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 Sujet du message: Arène d'Exech
MessagePosté: Mar 14 Juin 2016 16:21 
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Arène d'Exech


Haut lieu de la vie de la cité, l'arène d'Exech est un lieu de cruauté et de violence donnant juste sur la place publique. Des esclaves du monde entier y sont envoyé parfois juste pour être dévorés par des monstres ou pour se livrer à des combats de gladiateurs féroces. Elle n'appartient pas vraiment aux clans de la ville mais est plutôt un lieu où les différents hauts personnages, qu'ils soient nobles ou chef de bande, acquièrent de la renommée en finançant pour le peuple ces divertissements sanglants. Même la milice vient régulièrement livrer des condamnés à mort. Ici, le sable garde toujours des traces rougeâtres car le sang n'a pas le temps de disparaître d'un combat à l'autre, et comme le bâtiment n'est pas entretenu, tous les couloirs et même une partie des gradins puent la mort. Pourtant, les habitants continuent à venir, trouvant sans doute l'odeur à propos. Le commerce d'esclaves est la règle, mais les formateurs de gladiateurs arrondissent volontiers leurs fins de mois en formant les aventuriers de passage... ou en les capturant pour les réduire en esclavage à l'occasion.

Maître Gran'ork vous apprendra les CC AA.

Son nom est surtout un jeu de mots. C'est la taille impressionnante de ce Garzok lui a valu ce surnom dérivé de « grand-orc ». Il a été livré en ville comme esclave il y a plusieurs années de cela. Ses multiples victoires dans l'arène ont fini par lui valoir d'être affranchi pour qu'il puisse former les prochains combattants. Barbare brutal, il forme avec rudesse les combattant, accumulant l'or, et le pouvoir qui va avec, dans l'espoir de pouvoir un jour retrouver son origine et son histoire.

    CCAA disponibles :

    • Charge armée
    • Coup colossal
    • Renversement armé
    • Sacrifice
    • Trancheur

    CCAA de classe Barbare :

    • Acharnement bestial


Maître Shreen vous apprendra les CC SA.

Ce redoutable Woran tigré, venu d'un clan du désert de l'ouest, est un maître incontesté du combat à mains nues. Très vite, il s'est adapté aux armes courtes des humains, y voyant l'occasion d'exercer un peu plus sa soif de sang et de violence. Il va volontiers dans l'arène lors des spectacles pour s'assurer qu'il est toujours le meilleur. On dit cependant qu'il serait en secret un fervent dévot d'Utu, mais comme il tue tout individu s'introduisant dans son domaine sous le bâtiment, personne n'en a jamais eu la confirmation.

    CCSA disponibles:

    • Bousculade
    • Coup de tête
    • Envol du faucon
    • Feinte
    • Fourreau de mains
    • Instinct sauvage
    • Kata du tigre
    • Morsure féroce
    • Renversement
    • Uppercut

    CCSA de classe Truand:

    • Lacérations multiples
    • Entaille cruelle
    • Strangulation


Maître Zelan vous apprendra les CC AJ.

Ce vélite appartient en fait au clan du Lys Noir. Masqué et drapé de sombre, il est difficile d'en apprendre sur lui, si ce n'est qu'il semble être un homme du désert de l'est. Les rumeurs les plus folles disent même qu'il serait un traître du clan Kel Attamara qui se serait enfui pour se cacher là. Mais personne n'oserait lui dire en face, car c'est l'un des assassins les plus réputés de la ville...

    CCAJ disponibles:

    • Déluge d'acier
    • Propulseur
    • Riposte
    • Tir critique
    • Tir du destin
    • Tirs fourbes
    • Trait d'Hamoclès

    CCAJ de classe Vélite:

    • Acrobatie périlleuse
    • Coupe genoux
    • Tir de diversion

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
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 Sujet du message: Re: Début d'une aventure: l'arbre gladiateur
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 18:31 
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(((ATTENTION: un passage de ce RP peut choquer les âmes sensibles !)))

