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 Sujet du message: L'auberge du Troglodyte
MessagePosté: Sam 30 Mai 2015 16:19 
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L'auberge du Troglodyte


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Une petite bâtisse située près de la rampe menant aux portes accueille les rares voyageurs, principalement des commerçants Hinïons et Humains. Son propriétaire est un vieux mineur manchot reconverti nommé Lugrund, c'est une source intarissable d'histoires et d'anecdotes sur sa cité. L'auberge comporte une douzaine de chambres bien tenues ainsi qu'une grande salle commune où sont servis des repas roboratifs ainsi que la sempiternelle bière locale que, selon le patron, tout étranger se doit de goûter. A peine assis, une chope bien remplie sera déposée devant vous, toute récrimination à ce propos sera considérée comme un outrage personnel par le propriétaire, et le service s'en ressentira.

Les Thorkins y viennent principalement pour négocier avec les étrangers, mais parfois aussi par simple curiosité car ils ont peu d'occasions de rencontrer des voyageurs venus de l'extérieur. Tout marché conclu donne lieu à de nombreuses libations, l'auberge peut alors devenir très animée, et ceci à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit puisque l'obscurité omniprésente rend caduques les notions d'horaire.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Troglodyte
MessagePosté: Lun 13 Juil 2015 11:23 
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Localisation: Alentours de Khonfas
L'accueil légendaire des nains

Tanaëth échange quelques mots avec le Thorkin avant de s’avancer de me complimenter sur la façon dont a été menée la discussion. Je hausse les épaules en réponse.

- Je suppose que s’ils n’ont pas l’habitude de voir des étrangers, ils n’ont pas de raison d’être méfiants outre mesure envers les rares qui se présentent à leurs portes.

Au bout d’une centaine de mètres de ce tunnel gigantesque, nous arrivons dans une ouverture colossale creusée au cœur même de la montagne. Je reste un instant interdit devant le spectacle qui s’ouvre sous mes yeux. L’intégralité de cette cavité recueille une ville bâtie des pierres tirées de la montagne, une phénoménale cité à nulle autre pareille. L’air est parcouru de veines de lumières provenant de trous perçant la montagne afin d’y amener des rayons de soleil qui viennent éclairer les badauds nains, illuminant cette ville si peu commune. A ses rais s’ajoutent les auréoles rougeoyantes d’une multitude de torches disséminées de part et d’autre des bâtiments. Je vois les nains vaquer ainsi à leurs occupations quotidiennes, inconscients, ou trop habitués à la splendeur dans laquelle ils vivent. Je secoue la tête, médusé, incapable d’imaginer la masse de travail et les volumes de pierre qu’il a fallu retirer afin de construire un tel lieu, combien de décennies, de siècles et de millénaire de patiente excavation leur a-t-il fallu pour parvenir à ce résultat ?

Cependant, je ne parviens pas à me départir de l’impression que les nains, qu’ils soient chalands ou de passage, ne sont pas en nombre assez importants dans la ville par rapport à sa taille.

Tanaëth est le premier à se ressaisir en proposant de chercher plus d’informations sur les reliques et met la parole en action en allant demander son chemin à un hinïon lourdement chargé qui manifestement est en chemin pour Hidirain, remontant la large rampe partant de la ville naine. Ce dernier nous indique l’Auberge du Troglodyte, un peu plus bas.

Mon compagnon sindel me propose alors de suivre ce conseil et je ne puis qu’acquiescer et ainsi descendons-nous vers la ville de Rock Amrath. Si l’auberge est difficilement ratable, je manque de passer devant sans la reconnaître tant j’ai le museau en l’air, mon esprit essayant de comprendre toutes les nouvelles informations qui lui arrivent de cette ville et de la façon remarquable dont elle est construite. Ce n’est qu’en manquant de rentrer dans un nain que je reviens à la réalité pour aviser une petite bâtisse qui, au vu des bruits qui en ressortent, doit être l’auberge. Nous poussons sa porte et entrons à l’intérieur. Plusieurs nains boivent et ripaillent gaiement, fidèles à leur réputation qui, semble-t-il, n’est pas surfaite. Je note la présence de quelques elfes dans l’auberge, mais aucun autre représentant d’aucune des autres races à ma connaissance n’est installé sur les différentes tables qui parsèment l’auberge. Derrière le comptoir se trouve un nain qui nous hèle en nous voyant approcher. Je ne peux m'empêcher de le fixer de grands yeux médusés. C'est le premier que je vois de près, ils sont si petits ! Si trapus ! Comment font-il pour marcher, courir ou chasser sur de si petites jambes ? Comment font-ils pour soulever des poids sur de si petits bras ?

