
« Laissez-moi, je ne veux pas ! », s’était-il mis à crier en pleurant, l’air désemparé. Cet elfe noir possédait un potentiel à la fois physique et magique impressionnant, mais dans ce contexte, il était tout bonnement incapable de se défendre. En fait, il était redevenu l’être vulnérable aux mains des horribles femelles Shaakts qu’il avait été par le passé.
Quelques mètres plus loin, la poupée magique s’était figée sur place, encore toute retournée par cet arc électrique qui était tombé juste devant elle, dans un ultime signal offensif. Elle venait de comprendre, un peu trop tard, que son comportement avait été des plus déplacés et qu’elle devait maintenant en faire les frais.
Une Seros bondit alors vers elle sans prévenir, aussi rapide que l’éclair qui avait fait roussir l’herbe l’instant d’avant. Sa silhouette musclée indiquait à la Petite qu’elle avait du souci à se faire, sans parler de sa lance terriblement pointue tendue droit vers elle. Par réflexe, Keynthara essaya de se recroqueviller sur elle-même, afin d'échapper au terrible assaut qui arrivait, invoquant un bouclier de lumière tiré des forces de Gaïa sur sa personne pour la protéger.
(On essaye de jouer la carte pacifique, mais si ça marche pas, il faudra combattre !), s’était exclamée Faera dans la tête de la poupée à terre, sur un ton dynamique. Elle ne semblait pas plus inquiète que cela.
La Petite ne voulait pas laisser la situation dégénérer plus encore et, avec l’aide des connaissances linguistiques de sa faera, elle s’adressa à la Seros qui l’assaillait.
« On est en ami ! On veut retrouver une Zaistra, elle s’appelle Shalyä, elle est partie vous voir, vous, les Seros, en urgence ! On la cherche juste ! On est désolé ! »
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Dernière édition par Keynthara le Mer 15 Aoû 2012 13:39, édité 1 fois.
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