« Allez, Avance ! »

Un homme criai cela dans les couloirs de l'arène de la ville d'Exech. Il avait tout de ces personnages que l'on trouve dans les taudis : propre tout ce qu'il faut, un mauvais caractère, et un regard vous disant que si vous laissiez quelque chose à sa portée, il le prendrait, quoi que cela puisse être. Ce n'était pas un homme connu, il était citoyen lambda et il n'est pas rare de voir des hommes crier sur un esclave. Alors, pourquoi les passants se retournaient ils sur son passage ?

Pourquoi ? C'est à cause de cet esclave, justement, moi. Je ne ressemble à personne ici. Tous ici ont de la chair sur leurs os, ce qui n'est pas mon cas. Les regards se posent sur mon écorce grisâtre, générant en moi une envie de me cacher sur mon manteau, bien qu'il ne couvrira rien grand chose de mon corps.

Soudain, je me prends un coup sur le visage. Mon maître me vociférait d'avancer, et je n'avançais pas, trop concentré sur cette envie de me cacher -cette gêne d'être différent. Je ne réagis pas, les coups volaient depuis ma naissance. J'avais appris à obéir. Mais cette gêne qui m'ordonnait de courir... un deuxième coup. Je fis un pas en avant, puis un autre, suivant un maître certainement frustré d'avoir accumulé un léger retard par ma faute. Au détour d'un couloir, je vis une petite irrégularité dans le mur dans laquelle je pourrais me terrer pour échapper à ces regards ; mais l'envie de ne plus recevoir de coup fut plus forte, et je ne donnai alors à la cachette qui petit regard de biais.

« Heureusement que tu es un Oudio ! Les gens paieront cher pour te voir en combat. Ton espèce n'est pas si rare. Même si je ne t'attends pas à survivre, fais de ton mieux, que je puisse gagner plus ! »

Il sétait mis à rire. Le même rire que son grand-père. Le rire d'un homme sur le point d'obtenir ce qu'il voulait. Le rire d'un homme prêt à faire n'importe quoi.

« Tu as compris ? Tu es mon gagne-pain ! C'est à toi de me rapporter des Yus ! Et tu as le rôle facile, moi je dois trouver comment le dépenser. Alors... »

Mon maître avait commencé à énumérer ce qu'il pourrait bien faire une fois les Yus empochés. Si cela vous intéresse, il compte dépenser la plupart de ses gains dans des tavernes et des bordels. Son énumération ressemble plus à une liste de noms féminins qu'à autre chose.

(Je suis son gagne-pain ? Hier encore, il me disait complètement inutile...)

Cette pensée traversa très rapidement mon esprit, mais je la chassai tout aussi sec. Il n'est jamais bon de questionner ses maîtres quand on est esclave.

« Ah ! Monsieur ! Vous êtes là. »

Un autre homme venait d'apparaître, et il interpela mon maître.

« Monsieur Ronceprison ! Que c'est un plaisir de vous voir. J'espère que vous avez passé une bonne nuit, après notre petite discussion d'hier soir ? »

« Certes, certes. Mais ne faites pas autant de mystère, il n'y a pas honte à parler de cela en ce lieu. C'est donc lui, l'attraction du jour ? »

L'homme se tourna vers moi. Plus petit et rondouillard que mon maître, il arborait une calvitie avancée. Je ne l'avais jamais vu, mais il est certainement une connaissance de boisson de mon maître. Un lueur de folie perfide et avare était perceptible dans le fond de son oeil. Vraiment, les humains sont tous les mêmes.