- Voyageurs ! Venez donc raconter à Lugrund ce qui vous amène de c’côté de la montagne ! dit le nain d’une voie bourrue mais néanmoins amicale.

Sans nous demander notre avis, il sort trois grosses choppes qu’il plonge dans un fût percé pour les ressortir gorgés de bière mousseuse pour en poser deux devant nous. Je les regarde avec un regard tout aussi intrigué.

- Bonjour Lugrund, réponds-je finalement. Nous sommes venus animés par la curiosité et les rêves. Votre cité est vraiment peu commune.

Lugrund s’esclaffe.

- Et bah pas commun de voir un woran et un sindel ensemble, et en plus des étrangers venus pour autre chose que du profit pourtant on s’y habitue. Mais buvez cette bière, dites-moi ce que vous en pensez et nous pourrons discuter.

Joignant le geste à la parole, il lève sa choppe afin que nous trinquions ensemble. Je bois une gorgée du breuvage. Il me laisse une amertume en bouche, adoucie par un éclat de miel que je trouve agréable et rafraichissant, aussi je lui fais remarquer. Il se penche sur le comptoir avec un clin d’œil.

- C’est parce que c’est un de nos ingrédients secrets. Alors, la curiosité et le rêve, hein. C’est quoi, si c’est pas indiscret ?

Je hausse les épaules en lançant un regard à Tanaëth avant de poursuivre :

- Mon enfance n’a pas été libre et pourvue de découvertes ailleurs que dans les livres, alors je souhaite rattraper ce temps, et je ne regrette pas que mes pas m’aient menés jusqu’à cette cité qui est impressionnante. De plus, nous souhaitons nous rendre dans les profondeurs de Rock Amrath, l’aubergiste du Neligo Solitaire d’Hidirain nous a parlé d’anciens artéfacts, et…

Le visage de Lugrund se ferma légèrement.

- Ah, ce bon vieux Ildaryn, toujours aussi friand d’histoires ! Et vous avez décidé de tenter d’en retrouver, comme de nombreux aventuriers avant vous. Je ne saurais trop vous conseiller la prudence, nombreux sont ceux qui ont laissé la vie, quels objets avez-vous en tête ?

Je jette un nouveau coup d’œil à mon compagnon de route, mais ne souhaitant pas parler pour lui, je déclare simplement :

- La dague de Rana pour ma part.

Lugrund hoche la tête, compréhensif.

- L’histoire de Lalyë Teraliel t’a touchée, je vois. Si tant est que cette histoire ait un fond de vérité, il est possible qu’elle se trouve dans une partie instable du Rock Amrath, susceptible de s’effondrer. Au vu des descriptions qui en sont faites, il n’y a pas une infinité de chemins par où ils auraient pu entrer.

- Vous sauriez l’indiquer sur une carte ?

- Pas vraiment, non, c’est un peu vague… Tu devrais demander à Baldwinn Hoeckenström, il travail à la forge, à coté des mines, il en saura sans doute plus que moi.

J’acquiesce en le remerciant.

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Je pleure, parce que leur mort est mon fait.
Je pleure. Parce qu’elle était la vie, parce qu’elle était la fougue et la fureur d’aimer.


Thème de Sha'ale


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Troglodyte
MessagePosté: Mer 15 Juil 2015 20:06 
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Inscription: Jeu 26 Fév 2015 21:51
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Localisation: Nessima, Naora
Au terme d'une longue et vertigineuse descente, rendue plus périlleuse qu'elle ne l'est en réalité du fait de notre émerveillement presque enfantin, nous parvenons aux premières demeures Thorkines, dont certaines ont visiblement été taillés dans la roche vive de la montagne, tandis que d'autres sont de savants assemblages de blocs plus ou moins colossaux. Je manque buter contre Sha'ale lorsque il s'arrête devant l'un des bâtiments, pourtant aisément reconnaissable en tant qu'auberge.

"Tu vas me dire que c'est normal pour un Sindel, mais j'ai un peu la tête en l'air...c'est un lieu incroyable, nous avons rudement bien fait de venir, mon ami!"

