Limite en matière de narration ?

J'avoue ne pas saisir le concept, pour moi il n'y en a pas, et c'est justement ce qui fait la beauté de l'écriture.

Si, il y en a.
Sinon tout le monde serait Victor Hugo. Et tout le monde ne peut pas être Victor Hugo.

Certaines personnes ont une prédisposition à l'écriture, et d'autres non. A la capacité naturelle d'interprétation et d'imagination s'ajoute l'expérience, le vécu et la maturité des gens, en plus de leur sensibilité artistique.

Dire que l'écriture n'a pas de limite ne devrait pas être juste, car l'écrivain a des limites.
Cependant, ce qui nous plait dans une histoire, ne serait-ce pas en fin de compte un stimulus de ses prédispositions à l'imagination ? Il y a le goût, mais aussi un beau irrévocable. Le beau irrévocable est-il beau car il fait appel à des pensées résiduelles partagées par tout un groupe partageant la même culture ? Ou même, évoque-t-il des images enfouies dans l'inconscient de l'humanité entière ?

Tu as des limites parce que tu penses en avoir. L'expérience, la lecture, tout ça peut t'amener à être un Victor Hugo. Bien sûr il y a des gens qui y arriveront sans efforts, mais même l'homme le plus dénué de talent littéraire du monde pourrait atteindre le niveau d'Hugo s'il avait 12 vies à consacrer à ça. Pour moi il n'y a pas de limite dans le sens où tu ne peux pas avoir de plafond, tu évolueras toujours, à moins que tu t'imposes des limites inconsciemment.

Et quand bien même il y aurait des limites à ton talent, il n'y en aura jamais à la façon que tu as d'écrire, il y a bien trop de combinaisons possibles pour que la façon dont tu veux narrer ton histoire soit soumis à une limite, et c'est là ce que je voulais dire.

Mon opinion est partagée entre vous deux. Je pense comme Heartless, il y a une limite, pas tout le monde a le talent de Victor Hugo.

Mais d'un autre côté, on peut pousser nos propres limites et s'améliorer selon notre style qui nous est propre et à ce moment là, je suis d'accord avec Alistair, il n'y a pas de limites.

Pour moi une histoire réussie, c'est une histoire dynamique, vivante colorée. Une histoire que je prends plaisir à lire (elle peut être sérieuse, comique, triste... peu importe....mais je dois prendre plaisir à la lire.). L'histoire est réussie quand j'oublie que c'en est une, quand je plonge dans l'univers de l'auteur, quand je ne vois plus les lignes, mais seulement les images dans ma tête. Une histoire est réussie quand je peux la relire plusieurs fois sans me tanner, me délectant à chaque fois de certains passages.

J'aime que l'auteur nous donne accès au cerveau du perso, j'aime comprendre son point de vue subjectif, comprendre ses réticences, ses ambitions.

J'aime aussi quand le perso est au début assez ordinaire,... qu'il aie une histoire assez ordinaire.... pas le genre qui a eu une enfance heureuse, mais que ses parents ont été tués sauvagement, sa maison mis en feu et qu'il veut à tout prix se venger.

J'aime quand il y arrive quelques chose de spécial à ce perso au départ assez ordinaire, mais qui se démarque de façon particulière propre à sa personalité. Ça peut bien ou mal finir, j'aime bien aussi les fins inattendues. J'aime bien quand s'est bien ficelé, que des petits indices nous sont laissés ici et là au tout début, mais qu'on découvre juste à la fin leur importance.

Voilà pour moi !

Je confirme aussi : c'est comme le dessin. Il y a des gens qui ont le talents et d'autres (comme moi), qui peuvent au mieux s'entrainer tout le temps pour espérer atteindre un niveau correcte.
C'est triste mais certains voient tout de suite les bonnes formulations, les tournures de phrases poétiques, savent immédiatement comment exprimer avec les bons mots...
Et d'autre non.

Oui mais on ne peut pas arrêter de progresser, si vous aviez 200 ans à vivre vous atteindriez peut-être le niveau d'Hugo, et c'est là ce que je veux dire, on a tous la même marge de progression, seulement des gens progressent énormément plus vite.

Évidemment, mais bon, j'ai pas 200 ans devant moi !

Qui sait?

Pour ma part, je rejoins Guasina: une histoire est réussie quand on rentre dans l'histoire et qu'on ne voit pas passer les heures (avec les chevaliers d'émeraudes, je vois passer les pages--') et ce; quelque soit le style (policier, romance, fantasy...)

Ensuite (et c'est juste personnel), j'apprécie que le héros soit un type normal, pas le plus fort, mais pas le plus mauvais non plus. Avec ses hauts, ses bas... Si possible avec une personnalité fouillée.

Enfin, bref, j'apporte rien de nouveau au débat, pardon.