« Oui, un Oudio, comme promis. Tu pourras l'utiliser pour animer le spectacle d'aujourd'hui. D'ailleurs à ce propos, quel est le thème ? »

« Le thème ? C'est « un aventurier gobelin à l'assaut ! ». Je me suis dégoté un petit spécimen, bien hargneux, ton Oudio fera le troisième combat -mais je doute qu'il ne gagne s'il n'a jamais été formé »

« Il n'a jamais combattu que l'ennui et la paresse. Franchement, je me sentirais mieux si tu pouvais me supprimer cet héritage empoisonné. »

Les remarques peu flatteuses de mon maître ne m'atteignaient pas. Il n'avait pas totalement tort, mais était loin d'être dans le vrai : j'ai déjà combattu. Son grand-père -mon acheteur- m'avait formé au maniement du bâton, et à la dure. Mais cela fait presque quatre-vingt ans maintenant que je n'avais plus tenu une arme. Je n'ai pas du tout confiance en ma capacité de m'en sortir si l'adversaire a un tant soit peu d'expérience de combat.

« Au pire, s'il est toujours en vie après le combat, je peux te l'acheter pour un montant égal à la prime de compensation en cas de mort. »

À ces mots, il sortit un bourse qu'il donna à mon maître. Celui-ci l'ouvrit et l'accepta sans discuter.
Puis, se tournant vers moi, le chauve annonça :

« Il est temps de passer aux choses sérieuses. Ton combat commence dans au moins un quart d'heure, tu ferais mieux de te préparer »

Et il me montra un ratelier -en très mauvais état. Dessus, on pouvait trouver diverses armes, et je devais choisir l'une d'elles. Je préférerais ne pas me battre, mais je n'ai pas le choix. Dessus, on trouvait une épée, une hache et un arc.

(Que choisir ? Ma vie en dépendra... Je ne connais aucune de ces armes. Ah si ! Le deuxième maître avait une épée dans son enfance, mais je n'ai jamais pu y toucher)

Mon regard fut alors attiré par quelque chose. La bare transversalle supérieure étaient déjà à moitié détachée... un petite poussée, et...

Un bruit de bois qui se brise retentit.

« Qu'as tu fait, inconscient ? »

Mon maître s'avança, le poing levé, mais il fut arrêté par le chauve.

« Ne t'inquiète pas, il a juste choisi son arme... n'est ce pas, Hasarian ? »

Je ne savais pas où cet homme avait appris mon nom, mais il ne me restait qu'à acquiescer.

« Bien, direction les coulisses, alors ! »


Plus on s'approchait de l'arène, plus les odeurs du sang et de la sueur étaient fortes et se mélangeaient. Non pas que ça me dérangeait, Exech pue la sueur partout, et je n'ai quitté la ville que très rarement ce dernier siècle. J'étais deuxième dans la file pour entrer dans l'arène, et juste devant moi se tenait une petite créature apeurée, ne portant en tout et pour tout sur lui qu'un bonnet, des bottes et un pagne au niveau de la taille. Il tenait dans sa main une sorte de petit cure-dent de métal, qui par comparaison avec sa taille devait faire office de dague. Il me regardait d'un air effrayé, comme s'il n'avait pas envie d'être ici.

(je n'ai pas non plus envie d'être ici. Mais ce n'est pas pour ça que j'ai peur... pourquoi?)

Alors que cette question tournait dans ma tête, la grille de l'arène s'ouvrit, et le garde, d'un sourire sadique, prit le lutin dans sa main pour le lancer sur le sang encore rouge du combat précédent. Le cadavre d'un loup blanc -encore louveteau- était jeté dans la charette destinée à la fosse commune. Au milieu de l'arène, un gobelin fou sautait sur place, et en voyant sa cible suivante atterir à ses pieds, se jeta dessus. Sa peau était verdâtre, et il ne portait, lui aussi, qu'un seul pagne. Dans sa main, on pouvait observer une hache rouillée par le sang. Il n'était pas très grand -même pour un goblin- mais faisait quand même le double de la taille de son adversaire.