Nous entrons donc sans plus tarder dans l'auberge où se trouvent quelques nains en pleine ripaille, ainsi que quelques Hinïons. Je salue les premiers en langue commune, ignorant leur langage, puis les seconds en Hinïon. L'aubergiste nous invite aussitôt à approcher, plongeant de vastes chopes dans un fût à notre intention, ainsi qu'à lui conter ce qui nous amène. Mais d'abord, la bière, visiblement. Je goûte le breuvage si réputé, le trouvant plus agréable que ce à quoi je m'attendais. Du miel, dit Sha'ale, oui, j'approuve, avec une note minérale dans l'amertume, c'est bon somme toute!

"Excellente votre bière, maître Lugrund!"

(Hey! Doucement avec ça, hein!)

(Rhôo, ça va, c'est juste une chope!)

(ça commence toujours comme ça!)

Sha'ale est en verve, aussi je le laisse avec plaisir mener la conversation pendant que Syndalywë et moi faisons valoir divers arguments, me contentant d'approuver d'un sourire et d'un hochement de tête à sa demande implicite quant à ce que nous pouvons dire ou pas à ce Thorkin. Sans l'aide de ce peuple, nous n'avons aucune chance de trouver notre chemin dans cet infini dédale. Et puis je ne veux en aucun cas me livrer à cette recherche en leur domaine sans avoir leur accord. Ne serait-ce que parce que cela pourrait sérieusement problème à mes hôtes Hinïons, qui cautionnent notre présence ici pour nous avoir laissé passer. Sha'ale évoque la Dague de Rana, liée à une légende connue visiblement car le Thorkin en a déjà entendu parler. Il nous conseille d'aller voir le forgeron, et par Sithi, les forges, voilà un lieu légendaire que je ne manquerais pour rien au monde! Les Nains sont savants dans l'art de travailler les métaux, même si à mon goût leurs créations manquent souvent d'une certaine grâce, du moins dans le domaine des armes. Mais ce sont des renseignements qu'il nous faut, et le brave aubergiste est bien placé pour entendre histoires, rumeurs et racontars. Aussi, après Sha'ale, je révèle à Lugrund sur le ton de la confidence:

"J'ai entendu parler d'une épée ardente..."

"Ah. Ben celle-là mon gars, tout le monde sait où elle est. La faille des tempêtes, c'est le nom de l'endroit. Seulement, si il y a quelqu'un qui a vu le fond, il est pas revenu le raconter. La légende dit qu'elle plonge jusqu'au feu de la terre, et que c'est sur un lit de lave que repose l'épée ardente de Grumgiir Tharwald Le Flamboyant, fils de Borgensonn Tharwald et descendant en droite ligne de Sungr Le Miraculeux qui trouva jadis l'un des plus importants filons de Mithril Rouge du Rock comme tout le monde le sait. Enfin, tous les Thorkins qui se respectent, s'entend, et comme le disait Wundr Le..."

"Cette faille..."

"Ha! La faille des tempêtes, c'est la bouche des enfers! Elle est dans une zone très ancienne, dont nul ne sait qui l'a creusée, au nord ouest de la ville. C'est un dédale inextricable, même pour nous autres Thorkins, qu'il faut franchir pour approcher de la faille. Les tunnels ne sont pas sûrs, des effondrements s'y produisent souvent, et il rôde de bien sombres créatures dans les profondeurs."

Il s'assombrit en ajoutant:

"Nombre de Thorkins ont disparu là-bas, et d'autres aussi. N'allez pas là-bas, si vous m'en croyez, cette épée est perdue à jamais."

"Mmm. Connaissez-vous quelqu'un qui l'a vue, cette faille?"

"ça non, mais peut-être bien que le forgeron pourra vous conseiller également, il connaît chaque mineur et chaque guerrier du Rock par son nom complet."

Je le remercie d'un hochement de tête et lève ma chope à sa santé avant d'y boire une gorgée, puis me tournant vers Sha'ale je lui propose:

"Direction les forges, alors?"

L'aubergiste intervient promptement:

"Je peux vous trouver un jeune Thorkin pour vous guider, en échange de quelques petites pièces."

J’acquiesce pour ma part, questionnant Sha'ale du regard.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Troglodyte
MessagePosté: Mer 13 Juil 2016 15:16 
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Inscription: Mer 15 Oct 2014 19:53
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Localisation: Alentours de Khonfas
Une convalescence en un lieu paisible

Une chose étrange m’est alors arrivé, car soudain les ténèbres me happèrent et je me retrouvais sur le sol, les pattes ballantes et le regard écarquillé fixé sur le plafond de l’auberge. C’est le dernier souvenir que je garde en mémoire. Ensuite, il n’y a plus que l’obscurité et peut-être quelques lumières apparues çà et là avant que je ne sombre de nouveau dans les ténèbres. A mon réveil, Berth, la femme de Lugrund, m’apprit que plusieurs jours étaient passés et que j’avais été saisit d’une puissante fièvre due à une blessure reçue plusieurs jours auparavant qui avait mal guérit. A présent me voilà alité depuis une semaine aux bons soins des nains de l’Auberge du Troglodyte. Tanaëth est reparti, il avait des affaires à régler, aussi je profite de ces quelques jours de calme et d’oisiveté.

En réalité, ce sont les premiers que je vis depuis… et bien peut-être depuis mon enfance. Esclave, je n’ai guère connu plusieurs jours d’affilée où je pouvais faire ce que bon me semblait. Une fois libre, j’ai erré durant des jours et des jours dans la forêt avant d’être laissé pour mort et retrouvé par des contrebandiers qui ont rapidement saisit l’opportunité de faire usage de mes bras pour rembourser ma dette. Et à présent, me voilà ici, chez les nains, des êtres bourrus mais d’une loyauté et d’une amitié sans faille. J’ai bien tenté de leur proposer mes services, mais ils ont à chaque fois refusé, arguant que je n’étais de toute façon pas en état de les aider et que nous verrons bien cela une fois rétablit. Aussi j’ai trouvé de quoi m’occuper en jouant avec les jeunes nains. Des êtres fripons s’il en est, mais d’une curiosité sans faille et assurément intrigués par la présence d’un énorme chat parmi eux. Et moi cela me fait de petits compagnons à qui j’apprends même à lire et à compter, m’improvisant professeur, comme je le fis bien longtemps – une éternité ! – auparavant avec les jeunes worans de mon clan.

Maintenant que me voilà en forme, mes ôtes n’exigent toujours rien, pire encore, ils refusent que je les paie ou n’exécute quelques travaux pour eux. Ils auraient plus que ce dont ils ont besoin, disent-ils, et puis j’occupe les marmots, comme ça ils ne les ont pas dans les pattes. Tout le monde est content, mais je ne peux m’empêcher d’aider en portant un fût par-ci, en préparant un gigot de sanglier par-là, apprenant par la même cette magnifique chose qu’est la cuisine. Oh, ne vous méprenez pas, nous avions des cuisines, chez les shaakts, et nous faisions notre propre nourriture, mais celle-ci n’avait que peu de goûts et les rations étaient souvent bien semblables.

C’est ainsi que quelques semaines plus tard, je me sens enfin prêt à reprendre la route, ou plutôt les souterrains, car malgré ma convalescence, je n’ai rien oublié de la raison pour laquelle je me trouve ici : la Dague de Rana. Durant tout mon alitement et cette période bénie, elle est restée dans ma tête et j’en ai profité pour en apprendre plus sur son emplacement. Une quantité drastique de sous terrains veinent les sous-sols du Rock Amrath et beaucoup d’entre eux n’ont pas été visités, cependant certains semblent mener vers la frontière entre les terres shaakte de Khonfas et Hidirain. Je pense me diriger dans cette direction, malgré les avertissements des nains me mettant en garde contre les dangers des souterrains.

A n’en pas douter, mes adieux avec mes chaperons sont larmoyants, entre Lugrund, Berth et les enfants, et non sans promesses de retours moult fois répétées. Certains des gamins m’ont même offert des petits gri-gri et colliers que j’accroche autour de mon cou, les arborant avec fierté en leur promettant qu’ils ne quitteront plus jamais mon cou. Et je compte bien tenir promesse.

C’est après leur avoir fait signe, alors que mes pattes m’éloignent de ces personnages si aimants et gentils que je me rends compte que je tourne peut-être le dos au seul endroit où je me sois senti chez moi depuis que je suis libre que je n’ai plus les bras de Chilali autour de moi. J’y reviendrai.

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