Le lutin esquiva de peu, mais fut quand même erraflé au niveau du bras. Au moins, il n'était pas mort... Et pouvait contre-attaquer. C'est ce que j'aurais fait, mais il est évident que le petit être était trop effrayé pour cela. Le peu de combat que j'avais faits lors des débuts de ma vie m'avaient enseigné que la peur n'était pas un bon moteur pour se battre, elle paralysait la volonté et empêchait tout mouvement. Menant directement à la mort.

(C'est fini pour lui)

À peine avais-je pensé cela que le gobelin coupa le bras du lutin tenant la dague. La créature à peau verte sembla s'en exciter encore plus, et avant même que le lutin ne puisse se rendre compte qu'il avait perdu un bras, il tenta un coup d'estoc sur son ventre. La lame pénètra, écartant la peau du bassin au bas du sternum. Le coup fut mortel.

La grille s'ouvra à nouveau, et on m'ordonna d'avancer. Lentement, le plus lentement possible, je fis un pas dans l'arène, puis un autre. Le garde semblait énervé, mais il ne dit rien. Lorsque je fus suffisamment loin de l'entrée pour que l'on puisse déclarer le combat comme commençant, le corps du lutin avait déjà été placé -plus exactement, jeté- vers la charette. Les deux fossoyeurs chargés de l'arène s'amusaient dans leur coin à voir qui pourrait lancer le petit bout de chair le plus haut possible sur la pile de corps, allant le récupérer quand leur score ne les satisfaisait pas.

(Les hommes... des créatures bien étranges. Ils s'amusent pour un rien, et se construisent sur le malheur des autres. Mais ne suis-je pas différent ? Ce gobelin devra mourir si je veux vivre.)

Franchement, je ne sais pas pourquoi j'avais pensé cela, ni même pourquoi je cherchais absolument à vivre. Mais c'est ce que je ressentais. Une force, au fond de moi, me poussait à avancer, et me donnait suffisamment de conviction pour resserrer mon emprise sur le bâton.

Le gobelin se méfiait plus de moi qu'il ne s'était méfié du lutin, peut être parce que je faisais un mètre vingt de plus que ce dernier, et donc une septentaine de centimètres en plus que lui-même. Et maintenant que j'étais plus proche et que je pouvais voir le blanc de ses yeux, j'y vis la raison du pourquoi il a été choisi. Toute capacité de penser lui avait été retiréé ; dans ses yeux, seule la folie, cette folie que ne connaissent ceux qui passent leur vie à tuer. Jeunesse et folie, les deux ingrédients qui ont fait de lui une attraction au sein de ce temple dédié à la mort elle-même.

L'annonceur commença à parler. Un peu de frustration se faisait sentir dans sa voix, car il n'avait pas eu le temps d'introduire le combat précédent, mais il se rattrapait avec celui-ci. À l'écouter, j'étais le premier adversaire dépassant le mètre dix que ce gobelin a à affronter. Un avantage, bien. Je n'écoutai pas le reste de l'annonce, le risque de laisser l'initiative à un gobelin ayant surmonté ses doutes et sans être préparé était trop grand. Me mettant en garde, j'attendais de voir sa première réaction, bien décidé à survivre à cette rencontre.

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Dernière édition par Hasarian le Sam 27 Aoû 2016 21:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le premier combat contre un gobelin
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 18:31 
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(((ATTENTION: scène de combat, non gore mais finit en coup du lapin)))

Ma position de garde est des plus basiques pour le combat au bâton : trois-quarts face par rapport à l’adversaire, le bras gauche orienté dans sa direction. Les pieds perpendiculaires et écartés pour que chacun arrive au niveau de l'épaule correspondante, mon pied gauche est orienté vers ma cible. Ma main droite se trouve juste derrière ma hanche. Le but de cette position est présenter un minimum de surface de frappe à l'ennemi , et elle n'a qu'une seule vraie brèche, étant le dos. Heureusement, ces combats sont solitaires, et je ne risque pas de me faire surprendre à cet endroit. Je compense le fait d'être plus lent pour lâcher le bâton – et donc changer sa position- par les possibilités qui m'offrent les fausses articulations de mes bras.

Le gobelin semble perplexe quant à la position que je viens de prendre.

(ne me dites pas qu'il n'a jamais combattu quelqu'un avec de l'expérience au combat avant?)

La créature, ayant apparemment décidé qu'il était temps de continuer sa folie meurtrière, sauta sur moi, la dague au dessus de sa tête. Alors que ses pieds étaient juste à quelques centimètres devant mon nez, et que le gobelins s'apprêtait à abattre son arme sur mon visage, je levai mon bâton afin de le cueillir avant qu'il ne redevienne maître de ses mouvements. Le touchant au niveau de l'abdomen, j'abaissai mon bras principal, le gauche et le plus proche du gobelin, de façon à orienter sa chute, et avec l'autre, je tirai de façon à donner plus de force à mon geste. J'eus probablement de la chance, car la dague ne m'a pas touché dans mon geste, mais l'impact du gobelin avec le sol n'eut pas non plus autant d'effet que ce que j'avais escompté. Certes, J'ai réussi à lui infliger des dommages mineurs, mais pas une seule blessure ne s'est ouverte, et il n'a pas lâché son arme. Ce combat va être plus long que prévu.

Alors que je levais mon bâton pour asséner un coup puissant sur mon adversaire tant qu'il était allongé, ce dernier fit une roulade de façon à se retrouver derrière moi.

« merde. »

Heureusement, le temps qu'il se réoriente pour me frapper, j'ai eu le temps de me retourner pour parer son coup latéral de revers, en mettant mon bâton en position verticale. Je ne pus que remercier la chance que sa dague était déjà bien émoussée, ainsi mon arme ne se brisa pas, malgré le léger craquement que j'ai entendu. Repoussant l'arme, j'en profitai pour lâcher la mienne de la main droite pour fouetter mon ennemi au visage avec un revers de gauche avant qu'il ne puisse à nouveau parer.

FTAAh (((bruit de claquement de fouet)))

Mon coup avait fait mouche, et une zébrure était apparue sur la joue du gobelin, tout autour le peau verdâtre bleuissant, et un léger filet de sang bleu vert coulait de la blessure. Il fit un saut en arrière pour se retrouver en dehors de ma portée. Le combat va se montrer plus difficile à partir de maintenant : il a remarqué que je n'étais pas une proie facile.

Ne pouvant déterminer si le gobelin allait changer de style de combat, je décidai de jouer la sécurité et de reprendre à nouveau ma garde défensive. Je n'avais nulle intention de laisser à nouveau se passer les choses comme la première fois, mais je ne pouvais pas encore prévoir ce que fera le gobelin. Tout ce que j'avais vu de lui jusqu'à présent se résumait à un combat contre un lutin apeuré et le corps d'un louveteau albinos. Il est bien possible qu'il ne se soit pas encore tout simplement battu sérieusement.

(Que faire ?... hein, qu'est-ce que c'est que cela?)

Ce que je venais de voir, c'était que le gobelin prenait une garde : fléchissant ses jambes de façon à mettre son corps vers l'avant, et tenant sa dague en l'envers dans la main droite, il s'agissait d'une position avec un potentiel agressif surprenant. Mais il y avait un défaut dans sa garde : sa main secondaire. Elle restait pendante le long de son corps. Cela pourrait dire qu'il n'a plus contrôle de son bras -probablement une très ancienne blessure.

Il me fut alors facile de comprendre pourquoi mon coup de fouet tout à l'heure eut tant de facilité à toucher : il n'est pas capable de bouger l'un de ses bras.

Je n'ai cependant pas eu le temps d'élaborer une stratégie, car le gobelin fonçait déjà sur moi.

(tant pis, j'attaquerai son flanc gauche dès que j'en aurai l'occasion)

Mais cette occasion n'arriva pas avant un moment. Il fallut une seconde et demi au gobelin pour arriver à mon niveau, et il attaqua tout aussi tôt mes jambes. Il serait même plus exact qu'il avait commencé son attaque en calculant, faisant en sorte d'être sûr de toucher. Cette vitesse me surpris Le contact fut brutal, mais la dague n'était plus assez tranchante que pour passer mon écorce. La vitesse du geste et la force de l'impact ont quand même déplacé ma jambe sur le côté, me déséquilibrant légèrement, pas assez pour me faire tomber, mais suffisamment pour diminuer la puissance de mon prochain coup.

Je tentai de faucher le gobelin , qui se trouvait alors juste en dessous de moi. Du bout de mon bâton, je le récupérai pour l'éloigner de façon à ce qu'il ne puisse pas me toucher avec son arme, et je commençai à la tabasser en profitant de mon avantage de portée. J'eus le temps de donner deux coups -un sur la tempe droite et un autre sur le flanc gauche- avant de que le gobelin ne réussisse à bloquer mon bâton alors que je visais son cou avec une attaque venant de haut. Utilisant la garde de son arme comme une serre et le manche comme un levier, il tenta de me désarmer. Mais c'était en oubliant que j'étais un Oudio, et que mes « doigts » étaient roulés autour. Je fis alors un pas en arrière tout en reculant mon bâton pour préparer ma prochaine attaque : un rapide pas en avant, histoire d'utiliser tout mon poids, et un coup de bâton avec celui-ci mis de façon perpendiculaires à mon corps. Une fois le contact fait, j'ai abattu mes bras de façon à déséquilibrer le gobelin et le jeter au sol, pour l'enjamber et me retrouver de l'autre côté où je l'attendrais.

J'ai pris suffisamment de distance que pour pouvoir me remettre en garde. Mais au lieu de réutiliser la garde de défense générale (la façon dont j'ai baptisé la première position que j'ai prise), j'ai inversé la position de mes pieds et rapproché mes mains, les orientant toutes deux vers l'arrière, et orientant le bâton vers le bas. Il était temps pour moi de passer à l'attaque.

Le gobelin était légèrement sonné, et j'eus suffisamment de temps que pour réfléchir à où, comment et avec quelle force j'allais frapper. Tout allait se jouer dans le prochain échange. Une fois cet échange terminé, soit le gobelin allait s'adapter à mon style de combat, soit je serai en position pour le terminer.

Le gobelin prit la même garde que pour l'échange précédent, et s'élança dès qu'il fut prêt. Il devenait impatient. Je m'élançai à son devant, pour prendre moi aussi de l'élan.

La petite créature était plus rapide, mais pas de beaucoup, j'étais plus fort, mais pas au point de créer une différence. Cet échange allait se jouer à celui qui savait ce qu'il voulait faire.

Le premier contact fut entre nos armes, et aucun de nous n'avait suffisamment d'élan pour propulser l'autre et créer une brèche dans sa défense. Il s'agissait alors de rapidement préparer le coup suivant. L'arme du gobelin étant plus rapide que la mienne, et étant en meilleure position, je ne pouvais pas me permettre le loisir de passer tout de suite à l'attaque sur son flanc gauche... il me fallait d'abord lui tendre un piège. L'avantage principal d'une dague est qu'elle permet de répéter plusieurs fois de suite un même geste avec suffisamment de puissance pour que ce geste puisse être appelé une « attaque ». Il est donc évident, dans un combat au corps à corps contre quelqu'un utilisant un bâton, -avec plus de portée, mais beaucoup plus lent- qu'il faut, dès que possible, tenter d'entrer dans la défense de son adversaire. Et cette défense ne s'ouvre pratiquement que quand on attaque.

Le gobelin tenta donc une deuxième attaque dès que nos armes se sont séparées, parce qu'il avait anticipé -suite à nos deux échanges précédents- que j'allais directement essayer de l'attaquer.
Ce fut son erreur. Reculant mon bâton -non pour attaquer, mais bien pour pouvoir bloquer son attaque suivante, je frappai son poignet avec assez de force pour dévier son coup vers le sol, me donnant assez de temps pour remonter mon arme au dessus de ma tête et l’abattre, suite à un moulinet, sur son flanc.

L'attaque eut plus d'effet que voulut : le gobelin commença à cracher du sang, et n'avait plus assez de force pour se relever. Je me mis de biais, et leva mon bâton, avant de l’abattre avec un coup du lapin rapide.

Alors que le public criait d'excitation et que l'annonceur scandait ma victoire, les deux fossoyeurs sont venus chercher le corps de ma victime, un être dont j'avais retiré la vie. Un garde vint me chercher pour m'emmener dans les coulisses de l'arène. Un goût amer dans la bouche, je le suivis, avec ce sentiment dans le ventre qui me disait que non, ce n'est pas bientôt fini, et que ce n'était que le premier d'une longue série de victimes.

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Dernière édition par Hasarian le Dim 28 Aoû 2016 11:41, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Un nouveau maître et départ de l'arène.
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 18:31 
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À peine fus-je sorti de l'arène que

« Ah ! Ma nouvelle acquisition vient de sortir de l'arène ! J'espère que tu t'es amusé, parce que vous l'argent que je viens de me faire, c'est tous les jours que tu connaîtras des combats ! »

Ronceprison semblait de très bonne humeur. À côté de lui se trouvait mon ancien maître, la mine déconfite.

(Il ne s'attendait vraiment pas à me voir gagner et voulait me voir mourir. Il va devoir se contenter de l'argent de ma vente, vu qu'il avait sûrement parié contre moi. Mais il n'est plus mon problème)

Le regard abaissé, l'homme se retourna, et de façon gracieuse -pour un homme de son espèce, c'est à dire qu'il est gracieux comme un mineur nain à côté d'une noble elfe- s'en alla.

(Au moins, je n'aurai plus à le voir pendant un temps.)

Mais j'avais d'autres urgences que de penser ) à mon ancien maître. Mon nouveau maître avait déjà mis au point un programme de combats pour moi. Mais ce n'est pas tant qui me surprit, car je m'y attendais que ce qu'il dit ensuite :

« Cela fait maintenant plus de cinquante ans que je cherche à t'obtenir ! Enfin ! Enfin, je peux réaliser mon rêve ! »

« ?! »

« Je comprends ton air surpris... après tout, tu ne te rappelles probablement pas de moi. Vois-tu, mon père travaillait pour ton premier maître, et, il y a cinquante ans, m'emmena voir son boulot. Et là, je t'ai vu t'entraîner contre des loups. Ce sont ton instinct combatif et ta rage de vivre qui m'ont guidé sur la voie qui m'a amené ici aujourd'hui. J'ai juste eu du mal à trouver un spécimen aussi... comment dire... talentueux que toi »

« Vous me trouvez talentueux? »

« Bien sûr ! Avec le bon entraînement, tu pourrais combattre n'importe quel monstre dans les arènes de Tulorim. Allez, assez discuté maintenant, nous devons partir demain et nous avons beaucoup de choses à faire. Oh, et pas besoin de l'attacher, il n'a jamais appris autre chose que la vie d'esclave et n'est pas dangereux pour un sous pour son maître. »

Sur ces mots, il se retourna et sortit de l'arène pour aller je ne sais où. Au fond de moi se levait un sentiment. Mes jambes suivaient celui qui était maintenant mon maître, mais de temps, comme une envie de me mettre à courir montait en moi. Pour aller où ? Pour faire quoi ? Je ne sais pas. Mais une pensée seule occupait mon esprit.

(Tu te trompes. Je ne suis pas fait pour ça.)

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